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CHAPITRE XXXI -- ANGLAIS ET FRAN
ÇAIS
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Capítulo XXXI -- Ingleses y franceses
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L′heure venue, on se rendit avec les quatre laquais, derrière le Luxembourg, dans un enclos abandonné aux chèvres. Athos donna une pièce de monnaie au chevrier pour qu′il s′écartât. Les laquais furent chargés de faire sentinelle.
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Llegada la hora, se dirigieron con los cuatro lacayos hacia el Luxemburgo, a un recinto abandonado a las cabras. Athos dio una moneda al cabrero para que se alejase. Los lacayos fueron encargados de hacer de centinelas.
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Bientôt une troupe silencieuse s′approcha du même enclos, y pénétra et joignit les mousquetaires; puis, selon les habitudes d′outre-mer, les présentations eurent lieu.
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Inmediatamente una tropa silenciosa se aproximó al mismo recinto, penetró en él y se unió a los mosqueteros; luego tuvieron lugar las presentaciones según las costumbres de ultramar.
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Les Anglais étaient tous gens de la plus haute qualité, les noms bizarres de leurs adversaires furent donc pour eux un sujet non seulement de surprise, mais encore d′inquiétude.
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Los ingleses eran todas personas de la mayor calidad, los nombres extraños de sus adversarios fueron, pues, para ellos tema no sólo de sospresa sino aun de inquietud.
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«Mais, avec tout cela, dit Lord de Winter quand les trois amis eurent été nommés, nous ne savons pas qui vous êtes, et nous ne nous battrons pas avec des noms pareils; ce sont des noms de bergers, cela.
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-Pero a todo esto -dijo lord de Winter cuando los tres amigos hubieron dado sus nombres-, no sabemos quiénes sois, y nosotros no nos batiremos con nombres semejantes; son nombres de pastores.
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— Aussi, comme vous le supposez bien, Milord, ce sont de faux noms, dit Athos.
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-Como bien suponéis, milord, son nombres falsos -dijo Athos.
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— Ce qui ne nous donne qu′un plus grand désir de connaître les noms véritables, répondit l′Anglais.
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-Lo cual nos da aún mayor deseo de conocer los nombres verdaderos -respondió el inglés.
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— Vous avez bien joué contre nous sans les connaître, dit Athos, à telles enseignes que vous nous avez gagné nos deux chevaux?
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-Habéis jugado de buena gana contra nosostros sin conocerlos -dijo Athos-, y con ese distintivo nos habéis ganado nuestros dos caballos.
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— C′est vrai, mais nous ne risquions que nos pistoles; cette fois nous risquons notre sang: on joue avec tout le monde, on ne se bat qu′avec ses égaux.
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-Cierto, pero no arriesgábamos más que nuestras pistolas; esta vez arriesgamos nuestra sangre: se juega con todo el mundo, pero uno sólo se bate con sus iguales.
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— C′est juste», dit Athos. Et il prit à l′écart celui des quatre Anglais avec lequel il devait se battre, et lui dit son nom tout bas.
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-Eso es justo -dijo Athos. Y llevó aparte a aquel de los cuatro ingleses con el que debía batirse y le dijo su nombre en voz baja.
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Porthos et Aramis en firent autant de leur côté.
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Porthos y Aramis hicieron otro tanto por su lado.
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«Cela vous suffit-il, dit Athos à son adversaire, et me trouvez- vous assez grand seigneur pour me faire la grâce de croiser l′épée avec moi?
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-¿:Os basta eso -dijo Athos a su adversario-, y me creéis tan gran señor como para hacerme la gracia de cruzar la espada conmigo?
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— Oui, monsieur, dit l′Anglais en s′inclinant.
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-Sí, señor -dijo el inglés inclinándose.
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— Eh bien, maintenant, voulez-vous que je vous dise une chose? reprit froidement Athos.
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-Y bien, ahora, ¿:queréis que os diga una cosa? -repuso fríamente Athos.
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— Laquelle? demanda l′Anglais.
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-¿:Cuál? -preguntó el inglés.
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— C′est que vous auriez aussi bien fait de ne pas exiger que je me fisse connaître.
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-Nunca deberíais haberme exigido que me diese a conocer.
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— Pourquoi cela?
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-¿:Por qué?
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— Parce qu′on me croit mort, que j′ai des raisons pour désirer qu′on ne sache pas que je vis, et que je vais être obligé de vous tuer, pour que mon secret ne coure pas les champs.»
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-Porque se me cree muerto, porque tengo razones para desear que no se sepa que vivo, y porque voy a verme obligado a mataros, para que mi secreto no corra por ahí.
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L′Anglais regarda Athos, croyant que celui-ci plaisantait; mais
Athos ne plaisantait pas le moins du monde.
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El inglés miró a Athos, creyendo que éste bromeaba; pero Athos no bromeaba por nada del mundo.
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«Messieurs, dit-il en s′adressant à la fois à ses compagnons et à leurs adversaires, y sommes-nous?
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-Señores -dijo dirigiéndose al mismo tiempo a sus compañeros y a sus adversarios-, ¿:estamos?
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— Oui, répondirent tout d′une voix Anglais et Français.
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-Sí -respondieron todos a una, ingleses y franceses.
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— Alors, en garde», dit Athos.
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-Entonces, en guardia -dijo Athos.
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Et aussitôt huit épées brillèrent aux rayons du soleil couchant, et le combat commença avec un acharnement bien naturel entre gens deux fois ennemis.
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Y al punto, ocho espadas brillaron a los rayos del crepúsculo, y el combate comenzó con un encarnizamiento muy natural entre gentes dos veces enemigas.
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Athos s′escrimait avec autant de calme et de méthode que s′il eût été dans une salle d′armes.
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Athos luchaba con tanta calma y método como si estuviera en una sala de armas.
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Porthos, corrigé sans doute de sa trop grande confiance par son aventure de Chantilly, jouait un jeu plein de finesse et de prudence.
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Porthos, corregido sin duda de su excesiva confianza por su aventura de Chantilly, hacía un juego lleno de sutileza y prudencia.
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Aramis, qui avait le troisième chant de son poème à finir, se dépêchait en homme très pressé.
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Aramis, que tenía que terminar el tercer canto de su poema, se apresuraba como hombre muy ocupado.
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Athos, le premier, tua son adversaire: il ne lui avait porté qu′un coup, mais, comme il l′en avait prévenu, le coup avait été mortel. L′épée lui traversa le coeur.
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Athos fue el primero en matar a su adversario: no le había lanzado más que una estocada, pero como había avisado, el golpe había sido mortal, la espada le atravesó el corazón.
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Porthos, le second, étendit le sien sur l′herbe: il lui avait percé la cuisse. Alors, comme l′Anglais, sans faire plus longue résistance, lui avait rendu son épée, Porthos le prit dans ses bras et le porta dans son carrosse.
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Porthos fue el segundo en tender al suyo sobre la hierba: le había atravesado el muslo. Entonces, como el inglés le entregaba su espada sin hacer más resistencia, Porthos lo tomó en brazos y lo llevó a su carroza.
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Aramis poussa le sien si vigoureusement, qu′après avoir rompu une cinquantaine de pas, il finit par prendre la fuite à toutes jambes et disparut aux huées des laquais.
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Aramis presionó al suyo con tanto vigor que, después de haber cedido una cincuentena de pasos, terminó por emprender la huida a todo correr y desapareció entre el abucheo de los lacayos.
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Quant à d′Artagnan, il avait joué purement et simplement un jeu défensif; puis, lorsqu′il avait vu son adversaire bien fatigué, il lui avait, d′une vigoureuse flanconade, fait sauter son épée. Le baron, se voyant désarmé, fit deux ou trois pas en arrière; mais, dans ce mouvement, son pied glissa, et il tomba à la renverse.
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En cuanto a D′Artagnan, había jugado pura y simplemente un juego defensivo; luego, cuando hubo visto a su adversario muy cansado, de un ataque de cuarta al flanco le había hecho soltar la espada. El barón, viéndose desarmado, dio dos o tres pasos hacia atrás; pero en este movimiento, su pie resbaló y cayó boca arriba.
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D′Artagnan fut sur lui d′un seul bond, et lui portant l′épée à la gorge:
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D′Artagnan estuvo sobre él de un salto y poniéndole la espada en la garganta le dijo:
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«Je pourrais vous tuer, monsieur, dit-il à l′Anglais, et vous êtes bien entre mes mains, mais je vous donne la vie pour l′amour de votre soeur.»
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-Podría mataros, señor, y estáis entre mis manos, pero os concedo la vida por amor a vuestra hermana.
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D′Artagnan était au comble de la joie; il venait de réaliser le plan qu′il avait arrêté d′avance, et dont le développement avait fait éclore sur son visage les sourires dont nous avons parlé.
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D′Artagnan se hallaba en el colmo de la alegría; acababa de realizar el plan que había proyectado de antemano, y cuyo desarrollo había hecho aflorar a su rostro las sonrisas de que hemos hablado.
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L′Anglais, enchanté d′avoir affaire à un gentilhomme d′aussi bonne composition, serra d′Artagnan entre ses bras, fit mille caresses aux trois mousquetaires, et, comme l′adversaire de Porthos était déjà installé dans la voiture et que celui d′Aramis avait pris la poudre d′escampette, on ne songea plus qu′au défunt.
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El inglés, encantado con habérselas con un gentilhombre tan acomodaticio, estrechó a D′Artagnan entre sus brazos, hizo mil carantoñas a los tres mosqueteros y, como el adversario de Porthos ya estaba instalado en el coche y el de Aramis había puesto pies en polvorosa, no hubo que pensar más que en el difunto.
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Comme Porthos et Aramis le déshabillaient dans l′espérance que sa blessure n′était pas mortelle, une grosse bourse s′échappa de sa ceinture. D′Artagnan la ramassa et la tendit à Lord de Winter.
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Cuando Porthos y Aramis lo desnudaban con la esperanza de que su herida no fuera mortal, una gruesa bolsa escapó de su cintura. D′Artagnan la recogió y se la tendió a lord de Winter.
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«Et que diable voulez-vous que je fasse de cela? dit l′Anglais.
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-¿:Y qué diablos queréis que haga yo con esto? -dijo el inglés.
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— Vous la rendrez à sa famille, dit d′Artagnan.
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-Entregádsela a su familia -dijo D′Artagnan.
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— Sa famille se soucie bien de cette misère: elle hérite de quinze mille louis de rente: gardez cette bourse pour vos laquais.»
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-A su familia no le preocupa esa miseria: tiene más de quince mil luises de renta; guardaos esa bolsa para vuestros lacayos.
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D′Artagnan mit la bourse dans sa poche.
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D′Artagnan metió la bolsa en su bolsillo.
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«Et maintenant, mon jeune ami, car vous me permettrez, je l′espère, de vous donner ce nom, dit Lord de Winter, dès ce soir, si vous le voulez bien, je vous présenterai à ma soeur, Lady Clarick; car je veux qu′elle vous prenne à son tour dans ses bonnes grâces, et, comme elle n′est point tout à fait mal en cour, peut-être dans l′avenir un mot dit par elle ne vous serait-il point inutile.»
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-Y ahora, joven amigo, porque espero que me permitiréis daros ese nombre -dijo lord de Winter-, desde esta noche, si lo deseáis, os presentaré a mi hermana, lady Clarick; porque quiero que ella os conceda sus favores, y como no está mal vista en la come, quizá en el futuro una palabra dicha por ella no os fuera del todo inútil.
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D′Artagnan rougit de plaisir, et s′inclina en signe d′assentiment.
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D′Artagnan se ruborizó de placer y se inclinó en señal de asentimiento.
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Pendant ce temps, Athos s′était approché de d′Artagnan.
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Mientras tanto, Athos se había acercado a D′Artagnan.
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«Que voulez-vous faire de cette bourse? lui dit-il tout bas à l′oreille.
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-¿:Qué pensáis hacer con esa bolsa? -le dijo en voz baja al oído
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— Mais je comptais vous la remettre, mon cher Athos.
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-Contaba con entregárosla, mi querido Athos.
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— À moi? et pourquoi cela?
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-¿:A mí? ¿:Y eso por qué?
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— Dame, vous l′avez tué: ce sont les dépouilles opimes.
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-¡Toma! Vos lo habéis matado: son los despojos opimos.
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— Moi, héritier d′un ennemi! dit Athos, pour qui donc me prenez- vous?
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-¡Yo heredero de un enemigo! -dijo Athos-. ¿:Por quién me tomáis entonces?
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— C′est l′habitude à la guerre, dit d′Artagnan; pourquoi ne serait-ce pas l′habitude dans un duel?
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-Es costumbre de guerra -dijo D′Artagnan-. ¿:Por qué no habría de ser costumbre de un duelo?
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— Même sur le champ de bataille, dit Athos, je n′ai jamais fait cela.»
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-Ni siquiera he hecho eso en el campo de batalla -dijo Athos.
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Porthos leva les épaules. Aramis, d′un mouvement de lèvres, approuva Athos.
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Porthos se encogió de hombros. Aramis, con un movimiento de labios, aprobó a Athos.
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«Alors, dit d′Artagnan, donnons cet argent aux laquais, comme Lord de Winter nous a dit de le faire.
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-Entonces -dijo D′Artagnan-, demos este dinero a los lacayos, como lord de Winter nos ha dicho que hagamos.
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— Oui, dit Athos, donnons cette bourse, non à nos laquais, mais aux laquais anglais.»
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-Sí -dijo Athos-, demos esa bolsa no a nuestros lacayos, sino a los lacayos ingleses.
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Athos prit la bourse, et la jeta dans la main du cocher:
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Athos cogió la bolsa y la lanzó a las manos del cochero.
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«Pour vous et vos camarades.»
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-Para vos y vuestros compañeros.
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Cette grandeur de manières dans un homme entièrement dénué frappa Porthos lui-même, et cette générosité française, redite par Lord de Winter et son ami, eut partout un grand succès, excepté auprès de MM. Grimaud, Mousqueton, Planchet et Bazin.
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Esta grandeza de modales en un hombre completamente privado de todo, sorprendió al mismo Porthos, y esta generosidad francesa, contada por lord de Winter y su amigo, tuvo gran éxito en todas partes salvo entre los señores Grimaud, Mosquetón Planchet y Bazin.
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Lord de Winter, en quittant d′Artagnan, lui donna l′adresse de sa soeur; elle demeurait place Royale, qui était alors le quartier à la mode, au n° 6. D′ailleurs, il s′engageait à le venir prendre pour le présenter. D′Artagnan lui donna rendez-vous à huit heures, chez Athos.
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Lord de Winter dio a D′Artagnan, al despedirse, la dirección de su hermana; vivía en la Place Royale, que era entonces el barrio de moda, en el número 6. Además, se comprometía a ir a recogerlo para presentarlo. D′Artagnan lo citó a las ocho, en casa de Athos.
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Cette présentation à Milady occupait fort la tête de notre Gascon. Il se rappelait de quelle façon étrange cette femme avait été mêlée jusque-là dans sa destinée. Selon sa conviction, c′était quelque créature du cardinal, et cependant il se sentait invinciblement entraîné vers elle, par un de ces sentiments dont on ne se rend pas compte. Sa seule crainte était que Milady ne reconnût en lui l′homme de Meung et de Douvres. Alors, elle saurait qu′il était des amis de M. de Tréville, et par conséquent qu′il appartenait corps et âme au roi, ce qui, dès lors, lui ferait perdre une partie de ses avantages, puisque, connu de Milady comme il la connaissait, il jouerait avec elle à jeu égal. Quant à ce commencement d′intrigue entre elle et le comte de Wardes, notre présomptueux ne s′en préoccupait que médiocrement, bien que le marquis fût jeune, beau, riche et fort avant dans la faveur du cardinal. Ce n′est pas pour rien que l′on a vingt ans, et surtout que l′on est né à Tarbes.
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Aquella presentación a Milady preocupaba mucho la cabeza de nuestro gascón. Recordaba de qué extraña manera se había mezclado aquella mujer hasta entonces en su destino. Estaba convencido de que era alguna criatura del cardenal y, sin embargo, se sentía invenciblemente arrastrado hacia ella por uno de esos sentimientos de que uno no se da cuenta. Su único temor era que Milady reconociese en él al hombre de Meung y de Douvres. En ese caso, ella sabría que era uno de los amigos del señor de Tréville, y, por consiguiente, que pertenecía en cuerpo y alma al rey, lo cual, desde ese momento, le haría perder parte de sus ventajas, porque conocido de Milady como él la conocía a ella, jugaría con ella el mismo juego. En cuanto a aquel principio de intriga entre ella y el conde de Wardes, nuestro presuntuoso se preocupaba más bien poco, aunque el marqués fuera joven, guapo, rico y fuerte en el favor del cardenal. No en balde se tiene veinte años, y, sobre todo, ¡no en balde ha nacido uno en Tarbes!
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D′Artagnan commença par aller faire chez lui une toilette flamboyante; puis, il s′en revint chez Athos, et, selon son habitude, lui raconta tout. Athos écouta ses projets; puis il secoua la tête, et lui recommanda la prudence avec une sorte d′amertume.
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D′Artagnan comenzó por ir a su casa para hacerse un aseo esplendente; luego se dirigió a la de Athos, y, según su costumbre, se lo contó todo. Athos escuchó sus proyectos; luego movió la cabeza y le recomendó prudencia con algo de amargura.
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«Quoi! lui dit-il, vous venez de perdre une femme que vous disiez bonne, charmante, parfaite, et voilà que vous courez déjà après une autre!»
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-¡Vaya! -le dijo-. Acabáis de perder a una mujer que decís que es buena, encantadora y perfecta, y ya estáis corriendo detrás de otra.
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D′Artagnan sentit la vérité de ce reproche.
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D′Artagnan se dio cuenta de la verdad de este reproche.
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«J′aimais Mme Bonacieux avec le coeur, tandis que j′aime Milady avec la tête, dit-il; en me faisant conduire chez elle, je cherche surtout à m′éclairer sur le rôle qu′elle joue à la cour.
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-Yo amaba a la señora Bonacieux de corazón, mientras que a Milady la amo con la cabeza; al hacerme llevar a su casa, busco sobre todo conocer el papel que juega en la corte.
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— Le rôle qu′elle joue, pardieu! il n′est pas difficile à deviner d′après tout ce que vous m′avez dit. C′est quelque émissaire du cardinal: une femme qui vous attirera dans un piège, où vous laisserez votre tête tout bonnement.
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-¡Diantre, el papel que juega! No es difícil de adivinar después de todo cuanto me habéis dicho. Es un emisario del cardenal: una mujer que os atraerá a una trampa en la que dejaréis sencillamente la cabeza.
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— Diable! mon cher Athos, vous voyez les choses bien en noir, ce me semble.
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-¡Diablos, mi querido Athos! Veis las cosas muy negras, en mi opinión.
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— Mon cher, je me défie des femmes; que voulez-vous! je suis payé pour cela, et surtout des femmes blondes. Milady est blonde, m′avez-vous dit?
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-Querido, desconfío de las mujeres, ¿:qué queréis? Estoy pagando por ello, y sobre todo de las mujeres rubias. Según me habéis dicho, Milady es rubia.
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— Elle a les cheveux du plus beau blond qui se puisse voir.
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-Tiene el pelo del rubio más hermoso que se pueda hallar.
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— Ah! mon pauvre d′Artagnan, fit Athos.
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-¡Ay, mi pobre D′Artagnan! -exclamó Athos.
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— Écoutez, je veux m′éclairer; puis, quand je saurai ce que je désire savoir, je m′éloignerai.
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-Escuchad, quiero saber; luego, cuando sepa lo que deseo saber me alejaré.
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— Éclairez-vous», dit flegmatiquement Athos.
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-Ilustraos, pues -dijo flemáticamente Athos.
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Lord de Winter arriva à l′heure dite, mais Athos, prévenu à temps, passa dans la seconde pièce. Il trouva donc d′Artagnan seul, et, comme il était près de huit heures, il emmena le jeune homme.
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Lord de Winter llegó a la hora indicada, pero Athos, prevenido a tiempo, pasó a la segunda habitación. Encontró, pues, a D′Artagnao solo, y como eran cerca de las ocho llevó consigo al joven.
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Un élégant carrosse attendait en bas, et comme il était attelé de deux excellents chevaux, en un instant on fut place Royale.
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Una elegante carroza esperaba abajo, y como estaba enjaezadé con dos excelentes caballos, en un instante estuvieron en la Place Royale.
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Milady Clarick reçut gracieusement d′Artagnan. Son hôtel était d′une somptuosité remarquable; et, bien que la plupart des Anglais, chassés par la guerre, quittassent la France, ou fussent sur le point de la quitter, Milady venait de faire faire chez elle de nouvelles dépenses: ce qui prouvait que la mesure générale qui renvoyait les Anglais ne la regardait pas.
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Milady Clarick recibió graciosamente a D′Artagnan. Su palacete era de una sustuosidad notable; y aunque la mayoría de los ingleses, expulsados por la guerra, abandonaban Francia o estaban a punto de abandonarla, Milady acababa de hacer en su casa nuevos gastos: lo cual probaba que la medida general que despedía a los ingleses no la afectaba.
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«Vous voyez, dit Lord de Winter en présentant d′Artagnan à sa soeur, un jeune gentilhomme qui a tenu ma vie entre ses mains, et qui n′a point voulu abuser de ses avantages, quoique nous fussions deux fois ennemis, puisque c′est moi qui l′ai insulté, et que je suis anglais. Remerciez-le donc, madame, si vous avez quelque amitié pour moi.»
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-Veis aquí -dijo lord de Winter presentando a D′Artagnan a su hermana- a un joven gentilhombre que ha tenido mi vida entre sus manos, y que no ha querido abusar de su ventaja, aunque fuésemos dos veces enemigos, por ser yo quien lo insultó, y por ser inglés. Agradecédselo, pues, señora, si sentís alguna amistad por mí.
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Milady fronça légèrement le sourcil; un nuage à peine visible passa sur son front, et un sourire tellement étrange apparut sur ses lèvres, que le jeune homme, qui vit cette triple nuance, en eut comme un frisson.
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Milady frunció ligeramente el entrecejo; una nube apenas visible pasó por su frente, y en sus labios apareció una sonrisa tan extraña que el joven, que vio ese triple matiz, tuvo como un escalofrío.
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Le frère ne vit rien; il s′était retourné pour jouer avec le singe favori de Milady, qui l′avait tiré par son pourpoint.
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El hermano no vio nada; se había vuelto para jugar con el mono favorito de Milady, al que había tirado por el jubón.
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«Soyez le bienvenu, monsieur, dit Milady d′une voix dont la douceur singulière contrastait avec les symptômes de mauvaise humeur que venait de remarquer d′Artagnan, vous avez acquis aujourd′hui des droits éternels à ma reconnaissance.»
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-Sed bienvenido, señor -dijo Milady con una voz cuya dulzura singular contrastaba con los síntomas de mal humor que acababa de observar D′Artagnan-, hoy habéis adquirido derechos eternos para mi gratitud.
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L′Anglais alors se retourna et raconta le combat sans omettre un détail. Milady l′écouta avec la plus grande attention; cependant on voyait facilement, quelque effort qu′elle fît pour cacher ses impressions, que ce récit ne lui était point agréable. Le sang lui montait à la tête, et son petit pied s′agitait impatiemment sous sa robe.
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El inglés se volvió entonces y contó el combate sin omitir detalle. Milady escuchó con la mayor atención; sin embargo, se veía fácilmente, por más esfuerzo que hiciese por ocultar sus impresiones, que el relato no le resultaba agradable. La sangre subía a su cabeza, y su pequeño pie se agitaba impacientemente bajo la falda.
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Lord de Winter ne s′aperçut de rien. Puis, lorsqu′il eut fini, il s′approcha d′une table où étaient servis sur un plateau une bouteille de vin d′Espagne et des verres. Il emplit deux verres et d′un signe invita d′Artagnan à boire.
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Lord de Winter no se dio cuenta de nada. Luego, cuando hubo terminado, se acercó a una mesa donde estaban servidos, sobre una bandeja, una botella de vino español y vasos. Llenó dos vasos y con un gesto invitó a D′Artagnan a beber.
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D′Artagnan savait que c′était fort désobliger un Anglais que de refuser de toaster avec lui. Il s′approcha donc de la table, et prit le second verre. Cependant il n′avait point perdu de vue Milady, et dans la glace il s′aperçut du changement qui venait de s′opérer sur son visage. Maintenant qu′elle croyait n′être plus regardée, un sentiment qui ressemblait à de la férocité animait sa physionomie. Elle mordait son mouchoir à belles dents.
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D′Artagnan sabía que era contrariar mucho a un inglés negarse a brindar con él. Se acercó, pues, a la mesa y cogió el segundo vaso. Sin embargo, no había perdido de vista a Milady, y en el cristal vislumbró el cambio que acababa de operarse en su rostro. Ahora que ella no creía ser mirada, un sentimiento que se parecía a la ferocidad animaba su fisonomia. Mordía su pañuelo a dentelladas.
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Cette jolie petite soubrette, que d′Artagnan avait déjà remarquée, entra alors; elle dit en anglais quelques mots à Lord de Winter, qui demanda aussitôt à d′Artagnan la permission de se retirer, s′excusant sur l′urgence de l′affaire qui l′appelait, et chargeant sa soeur d′obtenir son pardon.
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Aquella linda criadita a la que D′Artagnan ya había visto entró entonces; dijo en inglés algunas palabras a lord de Winter, que pidió al punto a D′Artagnan permiso para retirarse, excusándose con la urgencia del asunto que le llamaba, y encargando a su hermana obtener su perdon.
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D′Artagnan échangea une poignée de main avec Lord de Winter et revint près de Milady. Le visage de cette femme, avec une mobilité surprenante, avait repris son expression gracieuse, seulement quelques petites taches rouges disséminées sur son mouchoir indiquaient qu′elle s′était mordu les lèvres jusqu′au sang.
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D′Artagnan cambió un apretón de manos con lord de Winter y volvió junto a Milady. El rostro de aquella mujer, con movilidad sorprendente, había recuperado su expresión llena de gracia, y sólo algunas pequeñas manchas rojas sobre su pañuelo indicaban que se había mordido los labios hasta hacerse sangre.
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Ses lèvres étaient magnifiques, on eût dit du corail.
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Sus labios eran magníficos, hubiérase dicho de coral.
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La conversation prit une tournure enjouée. Milady paraissait s′être entièrement remise. Elle raconta que Lord de Winter n′était que son beau-frère et non son frère: elle avait épousé un cadet de famille qui l′avait laissée veuve avec un enfant. Cet enfant était le seul héritier de Lord de Winter, si Lord de Winter ne se mariait point. Tout cela laissait voir à d′Artagnan un voile qui enveloppait quelque chose, mais il ne distinguait pas encore sous ce voile.
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La conversación tomó un giro jovial. Milady parecía haberse repuesto enteramente. Contó que lord de Winter no era más que su cuñado, y no su hermano: se habia casado con el segundón de la familia, que a había dejado viuda con un hijo. Ese hijo era el único heredero de lord de Winter, si lord de Winter no se casaba. Todo esto dejaba ver a D′Artagnan un velo que envolvía algo, pero no distinguía aún nada bajo ese velo.
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Au reste, au bout d′une demi-heure de conversation, d′Artagnan était convaincu que Milady était sa compatriote: elle parlait le français avec une pureté et une élégance qui ne laissaient aucun doute à cet égard.
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Por lo demás, al cabo de media hora de conversación D′Artagnan estaba convencido de que Milady era compatriota suya: hablaba francés con una pureza y una elegancia que no dejaban duda alguna al respecto.
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D′Artagnan se répandit en propos galants et en protestations de dévouement. À toutes les fadaises qui échappèrent à notre Gascon, Milady sourit avec bienveillance. L′heure de se retirer arriva. D′Artagnan prit congé de Milady et sortit du salon le plus heureux des hommes.
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D Artagnan se deshizo en palabras galantes y en protestas de afecto. A todas las sandeces que se le escaparon a nuestro gascón, Milady sonrió con benevolencia. Llegó la hora de retirarse. D′Artagnan se despidió de Milady y salió del salón como el más feliz de los hombres.
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Sur l′escalier il rencontra la jolie soubrette, laquelle le frôla doucement en passant, et, tout en rougissant jusqu′aux yeux, lui demanda pardon de l′avoir touché, d′une voix si douce, que le pardon lui fut accordé à l′instant même.
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En la escalera encontró a la linda doncella, que le rozó suavemente al pasar y, ruborizándose hasta el blanco de los ojos, le pidió perdón por haberle tocado con una voz tan dulce que el perdón le fue concedido al instante.
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D′Artagnan revint le lendemain et fut reçu encore mieux que la veille. Lord de Winter n′y était point, et ce fut Milady qui lui fit cette fois tous les honneurs de la soirée. Elle parut prendre un grand intérêt à lui, lui demanda d′où il était, quels étaient ses amis, et s′il n′avait pas pensé quelquefois à s′attacher au service de M. le cardinal.
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D′Artagnan volvió al día siguiente y fue recibido mejor aún que la víspera. Lord de Winter no estaba, y fue Milady quien esta vez le hizo todos los honores de la velada. Pareció interesarse mucho por él, le preguntó de dónde era, quiénes eran sus amigos, y si no había pensado alguna vez en vincularse al servicio del señor cardenal.
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D′Artagnan, qui, comme on le sait, était fort prudent pour un garçon de vingt ans, se souvint alors de ses soupçons sur Milady; il lui fit un grand éloge de Son Éminence, lui dit qu′il n′eût point manqué d′entrer dans les gardes du cardinal au lieu d′entrer dans les gardes du roi, s′il eût connu par exemple M. de Cavois au lieu de connaître M. de Tréville.
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D′Artagnan que, como sabemos, era muy prudente para un gascón de veinte años, se acordó entonces de sus sospechas sobre Milady; le hizo un gran elogio de Su Eminencia, le dijo que no habría dejado de entrar en los guardias del cardenal en lugar de entrar en los guardias del rey si hubiera conocido al señor de Cavois en lugar de conocer al señor de Tréville.
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Milady changea de conversation sans affectation aucune, et demanda à d′Artagnan de la façon la plus négligée du monde s′il n′avait jamais été en Angleterre.
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Milady cambió de conversación sin afectación alguna, y preguntó a D′Artagnan de la forma más descuidada del mundo si había estado alguna vez en Inglaterra.
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D′Artagnan répondit qu′il y avait été envoyé par M. de Tréville pour traiter d′une remonte de chevaux et qu′il en avait même ramené quatre comme échantillon.
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D′Artagnan respondió que había sido enviado por el señor de Tréville para tratar de una remonta de caballos, y que incluso se había traido cuatro como muestra.
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Milady, dans le cours de la conversation, se pinça deux ou trois fois les lèvres: elle avait affaire à un Gascon qui jouait serré.
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En el curso de esta conversación, Milady se pellizcó dos o tres veces los labios: tenía que vérselas con un gascón que jugaba fuerte.
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À la même heure que la veille d′Artagnan se retira. Dans le corridor il rencontra encore la jolie Ketty; c′était le nom de la soubrette. Celle-ci le regarda avec une expression de mystérieuse bienveillance à laquelle il n′y avait point à se tromper. Mais d′Artagnan était si préoccupé de la maîtresse, qu′il ne remarquait absolument que ce qui venait d′elle.
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A la misma hora que la víspera D′Artagnan se retiró. En el corredor volvió a encontrar a la linda Ketty, tal era el nombre de la doncella, Esta lo miró con una expresión de misteriosa benevolencia en la que no podía equivocarse. Pero D′Artagnan estaba tan preocupado por el ama que no se fijaba más que en lo que venía de ella.
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D′Artagnan revint chez Milady le lendemain et le surlendemain, et chaque fois Milady lui fit un accueil plus gracieux.
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D′Artagnan volvió a la casa de Milady al día siguiente, y al siguiente, y cada vez Milady le brindó una acogida más graciosa.
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Chaque fois aussi, soit dans l′antichambre, soit dans le corridor, soit sur l′escalier, il rencontrait la jolie soubrette.
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Cada vez también, bien en la antecámara, bien en el corredor, bien en la escalinata, volvía a encontrar a la linda doncella.
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Mais, comme nous l′avons dit, d′Artagnan ne faisait aucune attention à cette persistance de la pauvre Ketty.
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Pero como ya hemos dicho, D′Artagnan no prestaba ninguna atención a esta persistencia de la pobre Ketty.
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CHAPITRE XXXII -- UN DÎNER DE PROCUREUR
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Capítulo XXXII -- Una cena de procurador
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Cependant le duel dans lequel Porthos avait joué un rôle si brillant ne lui avait pas fait oublier le dîner auquel l′avait invité la femme du procureur. Le lendemain, vers une heure, il se fit donner le dernier coup de brosse par Mousqueton, et s′achemina vers la rue aux Ours, du pas d′un homme qui est en double bonne fortune.
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Mientras tanto, el duelo en el que Porthos había jugado un papel tan brillante no le había hecho olvidar la cena a la que le había invitado la mujer del procurador. Al día siguiente, hacia la una, se hizo dar la última cepillada por Mosquetón, y se encaminó hacia la calle Aux Ours, con el paso de un hombre que tiene dos veces suerte.
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Son coeur battait, mais ce n′était pas, comme celui de d′Artagnan, d′un jeune et impatient amour. Non, un intérêt plus matériel lui fouettait le sang, il allait enfin franchir ce seuil mystérieux, gravir cet escalier inconnu qu′avaient monté, un à un, les vieux écus de maître Coquenard.
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Su corazón palpitaba, pero no era, como el de D′Artagnan, por un amor joven a impaciente. No, un interés más material le latigaba la sangre, iba por fin a franquear aquel umbral misterioso, a subir aquella escalinata desconocida que habían construido, uno a uno, los viejos escudos de maese Coquenard.
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Il allait voir en réalité certain bahut dont vingt fois il avait vu l′image dans ses rêves; bahut de forme longue et profonde, cadenassé, verrouillé, scellé au sol; bahut dont il avait si souvent entendu parler, et que les mains un peu sèches, il est vrai, mais non pas sans élégance de la procureuse, allaient ouvrir à ses regards admirateurs.
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Iba a ver, en realidad, cierto arcón cuya imagen había visto veinte veces en sus sueños; arcón de forma alargada y profunda, lleno de cadenas y cerrojos, empotrado en el suelo; arcón del que con tanta frecuencia había oído hablar, y que las manos algo secas, cierto, pero no sin elegancia, de la procuradora, iban a abrir a sus miradas admiradoras.
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Et puis lui, l′homme errant sur la terre, l′homme sans fortune, l′homme sans famille, le soldat habitué aux auberges, aux cabarets, aux tavernes, aux posadas, le gourmet forcé pour la plupart du temps de s′en tenir aux lippées de rencontre, il allait tâter des repas de ménage, savourer un intérieur confortable, et se laisser faire à ces petits soins, qui, plus on est dur, plus ils plaisent, comme disent les vieux soudards.
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Y luego él, el hombre errante por la tierra, el hombre sin fortuna, el hombre sin familia, el soldado habituado a los albergues, a los tugurios; a las tabernas, a las posadas, el gastrónomo forzado la mayor parte del tiempo a limitarse a bocados de ocasión, iba a probar comidas caseras, a saborear un interior confortable y a dejarse mimar con esos pequeños cuidados que cuanto más duro es uno más placen, como dicen los viejos soldadotes.
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Venir en qualité de cousin s′asseoir tous les jours à une bonne table, dérider le front jaune et plissé du vieux procureur, plumer quelque peu les jeunes clercs en leur apprenant la bassette, le passe-dix et le lansquenet dans leurs plus fines pratiques, et en leur gagnant par manière d′honoraires, pour la leçon qu′il leur donnerait en une heure, leurs économies d′un mois, tout cela souriait énormément à Porthos.
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Venir en calidad de primo a sentarse todos los días a una buena mesa, desarrugar la frente amarilla y arrugada del viejo procurador, desplumar algo a los jóvenes pasantes enseñándoles la baceta, el passedix y el lansquenete en sus jugadas más finas, y ganándoles a manera de honorarios por la lección que les daba en una hora sus ahorros de un mes, todo esto hacía sonreír enormemente a Porthos.
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Le mousquetaire se retraçait bien, de-ci, de-là, les mauvais propos qui couraient dès ce temps-là sur les procureurs et qui leur ont survécu: la lésine, la rognure, les jours de jeûne, mais comme, après tout, sauf quelques accès d′économie que Porthos avait toujours trouvés fort intempestifs, il avait vu la procureuse assez libérale, pour une procureuse, bien entendu, il espéra rencontrer une maison montée sur un pied flatteur.
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El mosquetero recordaba bien, de aquí y de allá, las malas ideas que corrían en aquel tiempo sobre los procuradores y que les han sobrevivido: la tacañería, los recortes, los días de ayuno, pero como después de todo, salvo algunos accesos de economía que Porthos había encontrado siempre muy intempectivos, había visto a la procuradora bastante liberal, para una procuradora, por supuesto, esperó encontrar una casa montada de forma halagüeña.
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Cependant, à la porte, le mousquetaire eut quelques doutes, l′abord n′était point fait pour engager les gens: allée puante et noire, escalier mal éclairé par des barreaux au travers desquels filtrait le jour gris d′une cour voisine; au premier une porte basse et ferrée d′énorme clous comme la porte principale du Grand- Châtelet.
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Sin embargo, a la puerta el mosquetero tuvo algunas dudas: el comienzo era para animar a la gente: alameda hedionda y negra, escalera mal aclarada por barrotes a través de los cuales se filtraba la luz de un patio vecino; en el primer piso una puerta baja y herrada con enormes clavos como la puerta principal de Grand Chátelet.
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Porthos heurta du doigt; un grand clerc pâle et enfoui sous une forêt de cheveux vierges vint ouvrir et salua de l′air d′un homme forcé de respecter à la fois dans un autre la haute taille qui indique la force, l′habit militaire qui indique l′état, et la mine vermeille qui indique l′habitude de bien vivre.
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Porthos llamó con el dedo: un pasante alto, pálido y escondido bajo una selva virgen de pelo, vino a abrir y saludó con aire de hombre obligado a respetar en otro al mismo tiempo la altura que indica la fuerza, el uniforme militar que indica el estado, y la cara bermeja que indica el hábito de vivir bien.
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Autre clerc plus petit derrière le premier, autre clerc plus grand derrière le second, saute-ruisseau de douze ans derrière le troisième.
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Otro pasante más pequeño tras el primero, otro pasante más alto tras el segundo, un mandadero de doce años tras el tercero.
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En tout, trois clercs et demi; ce qui, pour le temps, annonçait une étude des plus achalandées.
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En total, tres pasantes y medio; lo cual, para la época, anunciaba un bufete de los más surtidos.
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Quoique le mousquetaire ne dût arriver qu′à une heure, depuis midi la procureuse avait l′oeil au guet et comptait sur le coeur et peut-être aussi sur l′estomac de son adorateur pour lui faire devancer l′heure.
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Aunque el mosquetero sólo tenía que llegar a la una, desde medio día la procuradora tenía el ojo avizor y contaba con el corazón y quizá también con el estómago de su adorador para que adelantase la hora.
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Mme Coquenard arriva donc par la porte de l′appartement, presque en même temps que son convive arrivait par la porte de l′escalier, et l′apparition de la digne dame le tira d′un grand embarras. Les clercs avaient l′oeil curieux, et lui, ne sachant trop que dire à cette gamme ascendante et descendante, demeurait la langue muette.
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La señora Coquenard llegó, pues, por la puerta de la vivienda casi al mismo tiempo que su invitado llegaba por la puerta de la escalera, y la aparición de la digna dama lo sacó de un gran apuro. Los pasantes eran curiosos y él, no sabiendo demasiado bien qué decir a aquella gama ascendente y descendente, permanecía con la lengua muda.
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«C′est mon cousin, s′écria la procureuse; entrez donc, entrez donc, monsieur Porthos.»
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-Es mi primo -exclamó la procuradora-; entrad pues, entrad, señor Porthos.
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Le nom de Porthos fit son effet sur les clercs, qui se mirent à rire; mais Porthos se retourna, et tous les visages rentrèrent dans leur gravité.
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El nombre de Porthos causó efecto en los pasantes, que se echaron a reír; pero Porthos se volvió, y todos los rostros recuperaron su gravedad.
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On arriva dans le cabinet du procureur après avoir traversé l′antichambre où étaient les clercs, et l′étude où ils auraient dû être: cette dernière chambre était une sorte de salle noire et meublée de paperasses. En sortant de l′étude on laissa la cuisine à droite, et l′on entra dans la salle de réception.
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Llegaron al gabinete del procurador tras haber atravesado la antecámara donde estaban los pasantes, y el estudio donde habrían debido estar; esta última habitación era una especie de sala negra y amueblada, con papelotes. Al salir del estudio, dejaron la cocina a la derecha y entraron en la sala de recibir.
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Toutes ces pièces qui se commandaient n′inspirèrent point à Porthos de bonnes idées. Les paroles devaient s′entendre de loin par toutes ces portes ouvertes; puis, en passant, il avait jeté un regard rapide et investigateur sur la cuisine, et il s′avouait à lui-même, à la honte de la procureuse et à son grand regret, à lui, qu′il n′y avait pas vu ce feu, cette animation, ce mouvement qui, au moment d′un bon repas, règnent ordinairement dans ce sanctuaire de la gourmandise.
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Todas aquellas habitaciones que se comunicaban no inspiraron en Porthos buenas ideas. Las palabras debían oírse desde lejos por todas aquellas puertas abiertas; luego, al pasar, había lanzado una mirada rápida y escrutadora en la cocina, y a sí mismo se confesaba, para vergüenza de la procuradora y para pesar suyo, que no había visto ese fuego, esa animación, ese movimiento que a la hora de una buena comida reinan ordinariamente en ese santuario de la gula.
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Le procureur avait sans doute été prévenu de cette visite, car il ne témoigna aucune surprise à la vue de Porthos, qui s′avança jusqu′à lui d′un air assez dégagé et le salua courtoisement.
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Indudablemente el procurador había sido prevenido de aquella visita, porque no testimonió ninguna sorpresa ante la vista de Porthos, que avanzó sobre él con un aire bastante desenvuelto y lo saludó cortésmente.
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«Nous sommes cousins, à ce qu′il paraît, monsieur Porthos?» dit le procureur en se soulevant à la force des bras sur son fauteuil de canne.
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-Somos primos, según parece, señor Porthos -dijo el procurador levantándose a fuerza de brazos sobre su sillón de caña.
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Le vieillard, enveloppé dans un grand pourpoint noir où se perdait son corps fluet, était vert et sec; ses petits yeux gris brillaient comme des escarboucles, et semblaient, avec sa bouche grimaçante, la seule partie de son visage où la vie fût demeurée. Malheureusement les jambes commençaient à refuser le service à toute cette machine osseuse; depuis cinq ou six mois que cet affaiblissement s′était fait sentir, le digne procureur était à peu près devenu l′esclave de sa femme.
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El viejo, envuelto en un gran jubón en el que se perdía su cuerpo endeble, era vigoroso y seco; sus ojillos grises brillaban como carbunclos y parecían, junto con su boca gesticulera, la única parte de su rostro donde quedaba vida. Por desgracia, las piernas comenzaban a rehusar servir a toda aquella máquina ósea; desde que hacía cinco o seis meses se había dejado sentir este debilitamiento, el digno procurador se había convertido casi en el esclavo de su mujer.
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Le cousin fut accepté avec résignation, voilà tout. Maître
Coquenard ingambe eût décliné toute parenté avec M. Porthos.
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El primo fue aceptado con resignación, eso fue todo. Un maese Coquenard ligero de piernas hubiera declinado todo parentesco con el señor Porthos.
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«Oui, monsieur, nous sommes cousins, dit sans se déconcerter Porthos, qui, d′ailleurs, n′avait jamais compté être reçu par le mari avec enthousiasme.
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-Sí, señor, somos primos -dijo sin desconcertarse Porthos, que por otra parte jamás había contado con ser recibido por el marido con entusiamo.
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— Par les femmes, je crois?» dit malicieusement le procureur.
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-¿:Por parte de las mujeres, según creo? -dijo maliciosamente el procurador.
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Porthos ne sentit point cette raillerie et la prit pour une naïveté dont il rit dans sa grosse moustache. Mme Coquenard, qui savait que le procureur naïf était une variété fort rare dans l′espèce, sourit un peu et rougit beaucoup.
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Porthos no se dio cuenta de la socarronería y la tomó por una ingenuidad de la que se rió para sus adentros. La señora Coquenard, que sabía que el procurador ingenuo era una variedad muy rara en la especie, sonrió algo y se ruborizó mucho.
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Maître Coquenard avait, dès l′arrivée de Porthos, jeté les yeux avec inquiétude sur une grande armoire placée en face de son bureau de chêne. Porthos comprit que cette armoire, quoiqu′elle ne répondît point par la forme à celle qu′il avait vue dans ses songes, devait être le bienheureux bahut, et il s′applaudit de ce que la réalité avait six pieds de plus en hauteur que le rêve.
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Desde la llegada de Porthos, maese Coquenard había puesto con inquietud los ojos en un gran armario colocado frente a su escritorio de roble. Porthos comprendió que aquel armario, aunque no correspondiese a la forma del que había visto en sus sueños, debía ser el bienaventurado arcón, y se congratuló de que la realidad tuviera seis pies más alto que el sueño.
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Maître Coquenard ne poussa pas plus loin ses investigations généalogiques, mais en ramenant son regard inquiet de l′armoire sur Porthos, il se contenta de dire:
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Maese Coquenard no prosiguió más lejos sus investigaciones genealógicas, pero volviendo su mirada inquieta del armario a Porthos, se encontró con decir:
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«Monsieur notre cousin, avant son départ pour la campagne, nous fera bien la grâce de dîner une fois avec nous, n′est-ce pas, madame Coquenard!»
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-Señor primo, antes de su partida para la campaña, nos hará el favor de cenar una vez con nosotros, ¿:no es así, señora Coquenard?
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Cette fois, Porthos reçut le coup en plein estomac et le sentit; il paraît que de son côté Mme Coquenard non plus n′y fut pas insensible, car elle ajouta:
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En esta ocasión Porthos recibió el golpe en pleno estómago y lo sintió; parece que por su lado la señora Coquenard tampoco fue insensible a él porque añadió:
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«Mon cousin ne reviendra pas s′il trouve que nous le traitons mal; mais, dans le cas contraire, il a trop peu de temps à passer à Paris, et par conséquent à nous voir, pour que nous ne lui demandions pas presque tous les instants dont il peut disposer jusqu′à son départ.
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-Mi primo no volvería si cree que le tratamos mal; en caso contrario, tiene demasiado poco tiempo que pasar en París y, por consiguiente, para vernos, para que no le pidamos casi todos los instantes de quo pueda disponer hasta su partida.
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— Oh! mes jambes, mes pauvres jambes! où êtes-vous?» murmura
Coquenard. Et il essaya de sourire.
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-¡Oh, mis piernas, mis pobres piernas! ¿:Dónde estáis? -murmuró Coquenard. Y trató de sonreír.
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Ce secours qui était arrivé à Porthos au moment où il était attaqué dans ses espérances gastronomiques inspira au mousquetaire beaucoup de reconnaissance pour sa procureuse.
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Esta ayuda que le había llegado a Porthos en el momento que era atacado en sus esperanzas gastronómicas inspiró al mosquetero mucha gratitud hacia su procuradora.
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Bientôt l′heure du dîner arriva. On passa dans la salle à manger, grande pièce noire qui était située en face de la cuisine.
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Pronto llegó la hora de comer. Pasaron al comedor, gran sala oscura que se hallaba situada en frente a la cocina.
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Les clercs, qui, à ce qu′il paraît, avaient senti dans la maison des parfums inaccoutumés, étaient d′une exactitude militaire, et tenaient en main leurs tabourets, tout prêts qu′ils étaient à s′asseoir. On les voyait d′avance remuer les mâchoires avec des dispositions effrayantes.
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Los pasantes que, a lo que parece, habían notado en la casa perfumes desacostumbrados, eran de una exactitud militar, y tenían a mano sus taburetes, dispuestos como estaban a sentarse. Se los veía remo. ver por adelantado las mandíbulas con disposiciones tremendas.
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«Tudieu! pensa Porthos en jetant un regard sur les trois affamés, car le saute-ruisseau n′était pas, comme on le pense bien, admis aux honneurs de la table magistrale; tudieu! à la place de mon cousin, je ne garderais pas de pareils gourmands. On dirait des naufragés qui n′ont pas mangé depuis six semaines.»
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"¡Rediós! -pensó Porthos lanzando una mirada sobre los tres hambrientos, porque el mandadero no era, como es lógico, admitido er los honores de la mesa magistral-. ¡Rediós! En lugar de mi primo, yo no conservaría semejantes golosos. Se diría náufragos que no han comido desde hace seis semanas."
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Maître Coquenard entra, poussé sur son fauteuil à roulettes par Mme Coquenard, à qui Porthos, à son tour, vint en aide pour rouler son mari jusqu′à la table.
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Maese Coquenard entró, empujado en su sillón de ruedas por la señora Coquenard, a quien Porthos, a su vez, vino a ayudar para llevar a su marido hasta la mesa.
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À peine entré, il remua le nez et les mâchoires à l′exemple de ses clercs.
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Apenas hubo entrado, movió la nariz y las mandíbulas al igual que sus pasantes.
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«Oh! oh! dit-il, voici un potage qui est engageant!»
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-¡Vaya vaya! -dijo-. Tenemos una sopa prometedora.
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«Que diable sentent-ils donc d′extraordinaire dans ce potage?» dit Porthos à l′aspect d′un bouillon pâle, abondant, mais parfaitement aveugle, et sur lequel quelques croûtes nageaient rares comme les îles d′un archipel.
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-¿:Qué diablos huelen de extraordinario en la sopa? -dijo Porthos ante el aspecto de un caldo pálido, abundante, pero completamente ciego y sobre el que nadaban algunas cortezas, raras como las islas de un archipiélago.
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Mme Coquenard sourit, et, sur un signe d′elle, tout le monde s′assit avec empressement.
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La señora Coquenard sonrió y a una indicación suya todo el mundo se sentó con diligencia.
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Maître Coquenard fut le premier servi, puis Porthos; ensuite Mme Coquenard emplit son assiette, et distribua les croûtes sans bouillon aux clercs impatients.
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El primero en ser servido fue maese Coquenard, luego Porthos; después la señora Coquenard llenó su plato y distribuyó las cortezas sin caldo a los pasantes impacientes.
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En ce moment la porte de la salle à manger s′ouvrit d′elle-même en criant, et Porthos, à travers les battants entrebâillés, aperçut le petit clerc, qui, ne pouvant prendre part au festin, mangeait son pain à la double odeur de la cuisine et de la salle à manger.
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En aquel momento se abrió por sí sola la puerta del comedor rechinando, y Porthos, a través de los batientes entreabiertos, vio al pequeño recadero que, no pudiendo participar en el festín, comía su pan entre el doble olor de la cocina y del comedor.
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Après le potage la servante apporta une poule bouillie; magnificence qui fit dilater les paupières des convives, de telle façon qu′elles semblaient prêtes à se fendre.
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Tras la sopa, la criada trajo una gallina hervida; magnificiencia que hizo dilatar los párpados de los invitados de tal forma que parecían a punto de romperse.
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«On voit que vous aimez votre famille, madame Coquenard, dit le procureur avec un sourire presque tragique; voilà certes une galanterie que vous faites à votre cousin.»
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-¡Cómo se ve que queréis a vuestra familia, señora Coquenard! -dijo el procurador con una sonrisa casi trágica-. Esto es una galantería que tenéis con vuestro primo.
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La pauvre poule était maigre et revêtue d′une de ces grosses peaux hérissées que les os ne percent jamais malgré leurs efforts; il fallait qu′on l′eût cherchée bien longtemps avant de la trouver sur le perchoir où elle s′était retirée pour mourir de vieillesse.
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La pobre gallina era delgada y estaba revestida de uno de esos gruesos pellejos erizados que los huesos nunca horadan pese a sus esfuerzos; habrían tenido que buscarla durante mucho tiempo antes de encontrarla en el palo al que se había retirado para morir de vejez.
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«Diable! pensa Porthos, voilà qui est fort triste; je respecte la vieillesse, mais j′en fais peu de cas bouillie ou rôtie.»
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"¡Diablos! -pensó Porthos-. ¡Sí que es triste esto! Yo respeto la vejez, pero hago poco caso de si está hervida o asada."
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Et il regarda à la ronde pour voir si son opinion était partagée; mais tout au contraire de lui, il ne vit que des yeux flamboyants, qui dévoraient d′avance cette sublime poule, objet de ses mépris.
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Y miró a la redonda para ver si su opinión era compartida; pero al contrario que él, no vio más que ojos resplandecientes, que devoraban por adelantado aquella sublime gallina, objeto de sus desprecios.
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Mme Coquenard tira le plat à elle, détacha adroitement les deux grandes pattes noires, qu′elle plaça sur l′assiette de son mari; trancha le cou, qu′elle mit avec la tête à part pour elle-même; leva l′aile pour Porthos, et remit à la servante, qui venait de l′apporter, l′animal qui s′en retourna presque intact, et qui avait disparu avant que le mousquetaire eût eu le temps d′examiner les variations que le désappointement amène sur les visages, selon les caractères et les tempéraments de ceux qui l′éprouvent.
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La señora Coquenard atrajo la fuente para sí, separó hábilmente las dos grandes patas negras, que puso en el plato de su marido; cortó el cuello, que se puso, dejando a un lado la cabeza, para ella; cortó el ala para Porthos y devolvió a la criada que acababa de traerlo el animal, que volvió casi intacto, y que había desaparecido antes de que el mosquetero tuviera tiempo de examinar las variaciones que el desencanto pone en los rostros, según los caracteres y temperamentos de quienes lo experimentan.
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Au lieu de poulet, un plat de fèves fit son entrée, plat énorme, dans lequel quelques os de mouton, qu′on eût pu, au premier abord, croire accompagnés de viande, faisaient semblant de se montrer.
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En lugar del pollo, hizo su entrada una fuente de habas, fuente enorme en la que hacían ademán de mostrarse algunos huesos de cordero, a los que en un principio se hubiera creído acompañados de carne.
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Mais les clercs ne furent pas dupes de cette supercherie, et les mines lugubres devinrent des visages résignés.
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Mas los pasantes no fueron víctimas de esta superchería y los rostros lúgubres se convirtieron en rostros resignados.
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Mme Coquenard distribua ce mets aux jeunes gens avec la modération d′une bonne ménagère.
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La señora Coquenard distribuyó este manjar a los jóvenes con la moderación de una buena ama de casa.
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Le tour du vin était venu. Maître Coquenard versa d′une bouteille de grès fort exiguë le tiers d′un verre à chacun des jeunes gens, s′en versa à lui-même dans des proportions à peu près égales, et la bouteille passa aussitôt du côté de Porthos et de Mme Coquenard.
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Llegó la ronda del vino. Maese Coquenard echó de una botella de gres muy exigua el tercio de un vaso a cada uno de los jóvenes, se sirvió a sí mismo en proporciones casi iguales, y la botella pasó al punto del lado de Porthos y de la señora Coquenard.
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Les jeunes gens remplissaient d′eau ce tiers de vin, puis, lorsqu′ils avaient bu la moitié du verre, ils le remplissaient encore, et ils faisaient toujours ainsi; ce qui les amenait à la fin du repas à avaler une boisson qui de la couleur du rubis était passée à celle de la topaze brûlée.
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Los jóvenes llenaron con agua aquel tercio de vino, luego, cuando habían bebido la mitad del vaso, volvían a llenarlo, y seguían haciéndolo siempre así; lo cual les llevaba al final de la comida a tragar una bebida que del color del rubí había pasado al del topacio quemado.
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Porthos mangea timidement son aile de poule, et frémit lorsqu′il sentit sous la table le genou de la procureuse qui venait trouver le sien. Il but aussi un demi-verre de ce vin fort ménagé, et qu′il reconnut pour cet horrible cru de Montreuil, la terreur des palais exercés.
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Porthos comió tímidamente su ala de gallina, y se estremeció al sentir bajo la mesa la rodilla de la procuradora que venía a encontrar la suya. Bebió también medio vaso de aquel vino tan escatimado, y que reconoció como uno de esos horribles caldos de Montreuil, terror de los, paladares expertos.
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Maître Coquenard le regarda engloutir ce vin pur et soupira.
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Maese Coquenard lo miró engullir aquel vino puro y suspiró.
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«Mangerez-vous bien de ces fèves, mon cousin Porthos?» dit Mme Coquenard de ce ton qui veut dire: croyez-moi, n′en mangez pas.
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-¿:Queréis comer estas habas, primo Porthos? -dijo la señora Coquenard en ese tono que quiere decir: Creedme, no las comáis.
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«Du diable si j′en goûte!» murmura tout bas Porthos…
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-¡Al diablo si las pruebo! -murmuró por lo bajo Porthos.
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Puis tout haut:
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«Merci, ma cousine, dit-il, je n′ai plus faim.»
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Y añadió en voz alta-: Gracias, prima, no tengo más hambre.
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Il se fit un silence: Porthos ne savait quelle contenance tenir.
Le procureur répéta plusieurs fois:
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Y se hizo un silencio. Porthos no sabía qué comportamiento tener. El procurador repitió varias veces:
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«Ah! madame Coquenard! je vous en fais mon compliment, votre dîner était un véritable festin; Dieu! ai-je mangé!»
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¡Ay señora Coquenard! Os felicito, vuestra comida era un verdadero festín. ¡Dios, cómo he comido!
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Maître Coquenard avait mangé son potage, les pattes noires de la poule et le seul os de mouton où il y eût un peu de viande.
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Maese Coquenard había comido su sopa, las patas negras de la gallina y el único hueso de cordero en que había algo de carne.
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Porthos crut qu′on le mystifiait, et commença à relever sa moustache et à froncer le sourcil; mais le genou de Mme Coquenard vint tout doucement lui conseiller la patience.
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Porthos creyó que se burlaban de él, y comenzó a retorcerse el mostacho y a fruncir el entrecejo; pero la rodilla de la señora Coquenard vino suavemente a aconsejarle paciencia.
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Ce silence et cette interruption de service, qui étaient restés inintelligibles pour Porthos, avaient au contraire une signification terrible pour les clercs: sur un regard du procureur, accompagné d′un sourire de Mme Coquenard, ils se levèrent lentement de table, plièrent leurs serviettes plus lentement encore, puis ils saluèrent et partirent.
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Aquel silencio y aquella intrerrupción de servicio, que se habían vuelto ininteligibles para Porthos, tenían por el contrario una significación terrible para los pasantes: a una mirada del procurador, acompañada de una sonrisa de la señora Coquenard, se levantaron lentamente de la mesa, plegaron sus servilletas más lentamente aún, luego saludaron y se fueron.
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«Allez, jeunes gens, allez faire la digestion en travaillant», dit gravement le procureur.
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-Id, jóvenes, id a hacer la digestión trabajando -dijo gravemente el procurador.
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Les clercs partis, Mme Coquenard se leva et tira d′un buffet un morceau de fromage, des confitures de coings et un gâteau qu′elle avait fait elle-même avec des amandes et du miel.
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Una vez idos los pasantes, la señora Coquenard se levantó y sacó un trozo de queso, confitura de membrillo y un pastel que ella misma había hecho con almendras y miel.
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Maître Coquenard fronça le sourcil, parce qu′il voyait trop de mets; Porthos se pinça les lèvres, parce qu′il voyait qu′il n′y avait pas de quoi dîner.
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Maese Coquenard frunció el ceño, porque veía demasiados postres; Porthos se pellizcó los labios, porque veía que no había nada que comer.
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Il regarda si le plat de fèves était encore là, le plat de fèves avait disparu.
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Miró si aún estaba allí el plato de habas; el plato de habas había desaparecido.
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«Festin décidément, s′écria maître Coquenard en s′agitant sur sa chaise, véritable festin, epulae epularum; Lucullus dîne chez Lucullus.»
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-Gran festín -exclamó maese Coquenard agitándose en su silla-, auténtico festín, epuloe epularum; Lúculo cena en casa de Lúculo.
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Porthos regarda la bouteille qui était près de lui, et il espéra qu′avec du vin, du pain et du fromage il dînerait; mais le vin manquait, la bouteille était vide; M. et Mme Coquenard n′eurent point l′air de s′en apercevoir.
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Porthos miró la botella que estaba a su lado, y esperó que con vino, pan y queso comería; pero no había vino, la botella estaba vacía; el señor y la señora Coquenard no parecieron darse cuenta.
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«C′est bien, se dit Porthos à lui-même, me voilà prévenu.»
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-Está bien -se dijo Porthos-, ya estoy avisado.
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Il passa la langue sur une petite cuillerée de confitures, et s′englua les dents dans la pâte collante de Mme Coquenard.
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Pasó la lengua sobre una cucharilla de confituras y se dejó pegados los labios en la pasta pegajosa de la señora Coquenard.
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«Maintenant, se dit-il, le sacrifice est consommé. Ah! si je n′avais pas l′espoir de regarder avec Mme Coquenard dans l′armoire de son mari!»
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-Ahora -se dijo-, el sacrificio está consumado. ¡Ay, si tuviera la esperanza de mirar con la señora Coquenard en el armario de su marido!
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Maître Coquenard, après les délices d′un pareil repas, qu′il appelait un excès, éprouva le besoin de faire sa sieste. Porthos espérait que la chose aurait lieu séance tenante et dans la localité même; mais le procureur maudit ne voulut entendre à rien: il fallut le conduire dans sa chambre et il cria tant qu′il ne fut pas devant son armoire, sur le rebord de laquelle, pour plus de précaution encore, il posa ses pieds.
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Maese Coquenard, tras las delicias de semejante comida, que él llamaba exceso, sintió la necesidad de echarse la siesta. Porthos esperaba que tendría lugar a continuación y en aquel mismo lugar; pero el procurador maldito no quiso oír nada: hubo que llevarlo a su habitación y gritó hasta que estuvo delante de su armario, sobre cuyo reborde, por mayor precaución aún, posó sus pies.
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La procureuse emmena Porthos dans une chambre voisine et l′on commença de poser les bases de la réconciliation.
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La procuradora se llevó a Porthos a una habitación vecina y comenzaron a sentar las bases de la reconciliación.
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«Vous pourrez venir dîner trois fois la semaine, dit
Mme Coquenard.
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-Podréis venir tres veces por semana -dijo la señora Coquenard.
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— Merci, dit Porthos, je n′aime pas à abuser; d′ailleurs, il faut que je songe à mon équipement.
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-Gracias -dijo Porthos-, no me gusta abusar; además, tengo que pensar en mi equipo.
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— C′est vrai, dit la procureuse en gémissant… c′est ce malheureux équipement.
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-Es cierto -dijo la procuradora gimiendo- Ese desgraciado equipo. . .
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— Hélas! oui, dit Porthos, c′est lui.
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-¡Ay, sí! -dijo Porthos-. Es por él.
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— Mais de quoi donc se compose l′équipement de votre corps, monsieur Porthos?
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-Pero ¿:de qué se compone el equipo de vuestro regimiento, señor Porthos?
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— Oh! de bien des choses, dit Porthos; les mousquetaires, comme vous savez, sont soldats d′élite, et il leur faut beaucoup d′objets inutiles aux gardes ou aux Suisses.
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-¡Oh, de muchas cosas! -dijo Porthos-. Los mosqueteros, como sabéis, son soldados de elite, y necesitan muchos objetos que son inútiles para los guardias o para los Suizos.
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— Mais encore, détaillez-le-moi.
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-Pero detalládmelos...
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— Mais cela peut aller à…», dit Porthos, qui aimait mieux discuter le total que le menu.
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-En total pueden llegar a... -dijo Porthos, que prefería discutir el total que el detalle.
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La procureuse attendait frémissante.
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La procuradora esperaba temblorosa.
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«À combien? dit-elle, j′espère bien que cela ne passe point…»
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¿:A cuánto? -dijo ella-. Espero que no pase de...
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Elle s′arrêta, la parole lui manquait.
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detuvo, le faltaba la palabra.
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«Oh! non, dit Porthos, cela ne passe point deux mille cinq cents livres; je crois même qu′en y mettant de l′économie, avec deux mille livres je m′en tirerai.
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-¡Oh, no! -dijo Porthos-. No pasa de dos mil quinientas libras; creo incluso que, haciendo economías, con dos mil libras me arreglaré.
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— Bon Dieu, deux mille livres! s′écria-t-elle, mais c′est une fortune.»
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-¡Santo Dios, dos mil libras! -exclamó ella-. Eso es una fortuna.
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Porthos fit une grimace des plus significatives, Mme Coquenard la comprit.
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Porthos hizo una mueca de las más significativas; la señora Coquenard la comprendió.
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«Je demandais le détail, dit-elle, parce qu′ayant beaucoup de parents et de pratiques dans le commerce, j′étais presque sûre d′obtenir les choses à cent pour cent au-dessous du prix où vous les payeriez vous-même.
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-Preguntaba por el detalle porque, teniendo muchos parientes y clientes en el comercio, estaba casi segura de obtener las cosas a la m tad del precio a que las pagaríais vos.
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— Ah! ah! fit Porthos, si c′est cela que vous avez voulu dire!
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-¡Ah, ah -dijo Porthos-, si es eso lo que habéis querido decir!
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— Oui, cher monsieur Porthos! ainsi ne vous faut-il pas d′abord un cheval?
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-Sí, querido señor Porthos. ¿:Así que lo primero que necesitáis es un caballo?
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— Oui, un cheval.
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-Sí, un caballo.
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— Eh bien, justement j′ai votre affaire.
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-¡Pues bien, precisamente lo tengo!
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— Ah! dit Porthos rayonnant, voilà donc qui va bien quant à mon cheval; ensuite il me faut le harnachement complet, qui se compose d′objets qu′un mousquetaire seul peut acheter, et qui ne montera pas, d′ailleurs, à plus de trois cents livres.
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-¡Ah! -dijo Porthos radiante-. O sea que lo del caballo está arreglado; luego me hacen falta el enjaezamiento completo, que se compone de objetos que sólo un mosquetero puede comprar, y que por otra parte no subirá de las trescientas libras.
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— Trois cents livres: alors mettons trois cents livres» dit la procureuse avec un soupir.
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-Trescientas libras, entonces pondremos trescientas libras -dijo la procuradora con un suspiro.
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Porthos sourit: on se souvient qu′il avait la selle qui lui venait de Buckingham, c′était donc trois cents livres qu′il comptait mettre sournoisement dans sa poche.
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Porthos sonrió: como se recordará, tenía la silla que le venía di Buckingham: eran por tanto trescientas libras que contaba con mete astutamente en su bolsillo.
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«Puis, continua-t-il, il y a le cheval de mon laquais et ma valise; quant aux armes, il est inutile que vous vous en préoccupiez, je les ai.
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-Luego -continuó-, está el caballo de mi lacayo y mi equipaje en cuanto a las armas es inútil que os preocupéis, las tengo.
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— Un cheval pour votre laquais? reprit en hésitant la procureuse; mais c′est bien grand seigneur, mon ami.
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-¿:Un caballo para vuestro lacayo? -contestó la procuradora. Vaya, sois un gran señor, amigo mío.
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— Eh! madame! dit fièrement Porthos, est-ce que je suis un croquant, par hasard?
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-Eh, señora -dijo orgullosamente Porthos-, ¿:soy acaso un muerto de hambre?
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— Non; je vous disais seulement qu′un joli mulet avait quelquefois aussi bon air qu′un cheval, et qu′il me semble qu′en vous procurant un joli mulet pour Mousqueton…
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-No, sólo decía que un bonito mulo tiene a veces tan buena pinta como un caballo, y que me parece que consiguiéndoos un buen mulo para Mosquetón...
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— Va pour un joli mulet, dit Porthos; vous avez raison, j′ai vu de très grands seigneurs espagnols dont toute la suite était à mulets. Mais alors, vous comprenez, madame Coquenard, un mulet avec des panaches et des grelots?
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-Bueno, dejémoslo en un buen mulo -dijo Porthos-; tenéis razón, he visto a muy grandes señores españoles cuyo séquito iba en mulo pero entonces incluid, señora Coquenard, un mulo con penachos cascabeles.
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— Soyez tranquille, dit la procureuse.
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-Estad tranquilo -dijo la procuradora.
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— Reste la valise, reprit Porthos.
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-Queda la maleta.
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— Oh! que cela ne vous inquiète point, s′écria Mme Coquenard: mon mari a cinq ou six valises, vous choisirez la meilleure; il y en a une surtout qu′il affectionnait dans ses voyages, et qui est grande à tenir un monde.
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-Oh, en cuanto a eso no os preocupéis -exclamó la señor, Coquenard-, mi marido tiene cinco o seis maletas, escogeréis la mejor; tiene una sobre todo que le gustaba mucho para sus viajes y qu, es tan grande que cabe un mundo.
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— Elle est donc vide, votre valise? demanda naïvement Porthos.
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-Y esa maleta, ¿:está vacía? -preguntó ingenuamente Porthos
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— Assurément qu′elle est vide, répondit naïvement de son côté la procureuse.
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-Claro que está vacía -respondió ingenuamente por su lado la procuradora.
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— Ah! mais la valise dont j′ai besoin est une valise bien garnie, ma chère.»
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-¡Ay, la maleta que yo necesito ha de ser una maleta bien provista, querida!
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Mme Coquenard poussa de nouveaux soupirs. Molière n′avait pas encore écrit sa scène de l′Avare. Mme Coquenard a donc le pas sur Harpagon.
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La señora Coquenard lanzó nuevos suspiros. Molière no había escrito aún su escena de L′Avare: la señora Coquenard precede por tanto a Harpagón.
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Enfin le reste de l′équipement fut successivement débattu de la même manière; et le résultat de la scène fut que la procureuse demanderait à son mari un prêt de huit cents livres en argent, et fournirait le cheval et le mulet qui auraient l′honneur de porter à la gloire Porthos et Mousqueton.
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En resumen, el resto del equipo fue debatido sucesivamente de la misma manera; y el resultado de la escena fue que la procuradora pediría a su marido un préstamo de ochocientas libras en plata, y proporcionaría el caballo y el mulo que tendrían el honor de llevar a la gloria a Porthos y a Mosquetón.
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Ces conditions arrêtées, et les intérêts stipulés ainsi que l′époque du remboursement, Porthos prit congé de Mme Coquenard. Celle-ci voulait bien le retenir en lui faisant les yeux doux; mais Porthos prétexta les exigences du service, et il fallut que la procureuse cédât le pas au roi.
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Fijadas estas condiciones, y estipulados los intereses así como la fecha de rembolso, Porthos se despidió de la señora Coquenard. Esta quería retenerlo poniéndole ojos de cordera; pero Porthos pretextó las exigencias del servicio, y fue necesario que la procuradora cediese el puesto al rey.
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Le mousquetaire rentra chez lui avec une faim de fort mauvaise humeur.
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El mosquetero volvió a su casa con un hambre de muy mal humor.
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CHAPITRE XXXIII -- SOUBRETTE ET MAÎTRESSE
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Capítulo XXXIII -- Doncella y señora
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Cependant, comme nous l′avons dit, malgré les cris de sa conscience et les sages conseils d′Athos, d′Artagnan devenait d′heure en heure plus amoureux de Milady; aussi ne manquait-il pas tous les jours d′aller lui faire une cour à laquelle l′aventureux Gascon était convaincu qu′elle ne pouvait, tôt ou tard, manquer de répondre.
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Entre tanto, como hemos dicho, pese a los gritos de su conciencia y a los sabios consejos de Athos, D′Artagnan se enamoraba más de hora en hora de Milady; por eso no dejaba de ir ningún día a hecerle una corte a la que el aventurero gascón estaba convencido de que tarde o temprano no podía dejar ella de corresponderle.
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Un soir qu′il arrivait le nez au vent, léger comme un homme qui attend une pluie d′or, il rencontra la soubrette sous la porte cochère; mais cette fois la jolie Ketty ne se contenta point de lui sourire en passant, elle lui prit doucement la main.
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Una noche que llegaba orgulloso, ligero como hombre que espera una lluvia de oro, encontró a la doncella en la puerta cochera; pero esta vez la linda Ketty no se contentó con sonreírle al pasar: le cogió dulcemente la mano.
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«Bon! fit d′Artagnan, elle est chargée de quelque message pour moi de la part de sa maîtresse; elle va m′assigner quelque rendez-vous qu′on n′aura pas osé me donner de vive voix.»
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-¡Bueno! -se dijo D′Artagnan-. Estará encargada de algún mensaje para mí de parte de su señora; va a darme alguna cita que no habrá osado darme ella de viva voz.
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Et il regarda la belle enfant de l′air le plus vainqueur qu′il put prendre.
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Y miró a la hermosa niña con el aire más victorioso que pudo adoptar.
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«Je voudrais bien vous dire deux mots, monsieur le chevalier…, balbutia la soubrette.
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-Quisiera deciros dos palabras, señor caballero... -balbuceó la doncella.
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— Parle, mon enfant, parle, dit d′Artagnan, j′écoute.
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-Habla, hija mía, habla -dijo D′Artagnan-, te escucho.
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— Ici, impossible: ce que j′ai à vous dire est trop long et surtout trop secret.
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-Aquí, imposible: lo que tengo que deciros es demasiado largo y sobre todo demasiado secreto.
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— Eh bien, mais comment faire alors?
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-¡Bueno! Entonces, ¿:qué se puede hacer?
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— Si monsieur le chevalier voulait me suivre, dit timidement
Ketty.
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-Si el señor caballero quisiera seguirme -dijo tímidamente Ketty.
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— Où tu voudras, ma belle enfant.
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-Donde tú quieras, hermosa niña.
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— Alors, venez.»
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-Venid entonces.
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Et Ketty, qui n′avait point lâché la main de d′Artagnan, l′entraîna par un petit escalier sombre et tournant, et, après lui avoir fait monter une quinzaine de marches, ouvrit une porte.
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Y Ketty, que no había soltado la mano de D′Artagnan, lo arrastró por una pequeña escalera sombría y de caracol, y tras haberle hecho subir una quincena de escalones, abrió una puerta.
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«Entrez, monsieur le chevalier, dit-elle, ici nous serons seuls et nous pourrons causer.
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-Entrad, señor caballero -dijo-, aquí estaremos solos y podremos hablar.
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— Et quelle est donc cette chambre, ma belle enfant? demanda d′Artagnan.
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-¿:Y de quién es esta habitación, hermosa niña? -preguntó d′Artagnan.
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— C′est la mienne, monsieur le chevalier; elle communique avec celle de ma maîtresse par cette porte. Mais soyez tranquille, elle ne pourra entendre ce que nous dirons, jamais elle ne se couche qu′à minuit.»
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-Es la mía, señor caballero; comunica con la de mi ama por esta puerta. Pero estad tranquilo no podrá oír lo que decimos, jamás se acuesta antes de medianoche.
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D′Artagnan jeta un coup d′oeil autour de lui. La petite chambre était charmante de goût et de propreté; mais, malgré lui, ses yeux se fixèrent sur cette porte que Ketty lui avait dit conduire à la chambre de Milady.
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D′Artagnan lanzó una ojeada alrededor. El cuartito era encantador de gusto y de limpieza; pero, a pesar suyo, sus ojos se fijaron en aquella puerta que Katty le había dicho que conducía a la habitación de Milady.
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Ketty devina ce qui se passait dans l′âme du jeune homme et poussa un soupir.
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Ketty adivinó lo que pasaba en el alma del joven, y lanzó un suspiro.
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«Vous aimez donc bien ma maîtresse, monsieur le chevalier, dit- elle.
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-¡Amáis entonces a mi ama, señor caballero! -dijo ella.
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— Oh! plus que je ne puis dire! j′en suis fou!»
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-¡Más de lo que podría decir! ¡Estoy loco por ella!
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Ketty poussa un second soupir.
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Ketty lanzó un segundo suspiro.
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«Hélas! monsieur, dit-elle, c′est bien dommage!
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-¡Ah, señor -dijo ella-, es una lástima!
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— Et que diable vois-tu donc là de si fâcheux? demanda d′Artagnan.
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-¿:Y qué diablos ves en ello que sea tan molesto? -preguntó d′Artagnan.
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— C′est que, monsieur, reprit Ketty, ma maîtresse ne vous aime pas du tout.
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-Es que, señor -prosiguió Ketty- mi ama no os ama.
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— Hein! fit d′Artagnan, t′aurait-elle chargée de me le dire?
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-¡Cómo! -dijo d′Artagnan-. ¿:Te ha encargado ella decírmelo?
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— Oh! non pas, monsieur! mais c′est moi qui, par intérêt pour vous, ai pris la résolution de vous en prévenir.
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-¡Oh, no, señor! Soy yo quien, por interés hacia vos, he tomado la decisión de avisaros.
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— Merci, ma bonne Ketty, mais de l′intention seulement, car la confidence, tu en conviendras, n′est point agréable.
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-Gracias, mi buena Ketty, pero sólo por la intención, porque comprenderás la confidencia no es agradable.
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— C′est-à-dire que vous ne croyez point à ce que je vous ai dit, n′est-ce pas?
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-Es decir, que no creéis lo que os he dicho, ¿:verdad?
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— On a toujours peine à croire de pareilles choses, ma belle enfant, ne fût-ce que par amour-propre.
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-Siempre cuesta creer cosas semejantes, hermosa niña, aunque no sea más que por amor propio.
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— Donc vous ne me croyez pas?
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-¿:Entonces no me creéis?
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— J′avoue que jusqu′à ce que tu daignes me donner quelques preuves de ce que tu avances…
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-Confieso que hasta que no te dignes darme algunas pruebas de lo que me adelantáis
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— Que dites-vous de celle-ci?»
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-¿:Qué decís a esto?
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Et Ketty tira de sa poitrine un petit billet.
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Y Ketty sacó de su pecho un billetito.
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«Pour moi? dit d′Artagnan en s′emparant vivement de la lettre.
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-¿:Para mí? -dijo d′Artagnan apoderándose préstamente de la carta.
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— Non, pour un autre.
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-No, para otro.
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— Pour un autre?
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-¿:Para otro?
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— Oui.
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-Sí.
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— Son nom, son nom! s′écria d′Artagnan.
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-¡Su nombre, su nombre! -exclamó d′Artagnan.
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— Voyez l′adresse.
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-Mirad la dirección.
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— M. le comte de Wardes.»
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-Señor conde de Wardes.
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Le souvenir de la scène de Saint-Germain se présenta aussitôt à l′esprit du présomptueux Gascon; par un mouvement rapide comme la pensée, il déchira l′enveloppe malgré le cri que poussa Ketty en voyant ce qu′il allait faire, ou plutôt ce qu′il faisait.
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El recuerdo de la escena de Saint-Germain se apareció de pronto al espíritu del presuntuoso gascón; con un movimiento rápido como el pensamiento, desgarró el sobre pese al grito que lanzó Ketty al ver lo que iba a hacer, o mejor, lo que hacía.
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«Oh! mon Dieu! monsieur le chevalier, dit-elle, que faites-vous?
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-¡Oh, Dios mío, señor caballero! -dijo-. ¿:Qué hacéis?
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— Moi, rien!» dit d′Artagnan, et il lut:
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-¡Yo nada! -dijo d′Artagnan; y leyó:
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«Vous n′avez pas répondu à mon premier billet; êtes-vous donc souffrant, ou bien auriez-vous oublié quels yeux vous me fîtes au bal de Mme de Guise? Voici l′occasion, comte! ne la laissez pas échapper.»
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"No habéis contestado a mi primer billete. ¿:Estáis entonces enfermo, o bien habéis olvidado los ojos que me pusisteis en el baile de la señora Guise? Aquí tenéis la ocasión, conde, no la dejéis escapar."
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D′Artagnan pâlit; il était blessé dans son amour-propre, il se crut blessé dans son amour.
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D′Artagnan palideció; estaba herido en su amor propio, se creyó herido en su amor.
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«Pauvre cher monsieur d′Artagnan! dit Ketty d′une voix pleine de compassion et en serrant de nouveau la main du jeune homme.
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-¡Pobre señor d′Artagnan! -dijo Ketty con voz llena de compasión y apretando de nuevo la mano del joven.
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— Tu me plains, bonne petite! dit d′Artagnan.
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-¿:Tú me compadeces, pequeña? -dijo d′Artagnan.
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— Oh! oui, de tout mon coeur! car je sais ce que c′est que l′amour, moi!
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-¡Sí, sí, con todo mi corazón, porque también yo sé lo que es el amor!
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— Tu sais ce que c′est que l′amour? dit d′Artagnan la regardant pour la première fois avec une certaine attention.
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-¿:Tú sabes lo que es el amor? -dijo d′Artagnan mirándola por primera vez con cierta atención.
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— Hélas! oui.
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-¡Ay, sí!
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— Eh bien, au lieu de me plaindre, alors, tu ferais bien mieux de m′aider à me venger de ta maîtresse.
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-Pues bien, en lugar de compadecerme, mejor harías en ayudarme a vengarme de tu ama.
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— Et quelle sorte de vengeance voudriez-vous en tirer? — Je voudrais triompher d′elle, supplanter mon rival.
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-¿:Y qué clase de venganza querríais hacer? -Quisiera triunfar en ella, suplantar a mi rival.
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— Je ne vous aiderai jamais à cela, monsieur le chevalier! dit vivement Ketty.
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-A eso no os ayudaré jamás, señor caballero -dijo vivamente Ketty.
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— Et pourquoi cela? demanda d′Artagnan.
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-Y eso, ¿:por qué? -preguntó d′Artagnan.
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— Pour deux raisons.
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-Por dos razones.
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— Lesquelles?
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-¿:Cuáles?
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— La première, c′est que jamais ma maîtresse ne vous a aimé.
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-La primera es que mi ama jamás os amará.
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— Qu′en sais-tu?
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-¿:Tú qué sabes?
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— Vous l′avez blessée au coeur.
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-La habéis herido en el corazón.
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— Moi! en quoi puis-je l′avoir blessée, moi qui, depuis que je la connais, vis à ses pieds comme un esclave! parle, je t′en prie.
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-¡Yo! ¿:En qué puedo haberla herido, yo, que desde que la conozco vivo a sus pies como un esclavo? Habla, te lo suplico.
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— Je n′avouerais jamais cela qu′à l′homme… qui lirait jusqu′au fond de mon âme!»
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-Eso no lo confesaré nunca más que al hombre... que lea hasta el fondo de mi alma.
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D′Artagnan regarda Ketty pour la seconde fois. La jeune fille était d′une fraîcheur et d′une beauté que bien des duchesses eussent achetées de leur couronne.
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D′Artagnan miró a Ketty por segunda vez. La joven era de un frescor y de una belleza que muchas duquesas hubieran comprado con su corona.
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«Ketty, dit-il, je lirai jusqu′au fond de ton âme quand tu voudras; qu′à cela ne tienne, ma chère enfant.»
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-Ketty -dijo él-, yo leeré hasta el fondo de tu alma cuando quieras; que eso no te preocupe, querida niña.
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Et il lui donna un baiser sous lequel la pauvre enfant devint rouge comme une cerise.
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Y le dio un beso bajo el cual la pobre niña se puso roja como una cereza.
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«Oh! non, s′écria Ketty, vous ne m′aimez pas! C′est ma maîtresse que vous aimez, vous me l′avez dit tout à l′heure.
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-¡Oh, no! -exclamó Ketty-. ¡Vos no me amáis! ¡Amáis a mi ama, lo habéis dicho hace un momento!
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— Et cela t′empêche-t-il de me faire connaître la seconde raison?
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-Y eso te impide hacerme conocer la segunda razón.
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— La seconde raison, monsieur le chevalier, reprit Ketty enhardie par le baiser d′abord et ensuite par l′expression des yeux du jeune homme, c′est qu′en amour chacun pour soi.»
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-La segunda razón, señor caballero -prosiguió Ketty envalentonada por el beso primero y luego por la expresión de los ojos d joven-, es que en amor cada cual para sí.
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Alors seulement d′Artagnan se rappela les coups d′oeil languissants de Ketty, ses rencontres dans l′antichambre, sur l′escalier, dans le corridor, ses frôlements de main chaque fois qu′elle le rencontrait, et ses soupirs étouffés; mais, absorbé par le désir de plaire à la grande dame, il avait dédaigné la soubrette: qui chasse l′aigle ne s′inquiète pas du passereau.
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Sólo entonces d′Artagnan se acordó de las miradas lánguidas d Ketty y de sus encuentros en la antecámara, en la escalinata, en el corredor, sus roces con la mano cada vez que lo encontraba y sus suspiros ahogados; pero absorto por el deseo de agradar a la gran dama había descuidado a la doncella; quien caza el águila no se preocupa del gorrión.
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Mais cette fois notre Gascon vit d′un seul coup d′oeil tout le parti qu′on pouvait tirer de cet amour que Ketty venait d′avouer d′une façon si naïve ou si effrontée: interception des lettres adressées au comte de Wardes, intelligences dans la place, entrée à toute heure dans la chambre de Ketty, contiguë à celle de sa maîtresse. Le perfide, comme on le voit, sacrifiait déjà en idée la pauvre fille pour obtenir Milady de gré ou de force.
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Mas aquella vez nuestro gascón vio de una sola ojeada todo el partido que podía sacar de aquel amor que Ketty acababa de confesar de una forma tan ingenua o tan descarada: intercepción de cartas dirigidas al conde de Wardes, avisos en el acto, entrada a toda hora en la habitación de Ketty, contigua a la de su ama. El pérfido, como se vi sacrificaba ya mentalmente a la pobre muchacha para obtener a Milady de grado o por fuerza.
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«Eh bien, dit-il à la jeune fille, veux-tu, ma chère Ketty, que je te donne une preuve de cet amour dont tu doutes?
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-¡Y bien! -le dijo a la joven-. ¿:Quieres, querida Ketty, que te dé una prueba de ese amor del que tú dudas?
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— De quel amour? demanda la jeune fille.
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-¿:De qué amor? -preguntó la joven.
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— De celui que je suis tout prêt à ressentir pour toi.
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-De ese que estoy dispuesto a sentir por ti.
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— Et quelle est cette preuve?
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-¿:Y cuál es esa prueba?
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— Veux-tu que ce soir je passe avec toi le temps que je passe ordinairement avec ta maîtresse?
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-¿:Quieres que esta noche pase contigo el tiempo que suelo pasar con tu ama?
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— Oh! oui, dit Ketty en battant des mains, bien volontiers.
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-¡Oh, sí! -dijo Ketty aplaudiendo-. De buena gana.
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— Eh bien, ma chère enfant, dit d′Artagnan en s′établissant dans un fauteuil, viens çà que je te dise que tu es la plus jolie soubrette que j′aie jamais vue!»
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-Pues bien, querida niña -dijo D′Artagnan sentándose en un sillón-, ven aquí que yo te diga que eres la doncella más bonita qu nunca he visto.
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Et il le lui dit tant et si bien, que la pauvre enfant, qui ne demandait pas mieux que de le croire, le crut… Cependant, au grand étonnement de d′Artagnan, la jolie Ketty se défendait avec une certaine résolution.
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Y le dijo tantas cosas y tan bien que la pobre niña, que no pedi otra cosa que creerlo, lo creyó... Sin embargo, con gran asombro d D′Artagnan, la joven Ketty se defendía con cierta resolución.
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Le temps passe vite, lorsqu′il se passe en attaques et en défenses.
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El tiempo pasa de prisa cuando se pasa en ataques y defensas
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Minuit sonna, et l′on entendit presque en même temps retentir la sonnette dans la chambre de Milady.
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Sonó la medianoche y se oyó casi al mismo tiempo sonar la campanilla en la habitación de Milady.
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«Grand Dieu! s′écria Ketty, voici ma maîtresse qui m′appelle!
Partez, partez vite!»
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-¡Gran Dios! -exclamó Ketty-. ¡Mi señora me llama! ¡Idos, idos rápido!
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D′Artagnan se leva, prit son chapeau comme s′il avait l′intention d′obéir; puis, ouvrant vivement la porte d′une grande armoire au lieu d′ouvrir celle de l′escalier, il se blottit dedans au milieu des robes et des peignoirs de Milady.
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D′Artagnan se levantó, cogió su sombrero como si tuviera intención de obedecer; luego, abriendo con presteza la puerta de un gra armario en lugar de abrir la de la escalera, se acurrucó dentro en rnedio de los vestidos y las batas de Milady.
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«Que faites-vous donc?» s′écria Ketty.
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-¿:Qué hacéis? -exclamó Ketty.
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D′Artagnan, qui d′avance avait pris la clef, s′enferma dans son armoire sans répondre.
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D′Artagnan, que de antemano había cogido la llave, se encerró en el armario sin responder.
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«Eh bien, cria Milady d′une voix aigre, dormez-vous donc que vous ne venez pas quand je sonne?»
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-¡Bueno! -gritó Milady con voz agria-. ¿:Estáis durmiendo? ¿:Por qué no venís cuando llamo?
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Et d′Artagnan entendit qu′on ouvrit violemment la porte de communication.
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Y D′Artagnan oyó que abrían violentamente la puerta de comunicación.
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«Me voici, Milady, me voici», s′écria Ketty en s′élançant à la rencontre de sa maîtresse.
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-Aquí estoy, Milady, aquí estoy -exclamó Ketty lanzándose al encuentro de su ama.
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Toutes deux rentrèrent dans la chambre à coucher et comme la porte de communication resta ouverte, d′Artagnan put entendre quelque temps encore Milady gronder sa suivante, puis enfin elle s′apaisa, et la conversation tomba sur lui tandis que Ketty accommodait sa maîtresse.
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Las dos juntas entraron en el dormitorio, y como la puerta de comunicación quedó abierta, D′Artagnan pudo oír durante algún tiempo todavía a Milady reñir a su sirvienta; luego se calmó, y la conversación recayó sobre él mientras Ketty arreglaba a su ama.
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«Eh bien, dit Milady, je n′ai pas vu notre Gascon ce soir?
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-¡Bueno! -dijo Milady-. Esta noche no he visto a nuestro gascón.
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— Comment, madame, dit Ketty, il n′est pas venu! Serait-il volage avant d′être heureux?
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-¡Cómo, señora! -dijo Ketty-. ¿:No ha venido? ¿:Será infiel antes de ser feliz?
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— Oh non! il faut qu′il ait été empêché par M. de Tréville ou par
M. des Essarts. Je m′y connais, Ketty, et je le tiens, celui-là.
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-¡Oh! No, se lo habrá impedido el señor de Tréville o el señor Des Essarts. Me conozco, Ketty, y sé que a ése lo tengo cogido.
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— Qu′en fera madame?
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-¿:Qué hará la señora?
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— Ce que j′en ferai!… Sois tranquille, Ketty, il y a entre cet homme et moi une chose qu′il ignore… il a manqué me faire perdre mon crédit près de Son Éminence… Oh! je me vengerai!
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-¿:Qué haré?... Tranquilízate, Ketty, entre ese hombre y yo hay algo que él ignora... Ha estado a punto de hacerme perder mi crédito ante Su Eminencia... ¡Oh! Me vengaré.
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— Je croyais que madame l′aimait?
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-Yo creía que la señora lo amaba
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— Moi, l′aimer! je le déteste! Un niais, qui tient la vie de Lord de Winter entre ses mains et qui ne le tue pas, et qui me fait perdre trois cent mille livres de rente!
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-¿:Amarlo yo? Lo detesto. Un necio, que tiene la vida de lord de Winter entre sus manos y que no lo mata y así me hace perder trescientas mil libras de renta.
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— C′est vrai, dit Ketty, votre fils était le seul héritier de son oncle, et jusqu′à sa majorité vous auriez eu la jouissance de sa fortune.»
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-Es cierto -dijo Ketty-, vuestro hijo era el único heredero de su tío, y hasta su mayoría vos habríais gozado de su fortuna.
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D′Artagnan frissonna jusqu′à la moelle des os en entendant cette suave créature lui reprocher, avec cette voix stridente qu′elle avait tant de peine à cacher dans la conversation, de n′avoir pas tué un homme qu′il l′avait vue combler d′amitié.
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D′Artagnan se estremeció hasta la médula de los huesos al oír a aquella suave criatura reprocharle, con aquella voz estridente que a ella tanto le costaba ocultar en la conversación, no haber matado a un hombre al que él la había visto colmar de amistad.
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«Aussi, continua Milady, je me serais déjà vengée sur lui-même, si, je ne sais pourquoi, le cardinal ne m′avait recommandé de le ménager.
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-Por eso -continuó Milady-, ya me habría vengado en él si el cardenal, no sé por qué, no me hubiera recomendado tratarlo con miramiento.
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— Oh! oui, mais madame n′a point ménagé cette petite femme qu′il aimait.
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-¡Oh, sil Pero la señora no ha tratado con miramientos a la mujer que él amaba.
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— Oh! la mercière de la rue des Fossoyeurs: est-ce qu′il n′a pas déjà oublié qu′elle existait? La belle vengeance, ma foi!»
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-¡Ah, la mercera de la calle des Fossoyeurs! Pero ¿:no se ha olvidado ya él de que existía? ¡Bonita venganza, a fe!
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Une sueur froide coulait sur le front de d′Artagnan: c′était donc un monstre que cette femme.
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Un sudor frío corría por la frente de D′Artagnan: aquella mujer era un monstruo.
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Il se remit à écouter, mais malheureusement la toilette était finie.
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Volvió a escuchar, pero por desgracia el aseo había terminado.
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«C′est bien, dit Milady, rentrez chez vous et demain tâchez enfin d′avoir une réponse à cette lettre que je vous ai donnée.
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-Está bien -dijo Milady-, volved a vuestro cuarto y mañana tratad de tener una respuesta a la carta que os he dado.
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— Pour M. de Wardes? dit Ketty.
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-¿:Para el señor de Wardes? -dijo Ketty.
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— Sans doute, pour M. de Wardes.
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-Claro, para el señor de Wardes.
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— En voilà un, dit Ketty, qui m′a bien l′air d′être tout le contraire de ce pauvre M. d′Artagnan.
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-Este me parece -dijo Ketty- una persona que debe de ser todo lo contrario que ese pobre señor D′Artagnan.
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— Sortez, mademoiselle, dit Milady, je n′aime pas les commentaires.»
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-Salid, señorita -dijo Milady-, no me gustan los comentarios.
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D′Artagnan entendit la porte qui se refermait, puis le bruit de deux verrous que mettait Milady afin de s′enfermer chez elle; de son côté, mais le plus doucement qu′elle put, Ketty donna à la serrure un tour de clef; d′Artagnan alors poussa la porte de l′armoire.
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D′Artagnan oyó la puerta que se cerraba, luego el ruido de dos cerrojos que echaba Milady a fin de encerrarse en su cuarto; por su parte, pero con la mayor suavidad que pudo, Ketty dio una vuelta de llave; entonces D′Artagnan empujó la puerta del armario.
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«O mon Dieu! dit tout bas Ketty, qu′avez-vous? et comme vous êtes pâle!
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-¡Oh, Dios mío! -dijo en voz baja Ketty-. ¿:Qué os pasa? ¡Qué pálido estáis!
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— L′abominable créature! murmura d′Artagnan.
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-¡Abominable criatura! -murmuró D′Artagnan.
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— Silence! silence! sortez, dit Ketty; il n′y a qu′une cloison entre ma chambre et celle de Milady, on entend de l′une tout ce qui se dit dans l′autre!
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-¡Silencio, silencio salid! -dijo Ketty-. No hay más que un tabique entre mi cuarto y el de Milady, se oye en uno todo lo que se dice en el otro.
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— C′est justement pour cela que je ne sortirai pas, dit d′Artagnan.
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-Precisamente por eso no me marcharé -dijo D′Artagnan.
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— Comment? fit Ketty en rougissant.
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-¿:Cómo? -dijo Ketty ruborizándose.
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— Ou du moins que je sortirai… plus tard.»
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-O al menos me marcharé... más tarde.
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Et il attira Ketty à lui; il n′y avait plus moyen de résister, la résistance fait tant de bruit! aussi Ketty céda.
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Y atrajo a Ketty hacia él; no había medio de resistir -¡la resistencia hace tanto ruido!-, por eso Ketty cedió.
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C′était un mouvement de vengeance contre Milady. D′Artagnan trouva qu′on avait raison de dire que la vengeance est le plaisir des dieux. Aussi, avec un peu de coeur, se serait-il contenté de cette nouvelle conquête; mais d′Artagnan n′avait que de l′ambition et de l′orgueil.
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Aquello era un movimiento de venganza contra Milady. D′Artagnan encontró que tenían razón al decir que la venganza es placer de dioses. Por eso, con algo de corazón se habría contentado con esta nueva conquista; mas D′Artagnan sólo tenía ambición y orgullo.
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Cependant, il faut le dire à sa louange, le premier emploi qu′il avait fait de son influence sur Ketty avait été d′essayer de savoir d′elle ce qu′était devenue Mme Bonacieux, mais la pauvre fille jura sur le crucifix à d′Artagnan qu′elle l′ignorait complètement, sa maîtresse ne laissant jamais pénétrer que la moitié de ses secrets; seulement, elle croyait pouvoir répondre qu′elle n′était pas morte.
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Sin embargo, y hay que decirlo en su elogio, el primer empleo que hizo de su influencia sobre Ketty fue tratar de saber por ells qué había sido de la señora Bonacieux; pero la pobre muchacha juró sobre el crucifijo a D′Artagnan que ignoraba todo, pues su ama no dejaba nunca penetrar más que la mitad de sus secretos; sólo creía poder responder que no estaba muerta.
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Quant à la cause qui avait manqué faire perdre à Milady son crédit près du cardinal, Ketty n′en savait pas davantage; mais cette fois, d′Artagnan était plus avancé qu′elle: comme il avait aperçu Milady sur un bâtiment consigné au moment où lui-même quittait l′Angleterre, il se douta qu′il était question cette fois des ferrets de diamants.
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En cuanto a la causa que había estado a punto de hacer perder a Milady su crédito ante el cardenal, Ketty no sabía nada más; pero en esta ocasión D′Artagnan estaba más adelantado que ella: como había visto a Milady en su navío acuartelado en el momento en que él dejaba Inglaterra, sospechó que aquella vez se trataba de los herretes de diamantes.
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Mais ce qu′il y avait de plus clair dans tout cela, c′est que la haine véritable, la haine profonde, la haine invétérée de Milady lui venait de ce qu′il n′avait pas tué son beau-frère.
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Pero lo más claro de todo aquello es que el odio verdadero, el odio profundo, el odio inveterado de Milady procedía de que no había matado a su cuñado.
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D′Artagnan retourna le lendemain chez Milady. Elle était de fort méchante humeur, d′Artagnan se douta que c′était le défaut de réponse de M. de Wardes qui l′agaçait ainsi. Ketty entra; mais Milady la reçut fort durement. Un coup d′oeil qu′elle lança à d′Artagnan voulait dire: Vous voyez ce que je souffre pour vous.
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D′Artagnan volvió al día siguiente a casa de Milady. Estaba ella de muy mal humor; D′Artagnan sospechó que era la falta de respuesta del señor de Wardes lo que tanto la molestaba. Ketty entró y Milady la recibió con dureza. Una ojeada que lanzó a D′Artagnan quería decir: ¡Ya veis cuánto sufro por vos!
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Cependant vers la fin de la soirée, la belle lionne s′adoucit, elle écouta en souriant les doux propos de d′Artagnan, elle lui donna même sa main à baiser.
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Sin embargo, al final de la velada, la hermosa leona se dulcificó, escuchó sonriendo la frases dulces de D′Artagnan, incluso le dio la mano a besar.
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D′Artagnan sortit ne sachant plus que penser: mais comme c′était un garçon à qui on ne faisait pas facilement perdre la tête, tout en faisant sa cour à Milady il avait bâti dans son esprit un petit plan.
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D′Artagnan salió no sabiendo qué pensar; pero como era un muchacho al que no se hacía fácilmente perder la cabeza, al tiempo que hacía su corte a Milady, había esbozado en su mente un pequeño plan.
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Il trouva Ketty à la porte, et comme la veille il monta chez elle pour avoir des nouvelles. Ketty avait été fort grondée, on l′avait accusée de négligence. Milady ne comprenait rien au silence du comte de Wardes, et elle lui avait ordonné d′entrer chez elle à neuf heures du matin pour y prendre une troisième lettre.
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Encontró a Ketty en la puerta, y como la víspera subió a su cuarto para tener noticias. A Ketty la había reñido mucho, la había acusado de neglicencia. Milady no comprendía nada del silencio del conde de Wardes, y le había ordenado entrar en su cuarto a las nueve de la mañana para coger una tercera carta.
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D′Artagnan fit promettre à Ketty de lui apporter chez lui cette lettre le lendemain matin; la pauvre fille promit tout ce que voulut son amant: elle était folle.
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D′Artagnan hizo prometer a Ketty que llevaría a su casa esa carta a la mañana siguiente; la pobre joven prometió todo lo que quiso su amante: estaba loca.
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Les choses se passèrent comme la veille: d′Artagnan s′enferma dans son armoire, Milady appela, fit sa toilette, renvoya Ketty et referma sa porte. Comme la veille d′Artagnan ne rentra chez lui qu′à cinq heures du matin.
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Las cosas pasaron como la víspera; D′Artagnan se encerró en su armario. Milady llamó, hizo su aseo, despidió a Ketty y cerró su puerta. Como la víspera, D′Artagnan no volvió a su casa hasta la cinco de la mañana.
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À onze heures, il vit arriver Ketty; elle tenait à la main un nouveau billet de Milady. Cette fois, la pauvre enfant n′essaya pas même de le disputer à d′Artagnan; elle le laissa faire; elle appartenait corps et âme à son beau soldat.
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A las once, vio llegar a Ketty; llevaba en la mano un nuevo billete de Milady. Aquella vez, la pobre muchacha ni siquiera trató de disputárselo a D′Artagnan: le dejó hacer; pertenecía en cuerpo y alma a su hermoso soldado.
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D′Artagnan ouvrit le billet et lut ce qui suit:
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D′Artagnan abrió el billete y leyó lo que sigue:
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«Voilà la troisième fois que je vous écris pour vous dire que je vous aime. Prenez garde que je ne vous écrive une quatrième pour vous dire que je vous déteste.
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"Esta es la tercera vez que os escribo para deciros que os amo. Tened cuidado de que no os escriba una cuarta vez para deciros que os detesto.
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«Si vous vous repentez de la façon dont vous avez agi avec moi, la jeune fille qui vous remettra ce billet vous dira de quelle manière un galant homme peut obtenir son pardon.»
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Si os arrepentís de vuestra forma de comportaros conmigo, la joven que os entregue este billete os dirá de qué forma un hombre galante puede obtener su perdón."
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D′Artagnan rougit et pâlit plusieurs fois en lisant ce billet.
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D′Artagnan enrojeció y palideció varias veces al leer este billete.
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«Oh! vous l′aimez toujours! dit Ketty, qui n′avait pas détourné un instant les yeux du visage du jeune homme.
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-¡Oh, seguís amándola! -dijo Ketty, que no había separado un instante los ojos del rostro del joven.
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— Non, Ketty, tu te trompes, je ne l′aime plus; mais je veux me venger de ses mépris.
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-No, Ketty, te equivocas, ya no la amo; pero quiero vengarme de sus desprecios.
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— Oui, je connais votre vengeance; vous me l′avez dite.
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-Sí, conozco vuestra venganza; ya me lo habéis dicho.
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— Que t′importe, Ketty! tu sais bien que c′est toi seule que j′aime.
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-¡Qué te importa, Ketty! Sabes de sobra que sólo te amo a ti.
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— Comment peut-on savoir cela?
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-¿:Cómo se puede saber eso?
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— Par le mépris que je ferai d′elle.»
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-Por el desprecio que haré de ella.
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Ketty soupira.
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Ketty suspiró.
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D′Artagnan prit une plume et écrivit:
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D′Artagnan cogió una pluma y escribió:
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«Madame, jusqu′ici j′avais douté que ce fût bien à moi que vos deux premiers billets eussent été adressés, tant je me croyais indigne d′un pareil honneur; d′ailleurs j′étais si souffrant, que j′eusse en tout cas hésité à y répondre.
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"Señora, hasta ahora había dudado de que fuese yo el destinatario de esos dos billetes vuestros, tan indigno me creía de semajante honor; además, estaba tan enfermo que en cualquier caso hubiese dudado en responder.
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«Mais aujourd′hui il faut bien que je croie à l′excès de vos bontés, puisque non seulement votre lettre, mais encore votre suivante, m′affirme que j′ai le bonheur d′être aimé de vous.
|
Pero hoy debo creer en el exceso de vuestras bondades porque no sólo vuestra carta, sino vuestra criada también, me asegura que tengo la dicha de ser amado por vos.
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«Elle n′a pas besoin de me dire de quelle manière un galant homme peut obtenir son pardon. J′irai donc vous demander le mien ce soir à onze heures. Tarder d′un jour serait à mes yeux, maintenant, vous faire une nouvelle offense.
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No tiene ella necesidad de decirme de qué manera un hombre galante puede obtener su perdón. Por tanto, iré a pediros el mío esta noche a las once. Tardar un día sería ahora a mis ojos haceros una nueva ofensa.
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«Celui que vous avez rendu le plus heureux des hommes.
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Aquel a quien habéis hecho el más feliz de los hombres.
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«Comte DE WARDES.»
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Conde de Wardes."
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Ce billet était d′abord un faux, c′était ensuite une indélicatesse; c′était même, au point de vue de nos moeurs actuelles, quelque chose comme une infamie; mais on se ménageait moins à cette époque qu′on ne le fait aujourd′hui. D′ailleurs d′Artagnan, par ses propres aveux, savait Milady coupable de trahison à des chefs plus importants, et il n′avait pour elle qu′une estime fort mince. Et cependant malgré ce peu d′estime, il sentait qu′une passion insensée le brûlait pour cette femme. Passion ivre de mépris, mais passion ou soif, comme on voudra.
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Este billete era, en primer lugar, falso; en segundo lugar una indelicadeza; incluso era, desde el punto de vista de nuestras costumbres , actuales, algo como una infamia; pero no se tenían tantos miramientos en aquella época como se tienen hoy. Por otro lado D′Artagnan, por confesión propia, sabía a Milady culpable de traición a capítulos más importantes y no tenía por ella sino una estima muy endeble. Y sin embargo, pese a esa poca estima, sentía que una pasión insensata por aquella mujer le quemaba. Pasión embriagada de desprecio; pero pasión o sed, como se quiera.
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L′intention de d′Artagnan était bien simple: par la chambre de Ketty il arrivait à celle de sa maîtresse; il profitait du premier moment de surprise, de honte, de terreur pour triompher d′elle; peut-être aussi échouerait-il, mais il fallait bien donner quelque chose au hasard. Dans huit jours la campagne s′ouvrait, et il fallait partir; d′Artagnan n′avait pas le temps de filer le parfait amour.
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La intención de D′Artagnan era muy simple; por la habitación de Ketty llegaba él a la de su ama; se beneficiaba del primer momento de sorpresa, de vergüenza, de terror para triunfar de ella; quizá fracasara, pero había que dejar algo al azar. Dentro de ocho días se iniciaba la campaña y había que partir; D′Artagnan no tenía tiempo de hilar el amor perfecto.
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«Tiens, dit le jeune homme en remettant à Ketty le billet tout cacheté, donne cette lettre à Milady; c′est la réponse de M. de Wardes.»
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-Toma -dijo el joven entregando a Ketty el billete completamente cerrado- dale esta carta a Milady; es la respuesta del señor de Wardes.
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La pauvre Ketty devint pâle comme la mort, elle se doutait de ce que contenait le billet.
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La pobre Ketty se puso pálida como la muerte, sospechaba lo que contenía aquel billete.
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«Écoute, ma chère enfant, lui dit d′Artagnan, tu comprends qu′il faut que tout cela finisse d′une façon ou de l′autre; Milady peut découvrir que tu as remis le premier billet à mon valet, au lieu de le remettre au valet du comte; que c′est moi qui ai décacheté les autres qui devaient être décachetés par M. de Wardes; alors Milady te chasse, et, tu la connais, ce n′est pas une femme à borner là sa vengeance.
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-Escucha, querida niña -le dijo D′Artagnan-, comprendes que esto debe terminar de una forma o de otra; Milady puede descubrir que le has entregado el primer billete a mi criado en lugar de entregárselo al criado del conde; que soy yo quien ha abierto los otros que tenían que haber sido abiertos por el señor de Wardes; entonces Milady te echa y ya la conoces, no es una mujer como para quedarse en esa venganza.
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— Hélas! dit Ketty, pour qui me suis-je exposée à tout cela?
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-¡Ay! -dijo Ketty-. ¿:Por quién me he expuesto a todo esto?
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— Pour moi, je le sais bien, ma toute belle, dit le jeune homme, aussi je t′en suis bien reconnaissant, je te le jure.
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-Por mí, lo sabes bien hermosa mía -dijo el joven-, y por esto te estoy muy agradecido, te lo juro.
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— Mais enfin, que contient votre billet?
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-Pero ¿:qué contiene vuestro billete?
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— Milady te le dira.
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-Milady te lo dirá.
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— Ah! vous ne m′aimez pas! s′écria Ketty, et je suis bien malheureuse!»
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-¡Ay, vos no me amáis -exclamó Ketty-, y soy muy desgraciada!
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À ce reproche il y a une réponse à laquelle les femmes se trompent toujours; d′Artagnan répondit de manière que Ketty demeurât dans la plus grande erreur.
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Este reproche tuvo una respuesta con la que siempre se engañan las mujeres: D′Artagnan respondió de forma que Ketty permaneciese en el error más grande.
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Cependant elle pleura beaucoup avant de se décider à remettre cette lettre à Milady, mais enfin elle se décida, c′est tout ce que voulait d′Artagnan.
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Sin embargo, ella lloró mucho antes de decidirse a entregar aquella carta a Milady; por fin se decidió, que es todo lo que D′Artagnan quería.
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D′ailleurs il lui promit que le soir il sortirait de bonne heure de chez sa maîtresse, et qu′en sortant de chez sa maîtresse il monterait chez elle.
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Además le prometió que aquella noche saldría temprano de casa de su ama y que al salir del salón del ama iría a su cuarto.
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Cette promesse acheva de consoler la pauvre Ketty.
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Esta promesa acabó por consolar a la póbre Ketty.
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CHAPITRE XXXIV -- Où IL EST TRAITÉ DE L′ÉQUIPEMENT D′ARAMIS ET DE PORTHOS
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Capítulo XXXIV -- Donde se trata del equipo de Aramis y de Porthos
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Depuis que les quatre amis étaient chacun à la chasse de son équipement, il n′y avait plus entre eux de réunion arrêtée. On dînait les uns sans les autres, où l′on se trouvait, ou plutôt où l′on pouvait. Le service, de son côté, prenait aussi sa part de ce temps précieux, qui s′écoulait si vite. Seulement on était convenu de se trouver une fois la semaine, vers une heure, au logis d′Athos, attendu que ce dernier, selon le serment qu′il avait fait, ne passait plus le seuil de sa porte.
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Desde que los cuatro amigos estaban a la caza cada cual de su equipo, no había entre ellos reunión fija. Cenaban unos sin otros, donde cada uno se encontraba, o mejor, donde se podía. El servicio, por su lado, les llevaba también una buena parte de su precioso tiempo, que transcurría tan deprisa. Habían convenido solamente en encontrarse una vez por semana, hacia la una en el alojamiento de Athos, dado que este último, según el juramento que había hecho, no pasaba del umbral de su puerta.
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C′était le jour même où Ketty était venue trouver d′Artagnan chez lui, jour de réunion.
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El mismo día en que Ketty había ido a buscar a D′Artagnan a su casa era día de reunión.
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À peine Ketty fut-elle sortie, que d′Artagnan se dirigea vers la rue Férou.
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Ápenas hubo salido Ketty, D′Artagnan se dirigió hacia la calle Férou.
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Il trouva Athos et Aramis qui philosophaient. Aramis avait quelques velléités de revenir à la soutane. Athos, selon ses habitudes, ne le dissuadait ni ne l′encourageait. Athos était pour qu′on laissât à chacun son libre arbitre. Il ne donnait jamais de conseils qu′on ne les lui demandât. Encore fallait-il les lui demander deux fois.
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Encontró a Athos y Aramis que filosofaban. Aramis tenía ciertas veleidades de volver a ponerse la sotana. Athos, según su costumbre, ni lo disuadía ni lo alentaba. Athos era de la opinión de dejar a cada cual a su libre albedrío. Nunca daba consejos a no ser que se los pidieran. E incluso había que pedírselos dos veces.
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«En général, on ne demande de conseils, disait-il, que pour ne les pas suivre; ou, si on les a suivis, que pour avoir quelqu′un à qui l′on puisse faire le reproche de les avoir donnés.»
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-En general, no se piden consejos -decía- más que para no seguirlos; o, si se siguen, es para tener a alguien a quien se puede reprochar el haberlos dado.
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Porthos arriva un instant après d′Artagnan. Les quatre amis se trouvaient donc réunis.
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Porthos llegó un momento después de D′Artagnan. Los cuatro amigos estaban, pues, reunidos.
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Les quatre visages exprimaient quatre sentiments différents: celui de Porthos la tranquillité, celui de d′Artagnan l′espoir, celui d′Aramis l′inquiétude, celui d′Athos l′insouciance.
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Los cuatro rostros expresaban cuatro sentimientos distintos: el de Porthos tranquilidad; el de D′Artagnan, esperanza; el de Aramis, inquietud; el de Athos, despreocupación.
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Au bout d′un instant de conversation dans laquelle Porthos laissa entrevoir qu′une personne haut placée avait bien voulu se charger de le tirer d′embarras, Mousqueton entra.
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Al cabo de un instante de conversación en la cual Porthos dejó entrever que una persona situada muy arriba había tenido a bien encargarse de sacarle del apuro, entró Mosquetón.
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Il venait prier Porthos de passer à son logis, où, disait-il d′un air fort piteux, sa présence était urgente.
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Venía a rogar a Porthos que pasase a su alojamiento, donde su presencia era urgente, según decía con aire muy lastimoso.
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«Sont-ce mes équipages? demanda Porthos.
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-¿:Es mi equipo? -preguntó Porthos.
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— Oui et non, répondit Mousqueton.
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-Sí y no -respondió Mosquetón.
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— Mais enfin que veux-tu dire?…
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-Pero ¿:qué es lo que quieres decir?...
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— Venez, monsieur.»
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-Venid, señor.
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Porthos se leva, salua ses amis et suivit Mousqueton.
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Porthos se levantó, saludó a sus amigos y siguió a Mosquetón.
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Un instant après, Bazin apparut au seuil de la porte.
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Un instante después, Bazin apareció en el umbral de la puerta.
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«Que me voulez-vous, mon ami? dit Aramis avec cette douceur de langage que l′on remarquait en lui chaque fois que ses idées le ramenaient vers l′église…
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-¿:Para qué me queréis, amigo mío? -dijo Aramis con aquella dulzura de lenguaje que se observaba en él cada vez que sus ideas lo llevaban hacia la iglesia.
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— Un homme attend monsieur à la maison, répondit Bazin.
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-Un hombre espera al señor en casa -respondió Bazin.
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— Un homme! quel homme?
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-¡Un hombre! ¿:Qué hombre?
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— Un mendiant.
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-Un mendigo.
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— Faites-lui l′aumône, Bazin, et dites-lui de prier pour un pauvre pécheur.
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-Dadle limosna, Bazin, y decidle que ruege por un pobre pecador.
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— Ce mendiant veut à toute force vous parler, et prétend que vous serez bien aise de le voir.
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-Ese mendigo quiere forzosamente hablaros, y pretende que estaréis encantado de verlo.
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— N′a-t-il rien dit de particulier pour moi?
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-¿:No ha dicho nada de particular para mí?
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— Si fait. "Si M. Aramis, a-t-il dit, hésite à me venir trouver, vous lui annoncerez que j′arrive de Tours."
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-Sí. Si el señor Aramis, ha dicho, duda en venir a buscarme, le anunciaréis que llego de Tours.
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— De Tours? s′écria Aramis; messieurs, mille pardons, mais sans doute cet homme m′apporte des nouvelles que j′attendais.»
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-¿:De Tours? -exclamó Aramis-. Señores, mil perdones, pero sin duda este hombre me trae noticias que esperaba.
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Et, se levant aussitôt, il s′éloigna rapidement.
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Y levantándose al punto se alejó rápidamente.
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Restèrent Athos et d′Artagnan.
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Quedaron Athos y D′Artagnan.
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«Je crois que ces gaillards-là ont trouvé leur affaire. Qu′en pensez-vous, d′Artagnan? dit Athos.
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-Creo que esos muchachos han encontrado su solución. ¿:Qué pensáis, D′Artagnan? -dijo Athos.
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— Je sais que Porthos était en bon train, dit d′Artagnan; et quant à Aramis, à vrai dire, je n′en ai jamais été sérieusement inquiet: mais vous, mon cher Athos, vous qui avez si généreusement distribué les pistoles de l′Anglais qui étaient votre bien légitime, qu′allez-vous faire?
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-Sé que Porthos lleva camino de conseguirlo -dijo D′Artagnan-; y en cuanto a Aramis, a decir verdad, nunca me ha preocupado mucho; pero vos, mi querido Athos, vos que tan generosamente habéis distribuido las pistolas del inglés que eran vuestra legítima, ¿:que vais a hacer?
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— Je suis fort content d′avoir tué ce drôle, mon enfant, vu que c′est pain bénit que de tuer un Anglais: mais si j′avais empoché ses pistoles, elles me pèseraient comme un remords.
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-Estoy muy contento de haber matado a ese maldito, querido, dado que es pan bendito matar un inglés, pero si me hubiera embolsado sus pistolas me pesarían como un remordimiento.
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— Allons donc, mon cher Athos! vous avez vraiment des idées inconcevables.
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-¡Vamos, mi querido Athos! Realmente tenéis ideas inconcebibles.
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— Passons, passons! Que me disait donc M. de Tréville, qui me fit l′honneur de me venir voir hier, que vous hantez ces Anglais suspects que protège le cardinal?
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-¡Dejémoslo, dejémoslo! El señor de Tréville, que me hizo el honor de visitarme ayer, me dijo que frecuentáis a esos ingleses sospechosos que protege el cardenal.
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— C′est-à-dire que je rends visite à une Anglaise, celle dont je vous ai parlé.
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-Eso quiere decir que visito una inglesa de la que ya os he hablado.
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— Ah! oui, la femme blonde au sujet de laquelle je vous ai donné des conseils que naturellement vous vous êtes bien gardé de suivre.
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-Ah, sí, la mujer rubia respecto a la cual os he dado consejos que naturalmente os habéis cuidado mucho de seguir.
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— Je vous ai donné mes raisons.
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-Os he dado mis razones.
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— Oui; vous voyez là votre équipement, je crois, à ce que vous m′avez dit.
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-Sí, veis ahí vuestro equipo, según creo por lo que me habéis dicho.
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— Point du tout! j′ai acquis la certitude que cette femme était pour quelque chose dans l′enlèvement de Mme Bonacieux.
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-¡Nada de eso! He conseguido la certeza de que esa mujer tiene algo que ver con el rapto de la señora Bonacieux.
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— Oui, et je comprends; pour retrouver une femme, vous faites la cour à une autre: c′est le chemin le plus long, mais le plus amusant.
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-Sí, comprendo; para encontrar a una mujer, hacéis la corte a otra: es el camino más largo, pero el más divertido.
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D′Artagnan fut sur le point de tout raconter à Athos; mais un point l′arrêta: Athos était un gentilhomme sévère sur le point d′honneur, et il y avait, dans tout ce petit plan que notre amoureux avait arrêté à l′endroit de Milady, certaines choses qui, d′avance, il en était sûr, n′obtiendraient pas l′assentiment du puritain; il préféra donc garder le silence, et comme Athos était l′homme le moins curieux de la terre, les confidences de d′Artagnan en étaient restées là.
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D′Artagnan estuvo a punto de contárselo todo a Athos; pero un punto lo detuvo: Athos era un gentilhombre severo sobre el pundonor, y en todo aquel pequeño plan que nuestro enamorado había fijado respecto a Milady había ciertas cosas que de antemano, estaba seguro de ello, no obtendrían el asentimiento del puritano; prefirió, pues, guardar silencio, y como Athos era el hombre menos curioso de la tierra, las confidencias de D′Artagnan se quedaron ahí.
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Nous quitterons donc les deux amis, qui n′avaient rien de bien important à se dire, pour suivre Aramis.
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Dejaremos, pues, a los dos amigos, que no tenían nada muy importante que decirse, para seguir a Aramis.
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À cette nouvelle, que l′homme qui voulait lui parler arrivait de Tours, nous avons vu avec quelle rapidité le jeune homme avait suivi ou plutôt devancé Bazin; il ne fit donc qu′un saut de la rue Férou à la rue de Vaugirard.
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A la nueva de que el hombre que quería hablarle llegaba de Tours, ya hemos visto con qué rapidez el joven había seguido, o mejor, adelantado a Bazin; no dio, pues, más que un salto de la cane Férou a la calle de Vaugirard.
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En entrant chez lui, il trouva effectivement un homme de petite taille, aux yeux intelligents, mais couvert de haillons.
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Al entrar en su casa, encontró efectivamente a un hombre de estatura baja y ojos inteligentes, pero cubierto de harapos.
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«C′est vous qui me demandez? dit le mousquetaire.
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-¿:Sois vos quien preguntáis por mí? -dijo el mosquetero.
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— C′est-à-dire que je demande M. Aramis: est-ce vous qui vous appelez ainsi?
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-Yo pregunto por el señor Aramis; ¿:sois vos quien os llamáis asî?
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— Moi-même: vous avez quelque chose à me remettre?
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-Yo mismo; ¿:tenéis algo que entregarme?
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— Oui, si vous me montrez certain mouchoir brodé.
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-Sí, si me mostráis cierto pañuelo bordado.
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— Le voici, dit Aramis en tirant une clef de sa poitrine, et en ouvrant un petit coffret de bois d′ébène incrusté de nacre, le voici, tenez.
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-Helo aquí -dijo Aramis sacando una llave de su pecho y abriendo un cofrecito de madera de ébano incrustado de nácar-, helo aquí, mirad.
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— C′est bien, dit le mendiant, renvoyez votre laquais.»
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-Está bien -dijo el mendigo-, despedid a vuestro lacayo.
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En effet, Bazin, curieux de savoir ce que le mendiant voulait à son maître, avait réglé son pas sur le sien, et était arrivé presque en même temps que lui; mais cette célérité ne lui servit pas à grand-chose; sur l′invitation du mendiant, son maître lui fit signe de se retirer, et force lui fut d′obéir.
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En efecto, Bazin, curioso por saber lo que el mendigo quería de su maestro, había acompasado el paso al suyo, y había llegado casi al mismo tiempo que él; pero esta celeridad no le sirvió de gran cosa; a la invitación del mendigo, su amo le hizo seña de retirarse, y no tuvo más remedio que obedecer.
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Bazin parti, le mendiant jeta un regard rapide autour de lui, afin d′être sûr que personne ne pouvait ni le voir ni l′entendre, et ouvrant sa veste en haillons mal serrée par une ceinture de cuir, il se mit à découdre le haut de son pourpoint, d′où il tira une lettre.
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Una vez que Bazin salió, el mendigo lanzó una mirada rápida en torno a él, a fin de asegurarse de que nadie podía verlo ni oírlo, y abriendo su vestido harapiento mal apretado por un cinturón de cuero, se puso a descoser la parte alta de su jubón, de donde sacó una carta.
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Aramis jeta un cri de joie à la vue du cachet, baisa l′écriture, et avec un respect presque religieux, il ouvrit l′épître qui contenait ce qui suit:
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Aramis lanzó un grito de alegría a la vista del sello, besó la escritura, y con un respeto casi religioso abrió la epístola, que contenía lo que sigue:
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«Ami, le sort veut que nous soyons séparés quelque temps encore; mais les beaux jours de la jeunesse ne sont pas perdus sans retour. Faites votre devoir au camp; je fais le mien autre part. Prenez ce que le porteur vous remettra; faites la campagne en beau et bon gentilhomme, et pensez à moi, qui baise tendrement vos yeux noirs.
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"Amigo, la suerte quiere que sigamos separados por algún tiempo aún; mas los hermosos días de la juventud no se han perdido sin retorno. Cumplid vuestro deber en el campamento; yo cumplo el mío en otra parte; haced la campaña como gentilhombre valiente, y pensad en mí, que beso tiernamente vuestros ojos negros.
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«Adieu, ou plutôt au revoir!»
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¡Adiós, o mejor, hasta luego!"
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Le mendiant décousait toujours; il tira une à une de ses sales habits cent cinquante doubles pistoles d′Espagne, qu′il aligna sur la table; puis, il ouvrit la porte, salua et partit avant que le jeune homme, stupéfait, eût osé lui adresser une parole.
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El mendigo seguía descosiendo; de sus sucios vestidos sacó una a una ciento cincuenta pistolas dobles de España, que alineó sobre la mesa; luego, abrió la puerta, saludó y partió antes de que el joven, estupefacto, hubiera osado dirigirle la palabra.
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Aramis alors relut la lettre, et s′aperçut que cette lettre avait un post-scriptum.
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Aramis releyó entonces la carta, y se dio cuenta de que aquella carta tenía un post-scriptum.
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«P.-S. — Vous pouvez faire accueil au porteur, qui est comte et grand d′Espagne.»
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"P.-S. -Podéis acoger al portador, que es conde y grande de España. "
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«Rêves dorés! s′écria Aramis. Oh! la belle vie! oui, nous sommes jeunes! oui, nous aurons encore des jours heureux! Oh! à toi, mon amour, mon sang, ma vie! tout, tout, tout, ma belle maîtresse!»
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-¡Sueños dorados! -exclamó Aramis-. ¡Oh hermosa vida! Sí, somos jóvenes. Sí, aún tendremos días felices. ¡Óh, para ti, para ti, amor mío, mi sangre, mi vida, todo, todo, mi bella dueña!
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Et il baisait la lettre avec passion, sans même regarder l′or qui étincelait sur la table.
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Y besaba la carta con pasión sin mirar siquiera el oro que centelleaba sobre la mesa.
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Bazin gratta à la porte; Aramis n′avait plus de raison pour le tenir à distance; il lui permit d′entrer.
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Bazin llamó suavemente a la puerta; Aramis no tenía ya motivo para mantenerlo a distancia; le permitió entrar.
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Bazin resta stupéfait à la vue de cet or, et oublia qu′il venait annoncer d′Artagnan, qui, curieux de savoir ce que c′était que le mendiant, venait chez Aramis en sortant de chez Athos.
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Bazin quedó estupefacto a la vista de aquel oro y olvidó que venía a anunciar a D′Artagnan, que, curioso por saber quién era el mendigo, venía a casa de Aramis al salir de la de Athos.
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Or, comme d′Artagnan ne se gênait pas avec Aramis, voyant que
Bazin oubliait de l′annoncer, il s′annonça lui-même.
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Pero como D′Artagnan no se preocupaba mucho con Aramis, al ver que Bazin olvidaba anunciarlo, se anunció él mismo.
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«Ah! diable, mon cher Aramis, dit d′Artagnan, si ce sont là les pruneaux qu′on nous envoie de Tours, vous en ferez mon compliment au jardinier qui les récolte.
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-¡Diablo, mi querido Aramis! -dijo D′Artagnan-. Si esto son las ciruelas que os envían de Tours, presentaréis mis respetos al jardinero que las cosecha.
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— Vous vous trompez, mon cher, dit Aramis toujours discret: c′est mon libraire qui vient de m′envoyer le prix de ce poème en vers d′une syllabe que j′avais commencé là-bas.
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-Os equivocáis, querido -dijo Aramis siempre discreto-, es mi librero, que acaba de enviarme el precio de aquel poema en versos de una sílaba que comencé allá.
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— Ah! vraiment! dit d′Artagnan; eh bien, votre libraire est généreux, mon cher Aramis, voilà tout ce que je puis vous dire.
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-¡Ah, claro! -dijo D′Artagnan-. Pues bien, vuestro librero es generoso, mi querido Aramis, es todo cuanto puedo deciros.
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— Comment, monsieur! s′écria Bazin, un poème se vend si cher! c′est incroyable! Oh! monsieur! vous faites tout ce que vous voulez, vous pouvez devenir l′égal de M. de Voiture et de M. de Benserade. J′aime encore cela, moi. Un poète, c′est presque un abbé. Ah! monsieur Aramis, mettez-vous donc poète, je vous en prie.
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-¡Cómo, señor! -exclamó Bazin-. ¿:Tan caro se vende un poema? ¡Es increble! Oh, señor, haced- cuantos queráis, podéis convertiros en el émulo del señor de Voiture y del señor de Benserade. También a mí me gusta esto. Un poeta es casi un abate. ¡Ah, señor Aramis, meteos, pues, a poeta, os lo suplico!
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— Bazin, mon ami, dit Aramis, je crois que vous vous mêlez à la conversation.»
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-Bazin, amigo mío -dijo Aramis-, creo que os estáis mezclando en la conversación.
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Bazin comprit qu′il était dans son tort; il baissa la tête, et sortit.
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Bazin comprendió que se había equivocado; bajó la cabeza y salió.
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«Ah! dit d′Artagnan avec un sourire, vous vendez vos productions au poids de l′or: vous êtes bien heureux, mon ami; mais prenez garde, vous allez perdre cette lettre qui sort de votre casaque, et qui est sans doute aussi de votre libraire.»
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-¡Vaya! -dijo D′Artagnan con una sonrisa-. Vendéis vuestras producciones a peso de oro, sois muy afortunado, amigo mío; pero tened cuidado, vais a perder esa carta que sale de vuestra casaca, y que sin duda también es de vuestro librero.
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Aramis rougit jusqu′au blanc des yeux, renfonça sa lettre, et reboutonna son pourpoint.
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Aramis se puso rojo hasta el blanco de los ojos, volvió a meter su carta y a abotonar su jubón.
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«Mon cher d′Artagnan, dit-il, nous allons, si vous le voulez bien, aller trouver nos amis; et puisque je suis riche, nous recommencerons aujourd′hui à dîner ensemble en attendant que vous soyez riches à votre tour.
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-Mi querido D′Artagnan -dijo-, vayamos si os parece en busca de nuestros amigos; y puesto que soy rico, hoy volveremos a comer juntos a la espera de que vos seais rico en otra ocasión.
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— Ma foi! dit d′Artagnan, avec grand plaisir. Il y a longtemps que nous n′avons fait un dîner convenable; et comme j′ai pour mon compte une expédition quelque peu hasardeuse à faire ce soir, je ne serais pas fâché, je l′avoue, de me monter un peu la tête avec quelques bouteilles de vieux bourgogne.
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-¡A fe que con mucho gusto! -dijo D′Artagnan-. Hace tiempo que no hemos hecho una comida decente; y como por mi cuenta esta noche tengo que hacer una expedición algo arriesgada, no me molestará, lo confieso, que se me suba la cabeza con algunas botellas de viejo borgoña.
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— Va pour le vieux bourgogne; je ne le déteste pas non plus», dit Aramis, auquel la vue de l′or avait enlevé comme avec la main ses idées de retraite.
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-¡Vaya por el viejo borgoña! Tampoco yo lo detesto -dijo. Aramis, a quien la vista del oro había quitado como con la mano sus ideas de retiro.
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Et ayant mis trois ou quatre doubles pistoles dans sa poche pour répondre aux besoins du moment, il enferma les autres dans le coffre d′ébène incrusté de nacre, où était déjà le fameux mouchoir qui lui avait servi de talisman.
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Y tras poner tres o cuatro pistolas en su bolso para responder a las necesidades del momento, guardó las otras en el cofre de ébano incrustado de nácar donde ya estaba el famoso pañuelo que le había servido de talismán.
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Les deux amis se rendirent d′abord chez Athos, qui, fidèle au serment qu′il avait fait de ne pas sortir, se chargea de faire apporter à dîner chez lui: comme il entendait à merveille les détails gastronomiques, d′Artagnan et Aramis ne firent aucune difficulté de lui abandonner ce soin important.
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Los dos amigos se dirigieron primero a casa de Athos que, fiel al juramento que había hecho de no salir, se encargó de hacerse traer a cena a casa; como entendía a las mil maravillas los detalles gastronómicos, D′Artagnan y Aramis no pusieron ninguna dificultad en dejarle ese importante cuidado.
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Ils se rendaient chez Porthos, lorsque, au coin de la rue du Bac, ils rencontrèrent Mousqueton, qui, d′un air piteux, chassait devant lui un mulet et un cheval.
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Se dirigían a casa de Porthos cuando en la esquina de la calle du Bac se encontraron con Mosquetón, que con aire lastimero echaba por delante de él a un mulo y a un caballo.
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D′Artagnan poussa un cri de surprise, qui n′était pas exempt d′un mélange de joie.
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D′Artagnan lanzó un grito de sorpresa, que no estaba exento de mezcla de alegría.
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«Ah! mon cheval jaune! s′écria-t-il. Aramis, regardez ce cheval!
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-¡Ah, mi caballo amarillo! -exclamó-. Aramis, ¡mirad ese caballo!
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— Oh! l′affreux roussin! dit Aramis.
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-¡Oh, horroroso rocín! -dijo Aramis.
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— Eh bien, mon cher, reprit d′Artagnan, c′est le cheval sur lequel je suis venu à Paris.
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-Pues bien, querido -prosiguió D′Artagnan-, es el caballo sobre el que vine a Paris.
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— Comment, monsieur connaît ce cheval? dit Mousqueton.
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-¿:Cómo? ¿:El señor conoce este caballo? -dijo Mosquetón.
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— Il est d′une couleur originale, fit Aramis; c′est le seul que j′aie jamais vu de ce poil-là.
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-Es de un color original -dijo Aramis-; es el único que he visto en mi vida con ese pelo.
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— Je le crois bien, reprit d′Artagnan, aussi je l′ai vendu trois écus, et il faut bien que ce soit pour le poil, car la carcasse ne vaut certes pas dix-huit livres. Mais comment ce cheval se trouve- t-il entre tes mains, Mousqueton?
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-Eso creo también -prosiguió D′Artagnan-; yo lo vendí por eso en tres escudos, y debió ser por el pelo, porque el esqueleto no vale desde luego dieciocho libras. Pero ¿:cómo se encuentra entre tus manos este caballo, Mosquetón?
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— Ah! dit le valet, ne m′en parlez pas, monsieur, c′est un affreux tour du mari de notre duchesse!
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-¡Ah -dijo el criado- no me habléis de ello, señor, es una mala pasada del marido de nuestra duquesa!
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— Comment cela, Mousqueton?
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-¿:Cómo ha sido eso, Mosquetón?
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— Oui nous sommes vus d′un très bon oeil par une femme de qualité, la duchesse de…; mais pardon! mon maître m′a recommandé d′être discret: elle nous avait forcés d′accepter un petit souvenir, un magnifique genet d′Espagne et un mulet andalou, que c′était merveilleux à voir; le mari a appris la chose, il a confisqué au passage les deux magnifiques bêtes qu′on nous envoyait, et il leur a substitué ces horribles animaux!
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-Sí, somos vistos con buenos ojos por una mujer de calidad, la duquesa de..., pero perdón, mi amo me ha recomendado ser discreto. Nos había forzado a aceptar un pequeño recuerdo, un magnífico caballo berberisco y un mulo andaluz, que eran maravillosos de ver; el marido se ha enterado del asunto, ha confiscado al pasar las dos magníficas bestias que nos enviaban, ¡y las ha sustituido por estos horribles animales!
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— Que tu lui ramènes? dit d′Artagnan.
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-Que tú devuelves -dijo D′Artagnan.
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— Justement! reprit Mousqueton; vous comprenez que nous ne pouvons point accepter de pareilles montures en échange de celles que l′on nous avait promises.
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-Exacto -contestó Mosquetón-; comprenderéis que no podemos aceptar semejantes monturas a cambio de las que nos han prometido.
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— Non, pardieu, quoique j′eusse voulu voir Porthos sur mon Bouton-d′Or; cela m′aurait donné une idée de ce que j′étais moi- même, quand je suis arrivé à Paris. Mais que nous ne t′arrêtions pas, Mousqueton; va faire la commission de ton maître, va. Est-il chez lui?
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-No, pardiez, aunque me hubiera gustado ver a Porthos sobre rni Botón de Oro; eso me habría dado una idea de lo que era yo mismo cuando llegué a Paris. Pero no te entretenemos, Mosquetón, vete a hacer el recado de tu amo, vete. ¿:Está él en casa?
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— Oui, monsieur, dit Mousqueton, mais bien maussade, allez!»
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-Sí, señor -dijo Mosquetón-, pero muy desapacible, id.
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Et il continua son chemin vers le quai des Grands-Augustins, tandis que les deux amis allaient sonner à la porte de l′infortuné Porthos. Celui-ci les avait vus traversant la cour, et il n′avait garde d′ouvrir. Ils sonnèrent donc inutilement.
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Y continuó su camino hacia el paseo des Grands-Augustins, mientras los dos amigos iba a llamar a la puerta del infortunado Porthos. Este les había visto atravesar el patio y se había abstenido de abrir. Llamaron, pues, inútilmente.
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Cependant, Mousqueton continuait sa route, et, traversant le Pont- Neuf, toujours chassant devant lui ses deux haridelles, il atteignit la rue aux Ours. Arrivé là, il attacha, selon les ordres de son maître, cheval et mulet au marteau de la porte du procureur; puis, sans s′inquiéter de leur sort futur, il s′en revint trouver Porthos et lui annonça que sa commission était faite.
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Mientras tanto, Mosquetón continuaba su camino y al atravesar el Pont-Neuf, siempre arreando delante de él sus dos matalones, llegó a la calle aux Ours. Llegado allí, ató, según las órdenes de su amo, caballo y mulo a la aldaba de la puerta del procurador; luego, sin inquietarse por su suerte futura, volvió en busca de Porthos y le anunció que su recado estaba hecho.
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Au bout d′un certain temps, les deux malheureuses bêtes, qui n′avaient pas mangé depuis le matin, firent un tel bruit en soulevant et en laissant retomber le marteau de la porte, que le procureur ordonna à son saute-ruisseau d′aller s′informer dans le voisinage à qui appartenaient ce cheval et ce mulet.
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Al cabo de cierto tiempo, las dos desgraciadas bestias, que no habían comido desde la mañana, hicieron tal ruido alzando y dejando caer la aldaba de la puerta que el procurador ordenó a su recadero ir a informarse en el vecindario a quién pertenecían el çaballo y el mulo.
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Mme Coquenard reconnut son présent, et ne comprit rien d′abord à cette restitution; mais bientôt la visite de Porthos l′éclaira. Le courroux qui brillait dans les yeux du mousquetaire, malgré la contrainte qu′il s′imposait, épouvanta la sensible amante. En effet, Mousqueton n′avait point caché à son maître qu′il avait rencontré d′Artagnan et Aramis, et que d′Artagnan, dans le cheval jaune, avait reconnu le bidet béarnais sur lequel il était venu à Paris, et qu′il avait vendu trois écus.
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La señora Coquenard reconoció su regalo, y no comprendió al principio nada de aquella devolución; pero pronto la visita de Porthos la iluminó. La furia que brillaba en los ojos del mosquetero, pese a la coacción que se imponía espantó a la sensible amante. En efecto, Mosquetón no había ocultado a su amo que había encontrado a D′Artagnan y a Aramis, y que D′Artagnan había reconocido en el caballo amarillo la jaca bearnesa sobre la que había venido a Paris y que había vendido por tres escudos.
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Porthos sortit après avoir donné rendez-vous à la procureuse dans le cloître Saint-Magloire. Le procureur, voyant que Porthos partait, l′invita à dîner, invitation que le mousquetaire refusa avec un air plein de majesté.
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Porthos salió tras haber dado cita a la procuradora en el claustro Saint-Maglorie. La procuradora, al ver que Porthos se iba, lo invitó a cenar, invitación que el mosquetero rehusó con aire lleno de majestad.
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Mme Coquenard se rendit toute tremblante au cloître Saint- Magloire, car elle devinait les reproches qui l′y attendaient; mais elle était fascinée par les grandes façons de Porthos.
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La señora Coquenard se dirigió toda temblorosa al claustro Saint-Maglorie, porque adivinaba los reproches que allí le esperaban; pero estaba fascinada por las grandes maneras de Porthos.
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Tout ce qu′un homme blessé dans son amour-propre peut laisser tomber d′imprécations et de reproches sur la tête d′une femme, Porthos le laissa tomber sur la tête courbée de la procureuse.
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Todas las imprecaciones y reproches que un hombre herido en su amor propio puede dejar caer sobre la cabeza de una mujer, Porthos las dejó caer sobre la cabeza inclinada de la procuradora.
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«Hélas! dit-elle, j′ai fait pour le mieux. Un de nos clients est marchand de chevaux, il devait de l′argent à l′étude, et s′est montré récalcitrant. J′ai pris ce mulet et ce cheval pour ce qu′il nous devait; il m′avait promis deux montures royales.
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-iAy! -dijo-. Lo he hecho lo mejor que he podido. Uno de nuestros clientes es mercader de caballos, debía dinero al bufete, y se mostraba recalcitrante. He cogido este mulo y este caballo por lo que nos debía; me había prometido dos monturas regias.
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— Eh bien, madame, dit Porthos, s′il vous devait plus de cinq écus, votre maquignon est un voleur.
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-iPues bien, señora -dijo Porthos-, si os debía más de cinco escudos vuestro chalán es un ladrón!
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— Il n′est pas défendu de chercher le bon marché, monsieur
Porthos, dit la procureuse cherchant à s′exprimer.
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-No está prohibido buscar lo barato, señor Porthos -dijo la procuradora tratando de excusarse.
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— Non, madame, mais ceux qui cherchent le bon marché doivent permettre aux autres de chercher des amis plus généreux.»
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-No, señora, pero quienes buscan lo barato deben permitir a los otros buscarse amigos más generosos.
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Et Porthos, tournant sur ses talons, fit un pas pour se retirer.
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Y Porthos, girando sobre sus talones, dio un paso para retirarse.
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«Monsieur Porthos! monsieur Porthos! s′écria la procureuse, j′ai tort, je le reconnais, je n′aurais pas dû marchander quand il s′agissait d′équiper un cavalier comme vous!»
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-¡Señor Porthos, señor Porthos! -exclamó la procuradora-. Me he equivocado, lo reconozco, y no habría debido regatear tratándose de equipar a un caballero como vos.
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Porthos, sans répondre, fit un second pas de retraite.
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Porthos, sin responder, dio un segundo paso de retirada.
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La procureuse crut le voir dans un nuage étincelant tout entouré de duchesses et de marquises qui lui jetaient des sacs d′or sous les pieds.
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La procuradora creyó verlo en una nube centelleante todo rodeado de duquesas y marquesas que le lanzaban bolsas de oro a los pies.
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«Arrêtez, au nom du Ciel! monsieur Porthos, s′écria-t-elle, arrêtez et causons.
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-¡Deteneos, en nombre del cielo! Señor Porthos -exclamó-, deteneos y hablemos.
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— Causer avec vous me porte malheur, dit Porthos.
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-Hablar con vos me trae mala suerte -dijo Porthos.
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— Mais, dites-moi, que demandez-vous?
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-Pero decidme, ¿:qué pedís?
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— Rien, car cela revient au même que si je vous demandais quelque chose.»
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-Nada, porque esto equivale a lo mismo que si os pidiese algo.
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La procureuse se pendit au bras de Porthos, et, dans l′élan de sa douleur, elle s′écria:
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La procuradora se colgó del brazo de Porthos, y en el impulso de su dolor, exclamó:
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«Monsieur Porthos, je suis ignorante de tout cela, moi; sais-je ce que c′est qu′un cheval? sais-je ce que c′est que des harnais?
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-Señor Porthos, yo ignoro todo esto, ¿:sé acaso lo que es un caballo? ¿:Sé lo que son los arneses?
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— Il fallait vous en rapporter à moi, qui m′y connais, madame; mais vous avez voulu ménager, et, par conséquent, prêter à usure.
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-Teníais que haber confiado en mí, que sí lo sé, señora; pero habéis querido economizar y, en consecuencia, prestar a usura.
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— C′est un tort, monsieur Porthos, et je le réparerai sur ma parole d′honneur.
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-Es un error, señor Porthos, y lo repararé bajo palabra de honor.
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— Et comment cela? demanda le mousquetaire.
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-¿:Y cómo? -preguntó el mosquetero.
|
— Écoutez. Ce soir M. Coquenard va chez M. le duc de Chaulnes, qui l′a mandé. C′est pour une consultation qui durera deux heures au moins, venez, nous serons seuls, et nous ferons nos comptes.
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-Escuchad. Esta noche el señor Coquenard va a casa del señor duque de Chaulnes, que lo ha llamado. Es para una consulta que durará dos horas por los menos; venid, estaremos solos y haremos nuestras cuentas.
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— À la bonne heure! voilà qui est parler, ma chère!
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-¡En buena hora! Eso es lo que se dice hablar, querida mía.
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— Vous me pardonnez?
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-¿:Me perdonáis?
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— Nous verrons», dit majestueusement Porthos.
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-Veremos -dijo majestuosamente Porthos.
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Et tous deux se séparèrent en se disant: «À ce soir.»
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Y ambos se separaron diciéndose: Hasta esta noche.
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«Diable! pensa Porthos en s′éloignant, il me semble que je me rapproche enfin du bahut de maître Coquenard.»
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"¡Diablos! -pensó Porthos al alejarse-. Me parece que me estoy acercando por fin al baúl de maese Coquenard."
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CHAPITRE XXXV -- LA NUIT TOUS LES CHATS SONT GRIS
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Capítulo XXXV -- De noche todos los gatos son pardos
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Ce soir, attendu si impatiemment par Porthos et par d′Artagnan, arriva enfin.
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Aquella noche, tan impacientemente esperada por Porthos y D′Artagnan, llegó por fin.
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D′Artagnan, comme d′habitude, se présenta vers les neuf heures chez Milady. Il la trouva d′une humeur charmante; jamais elle ne l′avait si bien reçu. Notre Gascon vit du premier coup d′oeil que son billet avait été remis, et ce billet faisait son effet.
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D′Artagnan, como de costumbre, se presentó hacia las nueve en casa de Milady. La encontró de un humor encantador; jamás lo había recibido tan bien. Nuestro gascón vio a la primera ojeada que su billete había sido entregado, y ese billete producía su efecto.
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Ketty entra pour apporter des sorbets. Sa maîtresse lui fit une mine charmante, lui sourit de son plus gracieux sourire; mais, hélas! la pauvre fille était si triste, qu′elle ne s′aperçut même pas de la bienveillance de Milady.
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Ketty entró para traer sorbetes. Su amante le puso una cara encantadora, le sonrió con una sonrisa más graciosa, mas, ¡ay!, la pobre chica estaba tan triste que no se dio cuenta siquiera de la benevolencia de Milady.
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D′Artagnan regardait l′une après l′autre ces deux femmes, et il était forcé de s′avouer que la nature s′était trompée en les formant; à la grande dame elle avait donné une âme vénale et vile, à la soubrette elle avait donné le coeur d′une duchesse.
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D′Artagnan miraba juntas a aquellas dos mujeres y se veía forzado a confesar que la naturaleza se había equivocado al formarlas; a la gran dama le había dado un alma venal y vil, a la doncella le había dado un corazón de duquesa.
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À dix heures Milady commença à paraître inquiète, d′Artagnan comprit ce que cela voulait dire; elle regardait la pendule, se levait, se rasseyait, souriait à d′Artagnan d′un air qui voulait dire: Vous êtes fort aimable sans doute, mais vous seriez charmant si vous partiez!
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A las diez Milady comenzó a parecer inquieta. D′Artagnan comprendió lo que aquello quería decir; miraba el péndulo, se levantaba, se volvía a sentar, sonreía a D′Artagnan con un aire que quería decir: Sois muy amable sin duda, pero seríais encantador si os fueseis.
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D′Artagnan se leva et prit son chapeau; Milady lui donna sa main à baiser; le jeune homme sentit qu′elle la lui serrait et comprit que c′était par un sentiment non pas de coquetterie, mais de reconnaissance à cause de son départ.
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D′Artagnan se levantó y cogió su sombrero; Milady le dio su mano a besar; el joven sintió que se la estrechaba y comprendió que era por un sentimiento no de coquetería, sino de gratitud por su marcha.
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«Elle l′aime diablement», murmura-t-il. Puis il sortit.
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-Lo ama endiabladamente -murmuró. Luego salió.
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Cette fois Ketty ne l′attendait aucunement, ni dans l′antichambre, ni dans le corridor, ni sous la grande porte. Il fallut que d′Artagnan trouvât tout seul l′escalier et la petite chambre.
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Aquella vez Ketty no lo esperaba, ni en la antecámara, ni en el corredor, ni en la puerta principal. Fue preciso que D′Artagnan encontrase él solo la escalera y el cuarto.
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Ketty était assise la tête cachée dans ses mains, et pleurait.
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Ketty estaba sentada con la cabeza oculta entre sus manos y lloraba.
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Elle entendit entrer d′Artagnan, mais elle ne releva point la tête; le jeune homme alla à elle et lui prit les mains, alors elle éclata en sanglots.
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Oyó entrar a D′Artagnan pero no levantó la cabeza; el joven fue junto a ella y le cogió las manos; entonces ella estalló en sollozos.
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Comme l′avait présumé d′Artagnan, Milady, en recevant la lettre, avait, dans le délire de sa joie, tout dit à sa suivante; puis, en récompense de la manière dont cette fois elle avait fait la commission, elle lui avait donné une bourse. Ketty, en rentrant chez elle, avait jeté la bourse dans un coin, où elle était restée tout ouverte, dégorgeant trois ou quatre pièces d′or sur le tapis.
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Como D′Artagnan había presumido, Milady, al recibir la carta, le había dicho todo a su criada en el delirio de su alegría; luego, como recompensa por la forma de haber hecho el encargo esta vez, le había dado una bolsa. Ketty, al volver a su cuarto, había tirado la bolsa en un rincón donde había quedado completamente abierta, vomitando tres o cuatro piezas de oro sobre el tapiz.
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La pauvre fille, à la voix de d′Artagnan, releva la tête. D′Artagnan lui-même fut effrayé du bouleversement de son visage; elle joignit les mains d′un air suppliant, mais sans oser dire une parole.
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A la voz de D′Artagnan la pobre muchacha alzó la cabeza. D′Artagnan mismo quedó asustado por el transtorno de su rostro. Juntó las manos con aire suplicante, pero sin atreverse a decir una palabra.
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Si peu sensible que fût le coeur de d′Artagnan, il se sentit attendri par cette douleur muette; mais il tenait trop à ses projets et surtout à celui-ci, pour rien changer au programme qu′il avait fait d′avance. Il ne laissa donc à Ketty aucun espoir de le fléchir, seulement il lui présenta son action comme une simple vengeance.
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Por poco sensible que fuera el corazón de D′Artagnan, se sintió enternecido por aquel dolor mudo; pero le importaban demasiado sus proyectos, y sobre todo aquél, para cambiar algo en el programa que se había trazado de antemano. No dejó, pues, a Ketty ninguna esperanza de ablandarlo, sólo que presentó su acción como simple venganza.
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Cette vengeance, au reste, devenait d′autant plus facile, que Milady, sans doute pour cacher sa rougeur à son amant, avait recommandé à Ketty d′éteindre toutes les lumières dans l′appartement, et même dans sa chambre, à elle. Avant le jour, M. de Wardes devait sortir, toujours dans l′obscurité.
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Por lo demás esta venganza se hacía tanto más fácil cuanto que Milady, sin duda para ocultar su rubor a su amante, había recomendado a Ketty apagar todas las luces del piso, a incluso de su habitación. Antes del alba el señor de Wardes debería salir, siempre en la oscuridad.
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Au bout d′un instant on entendit Milady qui rentrait dans sa chambre. D′Artagnan s′élança aussitôt dans son armoire. À peine y était-il blotti que la sonnette se fit entendre.
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Al cabo de un instante se oyó a Milady que entraba en su habitación. D′Artagnan se abalanzó al punto a su armario. Apenas se había acurrucado en él cuando se dejó oír la campanilla.
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Ketty entra chez sa maîtresse, et ne laissa point la porte ouverte; mais la cloison était si mince, que l′on entendait à peu près tout ce qui se disait entre les deux femmes.
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Milady semblait ivre de joie, elle se faisait répéter par Ketty les moindres détails de la prétendue entrevue de la soubrette avec de Wardes, comment il avait reçu sa lettre, comment il avait répondu, quelle était l′expression de son visage, s′il paraissait bien amoureux; et à toutes ces questions la pauvre Ketty, forcée de faire bonne contenance, répondait d′une voix étouffée dont sa maîtresse ne remarquait même pas l′accent douloureux, tant le bonheur est égoïste.
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Milady parecía ebria de alegría, se hacía repetir por Ketty los menores detalles de la pretendida entrevista de la doncella con de Warder, cómo había recibido él su carta, cómo había respondido, cuál era la expresión de su rostro, si parecía muy enamorado; y a todas estas preguntas la pobre Ketty, obligada a poner buena cara, respondía con una voz ahogada cuyo acento doloroso su ama ni siquiera notaba, ¡así de egoísta es la felicidad!
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Enfin, comme l′heure de son entretien avec le comte approchait, Milady fit en effet tout éteindre chez elle, et ordonna à Ketty de rentrer dans sa chambre, et d′introduire de Wardes aussitôt qu′il se présenterait.
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Por fin, como la hora de su entrevista con el conde se acercaba, Milady hizo apagar todo en su cuarto, y ordenó a Ketty volver a su habitación a introducir a de Wardes tan pronto como se presentara.
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L′attente de Ketty ne fut pas longue. À peine d′Artagnan eut-il vu par le trou de la serrure de son armoire que tout l′appartement était dans l′obscurité, qu′il s′élança de sa cachette au moment même où Ketty refermait la porte de communication.
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La espera de Ketty no fue larga. Apenas D′Artagnan hubo visto por el agujero de la cerradura de su armario que todo el piso estaba en la oscuridad cuando se lanzó de su escondite en el momento mismo en que Ketty cerraba la puerta de comunicación.
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«Qu′est-ce que ce bruit? demanda Milady.
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-¿:Qué es ese ruido? -preguntó Milady.
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— C′est moi, dit d′Artagnan à demi-voix; moi, le comte de Wardes.
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-Soy yo -dijo D′Artagnan a media voz-, yo, el conde de Wardes.
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— Oh! mon Dieu, mon Dieu! murmura Ketty, il n′a pas même pu attendre l′heure qu′il avait fixée lui-même!
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-¡Oh, Dios mío, Dios mío! -murmuró Ketty-. No ha podido esperar siquiera la hora que él mismo había fijado.
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— Eh bien, dit Milady d′une voix tremblante, pourquoi n′entre-t- il pas? Comte, comte, ajouta-t-elle, vous savez bien que je vous attends!»
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-¡Y bien! -dijo Milady con una voz temblorosa-. ¿:Por qué no entra? Conde, conde -añadió-, ¡sabéis de sobra que os espero!
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À cet appel, d′Artagnan éloigna doucement Ketty et s′élança dans la chambre de Milady.
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A esta llamada, D′Artagnan alejó suavemente a Ketty y se precipitó en la habitación de Milady.
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Si la rage et la douleur doivent torturer une âme, c′est celle de l′amant qui reçoit sous un nom qui n′est pas le sien des protestations d′amour qui s′adressent à son heureux rival.
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Si la rabia y el dolor deben torturar su alma, ésa es la del amante que recibe bajo un nombre que no es el suyo protestas de amor que se dirigen a su afortunado rival.
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D′Artagnan était dans une situation douloureuse qu′il n′avait pas prévue, la jalousie le mordait au coeur, et il souffrait presque autant que la pauvre Ketty, qui pleurait en ce même moment dans la chambre voisine.
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D′Artagnan estaba en una situación dolorosa que no había previsto, los celos le mordían el corazón, y sufría casi tanto como la pobre Ketty, que en aquel mismo momento lloraba en la habitación vecina.
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«Oui, comte, disait Milady de sa plus douce voix en lui serrant tendrement la main dans les siennes; oui, je suis heureuse de l′amour que vos regards et vos paroles m′ont exprimé chaque fois que nous nous sommes rencontrés. Moi aussi, je vous aime. Oh! demain, demain, je veux quelque gage de vous qui me prouve que vous pensez à moi, et comme vous pourriez m′oublier, tenez.»
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-Sí, conde -decía Milady con su voz más dulce, apretando tiernamente su mano entre las suyas-; sí, soy feliz por el amor que vuestras miradas y vuestras palabras me han declarado cada vez que nos hemos encontrado. También yo os amo. ¡Oh, mañana, mañana, quiero alguna prenda de vos que demuestre que pensáis en mí, y, como podríais olvidarme, tomad!
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Et elle passa une bague de son doigt à celui de d′Artagnan.
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Y ella pasó un anillo de su dedo al de D′Artagnan.
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D′Artagnan se rappela avoir vu cette bague à la main de Milady: c′était un magnifique saphir entouré de brillants.
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D′Artagnan se acordó de haber visto aquel anillo en la mano de Milady: era un magnífico zafiro rodeado de brillantes.
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Le premier mouvement de d′Artagnan fut de le lui rendre, mais
Milady ajouta:
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El primer movimiento de D′Artagnan fue devolvérselo, pero Milady añadió:
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«Non, non; gardez cette bague pour l′amour de moi. Vous me rendez d′ailleurs, en l′acceptant, ajouta-t-elle d′une voix émue, un service bien plus grand que vous ne sauriez l′imaginer.»
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-No, no, guardad este anillo por amor a mí. Además, aceptándolo -añadió con voz conmovida- me hacéis un servicio mayor de lo que podríais imaginar.
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«Cette femme est pleine de mystères», murmura en lui-même d′Artagnan.
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"Esta mujer está llena de misterios" -murmuró para sus adentros D′Artagnan.
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En ce moment il se sentit prêt à tout révéler. Il ouvrit la bouche pour dire à Milady qui il était, et dans quel but de vengeance il était venu, mais elle ajouta:
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En aquel momento se sintió dispuesto a revelarlo todo. Abrió la boca para decir a Milady quién era, y con qué objetivo de venganza había venido, pero ella añadió:
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«Pauvre ange, que ce monstre de Gascon a failli tuer!»
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-¡Pobre ángel, a quien ese monstruo de gascón ha estado a punto de matar!
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Le monstre, c′était lui.
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El monstruo era él.
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«Oh! continua Milady, est-ce que vos blessures vous font encore souffrir?
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-¡Oh! -continuó Milady-. ¿:Os hacen sufrir mucho todavía vuestras heridas?
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— Oui, beaucoup, dit d′Artagnan, qui ne savait trop que répondre.
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-Sí, mucho -dijo D′Artagnan, que no sabía muy bien qué responder.
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— Soyez tranquille, murmura Milady, je vous vengerai, moi, et cruellement!»
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-Tranquilizaos -murmuró Milady , yo os vengaré, y cruelmente.
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«Peste! se dit d′Artagnan, le moment des confidences n′est pas encore venu.»
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"¡Maldita sea! -se dijo D′Artagnan-. El momento de las confidencias todavía no ha llegado."
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Il fallut quelque temps à d′Artagnan pour se remettre de ce petit dialogue: mais toutes les idées de vengeance qu′il avait apportées s′étaient complètement évanouies. Cette femme exerçait sur lui une incroyable puissance, il la haïssait et l′adorait à la fois, il n′avait jamais cru que deux sentiments si contraires pussent habiter dans le même coeur, et en se réunissant, former un amour étrange et en quelque sorte diabolique.
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Necesitó D′Artagnan algún tiempo todavía para reponerse de este breve diálogo; pero todas las ideas de venganza que había traído se habían desvanecido por completo. Aquella mujer ejercía sobre él un increíble poder, la odiaba y la adoraba a la vez; jamás había creído que estos dos sentimientos tan contrarios pudieran habitar en el mismo corazón y al reunirse formar un amor extraño y en cierta forma diabólico.
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Cependant une heure venait de sonner; il fallut se séparer; d′Artagnan, au moment de quitter Milady, ne sentit plus qu′un vif regret de s′éloigner, et, dans l′adieu passionné qu′ils s′adressèrent réciproquement, une nouvelle entrevue fut convenue pour la semaine suivante. La pauvre Ketty espérait pouvoir adresser quelques mots à d′Artagnan lorsqu′il passerait dans sa chambre; mais Milady le reconduisit elle-même dans l′obscurité et ne le quitta que sur l′escalier.
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Sin embargo, acababa de sonar la una; hubo que separarse; D′Artagnan, en el momento de dejar a Milady, no sintió más que un vivo pesar por alejarse, y en el adiós apasionado que ambos se dirigieron recíprocamente, convinieron una nueva entrevista para la semana siguiente. La pobre Ketty esperaba poder dirigir algunas palabras a D′Artagnan cuando pasara por su habitación, pero Milady lo guió ella misma en la oscuridad y sólo lo dejó en la escalinata.
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Le lendemain au matin, d′Artagnan courut chez Athos. Il était engagé dans une si singulière aventure qu′il voulait lui demander conseil. Il lui raconta tout: Athos fronça plusieurs fois le sourcil.
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Al día siguiente por la mañana, D′Artagnan corrió a casa de Athos. Estaba empeñado en una aventura tan singular que quería pedirle consejo. Le contó todo. Athos frunció varias veces el ceño.
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«Votre Milady, lui dit-il, me paraît une créature infâme, mais vous n′en avez pas moins eu tort de la tromper: vous voilà d′une façon ou d′une autre une ennemie terrible sur les bras.»
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-Vuestra Milady -le dijo- me parece una criatura infame, pero no por ello habéis dejado de equivocaros al engañarla; de una forma o de otra, tenéis un terrible enemigo encima.
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Et tout en lui parlant, Athos regardait avec attention le saphir entouré de diamants qui avait pris au doigt de d′Artagnan la place de la bague de la reine, soigneusement remise dans un écrin.
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Y al hablarle, Athos miraba con atención el zafiro rodeado de diamantes que había ocupado en el dedo de D′Artagnan el lugar del anillo de la reina, cuidadosamente puesto en un escriño.
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«Vous regardez cette bague? dit le Gascon tout glorieux d′étaler aux regards de ses amis un si riche présent.
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-¿:Veis este anillo? -dijo el gascón glorioso por exponer a las miradas de sus amigos un presente tan rico.
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— Oui, dit Athos, elle me rappelle un bijou de famille.
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-Sí -dijo Athos-, me recuerda una joya de familia.
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— Elle est belle, n′est-ce pas? dit d′Artagnan.
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-Es hermoso, ¿:no es cierto? -dijo D′Artagnan.
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— Magnifique! répondit Athos; je ne croyais pas qu′il existât deux saphirs d′une si belle eau. L′avez-vous donc troquée contre votre diamant?
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-¡Magnífico! -respondió Athos-. No creía que éxistieran dos zafiros de unas aguas tan bellas. ¿:Lo habéis cambiado por vuestro diamante?
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— Non, dit d′Artagnan; c′est un cadeau de ma belle Anglaise, ou plutôt de ma belle Française: car, quoique je ne le lui aie point demandé, je suis convaincu qu′elle est née en France.
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-No -dijo D′Artagnan-: es un regalo de mi hermosa inglesa, o mejor, de mi hermosa francesa, porque, aunque no se lo he preguntado, estoy convencido de que ha nacido en Francia.
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— Cette bague vous vient de Milady? s′écria Athos avec une voix dans laquelle il était facile de distinguer une grande émotion.
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-¿:Este anillo os viene de Milady? -exclamó Athos con una voz en la que era fácil distinguir una gran emoción.
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— D′elle-même; elle me l′a donnée cette nuit.
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-De ella misma; me lo ha dado esta noche.
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— Montrez-moi donc cette bague, dit Athos.
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-Enseñadme ese anillo -dijo Athos.
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— La voici», répondit d′Artagnan en la tirant de son doigt.
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-Aquí está -respondió D′Artagnan sacándolo de su dedo.
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Athos l′examina et devint très pâle, puis il l′essaya à l′annulaire de sa main gauche; elle allait à ce doigt comme si elle eût été faite pour lui. Un nuage de colère et de vengeance passa sur le front ordinairement calme du gentilhomme.
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Athos lo examinó y padileció, luego probó en el anular de su mano izquierda; le iba a aquel dedo como si estuviera hecho para él. Una nube de cólera y de venganza pasó por la frente ordinariamente tranquila del gentilhombre.
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«Il est impossible que ce soit la même, dit-il; comment cette bague se trouverait-elle entre les mains de Milady Clarick? Et cependant il est bien difficile qu′il y ait entre deux bijoux une pareille ressemblance.
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-Es imposible que sea el mismo -dijo-. ¿:Cómo iba a encontrarse este anillo en las manos de milady Clarick? Y sin embargo, es muy difícil que haya entre dos joyas un parecido semejante.
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— Connaissez-vous cette bague? demanda d′Artagnan.
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-¿:Conocéis este anillo? -preguntó D′Artagnan.
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— J′avais cru la reconnaître, dit Athos, mais sans doute que je me trompais.»
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-Había creído reconocerlo -dijo Athos-, pero sin duda me equivocaba.
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Et il la rendit à d′Artagnan, sans cesser cependant de la regarder.
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Y lo devolvió a D′Artagnan sin cesar, sin embargo, de mirarlo.
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«Tenez, dit-il au bout d′un instant, d′Artagnan, ôtez cette bague de votre doigt ou tournez-en le chaton en dedans; elle me rappelle de si cruels souvenirs, que je n′aurais pas ma tête pour causer avec vous. Ne veniez-vous pas me demander des conseils, ne me disiez-vous point que vous étiez embarrassé sur ce que vous deviez faire?… Mais attendez… rendez-moi ce saphir: celui dont je voulais parler doit avoir une de ses faces éraillée par suite d′un accident.»
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-Mirad -dijo al cabo de un instante-, D′Artagnan, quitaos ese anillo de vuestro dedo o volved el engaste para dentro; me trae tan crueles recuerdos que no estaría tranquilo para hablar con vos. ¿:No venís a pedirme consejos, no me decíais que estabais en apuros sobre lo que debíais hacer?... Esperad... Dejadme ese zafiro: ese al que yo me refiero debe tener una de sus caras rozada a consecuencia de un accidente.
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D′Artagnan tira de nouveau la bague de son doigt et la rendit à
Athos.
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D′Artagnan sacó de nuevo el anillo de su dedo y se lo entregó a Athos.
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Athos tressaillit:
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Athos se estremeció.
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«Tenez, dit-il, voyez, n′est-ce pas étrange?»
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-Mirad -dijo-, ved, ¿:no es extraño?
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Et il montrait à d′Artagnan cette égratignure qu′il se rappelait devoir exister.
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Y mostraba a D′Artagnan aquel rasguño que recordaba debía existir.
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«Mais de qui vous venait ce saphir, Athos?
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-Pero ¿:de quién os venía este zafiro, Athos?
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— De ma mère, qui le tenait de sa mère à elle. Comme je vous le dis, c′est un vieux bijou… qui ne devait jamais sortir de la famille.
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-De mi madre, que lo tenía de su madre. Como os digo, es una antigua joya... que jamás debió salir de la familia,.
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— Et vous l′avez… vendu? demanda avec hésitation d′Artagnan.
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-Y vos, ¿:lo... vendisteis? -preguntó dudando D′Artagnan.
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— Non, reprit Athos avec un singulier sourire; je l′ai donné pendant une nuit d′amour, comme il vous a été donné à vous.»
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-No -contestó Athos con una sonrisa singular-; lo di durante una noche de amor, como os lo han dado a vos.
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D′Artagnan resta pensif à son tour, il lui semblait voir dans l′âme de Milady des abîmes dont les profondeurs étaient sombres et inconnues.
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D′Artagnan permaneció pensativo a su vez; le parecía ver en el alma de Milady abismos cuyas profundidades eran sombrías y desconocidas.
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Il remit la bague non pas à son doigt, mais dans sa poche.
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Metió el anillo no en su dedo sino en su bolsillo.
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«Écoutez, lui dit Athos en lui prenant la main, vous savez si je vous aime, d′Artagnan; j′aurais un fils que je ne l′aimerais pas plus que vous. Eh bien, croyez-moi, renoncez à cette femme. Je ne la connais pas, mais une espèce d′intuition me dit que c′est une créature perdue, et qu′il y a quelque chose de fatal en elle.
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-Oíd -le dijo Athos cogiéndole la mano-, ya sabéis cuánto os amo, D′Artagnan; si tuviera un hijo no lo querría tanto como a vos. Pues bien, creedme, renunciad a esa mujer. No la conozco, pero una especie de intuición me dice que es una criatura perdida, y que hay algo de fatal en ella.
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— Et vous avez raison, dit d′Artagnan. Aussi, je m′en sépare; je vous avoue que cette femme m′effraie moi-même.
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-Y tenéis razón -dijo D′Artagnan-. También yo me aparto de ella; os confieso que esa mujer me asusta a mí incluso.
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— Aurez-vous ce courage? dit Athos.
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-¿:Tendréis ese valor? -dijo Athos.
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— Je l′aurai, répondit d′Artagnan, et à l′instant même.
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-Lo tendré -respondió D′Artagnan-, y desde ahora mismo.
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— Eh bien, vrai, mon enfant, vous avez raison, dit le gentilhomme en serrant la main du Gascon avec une affection presque paternelle; que Dieu veuille que cette femme, qui est à peine entrée dans votre vie, n′y laisse pas une trace funeste!»
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-Pues bien, de verdad, hijo mío, tenéis razón -dijo el gentilhombre apretando la mano del gascón con un cariño casi paterno-; ojalá quiera Dios que esa mujer, que apenas ha entrado en vuestra vida, no deje en ella una huella funesta.
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Et Athos salua d′Artagnan de la tête, en homme qui veut faire comprendre qu′il n′est pas fâché de rester seul avec ses pensées.
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Y Athos saludó a D′Artagnan con la cabeza, como hombre que quiere hacer comprender que no le molesta quedarse a solas con sus pensamientos.
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En rentrant chez lui d′Artagnan trouva Ketty, qui l′attendait. Un mois de fièvre n′eût pas plus changé la pauvre enfant qu′elle ne l′était pour cette nuit d′insomnie et de douleur.
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Al volver a su casa, D′Artagnan encontró a Ketty que lo esperaba. Un mes de fiebre no habría cambiado a la pobre niña más de lo que lo estaba por aquella noche de insomnio y de dolor.
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Elle était envoyée par sa maîtresse au faux de Wardes. Sa maîtresse était folle d′amour, ivre de joie: elle voulait savoir quand le comte lui donnerait une seconde entrevue.
|
Era enviada por su ama al falso de Wardes. Su ama estaba loca de amor, ebria de alegría; quería saber cuándo le daría el conde una segunda entrevista.
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Et la pauvre Ketty, pâle et tremblante, attendait la réponse de d′Artagnan.
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Y la pobre Ketty, pálida y temblorosa, esperaba la respuesta de D′Artagnan.
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Athos avait une grande influence sur le jeune homme: les conseils de son ami joints aux cris de son propre coeur l′avaient déterminé, maintenant que son orgueil était sauvé et sa vengeance satisfaite, à ne plus revoir Milady. Pour toute réponse il prit donc une plume et écrivit la lettre suivante:
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Athos tenía un gran influjo sobre el joven; los consejos de su amigo unidos a los gritos de su propio corazón le habían decidido, ahora que su orgullo estaba a salvo y su venganza satisfecha, a no volver a ver a Milady. Por toda respuesta tomó una pluma y escribió la carta siguiente:
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«Ne comptez pas sur moi, madame, pour le prochain rendez-vous: depuis ma convalescence j′ai tant d′occupations de ce genre qu′il m′a fallu y mettre un certain ordre. Quand votre tour viendra, j′aurai l′honneur de vous en faire part.
|
"No contéis conmigo, señora, para la próxima cita; desde mi convalecencia tengo tantas ocupaciones de ese género que he tenido que poner cierto orden. Cuando llegue vuestra vez, tendré el honor de participároslo.
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«Je vous baise les mains.
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Os beso las manos.
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«Comte de Wardes.»
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Conde de Wardes."
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Du saphir pas un mot: le Gascon voulait-il garder une arme contre Milady? ou bien, soyons franc, ne conservait-il pas ce saphir comme une dernière ressource pour l′équipement?
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Del zafiro ni una palabra: ¿:quería el gascón guardar un arma contra Milady? O bien, seamos francos, ¿:no conservaba aquel zafiro como último recurso para el equipo?
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On aurait tort au reste de juger les actions d′une époque au point de vue d′une autre époque. Ce qui aujourd′hui serait regardé comme une honte pour un galant homme était dans ce temps une chose toute simple et toute naturelle, et les cadets des meilleures familles se faisaient en général entretenir par leurs maîtresses.
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Nos equivocaríamos por lo demás si juzgáramos las acciones de una época desde el punto de vista de otra época. Lo que hoy sería mirado como una vergüenza por un hombre galante era en ese tiempo algo sencillo y completamente natural, y los segundones de las mejores familias se hacían mantener por regla general por sus amantes.
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D′Artagnan passa sa lettre tout ouverte à Ketty, qui la lut d′abord sans la comprendre et qui faillit devenir folle de joie en la relisant une seconde fois.
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D′Artagnan pasó su carta abierta a Ketty, que la leyó primero sin comprenderla y que estuvo a punto de enloquecer de alegría al releerla por segunda vez.
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Ketty ne pouvait croire à ce bonheur: d′Artagnan fut forcé de lui renouveler de vive voix les assurances que la lettre lui donnait par écrit; et quel que fût, avec le caractère emporté de Milady, le danger que courût la pauvre enfant à remettre ce billet à sa maîtresse, elle n′en revint pas moins place Royale de toute la vitesse de ses jambes.
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Ketty no podía creer en tal felicidad. D′Artagnan se vio obligado a renovarle de viva voz las seguridades que la carta le daba por escrito; y cualquiera que fuese, dado el carácter arrebatado de Milady, el peligro que corría la pobre niña al entregar aquel billete a su ama, no dejo de volver a la Place Royale a toda velocidad de sus piernas.
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Le coeur de la meilleure femme est impitoyable pour les douleurs d′une rivale.
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El corazón de la mejor mujer es despiadado para los dolores de un¡ rival.
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Milady ouvrit la lettre avec un empressement égal à celui que Ketty avait mis à l′apporter, mais au premier mot qu′elle lut, elle devint livide; puis elle froissa le papier; puis elle se retourna avec un éclair dans les yeux du côté de Ketty.
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Milady abrió la carta con una prisa igual a la que Ketty había puesto en traerla; pero a la primera palabra que leyó, se puso lívida; luego arrugó el papel; luego se volvió con un centelleo en los ojos hacia Ketty
|
«Qu′est-ce que cette lettre? dit-elle.
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-¿:Qué significa esta carta? -dijo.
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— Mais c′est la réponse à celle de madame, répondit Ketty toute tremblante.
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-Es la respuesta a la de la señora -respondió Ketty toda temblorosa.
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— Impossible! s′écria Milady; impossible qu′un gentilhomme ait écrit à une femme une pareille lettre!»
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-¡Imposible! -exclamó Milady-. Imposible que un gentilhombre haya escrito a una mujer semejante carta.
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Puis tout à coup tressaillant:
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Luego, de pronto, temblando:
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«Mon Dieu! dit-elle, saurait-il…» Et elle s′arrêta.
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-¡Dios mío! -dijo ella-. Sabrá... -y se detuvo.
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Ses dents grinçaient, elle était couleur de cendre: elle voulut faire un pas vers la fenêtre pour aller chercher de l′air; mais elle ne put qu′étendre les bras, les jambes lui manquèrent, et elle tomba sur un fauteuil.
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Sus dientes rechinaban, estaba color ceniza; quiso dar un paso hacia la ventana para ir en busca de aire, pero no pudo más que tende los brazos, le fallaron las piernas y cayó sobre un sillón.
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Ketty crut qu′elle se trouvait mal et se précipita pour ouvrir son corsage. Mais Milady se releva vivement:
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Ketty creyó que se mareaba y se precipitó para abrir su corsé. Pero Milady se levantó con presteza.
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«Que me voulez-vous? dit-elle, et pourquoi portez-vous la main sur moi?
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-¿:Qué queréis? -dijo-. ¿:Y por qué me ponéis las manos encima?
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— J′ai pensé que madame se trouvait mal et j′ai voulu lui porter secours, répondit la suivante tout épouvantée de l′expression terrible qu′avait prise la figure de sa maîtresse.
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-He pensado que la señora se mareaba y he querido ayudarla -respondió la sirvienta, completamente asustada por la expresión terrible que había tomado el rostro de su ama.
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— Me trouver mal, moi? moi? me prenez-vous pour une femmelette? Quand on m′insulte, je ne me trouve pas mal, je me venge, entendez-vous!»
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-¿:Marearme yo? ¿:Yo? ¿:Yo? ¿:Me tomáis por una mujerzuela Cuando se me insulta no me mareo, me vengo, ¿:entendéis?
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Et de la main elle fit signe à Ketty de sortir.
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Y con la mano hizo a Ketty señal de que saliese.
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CHAPITRE XXXVI -- RÊVE DE VENGEANCE
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Capítulo XXXVI -- Sueño de venganza
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Le soir Milady donna l′ordre d′introduire M. d′Artagnan aussitôt qu′il viendrait, selon son habitude. Mais il ne vint pas.
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Por la noche, Milady ordenó introducir al señor D′Artagnan tai pronto como viniese, según su costumbre. Pero no vino.
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Le lendemain Ketty vint voir de nouveau le jeune homme et lui raconta tout ce qui s′était passé la veille: d′Artagnan sourit; cette jalouse colère de Milady, c′était sa vengeance.
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Al día siguiente Ketty vino a ver de nuevo al joven y le contó todo lo que había pasado la víspera; D′Artagnan sonrió; aquella celosa cólera de Milady era su venganza.
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Le soir Milady fut plus impatiente encore que la veille, elle renouvela l′ordre relatif au Gascon; mais comme la veille elle l′attendit inutilement.
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Por la noche, Milady estuvo más impaciente aún que la víspera renovó la orden relativa al gascón, mas, como la víspera, lo esperó en vano.
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Le lendemain Ketty se présenta chez d′Artagnan, non plus joyeuse et alerte comme les deux jours précédents, mais au contraire triste à mourir.
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Al día siguiente Ketty se presentó en casa de D′Artagnan, no alegre y viva como los dos días anteriores, sino por el contrario triste hasta morir.
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D′Artagnan demanda à la pauvre fille ce qu′elle avait; mais celle- ci, pour toute réponse, tira une lettre de sa poche et la lui remit.
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D′Artagnan preguntó a la pobre niña lo que tenía; mas por toda respuesta ella sacó una carta de su bolso y se la entregó.
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Cette lettre était de l′écriture de Milady: seulement cette fois elle était bien à l′adresse de d′Artagnan et non à celle de M. de Wardes.
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Aquella carta era de la escritura de Milady, sólo que esta vez estaba dirigida a D′Artagnan y no al señor de Wardes.
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Il l′ouvrit et lut ce qui suit:
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La abrió y leyó lo que sigue:
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«Cher monsieur d′Artagnan, c′est mal de négliger ainsi ses amis, surtout au moment où l′on va les quitter pour si longtemps. Mon beau-frère et moi nous avons attendu hier et avant-hier inutilement. En sera-t-il de même ce soir?
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"Querido señor D′Artagnan, está mal descuidar así a sus amigos, sobre todo en el momento en que se los va a dejar por tanto tiempo. Mi cuñado y yo os hemos esperado ayer y anteayer inútilmente. ¿:Pasará lo mismo esta tarde?
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«Votre bien reconnaissante,
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Vuestra muy agradecida,
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«Lady Clarick.»
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Lady Clarick. "
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«C′est tout simple, dit d′Artagnan, et je m′attendais à cette lettre. Mon crédit hausse de la baisse du comte de Wardes.
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-Es muy sencillo -dijo D′Artagnan-, y esperaba esta carta. Mi crédito está en alza por la baja del conde de Wardes.
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— Est-ce que vous irez? demanda Ketty.
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-¿:Es que iréis? -preguntó Ketty.
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— Écoute, ma chère enfant, dit le Gascon, qui cherchait à s′excuser à ses propres yeux de manquer à la promesse qu′il avait faite à Athos, tu comprends qu′il serait impolitique de ne pas se rendre à une invitation si positive. Milady, en ne me voyant pas revenir, ne comprendrait rien à l′interruption de mes visites, elle pourrait se douter de quelque chose, et qui peut dire jusqu′où irait la vengeance d′une femme de cette trempe?
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-Escucha, querida niña -dijo el gascón, que trataba de excusarse a sus propios ojos de faltar a la promesa que le había hecho a Athos-, comprende que sería descortés no responder a una invitación tan positiva. Milady, al ver que no volvía, no comprendería nada de la interrupción de mis visitas, podría sospechar algo, y ¿:quién puede decir hasta dónde iría la venganza de una mujer de ese temple?
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— Oh! mon Dieu! dit Ketty, vous savez présenter les choses de façon que vous avez toujours raison. Mais vous allez encore lui faire la cour; et si cette fois vous alliez lui plaire sous votre véritable nom et votre vrai visage, ce serait bien pis que la première fois!»
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-¡Dios mío! -dijo Ketty-. Sabéis presentar las cosas de forma que siempre tenéis razón. Pero vais a seguir haciéndole la torte, y si esta vez vais a agradarle bajo vuestro verdadero nombre y vuestro verdadero rostro, será mucho peor que la primera vez.
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L′instinct faisait deviner à la pauvre fille une partie de ce qui allait arriver.
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El instinto hacía adivinar a la pobre niña una parte de lo que iba a pasar.
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D′Artagnan la rassura du mieux qu′il put et lui promit de rester insensible aux séductions de Milady.
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D′Artagnan la tranquilizó lo mejor que pudo y le prometió permanecer insensible a las seduciones de Milady.
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Il lui fit répondre qu′il était on ne peut plus reconnaissant de ses bontés et qu′il se rendrait à ses ordres; mais il n′osa lui écrire de peur de ne pouvoir, à des yeux aussi exercés que ceux de Milady, déguiser suffisamment son écriture.
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Le hizo responder que era imposible estar más agradecido a sus bondades y que se ponía a sus órdenes; pero no se atrevió a escribirle por miedo a no poder disimular suficientemente su escritura a unos ojos tan ejercitados como los de Milady.
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À neuf heures sonnant, d′Artagnan était place Royale. Il était évident que les domestiques qui attendaient dans l′antichambre étaient prévenus, car aussitôt que d′Artagnan parut, avant même qu′il eût demandé si Milady était visible, un d′eux courut l′annoncer.
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Al sonar las nueve, D′Artagnan estaba en la Place Royale. Era evidente que los criados que esperaban en la antecámara estaban avisados, porque tan pronto como D′Artagnan apareció, antes incluso de que hubiera preguntado si Milady estaba visible, uno de ellos corrió a anunciarlo.
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«Faites entrer», dit Milady d′une voix brève, mais si perçante que d′Artagnan l′entendit de l′antichambre.
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-Hacedle entrar -dijo Milady con voz seca, pero tan penetrante que D′Attagnan la oyó desde la antecámara.
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On l′introduisit.
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Fue introducido.
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«Je n′y suis pour personne, dit Milady; entendez-vous, pour personne.»
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-No estoy para nadie -dijo Milady-. ¿:Entendéis? Para nadie.
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Le laquais sortit.
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El lacayo salió.
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D′Artagnan jeta un regard curieux sur Milady: elle était pâle et avait les yeux fatigués, soit par les larmes, soit par l′insomnie. On avait avec intention diminué le nombre habituel des lumières, et cependant la jeune femme ne pouvait arriver à cacher les traces de la fièvre qui l′avait dévorée depuis deux jours.
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D′Artagnan lanzó una mirada curiosa sobre Milady; estaba pálid y tenía los ojos fatigados, bien por las lágrimas, bien por el insomnio Se había disminuido adrede el número habitual de luces, y sin embargo, la joven no podía llegar a ocultar las marcas de la fiebre que la había devorado desde hacía dos días.
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D′Artagnan s′approcha d′elle avec sa galanterie ordinaire; elle fit alors un effort suprême pour le recevoir, mais jamais physionomie plus bouleversée ne démentit sourire plus aimable.
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D′Artagnan se acercó a ella con su galantería de costumbre; ella hizo entonces un esfuerzo supremo para recibirlo, pero jamás fisonomía más turbada desmintió sonrisa más amable.
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Aux questions que d′Artagnan lui fit sur sa santé:
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A las preguntas que D′Artagnan le hizo sobre su salud:
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«Mauvaise, répondit-elle, très mauvaise.
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-Mala -respondió ella- muy mala.
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— Mais alors, dit d′Artagnan, je suis indiscret, vous avez besoin de repos sans doute et je vais me retirer.
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-Pero entonces -dijo D′Artagnan-, soy indiscreto, tenéis sin duda necesidad de reposo y voy a retirarme.
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— Non pas, dit Milady; au contraire, restez, monsieur d′Artagnan, votre aimable compagnie me distraira.»
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-No -dijo Milady-; al contrario, quedaos, señor D′Artagnar vuestra amable compañía me distraerá.
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«Oh! oh! pensa d′Artagnan, elle n′a jamais été si charmante, défions-nous.»
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"¡Oh, oh! -pensó D′Artagnan-. Nunca ha estado tan encantadora, desconfiemos. "
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Milady prit l′air le plus affectueux qu′elle put prendre, et donna tout l′éclat possible à sa conversation. En même temps cette fièvre qui l′avait abandonnée un instant revenait rendre l′éclat à ses yeux, le coloris à ses joues, le carmin à ses lèvres. D′Artagnan retrouva la Circé qui l′avait déjà enveloppé de ses enchantements. Son amour, qu′il croyait éteint et qui n′était qu′assoupi, se réveilla dans son coeur. Milady souriait et d′Artagnan sentait qu′il se damnerait pour ce sourire.
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Milady adoptó el aire más afectuoso que pudo adoptar, y dio toda la brillantez posible a su conversación. Al mismo tiempo aquella fiebre que la había abandonado hacía un instante volvía a dar brillo a sus ojos, color a sus mejillas, carmín a sus labios. D′Artagnan volvió a encontrar a la Circe que ya le había envuelto en sus encantos. Su amor, qu él creía apagado y que sólo estaba adormecido, se despertó en su corazón. Milady sonreía y D′Artagnan sentía que se condenaría por aquell sonrisa.
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Il y eut un moment où il sentit quelque chose comme un remords de ce qu′il avait fait contre elle.
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Hubo un momento en que sintió algo como un remordimiento por lo que había hecho contra ella.
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Peu à peu Milady devint plus communicative. Elle demanda à d′Artagnan s′il avait une maîtresse.
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Poco a poco Milady se volvió más comunicativa. Preguntó a D′Artagnan si tenía un amante.
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«Hélas! dit d′Artagnan de l′air le plus sentimental qu′il put prendre, pouvez-vous être assez cruelle pour me faire une pareille question, à moi qui, depuis que je vous ai vue, ne respire et ne soupire que par vous et pour vous!»
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-¡Ay! -dijo D′Artagnan con el aire más sentimental que pudo adoptar-. ¿:Sois tan cruel para hacerme una pregunta semejante a mi que desde que os he visto no respiro ni suspiro más que por vos y para vos?
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Milady sourit d′un étrange sourire.
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Milady sonrió con una sonrisa extraña.
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«Ainsi vous m′aimez? dit-elle.
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-¿:O sea que me amáis? -dijo ella.
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— Ai-je besoin de vous le dire, et ne vous en êtes-vous point aperçue?
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-¿:Necesito decíroslo? ¿:No os habéis dado cuenta?
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— Si fait; mais, vous le savez, plus les coeurs sont fiers, plus ils sont difficiles à prendre.
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-Claro, pero ya lo sabéis, cuanto más orgullosos son los corazones, más difíciles son de coger.
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— Oh! les difficultés ne m′effraient pas, dit d′Artagnan; il n′y a que les impossibilités qui m′épouvantent.
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-¡Oh, las dificultades no me asustan! -dijo D′Artagnan-. Sólo las cosas imposibles me espantan.
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— Rien n′est impossible, dit Milady, à un véritable amour.
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-Nada es imposible -dijo Milady- para un amor verdadero.
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— Rien, madame?
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-¿:Nada, señora?
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— Rien», reprit Milady.
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-Nada -contestó Milady.
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«Diable! reprit d′Artagnan à part lui, la note est changée. Deviendrait-elle amoureuse de moi, par hasard, la capricieuse, et serait-elle disposée à me donner à moi-même quelque autre saphir pareil à celui qu′elle m′a donné me prenant pour de Wardes?»
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"¡Diablo! -prosiguió D′Artagnan para sus adentros-. La nota ha cambiado. ¿:Se habrá enamorado la caprichosa de mí por casualidad, y estaría dispuesta a darme a mí mismo algún otro zafiro igual al que me ha dado al tomarme por de Wardes?"
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D′Artagnan rapprocha vivement son siège de celui de Milady.
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D′Artagnan acercó con presteza su silla a Milady.
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«Voyons, dit-elle, que feriez-vous bien pour prouver cet amour dont vous parlez?
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-Veamos -dijo ella-, ¿:qué haríais para probar ese amor de que habláis?
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— Tout ce qu′on exigerait de moi. Qu′on ordonne, et je suis prêt.
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-Todo cuanto se exigiera de mí. Que me manden, estoy dispuesto.
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— À tout?
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-¿:A todo?
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— À tout! s′écria d′Artagnan qui savait d′avance qu′il n′avait pas grand-chose à risquer en s′engageant ainsi.
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-¡A todo! -exclamó D′Artagnan, que sabía de antemano que no arriesgaba gran cosa arriesgándose así.
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— Eh bien, causons un peu, dit à son tour Milady en rapprochant son fauteuil de la chaise de d′Artagnan.
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-Pues bien, hablemos un poco -dijo a su vez Milady, acercando su sillón a la silla de D′Artagnan.
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— Je vous écoute, madame», dit celui-ci.
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-Os escucho, señora -dijo éste.
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Milady resta un instant soucieuse et comme indécise puis paraissant prendre une résolution:
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Milady permaneció un instante preocupada y como indecisa; luego, pareciendo adoptar una resolución, dijo:
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«J′ai un ennemi, dit-elle.
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-Tengo un enemigo.
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— Vous, madame! s′écria d′Artagnan jouant la surprise, est-ce possible, mon Dieu? belle et bonne comme vous l′êtes!
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-¿:Vos, señora? -exclamó D′Artagnan fingiendo sorpresa-. ¿:Es posible, Dios mío? ¿:Hermosa y buena como sois?
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— Un ennemi mortel.
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-¡Un enemigo mortal!
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— En vérité?
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-¿:De verdad?
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— Un ennemi qui m′a insultée si cruellement que c′est entre lui et moi une guerre à mort. Puis-je compter sur vous comme auxiliaire?»
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-Un enemigo que me ha insultado tan cruelmente que entre él y yo hay una guerra a muerte. ¿:Puedo contar con vos como auxiliar?
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D′Artagnan comprit sur-le-champ où la vindicative créature en voulait venir.
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D′Artagnan comprendió inmediatamente adónde quería ir aquella vengativa criatura.
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«Vous le pouvez, madame, dit-il avec emphase, mon bras et ma vie vous appartiennent comme mon amour.
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-Podéis, señora -dijo con énfasis-; mi brazo y mi vida os pertenecen como mi amor.
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Alors, dit Milady, puisque vous êtes aussi généreux qu′amoureux…
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-Entonces -dijo Milady-, puesto que sois tan generoso como enamorado...
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Elle s′arrêta.
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Se detuvo.
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«Eh bien? demanda d′Artagnan.
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-¿:Y bien? -preguntó D′Artagnan.
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— Eh bien, reprit Milady après un moment de silence, cessez dès aujourd′hui de parler d′impossibilités.
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-Y bien -prosiguió Milady tras un momento de silencio-, cesad desde hoy de hablar de imposibilidades.
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— Ne m′accablez pas de mon bonheur», s′écria d′Artagnan en se précipitant à genoux et en couvrant de baisers les mains qu′on lui abandonnait.
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-No me agobiéis con mi dicha -exclamó D′Artagnan precipitándose de rodillas y cubriendo de besos las manos que le dejaban.
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— Venge-moi de cet infâme de Wardes, murmura Milady entre ses dents, et je saurai bien me débarrasser de toi ensuite, double sot, lame d′épée vivante!
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"Véngame de ese infame de Wardes -murmuró Milady entre dientes-, y sabré desembarazarme de ti luego, ¡doble tonto, hoja de espada viviente!"
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— Tombe volontairement entre mes bras après m′avoir raillé si effrontément, hypocrite et dangereuse femme, pensait d′Artagnan de son côté, et ensuite je rirai de toi avec celui que tu veux tuer par ma main.»
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"Cae voluntariamente entre mis brazos después de haberme burlado descaradamente, hipócrita y peligrosa mujer -pensaba D′Artagnan por su parte-, y luego me reiré de ti con aquel a quien quieres matar por rni mano."
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D′Artagnan releva la tête.
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D′Artagnan alzó la cabeza.
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«Je suis prêt, dit-il.
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-Estoy dispuesto -dijo.
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— Vous m′avez donc comprise, cher monsieur d′Artagnan! dit
Milady.
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-¿:Me habéis, pues, comprendido, querido señor D′Artagnan? -dijo Milady.
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— Je devinerais un de vos regards.
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-Adivinaré una de vuestras miradas.
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— Ainsi vous emploieriez pour moi votre bras, qui s′est déjà acquis tant de renommée?
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-¿:O sea que emplearíais por mí vuestro brazo, que tanta fama ha conseguido ya?
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— À l′instant même.
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-Ahora mismo.
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Mais moi, dit Milady, comment paierai-je un pareil service; je connais les amoureux, ce sont des gens qui ne font rien pour rien?
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-Pero y yo -dijo Milady-, ¿:cómo pagaré semejante servicio? Conozco a los enamorados, son personas que no hacen nada por nada.
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— Vous savez la seule réponse que je désire, dit d′Artagnan, la seule qui soit digne de vous et de moi!»
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-Vos sabéis la única respuesta que yo deseo -dijo D′Artagnan-, la única que sea digna de vos y de mí.
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Et il l′attira doucement vers lui.
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Y la atrajo dulcemente hacia él.
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Elle résista à peine.
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Ella resistió apenas.
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«Intéressé! dit-elle en souriant.
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-¡Interesado! -dijo ella sonriendo.
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— Ah! s′écria d′Artagnan véritablement emporté par la passion que cette femme avait le don d′allumer dans son coeur, ah! c′est que mon bonheur me paraît invraisemblable, et qu′ayant toujours peur de le voir s′envoler comme un rêve, j′ai hâte d′en faire une réalité.
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-¡Ah! -exclamó D′Artagnan verdaderamente arrastrado por la pasión que esta mujer tenía el don de encender en su corazón-. ¡Ay, cuán inverosímil me parece esta dicha! Tras haber tenido siempre miedo a verla desaparecer como un sueño, tengo prisa por hacerla realidad.
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— Eh bien, méritez donc ce prétendu bonheur.
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-Pues bien, mereced esa pretendida dicha.
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— Je suis à vos ordres, dit d′Artagnan.
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-Estoy a vuestras órdenes -dijo D′Artagnan.
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— Bien sûr? fit Milady avec un dernier doute.
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-¿:Seguro? -preguntó Milady con una última duda.
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— Nommez-moi l′infâme qui a pu faire pleurer vos beaux yeux.
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-Nombradme al infame que ha podido hacer llorar vuestros hermosos ojos.
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— Qui vous dit que j′ai pleuré? dit-elle.
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-¿:Quién os dice que he llorado? -dijo ella.
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— Il me semblait…
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-Me parecía...
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— Les femmes comme moi ne pleurent pas, dit Milady.
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-Las mujeres como yo no lloran -dijo Milady.
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— Tant mieux! Voyons, dites-moi comment il s′appelle.
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-¡Tanto mejor! Veamos, decidme cómo se llama.
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— Songez que son nom c′est tout mon secret.
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-Pensad que su nombre es todo mi secreto.
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— Il faut cependant que je sache son nom.
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-Sin embargo, es necesario que yo sepa su nombre.
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— Oui, il le faut; voyez si j′ai confiance en vous!
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-Sí, es necesario. ¡Ya veis la confianza que tengo en vos!
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— Vous me comblez de joie. Comment s′appelle-t-il?
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-Me colmáis de alegría. ¿:Cómo se llama?
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— Vous le connaissez.
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-Vos lo conocéis.
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— Vraiment?
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- De verdad?
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— Oui.
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— Ce n′est pas un de mes amis? reprit d′Artagnan en jouant l′hésitation pour faire croire à son ignorance.
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-¿:No será uno de mis amigos? -prosiguió D′Artagnan jugando a la duda para hacer creer en su ignorancia.
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— Si c′était un de vos amis, vous hésiteriez donc?» s′écria
Milady. Et un éclair de menace passa dans ses yeux.
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-Y si fuera uno de vuestros amigos, ¿:dudaríais? -exclamó Milady. Y un destello de amenaza pasó por sus ojos.
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«Non, fût-ce mon frère!» s′écria d′Artagnan comme emporté par l′enthousiasme.
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-¡No, aunque fuese mi hermano! -exclamó D′Artagnan como arrebatado por el entusiasmo.
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Notre Gascon s′avançait sans risque; car il savait où il allait.
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Nuestro gascón se adelantaba sin peligro porque sabía adónde iba.
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«J′aime votre dévouement, dit Milady.
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-Amo vuestra adhesión -dijo Milady.
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— Hélas! n′aimez-vous que cela en moi? demanda d′Artagnan.
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-¡Ay! ¿:Sólo eso amáis en mí? -preguntó D′Artagnan.
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— Je vous aime aussi, vous», dit-elle en lui prenant la main.
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-Os amo también a vos -dijo ella cogiéndole la mano.
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Et l′ardente pression fit frissonner d′Artagnan, comme si, par le toucher, cette fièvre qui brûlait Milady le gagnait lui-même.
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Y la ardiente presión hizo temblar a D′Artagnan como si por el tacto aquella fiebre que quemaba a Milady lo ganase a él.
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«Vous m′aimez, vous! s′écria-t-il. Oh! si cela était, ce serait à en perdre la raison.»
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-¡Vos me amáis! -exclamó-. ¡Oh, si así fuera, sería para volverse loco!
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Et il l′enveloppa de ses deux bras. Elle n′essaya point d′écarter ses lèvres de son baiser, seulement elle ne le lui rendit pas.
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Y la envolvió en sus dos brazos. Ella no trató de apartar sus labios de su beso, sólo que no lo devolvió.
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Ses lèvres étaient froides: il sembla à d′Artagnan qu′il venait d′embrasser une statue.
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Sus labios estaban fríos: a D′Artagnan le pareció que acababa de besar a una estatua.
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Il n′en était pas moins ivre de joie, électrisé d′amour, il croyait presque à la tendresse de Milady; il croyait presque au crime de de Wardes. Si de Wardes eût été en ce moment sous sa main, il l′eût tué.
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No por ello estaba menos ebrio de alegría, electrizado de amor; creía casi en la ternura de Milady; creía casi en el crimen de de Wardes. Si de Wardes hubiera estado en ese momento al alcance de su mano, lo habría matado.
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Milady saisit l′occasion.
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Milady aprovechó la ocasión.
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«Il s′appelle…, dit-elle à son tour.
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-Se llama... -dijo ella a su vez.
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— De Wardes, je le sais, s′écria d′Artagnan.
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-De Wardes, lo sé -exclamó D′Artagnan.
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— Et comment le savez-vous?» demanda Milady en lui saisissant les deux mains et en essayant de lire par ses yeux jusqu′au fond de son âme.
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-¿:Y cómo lo sabéis? -preguntó Milady cogiéndole las dos manos y tratando de llegar por sus ojos hasta el fondo de su alma.
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D′Artagnan sentit qu′il s′était laissé emporter, et qu′il avait fait une faute.
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D′Artagnan sintió que se había dejado llevar y que había cometido una falta.
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«Dites, dites, mais dites donc! répétait Milady, comment le savez- vous?
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-Decid, decid, pero decid -repetía Milady-, ¿:cómo lo sabéis?
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— Comment je le sais? dit d′Artagnan.
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-¿:Cómo lo sé? -dijo D′Artagnan.
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— Oui.
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-Sí.
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— Je le sais, parce que, hier, de Wardes, dans un salon où j′étais, a montré une bague qu′il a dit tenir de vous.
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-Lo sé porque ayer de Wardes, en un salón en el que yo estaba, ha mostrado un anillo que decía tener de vos.
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— Le misérable!» s′écria Milady.
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-¡Miserable! -exclamó Milady.
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L′épithète, comme on le comprend bien, retentit jusqu′au fond du coeur de d′Artagnan.
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El epíteto, como se supondrá, resonó hasta en el fondo del corazón de D′Artagnan.
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«Eh bien? continua-t-elle.
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-¿:Y bien? -continuó ella.
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— Eh bien, je vous vengerai de ce misérable, reprit d′Artagnan en se donnant des airs de don Japhet d′Arménie.
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-Pues bien, os vengaré de ese miserable -replicó D′Artagnan dándose aires de don Japhet de Armenia.
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— Merci, mon brave ami! s′écria Milady; et quand serai-je vengée?
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-Gracias, mi bravo amigo -exclamó Milady-. ¿:Y cuándo seré vengada?
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— Demain, tout de suite, quand vous voudrez.»
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-Mañana, ahora mismo, cuando vos queráis.
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Milady allait s′écrier: «Tout de suite»; mais elle réfléchit qu′une pareille précipitation serait peu gracieuse pour d′Artagnan.
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Milady iba a exclamar: "Ahora mismo"; pero pensó que semejante precipitación sería poco graciosa para D′Artagnan.
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D′ailleurs, elle avait mille précautions à prendre, mille conseils à donner à son défenseur, pour qu′il évitât les explications devant témoins avec le comte. Tout cela se trouva prévu par un mot de d′Artagnan.
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Por otra parte, tenía mil precauciones que tomar, mil consejos que dar a su defensor, para que evitara explicaciones ante testigos con el conde. Todo esto estaba previsto por una frase de D′Artagnan.
|
«Demain, dit-il, vous serez vengée ou je serai mort.
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-Mañana -dijo- seréis vengada o yo estaré muerto.
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— Non! dit-elle, vous me vengerez; mais vous ne mourrez pas.
C′est un lâche.
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-¡No! -dijo ella-. Me vengaréis, pero no moriréis. Es un cobarde.
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— Avec les femmes peut-être, mais pas avec les hommes. J′en sais quelque chose, moi.
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-Con las mujeres puede ser, pero no con los hombres. Sé algo sobre eso.
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— Mais il me semble que dans votre lutte avec lui, vous n′avez pas eu à vous plaindre de la fortune.
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-Pero me parece que en vuestra pelea con él no habéis tenid que quejaros de la fortuna.
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— La fortune est une courtisane: favorable hier, elle peut me trahir demain.
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-La fortuna es una cortesana: favorable ayer, puede traicionarm mañana.
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— Ce qui veut dire que vous hésitez maintenant.
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-Lo cual quiere decir que ahora dudáis.
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— Non, je n′hésite pas, Dieu m′en garde; mais serait-il juste de me laisser aller à une mort possible sans m′avoir donné au moins un peu plus que de l′espoir?»
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-No, no dudo, Dios me libre; pero, ¿:sería justo dejarme ir a un muerte posible sin haberme dado al menos algo más que esperanza?
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Milady répondit par un coup d′oeil qui voulait dire:
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Milady respondió con una ojeada que quería decir:
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«N′est-ce que cela? parlez donc.»
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"¿:Sólo es eso? Marchaos, pues."
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Puis, accompagnant le coup d′oeil de paroles explicatives.
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Luego, acompañando la mirada de palabras explicativas:
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«C′est trop juste, dit-elle tendrement.
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-Es demasiado justo -dijo con ternura.
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— Oh! vous êtes un ange, dit le jeune homme.
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-¡Oh, sois un ángel! -dijo el joven.
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— Ainsi, tout est convenu? dit-elle.
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-¿:O sea que todo convenido? -dijo ella.
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— Sauf ce que je vous demande, chère âme!
|
-Salvo lo que os pido, querida mía.
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— Mais, lorsque je vous dis que vous pouvez vous fier à ma tendresse?
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-Pero ¿:cuando os digo que podéis confiar en mi ternura?
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— Je n′ai pas de lendemain pour attendre.
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-No tengo el día de mañana para esperar.
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— Silence; j′entends mon frère: il est inutile qu′il vous trouve ici.»
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-Silencio; oigo a mi hermano, es inútil que os encuentre aquí,
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Elle sonna; Ketty parut.
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Llamó. Apareció Ketty.
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«Sortez par cette porte, dit-elle en poussant une petit porte dérobée, et revenez à onze heures; nous achèverons cet entretien: Ketty vous introduira chez moi.»
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-Salid por esa puerta -dijo ella empujándolo hacia una puertecilla oculta-, y volved a las once; acabaremos esta entrevista. Ketty os introducirá en mi cuarto.
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La pauvre enfant pensa tomber à la renverse en entendant ces paroles.
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La pobre niña pensó caerse hacia atrás al oír estas palabras.
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«Eh bien, que faites-vous, mademoiselle, à demeurer immobile comme une statue? Allons, reconduisez le chevalier; et ce soir, à onze heures, vous avez entendu!»
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-Y bien, ¿:qué hacéis, señorita, permaneciendo ahí inmóvil com una estatua? Vamos, llevad al caballero; y esta noche, a las once, habéis oído.
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«Il paraît que ses rendez-vous sont à onze heures, pensa d′Artagnan: c′est une habitude prise.»
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-Parece que sus citas son siempre a las once -pensó D′Artagnan-; es un hábito adquirido.
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Milady lui tendit une main qu′il baisa tendrement.
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Milady le tendió una mano que él beso tiernamente.
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«Voyons, dit-il en se retirant et en répondant à peine aux reproches de Ketty, voyons, ne soyons pas un sot; décidément cette femme est une grande scélérate: prenons garde.»
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-Veamos -dijo al retirarse y respondiendo apenas a los reproches de Ketty-, veamos, no hagamos el imbécil; decididamente es una mujer es una gran malvada; tengamos cuidado.
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CHAPITRE XXXVII -- LE SECRET DE MILADY
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Capítulo XXXVII -- El secreto de Milady
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D′Artagnan était sorti de l′hôtel au lieu de monter tout de suite chez Ketty, malgré les instances que lui avait faites la jeune fille, et cela pour deux raisons: la première parce que de cette façon il évitait les reproches, les récriminations, les prières; la seconde, parce qu′il n′était pas fâché de lire un peu dans sa pensée, et, s′il était possible, dans celle de cette femme.
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D′Artagnan había salido del palacete en vez de subir inmediatamenl a la habitación de Ketty, pese a las instancias que le había hecho la joven, y esto por dos razones: la primera, porque de esta forma evitaba los reproches, las recriminaciones, las súplicas; la segunda, porque no le importaba leer un poco en su pensamiento y, si era posible, en el de aquella mujer.
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Tout ce qu′il y avait de plus clair là-dedans, c′est que d′Artagnan aimait Milady comme un fou et qu′elle ne l′aimait pas le moins du monde. Un instant d′Artagnan comprit que ce qu′il aurait de mieux à faire serait de rentrer chez lui et d′écrire à Milady une longue lettre dans laquelle il lui avouerait que lui et de Wardes étaient jusqu′à présent absolument le même, que par conséquent il ne pouvait s′engager, sous peine de suicide, à tuer de Wardes. Mais lui aussi était éperonné d′un féroce désir de vengeance; il voulait posséder à son tour cette femme sous son propre nom; et comme cette vengeance lui paraissait avoir une certaine douceur, il ne voulait point y renoncer.
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Todo cuanto él tenía de más claro dentro es que D′Artagnan amaba a Milady como un loco y que ella no lo amaba nada de nada. Por un instante, D′Artagnan comprendió que lo mejor que podría hacer sería regresar a su casa y escribirle a Milady una larga carta en la que le confesaría que él y de Wardes eran hasta el presente completamente el mismo, que por consiguiente no podía comprometerse, su pena de suicidio, a matar a de Wardes. Pero también estaba espoleado por un feroz deseo de venganza; quería poseer a su vez a aquella mujer bajo su propio nombre; y como esta venganza le parecía tener cierta dulzura no quería renunciar a ella.
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Il fit cinq ou six fois le tour de la place Royale, se retournant de dix pas en dix pas pour regarder la lumière de l′appartement de Milady, qu′on apercevait à travers les jalousies; il était évident que cette fois la jeune femme était moins pressée que la première de rentrer dans sa chambre.
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Dio cinco o seis veces la vuelta a la Place Royale, volviéndose cada diez pasos para mirar la luz del piso de Milady, que se vislumbraba a través de las celosías; era evidente que en esta ocasión la joven estaba menos urgida que la primera de volver a su cuarto.
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Enfin la lumière disparut.
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Por fin la luz desapareció.
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Avec cette lueur s′éteignit la dernière irrésolution dans le coeur de d′Artagnan; il se rappela les détails de la première nuit, et, le coeur bondissant, la tête en feu, il rentra dans l′hôtel et se précipita dans la chambre de Ketty.
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Con aquella luz se apagó la última irresolución en el corazón de D′Artagnan; recordó los detalles de la primera noche, y con el corazón palpitante la cabeza ardiendo, entró en el palacete y se precipitó en el cuarto de Ketty.
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La jeune fille, pâle comme la mort, tremblant de tous ses membres, voulut arrêter son amant; mais Milady, l′oreille au guet, avait entendu le bruit qu′avait fait d′Artagnan: elle ouvrit la porte.
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La joven, pálida como la muerte, temblando con todos sus miembros, quiso detener a su amante; pero Milady, con el oído en acecho, había oído el ruido que había hecho D′Artagnan: abrió la puerta.
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«Venez», dit-elle.
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-Venid -dijo.
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Tout cela était d′une si incroyable imprudence, d′une si monstrueuse effronterie, qu′à peine si d′Artagnan pouvait croire à ce qu′il voyait et à ce qu′il entendait. Il croyait être entraîné dans quelqu′une de ces intrigues fantastiques comme on en accomplit en rêve.
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Todo esto era de un impudor increíble, de un descaro tan monstruoso que apenas si D′Artagnan podía creer en lo que veía y oía. Creía estar arrastrado a alguna de esas intrigas fantásticas como las que se realizan en el sueño.
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Il ne s′élança pas moins vers Milady, cédant à cette attraction que l′aimant exerce sur le fer. La porte se referma derrière eux.
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No por ello se abalanzó menos hacia Milady, cediendo a la atracción que el imán ejerce sobre el hierro. La puerta se cerró tras ellos.
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Ketty s′élança à son tour contre la porte.
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Ketty se abalanzó a su vez contra la puerta.
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La jalousie, la fureur, l′orgueil offensé, toutes les passions enfin qui se disputent le coeur d′une femme amoureuse la poussaient à une révélation; mais elle était perdue si elle avouait avoir donné les mains à une pareille machination; et, par- dessus tout, d′Artagnan était perdu pour elle. Cette dernière pensée d′amour lui conseilla encore ce dernier sacrifice.
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Los celos, el furor, el orgullo ofendido, todas las pasiones que, en fin, se disputan el corazón de una mujer enamorada la empujaban a una revelación; pero estaba perdida si confesaba haberse prestado a semejante maquinación; y por encima de todo, D′Artagnan estaba perdido para ella. Este último pensamiento de amor le aconsejó aún este último sacrificio.
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D′Artagnan, de son côté, était arrivé au comble de tous ses voeux: ce n′était plus un rival qu′on aimait en lui, c′était lui-même qu′on avait l′air d′aimer. Une voix secrète lui disait bien au fond du coeur qu′il n′était qu′un instrument de vengeance que l′on caressait en attendant qu′il donnât la mort, mais l′orgueil, mais l′amour-propre, mais la folie faisaient taire cette voix, étouffaient ce murmure. Puis notre Gascon, avec la dose de confiance que nous lui connaissons, se comparait à de Wardes et se demandait pourquoi, au bout du compte, on ne l′aimerait pas, lui aussi, pour lui-même.
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D′Artagnan, por su parte, estaba en el colmo de todos sus deseos: no era ya un rival al que se amaba en él, era a él mismo a quien parecía amar. Una voz secreta le decía muy en el fondo del corazón que no era más que un instrumento de venganza al que se acariciaba a la espera de que diese la muerte, pero el orgullo, el amor propio, la locura, hacían callar aquella voz, ahogaban aquel murmullo. Luego, nuestro gascón, con la dosis de confianza que nosotros le conocemos, se comparaba a de Wardes y se preguntaba por qué, a fin de cuentas, no le iba a amar, también a él, por sí mismo.
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Il s′abandonna donc tout entier aux sensations du moment. Milady ne fut plus pour lui cette femme aux intentions fatales qui l′avait un instant épouvanté, ce fut une maîtresse ardente et passionnée s′abandonnant tout entière à un amour qu′elle semblait éprouver elle-même. Deux heures à peu près s′écoulèrent ainsi.
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Se abandonó por tanto por entero a las sensaciones del momento. Milady no fue para él aquella mujer de intenciones fatales que le habían asustado por un momento, fue una amante ardiente y apasionada abandonándose por entero a su amor que ella misma parecía experimentar. Dos horas poco más o menos transcurrieron así.
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Cependant les transports des deux amants se calmèrent; Milady, qui n′avait point les mêmes motifs que d′Artagnan pour oublier, revint la première à la réalité et demanda au jeune homme si les mesures qui devaient amener le lendemain entre lui et de Wardes une rencontre étaient bien arrêtées d′avance dans son esprit.
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Sin embargo, los transportes de los dos amantes se calmaron. Milady, que no tenía los mismos motivos que D′Artagnan para olvidar, fue la primera en volver a la realidad y preguntó al joven si las medidas que debían llevar al día siguiente a él y a de Wardes a un encuentro estaban fijadas de antemano en su mente.
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Mais d′Artagnan, dont les idées avaient pris un tout autre cours, s′oublia comme un sot et répondit galamment qu′il était bien tard pour s′occuper de duels à coups d′épée.
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Pero D′Artagnan, cuyas ideas habían adquirido un curso muy distinto, se olvidó como un imbécil y respondió galantemente que era muy tarde para ocuparse de duelos a estocadas.
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Cette froideur pour les seuls intérêts qui l′occupassent effraya
Milady, dont les questions devinrent plus pressantes.
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Aquella frialdad por los únicos intereses que la preocupaban, asustó a Milady, cuyas preguntas se volvieron más agobiantes.
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Alors d′Artagnan, qui n′avait jamais sérieusement pensé à ce duel impossible, voulut détourner la conversation, mais il n′était plus de force.
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Entonces D Artagnan, que nunca había pensado seriamente en aquel duelo imposible, quiso desviar la conversación, pero no tenía ya fuerza.
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Milady le contint dans les limites qu′elle avait tracées d′avance avec son esprit irrésistible et sa volonté de fer.
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Milady lo contuvo en los límites que había marcado de antemano con su espíritu iresistible y su voluntad de hierro.
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D′Artagnan se crut fort spirituel en conseillant à Milady de renoncer, en pardonnant à de Wardes, aux projets furieux qu′elle avait formés.
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D′Artagnan se creyó muy ingenioso aconsejando a Milady renunciar, perdonando a de Wardes, a los proyectos furiosos que ella había formado.
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Mais aux premiers mots qu′il dit, la jeune femme tressaillit et s′éloigna.
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Pero a las primeras palabras que dijo, la joven se estremeció y se alejó.
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«Auriez-vous peur, cher d′Artagnan? dit-elle d′une voix aiguë et railleuse qui résonna étrangement dans l′obscurité.
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-¿:Tenéis acaso miedo, querido D′Artagnan? -dijo ella con una voz aguda y burlona que resonó extrañamente en la oscuridad.
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— Vous ne le pensez pas, chère âme! répondit d′Artagnan; mais enfin, si ce pauvre comte de Wardes était moins coupable que vous ne le pensez?
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-¡Ni lo penséis, querida! -respondió D′Artagnan-. ¿:Y si, en última instancia, ese pobre conde de Wardes fuera menos culpable de lo que pensáis?
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— En tout cas dit gravement Milady, il m′a trompée, et du moment où il m′a trompée il a mérité la mort.
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-En cualquier caso -dijo gravemente Milady-, me ha engañado, y desde el momento en que me ha engañado, ha merecido la muerte.
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— Il mourra donc, puisque vous le condamnez!» dit d′Artagnan d′un ton si ferme, qu′il parut à Milady l′expression d′un dévouement à toute épreuve.
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-¡Morirá, pues, puesto que lo condenáis! -dijo D′Artagnan en un tono tan firme que a Milady le pareció expresión de una adhesión a toda prueba.
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Aussitôt elle se rapprocha de lui.
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Al punto ella se acercó a él.
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Nous ne pourrions dire le temps que dura la nuit pour Milady; mais d′Artagnan croyait être près d′elle depuis deux heures à peine lorsque le jour parut aux fentes des jalousies et bientôt envahit la chambre de sa lueur blafarde.
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No podríamos decir el tiempo que duró la noche para Milady; pero D′Artagnan creía estar a su lado hacía dos horas apenas cuando la luz apareció en las rendijas de las celosías y pronto invandió la habitación de claridad macilenta.
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Alors Milady, voyant que d′Artagnan allait la quitter, lui rappela la promesse qu′il lui avait faite de la venger de de Wardes.
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Entonces Milady, viendo que D′Artagnan iba a dejarla, le recordó la promesa que le había hecho de vengarla de de Wardes.
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«Je suis tout prêt, dit d′Artagnan, mais auparavant je voudrais être certain d′une chose.
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-Estoy completamente dispuesto -dijo D′Artagnan-, pero antes quisiera estar seguro de una cosa.
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— De laquelle? demanda Milady.
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-¿:De cuál? -preguntó Milady.
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— C′est que vous m′aimez.
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-De que me amáis.
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— Je vous en ai donné la preuve, ce me semble.
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-Me parece que os de dado la prueba.
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— Oui, aussi je suis à vous corps et âme.
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-Sí, también soy yo en cuerpo y alma vuestro.
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— Merci, mon brave amant! mais de même que je vous ai prouvé mon amour, vous me prouverez le vôtre à votre tour, n′est-ce pas?
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-¡Gracias, mi valiente amante! Pero de igual forma que yo os he probado mi amor, vos me probaréis el vuestro, ¿:verdad?
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— Certainement. Mais si vous m′aimez comme vous me le dites, reprit d′Artagnan, ne craignez-vous pas un peu pour moi?
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-Desde luego. Pero si me amáis como decís -replicó D′Artagnan-, ¿:no teméis por mí?
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— Que puis-je craindre?
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-¿:Qué puedo temer?
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— Mais enfin, que je sois blessé dangereusement, tué même.
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-Pues que sea herido peligrosamente, que sea muerto, incluso.
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— Impossible, dit Milady, vous êtes un homme si vaillant et une si fine épée.
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-Imposible -dijo Milady-, sois un hombre muy valiente y una espada muy fina.
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— Vous ne préféreriez donc point, reprit d′Artagnan, un moyen qui vous vengerait de même tout en rendant inutile le combat.»
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-¿:No preferiríais, pues -replicó D′Artagnan-, un medio que os vengara y a la vez hiciera inútil el combate?
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Milady regarda son amant en silence: cette lueur blafarde des premiers rayons du jour donnait à ses yeux clairs une expression étrangement funeste.
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Milady miró a su amante en silencio: aquella luz macilenta de los primeros rayos del día daba a sus ojos claros una expresión extrañamente funesta.
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«Vraiment, dit-elle, je crois que voilà que vous hésitez maintenant.
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-Realmente -dijo-, creo que ahora dudáis.
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— Non, je n′hésite pas; mais c′est que ce pauvre comte de Wardes me fait vraiment peine depuis que vous ne l′aimez plus, et il me semble qu′un homme doit être si cruellement puni par la perte seule de votre amour, qu′il n′a pas besoin d′autre châtiment:
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-No, no dudo; es que ese pobre conde de Wardes me da verdaderamente pena desde que ya no lo amáis, y me parece que un hombre debe estar tan cruelmente castigado por la pérdida sola de vuestro amor, que no necesita de otro castigo.
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— Qui vous dit que je l′aie aimé? demanda Milady.
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-¿:Quién os dice que yo lo haya amado? -preguntó Milady.
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— Au moins puis-je croire maintenant sans trop de fatuité que vous en aimez un autre, dit le jeune homme d′un ton caressant, et je vous le répète, je m′intéresse au comte.
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-Al menos puedo creer ahora sin demasiada fatuidad que amáis a otro -dijo el joven en un tono cariñoso-, y os lo repito, me intereso por el conde.
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— Vous? demanda Milady.
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-¿:Vos? -preguntó Milady.
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— Oui moi.
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-Sí, yo.
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— Et pourquoi vous?
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-¿:Y por qué vos?
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— Parce que seul je sais…
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-Porque sólo yo sé...
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— Quoi?
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-¿:Qué?
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— Qu′il est loin d′être ou plutôt d′avoir été aussi coupable envers vous qu′il le paraît.
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-Que está lejos de ser, o mejor, que está lejos de haber sido tan culpable hacia vos como parece.
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— En vérité! dit Milady d′un air inquiet; expliquez-vous, car je ne sais vraiment ce que vous voulez dire.»
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-¿:De veras? -dijo Milady con aire inquieto-. Explicaos, porque realmente no sé qué queréis decir.
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Et elle regardait d′Artagnan, qui la tenait embrassée avec des yeux qui semblaient s′enflammer peu à peu.
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Y miraba a D′Artagnan que la tenía abrazada con ojos que parecían inflamarse poco a poco.
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«Oui, je suis galant homme, moi! dit d′Artagnan décidé à en finir; et depuis que votre amour est à moi, que je suis bien sûr de le posséder, car je le possède, n′est-ce pas?…
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-¡Sí, yo soy un hombre galante! -dijo D′Artagnan, decidido a terminar-. Y desde que vuestro amor es mío desde que estoy seguro de poseerlo, porque lo poseo, ¿:no es cierto?
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— Tout entier, continuez.
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-Por entero, continuad.
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— Eh bien, je me sens comme transporté, un aveu me pèse.
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-Pues bien me siento como transportado, me pesa una confesión.
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— Un aveu?
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-¿:Una confesión?
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— Si j′eusse douté de votre amour je ne l′eusse pas fait; mais vous m′aimez, ma belle maîtresse? n′est-ce pas, vous m′aimez?
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-Si hubiera dudado de vuestro amor no lo habría hecho; pero, ¿:me amáis, mi bella amante? ¿:No es cierto que me amáis?
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— Sans doute.
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-Sin duda.
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— Alors si par excès d′amour je me suis rendu coupable envers vous, vous me pardonnerez?
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-Entonces, si por exceso de amor me he hecho culpable respecto a vos, ¿:me perdonaréis?
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— Peut-être!»
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-¡Quizá!
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D′Artagnan essaya, avec le plus doux sourire qu′il pût prendre, de rapprocher ses lèvres des lèvres de Milady, mais celle-ci l′écarta.
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D′Artagnan trató, con la sonrisa más dulce que pudo adoptar, de acercar sus labios a los labios de Milady, mar ella lo apartó.
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«Cet aveu, dit-elle en pâlissant, quel est cet aveu?
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-Esa confesión -dijo palideciendo-, ¿:cuál es?
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— Vous aviez donné rendez-vous à de Wardes, jeudi dernier, dans cette même chambre, n′est-ce pas?
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-Habíais citado a de Warder, el jueves último, en esta misma habitación, ¿:no es cierto?
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— Moi, non! cela n′est pas, dit Milady d′un ton de voix si ferme et d′un visage si impassible, que si d′Artagnan n′eût pas eu une certitude si parfaite, il eût douté.
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-¡Yo, no! Eso no es cierto -dijo Milady con un tono de voz tan firme y un rostro tan impasible que, si D Artagnan no hubiera tenido una certeza tan total, habría dudado.
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— Ne mentez pas, mon bel ange, dit d′Artagnan en souriant, ce serait inutile.
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-No mintáis, ángel mío -dijo D′Artagnan sonriendo-, sería inútil.
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— Comment cela? parlez donc! vous me faites mourir!
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-¿:Cómo? ¡Hablad, pues! ¡Me hacéis morir!
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— Oh! rassurez-vous, vous n′êtes point coupable envers moi, et je vous ai déjà pardonné!
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-¡Oh, tranquilizaos, no sois culpable frente a mí, y yo os he perdonado ya!
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— Après, après?
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-¡Y después, después!
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— De Wardes ne peut se glorifier de rien.
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-De Warder no puede gloriarse de nada.
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— Pourquoi? Vous m′avez dit vous-même que cette bague…
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-¿:Por qué? Vos mismo me habéis dicho que ere anillo...
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— Cette bague, mon amour, c′est moi qui l′ai. Le comte de Wardes de jeudi et le d′Artagnan d′aujourd′hui sont la même personne.»
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-Ese anillo, amor mío, soy yo quien lo tengo. El duque de Warder del jueves y D′Artagnan de hoy son la misma persona.
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L′imprudent s′attendait à une surprise mêlée de pudeur, à un petit orage qui se résoudrait en larmes; mais il se trompait étrangement, et son erreur ne fut pas longue.
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El imprudente esperaba una sorpresa mezclada con pudor, una pequeña tormenta que se resolvería en lágrimas; pero se equivocaba extrañamente, y su error no duró mucho.
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Pâle et terrible, Milady se redressa, et, repoussant d′Artagnan d′un violent coup dans la poitrine, elle s′élança hors du lit.
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Pálida y terrible, Milady se irguió y al rechazar a D′Artagnan con un violento golpe en el pecho, se balanzó fuera de la cama.
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Il faisait alors presque grand jour.
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D′Artagnan la retint par son peignoir de fine toile des Indes pour implorer son pardon; mais elle, d′un mouvement puissant et résolu, elle essaya de fuir. Alors la batiste se déchira en laissant à nu les épaules et sur l′une de ces belles épaules rondes et blanches, d′Artagnan avec un saisissement inexprimable, reconnut la fleur de lis, cette marque indélébile qu′imprime la main infamante du bourreau.
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D′Artagnan la retuvo por su bata de fina tela de Indias para implorar su perdón; mas ella con un movimiento potente y resuelto, trató de huir. Entonces la batista se degarró dejando al desnudo los hombros, y sobre uno de aquellos hermosos hombros redondos y blancos, D′Artagnan, con un sobrecogimiento inexpresable, reconoció la flor de lis, aquella marca indeleble que imprime la mano infamante del verdugo.
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«Grand Dieu!» s′écria d′Artagnan en lâchant le peignoir.
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-¡Gran Dios! -exclamó D′Artagnan soltando la bata.
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Et il demeura muet, immobile et glacé sur le lit.
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Y se quedó mudo, inmóvil y helado sobre la cama.
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Mais Milady se sentait dénoncée par l′effroi même de d′Artagnan. Sans doute il avait tout vu: le jeune homme maintenant savait son secret, secret terrible, que tout le monde ignorait, excepté lui.
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Pero Milady se sentía denunciada por el horror mismo de D′Artagnan. Sin duda lo había visto todo; el joven sabía ahora su secreto, secreto terrible que todo el mundo ignoraba, salvo él.
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Elle se retourna, non plus comme une femme furieuse mais comme une panthère blessée.
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Ella se volvió, no ya como una mujer furiosa, sino como una pantera herida.
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«Ah! misérable, dit-elle, tu m′as lâchement trahie, et de plus tu as mon secret! Tu mourras!»
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-¡Ah, miserable! -dijo ella-. Me has traicionado cobardemente, ¡y además conoces mi secreto! ¡Morirás!
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Et elle courut à un coffret de marqueterie posé sur la toilette, l′ouvrit d′une main fiévreuse et tremblante, en tira un petit poignard à manche d′or, à la lame aiguë et mince et revint d′un bond sur d′Artagnan à demi nu.
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Y corrió al cofre de marquetería puesto sobre el tocador, lo abrió con mano febril y temblorosa, sacó de él un pequeño puñal de mango de oro, de hoja aguda y delgada, y volvió de un salto sobre D′Artagnan medio desnudo.
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Quoique le jeune homme fût brave, on le sait, il fut épouvanté de cette figure bouleversée, de ces pupilles dilatées horriblement, de ces joues pâles et de ces lèvres sanglantes; il recula jusqu′à la ruelle, comme il eût fait à l′approche d′un serpent qui eût rampé vers lui, et son épée se rencontrant sous sa main souillée de sueur, il la tira du fourreau.
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Aunque el joven fuera valiente, como se sabe, quedó asustado por aquella cara alterada, aquellas pupilas horriblemente dilatadas, aquellas mejillas pálidas y aquellos labios sangrantes; retrocedió hasta quedar entre la cama y la pared, como habría hecho ante la proximidad de una serpiente que reptase hacia él, y al encontrar su espada bajo su mano mojada de sudor, la sacó de la funda.
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Mais sans s′inquiéter de l′épée, Milady essaya de remonter sur le lit pour le frapper, et elle ne s′arrêta que lorsqu′elle sentit la pointe aiguë sur sa gorge.
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Pero sin inquietarse por la espada, Milady trató de subirse a la cama para golpearlo, y no se detuvo sino cuando sintió la punta aguda sobre su pecho.
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Alors elle essaya de saisir cette épée avec les mains mais d′Artagnan l′écarta toujours de ses étreintes et, la lui présentant tantôt aux yeux, tantôt à la poitrine, il se laissa glisser à bas du lit, cherchant pour faire retraite la porte qui conduisait chez Ketty.
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Entonces trató de coger aquella espada con las manos; pero D′Artagnan la apartó siempre de sus garras, y presentándola tanto frente a sus ojos como frente a su pecho, se dejó deslizar del lecho, tratando de retirarse por la puerta que conducía a la habitación de Ketty.
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Milady, pendant ce temps, se ruait sur lui avec d′horribles transports, rugissant d′une façon formidable.
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Durante este tiempo, Milady se abalanzaba sobre él con horribles transporter, rugiendo de un modo formidable.
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Cependant cela ressemblait à un duel, aussi d′Artagnan se remettait petit à petit.
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Como esto se parecía a un duelo, D′Artagnan se iba reponiendo poco a poco.
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«Bien, belle dame, bien! disait-il, mais, de par Dieu, calmez- vous, ou je vous dessine une seconde fleur de lis sur l′autre épaule.
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-¡Bien, hermosa dama, bien! -decía-. Pero, por Dios, calmaos, u os dibujo una segunda flor de lis en el otro hombro.
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— Infâme! infâme!» hurlait Milady.
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-¡Infame, infame! -aullaba Milady.
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Mais d′Artagnan, cherchant toujours la porte, se tenait sur la défensive.
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Mas D′Artagnan, buscando siempre la puerta, estaba a la defensiva.
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Au bruit qu′ils faisaient, elle renversant les meubles pour aller à lui, lui s′abritant derrière les meubles pour se garantir d′elle, Ketty ouvrit la porte. D′Artagnan, qui avait sans cesse manoeuvré pour se rapprocher de cette porte, n′en était plus qu′à trois pas. D′un seul élan il s′élança de la chambre de Milady dans celle de la suivante, et, rapide comme l′éclair, il referma la porte, contre laquelle il s′appuya de tout son poids tandis que Ketty poussait les verrous.
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Al ruido que hacían, ella derribando los muebles para ir a por él, él parapetándose detrás de los muebles para protegerse de ella, Ketty abrió la puerta. D′Artagnan, que había maniobrado sin cesar para acercarse a aquella puerta, sólo estaba a tres pasos y de un solo impulso se abalanzó de la habitación de Milady a la de la criada y rápido como el relámpago cerró la puerta, contra la cual se apoyó con todo su peso mientras Ketty pasaba los cen ojos.
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Alors Milady essaya de renverser l′arc-boutant qui l′enfermait dans sa chambre, avec des forces bien au-dessus de celles d′une femme; puis, lorsqu′elle sentit que c′était chose impossible, elle cribla la porte de coups de poignard, dont quelques-uns traversèrent l′épaisseur du bois.
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Entonces Milady trató de derribar el arbotante que la encerraba en su habitación con fuerzas muy superiores a las de una mujer; luego, cuando se dio cuenta de que era imposible, acribilló la puerta a puñaladas, algunas de las cuales atravesaron el espesor de la madera.
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Chaque coup était accompagné d′une imprécation terrible.
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Cada golpe iba acompañado de una imprecación terrible.
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«Vite, vite, Ketty, dit d′Artagnan à demi-voix lorsque les verrous furent mis, fais-moi sortir de l′hôtel, ou si nous lui laissons le temps de se retourner, elle me fera tuer par les laquais.
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-Deprisa, deprisa, Ketty -dijo D′Artagnan a media voz cuando los cerrojos fueron echados-. Sácame del palacio o, si le dejamos tiempo para prepararse, hará que me maten los lacayos.
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— Mais vous ne pouvez pas sortir ainsi, dit Ketty, vous êtes tout nu.
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-Pero no podéis salir así -dijo Ketty-, estáis completamente desnudo.
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— C′est vrai, dit d′Artagnan, qui s′aperçut alors seulement du costume dans lequel il se trouvait, c′est vrai; habille-moi comme tu pourras, mais hâtons-nous; comprends-tu, il y va de la vie et de la mort!»
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-Es cierto -dijo D′Artagnan, que sólo entonces se dio cuenta del traje que vestía-, es cierto vísteme como puedas, pero démonos prisa; compréndelo, se trata de vida o muerte.
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Ketty ne comprenait que trop; en un tour de main elle l′affubla d′une robe à fleurs, d′une large coiffe et d′un mantelet; elle lui donna des pantoufles, dans lesquelles il passa ses pieds nus, puis elle l′entraîna par les degrés. Il était temps, Milady avait déjà sonné et réveillé tout l′hôtel. Le portier tira le cordon à la voix de Ketty au moment même où Milady, à demi nue de son côté, criait par la fenêtre:
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Ketty no comprendía demasiado; en un visto y no visto le puso un vestido de flores, una amplia cofia y una manteleta; le dio las pantuflas, en las que metió sus pies desnudos, luego lo arrastró por los escalones. Justo a tiempo, Milady había hecho ya sonar la campanilla y despertado a todo al palacio. El portero tiró del cordón a la voz de Ketty en el momento mismo en que Milady, también medio desnuda, gritaba por la ventana:
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«N′ouvrez pas!»
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-¡No abráis!
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CHAPITRE XXXVIII -- COMMENT, SANS SE DÉRANGER, ATHOS TROUVA SON ÉQUIPEMENT(/h3>
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Capítulo XXXVIII -- Cómo, sin molestarse, Athos encontró su equipo
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Le jeune homme s′enfuit tandis qu′elle le menaçait encore d′un geste impuissant. Au moment où elle le perdit de vue, Milady tomba évanouie dans sa chambre.
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El joven huía mientras ella lo seguía amenazando con un gesto impotente. En el momento que lo perdió de vista, Milady cayó desvanecida en su habitación.
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D′Artagnan était tellement bouleversé, que, sans s′inquiéter de ce que deviendrait Ketty, il traversa la moitié de Paris tout en courant, et ne s′arrêta que devant la porte d′Athos. L′égarement de son esprit, la terreur qui l′éperonnait, les cris de quelques patrouilles qui se mirent à sa poursuite, et les huées de quelques passants qui, malgré l′heure peu avancée, se rendaient à leurs affaires, ne firent que précipiter sa course.
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D′Artagnan estaba tan alterado que, sin preocuparse de lo que ocurriría con Ketty atravesó medio Paris a todo correr y no se detuvo hasta la puerta de Athos. El extravío de su mente, el terror que lo espoleaba, los gritos de algunas patrullas que se pusieron en su persecución y los abucheos de algunos transeúntes, que pese a la hora poco avanzada, se dirigían a sus asuntos, no hicieron más que precipitar su camera.
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Il traversa la cour, monta les deux étages d′Athos et frappa à la porte à tout rompre.
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Cruzó el patio, subió los dos pisos de Athos y llamó a la puerta como para romperla.
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Grimaud vint ouvrir les yeux bouffis de sommeil. D′Artagnan s′élança avec tant de force dans l′antichambre qu′il faillit le culbuter en entrant.
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Grimaud vino a abrir con los ojos abotargados de sueño. D′Artagnan se precipitó con tanta fuerza en la antecámara, que estuvo a punto de derribarlo al entrar.
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Malgré le mutisme habituel du pauvre garçon, cette fois la parole lui revint.
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Pese al mutismo habitual del pobre muchacho, esta vez la palabra le vino.
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«Hé, là, là! s′écria-t-il, que voulez-vous, coureuse? que demandez-vous, drôlesse?»
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-¡Eh, eh, eh! -exclamó-. ¿:Qué queréis, corredora? ¿:Qué pedís, bribona?
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D′Artagnan releva ses coiffes et dégagea ses mains de dessous son mantelet; à la vue de ses moustaches et de son épée nue, le pauvre diable s′aperçut qu′il avait affaire à un homme.
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D′Artagnan alzó sus cofias y sacó sus manos de debajo de la manteleta; a la vista de sus mostachos y de su espada desnuda, el pobre diablo se dio cuenta de que tenía que vérselas con un hombre.
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Il crut alors que c′était quelque assassin.
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Creyó entonces que era algún asesino.
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«Au secours! à l′aide! au secours! s′écria-t-il.
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-¡Socorro! ¡Ayuda! ¡Socorro! -gritó.
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— Tais-toi, malheureux! dit le jeune homme, je suis d′Artagnan, ne me reconnais-tu pas? Où est ton maître?
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-¡Cállate desgraciado! -dijo el joven-. Soy D′Artagnan, ¿:no me reconoces? ¿:Dónde está tu amo?
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— Vous, monsieur d′Artagnan! s′écria Grimaud épouvanté.
Impossible.
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-¡Vos, señor D′Artagnan! -exclamó Grimaud espantado-. Imposible.
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— Grimaud, dit Athos sortant de son appartement en robe de chambre, je crois que vous vous permettez de parler.
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-Grimaud -dijo Athos saliendo de su cuarto en bata-, creo que os permitís hablar.
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— Ah! monsieur! c′est que…
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-¡Ay, señor, es que!...
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— Silence.»
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-Silencio.
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Grimaud se contenta de montrer du doigt d′Artagnan à son maître.
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Grimaud se contentó con mostrar con el dedo a su amo a D′Artagnan.
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Athos reconnut son camarade, et, tout flegmatique qu′il était, il partit d′un éclat de rire que motivait bien la mascarade étrange qu′il avait sous les yeux: coiffes de travers, jupes tombantes sur les souliers; manches retroussées et moustaches raides d′émotion.
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Athos reconoció a su camarada, y con lo flemático que era soltó una carcajada que motivaba de sobra la mascarada extraña que ante sus ojos tenía: cofias atravesadas, faldas que caían sobre los zapatos, mangas remangadas y mostachos rígidos por la emoción.
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«Ne riez pas, mon ami, s′écria d′Artagnan; de par le Ciel ne riez pas, car, sur mon âme, je vous le dis, il n′y a point de quoi rire.»
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-No os riáis, amigo mío -exclamó D′Artagnan-; por el cielo, no os riáis, porque, por mi alma os lo digo, no hay nada de qué reírse.
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Et il prononça ces mots d′un air si solennel et avec une épouvante si vraie qu′Athos lui prit aussitôt les mains en s′écriant:
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Y pronunció estas palabras con un aire tan solemne y con un espanto tan verdadero que Athos le cogió las manos al punto exclamando:
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«Seriez-vous blessé, mon ami? vous êtes bien pâle!
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-¿:Estaréis herido, amigo mío? ¡Estáis muy pálido!
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— Non, mais il vient de m′arriver un terrible événement. Êtes- vous seul, Athos?
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-No, pero acaba de ocurrirme un suceso terrible. ¿:Estáis solo, Athos?
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— Pardieu! qui voulez-vous donc qui soit chez moi à cette heure?
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-¡Pardiez! ¿:Quién queréis que esté en mi casa a esta hora?
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— Bien, bien.»
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-Bueno, bueno.
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Et d′Artagnan se précipita dans la chambre d′Athos.
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Y D′Artagnan se precipitó en la habitación de Athos.
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«Hé, parlez! dit celui-ci en refermant la porte et en poussant les verrous pour n′être pas dérangés. Le roi est-il mort? avez-vous tué M. le cardinal? vous êtes tout renversé; voyons, voyons, dites, car je meurs véritablement d′inquiétude.
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-¡Venga, hablad! -dijo éste cerrando la puerta y echando los cerrojos para no ser molestados-. ¿:Ha muerto el rey? ¿:Habéis matado al señor cardenal? Estáis completamente cambiado; veamos, veamos, decid, porque realmente me muero de inquietud.
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— Athos, dit d′Artagnan se débarrassant de ses vêtements de femme et apparaissant en chemise, préparez-vous à entendre une histoire incroyable, inouïe.
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-Athos -dijo D′Artagnan desembarazándose de sus vestidos de mujer y apareciendo en camisón-, preparaos para oír una historia increíble, inaudita.
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— Prenez d′abord cette robe de chambre», dit le mousquetaire à son ami.
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-Poneos primero esta bata -dijo el mosquetero a su amigo.
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D′Artagnan passa la robe de chambre, prenant une manche pour une autre tant il était encore ému.
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D′Artagnan se puso la bata, tomando una manga por otra: ¡tan emocionado estaba todavía!
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«Eh bien? dit Athos.
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-¿:Y bien? -dijo Athos.
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— Eh bien, répondit d′Artagnan en se courbant vers l′oreille d′Athos et en baissant la voix, Milady est marquée d′une fleur de lis à l′épaule.
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-Y bien -respondió D′Artagnan inclinándose hacia él oído de Athos y bajando la voz-: Milady está marcada con una flor de lis en el hombro.
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— Ah! cria le mousquetaire comme s′il eût reçu une balle dans le coeur.
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-¡Ay! -gritó el mosquetero como si hubiera recibido una bala en el corazón.
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— Voyons, dit d′Artagnan, êtes-vous sûr que l′autre soit bien morte?
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-Veamos -dijo D′Artagnan-, ¿:estáis seguros de que la otra está bien muerta?
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— L′autre? dit Athos d′une voix si sourde, qu′à peine si d′Artagnan l′entendit.
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-¿:La otra? -dijo Athos con una voz tan sorda que apenas si D′Artagnan la oyó.
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— Oui, celle dont vous m′avez parlé un jour à Amiens.»
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-Sí, aquella de quien un día me hablasteis en Amiens.
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Athos poussa un gémissement et laissa tomber sa tête dans ses mains.
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Athos lanzó un gemido y dejó caer su cabeza entre las manos.
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«Celle-ci, continua d′Artagnan, est une femme de vingt-six à vingt-huit ans.
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-Esta -continuó D′Artagnan- es una mujer de veintiséis a veintiocho años.
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— Blonde, dit Athos, n′est-ce pas?
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-Rubia -dijo Athos-, ¿:no es cierto?
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— Oui.
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-Sí.
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— Des yeux clairs, d′une clarté étrange, avec des cils et sourcils noirs?
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-¿:De ojos azul claro, con una claridad extraña, con pestañas y cejas negras?
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— Oui.
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-Sí.
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— Grande, bien faite? Il lui manque une dent près de l′oeillère gauche.
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-¿:Alta, bien hecha? Le falta un diente junto al canino de la izquierda.
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— Oui.
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-Sí.
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— La fleur de lis est petite, rousse de couleur et comme effacée par les couches de pâte qu′on y applique.
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-¿:La flor de lis es pequeña, de color rojizo y como borrada por las capas de crema que le aplica.
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— Oui.
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-Sí.
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— Cependant vous dites qu′elle est anglaise!
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-Sin embargo ¡vos decís que es inglesa!
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— On l′appelle Milady, mais elle peut être française. Malgré cela, Lord de Winter n′est que son beau-frère.
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-Se llama Milady, pero puede ser francesa. A pesar de esto, lord de Winter no es más que su cuñado.
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— Je veux la voir, d′Artagnan.
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-Quiero verla, D′Artagnan.
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— Prenez garde, Athos, prenez garde; vous avez voulu la tuer, elle est femme à vous rendre la pareille et à ne pas vous manquer.
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-Tened cuidado, Athos, tened cuidado; habéis querido matarla, es mujer para devolvérosla y no fallar en vos.
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— Elle n′osera rien dire, car ce serait se dénoncer elle-même.
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-No se atreverá a decir nada porque sería denunciarse a sí misma.
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— Elle est capable de tout! L′avez-vous jamais vue furieuse?
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-¡Es capaz de todo! ¿:La habéis visto alguna vez furiosa?
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— Non, dit Athos.
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-No -dijo Athos.
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— Une tigresse, une panthère! Ah! mon cher Athos! j′ai bien peur d′avoir attiré sur nous deux une vengeance terrible!»
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-¡Una tigresa, una pantera! ¡Ay, mi querido Athos, tengo miedo de haber atraído sobre nosotros dos una venganza terrible!
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D′Artagnan raconta tout alors: la colère insensée de Milady et ses menaces de mort.
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D′Artagnan contó entonces todo: la cólera insensata de Milady y sus amenazas de muerte.
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«Vous avez raison, et, sur mon âme, je donnerais ma vie pour un cheveu, dit Athos. Heureusement, c′est après-demain que nous quittons Paris; nous allons, selon toute probabilité, à La Rochelle, et une fois partis…
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-Tenéis razón y por mi alma que no daré mi vida por nada -dijo Athos-. Afortunadamente, pasado mañana dejamos Paris; con toda probabilidad vamos a La Rochelle, y una vez ¡dos...
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— Elle vous suivra jusqu′au bout du monde, Athos, si elle vous reconnaît; laissez donc sa haine s′exercer sur moi seul.
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-Os seguiría hasta el fin del mundo, Athos, si os reconociese; dejad que su odio se ejerza sobre mí sólo.
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— Ah! mon cher! que m′importe qu′elle me tue! dit Athos; est-ce que par hasard vous croyez que je tiens à la vie?
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-¡Ay, querido amigo! ¿:Qué me importa que ella me mate? -dijo Athos-. ¿:Acaso pensáis que amo la vida?
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— Il y a quelque horrible mystère sous tout cela, Athos! cette femme est l′espion du cardinal, j′en suis sûr!
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-Hay algún horrible misterio en todo esto, Athos. Esta mujer es la espía del cardenal, ¡estoy seguro!
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— En ce cas, prenez garde à vous. Si le cardinal ne vous a pas dans une haute admiration pour l′affaire de Londres, il vous a en grande haine; mais comme, au bout du compte, il ne peut rien vous reprocher ostensiblement, et qu′il faut que haine se satisfasse, surtout quand c′est une haine de cardinal, prenez garde à vous! Si vous sortez, ne sortez pas seul; si vous mangez, prenez vos précautions: méfiez-vous de tout enfin, même de votre ombre.
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-En tal caso, tened cuidado. Si el cardenal no os tiene en alta estima por el asunto de Londres, os tiene en gran odio; pero como, a fin de cuentas, no puede reprocharos ostensiblemente nada y es preciso que su odio se satisfaga, sobre todo cuando es un odio de cardenal, tened cuidado. Si salís, no salgáis solo; si coméis, tomad vuestras precauciones; en fin, desconfiad de todo, incluso de vuestra sombra.
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— Heureusement, dit d′Artagnan, qu′il s′agit seulement d′aller jusqu′à après-demain soir sans encombre, car une fois à l′armée nous n′aurons plus, je l′espère, que des hommes à craindre.
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-Por suerte -dijo D′Artagnan-, sólo se trata de llegar a pasado mañana por la noche sin tropiezo, porque una vez en el ejército espero que sólo tengamos que temer a los hombres.
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— En attendant, dit Athos, je renonce à mes projets de réclusion, et je vais partout avec vous: il faut que vous retourniez rue des Fossoyeurs, je vous accompagne.
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-Mientras tanto -dijo Athos-, renuncio a mis proyectos de reclusión, a iré por todas partes junto a vos; es preciso que volváis a la calle des Fossoyeurs, os acompaño.
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— Mais si près que ce soit d′ici, reprit d′Artagnan, je ne puis y retourner comme cela.
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-Pero por cerca que esté de aquí -replicó D′Artagnan-, no puedo volver así.
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— C′est juste», dit Athos. Et il tira la sonnette.
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-Es cierto -dijo Athos. Y tiró de la campanilla.
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Grimaud entra.
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Grimaud entró.
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Athos lui fit signe d′aller chez d′Artagnan, et d′en rapporter des habits.
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Athos le hizo señas de ir a casa de D′Artagnan y traer de allí vestidos.
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Grimaud répondit par un autre signe qu′il comprenait parfaitement et partit.
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Grimaud respondió con otra señal que comprendía perfectamente y partió.
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«Ah çà! mais voilà qui ne nous avance pas pour l′équipement, cher ami, dit Athos; car, si je ne m′abuse, vous avez laissé toute votre défroque chez Milady, qui n′aura sans doute pas l′attention de vous la retourner. Heureusement que vous avez le saphir.
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-¡Ah! Con todo esto nada hemos avanzado en cuanto al equipo, querido amigo -dijo Athos-; porque, si no me equivoco, habéis dejado vuestro traje en casa de Milady, que sin duda no tendrá la atención de devolvéroslo. Suerte que tenéis el zafiro.
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— Le saphir est à vous, mon cher Athos! ne m′avez-vous pas dit que c′était une bague de famille?
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-El zafiro es vuestro, mi querido Athos. ¿:No me habéis dicho que era un anillo de familia?
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— Oui, mon père l′acheta deux mille écus, à ce qu′il me dit autrefois; il faisait partie des cadeaux de noces qu′il fit à ma mère; et il est magnifique. Ma mère me le donna, et moi, fou que j′étais, plutôt que de garder cette bague comme une relique sainte, je la donnai à mon tour à cette misérable.
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-Sí, mi padre lo compró por dos mil escudos, según me dijo antaño; formaba parte de los regalos de boda que hizo a mi madre; y el magnífico. Mi madre me lo dio, y yo, loco como estaba, en vez de guar dar ese anillo como una reliquia santa, se lo di a mi vez a esa miserable.
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— Alors, mon cher, reprenez cette bague, à laquelle je comprends que vous devez tenir.
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-Entonces, querido, tomad este anillo que comprendo que debéis tener.
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— Moi, reprendre cette bague, après qu′elle a passé par les mains de l′infâme! jamais: cette bague est souillée, d′Artagnan.
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-¿:Coger yo ese anillo tras haber pasado por las manos de la infame? ¡Nunca! Ese anillo está mancillado, D′Artagnan.
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— Vendez-la donc.
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-Vendedlo entonces.
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— Vendre un diamant qui vient de ma mère! je vous avoue que je regarderais cela comme une profanation.
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-¿:Vender un diamante que viene de mi madre? Os confieso que lo consideraría una profanación.
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— Alors engagez-la, on vous prêtera bien dessus un millier d′écus. Avec cette somme vous serez au-dessus de vos affaires, puis, au premier argent qui vous rentrera, vous la dégagerez, et vous la reprendrez lavée de ses anciennes taches, car elle aura passé par les mains des usuriers.»
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-Entonces, empeñadlo, y seguro que os prestan más de un millar de escudos. Con esa suma, tendréis dinero de sobra; luego, con el primer dinero que os venga, lo desempeñáis y lo recobráis lavado de sus antiguas manchas, porque habrá pasado por las manos de los usureros
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Athos sourit.
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Athos sonrió.
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«Vous êtes un charmant compagnon, dit-il, mon cher d′Artagnan; vous relevez par votre éternelle gaieté les pauvres esprits dans l′affliction. Eh bien, oui, engageons cette bague, mais à une condition!
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-Sois un camarada encantador -dijo-, querido D′Artagnan; cot vuestra eterna alegría animáis a los pobres espíritus en la aflicción. ¡Pue bien, sí, empeñemos ese anillo, pero con una condición!
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— Laquelle?
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-¿:Cuál?
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— C′est qu′il y aura cinq cents écus pour vous et cinq cents écus pour moi.
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-Que sean quinientos escudos para vos y quinientos escudos para mí.
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— Y songez-vous, Athos? je n′ai pas besoin du quart de cette somme, moi qui suis dans les gardes, et en vendant ma selle je me la procurerai. Que me faut-il? Un cheval pour Planchet, voilà tout. Puis vous oubliez que j′ai une bague aussi.
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-¿:Pensáis eso, Athos? Yo no necesito la cuarta parte de esa suma, yo, que estoy en los guardias y que vendiendo mi silla la conseguiré. ¿:Qué necesito? Un caballo para Planchet, eso es todo. Olvidáis además que también yo tengo un anillo.
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— À laquelle vous tenez encore plus, ce me semble, que je ne tiens, moi, à la mienne; du moins j′ai cru m′en apercevoir.
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-Al que apreciáis más, según me parece, de lo que yo aprecio al mío; he creído darme cuenta al menos.
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— Oui, car dans une circonstance extrême elle peut nous tirer non seulement de quelque grand embarras mais encore de quelque grand danger; c′est non seulement un diamant précieux, mais c′est encore un talisman enchanté.
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-Sí, porque en una circunstancia extrema puede sacarnos no sólo de algún gran apuro, sino incluso de algún gran peligro; es no sólo un diamante precioso, sino también un talismán encantado.
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Je ne vous comprends pas, mais je crois à ce que vous me dites. Revenons donc à ma bague, ou plutôt à la vôtre, vous toucherez la moitié de la somme qu′on nous donnera sur elle ou je la jette dans la Seine, et je doute que, comme à Polycrate, quelque poisson soit assez complaisant pour nous la rapporter.
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-No os comprendo, pero creo en lo que me decís. Volvamos, pues, a mi anillo, o mejor a vuestro anillo; o aceptáis la mitad de la suma que nos den o lo tiro al Sena, y dudo mucho de que, como a Polícatres, haya algún pez lo bastante complaciente para devolvérnoslo.
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— Eh bien, donc, j′accepte!» dit d′Artagnan.
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-¡Bueno, acepto! -dijo D′Artagnan.
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En ce moment Grimaud rentra accompagné de Planchet; celui-ci, inquiet de son maître et curieux de savoir ce qui lui était arrivé, avait profité de la circonstance et apportait les habits lui-même.
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En aquel momento Grimaud entró acompañado de Planchet; éste, inquieto por su maestro y curioso por saber lo que le había pasado, había aprovechado la circunstancia y traía los vestidos él mismo.
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D′Artagnan s′habilla, Athos en fit autant: puis quand tous deux furent prêts à sortir, ce dernier fit à Grimaud le signe d′un homme qui met en joue; celui-ci décrocha aussitôt son mousqueton et s′apprêta à accompagner son maître.
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D′Artagnan se vistió, Athos hizo otro tanto; luego, cuando los dos estuvieron dispuestos a salir, este último hizo a Grimaud la señal de hombre que se pone en campaña; éste descolgó al punto su mosquetón y se dispuso a acompañar a su amo.
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Athos et d′Artagnan suivis de leurs valets arrivèrent sans incident à la rue des Fossoyeurs. Bonacieux était sur la porte, il regarda d′Artagnan d′un air goguenard.
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Athos y D′ Artagnan, seguidos de sus criados, llegaron sin incidentes a la calle des Fossoyeurs. Bonacieux estaba a la puerta y miró a D′Artagnan con aire socarrón.
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«Eh, mon cher locataire! dit-il, hâtez-vous donc, vous avez une belle jeune fille qui vous attend chez vous, et les femmes, vous le savez, n′aiment pas qu′on les fasse attendre!
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-¡Vaya, mi querido inquilino! -dijo-. Daos prisa, tenéis una hermosa joven que os espera, y ya sabéis que a las mujeres no les gusta que las hagan esperar.
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— C′est Ketty!» s′écria d′Artagnan.
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-¡Es Ketty! -exclamó D′Artagnan.
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Et il s′élança dans l′allée.
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Y se precipitó por la alameda.
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Effectivement, sur le carré conduisant à sa chambre, et tapie contre sa porte, il trouva la pauvre enfant toute tremblante. Dès qu′elle l′aperçut:
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Efectivamente, en el rellano que conducía a su habitación y agazapada junto a su puerta, encontró a la pobre niña toda temblorosa. Cuando ella lo vio:
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«Vous m′avez promis votre protection, vous m′avez promis de me sauver de sa colère, dit-elle; souvenez-vous que c′est vous qui m′avez perdue!
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-Me habéis prometido vuestra protección, me habéis prometido salvarme de su cólera -dijo-; recordad que sois vos quien me habéis perdido.
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— Oui, sans doute, dit d′Artagnan, sois tranquille, Ketty. Mais qu′est-il arrivé après mon départ?
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-Sí, por supuesto -dijo D′Artagnan-, cálmate, Ketty. Pero ¿:qué ha pasado después de mi marcha?
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— Le sais-je? dit Ketty. Aux cris qu′elle a poussés, les laquais sont accourus; elle était folle de colère; tout ce qu′il existe d′imprécations elle les a vomies contre vous. Alors j′ai pensé qu′elle se rappellerait que c′était par ma chambre que vous aviez pénétré dans la sienne, et qu′alors elle songerait que j′étais votre complice; j′ai pris le peu d′argent que j′avais, mes hardes les plus précieuses, et je me suis sauvée.
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-¿:Lo sé acaso? -dijo Ketty-. A los gritos que se ha puesto a dar, los lacayos han acudido, estaba loca de cólera; ha vomitado contra vos todas las imprecaciones que existen. Entonces he pensado que ella recordaría que había sido por mi habitación por donde habíais penetrado en la suya, y que entonces pensaría que yo era vuestra cómplice; he cogido el poco dinero que tenía, mis vestidos mejores y me he escapado.
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— Pauvre enfant! Mais que vais-je faire de toi? Je pars après- demain.
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-¡Pobre niña? Pero ¿:qué voy a hacer de ti? Me marcho pasado mañana.
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— Tout ce que vous voudrez, Monsieur le chevalier, faites-moi quitter Paris, faites-moi quitter la France.
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-Lo que queráis, señor caballero, hacedme salir de Paris, hacedme salir de Francia.
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— Je ne puis cependant pas t′emmener avec moi au siège de La
Rochelle, dit d′Artagnan.
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-Sin embargo, no puedo llevarte conmigo al sitio de La Rochelle -dijo D′Artagnan.
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— Non; mais vous pouvez me placer en province, chez quelque dame de votre connaissance: dans votre pays, par exemple.
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-No, pero podéis colocarme en provincias, junto a alguna dama de vuestro conocimiento, en vuestra región por ejemplo.
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— Ah! ma chère amie! dans mon pays les dames n′ont point de femmes de chambre. Mais, attends, j′ai ton affaire. Planchet, va me chercher Aramis: qu′il vienne tout de suite. Nous avons quelque chose de très important à lui dire.
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-¡Ay, querida amiga! En mi región las damas no tienen doncellas. Pero espera, me hago cargo del asunto. Planchet, vete a buscarme a Aramis, que venga inmediatamente. Tenemos una cosa muy importante que decirle.
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— Je comprends, dit Athos; mais pourquoi pas Porthos? Il me semble que sa marquise…
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-¡Comprendo! -dijo Athos-. Pero ¿:por qué no Porthos? Me parece que su marquesa...
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— La marquise de Porthos se fait habiller par les clercs de son mari, dit d′Artagnan en riant. D′ailleurs Ketty ne voudrait pas demeurer rue aux Ours, n′est-ce pas, Ketty?
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-La marquesa de Porthos se hace vestir por los pasantes de su marido -dijo D′Artagnan riendo-. Además, Ketty no querría quedarse en la calle aux Ours, ¿:no es así, Ketty?
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— Je demeurerai où l′on voudra, dit Ketty, pourvu que je sois bien cachée et que l′on ne sache pas où je suis.
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-Me quedaré donde queráis -dijo Ketty-,con tal que esté bien escondida y que no sepa dónde estoy.
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— Maintenant, Ketty, que nous allons nous séparer, et par conséquent que tu n′es plus jalouse de moi…
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-Ahora, Ketty, que vamos a separarnos y que por consiguiente no estás ya celosa de mí...
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— Monsieur le chevalier, de loin ou de près, dit Ketty, je vous aimerai toujours.»
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-Señor caballero, cerca o lejos -dijo Ketty-, os amaré siempre.
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«Où diable la constance va-t-elle se nicher?» murmura Athos.
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- Dónde diablos va a anidar la constancia? -murmuró Athos.
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«Moi aussi, dit d′Artagnan, moi aussi, je t′aimerai toujours, sois tranquille. Mais voyons, réponds-moi. Maintenant j′attache une grande importance à la question que je te fais: n′aurais-tu jamais entendu parler d′une jeune dame qu′on aurait enlevée pendant une nuit.
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-Vambién yo -dijo D′Artagnan- también yo te amaré siempre, estáte tranquila. Pero, veamos, respóndeme. Ahora doy gran importancia a la pregunta que te hago: ¿:Has oído hablar alguna vez de una dama joven a la que habían raptado cierta noche?
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— Attendez donc… Oh! mon Dieu! monsieur le chevalier, est-ce que vous aimez encore cette femme?
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-Esperad... ¡Oh, Dios mío! Señor caballero, ¿:es que todavía amáis a esa mujer?
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— Non, c′est un de mes amis qui l′aime. Tiens, c′est Athos que voilà.
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-No, uno de mis amigos es el que la ama. Mira, es Athos, ése que está ahí.
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— Moi! s′écria Athos avec un accent pareil à celui d′un homme qui s′aperçoit qu′il va marcher sur une couleuvre.
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-¿:Yo? -exclamó Athos con acento parecido al de un hombre que se da cuenta que va a poner el pie sobre una culebra.
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— Sans doute, vous! fit d′Artagnan en serrant la main d′Athos. Vous savez bien l′intérêt que nous prenons tous à cette pauvre petite Mme Bonacieux. D′ailleurs Ketty ne dira rien: n′est-ce pas, Ketty? Tu comprends, mon enfant, continua d′Artagnan, c′est la femme de cet affreux magot que tu as vu sur le pas de la porte en entrant ici.
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-¡Claro, vos! -dijo D′Artagnan apretando la mano de Athos-. Sabéis de sobra el interés que todos nosotros sentimos por esa pobre señora Bonacieux. Además, Ketty no dirá nada, ¿:no es así, Ketty? Compréndelo, niña mía -continuó D′Artagnan-, es la mujer de ese horrible mamarracho que has visto a la puerta al entrar aquí.
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— Oh! mon Dieu! s′écria Ketty, vous me rappelez ma peur; pourvu qu′il ne m′ait pas reconnue!
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-¡Oh, Dios mío! -exclamó Ketty-. Me recordáis mi miedo, ¡con tal que no me haya reconocido!...
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— Comment, reconnue! tu as donc déjà vu cet homme?
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-¿:Cómo reconocido? ¿:Has visto en otra ocasión a ese hombre?
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— Il est venu deux fois chez Milady.
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-Fue dos veces a casa de Milady.
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— C′est cela. Vers quelle époque?
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-Ah, eso es. ¿:Cuándo?
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— Mais il y a quinze ou dix-huit jours à peu près.
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-Pues hará unos quince o dieciocho días aproximadamente.
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— Justement.
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-Exacto.
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— Et hier soir il est revenu.
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-Y volvió ayer tarde.
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— Hier soir.
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-Ayer tarde.
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— Oui, un instant avant que vous vinssiez vous-même.
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-Sí, un momento antes de que vos mismo vinieseis.
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— Mon cher Athos, nous sommes enveloppés dans un réseau d′espions! Et tu crois qu′il t′a reconnue, Ketty?
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-Mi querido Athos, estamos envueltos en una red de espías. ¿:Y crees que lo ha reconocido?
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— J′ai baissé ma coiffe en l′apercevant, mais peut-être était-il trop tard.
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-He bajado mi cofia al verlo, pero quizá era demasiado tarde.
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— Descendez, Athos, vous dont il se méfie moins que de moi, et voyez s′il est toujours sur sa porte.»
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-Bajad Athos de vos desconfía menos que de mí, y ved si todavía está en la puerta.
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Athos descendit et remonta bientôt.
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Athos descendió y volvió a subir en seguida.
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«Il est parti, dit-il, et la maison est fermée.
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-Se ha marchado -dijo-, y la casa está cerrada.
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— Il est allé faire son rapport, et dire que tous les pigeons sont en ce moment au colombier.
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-Ha ido a informar y a decir que todos los pichones están en este momento en el palomar.
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— Eh bien, mais, envolons-nous, dit Athos, et ne laissons ici que
Planchet pour nous rapporter les nouvelles.
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-¡Pues bien, volemos entonces -dijo Athos- y dejemos aquí sólo a Planchet para que nos lleve las noticias!
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— Un instant! Et Aramis que nous avons envoyé chercher!
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-¡Un momento! ¿:Y Aramis, al que hemos ido a buscar?
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— C′est juste, dit Athos, attendons Aramis.
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-Está bien -dijo Athos- esperemos a Aramis.
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En ce moment Aramis entra.
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En aquel momento entró Áramis.
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On lui exposa l′affaire, et on lui dit comment il était urgent que parmi toutes ses hautes connaissances il trouvât une place à Ketty.
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-Se le expuso el asunto y se le dijo cuán urgente era encontrar un lugar para Ketty entre todos sus altos conocimientos.
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Aramis réfléchit un instant, et dit en rougissant:
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Aramis reflexionó un momento y dijo ruborizándose.
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«Cela vous rendra-t-il bien réellement service, d′Artagnan?
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-¿:Os haría un buen servicio, D′Artagnan?
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— Je vous en serai reconnaissant toute ma vie.
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-Os quedaría agradecido por él toda mi vida.
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— Eh bien, Mme de Bois-Tracy m′a demandé, pour une de ses amies qui habite la province, je crois, une femme de chambre sûre; et si vous pouvez, mon cher d′Artagnan, me répondre de mademoiselle…
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-Pues bien, la señora de Bois-Tracy me ha pedido según creo para una de sus amigas que vive en provincias, una doncella segura; y si vos, mi querido D′Artagnan, podéis responderme de la señorita...
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— Oh! monsieur, s′écria Ketty, je serai toute dévouée, soyez-en certain, à la personne qui me donnera les moyens de quitter Paris.
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-¡Oh, señor -exclamó Ketty- sería totalmente adicta, estad seguro de ello, a la persona que me dé los medios para dejar París!
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— Alors, dit Aramis, cela va pour le mieux.»
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-Entonces -dijo Aramis-, todo está arreglado.
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Il se mit à une table et écrivit un petit mot qu′il cacheta avec une bague, et donna le billet à Ketty.
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Se sentó a la mesa y escribió unas letras, que luego selló con un anillo, y le dio el billete a Ketty.
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«Maintenant, mon enfant, dit d′Artagnan, tu sais qu′il ne fait pas meilleur ici pour nous que pour toi. Ainsi séparons-nous. Nous nous retrouverons dans des jours meilleurs.
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-Ahora, hija mía -dijo D′Artagnan-, ya sabes que aquí tan insegura estás tú como nosotros. Separémonos. Ya volveremos a encontrarnos en tiempos mejores.
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— Et dans quelque temps que nous nous retrouvions et dans quelque lieu que ce soit, dit Ketty, vous me retrouverez vous aimant encore comme je vous aime aujourd′hui.»
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-En el tiempo en que nos encontremos, y en el lugar que sea -dijo Ketty-, me volveréis a encontrar tan amante como lo soy ahora de vos.
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«Serment de joueur», dit Athos pendant que d′Artagnan allait reconduire Ketty sur l′escalier.
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-Juramento de jugador -dijo Athos mientras D′Artagnan iba a acompañar a Ketty a la escalera.
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Un instant après, les trois jeunes gens se séparèrent en prenant rendez-vous à quatre heures chez Athos et en laissant Planchet pour garder la maison.
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Un instante después los tres jóvenes se separaron tras citarse a las cuatro en casa de Athos y dejando a Planchet para guardar la casa.
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Aramis rentra chez lui, et Athos et d′Artagnan s′inquiétèrent du placement du saphir.
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Aramis regresó a la Buys, y Athos y D′Artagnan se preocuparon de la venta del zafiro.
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Comme l′avait prévu notre Gascon, on trouva facilement trois cents pistoles sur la bague. De plus, le juif annonça que si on voulait la lui vendre, comme elle lui ferait un pendant magnifique pour des boucles d′oreilles, il en donnerait jusqu′à cinq cents pistoles.
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Como había previsto nuestro gascón, encontraron fácilmente trescientas pistolas por el anillo. Además el judío anunció que, si querían vendérselo, como le servía de colgante magnífico para los pendientes de las orejas daría por él hasta quinientas pistolas.
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Athos et d′Artagnan, avec l′activité de deux soldats et la science de deux connaisseurs, mirent trois heures à peine à acheter tout l′équipement du mousquetaire. D′ailleurs Athos était de bonne composition et grand seigneur jusqu′au bout des ongles. Chaque fois qu′une chose lui convenait, il payait le prix demandé sans essayer même d′en rabattre. D′Artagnan voulait bien là-dessus faire ses observations, mais Athos lui posait la main sur l′épaule en souriant, et d′Artagnan comprenait que c′était bon pour lui, petit gentilhomme gascon, de marchander, mais non pour un homme qui avait les airs d′un prince.
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Athos y D′Artagnan, con la actividad de dos soldados y la ciencia de dos conocedores, tardaron tres horas apenas en comprar todo el equipo de mosquetero. Además Athos era acomodaticio y gran señor hasta la punta de las uñas. Cada vez que algo le convenía, pagaba el precio exigido sin tratar siquiera de regatear. D′Artagnan quería hacer entonces algunas observaciones, pero Athos le ponía la mano sobre el hombro sonriendo y D′Artagnan comprendía que era bueno para él, pequeño geltilhombre gascón, regatear, pero no para un hombre que tenía aires de príncipe.
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Le mousquetaire trouva un superbe cheval andalou, noir comme du jais, aux narines de feu, aux jambes fines et élégantes, qui prenait six ans. Il l′examina et le trouva sans défaut. On le lui fit mille livres.
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El mosquetero encontró un soberbio caballo andaluz, negro como el jade, de belfos de fuego, y patas finas y elegantes, que tenía seis años. Lo examinó y lo halló sin un defecto. Le costó mil libras.
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Peut-être l′eût-il eu pour moins; mais tandis que d′Artagnan discutait sur le prix avec le maquignon, Athos comptait les cent pistoles sur la table.
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Quizá lo hubiera tenido por menos; pero mientras D′Artagnan discutía el precio con el chalán, Athos contaba las cien pistolas sobre la mesa.
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Grimaud eut un cheval picard, trapu et fort, qui coûta trois cents livres.
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Grimaud tuvo un caballo picardo, achaparrado y fuerte, que costó trescientas libras.
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Mais la selle de ce dernier cheval et les armes de Grimaud achetées, il ne restait plus un sou des cent cinquante pistoles d′Athos. D′Artagnan offrit à son ami de mordre une bouchée dans la part qui lui revenait, quitte à lui rendre plus tard ce qu′il lui aurait emprunté.
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Pero comprada la silla de este último caballo y las armas de Grimaud, no quedaba un céntimo de las cincuentas pistolas de Athos. D′Artagnan ofreció a su amigo que mordiera un bocado en la parte que le correspondía, con la obligación de devolverle más tarde lo que hubiera tomado en préstamo.
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Mais Athos, pour toute réponse, se contenta de hausser les épaules.
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Pero Athos se limitó a encogerse de hombros por toda respuesta.
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«Combien le juif donnait-il du saphir pour l′avoir en toute propriété? demanda Athos.
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-¿:Cuánto daba el judío por quedarse con el zafiro? -preguntó Athos.
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— Cinq cents pistoles.
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-Quinientas pistolas.
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— C′est-à-dire, deux cents pistoles de plus; cent pistoles pour vous, cent pistoles pour moi. Mais c′est une véritable fortune, cela, mon ami, retournez chez le juif.
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-Es decir, doscientas pistolas más; cien pistolas para vos, cien pistolas para mí. Si eso es una auténtica fortuna, amigo mío. Volved a casa del judío.
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— Comment, vous voulez…
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-¡Cómo! ¿:Queréis...?
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— Cette bague, décidément, me rappellerait de trop tristes souvenirs; puis nous n′aurons jamais trois cents pistoles à lui rendre, de sorte que nous perdrions deux mille livres à ce marché. Allez lui dire que la bague est à lui, d′Artagnan, et revenez avec les deux cents pistoles.
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-Decididamente ese anillo me traía recuerdos demasiado tristes; además, nunca tendríamos trescientas pistolas para devolverle, de modo que perderíamos dos mil libras en este asunto. Id a decirle que el anillo es suyo, D′Artagnan, y volved con las doscientas pistolas.
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— Réfléchissez, Athos.
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-Reflexionad, Athos.
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— L′argent comptant est cher par le temps qui court, et il faut savoir faire des sacrifices. Allez, d′Artagnan, allez; Grimaud vous accompagnera avec son mousqueton.»
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-El dinero contante es caro en los tiempos que corren, y hay que saber hacer sacrifios. Id, D′Artagnan, id; Grimaud os acompañará con su mosquetón.
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Une demi-heure après, d′Artagnan revint avec les deux mille livres et sans qu′il lui fût arrivé aucun accident.
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Media hora después, D′Artagnan volvió con las dos mil libras y sin que le hubiera ocurrido ningún accidente.
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Ce fut ainsi qu′Athos trouva dans son ménage des ressources auxquelles il ne s′attendait pas.
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Así fue como Athos encontró en su ajuar recursos que no se esperaba.
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CHAPITRE XXXIX -- UNE VISION
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Capítulo XXXIX -- Una visión
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À quatre heures, les quatre amis étaient donc réunis chez Athos. Leurs préoccupations sur l′équipement avaient tout à fait disparu, et chaque visage ne conservait plus l′expression que de ses propres et secrètes inquiétudes; car derrière tout bonheur présent est cachée une crainte à venir.
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A las cuatro, los cuatro amigos se hallaban reunidos en casa de Athos. Sus preocupaciones sobre el equipo habían desaparecido por entero, y cada rostro no conservaba otra expresión que las de sus propias y secretas inquietudes; porque detrás de cualquier felicidad presente se oculta un temor futuro.
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Tout à coup Planchet entra apportant deux lettres à l′adresse de d′Artagnan.
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De pronto Planchet entró con dos cartas dirigidas a D′Artagnan.
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L′une était un petit billet gentiment plié en long avec un joli cachet de cire verte sur lequel était empreinte une colombe rapportant un rameau vert.
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Una era un pequeño billete gentilmente plegado a lo largo con un lindo sello de cera verde en el que estaba impresa una paloma trayendo un ramo verde.
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L′autre était une grande épître carrée et resplendissante des armes terribles de Son Éminence le cardinal-duc.
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La otra era una gran epístola rectangular y resplandecinte con las armas terribles de Su Eminencia el cardenal duque.
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À la vue de la petite lettre, le coeur de d′Artagnan bondit, car il avait cru reconnaître l′écriture; et quoiqu′il n′eût vu cette écriture qu′une fois, la mémoire en était restée au plus profond de son coeur.
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A la vista de la carta pequeña, el corazón de D′Artagnan saltó, porque había creído reconocer la escritura; y aunque no había visto esa escritura más que una vez, la memoria de ella había quedado en lo más profundo de su corazón.
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Il prit donc la petite épître et la décacheta vivement.
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Cogió, pues, la epístola pequeña y la abrió rápidamente.
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«Promenez-vous, lui disait-on, mercredi prochain, de six heures à sept heures du soir, sur la route de Chaillot, et regardez avec soin dans les carrosses qui passeront, mais si vous tenez à votre vie et à celle des gens qui vous aiment, ne dites pas un mot, ne faites pas un mouvement qui puisse faire croire que vous avez reconnu celle qui s′expose à tout pour vous apercevoir un instant.»
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"Paseaos (se le decía) el miércoles próximo entre las seis y las siete de la noche, por la ruta de Chaillot, y mirad con cuidado en las carrozas que pasen, pero si amáis vuestra vida y la de las personas que os aman, no digáis ni una palabra, no hagáis un movimiento que pueda hacer creer que habéis reconocido a la que se expone a todo por veros un instante."
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Pas de signature.
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Sin firma.
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«C′est un piège, dit Athos, n′y allez pas, d′Artagnan.
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-Es una trampa -dijo Athos-, no vayáis, D′Artagnan.
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— Cependant, dit d′Artagnan, il me semble bien reconnaître l′écriture.
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-Sin embargo -dijo D′Artagnan-, me parece reconocer la escritura.
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— Elle est peut-être contrefaite, reprit Athos; à six ou sept heures, dans ce temps-ci, la route de Chaillot est tout à fait déserte: autant que vous alliez vous promener dans la forêt de Bondy.
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-Quizá esté amañada -replicó Athos-; a las seis o las siete, a esa hora, la ruta de Chaillot está completamente desierta: sería lo mismo que iros a pasear por el bosque de Bondy.
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— Mais si nous y allions tous! dit d′Artagnan; que diable! on ne nous dévorera point tous les quatre; plus, quatre laquais; plus, les chevaux; plus, les armes.
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-Pero ¿:y si vamos todos? -dijo D′Artagnan-. ¡Qué diablos! No nos devorarán a los cuatro; además, cuatro lacayos; además, los cabal1os; además, las armas.
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— Puis ce sera une occasion de montrer nos équipages, dit
Porthos.
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-Además será una ocasión de lucir nuestros equipos -dijo Porthos.
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— Mais si c′est une femme qui écrit, dit Aramis, et que cette femme désire ne pas être vue, songez que vous la compromettez, d′Artagnan: ce qui est mal de la part d′un gentilhomme.
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-Pero si es una mujer la que escribe -dijo Aramis-, y esa mujer desea no ser vista, pensad que la comprometéis, D′Artagnan, cosa que está mal por parte de un gentilhombre.
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— Nous resterons en arrière, dit Porthos, et lui seul s′avancera.
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-Nos quedaremos detrás -dijo Porthos-, y sólo él se adelantará.
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— Oui, mais un coup de pistolet est bientôt tiré d′un carrosse qui marche au galop.
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-Sí, pero un disparo de pistola puede ser disparado fácilmente desde una carroza que va al galope.
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— Bah! dit d′Artagnan, on me manquera. Nous rejoindrons alors le carrosse, et nous exterminerons ceux qui se trouvent dedans. Ce sera toujours autant d′ennemis de moins.
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-¡Bah! -dijo D′Artagnan-. Me fallarán. Alcanzaremos entonces la carroza y mataremos a quienes se encuentren dentro. Serán otros tantos enemigos menos.
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— Il a raison, dit Porthos; bataille; il faut bien essayer nos armes d′ailleurs.
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-Tiene razón -dijo Porthos-. ¡Batalla! Además, tenemos que probar nuestras armas.
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— Bah! donnons-nous ce plaisir, dit Aramis de son air doux et nonchalant.
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-¡Bueno, démonos ese placer! -dijo Aramis con su aire dulce y despreocupado.
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— Comme vous voudrez, dit Athos.
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-Como queráis -dijo Athos.
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— Messieurs, dit d′Artagnan, il est quatre heures et demie, et nous avons le temps à peine d′être à six heures sur la route de Chaillot.
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-Señores -dijo D′Artagnan-, son las cuatro y media; tenemos justo el tiempo de estar a las seis en la ruta de Chaillot.
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— Puis, si nous sortions trop tard, dit Porthos, on ne nous verrait pas, ce qui serait dommage. Allons donc nous apprêter, messieurs.
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-Además, si salimos demasiado tarde, nos verían, lo cual es perjudicial. Vamos pues, a prepararnos, señores.
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— Mais cette seconde lettre, dit Athos, vous l′oubliez; il me semble que le cachet indique cependant qu′elle mérite bien d′être ouverte: quant à moi, je vous déclare, mon cher d′Artagnan, que je m′en soucie bien plus que du petit brimborion que vous venez tout doucement de glisser sur votre coeur.»
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-Pero esa segunda carta -dijo Athos-: os olvidáis de ella; sin embargo, me parece que el sello indica que merece ser abierta; en cuanto a mí, declaro, mi querido D′Artagnan, que me preocupa mucho más que la pequeña chuchería que acabáis de deslizar sobre vuestro corazón .
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D′Artagnan rougit.
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D′Artagnan enrojeció.
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«Eh bien, dit le jeune homme, voyons, messieurs, ce que me veut
Son Éminence.»
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-Pues bien -dijo el joven-, veamos, señores, qué me quiere Su Eminencia.
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Et d′Artagnan décacheta la lettre et lut:
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Y D′Artagnan abrió la carta y leyó:
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«M. d′Artagnan, garde du roi, compagnie des Essarts, est attendu au Palais-Cardinal ce soir à huit heures.
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"El señor D′Artagnan, guardia del rey, en la compañía Des Essarts, es esperado en el Palais-Cardinal esta noche a las ocho.
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«La Houdinière,
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LA HOUDINIèRE
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«Capitaine des gardes.»
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Capitán de los guardias."
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«Diable! dit Athos, voici un rendez-vous bien autrement inquiétant que l′autre.
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-¡Diablos! -dijo Athos-. Ahí tenéis una cita tan inquietante como la otra, pero de forma distinta.
|
— J′irai au second en sortant du premier, dit d′Artagnan: l′un est pour sept heures, l′autre pour huit; il y aura temps pour tout.
|
-Iré a la segunda al salir de la primera -dijo D′Artagnan-; la una es para las siete, la otra para las ocho; habrá tiempo para todo.
|
— Hum! je n′irais pas, dit Aramis: un galant chevalier ne peut manquer à un rendez-vous donné par une dame; mais un gentilhomme prudent peut s′excuser de ne pas se rendre chez Son Éminence, surtout lorsqu′il a quelque raison de croire que ce n′est pas pour y recevoir des compliments.
|
-¡Hum! Yo no iría -dijo Aramis-; un caballero galante no puede faltar a una cita dada por una dama, pero un gentilhombre prudente puede excusarse de no ir a casa de Su Eminencia, sobre todo cuando tiene razones para creer que no es para que lo feliciten.
|
— Je suis de l′avis d′Aramis, dit Porthos.
|
-Soy de la opinión de Aramis -dijo Porthos.
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— Messieurs, répondit d′Artagnan, j′ai déjà reçu par M. de Cavois pareille invitation de Son Éminence, je l′ai négligée, et le lendemain il m′est arrivé un grand malheur! Constance a disparu; quelque chose qui puisse advenir, j′irai.
|
-Señores -respondió D′Artagnan- ya he recibido del señor de Cavois una invitación semejante de Su Eminencia; me despreocupé de ella, y al día siguiente me ocurrió una desgracia. Constance desapareció; por lo que pueda pasar, iré.
|
— Si c′est un parti pris, dit Athos, faites.
|
-Si es una decisión -dijo Athos-, hacedlo.
|
— Mais la Bastille? dit Aramis.
|
-Pero ¿:y la Bastilla? -dijo Aramis.
|
— Bah! vous m′en tirerez, reprit d′Artagnan.
|
-¡Bah, vosotros me sacaréis! -replicó D′Artagnan.
|
— Sans doute, reprirent Aramis et Porthos avec un aplomb admirable et comme si c′était la chose la plus simple, sans doute nous vous en tirerons; mais, en attendant, comme nous devons partir après-demain, vous feriez mieux de ne pas risquer cette Bastille.
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-Por supuesto -contestaron Aramis y Porthos con un aplomo admirable y como si fuera la cosa más sencilla-, por supuesto que os sacaremos; pero entretanto, como debemos marcharnos pasado mañana, haríais mejor en no correr el riesgo de la Bastilla.
|
— Faisons mieux, dit Athos, ne le quittons pas de la soirée, attendons-le chacun à une porte du palais avec trois mousquetaires derrière nous; si nous voyons sortir quelque voiture à portière fermée et à demi suspecte, nous tomberons dessus. Il y a longtemps que nous n′avons eu maille à partir avec les gardes de M. le cardinal, et M. de Tréville doit nous croire morts.
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-Hagamos otra cosa mejor -dijo Athos-: no le perdamos de vista durante la velada, y esperémosle cada uno de nosotros en una puerta del Palais con tres mosqueteros detrás de nosotros; si vemos salir algún coche con la portezuela cerrada y medio sospechoso, le caemos encima. Hace mucho tiempo que no nos hemos peleado con los guardias del señor cardenal, y el señor de Tréville debe de creernos muertos.
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— Décidément, Athos, dit Aramis, vous étiez fait pour être général d′armée; que dites-vous du plan, messieurs?
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-Decididamente, Athos -dijo Aramis-, estáis hecho para general del ejército; ¿:qué decís del plan, señores?
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— Admirable! répétèrent en choeur les jeunes gens.
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-Admirable! -repitieron a coro los lóvenes.
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— Eh bien, dit Porthos, je cours à l′hôtel, je préviens nos camarades de se tenir prêts pour huit heures, le rendez-vous sera sur la place du Palais-Cardinal; vous, pendant ce temps, faites seller les chevaux par les laquais.
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-Pues bien -dijo Porthos-, corro a palacio, prevengo a nuestros camaradas que estén preparados para las ocho; la cita será en la plaza del Palais-Cardinal; vos, durante ese tiempo, haced ensillar los caballos para los lacayos.
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— Mais moi, je n′ai pas de cheval, dit d′Artagnan; mais je vais en faire prendre un chez M. de Tréville.
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-Pero yo no tengo caballo -dijo D′Artagnan-; voy a coger uno hasta casa del señor de Tréville.
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— C′est inutile, dit Aramis, vous prendrez un des miens.
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-Es inútil -dijo Aramis-, cogeréis uno de los míos.
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— Combien en avez-vous donc? demanda d′Artagnan.
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-¿:Cuántos tenéis entonces? -preguntó D′Artagnan.
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— Trois, répondit en souriant Aramis.
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-Tres -respondió sonriendo Aramis.
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— Mon cher! dit Athos, vous êtes certainement le poète le mieux monté de France et de Navarre.
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-Querido -dijo Athos-, sois desde luego el poeta mejor montado de Francia y Navarra.
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— Écoutez, mon cher Aramis, vous ne saurez que faire de trois chevaux, n′est-ce pas? je ne comprends pas même que vous ayez acheté trois chevaux.
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-Escuchad, mi querido Aramis, no sabéis qué hacer con tres caballos, ¿:verdad? No comprendo siquiera que hayáis comprado tres caballos.
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— Aussi, je n′en ai acheté que deux, dit Aramis.
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-Claro, no he comprado más que dos -dijo Aramis.
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— Le troisième vous est donc tombé du ciel?
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-Y el tercero, ¿:os caído del cielo?
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— Non, le troisième m′a été amené ce matin même par un domestique sans livrée qui n′a pas voulu me dire à qui il appartenait et qui m′a affirmé avoir reçu l′ordre de son maître…
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-No, el tercero me ha sido traído esta misma mañana por un criado sin librea que no ha querido decirme a quién pertenecía y que me ha asegurado haber recibido la orden de su amo...
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— Ou de sa maîtresse, interrompit d′Artagnan.
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-O de su ama -interrumpió D′Artagnan.
|
— La chose n′y fait rien, dit Aramis en rougissant… et qui m′a affirmé, dis-je, avoir reçu l′ordre de sa maîtresse de mettre ce cheval dans mon écurie sans me dire de quelle part il venait.
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-Eso da igual -dijo Aramis poniéndose colorado- ...y que me ha asegurado, decía, haber recibido de su ama la orden de poner ese caballo en mi cuadra sin decirme de parte de quién venía.
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— Il n′y a qu′aux poètes que ces choses-là arrivent, reprit gravement Athos.
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-Sólo a los poetas os ocurren esas cosas -replicó gravemente Athos.
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— Eh bien, en ce cas, faisons mieux, dit d′Artagnan; lequel des deux chevaux monterez-vous: celui que vous avez acheté, ou celui qu′on vous a donné?
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-Pues bien, en tal caso, hagamos las cosas lo mejor posible –dijo D′Artagnan-: ¿:cuál de los dos caballos montaréis, el que habéis comprado o el que os han dado?
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— Celui que l′on m′a donné sans contredit; vous comprenez, d′Artagnan, que je ne puis faire cette injure…
|
-El que me han dado, sin discusión; comprenderéis, D′Artagnan, que no puedo hacer esa injuria...
|
— Au donateur inconnu, reprit d′Artagnan.
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-Al donante desconocido -contestó D′Artagnan.
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— Ou à la donatrice mystérieuse, dit Athos.
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-O a la donante misteriosa -dijo Athos.
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— Celui que vous avez acheté vous devient donc inutile?
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-Entonces, ¿:el que habéis comprado se os vuelve inútil?
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— À peu près.
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-Casi.
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— Et vous l′avez choisi vous-même?
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-¿:Y lo habéis escogido vos mismo?
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— Et avec le plus grand soin; la sûreté du cavalier, vous le savez, dépend presque toujours de son cheval!
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-Y con el mayor cuidado; como sabéis, la seguridad del caballero depende casi siempre de su caballo.
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— Eh bien, cédez-le-moi pour le prix qu′il vous a coûté!
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-Bueno, cedédmelo por el precio que os ha costado.
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— J′allais vous l′offrir, mon cher d′Artagnan, en vous donnant tout le temps qui vous sera nécessaire pour me rendre cette bagatelle.
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-Iba a ofrecéroslo, mi querido D′Artagnan, dándoos el tiempo que necesitéis para devolverme esa bagatela.
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— Et combien vous coûte-t-il?
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-¿:Y cuánto os ha costado?
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— Huit cents livres.
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-Ochocientas libras.
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— Voici quarante doubles pistoles, mon cher ami, dit d′Artagnan en tirant la somme de sa poche; je sais que c′est la monnaie avec laquelle on vous paie vos poèmes.
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-Aquí tenéis cuarenta pistolas dobles, mi querido amigo -dijo D′Artagnan sacando la suma de su bolsillo; sé que es ésta la moneda con que os pagan vuestros poemas.
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— Vous êtes donc en fonds? dit Aramis.
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-Entonces, ¿:tenéis fondos? -dijo Aramis.
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— Riche, richissime, mon cher!»
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-Muchos, muchísimos, querido.
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Et d′Artagnan fit sonner dans sa poche le reste de ses pistoles.
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Y D′Artagnan hizo sonar en su bolso el resto de sus pistolas.
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«Envoyez votre selle à l′Hôtel des Mousquetaires, et l′on vous amènera votre cheval ici avec les nôtres.
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-Mandad vuestra silla al palacio de los Mosqueteros y os traerán vuestro caballo aquí con los nuestros.
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— Très bien; mais il est bientôt cinq heures, hâtons-nous.»
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-Muy bien, pero pronto serán las cinco, démonos prisa.
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Un quart d′heure après, Porthos apparut à un bout de la rue Férou sur un genet magnifique; Mousqueton le suivait sur un cheval d′Auvergne, petit, mais solide. Porthos resplendissait de joie et d′orgueil.
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Un cuarto de hora después, Porthos apareció por la esquina de la calle Férou en un magnífico caballo berberisco; Mosquetón le seguía en un caballo de Auvergne, pequeño pero sólido. Porthos resplandecía de alegría y de orgullo.
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En même temps Aramis apparut à l′autre bout de la rue monté sur un superbe coursier anglais; Bazin le suivait sur un cheval rouan, tenant en laisse un vigoureux mecklembourgeois: c′était la monture de d′Artagnan.
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Al mismo tiempo Aramis apareció por la otra esquina de la calle montado en un soberbio corcel inglés; Bazin lo seguía en un caballo ruano, llevando atado un vigoroso mecklemburgués: era la montura de D′Artagnan.
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Les deux mousquetaires se rencontrèrent à la porte: Athos et d′Artagnan les regardaient par la fenêtre.
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Los dos mosqueteros se encontraron en la puerta; Athos y D′Artagnan los miraban por la ventana.
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«Diable! dit Aramis, vous avez là un superbe cheval, mon cher
Porthos.
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-¡Diablos! -dijo Aramis-. Tenéis un soberbio caballo, querido Porthos.
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— Oui, répondit Porthos; c′est celui qu′on devait m′envoyer tout d′abord: une mauvaise plaisanterie du mari lui a substitué l′autre; mais le mari a été puni depuis et j′ai obtenu toute satisfaction.»
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-Sí -respondió Porthos-; éste es el que tenían que haberme enviado al principio: una jugarreta del marido lo sustituyó por el otro; pero el marido ha sido castigado luego y yo he obtenido satisfacciones.
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Planchet et Grimaud parurent alors à leur tour, tenant en main les montures de leurs maîtres; d′Artagnan et Athos descendirent, se mirent en selle près de leurs compagnons, et tous quatre se mirent en marche: Athos sur le cheval qu′il devait à sa femme, Aramis sur le cheval qu′il devait à sa maîtresse, Porthos sur le cheval qu′il devait à sa procureuse, et d′Artagnan sur le cheval qu′il devait à sa bonne fortune, la meilleure maîtresse qui soit.
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Planchet y Grimaud aparecieron entonces llevando de la mano las monturas de sus amos; D′Artagnan y Athos descendieron, montaron junto a sus compañeros y los cuatro se pusieron en marcha: Athos en el caballo que debía a su mujer, Aramis en el caballo que debía a su amante, Porthos en el caballo que debía a su procuradora, y D′Artagnan en el caballo que debía a su buena fortuna, la mejor de las amantes.
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Les valets suivirent.
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Los seguían los criados.
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Comme l′avait pensé Porthos, la cavalcade fit bon effet; et si Mme Coquenard s′était trouvée sur le chemin de Porthos et eût pu voir quel grand air il avait sur son beau genet d′Espagne, elle n′aurait pas regretté la saignée qu′elle avait faite au coffre- fort de son mari.
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Como Porthos había pensado, la cabalgada causó buen efecto; y si la señora Coquenard se hubiera encontrado en el camino de Porthos y hubiera podido ver el gran aspecto que tenía sobre su hermoso berberisco español, no habría lamentado la sangria que había hecho en el cofre de su marido.
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Près du Louvre les quatre amis rencontrèrent M. de Tréville qui revenait de Saint-Germain; il les arrêta pour leur faire compliment sur leur équipage, ce qui en un instant amena autour d′eux quelques centaines de badauds.
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Cerca del Louvre los cuatro amigos encontraron al señor de Tréville que volvía de Saint-Germain; los paró para felicitarlos por su equipo, cosa que en un instante atrajo a su alrededor algunos centenares de mirones.
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D′Artagnan profita de la circonstance pour parler à M. de Tréville de la lettre au grand cachet rouge et aux armes ducales; il est bien entendu que de l′autre il n′en souffla point mot.
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D′Artagnan aprovechó la circunstancia para hablar al señor de Tréville de la carta de gran sello rojo y armas ducales; por supuesto, de la otra no sopló ni una palabra.
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M. de Tréville approuva la résolution qu′il avait prise, et l′assura que, si le lendemain il n′avait pas reparu, il saurait bien le retrouver, lui, partout où il serait.
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El señor de Tréville aprobó la resolución que había tomado, y le aseguró que si al día siguiente no había reaparecido, él sabría encontrarlo en cualquier sitio que estuviese.
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En ce moment, l′horloge de la Samaritaine sonna six heures; les quatre amis s′excusèrent sur un rendez-vous, et prirent congé de M. de Tréville.
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En aquel momento, el reloj de la Samaritaine dio las seis; los cuatro amigos se excusaron con una cita y se despidieron del señor de Tréville.
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Un temps de galop les conduisit sur la route de Chaillot; le jour commençait à baisser, les voitures passaient et repassaient; d′Artagnan, gardé à quelques pas par ses amis, plongeait ses regards jusqu′au fond des carrosses, et n′y apercevait aucune figure de connaissance.
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Un tiempo de galope los condujo a la ruta de Chaillot; la luz comenzaba a bajar, los coches pasaban y volvían a pasar; D′Artagnan, guardado a algunos pasos por sus amigos, hundía sus miradas hasta el fondo de las carrozas, y no veía ningún rostro conocido.
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Enfin, après un quart d′heure d′attente et comme le crépuscule tombait tout à fait, une voiture apparut, arrivant au grand galop par la route de Sèvres; un pressentiment dit d′avance à d′Artagnan que cette voiture renfermait la personne qui lui avait donné rendez-vous: le jeune homme fut tout étonné lui-même de sentir son coeur battre si violemment. Presque aussitôt une tête de femme sortit par la portière, deux doigts sur la bouche, comme pour recommander le silence, ou comme pour envoyer un baiser; d′Artagnan poussa un léger cri de joie, cette femme, ou plutôt cette apparition, car la voiture était passée avec la rapidité d′une vision, était Mme Bonacieux.
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Finalmente, al cuarto de hora de espera y cuando el crepúsculo caía completamente, apareció un coche llegando a todo galope por la ruta de Sèvres; un presentimiento le dijo de antemano a D′Artagnan que aquel coche encerraba a la persona que le había dado cita; el joven quedó completamente sorprendido al sentir su corazón batir tan violentamente. Casi al punto una cabeza de mujer salió por la portezuela, con dos dedos sobre la boca como para recomendar silencio, o como para enviar un beso; D′Artagnan lanzó un leve grito de alegría: aquella mujer, o mejor dicho, aquella aparición, porque el coche había pasado con la rapidez de una visión, era la señora Bonacieux.
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Par un mouvement involontaire, et malgré la recommandation faite, d′Artagnan lança son cheval au galop et en quelques bonds rejoignit la voiture; mais la glace de la portière était hermétiquement fermée: la vision avait disparu.
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Por un movimiento involuntario y pese a la recomendación hecha, D′Artagnan lanzó su caballo al galope y en pocos saltos alcanzó el coche; pero el cristal de la portezuela estaba herméticamente cerrado: la visión había desaparecido.
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D′Artagnan se rappela alors cette recommandation: «Si vous tenez à votre vie et à celle des personnes qui vous aiment, demeurez immobile et comme si vous n′aviez rien vu.»
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D′Artagnan se acordó entonces de la recomendación: "Si amáis vuestra vida y la de las personas que os aman, permaneced inmóvil y como si nada hubierais visto."
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Il s′arrêta donc, tremblant non pour lui, mais pour la pauvre femme qui évidemment s′était exposée à un grand péril en lui donnant ce rendez-vous.
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Se detuvo, por tanto, temblando no por él sino por la pobre mujer Rue, evidentemente, se había expuesto a un gran peligro dándole aquella cita.
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La voiture continua sa route toujours marchant à fond de train, s′enfonça dans Paris et disparut.
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El coche continuó su ruta caminando siempre a todo galope, se adentró en París y desapareció.
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D′Artagnan était resté interdit à la même place et ne sachant que penser. Si c′était Mme Bonacieux et si elle revenait à Paris, pourquoi ce rendez-vous fugitif, pourquoi ce simple échange d′un coup d′oeil, pourquoi ce baiser perdu? Si d′un autre côté ce n′était pas elle, ce qui était encore bien possible, car le peu de jour qui restait rendait une erreur facile, si ce n′était pas elle, ne serait-ce pas le commencement d′un coup de main monté contre lui avec l′appât de cette femme pour laquelle on connaissait son amour?
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D′Artagnan había quedado desconcertado y sin saber qué pensar. Si era la señora Bonacieux y si volvía a Paris, ¿:por qué aquella cita fugitiva, por qué aquel simple cambio de una mirada, por qué aquel beso perdido? Y si por otro lado no era ella, lo cual era muy posible porque la escasa luz que quedaba hacía fácil el error, si no era ella, ¿:no sería el comienzo de un golpe de mano montado contra él con el cebo de aquella mujer cuyo amor por ella era conocido?
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Les trois compagnons se rapprochèrent de lui. Tous trois avaient parfaitement vu une tête de femme apparaître à la portière, mais aucun d′eux, excepté Athos, ne connaissait Mme Bonacieux. L′avis d′Athos, au reste, fut que c′était bien elle; mais moins préoccupé que d′Artagnan de ce joli visage, il avait cru voir une seconde tête, une tête d′homme au fond de la voiture.
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Los tres compañeros se le acercaron. Los tres habían visto perfectamente una cabeza de mujer aparecer en la portezuela, pero ninguno de ellos, excepto Athos, conocía a la señora Bonacieux. La opinión de Athos, por lo demás, fue que sí era ella; pero menos preocupado que D′Artagnan por aquel bonito rostro, había creído ver una segunda cabeza una cabeza de hombre, al fondo del coche.
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«S′il en est ainsi, dit d′Artagnan, ils la transportent sans doute d′une prison dans une autre. Mais que veulent-ils donc faire de cette pauvre créature, et comment la rejoindrai-je jamais?
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-Si es así -dijo D′Artagnan-, sin duda la llevan de una prisión a otra. Pero ¿:qué van a hacer con esa pobre criatura y cuándo volveré a verla?
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— Ami, dit gravement Athos, rappelez-vous que les morts sont les seuls qu′on ne soit pas exposé à rencontrer sur la terre. Vous en savez quelque chose ainsi que moi, n′est-ce pas? Or, si votre maîtresse n′est pas morte, si c′est elle que nous venons de voir, vous la retrouverez un jour ou l′autre. Et peut-être, mon Dieu, ajouta-t-il avec un accent misanthropique qui lui était propre, peut être plus tôt que vous ne voudrez.»
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-Amigo -dijo gravemente Athos-, recordad que los muertos son los únicos a los que uno está expuesto a volver a encontrar sobre la tierra. Vos sabéis algo de eso, igual que yo, ¿:no es así? Ahora bien, si vuestra amante no está muerta, si es la que acabamos de ver, la encontraréis un día a otro. Y quizá, Dios mío -añadió con un acento misántropo que le era propio-, quizá antes de lo que queráis.
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Sept heures et demie sonnèrent, la voiture était en retard d′une vingtaine de minutes sur le rendez-vous donné. Les amis de d′Artagnan lui rappelèrent qu′il avait une visite à faire, tout en lui faisant observer qu′il était encore temps de s′en dédire.
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Sonaron las siete y media, el coche llevaba un retraso de veinte minutos respecto a la cita dada. Los amigos de D′Artagnan le recordaron que tenía una visita que hacer, haciéndole observar también que todavía estaba a tiempo de desdecirse.
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Mais d′Artagnan était à la fois entêté et curieux. Il avait mis dans sa tête qu′il irait au Palais-Cardinal, et qu′il saurait ce que voulait lui dire Son Éminence. Rien ne put le faire changer de résolution.
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Pero D′Artagnan era a la vez obstinado y curioso. Se le había metido en la cabeza que iría al Palais-Cardinal y que sabría lo que Su Eminencia quería. Nada pudo hacerle cambiar su determinación.
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On arriva rue Saint-Honoré, et place du Palais-Cardinal on trouva les douze mousquetaires convoqués qui se promenaient en attendant leurs camarades. Là seulement, on leur expliqua ce dont il était question.
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Llegaron a la calle Saint-Honoré, y en la plaza Palais-Cardinal encontraron a los doce mosqueteros convocados que se paseaban a la espera de sus camaradas. Sólo allí se les explicó de qué se trataba.
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D′Artagnan était fort connu dans l′honorable corps des mousquetaires du roi, où l′on savait qu′il prendrait un jour sa place; on le regardait donc d′avance comme un camarade. Il résulta de ces antécédents que chacun accepta de grand coeur la mission pour laquelle il était convié; d′ailleurs il s′agissait, selon toute probabilité, de jouer un mauvais tour à M. le cardinal et à ses gens, et pour de pareilles expéditions, ces dignes gentilshommes étaient toujours prêts.
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D′Artagnan era muy conocido en el honorable cuerpo de los mosqueteros del rey, donde se sabía que un día ocuparía un puesto; se le miraba por tanto por adelantado como a un camarada. Resultó de aquellos antecedentes que cada cual aceptó de buena gana la misión a que estaba invitado; por otra parte, según todas las probabilidades, se trataba de jugar una mala pasada al señor cardenal y a sus gentes, y para tales expediciones aquellos gentileshombres estaban siempre dispuestos.
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Athos les partagea donc en trois groupes, prit le commandement de l′un, donna le second à Aramis et le troisième à Porthos, puis chaque groupe alla s′embusquer en face d′une sortie.
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Athos los repartió, pues, en tres grupos, tomó el mando de uno, dio el segundo a Aramis y el tercero a Porthos; luego cada grupo fue a emboscarse frente a una salida.
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D′Artagnan, de son côté, entra bravement par la porte principale.
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D′Artagnan por su parte entró valientemente por la puerta principal.
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Quoiqu′il se sentît vigoureusement appuyé, le jeune homme n′était pas sans inquiétude en montant pas à pas le grand escalier. Sa conduite avec Milady ressemblait tant soit peu à une trahison, et il se doutait des relations politiques qui existaient entre cette femme et le cardinal; de plus, de Wardes, qu′il avait si mal accommodé, était des fidèles de Son Éminence, et d′Artagnan savait que si Son Éminence était terrible à ses ennemis, elle était fort attachée à ses amis.
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Aunque se sintiera vigorosamente apoyado, el joven no iba sin inquietud al subir paso a paso la escalinata. Su conducta con Milady se parecía mucho a una traición, y sospechaba de las relaciones políticas que existían entre aquella mujer y el cardenal; además, de Wardes, a quien tan mal había tratado, era uno de los fieles de Su Eminencia, y D′Artagnan sabía que si Su Eminencia era terrible con sus enemigos, era muy adicto a sus amigos.
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«Si de Wardes a raconté toute notre affaire au cardinal, ce qui n′est pas douteux, et s′il m′a reconnu, ce qui est probable, je dois me regarder à peu près comme un homme condamné, disait d′Artagnan en secouant la tête. Mais pourquoi a-t-il attendu jusqu′aujourd′hui? C′est tout simple, Milady aura porté plainte contre moi avec cette hypocrite douleur qui la rend si intéressante, et ce dernier crime aura fait déborder le vase.
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-Si de Wardes le ha contado todo nuestro asunto al cardenal, cosa que no es dudosa, y si me ha reconocido, cosa que es probable, debo considerarme poco más o menos como un hombre condenado -decía D′Artagnan moviendo la cabeza-. Pero ¿:por qué ha esperado hasta hoy? Es muy sencillo, Milady se habrá quejado contra mí con ese dolor hipócrita que la vuelve tan interesante, y este último crimen habrá hecho desbordar el vaso.
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«Heureusement, ajouta-t-il, mes bons amis sont en bas, et ils ne me laisseront pas emmener sans me défendre. Cependant la compagnie des mousquetaires de M. de Tréville ne peut pas faire à elle seule la guerre au cardinal, qui dispose des forces de toute la France, et devant lequel la reine est sans pouvoir et le roi sans volonté. D′Artagnan, mon ami, tu es brave, tu as d′excellentes qualités, mais les femmes te perdront!»
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Afortunadamente -añadió-, mis buenos amigos estarán abajo y no dejarán que me lleven sin defenderme. Sin embargo, la compañía de mosqueteros del señor de Tréville no puede hacer sola la guerra al cardenal, que dispone de las fuerzas de toda Francia, y ante el cual la reina carece de poder y el rey de voluntad. D′Artagnan, amigo mío, eres valiente, tienes excelentes cualidades, ¡pero las mujeres lo perderán!
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Il en était à cette triste conclusion lorsqu′il entra dans l′antichambre. Il remit sa lettre à l′huissier de service qui le fit passer dans la salle d′attente et s′enfonça dans l′intérieur du palais.
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Estaba en tan triste conclusión cuando entró en la antecámara. Entregó su carta al ujier de servicio, que lo hizo pasar a la sala de espera y se metió en el interior del palacio.
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Dans cette salle d′attente étaient cinq ou six gardes de M. le cardinal, qui, reconnaissant d′Artagnan et sachant que c′était lui qui avait blessé Jussac, le regardèrent en souriant d′un singulier sourire.
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En aquella sala de espera había cinco o seis guardias del señor cardernal que, al reconocer a D′Artagnan y sabiendo que era él quien había herido a Jussac, lo miraban sonriendo de manera singular.
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Ce sourire parut à d′Artagnan d′un mauvais augure; seulement, comme notre Gascon n′était pas facile à intimider, ou que plutôt, grâce à un grand orgueil naturel aux gens de son pays, il ne laissait pas voir facilement ce qui se passait dans son âme, quand ce qui s′y passait ressemblait à de la crainte, il se campa fièrement devant MM. les gardes et attendit la main sur la hanche, dans une attitude qui ne manquait pas de majesté.
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Aquella sonrisa le pareció a D′Artagnan de mal augurio; sólo que como nuestro gascón no era fácil de intimidar, o mejor, gracias a un orgullo natural de las gentes de su región, no dejaba ver fácilmente lo que pasaba en su alma cuando aquello que pasaba se parecía al temor, se plantó orgullosamente ante los señores guardias y esperó con la mano en la cadera, en una actitud que no carecía de majestad.
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L′huissier rentra et fit signe à d′Artagnan de le suivre. Il sembla au jeune homme que les gardes, en le regardant s′éloigner, chuchotaient entre eux.
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El ujier volvió a hizo seña a D′Artagnan de seguirlo. Le pareció al joven que los guardias, al verlo alejarse, cuchicheaban entre sí.
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Il suivit un corridor, traversa un grand salon, entra dans une bibliothèque, et se trouva en face d′un homme assis devant un bureau et qui écrivait.
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Siguió un corredor, atravesó un gran salón, entró en una biblioteca y se encontró frente a un hombre sentado ante un escritorio y que escribía.
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L′huissier l′introduisit et se retira sans dire une parole. D′Artagnan crut d′abord qu′il avait affaire à quelque juge examinant son dossier, mais il s′aperçut que l′homme de bureau écrivait ou plutôt corrigeait des lignes d′inégales longueurs, en scandant des mots sur ses doigts; il vit qu′il était en face d′un poète. Au bout d′un instant, le poète ferma son manuscrit sur la couverture duquel était écrit: Mirame, tragédie en cinq actes, et leva la tête.
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El ujier lo introdujo y se retiró sin decir una palabra. D′Artagnan permaneció de pie y examinó a aquel hombre. D′Artagnan creyó al principio que tenía que habérselas con algún juez examinando su dossier, pero se dio cuenta de que el hombre del escritorio escribía o mejor corregía líneas de desigual longitud, contando las palabras con los dedos; vio que estaba frente a un poeta; al cabo de un instante, el poeta cerró su manuscrito sobre cuya cubierta estaba escrito: MIRAME, tragedia en cinco actos, y alzó la cabeza.
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D′Artagnan reconnut le cardinal.
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D′Artagnan reconoció al cardenal.
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CHAPITRE XL -- LE CARDINAL
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Capítulo XL -- El cardenal
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Le cardinal appuya son coude sur son manuscrit, sa joue sur sa main, et regarda un instant le jeune homme. Nul n′avait l′oeil plus profondément scrutateur que le cardinal de Richelieu, et d′Artagnan sentit ce regard courir par ses veines comme une fièvre.
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El cardenal apoyó su codo sobre su manuscrito, su mejilla sobre su mano, y miró un instante al joven. Nadie tenía el ojo más profundamente escrutador que el cardenal, y D′Artagnan sintió aquella mirada correr por sus venas como una fiebre.
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Cependant il fit bonne contenance, tenant son feutre à la main, et attendant le bon plaisir de Son Éminence, sans trop d′orgueil, mais aussi sans trop d′humilité.
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Sin embargo puso buena cara, teniendo su sombrero en sus manos y esperando el capricho de Su Eminencia, sin demasiado orgullo, pero también sin demasiada humildad.
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«Monsieur, lui dit le cardinal, êtes-vous un d′Artagnan du Béarn?
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-Señor -le dijo el cardenal-, ¿:sois vos un D′Artagnan del Béam?
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— Oui, Monseigneur, répondit le jeune homme.
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-Sí, monseñor -respondió el joven.
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— Il y a plusieurs branches de d′Artagnan à Tarbes et dans les environs, dit le cardinal, à laquelle appartenez-vous?
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-Hay muchas ramas de D′Artagnan en Tarbes y en los alrededores -dijo el cardenal-; ¿:a cuál pertenecéis vos?
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— Je suis le fils de celui qui a fait les guerres de religion avec le grand roi Henri, père de Sa Gracieuse Majesté.
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-Soy hijo del que hizo las guerras de religión con el gran rey Enrique, padre de Su Graciosa Majestad.
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— C′est bien cela. C′est vous qui êtes parti, il y a sept à huit mois à peu près, de votre pays, pour venir chercher fortune dans la capitale?
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-Eso está bien. ¿:Sois vos quien salisteis hace siete a ocho meses más o menos de vuestra región para venir a buscar fortuna a la capital?
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— Oui, Monseigneur.
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-Sí, monseñor.
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— Vous êtes venu par Meung, où il vous est arrivé quelque chose, je ne sais plus trop quoi, mais enfin quelque chose.
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-Vinisteis por Meung, donde os ha ocurrido algo, no sé muy bien qué, pero algo.
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Monseigneur, dit d′Artagnan, voici ce qui m′est arrivé…
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-Monseñor -dijo D′Artagnan-, lo que me pasó...
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— Inutile, inutile, reprit le cardinal avec un sourire qui indiquait qu′il connaissait l′histoire aussi bien que celui qui voulait la lui raconter; vous étiez recommandé à M. de Tréville, n′est-ce pas?
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-Inútil, inútil -replicó el cardenal con una sonrisa que indicaba que conocía la historia tan bien como el que quería contársela-; estabais recomendado al señor de Tréville, ¿:no es así?
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— Oui, Monseigneur; mais justement, dans cette malheureuse affaire de Meung…
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-Sí, monseñor, pero precisamente, en ese desgraciado asunto de Meung...
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— La lettre avait été perdue, reprit l′Éminence; oui, je sais cela; mais M. de Tréville est un habile physionomiste qui connaît les hommes à la première vue, et il vous a placé dans la compagnie de son beau-frère, M. des Essarts, en vous laissant espérer qu′un jour ou l′autre vous entreriez dans les mousquetaires.
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-Se perdió la carta -prosiguió la Eminencia-; sí, ya sé eso; pero el señor de Tréville es un fisonomista hábil que conoce a los hombres a primera vista, y os ha colocado en la compañía de su cuñado, el señor des Essarts, dejándoos la esperanza de que un día a otro entraríais en los mosqueteros.
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— Monseigneur est parfaitement renseigné, dit d′Artagnan.
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-Monseñor está perfectamente informado -dijo D′Artagnan.
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Depuis ce temps-là, il vous est arrivé bien des choses: vous vous êtes promené derrière les Chartreux, un jour qu′il eût mieux valu que vous fussiez ailleurs; puis, vous avez fait avec vos amis un voyage aux eaux de Forges; eux se sont arrêtés en route; mais vous, vous avez continué votre chemin. C′est tout simple, vous aviez des affaires en Angleterre.
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-Desde esa época os han pasado muchas cosas: os habéis paseado por detrás de los Chartreux cierto día que más hubiera valido que estuvieseis en otra parte; luego habéis hecho con vuestros amigos un viaje a las aguas de Forges; ellos se han detenido en ruta, pero vos habéis continuado vuestro camino. Es muy sencillo, teníais asuntos en Inglaterra.
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— Monseigneur, dit d′Artagnan tout interdit, j′allais…
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-Monseñor -dijo D′Artagnan completamente desconcertado-, yo iba...
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— À la chasse, à Windsor, ou ailleurs, cela ne regarde personne. Je sais cela, moi, parce que mon état est de tout savoir. À votre retour, vous avez été reçu par une auguste personne, et je vois avec plaisir que vous avez conservé le souvenir qu′elle vous a donné.»
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-De caza, a Windsor, o a otra parte, eso no importa a nadie. Sé eso, porque mi obligación consiste en saberlo todo. A vuestro regreso, habéis sido recibido por una augusta persona, y veo con placer que habéis conservado el recuerdo que os ha dado.
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— D′Artagnan porta la main au diamant qu′il tenait de la reine, et en tourna vivement le chaton en dedans; mais il était trop tard.
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D′Artagnan llevó la mano al diamante que tenía de la reina, y volvió con presteza el engaste hacia dentro; pero era demasiado tarde.
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«Le lendemain de ce jour vous avez reçu la visite de Cavois, reprit le cardinal; il allait vous prier de passer au palais; cette visite vous ne la lui avez pas rendue, et vous avez eu tort.
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-Al día siguiente de esa fecha, habéis recibido la visita de Cavois -prosiguió el cardenal-; iba a rogaros que pasaseis por el Palais; esa visita no la habéis hecho, y habéis cometido un error.
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— Monseigneur, je craignais d′avoir encouru la disgrâce de Votre Éminence.
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-Monseñor, temía haber incurrido en desgracia con Vuestra Eminencia.
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— Eh! pourquoi cela, monsieur? pour avoir suivi les ordres de vos supérieurs avec plus d′intelligence et de courage que ne l′eût fait un autre, encourir ma disgrâce quand vous méritiez des éloges! Ce sont les gens qui n′obéissent pas que je punis, et non pas ceux qui, comme vous, obéissent… trop bien… Et, la preuve, rappelez-vous la date du jour où je vous avais fait dire de me venir voir, et cherchez dans votre mémoire ce qui est arrivé le soir même.»
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-¡Vaya! Y eso, ¿:por qué señor? Por haber seguido las órdenes de vuestros superiores con más inteligencia y valor de lo que otro hubiera hecho. ¿:Incurrir en mi desgracia cuando merecíais elogios? Son las personas que no obedecen las que yo castigo, y nos la que, como vos, obedecen... demasiado bien... Y la prueba, recordad la fecha del día en que os había dicho que vinierais a verme, buscad en vuestra memoria lo que pasó aquella misma noche.
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C′était le soir même qu′avait eu lieu l′enlèvement de Mme Bonacieux. D′Artagnan frissonna; et il se rappela qu′une demi- heure auparavant la pauvre femme était passée près de lui, sans doute encore emportée par la même puissance qui l′avait fait disparaître.
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Era la misma noche en que había tenido lugar el rapto de la señora Bonacieux; D′Artagnan se estremeció, y recordó que media hora antes la pobre mujer había pasado a su lado, arrastrada sin duda por la misma potencia que la había hecho desaparecer.
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«Enfin, continua le cardinal, comme je n′entendais pas parler de vous depuis quelque temps, j′ai voulu savoir ce que vous faisiez. D′ailleurs, vous me devez bien quelque remerciement: vous avez remarqué vous-même combien vous avez été ménagé dans toutes les circonstances.
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-En fin -continuó el cardenal- como no oía hablar de vos desde hace algún tiempo, he querido saber qué hacíais. Además, me debéis alguna gratitud: vos mismo habréis observado con qué miramientos habéis sido tratado en todas las circunstancias.
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D′Artagnan s′inclina avec respect.
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D′Artagnan se inclinó con respeto.
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«Cela, continua le cardinal, partait non seulement d′un sentiment d′équité naturelle, mais encore d′un plan que je m′étais tracé à votre égard.
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-Eso -continuó el cardenal-, se debía no sólo a un sentimiento de equidad natural, sino además a un plan que yo me había trazado respecto a vos.
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D′Artagnan était de plus en plus étonné.
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D′Artagnan estaba cada vez más asombrado.
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«Je voulais vous exposer ce plan le jour où vous reçûtes ma première invitation; mais vous n′êtes pas venu. Heureusement, rien n′est perdu pour ce retard, et aujourd′hui vous allez l′entendre. Asseyez-vous là, devant moi, monsieur d′Artagnan: vous êtes assez bon gentilhomme pour ne pas écouter debout.»
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-Yo quería exponeros ese plan el día que recibisteis mi primera invitación; pero no vinisteis. Por suerte, nada se ha perdido con ese retraso, y hoy vais a oírlo. Sentaos ahí, delante de mí, señor D Artagnan: sois lo suficientemente buen gentilhombre para no escuchar de pie.
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Et le cardinal indiqua du doigt une chaise au jeune homme, qui était si étonné de ce qui se passait, que, pour obéir, il attendit un second signe de son interlocuteur.
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Y el cardenal indicó con el dedo una silla al joven, que estaba tan asombrado de lo que pasaba que, para obedecer, esperó una segunda indicación de su interlocutor.
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«Vous êtes brave, monsieur d′Artagnan, continua l′Éminence; vous êtes prudent, ce qui vaut mieux. J′aime les hommes de tête et de coeur, moi; ne vous effrayez pas, dit-il en souriant, par les hommes de coeur, j′entends les hommes de courage; mais, tout jeune que vous êtes, et à peine entrant dans le monde, vous avez des ennemis puissants: si vous n′y prenez garde, ils vous perdront!
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-Sois valiente, señor D′Artagnan -continuó la Eminencia-; sois prudente, cosa que vale más. Me gustan los hombres de cabeza y de corazón; no os asustéis -dijo sonriendo-, por hombres de corazón entiendo hombres de valor; mas, pese a lo joven que sois y recién entrado en el mundo, tenéis enemigos poderosos; ¡si no tenéis cuidado, os perderán!
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— Hélas! Monseigneur, répondit le jeune homme, ils le feront bien facilement, sans doute; car ils sont forts et bien appuyés, tandis que moi je suis seul!
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-¡Ah, monseñor! -respondió el joven-. Lo harán muy fácilmente sin duda; porque son fuertes y están bien apoyados, mientras que yo estoy solo.
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— Oui, c′est vrai; mais, tout seul que vous êtes, vous avez déjà fait beaucoup, et vous ferez encore plus, je n′en doute pas. Cependant, vous avez, je le crois, besoin d′être guidé dans l′aventureuse carrière que vous avez entreprise; car, si je ne me trompe, vous êtes venu à Paris avec l′ambitieuse idée de faire fortune.
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-Sí, es cierto; pero por más solo que estéis, habéis hecho ya mucho, y más haréis aún, no tengo ninguna duda. Sin embargo, necesitáis, en mi opinión, ser guiado en la aventurera carrera que habéis emprendido; porque, si no me equivoco, habéis venido a París con la ambiciosa idea de hacer fortuna.
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— Je suis dans l′âge des folles espérances, Monseigneur, dit d′Artagnan.
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-Estoy en la edad de las locas esperanzas, Monseñor -dijo D′Artagnan.
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— Il n′y a de folles espérances que pour les sots, monsieur, et vous êtes homme d′esprit. Voyons, que diriez-vous d′une enseigne dans mes gardes, et d′une compagnie après la campagne?
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-No hay locas esperanzas más que para los tontos, señor, y vos sois Inteligente. Veamos, ¿:qué diríais de una enseña en mis guardias, y de una compañía después de la campaña?
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— Ah! Monseigneur!
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-¡Ah, Monseñor!
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— Vous acceptez, n′est-ce pas?
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-Aceptáis, ¿:no es así?
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— Monseigneur, reprit d′Artagnan d′un air embarrassé.
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-Monseñor -replicó D′Artagnan con aire de apuro.
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— Comment, vous refusez? s′écria le cardinal avec étonnement.
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-¿:Cómo? ¿:Rehusáis? -exclamó el cardenal asombrado.
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— Je suis dans les gardes de Sa Majesté, Monseigneur, et je n′ai point de raisons d′être mécontent.
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-Estoy en los guardias de Su Majestad, Monseñor, y no tengo motivos para estar descontento.
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— Mais il me semble, dit l′Éminence, que mes gardes, à moi, sont aussi les gardes de Sa Majesté, et que, pourvu qu′on serve dans un corps français, on sert le roi.
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-Pero me parece -dijo la Eminencia- que mis guardias son también los guardias de Su Majestad, y que con tal que se sirva en un cuerpo francés, se sirve al rey.
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— Monseigneur, Votre Éminence a mal compris mes paroles.
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-Monseñor, Vuestra Eminencia ha comprendido mal mis palabras.
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— Vous voulez un prétexte, n′est-ce pas? Je comprends. Eh bien, ce prétexte, vous l′avez. L′avancement, la campagne qui s′ouvre, l′occasion que je vous offre, voilà pour le monde; pour vous, le besoin de protections sûres; car il est bon que vous sachiez, monsieur d′Artagnan, que j′ai reçu des plaintes graves contre vous, vous ne consacrez pas exclusivement vos jours et vos nuits au service du roi.»
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-¿:Queréis un pretexto, no es eso? Comprendo. Pues bien, ese pretexto lo tenéis. El ascenso, la campaña que se inicia, la ocasión que se os ofrece: eso para la gente; para vos, la necesidad de protecciones seguras; porque es bueno que sepáis, señor D′Artagnan, que he recibido quejas graves contra vos, vos no consagráis exclusivamente vuestros días y vuestras noches al servicio del rey.
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D′Artagnan rougit.
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D′Artagnan se puso colorado.
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«Au reste, continua le cardinal en posant la main sur une liasse de papiers, j′ai là tout un dossier qui vous concerne; mais avant de le lire, j′ai voulu causer avec vous. Je vous sais homme de résolution et vos services bien dirigés, au lieu de vous mener à mal pourraient vous rapporter beaucoup. Allons, réfléchissez, et décidez-vous.
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-Por lo demás -continuó el cardenal posando su mano sobre un legajo de papeles-, tengo todo un informe que os concierne; pero antes de leerlo, he querido hablar con vos. Os sé hombre de resolución, y vuestros servicios, bien dirigidos, en vez de perjudicaros pueden reportaros mucho. Veamos, reflexionad y decidid.
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— Votre bonté me confond, Monseigneur, répondit d′Artagnan, et je reconnais dans Votre Éminence une grandeur d′âme qui me fait petit comme un ver de terre; mais enfin, puisque Monseigneur me permet de lui parler franchement…»
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-Vuestra bondad me confunde, Monseñor -respondió D′Artagnan-, y reconozco en vuestra Eminencia una grandeza de alma que me hace tan pequeño como un gusano; pero, en fin, dado que Monseñor me permite hablarle con franqueza...
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D′Artagnan s′arrêta.
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D′Artagnan se detuvo.
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«Oui, parlez.
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-Sí, hablad.
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— Eh bien, je dirai à Votre Éminence que tous mes amis sont aux mousquetaires et aux gardes du roi, et que mes ennemis, par une fatalité inconcevable, sont à Votre Éminence; je serais donc mal venu ici et mal regardé là-bas, si j′acceptais ce que m′offre Monseigneur.
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-Pues bien, diré a Vuestra Eminencia que todos mis amigos están en los mosqueteros y en los guardias del rey, y que mis enemigos, por una fatalidad inconcebible, están con Vuestra Eminencia; sería por tanto mal recibido y mal mirado si aceptara lo que monseñor me ofrece.
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— Auriez-vous déjà cette orgueilleuse idée que je ne vous offre pas ce que vous valez, monsieur? dit le cardinal avec un sourire de dédain.
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-¿:Tendríais la orgullosa idea de que no os ofrezco lo que valéis, señor? -dijo el cardenal con una sonrisa de desdén.
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— Monseigneur, Votre Éminence est cent fois trop bonne pour moi, et au contraire je pense n′avoir point encore fait assez pour être digne de ses bontés. Le siège de La Rochelle va s′ouvrir, Monseigneur; je servirai sous les yeux de Votre Éminence, et si j′ai le bonheur de me conduire à ce siège de telle façon que je mérite d′attirer ses regards, eh bien, après j′aurai au moins derrière moi quelque action d′éclat pour justifier la protection dont elle voudra bien m′honorer. Toute chose doit se faire à son temps, Monseigneur; peut-être plus tard aurai-je le droit de me donner, à cette heure j′aurais l′air de me vendre.
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-Monseñor, Vuestra Eminencia es cien veces bueno conmigo, y, por el contrario, pienso no haber hecho aún suficiente para ser digno de sus bondades. El sitio de La Rochelle va a empezar, monseñor; yo serviré ante los ojos de Vuestra Eminencia, y si tengo la suerte de comportarme en ese sitio de tal forma que merezca atraer sus miradas, ¡pues bien!, luego tendré al menos detrás de mí alguna acción brillante para justificar la protección con que tenga a bien honrarme. Todo debe ha cerse a su tiempo, monseñor; quizá más tarde tenga yo derecho a darme, en este momento parecería que me vendo.
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— C′est-à-dire que vous refusez de me servir, monsieur, dit le cardinal avec un ton de dépit dans lequel perçait cependant une sorte d′estime; demeurez donc libre et gardez vos haines et vos sympathies.
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-Es decir, que rehusáis servirme, señor -dijo el cardenal con un tono de despecho en el que apuntaba sin embargo cierta clase de estima-; quedad, pues, libre y guardad vuestros odios y vuestras simpatías.
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— Monseigneur…
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-Monseñor...
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Bien, bien, dit le cardinal, je ne vous en veux pas, mais vous comprenez, on a assez de défendre ses amis et de les récompenser, on ne doit rien à ses ennemis, et cependant je vous donnerai un conseil: tenez-vous bien, monsieur d′Artagnan, car, du moment que j′aurai retiré ma main de dessus vous, je n′achèterai pas votre vie pour une obole.
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-Bien, bien -dijo el cardenal-, no os quiero; pero como comprenderéis bastante tiene uno con defender a sus amigos y recompensarlos, no debe nada a sus enemigos, y sin embargo os daré un consejo: manteneos alerta, señor D′Artagnan, porque en el momento en que yo haya retirado mi mano de vos, no compraría vuestra vida por un óbolo.
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— J′y tâcherai, Monseigneur, répondit le Gascon avec une noble assurance.
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-Lo intentaré, monseñor -respondió el gascón con noble seguridad.
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— Songez plus tard, et à un certain moment, s′il vous arrive malheur, dit Richelieu avec intention, que c′est moi qui ai été vous chercher, et que j′ai fait ce que j′ai pu pour que ce malheur ne vous arrivât pas.
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-Más tarde, y si en cierto momento os ocurre alguna desgracia -dijo Richelieu con intención-, pensad que soy yo quien ha ido a buscaros, y que ha hecho cuanto ha podido para que esa desgracia no os alcanzase.
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— J′aurai, quoi qu′il arrive, dit d′Artagnan en mettant la main sur sa poitrine et en s′inclinant, une éternelle reconnaissance à Votre Éminence de ce qu′elle fait pour moi en ce moment.
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-Pase lo que pase -dijo D′Artagnan poniendo la mano en el pecho a inclinándose-, tendré eterna gratitud a Vuestra Eminencia por lo que hace por mí en este momento.
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— Eh bien donc! comme vous l′avez dit, monsieur d′Artagnan, nous nous reverrons après la campagne; je vous suivrai des yeux; car je serai là-bas, reprit le cardinal en montrant du doigt à d′Artagnan une magnifique armure qu′il devait endosser, et à notre retour, eh bien, nous compterons!
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-Bien, como habéis dicho -señor D′Artagnan-, volveremos a vernos en la campaña; os seguiré con los ojos, porque estaré allí -prosiguió el cardenal señalando con el dedo a D′Artagnan una magnífica armadura que debía endosarse-, y a vuestro regreso, pues bien, ¡hablaremos!
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— Ah! Monseigneur, s′écria d′Artagnan, épargnez-moi le poids de votre disgrâce; restez neutre, Monseigneur, si vous trouvez que j′agis en galant homme.
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-¡Ah, monseñor! -exclamó D′Artagnan-. Ahorradme el peso de vuestra desgracia; permaneced neutral, monseñor, si os parece que actúo como hombre galante.
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— Jeune homme, dit Richelieu, si je puis vous dire encore une fois ce que je vous ai dit aujourd′hui, je vous promets de vous le dire.»
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-Joven -dijo Richelieu-, si puedo deciros una vez más lo que os he dicho hoy, os prometo decíroslo.
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Cette dernière parole de Richelieu exprimait un doute terrible; elle consterna d′Artagnan plus que n′eût fait une menace, car c′était un avertissement. Le cardinal cherchait donc à le préserver de quelque malheur qui le menaçait. Il ouvrit la bouche pour répondre, mais d′un geste hautain, le cardinal le congédia.
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Esta última frase de Richelieu expresaba una duda terrible; consternó a D′Artagnan más de lo que habría hecho una amenaza, porque era una advertencia. El cardenal trataba, pues, de preservarle de alguna desgracia que lo amenazaba. Abrió la boca para responder, pero con gesto altivo el cardenal lo despidió.
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D′Artagnan sortit; mais à la porte le coeur fut prêt à lui manquer, et peu s′en fallut qu′il ne rentrât. Cependant la figure grave et sévère d′Athos lui apparut: s′il faisait avec le cardinal le pacte que celui-ci lui proposait, Athos ne lui donnerait plus la main, Athos le renierait.
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D′Artagnan salió; pero a la puerta estuvo a punto de fallarle el corazón, y poco le faltó para volver a entrar. Sin embargo, el rostro grave y severo de Athos se le apareció: si hacía con el cardenal el pacto que éste le proponía, Athos no volvería a darle la mano, Athos renegaría de él.
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Ce fut cette crainte qui le retint, tant est puissante l′influence d′un caractère vraiment grand sur tout ce qui l′entoure.
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Fue este temor el que lo retuvo: ¡tan poderosa es la influencia de un carácter verdaderamente grande sobre cuanto le rodea!
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D′Artagnan descendit par le même escalier qu′il était entré, et trouva devant la porte Athos et les quatre mousquetaires qui attendaient son retour et qui commençaient à s′inquiéter. D′un mot d′Artagnan les rassura, et Planchet courut prévenir les autres postes qu′il était inutile de monter une plus longue garde, attendu que son maître était sorti sain et sauf du Palais- Cardinal.
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D′Artagnan descendió por la misma escalera por la que había entrado, y encontró ante la puerta a Athos y a los cuatro mosqueteros que esperaban su regreso y que comenzaban a inquietarse. Con una palabra d′Artagnan los tranquilizó, y Planchet corrió a avisar a los demás puestos que era inútil montar una guardia más larga, dado que su amo había salido sano y salvo del Palais-Cardinal.
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Rentrés chez Athos, Aramis et Porthos s′informèrent des causes de cet étrange rendez-vous; mais d′Artagnan se contenta de leur dire que M. de Richelieu l′avait fait venir pour lui proposer d′entrer dans ses gardes avec le grade d′enseigne, et qu′il avait refusé.
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Una vez vueltos a casa de Athos, Aramis y Porthos se informaron de las causas de aquella extraña cita; pero D′Artagnan se contentó con decirles que el señor de Richelieu lo había hecho ir para proponerle entrar en sus guardias con el grado de enseña, y que había rehusado.
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«Et vous avez eu raison», s′écrièrent d′une seule voix Porthos et
Aramis.
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-Y habéis hecho bien -exclamaron a una Porthos y Aramis.
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Athos tomba dans une profonde rêverie et ne répondit rien. Mais lorsqu′il fut seul avec d′Artagnan:
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Athos cayó en profunda reflexión y no dijo nada. Pero en cuanto estuvo solo con D′Artagnan:
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«Vous avez fait ce que vous deviez faire, d′Artagnan, dit Athos, mais peut-être avez-vous eu tort.»
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-Habéis hecho lo que debíais hacer, D′Artagnan -dijo Athos-, pero quizá habéis hecho mal.
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D′Artagnan poussa un soupir; car cette voix répondait à une voix secrète de son âme, qui lui disait que de grands malheurs l′attendaient.
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D′Artagnan lanzó un suspiro; porque aquella voz respondía a una voz de su alma, que le decía que grandes desgracias lo esperaban.
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La journée du lendemain se passa en préparatifs de départ; d′Artagnan alla faire ses adieux à M. de Tréville. À cette heure on croyait encore que la séparation des gardes et des mousquetaires serait momentanée, le roi tenant son parlement le jour même et devant partir le lendemain. M. de Tréville se contenta donc de demander à d′Artagnan s′il avait besoin de lui, mais d′Artagnan répondit fièrement qu′il avait tout ce qu′il lui fallait.
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La jornada del día siguiente se pasó en preparativos de partida; D′Artagnan fue a despedirse del señor de Tréville. A aquella hora se creía todavía que la separación de los guardias y de los mosqueteros sería momentanéa, porque aquel día tenía el rey su parlamento y debían partir al día siguiente. El señor de Tréville se contentó, pues, con preguntar a D′Artagnan si necesitaba algo de él, pero D′Artagnan respondió orgullosamente que tenía todo lo que necesitaba.
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La nuit réunit tous les camarades de la compagnie des gardes de M. des Essarts et de la compagnie des mousquetaires de M. de Tréville, qui avaient fait amitié ensemble. On se quittait pour se revoir quand il plairait à Dieu et s′il plaisait à Dieu. La nuit fut donc des plus bruyantes, comme on peut le penser, car, en pareil cas, on ne peut combattre l′extrême préoccupation que par l′extrême insouciance.
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La noche reunió a todos los camaradas de la compañía de los guardias del señor des Essarts y de la compañía de los mosqueteros del señor de Tréville, que habían hecho amistad. Se dejaban para volverse a ver cuando pluguiera a Dios y si placía a Dios. La noche fue por tanto una de las más ruidosas, como se puede suponer, porque en semejantes casos, no se puede combatir la extrema precaución más que con el extremo descuido.
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Le lendemain, au premier son des trompettes, les amis se quittèrent: les mousquetaires coururent à l′hôtel de M. de Tréville, les gardes à celui de M. des Essarts. Chacun des capitaines conduisit aussitôt sa compagnie au Louvre, où le roi passait sa revue.
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Al día siguiente, al primer toque de las trompetas, los amigos se dejaron: los mosqueteros corrieron al palacio del señor de Tréville y los guardias al del señor des Essarts. Los dos capitanes condujeron al punto sus compañías al Louvre, donde el rey los revistaba.
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Le roi était triste et paraissait malade, ce qui lui ôtait un peu de sa haute mine. En effet, la veille, la fièvre l′avait pris au milieu du parlement et tandis qu′il tenait son lit de justice. Il n′en était pas moins décidé à partir le soir même; et, malgré les observations qu′on lui avait faites, il avait voulu passer sa revue, espérant, par le premier coup de vigueur, vaincre la maladie qui commençait à s′emparer de lui.
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El rey estaba triste y parecía enfermo, lo cual quitaba algo a su gesto altivo. En efecto, la víspera la fiebre lo había cogido en medio del parlamento y mientras ocupaba la presidencia. No por ello estaba menos decidido a partir aquella misma noche; y pese a las observaciones que se habían hecho, había querido pasar revista, esperando que el primer golpe de vigor vencería la enfermedad que comenzaba a apoderarse de él.
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La revue passée, les gardes se mirent seuls en marche, les mousquetaires ne devant partir qu′avec le roi, ce qui permit à Porthos d′aller faire, dans son superbe équipage, un tour dans la rue aux Ours.
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Una vez pasada la revista, los guardias se pusieron en marcha, ellos solos; los mosqueteros debían partir sólo con el rey, lo que permitió a Porthos ir a dar una vuelta, en su soberbio equipo, por la calle aux Ours.
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La procureuse le vit passer dans son uniforme neuf et sur son beau cheval. Elle aimait trop Porthos pour le laisser partir ainsi; elle lui fit signe de descendre et de venir auprès d′elle. Porthos était magnifique; ses éperons résonnaient, sa cuirasse brillait, son épée lui battait fièrement les jambes. Cette fois les clercs n′eurent aucune envie de rire, tant Porthos avait l′air d′un coupeur d′oreilles.
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La procuradora lo vio pasar en su uniforme nuevo y sobre su hermoso caballo. Amaba demasiado a Porthos para dejarlo partir así; le hizo seña de apearse y de venir a su lado. Porthos estaba magnífico; sus espuelas resonaban, su coraza brillaba, su espada le golpeaba orgullosamente las piernas. Aquella vez los pasantes no tuvieron ninguna gana de reír: ¡tanta era la pinta que Porthos tenía de cortador de orejas!
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Le mousquetaire fut introduit près de M. Coquenard, dont le petit oeil gris brilla de colère en voyant son cousin tout flambant neuf. Cependant une chose le consola intérieurement; c′est qu′on disait partout que la campagne serait rude: il espérait tout doucement, au fond du coeur, que Porthos y serait tué.
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El mosquetero fue introducido junto al señor Coquenard, cuyos ojillos grises brillaron de cólera al ver a su primo todo flamante. Sin embargo, una cosa lo consoló interiormente; es que por todas partes decían que la campaña sería ruda: en el fondo de su corazón esperaba dulcemente que Porthos muriera en ella.
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Porthos présenta ses compliments à maître Coquenard et lui fit ses adieux; maître Coquenard lui souhaita toutes sortes de prospérités. Quant à Mme Coquenard, elle ne pouvait retenir ses larmes; mais on ne tira aucune mauvaise conséquence de sa douleur, on la savait fort attachée à ses parents, pour lesquels elle avait toujours eu de cruelles disputes avec son mari.
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Porthos presentó sus respetos a maese Coquenard y se despidió de él; maese Coquenard le deseó toda suerte de prosperidades. En cuanto a la señora Coquenard, no podía contener sus lágrimas; pero nadie sacó ninguna mala consecuencia de su dolor; se la sabía muy apegada a sus parientes, por los que había tenido siempre crueles disputas con su marido.
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Mais les véritables adieux se firent dans la chambre de
Mme Coquenard: ils furent déchirants.
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Pero las auténticas despedidas se hicieron en la habitación de la señora Coquenard: fueron desgarradoras.
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Tant que la procureuse put suivre des yeux son amant, elle agita un mouchoir en se penchant hors de la fenêtre, à croire qu′elle voulait se précipiter. Porthos reçut toutes ces marques de tendresse en homme habitué à de pareilles démonstrations. Seulement, en tournant le coin de la rue, il souleva son feutre et l′agita en signe d′adieu.
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Durante el tiempo que la procuradora pudo seguir con los ojos g su amante, agitó un pañuelo inclinándose fuera de la ventana, hasta el punto de que se creería que quería tirarse. Porthos recibió todas aquellas señales de ternura como hombre habituado a semejantes demostraciones. Sóio que al volver la esquina de la calle, se quitó el sombrero y lo agitó en señal de adiós.
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De son côté, Aramis écrivait une longue lettre. À qui? Personne n′en savait rien. Dans la chambre voisine, Ketty, qui devait partir le soir même pour Tours, attendait cette lettre mystérieuse.
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Por su parte, Aramis escribía una larga carta. ¿:A quién? Nadie sabía nada. En la habitación vecina, Ketty, que debía partir aquella misma noche para Tours, esperaba aquella carta misteriosa.
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Athos buvait à petits coups la dernière bouteille de son vin d′Espagne.
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Athos bebía a sorbos la última botella de su vino español.
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Pendant ce temps, d′Artagnan défilait avec sa compagnie.
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Mientras tanto, D′Artagnan desfilaba con su compañía.
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En arrivant au faubourg Saint-Antoine, il se retourna pour regarder gaiement la Bastille; mais, comme c′était la Bastille seulement qu′il regardait, il ne vit point Milady, qui, montée sur un cheval isabelle, le désignait du doigt à deux hommes de mauvaise mine qui s′approchèrent aussitôt des rangs pour le reconnaître. Sur une interrogation qu′ils firent du regard, Milady répondit par un signe que c′était bien lui. Puis, certaine qu′il ne pouvait plus y avoir de méprise dans l′exécution de ses ordres, elle piqua son cheval et disparut.
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Al llegar al barno de Saint-Antoine, se volvió para mirar alegremente la Bastilla; pero como era solamente la Bastilla lo que miraba, no vio a Milady que, montada sobre un caballo overo, lo señalaba con el dedo a dos hombres de mala catadura que se acercaron al punto a las filas para reconocerlo. A una interrrogación us hicieron con la mirada, Milady respondió con un signo que era él. Luego, segura de que no podía haber error en la ejecución de sus órdenes, espoleó su caballo y desapareció.
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Les deux hommes suivirent alors la compagnie, et, à la sortie du faubourg Saint-Antoine, montèrent sur des chevaux tout préparés qu′un domestique sans livrée tenait en les attendant.
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Los dos hombres siguieron entonces a la compañía, y a la salida del barrio Saint-Antoine montaron en dos caballos completamente preparados que un criado sin librea tenía en la mano esperándolos.
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CHAPITRE XLI -- LE SIèGE DE LA ROCHELLE
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Capítulo XLI -- El sitio de La Rochelle
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Le siège de La Rochelle fut un des grands événements politiques du règne de Louis XIII, et une des grandes entreprises militaires du cardinal. Il est donc intéressant, et même nécessaire, que nous en disions quelques mots; plusieurs détails de ce siège se liant d′ailleurs d′une manière trop importante à l′histoire que nous avons entrepris de raconter, pour que nous les passions sous silence.
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El sitio de La Rochelle fue uno de los grandes acontecimientos politicos de Luis XIII, y una de las grandes empresas militares del cardenal. Es por tanto interesante, a incluso necesario, que digamos algunas palabras, dado que muchos detalles de ese asedio están ligados de manera demasiado importante a la historia que hemos comenzado a contar para que los pasemos en silencio.
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Les vues politiques du cardinal, lorsqu′il entreprit ce siège, étaient considérables. Exposons-les d′abord, puis nous passerons aux vues particulières qui n′eurent peut-être pas sur Son Éminence moins d′influence que les premières.
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Las miras políticas del cardenal cuando emprendió este asedio eran considerables. Expongámoslas primero, luego pasaremos a las miras particulares que no tuvieron sobre Su Eminencia menos influencia que las primeras.
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Des villes importantes données par Henri IV aux huguenots comme places de sûreté, il ne restait plus que La Rochelle. Il s′agissait donc de détruire ce dernier boulevard du calvinisme, levain dangereux, auquel se venaient incessamment mêler des ferments de révolte civile ou de guerre étrangère.
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De las ciudades importantes dadas por Enrique IV a los hugonotes como plazas de seguridad, sólo quedaba La Rochelle. Se trataba por tanto de destruir aquel último baluarte del calvinismo, levadura peligrosa a la que venían a mezclarse jncesantemente fermentos de revuelta civil o de guerra extranjera,
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Espagnols, Anglais, Italiens mécontents, aventuriers de toute nation, soldats de fortune de toute secte accouraient au premier appel sous les drapeaux des protestants et s′organisaient comme une vaste association dont les branches divergeaient à loisir sur tous les points de l′Europe.
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Españoles, ingleses, italianos descontentos, aventureros de cuálquier nación, soldados de fortuna de toda secta acudian a la primera llamada bajo las banderas de los protestantes y se organizaban como una vasta asociación cuyas ramas divergían a capricho en todos los puntos de Europa.
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La Rochelle, qui avait pris une nouvelle importance de la ruine des autres villes calvinistes, était donc le foyer des dissensions et des ambitions. Il y avait plus, son port était la dernière porte ouverte aux Anglais dans le royaume de France; et en la fermant à l′Angleterre, notre éternelle ennemie, le cardinal achevait l′oeuvre de Jeanne d′Arc et du duc de Guise.
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La Rochelle, que había adquirido nueva importancia con la ruina de las demás ciudades calvinistas era, pues, el hogar de las disensiones y de las ambiciones. Había más: su puerto era la primera puerta abierta a los ingleses en el reino de Francia; y al cerrarlo a Inglaterra, nuestra eterna enemiga, el cardenal acababa la obra de Juana de Arco y del duque de Guisa.
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Aussi Bassompierre, qui était à la fois protestant et catholique, protestant de conviction et catholique comme commandeur du Saint- Esprit; Bassompierre, qui était allemand de naissance et français de coeur; Bassompierre, enfin, qui avait un commandement particulier au siège de La Rochelle, disait-il, en chargeant à la tête de plusieurs autres seigneurs protestants comme lui:
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Por eso Bassompierre, que era a la vez protestante y católico, protestante de corazón y católico como comendador del Espíritu Santo; Bassompierre, que era alemán de nacimiento y francés de corazón; Bassompierre, en fin, que ejercía un mando particular en el asedio de La Rochelle, decía cargando a la cabeza de muchos otros señores protestantes como él:
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«Vous verrez, messieurs, que nous serons assez bêtes pour prendre
La Rochelle!»
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-¡Ya veréis, señores, cómo somos tan bestias que conquistaremos La Rochelle!
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Et Bassompierre avait raison: la canonnade de l′île de Ré lui présageait les dragonnades des Cévennes; la prise de La Rochelle était la préface de la révocation de l′édit de Nantes.
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Y Bassompierre tenía razón; el cañoneo de la isla de Ré presagiaba para él las dragonadas de Cévennes; la toma de La Rochelle era el prefacio de la revocación del edicto de Nantes.
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Mais nous l′avons dit, à côté de ces vues du ministre niveleur et simplificateur, et qui appartiennent à l′histoire, le chroniqueur est bien forcé de reconnaître les petites visées de l′homme amoureux et du rival jaloux.
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Pero, ya lo hemos dicho, al lado de estas miras del ministro nivelador y simplificador, y que pertenecen a la historia, el cronista está obligado a reconocer las pequeñas miras del hombre enamorado y del rival celoso.
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Richelieu, comme chacun sait, avait été amoureux de la reine; cet amour avait-il chez lui un simple but politique ou était-ce tout naturellement une de ces profondes passions comme en inspira Anne d′Autriche à ceux qui l′entouraient, c′est ce que nous ne saurions dire; mais en tout cas on a vu, par les développements antérieurs de cette histoire, que Buckingham l′avait emporté sur lui, et que, dans deux ou trois circonstances et particulièrement dans celles des ferrets, il l′avait, grâce au dévouement des trois mousquetaires et au courage de d′Artagnan, cruellement mystifié.
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Richelieu, como todos saben, había estado enamorado de la reina; si este amor tenía en él un simple objetivo politico o era naturalmente una de esas profundas pasiones como las que inspiró Ana de Austria a quienes la rodeaban, es lo que no sabríamos decir; pero en cualquier caso, por los desarrollos anteriores de esta historia, se ha visto que Buckingham había triunfado sobre él y que en dos o tres circunstancias, y sobre todo en la de los herretes, gracias al desvelo de los tres mosqueteros y al valor de D′Artagnan, había sido cruelmente burlado.
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Il s′agissait donc pour Richelieu, non seulement de débarrasser la France d′un ennemi, mais de se venger d′un rival; au reste, la vengeance devait être grande et éclatante, et digne en tout d′un homme qui tient dans sa main, pour épée de combat, les forces de tout un royaume.
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Se trataba, pues, para Richelieu no sólo de librar a Francia de un enemigo, sino de vengarse de un rival; por lo demás, la venganza debía ser grande y clamorosa, y digna en todo un hombre que tiene en su mano, por espada de combate, las fuerzas de todo un reino.
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Richelieu savait qu′en combattant l′Angleterre il combattait
Buckingham, qu′en triomphant de l′Angleterre il triomphait de
Buckingham, enfin qu′en humiliant l′Angleterre aux yeux de
l′Europe il humiliait Buckingham aux yeux de la reine.
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Richelieu sabía que combatiendo a Inglaterra combatía a Buckingham, que venciendo a Inglaterra vencía a Buckingham, y que humillando a Inglaterra ante los ojos de Europa humillaba a Buckingham a los ojos de la reina.
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De son côté Buckingham, tout en mettant en avant l′honneur de l′Angleterre, était mû par des intérêts absolument semblables à ceux du cardinal; Buckingham aussi poursuivait une vengeance particulière: sous aucun prétexte, Buckingham n′avait pu rentrer en France comme ambassadeur, il voulait y rentrer comme conquérant.
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Por su lado Buckingham, aunque ponía ante todo el honor de Inglaterra estaba movido por intereses absolutamente semejantes a los del cardenal; Buckingham también perseguía una venganza particular: bajo ningún pretexto había podido Buckingham entrar en Francia como embajador, y quería entrar como conquistador.
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Il en résulte que le véritable enjeu de cette partie, que les deux plus puissants royaumes jouaient pour le bon plaisir de deux hommes amoureux, était un simple regard d′Anne d′Autriche.
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De donde resulta que lo que realmente se ventilaba en esa partida que los dos reinos más poderosos jugaban por el capricho de dos hombres enamorados, era una simple mirada de Ana de Austria.
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Le premier avantage avait été au duc de Buckingham: arrivé inopinément en vue de l′île de Ré avec quatre-vingt-dix vaisseaux et vingt mille hommes à peu près, il avait surpris le comte de Toiras, qui commandait pour le roi dans l′île; il avait, après un combat sanglant, opéré son débarquement.
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La primera ventaja había sido para el duque de Buckingham: llegado inopinadamente a la vista de la isla de Ré con noventa bajeles y veinte mil hombres aproximadamente, había sorprendido al conde Toiras, que mandaba en nombre del rey en la isla; tras un combate sangriento había realizado su desembarco.
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Relatons en passant que dans ce combat avait péri le baron de Chantal; le baron de Chantal laissait orpheline une petite fille de dix-huit mois.
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Relatemos de paso que en este combate había perecido el barón de Chantal; el barón de Chantal dejaba huérfana una niña de dieciocho meses.
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Cette petite fille fut depuis Mme de Sévigné.
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Esta niña fue luego Madame de Sévigné.
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Le comte de Toiras se retira dans la citadelle Saint-Martin avec la garnison, et jeta une centaine d′hommes dans un petit fort qu′on appelait le fort de La Prée.
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El conde de Toiras se retiro a la ciudadela Saint-Martin con la guarnición, y dejó un centenar de hombres en un pequeño fuerte que se que se llamaba de la Prée.
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Cet événement avait hâté les résolutions du cardinal; et en attendant que le roi et lui pussent aller prendre le commandement du siège de La Rochelle, qui était résolu, il avait fait partir Monsieur pour diriger les premières opérations, et avait fait filer vers le théâtre de la guerre toutes les troupes dont il avait pu disposer.
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Este acontecimiento había acelerado las decisiones del cardenal; y a la espera de que el rey y él pudieran ir a tomar el mando del asedio de La Rochelle, que estaba decidido, había hecho partir a Monsieur para dirigir las primeras operaciones, y había hecho desfilar hacia el escenario de la guerra todas las tropas de que había podido disponer.
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C′était de ce détachement envoyé en avant-garde que faisait partie notre ami d′Artagnan.
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De este destacamento enviado como vanguardia era del que formaba parte nuestro amigo D′Artagnan.
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Le roi, comme nous l′avons dit, devait suivre, aussitôt son lit de justice tenu, mais en se levant de ce lit de justice, le 28 juin, il s′était senti pris par la fièvre; il n′en avait pas moins voulu partir, mais, son état empirant, il avait été forcé de s′arrêter à Villeroi.
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El rey, como hemos dicho, debía seguirlo tan pronto como hubiera terminado la solemne sesión real pero al levantarse de aquel asiento real, el 28 de junio se había sentido afiebrado; habría querido partir igualmente pero al empeorar su estado se vio obligado a detenerse en Villeroi.
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Or, où s′arrêtait le roi s′arrêtaient les mousquetaires; il en résultait que d′Artagnan, qui était purement et simplement dans les gardes, se trouvait séparé, momentanément du moins, de ses bons amis Athos, Porthos et Aramis; cette séparation, qui n′était pour lui qu′une contrariété, fût certes devenue une inquiétude sérieuse s′il eût pu deviner de quels dangers inconnus il était entouré.
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Ahora bien, allí donde se detenía el rey se detenían los mosqueteros; de donde resultaba que D′Artagnan, que estaba pura y simplemente en los guardias, se había separado, momentáneamente al menos, de sus buenos amigos Athos, Porthos y Aramis; esta separación, que no era para él más que una contrariedad, se habría convertido desde luego en inquietud seria si hubiera podido adivinar qué peligros desconocidos lo rodeaban.
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Il n′en arriva pas moins sans accident au camp établi devant La
Rochelle, vers le 10 du mois de septembre de l′année 1627.
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No por eso dejó de llegar, sin incidente alguno al campamento establecido ante La Rochelle, hacia el 10 del mes de septiembre del año 1627.
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Tout était dans le même état: le duc de Buckingham et ses Anglais, maîtres de l′île de Ré, continuaient d′assiéger mais sans succès, la citadelle de Saint-Martin et le fort de La Prée, et les hostilités avec La Rochelle étaient commencées depuis deux ou trois jours à propos d′un fort que le duc d′Angoulême venait de faire construire près de la ville.
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Todo se hallaba en el mismo estado: el duque de Buckingham y sus ingleses dueños de la isla de Ré, continuaban sitiando, aunque sin éxito, la ciudadela de Saint-Martin y el fuerte de La Prée, y las hostilidades con La Rochelle habían comenzado hacía dos o tres días a propósito de un fuerte que el duque de Angulema acababa de hacer construir junto a la ciudad.
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Les gardes, sous le commandement de M. des Essarts, avaient leur logement aux Minimes.
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Los guardias, al mando del señor des Essarts, se alojaban en los Mínimos.
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Mais nous le savons, d′Artagnan, préoccupé de l′ambition de passer aux mousquetaires, avait rarement fait amitié avec ses camarades; il se trouvait donc isolé et livré à ses propres réflexions.
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Pero como sabemos, D′Artagnan, preocupado por la ambición de pasar a los mosqueteros, raramente había hecho amistad con sus camaradas; se encontraba por tanto solo y entregado a sus propias reflexiones.
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Ses réflexions n′étaient pas riantes: depuis un an qu′il était arrivé à Paris, il s′était mêlé aux affaires publiques; ses affaires privées n′avaient pas fait grand chemin comme amour et comme fortune.
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Sus reflexiones no eran risueñas; desde hacía un año que había llegado a Paris se había mezclado en los asuntos públicos; sus asuntos privados no habían adelantado mucho ni en arnor ni en fortuna.
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Comme amour, la seule femme qu′il eût aimée était Mme Bonacieux, et Mme Bonacieux avait disparu sans qu′il pût découvrir encore ce qu′elle était devenue.
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En amor, la única mujer a la que había amado era la señora Bonacieux, y la señora Bonacieux había desaparecido sin que él pudiera descubrir aún qué había sido de ella.
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Comme fortunes il s′était fait, lui chétif, ennemi du cardinal, c′est-à-dire d′un homme devant lequel tremblaient les plus grands du royaume, à commencer par le roi.
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En fortuna, se había hecho, débil como era, enemigo del cardenal, es decir, de un hombre ante el cual temblaban los mayores del reino, empezando por el rey.
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Cet homme pouvait l′écraser, et cependant il ne l′avait pas fait: pour un esprit aussi perspicace que l′était d′Artagnan, cette indulgence était un jour par lequel il voyait dans un meilleur avenir.
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Aquel hombre podía aplastarlo, y sin embargo no lo habia hecho; para un ingenio tan perspicaz como era D′Artagnan, aquella indulgencia era una luz por la que vela un porvenir mejor.
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Puis, il s′était fait encore un autre ennemi moins à craindre, pensait-il, mais que cependant il sentait instinctivement n′être pas à mépriser: cet ennemi, c′était Milady.
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Luego se había hecho también otro enemigo menos de temer, pensaba, pero que sin embargo instintivamente sentía que no era de despreciar: ese enemigo era Milady.
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En échange de tout cela il avait acquis la protection et la bienveillance de la reine, mais la bienveillance de la reine était, par le temps qui courait, une cause de plus de persécution; et sa protection, on le sait, protégeait fort mal: témoins Chalais et Mme Bonacieux.
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A cambio de todo esto había conseguido la protección y la benevolencia de la reina, pero la benevolencia de la reina era, en aquellos tiempos, una causa más de persecuciones; y su protección, como se sabe, protegía muy mal; ejemplos: Chalais y la señora Bonacieux.
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Ce qu′il avait donc gagné de plus clair dans tout cela c′était le diamant de cinq ou six mille livres qu′il portait au doigt; et encore ce diamant, en supposant que d′Artagnan dans ses projets d′ambition, voulût le garder pour s′en faire un jour un signe de reconnaissance près de la reine n′avait en attendant, puisqu′il ne pouvait s′en défaire, pas plus de valeur que les cailloux qu′il foulait à ses pieds.
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Lo que en todo aquello había ganado en claro era el diamante de cinco o seis mil libras que llevaba en el dedo; pero incluso de aquel diamante, suponiendo que D′Artagnan en sus proyectos de ambición quisiera guardarlo para convertirlo un día en señal de reconocimiento de la reina, no había que esperar, puesto que no podía deshacerse de él, más valor que de los guijarros que pisoteaba.
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Nous disons «que les cailloux qu′il foulait à ses pieds», car d′Artagnan faisait ces réflexions en se promenant solitairement sur un joli petit chemin qui conduisait du camp au village d′Angoutin; or ces réflexions l′avaient conduit plus loin qu′il ne croyait, et le jour commençait à baisser, lorsqu′au dernier rayon du soleil couchant il lui sembla voir briller derrière une haie le canon d′un mousquet.
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Decimos los guijarros que pisoteaba, porque D′Artagnan hacía estas reflexiones paseándose en solitario por un lindo caminito que conducía del campamento a la villa de Angoutin; ahora bien, estas reflexiones lo habían llevado más lejos de lo que pensaba, y la luz comenzaba a bajar cuando al último rayo del crepúsculo le pareeió ver brillar detrás de un seto el cañón de un mosquete.
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D′Artagnan avait l′oeil vif et l′esprit prompt, il comprit que le mousquet n′était pas venu là tout seul et que celui qui le portait ne s′était pas caché derrière une haie dans des intentions amicales. Il résolut donc de gagner au large, lorsque de l′autre côté de la route, derrière un rocher, il aperçut l′extrémité d′un second mousquet.
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D′Artagnan tenía el ojo despierto y el ingenio pronto, comprendió que el mosquete no había venido hasta allí completamente solo y que quien lo manejaba no estaba escondido detrás de un seto con intenciones amistosas. Decidió por tanto largarse cuando, al otro lado de la ruta, tras una roca, divisó la extremidad de un segundo mosquete.
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C′était évidemment une embuscade.
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Era evidentemente una emboscada.
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Le jeune homme jeta un coup d′oeil sur le premier mousquet et vit avec une certaine inquiétude qu′il s′abaissait dans sa direction, mais aussitôt qu′il vit l′orifice du canon immobile il se jeta ventre à terre. En même temps le coup partit, il entendit le sifflement d′une balle qui passait au-dessus de sa tête.
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El joven lanzó una ojeadas sobre el primer mosquete y vio con cierta inquietud que se bajaba en su dirección, pero tan pronto como vio el orificio del cañón inmóvil se arrojó cuerpo a tierra. Al mismo tiempo salió el disparo y oyó el silbido de la bala que pasaba por encima de su cabeza.
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Il n′y avait pas de temps à perdre, d′Artagnan se redressa d′un bond, et au même moment la balle de l′autre mousquet fit voler les cailloux à l′endroit même du chemin où il s′était jeté la face contre terre.
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No había tiempo que perder: D′Artagnan se levantó de un salto en el mismo momento que la bala del otro mosquete hizo volar los guijarros en el lugar mismo del camino en que se había arrojado de cara contra el suelo.
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D′Artagnan n′était pas un de ces hommes inutilement braves qui cherchent une mort ridicule pour qu′on dise d′eux qu′ils n′ont pas reculé d′un pas, d′ailleurs il ne s′agissait plus de courage ici, d′Artagnan était tombé dans un guet-apens.
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D′Artagnan no era uno de esos hombres inútilmente valientes que buscan la muerte ridícula para que se diga de ellos que no han retrocedido ni un paso; además, aquí no se trataba de valor: D′Artagnan había caído en una celada.
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«S′il y a un troisième coup, se dit-il, je suis un homme perdu!»
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-Si hay un tercer disparo -se dijo-, soy hombre muerto.
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Et aussitôt prenant ses jambes à son cou, il s′enfuit dans la direction du camp, avec la vitesse des gens de son pays si renommés pour leur agilité; mais, quelle que fût la rapidité de sa course, le premier qui avait tiré, ayant eu le temps de recharger son arme, lui tira un second coup si bien ajusté, cette fois, que la balle traversa son feutre et le fit voler à dix pas de lui.
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Y al punto, echando a todo correr, huyó en dirección del campamento con la velocidad de las gentes de su región, tan renombradas por su agilidad; mas cualquiera que fuese la rapidez de su carrera, el primero que había disparado, habiendo tenido tiempo de volver a cargar su arma, le disparó un segundo disparo tan bien ajustado esta vez que la bala le atravesó el sombrero y lo hizo volar a diez pasos de él.
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Cependant, comme d′Artagnan n′avait pas d′autre chapeau, il ramassa le sien tout en courant, arriva fort essoufflé et fort pâle, dans son logis, s′assit sans rien dire à personne et se mit à réfléchir.
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Sin embargo, como D′Artagnan no tenía otro sombrero, recogió el suyo a la carrera, llegó todo jadeante y muy pálido a su alojamiento, se sentó sin decir nada a nadie y se puso a reflexionar.
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Cet événement pouvait avoir trois causes:
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Aquel suceso podía tener tres causas:
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La première et la plus naturelle pouvait être une embuscade des
Rochelois, qui n′eussent pas été fâchés de tuer un des gardes de
Sa Majesté, d′abord parce que c′était un ennemi de moins, et que
cet ennemi pouvait avoir une bourse bien garnie dans sa poche.
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La primera y más natural podía ser una emboscada de los rochelleses, a quienes no les habría molestado matar a uno de los guardias de Su Majestad, primero porque era un enemigo menos, y porque este enemigo podía tener una bolsa bien guarnecida en su bolso.
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D′Artagnan prit son chapeau, examina le trou de la balle, et secoua la tête. La balle n′était pas une balle de mousquet, c′était une balle d′arquebuse; la justesse du coup lui avait déjà donné l′idée qu′il avait été tiré par une arme particulière: ce n′était donc pas une embuscade militaire, puisque la balle n′était pas de calibre.
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D′Artagnan cogió su sombrero, examinó el agujerro de la bala y movió la cabeza. La bala no era una bala de mosquete, era una bala de arcabuz; la exactitud del disparo le había dado ya la idea de que había sido dispardo por un arma particular: aquello no era, por tanto, una emboscada militar, puesto que la bala no era de calibre.
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Ce pouvait être un bon souvenir de M. le cardinal. On se rappelle qu′au moment même où il avait, grâce à ce bienheureux rayon de soleil, aperçu le canon du fusil, il s′étonnait de la longanimité de Son Éminence à son égard.
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Aquello podía ser un buen recuerdo del señor cardenal. Se recordará que en el momento mismo en que gracias a aquel bienaventurado rayo de sol había divisado el cañón del fusil, él se asombraba de la longanimidad de Su Eminencia para con él.
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Mais d′Artagnan secoua la tête. Pour les gens vers lesquels elle n′avait qu′à étendre la main, Son Éminence recourait rarement à de pareils moyens.
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Pero D′Artagnan movió la cabeza. Con personas con las que no tenía más que extender la mano rara vez recurría Su Eminencia a semejantes medios.
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Ce pouvait être une vengeance de Milady.
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Aquello podía ser una venganza de Milady.
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Ceci, c′était plus probable.
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Esto era lo más probable.
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Il chercha inutilement à se rappeler ou les traits ou le costume des assassins; il s′était éloigné d′eux si rapidement, qu′il n′avait eu le loisir de rien remarquer.
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Trató inútilmente de recordar o los rasgos o el traje de los asesinos; se había alejado tan rápidamente de ellos que no había tenido tiempo de observar nada.
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«Ah! mes pauvres amis, murmura d′Artagnan, où êtes-vous? et que vous me faites faute!»
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-¡Ay, mis pobres amigos! -murmuró D′Artagnan-. ¿:Dónde estáis? ¡Cuánta falta me hacéis!
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D′Artagnan passa une fort mauvaise nuit. Trois ou quatre fois il se réveilla en sursaut, se figurant qu′un homme s′approchait de son lit pour le poignarder. Cependant le jour parut sans que l′obscurité eût amené aucun incident.
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D′Artagnan pasó muy mala noche. Tres o cuatro veces se despertó sobresaltado, imaginándose que un hombre se acercaba a su cama para apuñalarlo. Sin embargo, apareció la luz sin que la oscuridad hubiera traído ningún incidente.
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Mais d′Artagnan se douta bien que ce qui était différé n′était pas perdu.
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Pero D′Artagnan sospechó mucho que lo que estaba aplazado no estaba perdido.
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D′Artagnan resta toute la journée dans son logis; il se donna pour excuse, vis-à-vis de lui-même, que le temps était mauvais.
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D′Artagnan permaneció toda la jornada en su alojamiento; a sí mismo se dio la excusa de que el tiempo era malo.
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Le surlendemain, à neuf heures, on battit aux champs. Le duc d′Orléans visitait les postes. Les gardes coururent aux armes, d′Artagnan prit son rang au milieu de ses camarades.
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Al día siguiente, a las nueve, tocaron llamada y tropa. El duque de Orleáns visitaba los puestos. Los guardias corrieron a las armas y D′Artagnan ocupó su puesto en medio de sus camaradas.
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Monsieur passa sur le front de bataille; puis tous les officiers supérieurs s′approchèrent de lui pour lui faire leur cour, M. des Essarts, le capitaine des gardes, comme les autres.
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Monsieur pasó ante el frente de batalla; luego, todos los oficiales superiores se acercaron a él para hacerle séquito, el señor Des Essarts, capitán de los guardias, igual que los demás.
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Au bout d′un instant il parut à d′Artagnan que M. des Essarts lui faisait signe de s′approcher de lui: il attendit un nouveau geste de son supérieur, craignant de se tromper, mais ce geste s′étant renouvelé, il quitta les rangs et s′avança pour prendre l′ordre.
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Al cabo de un instante le pareció a D′Artagnan que el señor Des Essarts le hacía señas de acercarse: esperó un nuevo gesto de su superior, temiendo equivocarse, pero repetido el gesto, dejó las filas y seadelantó para oír la orden.
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«Monsieur va demander des hommes de bonne volonté pour une mission dangereuse, mais qui fera honneur à ceux qui l′auront accomplie, et je vous ai fait signe afin que vous vous tinssiez prêt.
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-Monsieur va a pedir hombres voluntarios para una misión peligrosa, pero que será un honor para quienes la cumplan; os he hecho esa seña para que estuvierais preparado.
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— Merci, mon capitaine!» répondit d′Artagnan, qui ne demandait pas mieux que de se distinguer sous les yeux du lieutenant général.
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-¡Gracias, mi capitán! -respondió D′Artagnan, que no pedía otra cosa que distinguirse a los ojos del teniente general.
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En effet, les Rochelois avaient fait une sortie pendant la nuit et avaient repris un bastion dont l′armée royaliste s′était emparée deux jours auparavant; il s′agissait de pousser une reconnaissance perdue pour voir comment l′armée gardait ce bastion.
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En efecto, los rochelleses habían hecho una salida durante la noche y habían recuperado un bastión del que el ejército realista se había apoderado dos días antes; se trataba de hacer un reconocimiento a cuerpo descubierto para ver cómo custodiaba el ejército aquel bastión.
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Effectivement, au bout de quelques instants, Monsieur éleva la voix et dit:
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Efectivamente, al cabo de algunos instantes Monsieur elevó la voz y dijo:
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«Il me faudrait, pour cette mission, trois ou quatre volontaires conduits par un homme sûr.
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-Necesitaría para esta misión tres o cuatro voluntarios guiados por un hombre seguro.
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— Quant à l′homme sûr, je l′ai sous la main, Monseigneur, dit M. des Essarts en montrant d′Artagnan; et quant aux quatre ou cinq volontaires, Monseigneur n′a qu′à faire connaître ses intentions, et les hommes ne lui manqueront pas.
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-En cuanto al hombre seguro, lo tengo a mano, Monsieur -dijo el señor Des Essarts, mostrando a D′Artagnan-; y en cuanto a los cuatro o cinco voluntarios, Monsieur no tiene más que dar a conocer su intenciones, y no le faltarán hombres.
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— Quatre hommes de bonne volonté pour venir se faire tuer avec moi!» dit d′Artagnan en levant son épée.
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-¡Cuatro hombres de buena voluntad para venir a hacerse matar conmigo! -dijo D′Artagnan levantando su espada.
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Deux de ses camarades aux gardes s′élancèrent aussitôt, et deux soldats s′étant joints à eux, il se trouva que le nombre demandé était suffisant; d′Artagnan refusa donc tous les autres, ne voulant pas faire de passe-droit à ceux qui avaient la priorité.
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Dos de sus camaradas de los guardias se precipitaron inmediatamente, y habiéndose unido a ellos dos soldados, encontró que el número pedido era suficiente; D′Artagnan rechazó, pues, a todos los demás, no queriendo atropellar a quienes tenían prioridad.
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On ignorait si, après la prise du bastion, les Rochelois l′avaient évacué ou s′ils y avaient laissé garnison; il fallait donc examiner le lieu indiqué d′assez près pour vérifier la chose.
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Se ignoraba si después de la toma del bastión los rochelleses lo habían evacuado o habían dejado allí guarnición; había, pues, que examinar el lugar indicado desde bastante cerca para comprobarlo.
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D′Artagnan partit avec ses quatre compagnons et suivit la tranchée: les deux gardes marchaient au même rang que lui et les soldats venaient par-derrière.
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D′Artagnan partió con sus cuatro compañeros y siguió la trinchera: los dos guardias marchaban a su misma altura y los soldados venían detrás.
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Ils arrivèrent ainsi, en se couvrant de revêtements, jusqu′à une centaine de pas du bastion! Là, d′Artagnan, en se retournant, s′aperçut que les deux soldats avaient disparu.
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Así, cubriéndose con los revestimientos del terreno, llegaron a unos cien pasos del bastión. Allí, al volverse D′Artagnan, se dio cuenta de que los dos soldados habían desaparecido.
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Il crut qu′ayant eu peur ils étaient restés en arrière et continua d′avancer.
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Creyó que por miedo se habían quedado atrás y continuó avanzando.
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Au détour de la contrescarpe, ils se trouvèrent à soixante pas à peu près du bastion.
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A la vuelta de la contraescarpa, se hallaron a sesenta pasos aproximadamente del bastión.
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On ne voyait personne, et le bastion semblait abandonné.
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No se veía a nadie, y el bastión parecía abandonado.
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Les trois enfants perdus délibéraient s′ils iraient plus avant, lorsque tout à coup une ceinture de fumée ceignit le géant de pierre, et une douzaine de balles vinrent siffler autour de d′Artagnan et de ses deux compagnons.
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Los tres temerarios deliberaban si seguir adelante cuando, de pronto, un cinturón de humo ciñó al gigante de piedra y una docena da balas vinieron a silbar en torno a D′Artagnan y sus dos compañeros.
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Ils savaient ce qu′ils voulaient savoir: le bastion était gardé. Une plus longue station dans cet endroit dangereux eût donc été une imprudence inutile; d′Artagnan et les deux gardes tournèrent le dos et commencèrent une retraite qui ressemblait à une fuite.
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Sabían lo que querían saber: el bastión estaba guardado. Quedarse más tiempo en aquel lugar peligroso hubiese sido, pues, una imprudencia inútil; D′Artagnan y los dos guardias volvieron la espalda y comenzaron una retirada que se parecía a una fuga.
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En arrivant à l′angle de la tranchée qui allait leur servir de rempart, un des gardes tomba: une balle lui avait traversé la poitrine. L′autre, qui était sain et sauf, continua sa course vers le camp.
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Al llegar al ángulo de la trinchera que iba a servirles de muralla uno de los guardias cayó: una bala le había atravesado el pecho. Eì otro, que estaba sano y salvo, continuó su carrera hacia el campamento.
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D′Artagnan ne voulut pas abandonner ainsi son compagnon, et s′inclina vers lui pour le relever et l′aider à rejoindre les lignes; mais en ce moment deux coups de fusil partirent: une balle cassa la tête du garde déjà blessé, et l′autre vint s′aplatir sur le roc après avoir passé à deux pouces de d′Artagnan.
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D′Artagnan no quiso abandonar así a su compañero y se inclinó hacia él para levantarlo y ayudarlo a alcanzar las líneas; pero en aquel momento salieron dos disparos de fusil: una bala vino a estrellarse sobre la roca tras haber pasado a dos pulgadas de D′Artagnan.
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Le jeune homme se retourna vivement, car cette attaque ne pouvait venir du bastion, qui était masqué par l′angle de la tranchée. L′idée des deux soldats qui l′avaient abandonné lui revint à l′esprit et lui rappela ses assassins de la surveille; il résolut donc cette fois de savoir à quoi s′en tenir, et tomba sur le corps de son camarade comme s′il était mort.
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El joven se volvió rápidamente porque aquel ataque no podía venir del bastión, que estaba oculto por el ángulo de la trinchera. La idea de los dos soldados que lo habían abandonado le vino a la mente y le recordó a los asesinos de la víspera; resolvió, por tanto, saber a qué atenerse aquella vez y cayó sobre el cuerpo de su camarada como si estuviera muerto.
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Il vit aussitôt deux têtes qui s′élevaient au-dessus d′un ouvrage abandonné qui était à trente pas de là: c′étaient celles de nos deux soldats. D′Artagnan ne s′était pas trompé: ces deux hommes ne l′avaient suivi que pour l′assassiner, espérant que la mort du jeune homme serait mise sur le compte de l′ennemi.
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Vio al punto dos cabezas que se levantaban por encima de una obra abandonada que estaba a treinta pasos de allí; eran las de nuestros dos soldados. D′Artagnan no se había equivocado: aquellos dos hombres no le habían seguido más que para asesinarlo, esperando que la muerte del joven sería cargada en la cuenta del enemigo.
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Seulement, comme il pouvait n′être que blessé et dénoncer leur crime, ils s′approchèrent pour l′achever; heureusement, trompés par la ruse de d′Artagnan, ils négligèrent de recharger leurs fusils.
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Sólo que, como podía estar solamente herido y denunciar su crimen, se acercaron para rematarlo; por suerte, engañados por la artimaña de D′Artagnan, se olvidaron de volver a cargar sus fusiles.
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Lorsqu′ils furent à dix pas de lui, d′Artagnan, qui en tombant avait eu grand soin de ne pas lâcher son épée, se releva tout à coup et d′un bond se trouva près d′eux.
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Cuando estuvieron a diez pasos de él, D′Artagnan, que al caer había tenido gran cuidado de no soltar su espada, se levantó de pronto y de un salto se encontró junto a ellos.
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Les assassins comprirent que s′ils s′enfuyaient du côté du camp sans avoir tué leur homme, ils seraient accusés par lui; aussi leur première idée fut-elle de passer à l′ennemi. L′un d′eux prit son fusil par le canon, et s′en servit comme d′une massue: il en porta un coup terrible à d′Artagnan, qui l′évita en se jetant de côté, mais par ce mouvement il livra passage au bandit, qui s′élança aussitôt vers le bastion. Comme les Rochelois qui le gardaient ignoraient dans quelle intention cet homme venait à eux, ils firent feu sur lui et il tomba frappé d′une balle qui lui brisa l′épaule.
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Los asesinos comprendieron que, si huían hacia el campamento sin haber matado a aquel hombre, serían acusados por él; por eso su primera idea fue la de pasarse al enemigo. Uno de ellos cogió su fusil por el cañón y se sirvió de él como de una maza: lanzó un golpe terrible a D′Artagnan, que lo evitó echándose hacia un lado; pero con este movimiento brindó paso al bandido, que se lanzó al punto hacia el bastión. Como los rochelleses que lo vigilaban ignoraban con qué intención venía aquel hombre hacia ellos, dispararon contra él y cayó herido por una bala que le destrozó el hombro.
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Pendant ce temps, d′Artagnan s′était jeté sur le second soldat, l′attaquant avec son épée; la lutte ne fut pas longue, ce misérable n′avait pour se défendre que son arquebuse déchargée; l′épée du garde glissa contre le canon de l′arme devenue inutile et alla traverser la cuisse de l′assassin, qui tomba. D′Artagnan lui mit aussitôt la pointe du fer sur la gorge.
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En este tiempo, D′Artagnan se había lanzado sobre el segundo soldado, atacándolo con su espada; la lucha no fue larga, aquel miserable no tenía para defenderse más que su arcabuz descargado; la espada del guardia se deslizó por sobre el cañón del arma vuelta inútil y fue a atravesar el muslo del asesino que cayó. D′Artagnan le puso inmediatamente la punta del hierro en el pecho.
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«Oh! ne me tuez pas! s′écria le bandit; grâce, grâce, mon officier! et je vous dirai tout.
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-¡Oh, no me matéis! -exclamó el bandido-. ¡Gracia, gracia, oficial, y os lo diré todo!
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— Ton secret vaut-il la peine que je te garde la vie au moins? demanda le jeune homme en retenant son bras.
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-¿:Vale al menos lo secreto la pena de que lo perdone la vida? -preguntó el joven conteniendo su brazo.
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— Oui; si vous estimez que l′existence soit quelque chose quand on a vingt-deux ans comme vous et qu′on peut arriver à tout, étant beau et brave comme vous l′êtes.
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-Sí, si estimáis que la existencia es algo cuando se tienen veintidós años como vos y se puede alcanzar todo, siendo valiente y fuerte como vos lo sois.
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— Misérable! dit d′Artagnan, voyons, parle vite, qui t′a chargé de m′assassiner?
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-¡Miserable! -dijo D′Artagnan-. Vamos, habla deprisa, ¿:quién te ha encargado asesinarme?
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— Une femme que je ne connais pas, mais qu′on appelle Milady.
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-Una mujer a la que no conozco, pero que se llamaba Milady.
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— Mais si tu ne connais pas cette femme, comment sais-tu son nom?
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-Pero si no conoces a esa mujer, ¿:cómo sabes su nombre?
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— Mon camarade la connaissait et l′appelait ainsi, c′est à lui qu′elle a eu affaire et non pas à moi; il a même dans sa poche une lettre de cette personne qui doit avoir pour vous une grande importance, à ce que je lui ai entendu dire.
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-Mi camarada la conocía y la llamaba así, fue él quien tuvo el asunto con ella y no yo; él tiene incluso en su bolso una carta de esa persona que debe tener para vos gran importancia, por lo que he oído decir.
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— Mais comment te trouves-tu de moitié dans ce guet-apens?
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-Pero ¿:cómo te metiste en esta celada?
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— Il m′a proposé de faire le coup à nous deux et j′ai accepté.
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-Me propuso que diéramos el golpe nosotros dos y acepté.
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— Et combien vous a-t-elle donné pour cette belle expédition?
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-¿:Y cuánto os dio ella por esta hermosa expedición?
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— Cent louis.
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-Cien luises.
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— Eh bien, à la bonne heure, dit le jeune homme en riant, elle estime que je vaux quelque chose; cent louis! c′est une somme pour deux misérables comme vous: aussi je comprends que tu aies accepté, et je te fais grâce, mais à une condition!
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-Bueno, en buena hora -dijo el joven riendo- estima que valgo algo: cien luises. Es una cantidad para dos miserables como vosotros; por eso comprendo que hayas aceptado y lo perdono con una condición.
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— Laquelle? demanda le soldat inquiet en voyant que tout n′était pas fini.
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-¿:Cuál? -preguntó el soldado inquieto y viendo que no todo había terminado.
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— C′est que tu vas aller me chercher la lettre que ton camarade a dans sa poche.
|
-Que vayas a buscarme la carta que tu camarada tiene en bolsillo.
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— Mais, s′écria le bandit, c′est une autre manière de me tuer; comment voulez-vous que j′aille chercher cette lettre sous le feu du bastion?
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-Pero eso -exclamó el bandido- es otra manera de matarme; ¿:cómo queréis que vaya a buscar esta carta bajo el fuego del bastión?
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— Il faut pourtant que tu te décides à l′aller chercher, ou je te jure que tu vas mourir de ma main.
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-Sin embargo, tienes que decidirte a ir en su busca, o te juro que mueres por mi mano.
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— Grâce, monsieur, pitié! au nom de cette jeune dame que vous aimez, que vous croyez morte peut-être, et qui ne l′est pas! s′écria le bandit en se mettant à genoux et s′appuyant sur sa main, car il commençait à perdre ses forces avec son sang.
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-¡Gracia, señor, piedad! ¡En nombre de esa dama a la que amáis a la que quizá creéis muerta y que no lo está! -exclamó el bandido poniéndose de rodillas y apoyándose sobre su mano, porque comenzaba a perder sus fuerzas con la sangre.
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— Et d′où sais-tu qu′il y a une jeune femme que j′aime, et que j′ai cru cette femme morte? demanda d′Artagnan.
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-¿:Y por qué sabes tú que hay una mujer a la que amo y que yo he creído muerta a esa mujer? -preguntó D′Artagnan.
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— Par cette lettre que mon camarade a dans sa poche.
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-Por la carta que mi camarada tiene en su bolsillo.
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— Tu vois bien alors qu′il faut que j′aie cette lettre, dit d′Artagnan; ainsi donc plus de retard, plus d′hésitation, ou quelle que soit ma répugnance à tremper une seconde fois mon épée dans le sang d′un misérable comme toi, je le jure par ma foi d′honnête homme…»
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-Comprenderás entonces que necesito tener esa carta -di D′Artagnan-; así que no más retrasos ni dudas, o aunque me repugne templar por segunda vez mi espada en la sangre de un miserable como tú, lo juro por mi fe de hombre honrado...
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Et à ces mots d′Artagnan fit un geste si menaçant, que le blessé se releva.
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Y a estas palabras D′Artagnan hizo un gesto tan amenazador que el herido se levantó.
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«Arrêtez! arrêtez! s′écria-t-il reprenant courage à force de terreur, j′irai… j′irai!…»
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-¡Deteneos! ¡Deteneos! -exclamó recobrando valor a fuerza de terror-. ¡Iré..., iré...!
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D′Artagnan prit l′arquebuse du soldat, le fit passer devant lui et le poussa vers son compagnon en lui piquant les reins de la pointe de son épée.
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D′Artagnan cogió el arcabuz del soldado, lo hizo pasar delante de él y lo empujó hacia su compañero pinchándole los lomos con la punta de su espada.
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C′était une chose affreuse que de voir ce malheureux, laissant sur le chemin qu′il parcourait une longue trace de sang, pâle de sa mort prochaine, essayant de se traîner sans être vu jusqu′au corps de son complice qui gisait à vingt pas de là!
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Era algo horrible ver a aquel desgraciado dejando sobre el camino que recorría un largo reguero de sangre, cada vez más pálido ante muerte próxima, tratando de arrastrarse sin ser visto hasta el cuerpo de su cómplice que yacía a veinte pasos de allí.
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La terreur était tellement peinte sur son visage couvert d′une froide sueur, que d′Artagnan en eut pitié; et que, le regardant avec mépris:
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El terror estaba pintado sobre su rostro cubierto de un sudor frío de tal modo que D′Artagnan se compadeció y mirándolo con desprecio:
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«Eh bien, lui dit-il, je vais te montrer la différence qu′il y a entre un homme de coeur et un lâche comme toi; reste, j′irai.»
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-Pues bien -dijo-, voy a demostrarte la diferencia que existe entre un hombre de corazón y un cobarde como tú: quédate iré yo.
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Et d′un pas agile, l′oeil au guet, observant les mouvements de l′ennemi, s′aidant de tous les accidents de terrain, d′Artagnan parvint jusqu′au second soldat.
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Y con paso ágil, el ojo avizor, observando los movimientos del enemigo, ayudándose con todos los accidentes del terreno, D′Artagnan llegó hasta el segundo soldado.
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Il y avait deux moyens d′arriver à son but: le fouiller sur la place, ou l′emporter en se faisant un bouclier de son corps, et le fouiller dans la tranchée.
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Había dos medios para alcanzar su objetivo: registrarlo allí mismo o llevárselo haciendo un escudo con su cuerpo y registrarlo en la trinchera.
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D′Artagnan préféra le second moyen et chargea l′assassin sur ses épaules au moment même où l′ennemi faisait feu.
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D′Artagnan prefirió el segundo medio y cargó el asesino a sus hombros en el momento mismo que el enemigo hacía fuego.
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Une légère secousse, le bruit mat de trois balles qui trouaient les chairs, un dernier cri, un frémissement d′agonie prouvèrent à d′Artagnan que celui qui avait voulu l′assassiner venait de lui sauver la vie.
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Una ligera sacudida el ruido seco de tres balas que agujereaban las carnes, un último grito un estremecimiento de agonía le probaron a D′Artagnan que el que había querido asesinarlo acababa de salvarle la vida.
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D′Artagnan regagna la tranchée et jeta le cadavre auprès du blessé aussi pâle qu′un mort.
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D′Artagnan ganó la trinchera y arrojó el cadáver junto al herido tan pálido como un muerto.
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Aussitôt il commença l′inventaire: un portefeuille de cuir, une bourse où se trouvait évidemment une partie de la somme que le bandit avait reçue, un cornet et des dés formaient l′héritage du mort.
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Comenzó el inventario inmediatamente: una cartera de cuero, una bolsa donde se encontraba evidentemente una parte de la suma del dinero que había recibido, un cubilete y los dados formaban la herencia del muerto.
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Il laissa le cornet et les dés où ils étaient tombés, jeta la bourse au blessé et ouvrit avidement le portefeuille.
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Dejó el cubilete y los dados donde habían caído, lanzó la bolsa al herido y abrió ávidamente la cartera.
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Au milieu de quelques papiers sans importance, il trouva la lettre suivante: c′était celle qu′il était allé chercher au risque de sa vie:
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En medio de algunos papeles sin importancia, encontró la carta siguiente: era la que había ido a buscar con riesgo de su vida:
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«Puisque vous avez perdu la trace de cette femme et qu′elle est maintenant en sûreté dans ce couvent où vous n′auriez jamais dû la laisser arriver, tâchez au moins de ne pas manquer l′homme; sinon, vous savez que j′ai la main longue et que vous payeriez cher les cent louis que vous avez à moi.»
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"Dado que habéis perdido el rastro de esa mujer y que ahora está a salvo en ese convento al que nunca deberíais haberla dejado llegar, tratad al menos de no fallar con el hombre; si no, sabéis que tengo la mano larga y que pagaréis caros los cien luises que os he dado."
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Pas de signature. Néanmoins il était évident que la lettre venait de Milady. En conséquence, il la garda comme pièce à conviction, et, en sûreté derrière l′angle de la tranchée, il se mit à interroger le blessé. Celui-ci confessa qu′il s′était chargé avec son camarade, le même qui venait d′être tué, d′enlever une jeune femme qui devait sortir de Paris par la barrière de La Villette, mais que, s′étant arrêtés à boire dans un cabaret, ils avaient manqué la voiture de dix minutes.
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Sin firma. Sin embargo, era evidente que la carta procedía de Milady. Por consiguiente, la guardó como pieza de convicción y, a salvo tras el ángulo de la trinchera se puso a interrogar al herido. Este confesó que con su camarada, el mismo que acababa de morir, estaba encargado de raptar a una joven que debía salir de París por la barrera de La Villete pero que, habiéndose parado a beber en una taberna, habían llegado diez minutos tarde al coche.
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«Mais qu′eussiez-vous fait de cette femme? demanda d′Artagnan avec angoisse.
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-Pero ¿:qué habríais hecho con esa mujer? -preguntó D′Artagnan con angustia.
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— Nous devions la remettre dans un hôtel de la place Royale, dit le blessé.
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-Debíamos entregarla en un palacio de la Place Royale -dijo el herido.
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— Oui! oui! murmura d′Artagnan, c′est bien cela, chez Milady elle-même.»
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-¡Sí! ¡Sí! -murmuró D′Artagnan-. Es exacto, en casa de la misma Milady.
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Alors le jeune homme comprit en frémissant quelle terrible soif de vengeance poussait cette femme à le perdre, ainsi que ceux qui l′aimaient, et combien elle en savait sur les affaires de la cour, puisqu′elle avait tout découvert. Sans doute elle devait ces renseignements au cardinal.
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Entonces el joven estremeciéndose, comprendió qué terrible sed de venganza empujaba a aquella mujer a perderlo, a él y a los que lo amaban, y cuánto sabía ella de los asuntos de la corte, puesto que lo había descubierto todo. Indudablemente debía aquellos informes al cardenal.
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Mais, au milieu de tout cela, il comprit, avec un sentiment de joie bien réel, que la reine avait fini par découvrir la prison où la pauvre Mme Bonacieux expiait son dévouement, et qu′elle l′avait tirée de cette prison. Alors la lettre qu′il avait reçue de la jeune femme et son passage sur la route de Chaillot, passage pareil à une apparition, lui furent expliqués.
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Mas, en medio de todo esto, comprendió, con un sentimiento de alegría muy real, que la reina había terminado por descubrir la prisión en que la pobre señora Bonacieux expiaba su adhesión, y que la había sacado de aquella prisión. Así quedaban explicados la carta que había recibido de la joven y su paso por la ruta de Chaillot, un paso parecido a una aparición.
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Dès lors, ainsi qu′Athos l′avait prédit, il était possible de retrouver Mme Bonacieux, et un couvent n′était pas imprenable.
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Y entonces, como Athos había predicho, era posible volver a encontrar a la señora Bonacieux, y un convento no era inconquistable.
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Cette idée acheva de lui remettre la clémence au coeur. Il se retourna vers le blessé qui suivait avec anxiété toutes les expressions diverses de son visage, et lui tendant le bras:
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Esta idea acabó de devolver a su corazón la clemencia. Se volvió hacia el herido que seguía con ansiedad todas las expresiones diversas de su cara, y le tendió el brazo:
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«Allons, lui dit-il, je ne veux pas t′abandonner ainsi. Appuie-toi sur moi et retournons au camp.
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-Vamos -le dijo-, no quiero abandonarte así. Apóyate en mí y volvamos al campamento.
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— Oui, dit le blessé, qui avait peine à croire à tant de magnanimité, mais n′est-ce point pour me faire pendre?
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-Sí -dijo el herido, que a duras penas creía en tanta magnanimidad-, pero ¿:no sera para hacer que me cuelguen?
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— Tu as ma parole, dit-il, et pour la seconde fois je te donne la vie.»
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-Tienes mi palabra -dijo D′Artagnan-, y por segunda vez te perdono la vida.
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Le blessé se laissa glisser à genoux et baisa de nouveau les pieds de son sauveur; mais d′Artagnan, qui n′avait plus aucun motif de rester si près de l′ennemi, abrégea lui-même les témoignages de sa reconnaissance.
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El herido se dejó caer de rodillas y besó de nuevo los pies de su salvador; pero D′Artagnan, que no tenía ningún motivo para quedarse tan cerca del enemigo, abrevió él mismo los testimonios de gratitud.
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Le garde qui était revenu à la première décharge des Rochelois avait annoncé la mort de ses quatre compagnons. On fut donc à la fois fort étonné et fort joyeux dans le régiment, quand on vit reparaître le jeune homme sain et sauf.
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El guardia que había vuelto a la primera descarga de los rochelleses había anunciado la muerte de sus cuatro compañeros. Quedaron, pues, asombrados y muy contentos a la vez en el regimiento cuando se vio aparecer al joven sano y salvo.
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D′Artagnan expliqua le coup d′épée de son compagnon par une sortie qu′il improvisa. Il raconta la mort de l′autre soldat et les périls qu′ils avaient courus. Ce récit fut pour lui l′occasion d′un véritable triomphe. Toute l′armée parla de cette expédition pendant un jour, et Monsieur lui en fit faire ses compliments.
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D′Artagnan explicó la estocada de su compañero por una salida que improvisó. Contó la muerte del otro soldado y los peligros que habían corrido. Este relato fue para el ocasión de un verdadero triunfo. Todo el ejército habló de aquella expedición durante un día, y Monsieur hizo que le transmitieran sus felicitaciones.
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Au reste, comme toute belle action porte avec elle sa récompense, la belle action de d′Artagnan eut pour résultat de lui rendre la tranquillité qu′il avait perdue. En effet, d′Artagnan croyait pouvoir être tranquille, puisque, de ses deux ennemis, l′un était tué et l′autre dévoué à ses intérêts.
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Por lo demás, como toda acción hermosa lleva consigo su recompensa, la hermosa acción de D′Artagnan tuvo por resultado devolverle la tranquilidad que había perdido. En efecto, D′Artagnan creía poder estar tranquilo, puesto que de sus dos enemigos uno estaba muerto y otro era adicto a sus intereses.
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Cette tranquillité prouvait une chose, c′est que d′Artagnan ne connaissait pas encore Milady.
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Esta tranquilidad probaba una cosa, y es que D′Artagnan no conocía aún a Milady.
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CHAPITRE XLII -- LE VIN D′ANJOU
Capítulo XLII -- El vino de Anjou
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Après des nouvelles presque désespérées du roi, le bruit de sa convalescence commençait à se répandre dans le camp; et comme il avait grande hâte d′arriver en personne au siège, on disait qu′aussitôt qu′il pourrait remonter à cheval, il se remettrait en route.
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Tras las noticias casi desesperadas del rey, el rumor de su convalecencia comenzaba a esparcirse por el campamento; y como tenía mucha prisa por llegar en persona al asedio, se decía que tan pronto como pudiera montar a caballo se pondría en camino.
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Pendant ce temps, Monsieur, qui savait que, d′un jour à l′autre, il allait être remplacé dans son commandement, soit par le duc d′Angoulême, soit par Bassompierre ou par Schomberg, qui se disputaient le commandement, faisait peu de choses, perdait ses journées en tâtonnements, et n′osait risquer quelque grande entreprise pour chasser les Anglais de l′île de Ré, où ils assiégeaient toujours la citadelle Saint-Martin et le fort de La Prée, tandis que, de leur côté, les Français assiégeaient La Rochelle.
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En este tiempo, Monsieur, que sabía que de un día para otro iba a ser reemplazado en su mando bien por el duque de Angulema, bien por Bassompierre, bien por Schomberg, que se disputaban el mando, hacía poco, perdía las jornadas en tanteos, y no se atrevía a arriesgar una gran empresa para echar a los ingleses de la isla de Ré, donde asediaban constantemente la ciudadela Saint-Martin y el fuerte de La Prée, mientras que por su lado los franceses asediaban La Rochelle.
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D′Artagnan, comme nous l′avons dit, était redevenu plus tranquille, comme il arrive toujours après un danger passé, et quand le danger semble évanoui; il ne lui restait qu′une inquiétude, c′était de n′apprendre aucune nouvelle de ses amis.
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D′Artagnan, como hemos dicho, se había tranquilizado, como ocurre siempre tras un peligro pasado, y cuando el peligro pareció desvanecido, sólo le quedaba una inquietud, la de no tener noticia alguna de sus amigos.
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Mais, un matin du commencement du mois de novembre, tout lui fut expliqué par cette lettre, datée de Villeroi:
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Pero una mañana a principios del mes de noviembre, todo quedó explicado por esta carta, datada en Villeroi:
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«Monsieur d′Artagnan,
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"Señor D′Artagnan:
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«MM. Athos, Porthos et Aramis, après avoir fait une bonne partie chez moi, et s′être égayés beaucoup, ont mené si grand bruit, que le prévôt du château, homme très rigide, les a consignés pour quelques jours; mais j′accomplis les ordres qu′ils m′ont donnés, de vous envoyer douze bouteilles de mon vin d′Anjou, dont ils ont fait grand cas: ils veulent que vous buviez à leur santé avec leur vin favori.
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Los señores Athos, Porthos y Aramis, tras haber jugado una buena partida en mi casa y haberse divertido mucho, han armado tal escándalo que el preboste del castillo, hombre muy rígido, los ha acuartelado algunos días; pero yo he cumplido las órdenes que me dieron de enviar doce botellas de mi vino de Anjou, que apreciaron mucho: quieren que vos bebáis a su salud con su vino favorito.
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«Je l′ai fait, et suis, monsieur, avec un grand respect,
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Lo he hecho, y soy, señor, con gran respeto,
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«Votre serviteur très humble et très obéissant,
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Vuestro muy humilde y obediente servidor,
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«Godeau,
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GODEAU
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«Hôtelier de messieurs les mousquetaires.»
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Hostelero de los Señores Mosqueteros."
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«À la bonne heure! s′écria d′Artagnan, ils pensent à moi dans leurs plaisirs comme je pensais à eux dans mon ennui; bien certainement que je boirai à leur santé et de grand coeur; mais je n′y boirai pas seul.»
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-¡Sea en buena hora! -exclamó D′Artagnan-. Piensan en mí en sus placeres como yo pensaba en ellos en mi aburrimiento; desde luego, beberé a su salud y de muy buena gana, pero no beberé solo.
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Et d′Artagnan courut chez deux gardes, avec lesquels il avait fait plus amitié qu′avec les autres, afin de les inviter à boire avec lui le délicieux petit vin d′Anjou qui venait d′arriver de Villeroi. L′un des deux gardes était invité pour le soir même, et l′autre invité pour le lendemain; la réunion fut donc fixée au surlendemain.
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Y D′Artagnan corrió a casa de dos guardias con los que había hecho más amistad que con los demás, a fin de invitarlos a beber con él el delicioso vinillo de Anjou que acababa de llegar de Villeroi. Uno de los guardias estaba invitado para aquella misma noche y otro para el día siguiente; la reunión fue fijada por tanto para dos días después.
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D′Artagnan, en rentrant, envoya les douze bouteilles de vin à la buvette des gardes, en recommandant qu′on les lui gardât avec soin; puis, le jour de la solennité, comme le dîner était fixé pour l′heure de midi, d′Artagnan envoya, dès neuf heures, Planchet pour tout préparer.
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Al volver, D′Artagnan envió las doce botellas de vino a la cantina de los guardias, recomendando que se las guardasen con cuidado; luego, el día de la celebración, como la comida estaba fijada para la hora del mediodía, D′Artagnan envió a las nueve a Planchet para prepararlo todo.
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Planchet, tout fier d′être élevé à la dignité de maître d′hôtel, songea à tout apprêter en homme intelligent; à cet effet il s′adjoignit le valet d′un des convives de son maître, nommé Fourreau, et ce faux soldat qui avait voulu tuer d′Artagnan, et qui, n′appartenant à aucun corps, était entré à son service ou plutôt à celui de Planchet, depuis que d′Artagnan lui avait sauvé la vie.
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Planchet, muy orgulloso de ser elevado a la dignidad de maître, pensó en preparar todo como hombre inteligente; a este efecto, se hizo ayudar del criado de uno de los invitados de su amo, llamado Fourreau, y de aquel falso soldado que había querido matar a D′Artagnan, y que por no pertenecer a ningún cuerpo, había entrado a su servicio, o mejor, al de Planchet, desde que D′Artagnan le había salvado la vida.
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L′heure du festin venue, les deux convives arrivèrent, prirent place et les mets s′alignèrent sur la table. Planchet servait la serviette au bras, Fourreau débouchait les bouteilles, et Brisemont, c′était le nom du convalescent, transvasait dans des carafons de verre le vin qui paraissait avoir déposé par effet des secousses de la route. De ce vin, la première bouteille était un peu trouble vers la fin, Brisemont versa cette lie dans un verre, et d′Artagnan lui permit de la boire; car le pauvre diable n′avait pas encore beaucoup de forces.
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Llegada la hora del festín, los dos invitados llegaron y ocuparon su sitio y se alinearon los platos en la mesa. Planchet servia, servilleta en brazo, Fourreau descorchaba las botellas, y Brisemont, tal era el nombre del convaleciente, transvasaba a pequeñas garrafas de cristal el vino que parecía haber formado posos por efecto de las sacudidas del camino. La primera botella estaba algo turbia hacia el final: de este vino Brisemont vertió los posos en su vaso, y D′Artagnan le permitió beberlo; porque el pobre diablo no tenía aún muchas fuerzas.
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Les convives, après avoir mangé le potage, allaient porter le premier verre à leurs lèvres, lorsque tout à coup le canon retentit au fort Louis et au fort Neuf; aussitôt les gardes, croyant qu′il s′agissait de quelque attaque imprévue, soit des assiégés, soit des Anglais, sautèrent sur leurs épées; d′Artagnan, non moins leste, fit comme eux, et tous trois sortirent en courant, afin de se rendre à leurs postes.
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Los convidados, tras haber tomado la sopa, iban a llevar el primer vaso a sus labios cuando de pronto el cañón resonó en el fuerte Louis y en el fuerte Neuf; al punto, creyendo que se trataba de algún ataque imprevisto, bien de los sitiados, bien de los ingleses, los guardias saltaron sobre sus espadas; D′Artagnan, no menos rápido, hizo como ellos y los tres salieron corriendo a fin de dirigirse a sus puestos.
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Mais à peine furent-ils hors de la buvette, qu′ils se trouvèrent fixés sur la cause de ce grand bruit; les cris de Vive le roi! Vive M. le cardinal! retentissaient de tous côtés, et les tambours battaient dans toutes les directions.
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Mas apenas estuvieron fuera de la cantina cuando se enteraron de la causa de aquel gran alboroto; los gritos de ¡Viva el rey! ¡Viva el cardenal! resonaban por todas las direcciones.
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En effet, le roi, impatient comme on l′avait dit, venait de doubler deux étapes, et arrivait à l′instant même avec toute sa maison et un renfort de dix mille hommes de troupe; ses mousquetaires le précédaient et le suivaient. D′Artagnan, placé en haie avec sa compagnie, salua d′un geste expressif ses amis, qui lui répondirent des yeux, et M. de Tréville, qui le reconnut tout d′abord.
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En efecto, el rey, impaciente como se había dicho, acababa de hacer en una dos etapas, y llegaba en aquel mismo instante con toda su casa y un refuerzo de diez mil hombres de tropa; le precedían y seguían sus mosqueteros. D′Artagnan, formando calle con su compañia, saludó con gesto expresivo a sus amigos, que le respondieron con los ojos, y al señor de Tréville, que lo reconoció al instante.
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La cérémonie de réception achevée, les quatre amis furent bientôt dans les bras l′un de l′autre.
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Una vez acabada la ceremonia de recepción, los cuatro amigos estuvieron al punto en brazos unos de otros.
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«Pardieu! s′écria d′Artagnan, il n′est pas possible de mieux arriver, et les viandes n′auront pas encore eu le temps de refroidir! n′est-ce pas, messieurs? ajouta le jeune homme en se tournant vers les deux gardes, qu′il présenta à ses amis.
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-¡Diantre! -exclamó D′Artagnan-. No podíais haber llegado en mejor momento, y la carne no habrá tenido tiempo aún de enfriarse.
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— Ah! ah! il paraît que nous banquetions, dit Porthos.
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¿:No es eso, señores? -añadió el joven volviéndose hacia los dos guardias, que presentó a sus amigos.
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— J′espère, dit Aramis, qu′il n′y a pas de femmes à votre dîner!
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-¡Vaya, vaya, parece que estábamos de banquete! -dijo Porthos. -Espero -dijo Aramis- que no haya mujeres en vuestra comida.
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— Est-ce qu′il y a du vin potable dans votre bicoque? demanda
Athos.
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-¿:Es que hay vino potable en vuestra bicoca? -preguntó Athos.
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— Mais, pardieu! il y a le vôtre, cher ami, répondit d′Artagnan.
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-Diantre, tenemos el vuestro, querido amigo -respondió D′Artagnan.
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— Notre vin? fit Athos étonné.
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-¿:Nuestro vino? -preguntó Athos asombrado.
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— Oui, celui que vous m′avez envoyé.
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-Sí, el que me habéis enviado.
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— Nous vous avons envoyé du vin?
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-¿:Nosotros os hemos enviado vino?
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— Mais vous savez bien, de ce petit vin des coteaux d′Anjou?
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-Lo sabéis de sobra, de ese vinillo de los viñedos de Anjou.
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— Oui, je sais bien de quel vin vous voulez parler.
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-Sí, ya sé a qué vino os referéis.
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— Le vin que vous préférez.
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-El vino que preferís.
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— Sans doute, quand je n′ai ni champagne ni chambertin.
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-Sin duda, cuando no tengo ni champagne ni chambertin.
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— Eh bien, à défaut de champagne et de chambertin, vous vous contenterez de celui-là.
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-Bueno, a falta de champagne y de chambertin os contentaréis con éste.
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— Nous avons donc fait venir du vin d′Anjou, gourmet que nous sommes? dit Porthos.
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- O sea que, sibaritas como somos, hemos hecho venir vino de Anjou -dijo Porthos.
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— Mais non, c′est le vin qu′on m′a envoyé de votre part.
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-Pues claro, es el vino que me han enviado de parte vuestra.
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— De notre part? firent les trois mousquetaires.
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-¿:De nuestra parte? -dijeron los tres mosqueteros.
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— Est-ce vous, Aramis, dit Athos, qui avez envoyé du vin?
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-Aramis, ¿:sois vos quién habéis enviado vino? -dijo Athos.
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— Non, et vous, Porthos?
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-No, ¿:y vos, Porthos?
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— Non, et vous, Athos?
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-No, ¿:y vos Athos?
|
— Non.
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-No.
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— Si ce n′est pas vous, dit d′Artagnan, c′est votre hôtelier.
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-Si no es vuestro -dijo D′Artagnan-, es de vuestro hostelero.
|
— Notre hôtelier?
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-¿:Nuestro hostelero?
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— Eh oui! votre hôtelier, Godeau, hôtelier des mousquetaires.
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-Pues claro, vuestro hostelero, Godeau, hostelero de los mosqueteros.
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— Ma foi, qu′il vienne d′où il voudra, n′importe, dit Porthos, goûtons-le, et, s′il est bon, buvons-le.
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-A fe nuestra que, venga de donde quiera, no importa -dijo Porthos-; probémoslo, y si es bueno, bebámoslo.
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— Non pas, dit Athos, ne buvons pas le vin qui a une source inconnue.
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-No -dijo Athos-, no bebamos el vino que tiene una fuente desconocida.
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— Vous avez raison, Athos, dit d′Artagnan. Personne de vous n′a chargé l′hôtelier Godeau de m′envoyer du vin?
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-Tenéis razón, Athos -dijo D′Artagnan-. ¿:Ninguno de vosotros ha encargado al hostelero enviarme vino?
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— Non! et cependant il vous en a envoyé de notre part?
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-¡No! Y sin embargo, ¿:os lo ha enviado de nuestra parte?
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— Voici la lettre!» dit d′Artagnan.
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-Aquí está la carta -d¡jo D′Artagnan.
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Et il présenta le billet à ses camarades.
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Y presentó el billete a sus camaradas.
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«Ce n′est pas son écriture! s′écria Athos, je la connais, c′est moi qui, avant de partir, ai réglé les comptes de la communauté.
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-¡Esta no es su escritura! -exclamó Athos-. La conozco porque fui yo quien antes de partir saldó las cuentas de la comunidad.
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— Fausse lettre, dit Porthos; nous n′avons pas été consignés.
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-Carta falsa -dijo Porthos-; nosotros no hemos sido acuartelados.
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— D′Artagnan, demanda Aramis d′un ton de reproche, comment avez- vous pu croire que nous avions fait du bruit?…»
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-D′Artagnan -preguntó Aramis en tono de reproche-, ¿:cómo habéis podido creer que habíamos organizado un alboroto?...
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D′Artagnan pâlit, et un tremblement convulsif secoua tous ses membres.
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D′Artagnan palideció y un estremecimiento convulsivo agitó sus miembros.
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«Tu m′effraies, dit Athos, qui ne le tutoyait que dans les grandes occasions, qu′est-il donc arrivé?
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-Me asustas -dijo Athos, que no le tuteaba sino en las grandes ocasiones-. ¿:Qué ha pasado entonces?
|
— Courons, courons, mes amis! s′écria d′Artagnan, un horrible soupçon me traverse l′esprit! serait-ce encore une vengeance de cette femme?»
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-¡Corramos, corramos, amigos míos! -exclamó D′Artagnan-. Una terrible sospecha cruza mi mente. ¿:Será otra vez una venganza de esa mujer?
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Ce fut Athos qui pâlit à son tour.
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Fue Athos el que ahora palideció.
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D′Artagnan s′élança vers la buvette, les trois mousquetaires et les deux gardes l′y suivirent.
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D′Artagnan se precipitó hacia la cantina. Los tres mosqueteros y los dos guardias lo siguieron.
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Le premier objet qui frappa la vue de d′Artagnan en entrant dans la salle à manger, fut Brisemont étendu par terre et se roulant dans d′atroces convulsions.
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Los primero que sorprendió la vista de D′Artagnan al entrar en el comedor fue Brisemont tendido en el suelo y retorciéndose en medio de atroces convulsiones.
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Planchet et Fourreau, pâles comme des morts, essayaient de lui porter secours; mais il était évident que tout secours était inutile: tous les traits du moribond étaient crispés par l′agonie.
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Planchet y Fourreau, pálidos como muertos trataban de ayudarlo; pero era evidente que cualquier ayuda resultaba inútil: todos los rasgos del moribundo estaban crispados por la agonía.
|
«Ah! s′écria-t-il en apercevant d′Artagnan, ah! c′est affreux, vous avez l′air de me faire grâce et vous m′empoisonnez!
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-¡Ay! -exclamó al ver a D′Artagnan-. ¡Ay, es horrible, fingís perdonarme y me envenenáis!
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— Moi! s′écria d′Artagnan, moi, malheureux! moi! que dis-tu donc là?
|
-¡Yo! -exclamó D′Artagnan-. ¿:Yo, desgraciado? Pero ¿:qué dices?
|
— Je dis que c′est vous qui m′avez donné ce vin, je dis que c′est vous qui m′avez dit de le boire, je dis que vous avez voulu vous venger de moi, je dis que c′est affreux!
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-Digo que sois vos quien me habéis dado ese vino, digo que sois vos quien me ha dicho que lo beba, digo que habéis querido vengaros de mí, digo que eso es horroroso..
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— N′en croyez rien, Brisemont, dit d′Artagnan, n′en croyez rien; je vous jure, je vous proteste…
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-No creáis eso, Brisemont -dijo D′Artagnan-, no creáis nada de eso; os lo juro, os aseguro que...
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— Oh! mais Dieu est là! Dieu vous punira! Mon Dieu! qu′il souffre un jour ce que je souffre!
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-¡Oh, pero Dios está aquí, Dios os castigará! ¡Dios mío! Que sufra un día lo que yo sufro.
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— Sur l′évangile, s′écria d′Artagnan en se précipitant vers le moribond, je vous jure que j′ignorais que ce vin fût empoisonné et que j′allais en boire comme vous.
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-Por el Evangelio -exclamó D′Artagnan precipitándose hacia el moribundo-, os juro que ignoraba que ese vino estuviese envenenado y que yo iba a beber como vos.
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— Je ne vous crois pas», dit le soldat.
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-No os creo -dijo el soldado.
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Et il expira dans un redoublement de tortures.
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Y expiró en medio de un aumento de torturas.
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«Affreux! affreux! murmurait Athos, tandis que Porthos brisait les bouteilles et qu′Aramis donnait des ordres un peu tardifs pour qu′on allât chercher un confesseur.
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-¡Horroroso! ¡Horroroso! -murmuraba Athos, mientras Porthos rompía las botellas y Aramis daba órdenes algo tardías para que fuesen en busca de un confesor.
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— O mes amis! dit d′Artagnan, vous venez encore une fois de me sauver la vie, non seulement à moi, mais à ces messieurs. Messieurs, continua-t-il en s′adressant aux gardes, je vous demanderai le silence sur toute cette aventure; de grands personnages pourraient avoir trempé dans ce que vous avez vu, et le mal de tout cela retomberait sur nous.
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-¡Oh, amigos míos! -dijo D′Artagnan-. Venís una vez más a salvarme la vida, no sólo a mí, sino a estos señores. Señores -continuó dirigiéndose a los guardias-, os ruego silencio sobre toda esta aventura; grandes personajes podrían estar pringados en lo que habéis visto, y el perjuicio de todo esto recaería sobre nosotros.
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— Ah! monsieur! balbutiait Planchet plus mort que vif; ah! monsieur! que je l′ai échappé belle!
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-¡Ay, señor! -balbuceaba Planchet, más muerto que vivo-. ¡Ay, señor, me he librado de una buena!
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— Comment, drôle, s′écria d′Artagnan, tu allais donc boire mon vin?
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-¡Cómo, bribón! -exclamó D′Artagnan-. ¿:Ibas entonces a beber mi vino?
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— À la santé du roi, monsieur, j′allais en boire un pauvre verre, si Fourreau ne m′avait pas dit qu′on m′appelait.
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-A la salud del rey, señor, iba a beber un pobre vaso si Fourreau no me hubiera dicho que me llamaban.
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— Hélas! dit Fourreau, dont les dents claquaient de terreur, je voulais l′éloigner pour boire tout seul!
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¡Ay! -dijo Fourreau, cuyos dientes rechinaban de terror-. Yo quería alejarlo para beber completamente solo.
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— Messieurs, dit d′Artagnan en s′adressant aux gardes, vous comprenez qu′un pareil festin ne pourrait être que fort triste après ce qui vient de se passer; ainsi recevez toutes mes excuses et remettez la partie à un autre jour, je vous prie.»
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-Señores -dijo D′Artagnan dirigiéndose a los guardias-, comprenderéis que un festín semejante sólo sería muy triste después de lo que acaba de ocurrir; por eso, recibid mis excusas y dejemos la partida para otro día, por favor.
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Les deux gardes acceptèrent courtoisement les excuses de d′Artagnan, et, comprenant que les quatre amis désiraient demeurer seuls, ils se retirèrent.
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Los dos guardias aceptaron cortésmente las excusas de D′Artagnan y, comprendiendo que los cuatro amigos deseaban estar solos, se retiraron.
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Lorsque le jeune garde et les trois mousquetaires furent sans témoins, ils se regardèrent d′un air qui voulait dire que chacun comprenait la gravité de la situation.
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Cuando el joven guardia y los tres mosqueteros estuvieron sin testigos, se miraron de una forma que quería decir que todos comprendían la gravedad de la situación.
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«D′abord, dit Athos, sortons de cette chambre; c′est une mauvaise compagnie qu′un mort, mort de mort violente.
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-En primer lugar -dijo Athos-, salgamos de esta sala; no hay peor compañía que un muerto de muerte violenta.
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— Planchet, dit d′Artagnan, je vous recommande le cadavre de ce pauvre diable. Qu′il soit enterré en terre sainte. Il avait commis un crime, c′est vrai, mais il s′en était repenti.»
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-Planchet -dijo D′Artagnan-, os encomiendo el cadáver de este pobre diablo. Que lo entierren en tierra santa. Cierto que había cometido un crimen, pero estaba arrepentido.
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Et les quatre amis sortirent de la chambre, laissant à Planchet et
à Fourreau le soin de rendre les honneurs mortuaires à Brisemont.
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Y los cuatro amigos salieron de la habitación, dejando a Planchet y a Fourreau el cuidado de rendir los honores mortuorios a Brisemont.
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L′hôte leur donna une autre chambre dans laquelle il leur servit des oeufs à la coque et de l′eau, qu′Athos alla puiser lui-même à la fontaine. En quelques paroles Porthos et Aramis furent mis au courant de la situation.
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El hostelero les dio otra habitación en la que les sirvió huevos pasados por agua y agua que el mismo Athos fue a sacar de la fuente. En pocas palabras Porthos y Aramis fueron puestos al corriente de la situación.
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«Eh bien, dit d′Artagnan à Athos, vous le voyez, cher ami, c′est une guerre à mort.»
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-¡Y bien! -dijo D′Artagnan a Athos-. Ya lo veis, querido amigo, es una guerra a muerte.
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Athos secoua la tête.
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Athos movió la cabeza.
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«Oui, oui, dit-il, je le vois bien; mais croyez-vous que ce soit elle?
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-Sí, sí -dijo-, ya lo veo, pero ¿:créis que sea ella?
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— J′en suis sûr.
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-Estoy seguro.
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— Cependant je vous avoue que je doute encore.
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-Sin embargo os confieso que todavía dudo.
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— Mais cette fleur de lis sur l′épaule?
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-¿:Y esa flor de lis en el hombro?
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— C′est une Anglaise qui aura commis quelque méfait en France, et qu′on aura flétrie à la suite de son crime.
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-Es una inglesa que habrá cometido alguna fechoría en Francia y que habrá sido marcada a raíz de su crimen.
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— Athos, c′est votre femme, vous dis-je, répétait d′Artagnan, ne vous rappelez-vous donc pas comme les deux signalements se ressemblent?
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-Athos, es vuestra mujer, os lo digo yo -repitió D′Artagnan-. ¿:No recordáis cómo coinciden las dos marcas?
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— J′aurais cependant cru que l′autre était morte, je l′avais si bien pendue.»
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-Sin embargo habría jurado que la otra estaba muerta, la colgué muy bien.
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Ce fut d′Artagnan qui secoua la tête à son tour.
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Fue D′Artagnan quien esta vez movió la cabeza.
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«Mais enfin, que faire? dit le jeune homme.
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-En fin ¿:qué hacemos? -dijo el joven.
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— Le fait est qu′on ne peut rester ainsi avec une épée éternellement suspendue au-dessus de sa tête, dit Athos, et qu′il faut sortir de cette situation.
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-Lo cierto es que no se puede estar así, con una espada eternamente suspendida sobre la cabeza -dijo Athos-, y que hay que salir de esta situación.
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— Mais comment?
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-Pero ¿:cómo?
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— Écoutez, tâchez de la rejoindre et d′avoir une explication avec elle; dites-lui: La paix ou la guerre! ma parole de gentilhomme de ne jamais rien dire de vous, de ne jamais rien faire contre vous; de votre côté serment solennel de rester neutre à mon égard: sinon, je vais trouver le chancelier, je vais trouver le roi, je vais trouver le bourreau, j′ameute la cour contre vous, je vous dénonce comme flétrie, je vous fais mettre en jugement, et si l′on vous absout, eh bien, je vous tue, foi de gentilhomme! au coin de quelque borne, comme je tuerais un chien enragé.
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-Escuchad, tratad de encontraros con ella y de tener una explicación; decidle: ¡La paz o la guerra! Palabra de gentilhombre de que nunca diré nada de vos, de que jamás haré nada contra vos; por vuestra parte, juramento solemne de permanecer neutral respecto a mí; si no, voy en busca del canciller, voy en busca del rey, voy en busca del verdugo, amotino la corte contra vos, os denuncio por marcada, os hago meter a juicio, y si os absuelven, pues entonces os mato, palabra de gentilhombre, en la esquina de cualquier guardacantón, como mataría a un perro rabioso.
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— J′aime assez ce moyen, dit d′Artagnan, mais comment la joindre?
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-No está mal ese sistema -dijo D′Artagnan-, pero ¿:cómo encontrarme con ella?
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— Le temps, cher ami, le temps amène l′occasion, l′occasion c′est la martingale de l′homme: plus on a engagé, plus l′on gagne quand on sait attendre.
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-El tiempo, querido amigo, el tiempo trae la ocasión, la ocasión es la martingala del hombre; cuanto más empeñado está uno, más se gana si se sabe esperar.
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— Oui, mais attendre entouré d′assassins et d′empoisonneurs…
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-Sí, pero esperar rodeado de asesinos y de envenenadores...
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— Bah! dit Athos, Dieu nous a gardés jusqu′à présent, Dieu nous gardera encore.
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-¡Bah! -dijo Athos-. Dios nos ha guardado hasta ahora, Dios nos seguirá guardando.
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— Oui, nous; nous d′ailleurs, nous sommes des hommes, et, à tout prendre, c′est notre état de risquer notre vie: mais elle! ajouta- t-il à demi-voix.
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-Sí, a nosotros sí; además, nosotros somos hombres y, considerándolo bien, es nuestro deber arriesgar nuestra vida; pero ¡ella!... -añadió a media voz.
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— Qui elle? demanda Athos.
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-¿:Quién ella? -preguntó Athos.
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— Constance.
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-Constance.
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— Mme Bonacieux! ah! c′est juste, fit Athos; pauvre ami! j′oubliais que vous étiez amoureux.
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-La señora Bonacieux. ¡Ah! Es justo eso -dijo Athos-. ¡Pobre amigo! Olvidaba que estabais enamorado.
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— Eh bien, mais, dit Aramis, n′avez-vous pas vu par la lettre même que vous avez trouvée sur le misérable mort qu′elle était dans un couvent? On est très bien dans un couvent, et aussitôt le siège de La Rochelle terminé, je vous promets que pour mon compte…
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-Pues bien -dijo Aramis-. ¿:No habéis visto, por la carta misma que habéis encontrado encima del miserable muerto, que estaba en un convento? Se está muy bien en un convento, y tan pronto acabe el sitio de La Rochelle, os prometo que por lo que a mí se refiere.
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— Bon! dit Athos, bon! oui, mon cher Aramis! nous savons que vos voeux tendent à la religion.
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-¡Bueno! -dijo Athos-. ¡Bueno! Sí, mi querido Aramis, ya sabemos que vuestros deseos tienden a la religión.
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— Je ne suis mousquetaire que par intérim, dit humblement Aramis.
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-Sólo soy mosquetero por ínterin -dijo humildemente Arami:
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— Il paraît qu′il y a longtemps qu′il n′a reçu des nouvelles de sa maîtresse, dit tout bas Athos; mais ne faites pas attention, nous connaissons cela.
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-Parece que hace mucho tiempo que no ha recibido nuevas de su amante -dijo en voz baja Athos-; mas no prestéis atención, ya conocemos eso.
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— Eh bien, dit Porthos, il me semble qu′il y aurait un moyen bien simple.
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-Bien -dijo Porthos-, me parece que hay un medio muy simple.
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— Lequel? demanda d′Artagnan.
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-¿:Cuál? -preguntó D′Artagnan.
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— Elle est dans un couvent, dites-vous? reprit Porthos.
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-¿:Decís que está en un convento? -prosiguió Porthos.
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— Oui.
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-Sí.
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— Eh bien, aussitôt le siège fini, nous l′enlevons de ce couvent.
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-Pues bien, tan pronto como termine el asedio, la raptamos del ese convento.
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— Mais encore faut-il savoir dans quel couvent elle est.
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-Pero habría que saber en qué convento está.
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— C′est juste, dit Porthos.
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-Claro -dijo Porthos.
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— Mais, j′y pense, dit Athos, ne prétendez-vous pas, cher d′Artagnan, que c′est la reine qui a fait choix de ce couvent pour elle?
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-Pero, pensando en ello -dijo Athos-, ¿:no pretendéis querido D′Artagnan que ha sido la reina quien le ha escogido el convento?
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— Oui, je le crois du moins.
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-Sí, eso creo por lo menos.
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— Eh bien, mais Porthos nous aidera là-dedans.
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-Pues bien, Porthos nos ayudará en eso.
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— Et comment cela, s′il vous plaît?
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-¿:Y cómo?
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— Mais par votre marquise, votre duchesse, votre princesse; elle doit avoir le bras long.
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-Pues por medio de vuestra marquesa, vuestra duquesa, vuestra princesa; debe tener largo el brazo.
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— Chut! dit Porthos en mettant un doigt sur ses lèvres, je la crois cardinaliste et elle ne doit rien savoir.
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-¡Chis! -dijo Porthos poniendo un dedo sobre sus labios-. La_ creo cardenalista y no debe saber nada.
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— Alors, dit Aramis, je me charge, moi, d′en avoir des nouvelles.
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-Entonces -dijo Aramis-, yo me encargo de conseguir noticia,
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— Vous, Aramis, s′écrièrent les trois amis, vous, et comment cela?
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-¿:Vos, Aramis? -exclamaron los tres amigos-. ¿:Vos? ¿:Y cómo?
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— Par l′aumônier de la reine, avec lequel je suis fort lié…», dit Aramis en rougissant.
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-Por medio del limosnero de la reina, del que soy muy amigo -dijo Aramis ruborizándose.
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Et sur cette assurance, les quatre amis, qui avaient achevé leur modeste repas, se séparèrent avec promesse de se revoir le soir même: d′Artagnan retourna aux Minimes, et les trois mousquetaires rejoignirent le quartier du roi, où ils avaient à faire préparer leur logis.
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Y con esta seguridad, los cuatro amigos, que habían acabado modesta comida, se separaron con la promesa de volverse a ver aquella misma noche; D′Artagnan volvió a los Mínimos, y los tres mosqueteros alcanzaron el acuartelamiento del rey, donde tenían que hacer preparar su alojamiento.
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CHAPITRE XLIII -- L′AUBERGE DU COLOMBIER-ROUGE
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Capítulo XLIII -- El albergue del Colombier-Rouge
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À peine arrivé au camp, le roi, qui avait si grande hâte de se trouver en face de l′ennemi, et qui, à meilleur droit que le cardinal, partageait sa haine contre Buckingham, voulut faire toutes les dispositions, d′abord pour chasser les Anglais de l′île de Ré, ensuite pour presser le siège de La Rochelle; mais, malgré lui, il fut retardé par les dissensions qui éclatèrent entre MM. de Bassompierre et Schomberg, contre le duc d′Angoulême.
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Apenas llegado al campamento, el rey, que tenía tanta prisa por encontrarse frente al enemigo y que, con mejor derecho que el cardenal, compartía su odio contra Buckingham, quiso hacer todos los preparativos, primero para expulsar a los ingleses de la isla de Ré, luego para apresurar el asedio de La Rochelle; pero, a pesar suyo, se demoró por las disensiones que estallaron entre los señores de Bassompierre y Schomberg contra el duque de Angulema.
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MM. de Bassompierre et Schomberg étaient maréchaux de France, et réclamaient leur droit de commander l′armée sous les ordres du roi; mais le cardinal, qui craignait que Bassompierre, huguenot au fond du coeur, ne pressât faiblement les Anglais et les Rochelois, ses frères en religion, poussait au contraire le duc d′Angoulême, que le roi, à son instigation, avait nommé lieutenant général. Il en résulta que, sous peine de voir MM. de Bassompierre et Schomberg déserter l′armée, on fut obligé de faire à chacun un commandement particulier: Bassompierre prit ses quartiers au nord de la ville, depuis La Leu jusqu′à Dompierre; le duc d′Angoulême à l′est, depuis Dompierre jusqu′à Périgny; et M. de Schomberg au midi, depuis Périgny jusqu′à Angoutin.
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Los señores de Bassompiere y Schomberg eran mariscales de Francia y reclamaban su derecho a mandar el ejército bajo las órdenes del rey; pero el cardenal, que temía que Bassompierre, hugonote en el fondo del corazón, acosase débilmente a ingleses y rochelleses, sus hermanos de religión, apoyaba por el contrario al duque de Angulema, a quien el rey, a instigación suya, había nombrado teniente general. De ello resultó que, so pena de ver a los señores de Bassompierre y Schomberg abandonar el ejército, se vieron obligados a dar a cada uno un mando particular; Bassompierre tomó sus acuartemamientos al norte de la ciudad desde La Leu hasta Dompierre; el duque de Angulema al este, desde Dompierre hasta Périgny; y el señor de Schomberg al mediodía, desde Périgny hasta Angoutin.
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Le logis de Monsieur était à Dompierre.
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El alojamiento de Monsieur estaba en Dompierre.
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Le logis du roi était tantôt à Étré, tantôt à La Jarrie.
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El alojamiento del rey estaba tanto en Etré como en La Jarrie.
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Enfin le logis du cardinal était sur les dunes, au pont de La
Pierre, dans une simple maison sans aucun retranchement.
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Finalmente, el alojamiento del cardenal estaba en las dunas, en el puente de La Pierre en una simple casa sin ningún atrincheramiento.
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De cette façon, Monsieur surveillait Bassompierre; le roi, le duc d′Angoulême, et le cardinal, M. de Schomberg.
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De esta forma, Monsieur vigilaba a Bassompierre; el rey, al duque de Angulema, y el cardenal, al señor de Schomberg.
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Aussitôt cette organisation établie, on s′était occupé de chasser les Anglais de l′île.
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Una vez establecida esta organización, se ocuparon de echar a los ingleses de la isla.
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La conjoncture était favorable: les Anglais, qui ont, avant toute chose, besoin de bons vivres pour être de bons soldats, ne mangeant que des viandes salées et de mauvais biscuits, avaient force malades dans leur camp; de plus, la mer, fort mauvaise à cette époque de l′année sur toutes les côtes de l′océan, mettait tous les jours quelque petit bâtiment à mal; et la plage, depuis la pointe de l′Aiguillon jusqu′à la tranchée, était littéralement, à chaque marée, couverte des débris de pinasses, de roberges et de felouques; il en résultait que, même les gens du roi se tinssent- ils dans leur camp, il était évident qu′un jour ou l′autre Buckingham, qui ne demeurait dans l′île de Ré que par entêtement, serait obligé de lever le siège.
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La coyuntura era favorable: los ingleses, que ante todo necesitan buenos víveres para ser buenos soldados, al no comer más que carnes saladas y mal pan, tenían muchos enfermos en su campamento; además el mar, muy malo en aquella época del año en todas las costas del Océano, estropeaba todos los días algún pequeño navío; y con cada marea la playa, desde la punta del Aiguillon hasta la trinchera, se cubría literalmente de restos de pinazas, de troncos de roble y de falúas; de lo cual resultaba que, aunque las gentes del rey se mantuviesen en su campamento, era evidente que un día a otro Buckingham, que sólo permanecía en la isla de Ré por obstinación, se vena obligado a levantar el sitio.
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Mais, comme M. de Toiras fit dire que tout se préparait dans le camp ennemi pour un nouvel assaut, le roi jugea qu′il fallait en finir et donna les ordres nécessaires pour une affaire décisive.
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Pero como el señor de Toiras hizo decir que en el campamento enemigo se preparaba todo par un nuevo asalto, el rey juzgó que había que terminar y dio las órdenes necesarias para un ataque decisivo.
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Notre intention n′étant pas de faire un journal de siège, mais au contraire de n′en rapporter que les événements qui ont trait à l′histoire que nous racontons, nous nous contenterons de dire en deux mots que l′entreprise réussit au grand étonnement du roi et à la grande gloire de M. le cardinal. Les Anglais, repoussés pied à pied, battus dans toutes les rencontres, écrasés au passage de l′île de Loix, furent obligés de se rembarquer, laissant sur le champ de bataille deux mille hommes parmi lesquels cinq colonels, trois lieutenant-colonels, deux cent cinquante capitaines et vingt gentilshommes de qualité, quatre pièces de canon et soixante drapeaux qui furent apportés à Paris par Claude de Saint-Simon, et suspendus en grande pompe aux voûtes de Notre-Dame.
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No siendo nuestra intención hacer un diario de asedio, sino por el contrario contar sólo los sucesos que tienen que ver con la historia que contamos, nos contentaremos con decir en dos palabras que la empresa tuvo éxito para gran asombro del rey y a la mayor gloria del señor cardenal. Los ingleses, rechazados paso a paso, batidos en todos los encuentros, aplastados al pasar por la isla de Loix, se vieron obligados a embarcar de nuevo, dejando en el campo de batalla dos mil hombres, entre ellos cinco coroneles, tres tenientes coroneles, doscientos cincuenta capitanes y veinte gentileshombres de calidad, cuatro piezas de cañón y sesenta banderas, que fueron llevadas a París por Claude de Saint-Simon y colgadas con gran pompa en las bóvedas de Notre-Dame.
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Des Te Deum furent chantés au camp, et de là se répandirent par toute la France.
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Fueron cantados tedéum en el campamento, y de ahí se esparcieron por toda Francia.
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Le cardinal resta donc maître de poursuivre le siège sans avoir, du moins momentanément, rien à craindre de la part des Anglais.
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El cardenal quedó, pues, dueño de proseguir el asedio sin tener, al menos momentáneamente, nada que temer de parte de los ingleses.
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Mais, comme nous venons de le dire, le repos n′était que momentané.
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Pero como acabamos de decir, el reposo era solo momentáneo.
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Un envoyé du duc de Buckingham, nommé Montaigu, avait été pris, et l′on avait acquis la preuve d′une ligue entre l′Empire, l′Espagne, l′Angleterre et la Lorraine.
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Un enviado del duque de Buckingham, llamado Montaigu, había sido capturado, y se le había encontrado la prueba de una liga entre el Imperio, España, Inglaterra y Lorena.
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Cette ligue était dirigée contre la France.
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Aquella liga estaba dirigida contra Francia.
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De plus, dans le logis de Buckingham, qu′il avait été forcé d′abandonner plus précipitamment qu′il ne l′avait cru, on avait trouvé des papiers qui confirmaient cette ligue, et qui, à ce qu′assure M. le cardinal dans ses mémoires, compromettaient fort Mme de Chevreuse, et par conséquent la reine.
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Además, en el alojamiento de Buckingham, que se había visto obligado a abandonar más precipitadamente de lo que habría creído, se habían encontrado papeles que confirmaban aquella liga y que, por lo que afirma el señor cardenal en sus Memorias, comprometían mucho a la señora de Chevreuse y por consiguiente a la reina.
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C′était sur le cardinal que pesait toute la responsabilité, car on n′est pas ministre absolu sans être responsable; aussi toutes les ressources de son vaste génie étaient-elles tendues nuit et jour, et occupées à écouter le moindre bruit qui s′élevait dans un des grands royaumes de l′Europe.
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Era sobre el cardenal sobre el que pesaba toda la responsabilidad, porque no se es ministro absoluto sin ser responsable; por eso todos los recursos de su vasto ingenio estaban tensos día y noche, y ocupados en escuchar el menor rumor que se alzara en uno de los grandes reinos de Europa.
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Le cardinal connaissait l′activité et surtout la haine de Buckingham; si la ligue qui menaçait la France triomphait, toute son influence était perdue: la politique espagnole et la politique autrichienne avaient leurs représentants dans le cabinet du Louvre, où elles n′avaient encore que des partisans; lui Richelieu, le ministre français, le ministre national par excellence, était perdu. Le roi, qui, tout en lui obéissant comme un enfant, le haïssait comme un enfant hait son maître, l′abandonnait aux vengeances réunies de Monsieur et de la reine; il était donc perdu, et peut-être la France avec lui. Il fallait parer à tout cela.
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El cardenal conocía la actividad y sobre todo el odio de Buckingham; si la liga que amenazaba a Francia triunfaba, toda su influencia estaba perdida; la política española y la política austríaca tenían sus representantes en el gabinete del Louvre, donde aún no tenían más que partidarios; él, Richelieu, el ministro francés, el ministro nacional por excelencia, estaba perdido. El rey, que pese a obedecerlo como un niño, lo odiaba como un niño odia a su maestro, lo abandonaba a las venganzas reunidas de Monsieur y de la reina; estaba por tanto perdido, y quizá Francia con él. Había que remediar todo aquello.
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Aussi vit-on les courriers, devenus à chaque instant plus nombreux, se succéder nuit et jour dans cette petite maison du pont de La Pierre, où le cardinal avait établi sa résidence.
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Por eso se vieron correos, a cada instante más numerosos, sucederse día y noche en aquella casita del puente de La Pierre, donde el cardenal había establecido su residencia.
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C′étaient des moines qui portaient si mal le froc, qu′il était facile de reconnaître qu′ils appartenaient surtout à l′église militante; des femmes un peu gênées dans leurs costumes de pages, et dont les larges trousses ne pouvaient entièrement dissimuler les formes arrondies; enfin des paysans aux mains noircies, mais à la jambe fine, et qui sentaient l′homme de qualité à une lieue à la ronde.
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Eran monjes que llevaban tan mal el hábito que era fácil reconocer que pertenecían sobre todo a la Iglesia militante; mujeres algo molestas en sus trajes de pajes, y cuyos largos calzones no podían disimilar por entero las formas redondeadas; en fin, campesinos de manos ennegrecidas pero de pierna fina, y que olían a hombre de calidad a una legua a la redonda.
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Puis encore d′autres visites moins agréables, car deux ou trois fois le bruit se répandit que le cardinal avait failli être assassiné.
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Luego otras visitas menos agradables, porque dos o tres veces corrió el rumor de que el cardenal había estado a punto de ser asesinado.
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Il est vrai que les ennemis de Son Éminence disaient que c′était elle-même qui mettait en campagne les assassins maladroits, afin d′avoir le cas échéant le droit d′user de représailles; mais il ne faut croire ni à ce que disent les ministres, ni à ce que disent leurs ennemis.
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Cierto que los enemigos de Su Eminencia decían que era ella misma la que ponía en campaña a asesinos torpes, a fin de tener, llegado el caso, el derecho de adoptar represalias; pero no hay que creer ni lo que dicen los ministros ni lo que dicen sus enemigos.
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Ce qui n′empêchait pas, au reste, le cardinal, à qui ses plus acharnés détracteurs n′ont jamais contesté la bravoure personnelle, de faire force courses nocturnes tantôt pour communiquer au duc d′Angoulême des ordres importants, tantôt pour aller se concerter avec le roi, tantôt pour aller conférer avec quelque messager qu′il ne voulait pas qu′on laissât entrer chez lui.
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Lo cual, por lo demás, no impedía al cardenal, a quien jamás ni sus más encarnizados detractores han negado el valor personal, hacer sus recorridos nocturnos para comunicar al duque de Angulema órdenes importantes, tanto para ir a ponerse de acuerdo con el rey como para ir a conferenciar con algún mensajero que no quería que se dejase entrar en su casa.
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De leur côté les mousquetaires qui n′avaient pas grand-chose à faire au siège n′étaient pas tenus sévèrement et menaient joyeuse vie. Cela leur était d′autant plus facile, à nos trois compagnons surtout, qu′étant des amis de M. de Tréville, ils obtenaient facilement de lui de s′attarder et de rester après la fermeture du camp avec des permissions particulières.
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Por su lado los mosqueteros, que no tenían gran cosa que hacer en el asedio, no eran severamente controlados y llevaban una vida alegre. Y esto les era tanto más fácil, sobre todo a nuestros tres amigos, cuanto que, siendo amigos del señor de Tréville, obtenían fácilmente de él el llegar tarde y quedarse tras el cierre del campamento con permisos particulares.
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Or, un soir que d′Artagnan, qui était de tranchée, n′avait pu les accompagner, Athos, Porthos et Aramis, montés sur leurs chevaux de bataille, enveloppés de manteaux de guerre, une main sur la crosse de leurs pistolets, revenaient tous trois d′une buvette qu′Athos avait découverte deux jours auparavant sur la route de La Jarrie, et qu′on appelait le Colombier-Rouge, suivant le chemin qui conduisait au camp, tout en se tenant sur leurs gardes, comme nous l′avons dit, de peur d′embuscade, lorsqu′à un quart de lieue à peu près du village de Boisnar ils crurent entendre le pas d′une cavalcade qui venait à eux; aussitôt tous trois s′arrêtèrent, serrés l′un contre l′autre, et attendirent, tenant le milieu de la route: au bout d′un instant, et comme la lune sortait justement d′un nuage, ils virent apparaître au détour d′un chemin deux cavaliers qui, en les apercevant, s′arrêtèrent à leur tour, paraissant délibérer s′ils devaient continuer leur route ou retourner en arrière. Cette hésitation donna quelques soupçons aux trois amis, et Athos, faisant quelques pas en avant, cria de sa voix ferme:
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Pero una noche en que D′Artagnan, que estaba de trinchera, no había podido acompañarlos, Athos, Porthos y Aramis, montados en sus caballos de batalla, envueltos en capas de guerra y con una mano sobre la culata de sus pistolas, volvían los tres de una cantina que Athos había descubierto dos días antes en el camino de La Jarrie, y que se llamaba el Colombier-Rouge, siguiendo el camino que llevaba al campamento estando en guardia, como hemos dicho, por temor a una emboscada, cuando a un cuarto de legua más o menos de la aldea de Boisnar, creyeron oír el paso de una cabalgata que venía hacia ellos; al punto los tres se detuvieron, apretados uno contra otro, y esperaron, en medio del camino. Al cabo de un instante, y cuando precisamente salía la luna de una nube, vieron aparecer en una vuelta del camino dos caballeros que al divisarlos se detuvieron también, pareciendo deliberar si debían continuar su ruta o volver atrás. Esta duda proporcionó algunas sospechas a los tres amigos y Athos, dando algunos pasos hacia adelante, gritó con su firme voz:
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«Qui vive?
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-¿:Quién vive?
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— Qui vive vous-même? répondit un de ces deux cavaliers.
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-¿:Quién vive, vos? -respondió uno de aquellos caballeros.
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— Ce n′est pas répondre, cela! dit Athos. Qui vive? Répondez, ou nous chargeons.
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-Eso no es contestar -dijo Athos-. ¿:Quién vive? Responded o cargamos.
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— Prenez garde à ce que vous allez faire, messieurs! dit alors une voix vibrante qui paraissait avoir l′habitude du commandement.
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-¡Tened cuidado con lo que vais a hacer señores! -dijo entonces una voz vibrante que parecía tener el hábito de mando.
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— C′est quelque officier supérieur qui fait sa ronde de nuit, dit
Athos, que voulez-vous faire, messieurs?
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-¿:Es algún oficial superior que hace su ronda de noche? -dijo Athos-. ¿:Qué queréis hacer, señores?
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— Qui êtes-vous? dit la même voix du même ton de commandement; répondez à votre tour, ou vous pourriez vous mal trouver de votre désobéissance.
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-¿:Quiénes sois? -dijo la misma voz con el mismo tono de mando. Responded o podríais pasarlo mal por vuestra desobediencia.
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— Mousquetaires du roi, dit Athos, de plus en plus convaincu que celui qui les interrogeait en avait le droit.
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-Mosqueteros del rey -dijo Athos, más y más convencido de que quien los interrogaba tenía derecho a ello.
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— Quelle compagnie?
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- Qué compañía?
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— Compagnie de Tréville.
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- Compañía de Tréville.
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— Avancez à l′ordre, et venez me rendre compte de ce que vous faites ici, à cette heure.»
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-Avanzad en orden y venid a darme cuenta de lo que hacíais aquí a esta hora.
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Les trois compagnons s′avancèrent, l′oreille un peu basse, car tous trois maintenant étaient convaincus qu′ils avaient affaire à plus fort qu′eux; on laissa, au reste, à Athos le soin de porter la parole.
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Los tres mosqueteros avanzaron, con la cabeza algo gacha, porque los tres estaban ahora convencidos de que tenían que vérselas con alguien más fuerte que ellos; se dejó por lo demás a Athos el cuidado de portavoz.
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Un des deux cavaliers, celui qui avait pris la parole en second lieu, était à dix pas en avant de son compagnon; Athos fit signe à Porthos et à Aramis de rester de leur côté en arrière, et s′avança seul.
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Uno de los caballeros, el que había tomado la palabra en segundo lugar, estaba diez pasos por delante de su compañero; Athos hizo señas a Porthos y a Aramis de quedarse, por su parte, atrás, y avanzó solo.
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«Pardon, mon officier! dit Athos; mais nous ignorions à qui nous avions affaire, et vous pouvez voir que nous faisions bonne garde.
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-¡Perdón, mi oficial! -dijo Athos-. Pero ignorábamos con quién teníamos que vérnoslas, y como podéis ver estábamos ojo avizor.
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— Votre nom? dit l′officier, qui se couvrait une partie du visage avec son manteau.
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-¿:Vuestro nombre? -dijo el oficial que se cubría una parte del rostro con su capa.
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— Mais vous-même, monsieur, dit Athos qui commençait à se révolter contre cette inquisition; donnez-moi, je vous prie, la preuve que vous avez le droit de m′interroger.
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-¿:Y el vuestro, señor? -dijo Athos que comenzaba a revolverse contra aquel interrogatorio-. Dadme, por favor, una prueba de que tenéis derecho a interrogarme.
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— Votre nom? reprit une seconde fois le cavalier en laissant tomber son manteau de manière à avoir le visage découvert.
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-¿:Vuestro nombre? -repitió por segunda vez el caballero dejando caer su capa de tal forma que dejaba el rostro al descubierto.
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— Monsieur le cardinal! s′écria le mousquetaire stupéfait.
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-¡Señor cardenal! -exclamó el mosquetero estupefacto.
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— Votre nom? reprit pour la troisième fois Son Éminence.
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-¡Vuestro nombre! -repitió por tercera vez Su Eminencia.
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— Athos», dit le mousquetaire.
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-Athos -dijo el mosquetero.
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Le cardinal fit un signe à l′écuyer, qui se rapprocha.
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El cardenal hizo una seña al escudero, que se acercó.
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«Ces trois mousquetaires nous suivront, dit-il à voix basse, je ne veux pas qu′on sache que je suis sorti du camp, et, en nous suivant, nous serons sûrs qu′ils ne le diront à personne.
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-Estos tres mosqueteros nos seguirán -dijo en voz baja-, no quiero que se sepa que he salido del campamento, y siguiéndonos estare mos más seguros de que no lo dirán a nadie.
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— Nous sommes gentilshommes, Monseigneur, dit Athos; demandez- nous donc notre parole et ne vous inquiétez de rien. Dieu merci, nous savons garder un secret.»
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-Nosotros somos gentileshombres, Monseñor -dijo Athos-; pedidnos, pues, nuestra palabra y no os inquietéis por nada. A Dios gracias, sabemos guardar un secreto.
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Le cardinal fixa ses yeux perçants sur ce hardi interlocuteur.
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El cardenal clavó sus ojos penetrantes sobre aquel audaz interlocutor.
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«Vous avez l′oreille fine, monsieur Athos, dit le cardinal; mais maintenant, écoutez ceci: ce n′est point par défiance que je vous prie de me suivre, c′est pour ma sûreté: sans doute vos deux compagnons sont MM. Porthos et Aramis?
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-Tenéis el oído fino, señor Athos -dijo el cardenal-; pero ahora escuchad esto: os ruego que me sigáis, no por desconfianza, sino por mi seguridad. Sin duda vuestros dos compañeros son los señores Porthos y Aramis.
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— Oui, Votre Éminence, dit Athos, tandis que les deux mousquetaires restés en arrière s′approchaient, le chapeau à la main.
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-Sí, Eminencia -dijo Athos mientras los dos mosqueteros que se habían quedado atrás se acercaban con el sombrero en la mano.
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— Je vous connais, messieurs, dit le cardinal, je vous connais: je sais que vous n′êtes pas tout à fait de mes amis, et j′en suis fâché, mais je sais que vous êtes de braves et loyaux gentilshommes, et qu′on peut se fier à vous. Monsieur Athos, faites-moi donc l′honneur de m′accompagner, vous et vos deux amis, et alors j′aurai une escorte à faire envie à Sa Majesté, si nous la rencontrons.»
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-Os conozco, señores -dijo el cardenal-, os conozco; sé que no sois completamente amigos míos y estoy molesto por ello, pero sé que sois valientes y leales gentileshombres y que se puede fiar de vosotros. Señor Athos, hacedme, pues, el honor de acompañarme, vos y vuestros amigos, y entonces tendré una escolta como para dar envidia a Su Majestad si nos lo encontramos.
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Les trois mousquetaires s′inclinèrent jusque sur le cou de leurs chevaux.
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Los tres mosqueteros se inclinaron hasta el cuello de sus caballos.
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«Eh bien, sur mon honneur, dit Athos, Votre Éminence a raison de nous emmener avec elle: nous avons rencontré sur la route des visages affreux, et nous avons même eu avec quatre de ces visages une querelle au Colombier-Rouge.
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-Pues bien, por mi honor -dijo Athos-, que Vuestra Eminencia hace bien en llevarnos con ella: hemos encontrado en el camino caras horribles, a incluso con cuatro de esas caras hemos tenido una querella en el Colombier-Rouge.
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— Une querelle, et pourquoi, messieurs? dit le cardinal, je n′aime pas les querelleurs, vous le savez!
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-¿:Una querella? ¿:Y por qué, señores? -dijo el cardenal-. No me gustan los camorristas, ¡ya lo sabéis!
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— C′est justement pour cela que j′ai l′honneur de prévenir Votre Éminence de ce qui vient d′arriver; car elle pourrait l′apprendre par d′autres que par nous, et, sur un faux rapport, croire que nous sommes en faute.
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-Por eso precisamente tengo el honor de prevenir a Vuestra Eminencia de lo que acaba de ocurrir; porque podría enterarse por otras personas distintas a nosotros y creer, por la falsa relación, que estamos en falta.
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— Et quels ont été les résultats de cette querelle? demanda le cardinal en fronçant le sourcil.
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-¿:Y cuáles han sido los resultados de esa querella? -pregunté el cardenal frunciendo el ceño.
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— Mais mon ami Aramis, que voici, a reçu un petit coup d′épée dans le bras, ce qui ne l′empêchera pas, comme Votre Éminence peut le voir, de monter à l′assaut demain, si Votre Éminence ordonne l′escalade.
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-Pues mi amigo Aramis, que está aquí, ha recibido una leve estocada en el brazo, lo cual no le impedirá, como Vuestra Eminencie podrá ver, subir al asalto mañana si Vuestra Excelencia ordena h escalada.
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— Mais vous n′êtes pas hommes à vous laisser donner des coups d′épée ainsi, dit le cardinal: voyons, soyez francs, messieurs, vous en avez bien rendu quelques-uns; confessez-vous, vous savez que j′ai le droit de donner l′absolution.
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-Pero no sois hombres para dejaros dar estocadas de esa forma -dijo el cardenal-; vamos, sed francos, señores, algunas habréis de vuelto; confesaos, ya sabéis que tengo derecho a dar la absolución
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— Moi, Monseigneur, dit Athos, je n′ai pas même mis l′épée à la main, mais j′ai pris celui à qui j′avais affaire à bras-le-corps et je l′ai jeté par la fenêtre; il paraît qu′en tombant, continua Athos avec quelque hésitation, il s′est cassé la cuisse.
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-Yo, Monseñor -dijo Athos-, no he puesto siquiera la espada en la mano, pero he agarrado al que me tocaba por medio del cuerpo y lo he tirado por la ventana. Parece que al caer -continuó Athos cor cierta duda- se ha roto una pierna.
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— Ah! ah! fit le cardinal; et vous, monsieur Porthos?
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-¡Ah, ah! -dijo el cardenal-. ¿:Y vos, señor Porthos?
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— Moi, Monseigneur, sachant que le duel est défendu, j′ai saisi un banc, et j′en ai donné à l′un de ces brigands un coup qui, je crois, lui a brisé l′épaule.
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-Yo, Monseñor, sabiendo que el duelo está prohibido, he cogido un banco y le he dado a uno de esos bergantes un golpe que, según creo, le ha partido el hombro.
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— Bien, dit le cardinal; et vous, monsieur Aramis?
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-Bien -dijo el cardenal-. ¿:Y vos, señor Aramis?
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— Moi, Monseigneur, comme je suis d′un naturel très doux et que, d′ailleurs, ce que Monseigneur ne sait peut-être pas, je suis sur le point de rentrer dans les ordres, je voulais séparer mes camarades, quand un de ces misérables m′a donné traîtreusement un coup d′épée à travers le bras gauche: alors la patience m′a manqué, j′ai tiré mon épée à mon tour, et comme il revenait à la charge, je crois avoir senti qu′en se jetant sur moi il se l′était passée au travers du corps: je sais bien qu′il est tombé seulement, et il m′a semblé qu′on l′emportait avec ses deux compagnons.
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-Yo, Monseñor, como soy de temperamento dulce y como además, cosa que igual no sabe Monseñor, estoy a punto de tomar el hábito, quería separarme de mis camaradas cuando uno de aquellos miserables me dio traidoramente una estocada de través en el brazo úquierdo. Entonces me faltó paciencia, saqué la espada a mi vez, y, cuando volvía a la carga, creo haber notado que al arrojarse sobre mí se había atravesado el cuerpo; sólo sé con certeza que ha caído y me ha parecido que se lo llevaban con sus dos compañeros.
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— Diable, messieurs! dit le cardinal, trois hommes hors de combat pour une dispute de cabaret, vous n′y allez pas de main morte; et à propos de quoi était venue la querelle?
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-¡Diablos, señores! -dijo el cardenal-. Tres hombres fuera de combate por una disputa de taberna; no os vais de vacío. ¿:Y a proposito, ¿:de qué vino la querella?
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— Ces misérables étaient ivres, dit Athos, et sachant qu′il y avait une femme qui était arrivée le soir dans le cabaret, ils voulaient forcer la porte.
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-Aquellos miserables estaban borrachos -dijo Athos-, y sabiendo que había una mujer que había llegado por la noche a la taberna querían forzar la puerta.
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— Forcer la porte! dit le cardinal, et pour quoi faire?
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-¿:Forzar la puerta? -dijo el cardenal-. ¿:Y eso para qué?
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— Pour lui faire violence sans doute, dit Athos; j′ai eu l′honneur de dire à Votre Éminence que ces misérables étaient ivres.
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-Para violentarla sin duda -dijo Athos-; tengo el honor de decir a Vuestra Eminencia que aquellos miserables estaban borrachos.
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— Et cette femme était jeune et jolie? demanda le cardinal avec une certaine inquiétude.
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-¿:Y esa mujer era joven y hermosa? -preguntó el cardenal con cierta inquietud.
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— Nous ne l′avons pas vue, Monseigneur, dit Athos.
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-No la hemos visto, Monseñor -dijo Athos.
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— Vous ne l′avez pas vue; ah! très bien, reprit vivement le cardinal; vous avez bien fait de défendre l′honneur d′une femme, et, comme c′est à l′auberge du Colombier-Rouge que je vais moi- même, je saurai si vous m′avez dit la vérité.
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-¡No la habéis visto! ¡Ah, muy bien! -replicó vivamente el cardenal-. Habéis hecho bien en defender el honor de una mujer, y como es al albergue del Colombier-Rouge a donde yo voy, sabré si me habéis dicho la verdad.
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— Monseigneur, dit fièrement Athos, nous sommes gentilshommes, et pour sauver notre tête, nous ne ferions pas un mensonge.
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-Monseñor -dijo altivamente Athos-, somos gentileshombres, y para salvar nuestra cabeza no diríamos una mentira.
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— Aussi je ne doute pas de ce que vous me dites, monsieur Athos, je n′en doute pas un seul instant; mais, ajouta-t-il pour changer la conversation, cette dame était donc seule?
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-Por eso no dudo de lo que me decís, señor Athos, no lo dudo ni un solo instante, pero -añadió para cambiar de conversación-, ¿:aquella dama estaba, por tanto, sola?
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— Cette dame avait un cavalier enfermé avec elle, dit Athos; mais, comme malgré le bruit ce cavalier ne s′est pas montré, il est à présumer que c′est un lâche.
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-Aquella dama tenía encerrado con ella un caballero -dijo Athos-; pero como pese al alboroto el caballero no ha aparecido, es de presumir que es un cobarde.
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— Ne jugez pas témérairement, dit l′évangile», répliqua le cardinal.
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-¡No juzguéis temerariamente!, dice el Evangelio -replicó el cardenal.
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Athos s′inclina.
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Athos se inclinó.
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«Et maintenant, messieurs, c′est bien, continua Son Éminence, je sais ce que je voulais savoir; suivez-moi.»
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-Y ahora, señores, está bien -continuó Su Eminencia-. Sé lo que quería saber; seguidme.
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Les trois mousquetaires passèrent derrière le cardinal, qui s′enveloppa de nouveau le visage de son manteau et remit son cheval en marche, se tenant à huit ou dix pas en avant de ses quatre compagnons.
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Los tres mosqueteros pasaron tras el cardenal, que se envolvió de nuevo el rostro con su capa y echó su caballo a andar manteniéndose a ocho o diez pasos por delante de sus acompañantes.
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On arriva bientôt à l′auberge silencieuse et solitaire; sans doute l′hôte savait quel illustre visiteur il attendait, et en conséquence il avait renvoyé les importuns.
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Llegaron pronto al albergue silencioso y solitario; sin duda el hostelero sabía qué ilustre visitante esperaba, y por consiguiente había despedido a los importunos.
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Dix pas avant d′arriver à la porte, le cardinal fit signe à son écuyer et aux trois mousquetaires de faire halte, un cheval tout sellé était attaché au contrevent, le cardinal frappa trois coups et de certaine façon.
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Diez pasos antes de llegar a la puerta, el cardenal hizo seña a su escudero y a los tres mosqueteros de detenerse. Un caballo completamente ensillado estaba atado al postigo. El cardenal llamó tres veces y de determinada manera.
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Un homme enveloppé d′un manteau sortit aussitôt et échangea quelques rapides paroles avec le cardinal; après quoi il remonta à cheval et repartit dans la direction de Surgères, qui était aussi celle de Paris.
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Un hombre envuelto en una capa salió al punto y cambió algunas rápidas palabras con el cardenal, tras lo cual volvió a subir a caballo y partió en la dirección de Surgères, que era también la de París.
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«Avancez, messieurs, dit le cardinal.
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-Avanzad, señores -dijo el cardenal.
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— Vous m′avez dit la vérité, mes gentilshommes, dit-il en s′adressant aux trois mousquetaires, il ne tiendra pas à moi que notre rencontre de ce soir ne vous soit avantageuse; en attendant, suivez-moi.»
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-Me habéis dicho la verdad, gentileshombres -dijo dirigiéndose a los tres mosqueteros-. Sólo a mí me atañe que nuestro encuentro de esta noche os sea ventajoso; mientras tanto, seguidme.
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Le cardinal mit pied à terre, les trois mousquetaires en firent autant; le cardinal jeta la bride de son cheval aux mains de son écuyer, les trois mousquetaires attachèrent les brides des leurs aux contrevents.
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El cardenal echó pie a tierra y los tres mosqueteros hicieron otro tanto; el cardenal arrojó la brida de su caballo a las manos de su escudero y los tres mosqueteros ataron las bridas de los suyos a los postigos.
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L′hôte se tenait sur le seuil de la porte; pour lui, le cardinal n′était qu′un officier venant visiter une dame.
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El hotelero permanecía en el umbral de la puerta; para él el cardenal no era más que un oficial que venía a visitar a una dama.
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«Avez-vous quelque chambre au rez-de-chaussée où ces messieurs puissent m′attendre près d′un bon feu?» dit le cardinal.
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-¿:Tenéis alguna habitación en la planta baja donde estos señore puedan esperarme junto a un buen fuego? -dijo el cardenal.
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L′hôte ouvrit la porte d′une grande salle, dans laquelle justement on venait de remplacer un mauvais poêle par une grande et excellente cheminée.
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El hostelero abrió la puerta de una gran sala, en la que precisament acababan de reemplazar una mala estufa por una gran chimenea excelente.
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«J′ai celle-ci, répondit-il.
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-Tengo ésta -respondió.
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— C′est bien, dit le cardinal; entrez là, messieurs, et veuillez m′attendre; je ne serai pas plus d′une demi-heure.»
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-Está bien -dijo el cardenal-. Entrad ahí, señores, y tened a bie esperarme; no tardaré más de media hora.
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Et tandis que les trois mousquetaires entraient dans la chambre du rez-de-chaussée, le cardinal, sans demander plus amples renseignements, monta l′escalier en homme qui n′a pas besoin qu′on lui indique son chemin.
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Y mientras los tres mosqueteros entraban en la habitación de la planta baja, el cardenal, sin pedir informes más amplios, subió la escaler como hombre que no necesita que le indiquen el camino.
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CHAPITRE XLIV DE L′UTILITÉ DES TUYAUX DE POÊLE
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Capítulo XLIV
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Il était évident que, sans s′en douter, et mus seulement par leur caractère chevaleresque et aventureux, nos trois amis venaient de rendre service à quelqu′un que le cardinal honorait de sa protection particulière.
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De la utilidad de los tubos de estufa
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Maintenant quel était ce quelqu′un? C′est la question que se firent d′abord les trois mousquetaires; puis, voyant qu′aucune des réponses que pouvait leur faire leur intelligence n′était satisfaisante, Porthos appela l′hôte et demanda des dés.
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Era evidente que, sin sospecharlo, y movidos solamente por su carácter caballeresco y aventurero, nuestros tres amigos acababan de prestar algún servicio a alguien a quien el cardenal honraba con su proteción particular.
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Porthos et Aramis se placèrent à une table et se mirent à jouer.
Athos se promena en réfléchissant.
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Pero ¿:quién era ese alguien? Es la pregunta que se hicieron primero los tres mosqueteros; luego, viendo que ninguna de las respuesta que podía hacer su inteligencia era satisfactoria, Porthos llamó al hotelero y pidió los dados.
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En réfléchissant et en se promenant, Athos passait et repassait devant le tuyau du poêle rompu par la moitié et dont l′autre extrémité donnait dans la chambre supérieure, et à chaque fois qu′il passait et repassait, il entendait un murmure de paroles qui finit par fixer son attention. Athos s′approcha, et il distingua quelques mots qui lui parurent sans doute mériter un si grand intérêt qu′il fit signe à ses compagnons de se taire, restant lui- même courbé l′oreille tendue à la hauteur de l′orifice inférieur.
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Porthos y Aramis se sentaron ante una mesa y se pusieron a jugar, Athos se paseó reflexionando. Al reflexionar y pasearse, Athos pasaba una y otra vez por delante del tubo de la estufa roto por la mitad y cuya otra extremidad daba a la habitación superior, y cada vez que pasaba y volvía a pasar, de un murmullo de palabras que terminó por centrar su atención. Athos se acercó y distinguió algunas palabras que sin duda le parecieron merecer un interés tan grande que hizo seña a sus compañeros de callasen quedando él inclinado, con el oído puesto a la altura del orificio interior.
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«Écoutez, Milady, disait le cardinal, l′affaire est importante: asseyez-vous là et causons.
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-Escuchad, Milady -decía el cardenal-; el asunto es importarte; sentaos ahí y hablemos.
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— Milady! murmura Athos.
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-¡Milady! -murmuró Athos.
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— J′écoute Votre Éminence avec la plus grande attention, répondit une voix de femme qui fit tressaillir le mousquetaire.
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-Escucho a Vuestra Excelencia con la mayor atención -respondió una voz de mujer que hizo estremecer al mosquetero.
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— Un petit bâtiment avec équipage anglais, dont le capitaine est à moi, vous attend à l′embouchure de la Charente, au fort de La Pointe; il mettra à la voile demain matin.
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-Un pequeño navío con tripulación inglesa, cuyo capitán está de mi parte, os espera en la desembocadura del Charente, en el fuerte de La Pointe: se hará a la vela mañana por la mañana.
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— Il faut alors que je m′y rende cette nuit?
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-Entonces, ¿:es preciso que vaya allí esta noche?
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— À l′instant même, c′est-à-dire lorsque vous aurez reçu mes instructions. Deux hommes que vous trouverez à la porte en sortant vous serviront d′escorte; vous me laisserez sortir le premier, puis une demi-heure après moi, vous sortirez à votre tour.
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-Ahora mismo, es decir, cuando hayáis recibido mis instrucciones. Dos hombres que encontraréis a la puerta al salir os servirán de escolta; me dejaréis salir a mí primero; luego, media hora después de mí, saldréis vos.
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— Oui, Monseigneur. Maintenant revenons à la mission dont vous voulez bien me charger; et comme je tiens à continuer de mériter la confiance de Votre Éminence, daignez me l′exposer en termes clairs et précis, afin que je ne commette aucune erreur.»
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-Sí, monseñor. Ahora volvamos a la misión que tenéis a bien encargarme; y como quiero seguir mereciendo la confianza de Vuestra Eminencia, dignaos exponérmela en términos claros y precisos para que no cometa ningún error.
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Il y eut un instant de profond silence entre les deux interlocuteurs; il était évident que le cardinal mesurait d′avance les termes dans lesquels il allait parler, et que Milady recueillait toutes ses facultés intellectuelles pour comprendre les choses qu′il allait dire et les graver dans sa mémoire quand elles seraient dites.
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Hubo un instante de profundo silencio entre los dos interlocutores; era evidente que el cardenal media por adelantado los términos en que iba a hablar y que Milady reunía todas sus facultades intelectuales para comprender las cosas que él iba a decir y grabarlas en su memoria cuando estuviesen dichas.
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Athos profita de ce moment pour dire à ses deux compagnons de fermer la porte en dedans et pour leur faire signe de venir écouter avec lui.
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Athos aprovechó ese momento para decir a sus dos compañeros que cerraran la puerta por dentro y para hacerles seña de que vinieran a escuchar con él.
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Les deux mousquetaires, qui aimaient leurs aises, apportèrent une chaise pour chacun d′eux, et une chaise pour Athos. Tous trois s′assirent alors, leurs têtes rapprochées et l′oreille au guet.
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Los dos mosqueteros, que amaban la comodidad, trajeron una silla para cada uno de ellos y otra silla para Athos. Los tres se sentaron entonces con las cabezas juntas y el oído al acecho.
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«Vous allez partir pour Londres, continua le cardinal. Arrivée à
Londres, vous irez trouver Buckingham.
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-Vais a partir para Londres -continuó el cardenal-. Una vez llegada a Londres, iréis en busca de Buckingham.
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— Je ferai observer à Son Éminence, dit Milady, que depuis l′affaire des ferrets de diamants, pour laquelle le duc m′a toujours soupçonnée, Sa Grâce se défie de moi.
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-Haré observar a Su Eminencia -dijo Milady- que, desde el asunto de los herretes de diamantes, que el duque siempre sospechó obra mía, Su Gracia desconfía de mí.
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— Aussi cette fois-ci, dit le cardinal, ne s′agit-il plus de capter sa confiance, mais de se présenter franchement et loyalement à lui comme négociatrice.
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-Esta vez -dijo el cardenal- no se trata de captar su confianza, sino de presentarse franca y lealmente a él como negociadora.
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— Franchement et loyalement, répéta Milady avec une indicible expression de duplicité.
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-Franca y lealmente -repitió Milady con una indecible expresión de duplicidad.
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— Oui, franchement et loyalement, reprit le cardinal du même ton; toute cette négociation doit être faite à découvert.
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-Sí, franca y lealmente -replicó el cardenal en el mismo tono-; toda esta negociación debe ser hecha al descubierto.
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— Je suivrai à la lettre les instructions de Son Éminence, et j′attends qu′elle me les donne.
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-Seguiré al pie de la letra las instrucciones de Su Eminencia, y espero que me las dé.
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— Vous irez trouver Buckingham de ma part, et vous lui direz que je sais tous les préparatifs qu′il fait mais que je ne m′en inquiète guère, attendu qu′au premier mouvement qu′il risquera, je perds la reine.
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-Iréis en busca de Buckingham de parte mía, y le diréis que sé todos los preparativos que hace, pero que apenas me preocupo por ello, dado que, al primer movimiento que haga, pierdo a la reina.
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— Croira-t-il que Votre Éminence est en mesure d′accomplir la menace qu′elle lui fait?
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-¿:Creerá él que Vuestra Eminencia está en condiciones de cumplir la amenaza que le hace?
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— Oui, car j′ai des preuves.
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-Sí, porque tengo pruebas.
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— Il faut que je puisse présenter ces preuves à son appréciation.
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-Es preciso que yo pueda presentar estas pruebas a su consideración.
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— Sans doute, et vous lui direz que je publie le rapport de Bois- Robert et du marquis de Beautru sur l′entrevue que le duc a eu chez Mme la connétable avec la reine, le soir que Mme la connétable a donné une fête masquée; vous lui direz, afin qu′il ne doute de rien, qu′il y est venu sous le costume du grand mogol que devait porter le chevalier de Guise, et qu′il a acheté à ce dernier moyennant la somme de trois mille pistoles.
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-Por supuesto, y le diréis que publico el informe de Bois-Robert y del marqués de Beutru sobre la entrevista que el duque tuvo en casa de la señora condestable con la reina, la noche en que la señora condestable dio una fiesta de máscaras; le direis, para que no dude de nada, que el fue vestido de Gran Mogol, traje que debía llevar el caballero de Guisa, y que compró a este último mediante la suma de tres mil pistolas.
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— Bien, Monseigneur.
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-De acuerdo, monseñor.
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— Tous les détails de son entrée au Louvre et de sa sortie pendant la nuit où il s′est introduit au palais sous le costume d′un diseur de bonne aventure italien me sont connus; vous lui direz, pour qu′il ne doute pas encore de l′authenticité de mes renseignements, qu′il avait sous son manteau une grande robe blanche semée de larmes noires, de têtes de mort et d′os en sautoir: car, en cas de surprise, il devait se faire passer pour le fantôme de la Dame blanche qui, comme chacun le sait, revient au Louvre chaque fois que quelque grand événement va s′accomplir.
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-Todos los detalles de su entrada en el Louvre y de su salida, durante la noche en que se introdujo en Palacio con el traje de decidor de la buenaventura italiano, me son conocidos; le diréis, para que tampoco dude de la autenticidad de mis informes, que tenía bajo su capa un gran traje blanco sembrado de lágrimas negras, de calaveras y de huesos en forma de aspa; porque en caso de sorpresa, debía hacerse pasar por el fantasma de la Dama blanca que, como todo el mundo sabe, vuelve al Louvre cada vez que va a ocurrir algún gran suceso.
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— Est-ce tout, Monseigneur?
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-¿:Eso es todo, monseñor?
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— Dites-lui que je sais encore tous les détails de l′aventure d′Amiens, que j′en ferai faire un petit roman, spirituellement tourné, avec un plan du jardin et les portraits des principaux acteurs de cette scène nocturne.
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-Decidle que también sé todos los detalles de la aventura de Amiens, que haré escribir una novelita, ingeniosamente disfrazada, con un plano del jardín y los retratos de los principales actores de aquella escena nocturna.
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— Je lui dirai cela.
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-Le diré eso.
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— Dites-lui encore que je tiens Montaigu, que Montaigu est à la Bastille, qu′on n′a surpris aucune lettre sur lui, c′est vrai, mais que la torture peut lui faire dire ce qu′il sait, et même… ce qu′il ne sait pas.
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-Decidle además que tengo en mi poder a Montaigu, está en la Bastilla, que no le han sorprendido ninguna carta encima, es cierto, pero que la tortura puede hacerle decir lo que sabe, a incluso... lo que no sabe.
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— À merveille.
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-De acuerdo.
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— Enfin ajoutez que Sa Grâce, dans la précipitation qu′elle a mise à quitter l′île de Ré, oublia dans son logis certaine lettre de Mme de Chevreuse qui compromet singulièrement la reine, en ce qu′elle prouve non seulement que Sa Majesté peut aimer les ennemis du roi, mais encore qu′elle conspire avec ceux de la France. Vous avez bien retenu tout ce que je vous ai dit, n′est-ce pas?
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-En fin, añadid que Su Gracia, en la precipitación que puso al dejar la isla de Ré, olvidó en su alojamiento cierta carta de la señora de Chevreuse que compromete especialmente a la reina, en la que ella demuestra no sólo que Su Majestad puede amar a los enemigos del rey, sino que incluso conspira con los de Francia. Habéis retenido todo lo que os he dicho, ¿:no es así?
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— Votre Éminence va en juger: le bal de Mme la connétable; la nuit du Louvre; la soirée d′Amiens; l′arrestation de Montaigu; la lettre de Mme de Chevreuse.
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-Juzgue Vuestra Eminencia: el baile de la señora condestable; la noche del Louvre; la velada de Amiens; el arresto de Montaigu; la carta de la señora de Chevreuse.
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— C′est cela, dit le cardinal, c′est cela: vous avez une bien heureuse mémoire, Milady.
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-Eso es -dijo el cardenal-, eso es; tenéis una memoria afortunada, Milady.
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— Mais, reprit celle à qui le cardinal venait d′adresser ce compliment flatteur, si malgré toutes ces raisons le duc ne se rend pas et continue de menacer la France?
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-Pero -replicó aquella a quien el cardenal acababa de dirigir su cumplido adulador- ¿:si pese a todas estas razones el duque no se rinde y continúa amenazando a Francia?
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— Le duc est amoureux comme un fou, ou plutôt comme un niais, reprit Richelieu avec une profonde amertume; comme les anciens paladins, il n′a entrepris cette guerre que pour obtenir un regard de sa belle. S′il sait que cette guerre peut coûter l′honneur et peut-être la liberté à la dame de ses pensées, comme il dit, je vous réponds qu′il y regardera à deux fois.
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-El duque está enamorado como un loco, o mejor, como un necio -contestó Richelieu con profunda amargura-; como los antiguos paladines, ha emprendido esta guerra nada más que por obtener una mirada de su bella. Si sabe que esta guerra puede costarle el honor y quizá la libertad de la dama de sus pensamientos, como él dice, os respondo de que se lo pensará dos veces.
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— Et cependant, dit Milady avec une persistance qui prouvait qu′elle voulait voir clair jusqu′au bout, dans la mission dont elle allait être chargée, cependant s′il persiste?
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-Sin embargo -dijo Milady con una persistencia que probaba que quería ver claro hasta el fin en la misión de que iba a encargarse-, sin embargo, ¿:si persiste?
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— S′il persiste, dit le cardinal…, ce n′est pas probable.
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-Si persiste... -dijo el cardenal-... No es probable.
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— C′est possible, dit Milady.
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-Es posible -dijo Milady.
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— S′il persiste…» Son Éminence fit une pause et reprit»S′il persiste, eh bien, j′espérerai dans un de ces événements qui changent la face des États.
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-Si persiste... -Su Eminencia hizo una pausa y prosiguió-. Pues bien, si persiste, esperaré uno de esos acontecimientos que cambian la faz de los Estados.
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— Si Son Éminence voulait me citer dans l′histoire quelques-uns de ces événements, dit Milady, peut-être partagerais-je sa confiance dans l′avenir.
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-Si Su Eminencia quisiera citarme alguno de esos acontecimientos en la historia -dijo Milady quizá comparta yo su confianza en el futuro.
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— Eh bien, tenez! par exemple, dit Richelieu, lorsqu′en 1610, pour une cause à peu près pareille à celle qui fait mouvoir le duc, le roi Henri IV, de glorieuse mémoire, allait à la fois envahir les Flandres et l′Italie pour frapper à la fois l′Autriche des deux côtés, eh bien, n′est-il pas arrivé un événement qui a sauvé l′Autriche? Pourquoi le roi de France n′aurait-il pas la même chance que l′empereur?
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Pues bien, mirad, por ejemplo -dijo Richelieu-, cuando en 1610, por un motivo más o menos parecido al que hace conmoverse al duque, el rey Enrique IV, de gloriosa memoria, iba a invadir a la vez Flandes y Italia para golpear a un mismo tiempo a Austria por dos lados, ¿:no ocurrió entonces un acontecimiento que salvó a Austria? ¿:Por qué el rey de Francia no habría de tener la misma suerte que el emperador?
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— Votre Éminence veut parler du coup de couteau de la rue de la
Ferronnerie?
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-¿:Vuestra Eminencia se refiere a la cuchillada de la calle de la Ferronerie?
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— Justement, dit le cardinal.
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-Precisamente -dijo el cardenal.
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— Votre Éminence ne craint-elle pas que le supplice de Ravaillac épouvante ceux qui auraient un instant l′idée de l′imiter?
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-¿:Vuestra Eminencia no teme que el suplicio de Ravaillac espanto a quienes tengan por un instante la idea de imitarlo?
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— Il y aura en tout temps et dans tous les pays, surtout si ces pays sont divisés de religion, des fanatiques qui ne demanderont pas mieux que de se faire martyrs. Et tenez, justement il me revient à cette heure que les puritains sont furieux contre le duc de Buckingham et que leurs prédicateurs le désignent comme l′Antéchrist.
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-En todo tiempo y en todos los países, sobre todo si esos países están divididos por la religión, habrá fanáticos que no pedirán otra cola que convertirse en mártires. Y ved, precisamente ahora recuerdo que los puritanos están furiosos contra el duque de Buckingham y que sus predicadores lo designan como el Anticristo.
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— Eh bien? fit Milady.
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-¿:Y entonces? -preguntó Milady.
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— Eh bien, continua le cardinal d′un air indifférent, il ne s′agirait, pour le moment, par exemple, que de trouver une femme, belle, jeune, adroite, qui eût à se venger elle-même du duc. Une pareille femme peut se rencontrer: le duc est homme à bonnes fortunes, et, s′il a semé bien des amours par ses promesses de constance éternelle, il a dû semer bien des haines aussi par ses éternelles infidélités.
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-Pues que -continuó el cardenal con un sire indiferente- por el momento no se trataría, por ejemplo, sino de buscar una mujer hermosa, joven, hábil, que tuviera que vengarse del duque. Tal mujer puede encontrarse: el duque es hombre de aventuras galantes y si ha sembrado muchos amores con sus promesas de constancia eterna, ha debido sembrar muchos odios también por sus continuas infidelidades.
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— Sans doute, dit froidement Milady, une pareille femme peut se rencontrer.
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-Sin duda -dijo fríamente Milady-, se puede encontrar una mujer semejante.
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— Eh bien, une pareille femme, qui mettrait le couteau de Jacques
Clément ou de Ravaillac aux mains d′un fanatique, sauverait la
France.
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-Pues bien, una mujer semejante, que pusiera el cuchillo de Jaques Clément o de Ravaillac en las manos de un fanático, salvaría a Francis.
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— Oui, mais elle serait complice d′un assassinat.
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-Sí, pero sería cómplice de un asesinato.
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— A-t-on jamais connu les complices de Ravaillac ou de Jacques
Clément?
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-¿:Se ha conocido alguna vez a los cómplices de Ravaillac o de Jacques Clément?
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— Non, car peut-être étaient-ils placés trop haut pour qu′on osât les aller chercher là où ils étaient: on ne brûlerait pas le Palais de Justice pour tout le monde, Monseigneur.
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-No, porque quizá estaban situados demasiado alto para que se atrevieran a irlos a buscar donde estaban; no se quemaría el Palacio de Justicia por todo el mundo, monseñor.
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— Vous croyez donc que l′incendie du Palais de Justice a une cause autre que celle du hasard? demanda Richelieu du ton dont il eût fait une question sans aucune importance.
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-¿:Creéis, pues, que el incendio del Palacio de Justicia tiene una causa distinta a la del azar? -preguntó Richelieu en un tono como el de quien hace una pregunta sin ninguna importancia.
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— Moi, Monseigneur, répondit Milady, je ne crois rien, je cite un fait, voilà tout, seulement, je dis que si je m′appelais Mlle de Monpensier ou la reine Marie de Médicis, je prendrais moins de précautions que j′en prends, m′appelant tout simplement Lady Clarick.
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-Yo, monseñor -respondió Milady-, no creo nada, cito un hecho, eso es todo; sólo digo que si yo me llamara señorita de Montpensier, o reina Maria de Médicis, tomaría menos precauciones de las que tomo por llamarme simplemente lady Clarick.
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— C′est juste, dit Richelieu, et que voudriez-vous donc?
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-Eso es justo -dijo Richelieu-. ¿:Qué queréis entonces?
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— Je voudrais un ordre qui ratifiât d′avance tout ce que je croirai devoir faire pour le plus grand bien de la France.
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-Querría una orden que ratificase de antemano todo cuanto yo crea deber hacer para mayor bien de Francia.
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— Mais il faudrait d′abord trouver la femme que j′ai dit, et qui aurait à se venger du duc.
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-Pero primero habría que buscar la mujer que he dicho y que tuviera que vengarse del duque.
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— Elle est trouvée, dit Milady.
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-Está encontrada -dijo Milady.
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— Puis il faudrait trouver ce misérable fanatique qui servira d′instrument à la justice de Dieu.
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-Luego habría que encontrar ese miserable fanático que servirá de instrumento a la justicia de Dios.
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— On le trouvera.
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-Se encontrará.
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— Eh bien, dit le duc, alors il sera temps de réclamer l′ordre que vous demandiez tout à l′heure.
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-Pues bien -dijo el duque-, entonces será el momento de reclamar la orden que pedís ahora mismo.
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— Votre Éminence a raison, dit Milady, et c′est moi qui ai eu tort de voir dans la mission dont elle m′honore autre chose que ce qui est réellement, c′est-à-dire d′annoncer à Sa Grâce, de la part de Son Éminence, que vous connaissez les différents déguisements à l′aide desquels il est parvenu à se rapprocher de la reine pendant la fête donnée par Mme la connétable; que vous avez les preuves de l′entrevue accordée au Louvre par la reine à certain astrologue italien qui n′est autre que le duc de Buckingham; que vous avez commandé un petit roman, des plus spirituels, sur l′aventure d′Amiens, avec plan du jardin où cette aventure s′est passée et portraits des acteurs qui y ont figuré; que Montaigu est à la Bastille, et que la torture peut lui faire dire des choses dont il se souvient et même des choses qu′il aurait oubliées; enfin, que vous possédez certaine lettre de Mme de Chevreuse, trouvée dans le logis de Sa Grâce, qui compromet singulièrement, non seulement celle qui l′a écrite, mais encore celle au nom de qui elle a été écrite. Puis, s′il persiste malgré tout cela, comme c′est à ce que je viens de dire que se borne ma mission, je n′aurai plus qu′à prier Dieu de faire un miracle pour sauver la France. C′est bien cela, n′est-ce pas, Monseigneur, et je n′ai pas autre chose à faire?
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-Vuestra Eminencia tiene razón -dijo Milady-, y soy yo quien está equivocada al ver en la misión con que me honra otra cosa de lo que realmente es, es decir, anunciar a Su Gracia, de parte de Su Eminencia, que conocéis los diferentes disfraces con ayuda de los cuales ha conseguido acercarse a la reina durante la fiesta dada por la señora condestable; que tenéis pruebas de la entrevista concedida en el Louvre por la reina a cierto astrólogo italiano que no es otro que el duque de Buckingham; que habéis encargado una novelita, de las más ingeniosas, sobre la aventura de Amiens, con el plano del jardín donde esa aventura ocurrió y retratos de los actores que figuraron en ella; que Montaigu está en la Bastilla, y que la tortura puede hacerle decir cosas que recuerde, incluso cosas que habría olvidado; finalmente, que vos poseéis cierta carta de la señora de Chevreuse, encontrada en el alojamiento de Su Gracia, que compromete de modo singular, no sólo a quien la escribió, sino que incluso a aquella en cuyo nombre fue escrita. Luego, si pese a todo esto persiste, como es a lo que acabo de decir a lo que se limita mi misión, no tendré más que rogar a Dios que haga un milagro para salvar a Francia. ¿:Basta con eso, Monseñor? ¿:Tengo que hacer alguna otra cosa?
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— C′est bien cela, reprit sèchement le cardinal.
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-Basta con eso -replicó secamente monseñor.
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— Et maintenant, dit Milady sans paraître remarquer le changement de ton du duc à son égard, maintenant que j′ai reçu les instructions de Votre Éminence à propos de ses ennemis, Monseigneur me permettra-t-il de lui dire deux mots des miens?
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-Pues ahora -dijo Milady sin parecer observar el cambio de tono del cardenal respecto a ella-, ahora que he recibido las instrucciones de Vuestra Eminencia a propósito de sus enemigos, ¿:monseñor me permitirá decirle dos palabras de los míos?
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— Vous avez donc des ennemis? demanda Richelieu.
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-¿:Tenéis entonces enemigos? -preguntó Richelieu.
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— Oui, Monseigneur; des ennemis contre lesquels vous me devez tout votre appui, car je me les suis faits en servant Votre Éminence.
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-Sí, monseñor; enemigos contra los cuales me debéis todo vuestro apoyo, porque me los he hecho sirviendo a Vuestra Eminencia.
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— Et lesquels? répliqua le duc.
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-¿:Y cuáles? -replicó el cardenal.
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— D′abord une petite intrigante du nom de Bonacieux.
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-En primer lugar una pequeña intrigante llamada Bonacieux.
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— Elle est dans la prison de Mantes.
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-Está en la prisión de Nantes.
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— C′est-à-dire qu′elle y était, reprit Milady, mais la reine a surpris un ordre du roi, à l′aide duquel elle l′a fait transporter dans un couvent.
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-Es decir, estaba allí -prosiguió Milady-, pero la reina ha sorprendido una orden del rey, con ayuda de la cual la ha hecho llevar a un convento.
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— Dans un couvent? dit le duc.
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-¿:A un convento? -dijo el cardenal.
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— Oui, dans un couvent.
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-Sí, a un convento.
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— Et dans lequel?
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-Y ¿:a cuál?
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— Je l′ignore, le secret a été bien gardé…
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-Lo ignoro, el secreto ha sido bien guardado.
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— Je le saurai, moi!
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-¡Yo lo sabré!
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— Et Votre Éminence me dira dans quel couvent est cette femme?
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-¿:Y Vuestra Eminencia me dirá en qué convento está esa mujer?
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— Je n′y vois pas d′inconvénient, dit le cardinal.
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-No veo ningún inconveniente -dijo el cardenal.
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— Bien; maintenant j′ai un autre ennemi bien autrement à craindre pour moi que cette petite Mme Bonacieux.
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-Bien; ahora tengo otro enemigo muy de temer por distintos motivos que esa pequeña señora Bonacieux.
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— Et lequel?
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-¿:Cuál?
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— Son amant.
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-Su amante.
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— Comment s′appelle-t-il?
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-¿:Cómo se llama?
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— Oh! Votre Éminence le connaît bien, s′écria Milady emportée par la colère, c′est notre mauvais génie à tous deux; c′est celui qui, dans une rencontre avec les gardes de Votre Éminence, a décidé la victoire en faveur des mousquetaires du roi; c′est celui qui a donné trois coups d′épée à de Wardes, votre émissaire, et qui a fait échouer l′affaire des ferrets; c′est celui enfin qui, sachant que c′était moi qui lui avais enlevé Mme Bonacieux, a juré ma mort.
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-¡Oh! Vuestra Eminencia lo conoce bien -exclamó Milady llevada por la cólera-. Es el genio malo de nosotros dos; es ése que en un encuentro con los guardias de Vuestra Eminencia decidió la victoria de los mosqueteros del rey; es el que dio tres estocadas a de Wardes, vuestro emisario, y que hizo fracasar el asunto de los herretes; es el que, finalmente, sabiendo que era yo quien le había raptado a la señora Bonacieux, ha jurado mi muerte.
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— Ah! ah! dit le cardinal, je sais de qui vous voulez parler.
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-¡Ah, ah! -dijo el cardenal-. Sé a quién os referís.
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— Je veux parler de ce misérable d′Artagnan.
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-Me refiero a ese miserable de D′Artagnan.
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— C′est un hardi compagnon, dit le cardinal.
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-Es un intrépido compañero -dijo el cardenal.
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— Et c′est justement parce que c′est un hardi compagnon qu′il n′en est que plus à craindre.
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-Y precisamente porque es un intrépido compañero es más de temer.
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— Il faudrait, dit le duc, avoir une preuve de ses intelligences avec Buckingham.
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-Sería preciso -dijo el duque- tener una prueba de su inteligencia con Buckingham.
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— Une preuve, s′écria Milady, j′en aurai dix.
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-¡Una prueba! -exclamó Milady-. Tendré diez.
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— Eh bien, alors! c′est la chose la plus simple du monde, ayez- moi cette preuve et je l′envoie à la Bastille.
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-Pues bien entonces es la cosa más sencilla del mundo, presentadrne esa prueba y lo mando a la Bastilla.
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— Bien, Monseigneur! mais ensuite?
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-¡De acuerdo, monseñor! Pero ¿:y después?
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— Quand on est à la Bastille, il n′y a pas d′ensuite, dit le cardinal d′une voix sourde. Ah! pardieu, continua-t-il, s′il m′était aussi facile de me débarrasser de mon ennemi qu′il m′est facile de me débarrasser des vôtres, et si c′était contre de pareilles gens que vous me demandiez l′impunité!…
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-Cuando se está en la Bastilla, no hay después -dijo el cardenal con voz sorda-. ¡Ah, diantre -continuó-, si me fuera tan fácil desembarazarme de mi enemigo como fácil me es desembarazarme de los vuestros, y si fuera contra personas semejantes por lo que pedís vos la impunidad!...
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— Monseigneur, reprit Milady, troc pour troc, existence pour existence, homme pour homme; donnez-moi celui-là, je vous donne l′autre.
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-Monseñor -replicó Milady-, trueque por trueque, vida por vida, hombre por hombre; dadme a mí ese y yo os doy el otro.
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— Je ne sais pas ce que vous voulez dire, reprit le cardinal, et ne veux même pas le savoir, mais j′ai le désir de vous être agréable et ne vois aucun inconvénient à vous donner ce que vous demandez à l′égard d′une si infime créature; d′autant plus, comme vous me le dites, que ce petit d′Artagnan est un libertin, un duelliste, un traître.
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-No sé lo que queréis decir -replicó el cardenal-, y no quiero siquiera saberlo; pero tengo el deseo de seros agradable y no veo ningún inconveniente en daros lo que pedís respecto a una criatura tan ínfima; tanto más, como vos me decís, cuanto que ese pequeño D′Artagnan es un libertino, un duelista y un traidor.
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— Un infâme, Monseigneur, un infâme!
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-¡Un infame, monseñor, un infame!
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— Donnez-moi donc du papier, une plume et de l′encre, dit le cardinal.
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-Dadme, pues, un papel, una pluma y tinta -dijo el cardenal.
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— En voici, Monseigneur.»
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-Helos aquí, monseñor.
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Il se fit un instant de silence qui prouvait que le cardinal était occupé à chercher les termes dans lesquels devait être écrit le billet, ou même à l′écrire. Athos, qui n′avait pas perdu un mot de la conversation, prit ses deux compagnons chacun par une main et les conduisit à l′autre bout de la chambre.
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Se hizo un instante de silencio que probaba que el cardenal estaba ocupado en buscar los términos en que debía escribirse el billete, o incluso si debía escribirlo. Athos, que no había perdido una palabra de la conversación, cogió a cada uno de sus compañeros por una mano y los llevó al otro extremo de la habitación.
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«Eh bien, dit Porthos, que veux-tu, et pourquoi ne nous laisses-tu pas écouter la fin de la conversation?
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-¡Y bien! -dijo Porthos-. ¿:Qué quieres y por qué no nos dejas escuchar el final de la conversación?
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— Chut! dit Athos parlant à voix basse, nous en avons entendu tout ce qu′il est nécessaire que nous entendions; d′ailleurs je ne vous empêche pas d′écouter le reste, mais il faut que je sorte.
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-¡Chis! -dijo Athos hablando en voz baja-. Hemos oído todo cuanto es necesario oír; además no os impido escuchar el resto, pero es preciso que me vaya.
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— Il faut que tu sortes! dit Porthos; mais si le cardinal te demande, que répondrons-nous?
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-¡Es preciso que te vayas! -dijo Porthos-. Pero si el cardenal pregunta por ti, ¿:qué responderemos?
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— Vous n′attendrez pas qu′il me demande, vous lui direz les premiers que je suis parti en éclaireur parce que certaines paroles de notre hôte m′ont donné à penser que le chemin n′était pas sûr; j′en toucherai d′abord deux mots à l′écuyer du cardinal; le reste me regarde, ne vous en inquiétez pas.
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-No esperaréis a que pregunte por mí, le diréis los primeros que he partido como explorador porque algunas palabras de nuestro hostelero me han hecho pensar que el camino no era seguro; primero diré dos palabras sobre ello al escudero del cadernal; el resto es cosa mía, no os preocupéis.
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— Soyez prudent, Athos! dit Aramis.
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-¡Sed prudente, Athos! -dijo Aramis.
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— Soyez tranquille, répondit Athos, vous le savez, j′ai du sang- froid.»
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-Estad tranquilos -respondió Athos-, ya sabéis, tengo sangre fría.
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Porthos et Aramis allèrent reprendre leur place près du tuyau de poêle.
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Porthos y Aramis fueron a ocupar nuevamente su puesto junto al tubo de estufa.
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Quant à Athos, il sortit sans aucun mystère, alla prendre son cheval attaché avec ceux de ses deux amis aux tourniquets des contrevents, convainquit en quatre mots l′écuyer de la nécessité d′une avant-garde pour le retour, visita avec affectation l′amorce de ses pistolets, mit l′épée aux dents et suivit, en enfant perdu, la route qui conduisait au camp.
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En cuanto a Athos, salió sin ningún misterio, fue a tomar su caballo atado con los de sus amigos a los molinetes de los postigos, convenció con cuatro palabras al escudero de la necesidad de una vanguardia Para el regreso, inspeccionó con afectación el fulminante de sus pistolas, se puso la espada en los dientes y siguió, como hijo pródigo, la ruta que llevaba al campamento.
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CHAPITRE XLV -- SCèNE CONJUGALE
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Capítulo XLV -- Escena conyugal
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Comme l′avait prévu Athos, le cardinal ne tarda point à descendre; il ouvrit la porte de la chambre où étaient entrés les mousquetaires, et trouva Porthos faisant une partie de dés acharnée avec Aramis. D′un coup d′oeil rapide, il fouilla tous les coins de la salle, et vit qu′un de ses hommes lui manquait.
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Como Athos había previsto, el cardenal no tardó en descender; abrió la puerta de la habitación en que habían entrado los mosqueteros y encontró a Porthos jugando una encarnizada partida de dados con Aramis. De rápida ojeada registró todos los rincones de la sala y vio que le faltaba uno de los hombres.
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«Qu′est devenu M. Athos? demanda-t-il.
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-¿:Qué ha sido del señor Athos? -preguntó.
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— Monseigneur, répondit Porthos, il est parti en éclaireur sur quelques propos de notre hôte, qui lui ont fait croire que la route n′était pas sûre.
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-Monseñor -respondió Porthos-, ha partido como explorador por algunas frases de nuestro hostelero, que le han hecho creer que la ruta no era segura.
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— Et vous, qu′avez-vous fait, monsieur Porthos?
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-¿:Y vos, que habéis hecho vos, señor Porthos?
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— J′ai gagné cinq pistoles à Aramis.
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-Le he ganado cinco pistolas a Aramis.
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— Et maintenant, vous pouvez revenir avec moi?
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-Y ahora, ¿:podéis volver conmigo?
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— Nous sommes aux ordres de Votre Éminence.
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-Estamos a las órdenes de Vuestra Eminencia.
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— À cheval donc, messieurs, car il se fait tard.»
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-A caballo pues, señores, que se hace tarde.
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L′écuyer était à la porte, et tenait en bride le cheval du cardinal. Un peu plus loin, un groupe de deux hommes et de trois chevaux apparaissait dans l′ombre; ces deux hommes étaient ceux qui devaient conduire Milady au fort de La Pointe, et veiller à son embarquement.
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-El escudero estaba a la puerta y sostenía por las bridas el caballo del cardenal. Un poco más lejos, un grupo de dos hombres y de tres caballos aparecía en la sombra: aquellos dos hombres eran los que debían conducir a Milady al fuerte de La Pointe y velar por su embarque.
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L′écuyer confirma au cardinal ce que les deux mousquetaires lui avaient déjà dit à propos d′Athos. Le cardinal fit un geste approbateur, et reprit la route, s′entourant au retour des mêmes précautions qu′il avait prises au départ.
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El escudero confirmó al cardenal lo que los dos mosqueteros ya le habían dicho a propósito de Athos. El cardenal hizo un gesto aprobador y emprendió la ruta, rodeándose de las mismas precauciones que había tomado al partir.
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Laissons-le suivre le chemin du camp, protégé par l′écuyer et les deux mousquetaires, et revenons à Athos.
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Dejémosle seguir el camino del campamento, protegido por el escudero y los dos mosqueteros, y volvamos a Athos.
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Pendant une centaine de pas, il avait marché de la même allure; mais, une fois hors de vue, il avait lancé son cheval à droite, avait fait un détour, et était revenu à une vingtaine de pas, dans le taillis, guetter le passage de la petite troupe; ayant reconnu les chapeaux bordés de ses compagnons et la frange dorée du manteau de M. le cardinal, il attendit que les cavaliers eussent tourné l′angle de la route, et, les ayant perdus de vue, il revint au galop à l′auberge, qu′on lui ouvrit sans difficulté.
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Durante una centena de pasos, había caminado al mismo trote; mas una vez fuera de la vista, había lanzado su caballo a la derecha, había dado un rodeo, y había vuelto a una veintena de pasos, al bosquecillo, para acechar el paso de la pequeña tropa; una vez reconocidos los sombreros bordados de sus compañeros y la franja dorada de la capa del señor cardenal, esperó a que los caballeros hubieran doblado el recodo del camino, y habiéndoles perdido de vista, volvió al galope al albergue que se le abrió sin dificultad.
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L′hôte le reconnut.
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El hostelero lo reconoció.
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«Mon officier, dit Athos, a oublié de faire à la dame du premier une recommandation importante, il m′envoie pour réparer son oubli.
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-Mi oficial -dijo Athos- ha olvidado hacer a la dama del primero una recomendación importante; me envía para reparar su olvido.
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— Montez, dit l′hôte, elle est encore dans sa chambre.»
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-Subid -dijo el hostelero-, todavía está en su habitación.
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Athos profita de la permission, monta l′escalier de son pas le plus léger, arriva sur le carré, et, à travers la porte entrouverte, il vit Milady qui attachait son chapeau.
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Athos aprovechó el permiso, subió la escalera con su paso más ligero, llegó a la meseta y a través de la puerta entreabierta vio a Milady que se ataba su sombrero.
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Il entra dans la chambre, et referma la porte derrière lui.
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Entró en la habitación y cerró la puerta tras sí.
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Au bruit qu′il fit en repoussant le verrou, Milady se retourna.
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Al ruido que hizo al empujar el cerrojo, Milady se volvió.
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Athos était debout devant la porte, enveloppé dans son manteau, son chapeau rabattu sur ses yeux.
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Athos estaba de pie ante la puerta, envuelto en su capa, la capa cubriéndole hasta los ojos.
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En voyant cette figure muette et immobile comme une statue, Milady eut peur.
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Al ver aquella figura muda a inmóvil como una estatua, Milady tuvo miedo.
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«Qui êtes-vous? et que demandez-vous?» s′écria-t-elle. «Allons, c′est bien elle!» murmura Athos.
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-¿:Quién sois? ¿:Y qué queréis? -exclamó. -Vamos, ¡es ella! -murmuró Athos.
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Et, laissant tomber son manteau, et relevant son feutre, il s′avança vers Milady.
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Y dejando caer su capa y alzando su sombrero avanzó hacia Milady.
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«Me reconnaissez-vous, madame?» dit-il.
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-¿:Me reconocéis, señora? -dijo.
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Milady fit un pas en avant, puis recula comme à la vue d′un serpent.
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Milady dio un paso adelante, luego retrocedió como ante la vista de una serpiente.
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«Allons, dit Athos, c′est bien, je vois que vous me reconnaissez.
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-Vamos -dijo Athos-, está bien, ya veo que me reconocéis.
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— Le comte de La Fère! murmura Milady en pâlissant et en reculant jusqu′à ce que la muraille l′empêchât d′aller plus loin.
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-¡El conde de La Fère! -murmuró Milady palideciendo y retrocediendo hasta que el muro le impidió ir más lejos.
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— Oui, Milady, répondit Athos, le comte de La Fère en personne, qui revient tout exprès de l′autre monde pour avoir le plaisir de vous voir. Asseyons-nous donc, et causons, comme dit Monseigneur le cardinal.»
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-Sí, Milady -respondió Athos-, el conde de La Fère en persona, que vuelve directamente del otro mundo para tener el placer de veros. Sentémonos, pues, y hablemos, como dice Monseñor el cardenal.
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Milady, dominée par une terreur inexprimable, s′assit sans proférer une seule parole.
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Milady, dominada por un terror inexpresable, se sentó sin proferir una sola palabra.
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«Vous êtes donc un démon envoyé sur la terre? dit Athos. Votre puissance est grande, je le sais; mais vous savez aussi qu′avec l′aide de Dieu les hommes ont souvent vaincu les démons les plus terribles. Vous vous êtes déjà trouvée sur mon chemin, je croyais vous avoir terrassée, madame; mais, ou je me trompai, ou l′enfer vous a ressuscitée.»
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-¿:Sois acaso un demonio enviado a la tierra? -dijo Athos-. Vuestro poder es grande, pero sabéis también que con la ayuda de Dios los hombres han vencido con frecuencia a los demonios más terribles. Ya os cruzasteis en mi camino, creía haberos vencido, señora; pero, o yo me equivocaba o el infierno os ha resucitado.
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Milady, à ces paroles qui lui rappelaient des souvenirs effroyables, baissa la tête avec un gémissement sourd.
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A estas palabras que le traían recuerdos espantosos, Milady bajó la cabeza con un gemido sordo.
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«Oui, l′enfer vous a ressuscitée, reprit Athos, l′enfer vous a faite riche, l′enfer vous a donné un autre nom, l′enfer vous a presque refait même un autre visage; mais il n′a effacé ni les souillures de votre âme, ni la flétrissure de votre corps.»
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-Sí, el infierno os ha resucitado -prosiguió Athos-, el infierno os ha hecho rica, el infierno os ha dado otro nombre, el infierno os ha rehecho casi otro rostro; pero no ha borrado ni las mancillas de vuestra alma ni la marca de vuestro cuerpo.
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Milady se leva comme mue par un ressort, et ses yeux lancèrent des éclairs. Athos resta assis.
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Milady se levantó como movida por un resorte, y sus ojos lanzaron destellos. Athos permaneció sentado.
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«Vous me croyiez mort, n′est-ce pas, comme je vous croyais morte? et ce nom d′Athos avait caché le comte de La Fère, comme le nom de Milady Clarick avait caché Anne de Breuil! N′était-ce pas ainsi que vous vous appeliez quand votre honoré frère nous a mariés? Notre position est vraiment étrange, poursuivit Athos en riant; nous n′avons vécu jusqu′à présent l′un et l′autre que parce que nous nous croyions morts, et qu′un souvenir gêne moins qu′une créature, quoique ce soit chose dévorante parfois qu′un souvenir!
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-Me creíais muerto, como yo os creía muerta, ¿:no es as? ¡Y este nombre de Athos había ocultado al conde de La Fère, como el nombre de Milady Clarick había ocultado a Anne de Breuil! ¿:No era así como os llamabais cuando vuestro honrado hermano nos casó? Nuestra posición es realmente extraña -prosiguió Athos riendo-; uno y otro sólo hemos vivido hasta ahora porque nos creíamos muertos, y porque un recuerdo molesta menos que una criatura, aunque ésta sea más devoradora a veces que un recuerdo.
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— Mais enfin, dit Milady d′une voix sourde, qui vous ramène vers moi? et que me voulez-vous?
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-Pero, en fin -dijo Milady con una voz sorda-, ¿:qué os trae a m? ¿:Y qué queréis de mí?
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— Je veux vous dire que, tout en restant invisible à vos yeux, je ne vous ai pas perdue de vue, moi!
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-Quiero deciros que, aunque permaneciendo invisible a vuestros ojos, no os he perdido de vista.
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— Vous savez ce que j′ai fait?
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-¿:Sabéis lo que he hecho?
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— Je puis vous raconter jour par jour vos actions, depuis votre entrée au service du cardinal jusqu′à ce soir.»
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-Puedo contar día por día vuestras acciones, desde vuestra entrada al servicio del cardenal hasta esta noche.
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Un sourire d′incrédulité passa sur les lèvres pâles de Milady.
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Una sonrisa de incredulidad pasó por los labios pálidos de Milady.
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«Écoutez: c′est vous qui avez coupé les deux ferrets de diamants sur l′épaule du duc de Buckingham; c′est vous qui avez fait enlever Mme Bonacieux; c′est vous qui, amoureuse de de Wardes, et croyant passer la nuit avec lui, avez ouvert votre porte à M. d′Artagnan; c′est vous qui, croyant que de Wardes vous avait trompée, avez voulu le faire tuer par son rival; c′est vous qui, lorsque ce rival eut découvert votre infâme secret, avez voulu le faire tuer à son tour par deux assassins que vous avez envoyés à sa poursuite; c′est vous qui, voyant que les balles avaient manqué leur coup, avez envoyé du vin empoisonné avec une fausse lettre, pour faire croire à votre victime que ce vin venait de ses amis; c′est vous, enfin, qui venez là, dans cette chambre, assise sur cette chaise où je suis, de prendre avec le cardinal de Richelieu l′engagement de faire assassiner le duc de Buckingham, en échange de la promesse qu′il vous a faite de vous laisser assassiner d′Artagnan.»
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-Oíd: sois vos quien cortó los dos herretes de diamantes del hombro del duque de Buckingham; sois vos quien ha hecho raptar a la señora Bonacieux; sois vos quien, enamorada de De Wardes, y creyendo pasar la noche con él, habéis abierto vuestra puerta al señor D′Artagnan; sois vos quien, creyendo que De Wardes os había engañado quisisteis hacerlo matar por su rival; sois vos quien, cuando este rival hubo descubierto vuestro infame secreto, habéis querido hacerlo matar por dos asesinos que enviasteis en su persecución; sois vos quien, viendo que las balas habían fallado su tiro, habéis enviado vino envenenado con una carta falsa para hacer creer a vuestra víctima que aquel vino venía de sus amigos; sois vos, en fin, quien en esta habitación, y sentada en la silla en que estoy, acabáis de aceptar con el cardenal Richelieu el compromiso de hacer asesinar al duque de Buckingham, a cambio de la promesa que él os ha hecho de dejaros asesinar a D′Artagnan.
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Milady était livide.
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Milady estaba lívida.
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«Mais vous êtes donc Satan? dit-elle.
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-Pero ¿:sois acaso Satán? -dijo ella.
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— Peut-être, dit Athos; mais, en tout cas, écoutez bien ceci: Assassinez ou faites assassiner le duc de Buckingham, peu m′importe! je ne le connais pas: d′ailleurs c′est un Anglais; mais ne touchez pas du bout du doigt à un seul cheveu de d′Artagnan, qui est un fidèle ami que j′aime et que je défends, ou, je vous le jure par la tête de mon père, le crime que vous aurez commis sera le dernier.
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-Quizá -dijo Athos-, pero en cualquier caso, escuchad bien esto: asesinéis o hagáis asesinar al duque de Buckingham, poco importa; no lo conozco, además es un inglés. Pero no toquéis con la punta de los dedos ni un solo pelo de D′Artagnan, que es un fiel amigo a quien amo y a quien defiendo, a os juro por la cabeza de mi padre que el crimen que hayáis cometido será el último.
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— M. d′Artagnan m′a cruellement offensée, dit Milady d′une voix sourde, M. d′Artagnan mourra.
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-El señor D′Artagnan me ha ofendido cruelmente -dijo Milady con voz sorda-. El señor D′Artagnan morirá.
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— En vérité, cela est-il possible qu′on vous offense, madame? dit en riant Athos; il vous a offensée, et il mourra?
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-¿:De veras es posible que alguien os ofenda, señora? -dijo riendo Athos-. ¿:Os ha ofendido y morirá?
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— Il mourra, reprit Milady; elle d′abord, lui ensuite.»
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-Morirá -replicó Milady-; ella primero, él después.
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Athos fut saisi comme d′un vertige: la vue de cette créature, qui n′avait rien d′une femme, lui rappelait des souvenirs terribles; il pensa qu′un jour, dans une situation moins dangereuse que celle où il se trouvait, il avait déjà voulu la sacrifier à son honneur; son désir de meurtre lui revint brûlant et l′envahit comme une fièvre ardente: il se leva à son tour, porta la main à sa ceinture, en tira un pistolet et l′arma.
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Athos fue arrebatado como por un vértigo: la vista de aquella criatura, que no tenía nada de mujer, le traía recuerdos terribles; pensó que un día, en una situación menos peligrosa que aquella en que se encontraba, había ya querido sacrificarla a su honor; su deseo de crimen le volvió quemándole y lo invadió como una fiebre ardiente: se levantó a su vez, llevó la mano a su cintura, sacó de él una pistola y la armó.
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Milady, pâle comme un cadavre, voulut crier, mais sa langue glacée ne put proférer qu′un son rauque qui n′avait rien de la parole humaine et qui semblait le râle d′une bête fauve; collée contre la sombre tapisserie, elle apparaissait, les cheveux épars, comme l′image effrayante de la terreur.
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Milady, pálida como un cadáver, quiso gritar, pero su lengua helada no pudo proferir más que un sonido ronco que no tenía nada de palabra humana y que parecía el estertor de una bestia fiera; pegada contra la sombría tapicería, con los cabellos esparcidos, parecía como la imagen espantosa del terror.
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Athos leva lentement son pistolet, étendit le bras de manière que l′arme touchât presque le front de Milady puis, d′une voix d′autant plus terrible qu′elle avait le calme suprême d′une inflexible résolution:
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Athos alzó lentamente su pistola, extendió el brazo de manera que el arma tocase casi la frente de Milady y luego, con una voz tanto más terrible cuanto que tenía la calma suprema de una inflexible resolución:
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«Madame, dit-il, vous allez à l′instant même me remettre le papier que vous a signé le cardinal, ou, sur mon âme, je vous fais sauter la cervelle.»
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-Señora -dijo-, ahora mismo vais a entregarme el papel que os ha firmado el cardenal, o por mi alma que os salto la tapa de los sesos.
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Avec un autre homme Milady aurait pu conserver quelque doute, mais elle connaissait Athos; cependant elle resta immobile.
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Con otro hombre Milady habría podido conservar alguna duda, pero ella conocía a Athos; sin embargo, permaneció inmóvil.
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«Vous avez une seconde pour vous décider», dit-il.
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-Tenéis un segundo para decidiros -dijo él.
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Milady vit à la contraction de son visage que le coup allait partir; elle porta vivement la main à sa poitrine, en tira un papier et le tendit à Athos.
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Milady vio en la contracción de su rostro que el disparo iba a salir; llevó vivamente la mano a su pecho, sacó de él un papel y lo tendió a Athos.
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«Tenez, dit-elle, et soyez maudit!»
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-¡Tomad -dijo ella-, y sed maldito!
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Athos prit le papier, repassa le pistolet à sa ceinture, s′approcha de la lampe pour s′assurer que c′était bien celui-là, le déplia et lut:
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Athos cogió el papel, volvió a poner la pistola en su cintura, se acercó a la lámpara para asegurarse de que era aquél, lo desplegó y leyó:
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«C′est par mon ordre et pour le bien de l′État que le porteur du présent a fait ce qu′il a fait.
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"El portador de la presente ha "hecho lo que ha hecho" por orden mía y para bien del Estado.
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3 décembre 1627.
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3 de diciembre de 1627.
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«Richelieu»
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Richelieu"
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«Et maintenant, dit Athos en reprenant son manteau et en replaçant son feutre sur sa tête, maintenant que je t′ai arraché les dents, vipère, mords si tu peux.»
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-Y ahora -dijo Athos recobrando su capa y volviendo a ponerse el sombrero en la cabeza-, ahora que lo he amancado los dientes, víbora, muerde si puedes.
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Et il sortit de la chambre sans même regarder en arrière.
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Y salió de la habitación sin mirar siquiera para atrás.
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À la porte il trouva les deux hommes et le cheval qu′ils tenaient en main.
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A la puerta encontró a los dos hombres y el caballo que tenían de la mano.
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«Messieurs, dit-il, l′ordre de Monseigneur, vous le savez, est de conduire cette femme, sans perdre de temps, au fort de La Pointe et de ne la quitter que lorsqu′elle sera à bord.»
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-Señores -dijo- la orden de Monseñor, ya lo sabéises conducir a esa mujer, sin perder tiempo, al fuerte de La Pointe y no dejarla hasta que esté a bordo.
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Comme ces paroles s′accordaient effectivement avec l′ordre qu′ils avaient reçu, ils inclinèrent la tête en signe d′assentiment.
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Como estas palabras concordaban efectivamente con la orden que había recibido, inclinaron la cabeza en señal de asentimiento.
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Quant à Athos, il se mit légèrement en selle et partit au galop; seulement, au lieu de suivre la route, il prit à travers champs, piquant avec vigueur son cheval et de temps en temps s′arrêtant pour écouter.
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En cuanto a Athos, montó con ligereza y partió al galope; sólo que, en lugar de seguir la ruta, tomó campo a través, picando con vigor a su caballo y deniéndose de vez en cuando para escuchar.
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Dans une de ces haltes, il entendit sur la route le pas de plusieurs chevaux. Il ne douta point que ce ne fût le cardinal et son escorte. Aussitôt il fit une nouvelle pointe en avant, bouchonna son cheval avec de la bruyère et des feuilles d′arbres, et vint se mettre en travers de la route à deux cents pas du camp à peu près.
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En uno de estos altos, oyó por el camino el paso de varios caballos. No dudó que fueran el cardenal y su escolta. Entonces echó una nueva camera, restregó a su caballo con los brezales y las hojas de los árboles y vino a situarse de través en el camino, a doscientos pasos del campamento aproximadamente.
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«Qui vive? cria-t-il de loin quand il aperçut les cavaliers.
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-¿:Quién vive? -gritó de lejos cuando divisó a los caballeros.
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— C′est notre brave mousquetaire, je crois, dit le cardinal.
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-Es nuestro valiente mosquetero, según creo -dijo el cardenal.
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— Oui, Monseigneur, répondit Athos. C′est lui-même.
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-Sí, Monseñor -respondió Athos-, el mismo.
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— Monsieur Athos, dit Richelieu, recevez tous mes remerciements pour la bonne garde que vous nous avez faite; messieurs, nous voici arrivés: prenez la porte à gauche, le mot d′ordre est Roi et Ré.»
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-Señor Athos -dijo Richelieu-, recibid mi agradecimiento por la buena custodia que habéis hecho de nosotros; señores, hemos llegado: tomad la puerta de la izquierda, la contraseña es Rey y Ré.
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En disant ces mots, le cardinal salua de la tête les trois amis, et prit à droite suivi de son écuyer; car, cette nuit-là, lui-même couchait au camp.
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Al decir estas palabras, el cardenal saludó con la cabeza a los tres amigos y giró a la derecha seguido de su escudero; porque aquella noche dormía en el campamento.
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«Eh bien! dirent ensemble Porthos et Aramis lorsque le cardinal fut hors de la portée de la voix, eh bien il a signé le papier qu′elle demandait.
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-¡Y bien! -dijeron a una Porthos y Aramis cuando el cardenal estuvo fuera del alcance de la voz-. Y bien, ha firmado el papel que ella pedía.
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— Je le sais, dit tranquillement Athos, puisque le voici.»
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-Lo sé -dijo tranquilamente Athos-, porque es éste.
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Et les trois amis n′échangèrent plus une seule parole jusqu′à leur quartier, excepté pour donner le mot d′ordre aux sentinelles.
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Y los tres amigos no intercambiaron una sola palabra hasta su acuartelamiento, excepto para dar la contraseña a los centinelas.
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Seulement, on envoya Mousqueton dire à Planchet que son maître était prié, en relevant de tranchée, de se rendre à l′instant même au logis des mousquetaires.
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Sólo que enviaron a Mosquetón a decir a Planchet que rogaban a su amo que, al ser relevado de trinchera, se dirigiese al momento al alojamiento de los mosqueteros.
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D′un autre côté, comme l′avait prévu Athos, Milady, en retrouvant à la porte les hommes qui l′attendaient, ne fit aucune difficulté de les suivre; elle avait bien eu l′envie un instant de se faire reconduire devant le cardinal et de lui tout raconter, mais une révélation de sa part amenait une révélation de la part d′Athos: elle dirait bien qu′Athos l′avait pendue, mais Athos dirait qu′elle était marquée; elle pensa qu′il valait donc encore mieux garder le silence, partir discrètement, accomplir avec son habileté ordinaire la mission difficile dont elle s′était chargée, puis, toutes les choses accomplies à la satisfaction du cardinal, venir lui réclamer sa vengeance.
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Por otra parte, como Athos había previsto, Milady, al encontrarse en la puerta a los hombres que la esperaban, no puso ninguna dificultad en seguirlos; por un instante había tenido ganas de hacerse llevar ante el cardenal y contarle todo, pero una revelación por su parte llevaba a una revelación por parte de Athos: ella diría que Athos la había colgado, pero Athos diría que ella estaba marcada; pensó que más valía guardar silencio, partir discretamente, cumplir con su habilidad ordinaria la difícil misión de que se había encargado y luego, una vez cumplido todo a satisfacción del cardenal, ir a reclamar su venganza.
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En conséquence, après avoir voyagé toute la nuit, à sept heures du matin elle était au fort de La Pointe, à huit heures elle était embarquée, et à neuf heures le bâtiment, qui, avec des lettres de marque du cardinal, était censé être en partance pour Bayonne, levait l′ancre et faisait voile pour l′Angleterre.
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Por consiguiente, tras haber viajado toda la noche, a las siete de la mañana estaba en el fuerte de La Pointe, a las ocho había embarcado y a las nueve el navío, que con la patente de corso del cardenal se suponía en franquía para Bayonne, levaba el ancla y navegaba rumbo a Inglaterra.
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CHAPITRE XLVI -- LE BASTION SAINT-GERVAIS
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Capítulo XLVI -- El bastión Saint-Geruais
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En arrivant chez ses trois amis, d′Artagnan les trouva réunis dans la même chambre: Athos réfléchissait, Porthos frisait sa moustache, Aramis disait ses prières dans un charmant petit livre d′heures relié en velours bleu.
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Al llegar donde sus tres amigos, D′Artagnan los encontró reunidos en la misma habitación: Athos reflexionaba, Porthos rizaba su mostacho, Aramis decía sus oraciones en un encantador librito de horas encuadernado en terciopelo azul.
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«Pardieu, messieurs! dit-il, j′espère que ce que vous avez à me dire en vaut la peine, sans cela je vous préviens que je ne vous pardonnerai pas de m′avoir fait venir, au lieu de me laisser reposer après une nuit passée à prendre et à démanteler un bastion. Ah! que n′étiez-vous là, messieurs! il y a fait chaud!
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-¡Diantre, señores! -dijo-. Espero que lo que tengáis que decirme valga la pena; en caso contrario os prevengo que no os perdonaré haberme hecho venir en lugar de dejarme descansar después de una noche pasada conquistando y desmantelando un bastión. ¡Ah, y que no estuvierais allí, señores! ¡Hizo buen calor!
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— Nous étions ailleurs, où il ne faisait pas froid non plus! répondit Porthos tout en faisant prendre à sa moustache un pli qui lui était particulier.
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-¡Estábamos en otro lado donde tampoco hacía frío! -respondió Porthos haciendo adoptar a su mostacho un rizo que le era particular.
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— Chut! dit Athos.
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-¡Chis! -dijo Athos.
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— Oh! oh! fit d′Artagnan comprenant le léger froncement de sourcils du mousquetaire, il paraît qu′il y a du nouveau ici.
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-¡Vaya! -dijo D′Artagnan comprendiendo el ligero fruncimiento de ceño del mosquetero-. Parece que hay novedades por aquí.
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— Aramis, dit Athos, vous avez été déjeuner avant-hier à l′auberge du Parpaillot, je crois?
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-Aramis -dijo Athos-, creo que anteayer fuisteis a almorzar al albergue del Parpaillot.
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— Oui.
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-Sí.
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— Comment est-on là?
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-¿:Qué tal está?
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— Mais, j′y ai fort mal mangé pour mon compte, avant-hier était un jour maigre, et ils n′avaient que du gras.
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-Por lo que a mí se refiere comí muy mal: anteayer era día de ayuno, y no tenían más que carne.
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— Comment! dit Athos, dans un port de mer ils n′ont pas de poisson?
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-¿:Cómo? -dijo Athos-. ¿:En un puerto de mar no tienen pescado?
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— Ils disent, reprit Aramis en se remettant à sa pieuse lecture, que la digue que fait bâtir M. le cardinal le chasse en pleine mer.
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-Dicen -replicó Aramis volviendo a su piadosa lectura- que el dique que ha hecho construir el señor cardenal lo echa a alta mar.
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— Mais, ce n′est pas cela que je vous demandais, Aramis, reprit Athos; je vous demandais si vous aviez été bien libre, et si personne ne vous avait dérangé?
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-Mas no es eso lo que yo os preguntaba, Aramis -prosiguió Athos-; yo os preguntaba si estuvisteis a gusto, y si nadie os había molestado.
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— Mais il me semble que nous n′avons pas eu trop d′importuns; oui, au fait, pour ce que vous voulez dire, Athos, nous serons assez bien au Parpaillot.
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-Me parece que no tuvimos demasiados importunos; sí, de hecho, y para lo que queréis decir, Athos, estaremos bastante bien en el Parpaillot.
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— Allons donc au Parpaillot, dit Athos, car ici les murailles sont comme des feuilles de papier.»
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-Vamos entonces al Parpaillot -dijo Athos-, porque aquí las paredes son corno hojas de papel.
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D′Artagnan, qui était habitué aux manières de faire de son ami, et qui reconnaissait tout de suite à une parole, à un geste, à un signe de lui, que les circonstances étaient graves, prit le bras d′Athos et sortit avec lui sans rien dire; Porthos suivit en devisant avec Aramis.
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D′Artagnan, que estaba habituado a las maneras de hacer de su amigo, que reconocía inmediatamente en una palabra, en un gesto, en un signo suyo que las circunstancias eran graves, cogió el brazo de Athos y salió con él sin decir nada; Porthos siguió platicando con Aramis.
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En route, on rencontra Grimaud, Athos lui fit signe de suivre; Grimaud, selon son habitude, obéit en silence; le pauvre garçon avait à peu près fini par désapprendre de parler.
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En camino encontraron a Grimaud y Athos le hizo seña de seguirlos; Grimaud, según su costumbre, obedeció en silencio; el pobre muchacho había terminado casi por olvidarse de hablar.
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On arriva à la buvette du Parpaillot: il était sept heures du matin, le jour commençait à paraître; les trois amis commandèrent à déjeuner, et entrèrent dans une salle où au dire de l′hôte, ils ne devaient pas être dérangés.
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Llegaron a la cantina del Parpaillot: eran las siete de la mañana, el día comenzaba a clarear; los tres amigos encargaron un desayuno y entraron en la sala donde, a decir del huésped, no debían ser molestados.
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Malheureusement l′heure était mal choisie pour un conciliabule; on venait de battre la diane, chacun secouait le sommeil de la nuit, et, pour chasser l′air humide du matin, venait boire la goutte à la buvette: dragons, Suisses, gardes, mousquetaires, chevau-légers se succédaient avec une rapidité qui devait très bien faire les affaires de l′hôte, mais qui remplissait fort mal les vues des quatre amis. Aussi répondaient-ils d′une manière fort maussade aux saluts, aux toasts et aux lazzi de leurs compagnons.
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Por desgracia la hora estaba mal escogida para un conciliábulo; acababan de tocar diana, todos sacudían el sueño de la noche, y para disipar el aire húmedo de la mañana venían a beber la copita a la cantina dragones, suizos, guardias, mosqueteros, caballos-ligeros se sucedíar con una rapidez que debía hacer ir bien los asuntos del hostelero, perc que cumplía muy mal las miras de los cuatro amigos. Por eso respondieron de una forma muy huraña a los saludos, a los brindis y a las bromas de sus camaradas.
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«Allons! dit Athos, nous allons nous faire quelque bonne querelle, et nous n′avons pas besoin de cela en ce moment. D′Artagnan, racontez-nous votre nuit; nous vous raconterons la nôtre après.
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-¡Vamos! -dijo Athos-. Vamos a organizar alguna buena pelea, y no tenemos necesidad de eso en este momento. D′Artagnan, contadnos vuestra noche; luego nosotros os contaremos la nuestra.
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— En effet, dit un chevau-léger qui se dandinait en tenant à la main un verre d′eau-de-vie qu′il dégustait lentement; en effet, vous étiez de tranchée cette nuit, messieurs les gardes, et il me semble que vous avez eu maille à partir avec les Rochelois?»
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-En efecto -dijo un caballo-ligero que se contoneaba sosteniendo en la mano un vaso de aguardiente que degustaba con lentitud-; en efecto, esta noche estabais de trinchera, señores guardias, y me parece que andado en dimes y diretes con los rochelleses.
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D′Artagnan regarda Athos pour savoir s′il devait répondre à cet intrus qui se mêlait à la conversation.
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D′Artagnan miró a Athos para saber si debía responder a aquel intruso que se mezclaba en la conversación.
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«Eh bien, dit Athos, n′entends-tu pas M. de Busigny qui te fait l′honneur de t′adresser la parole? Raconte ce qui s′est passé cette nuit, puisque ces messieurs désirent le savoir.
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-Y bien -dijo Athos-, ¿:no oyes al señor de Busigny que te hace el honor de dirigirte la palabra? Cuenta lo que ha pasado esta noche, que estos señores desean saberlo.
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— N′avre-bous bas bris un pastion? demanda un Suisse qui buvait du rhum dans un verre à bière.
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-¿:No habrán cogido un fasitón? -preguntó un suizo que bebía ron en un vaso de cerveza.
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— Oui, monsieur, répondit d′Artagnan en s′inclinant, nous avons eu cet honneur, nous avons même, comme vous avez pu l′entendre, introduit sous un des angles un baril de poudre qui, en éclatant, a fait une fort jolie brèche; sans compter que, comme le bastion n′était pas d′hier, tout le reste de la bâtisse s′en est trouvé fort ébranlé.
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-Sí, señor -respondió D′Artagnan inclinándose-, hemos tenido ese honor; incluso hemos metido, como habéis podido oír, bajo uno de los ángulos, un barril de pólvora que al estallar ha hecho una hermosa brecha; sin contar con que, como el bastión no era de ayer, todo el resto de la obra ha quedado tambaleándose.
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— Et quel bastion est-ce? demanda un dragon qui tenait enfilée à son sabre une oie qu′il apportait pour qu′on la fît cuire.
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-Y ¿:qué bastión es? -preguntó un dragón que tenía ensartada en su sable una oca que traía para que se la asasen.
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— Le bastion Saint-Gervais, répondit d′Artagnan, derrière lequel les Rochelois inquiétaient nos travailleurs.
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-El bastión Saint-Gervais -respondió D′Artagnan, tras el cual los rochelleses inquietaban a nuestros trabajadores.
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— Et l′affaire a été chaude?
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-¿:Y la cosa ha sido acalorada?
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— Mais, oui; nous y avons perdu cinq hommes, et les Rochelois huit ou dix.
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-Por supuesto; nosotros hemos perdido cinco hombres y los rochelleses ocho o diez.
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— Balzampleu! fit le Suisse, qui, malgré l′admirable collection de jurons que possède la langue allemande, avait pris l′habitude de jurer en français.
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-¡Triante! -exclamó el suizo, que, pese a la admirable colección de juramentos que posee la lengua alemana, había tomado la costumbre de jurar en francés.
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— Mais il est probable, dit le chevau-léger, qu′ils vont, ce matin, envoyer des pionniers pour remettre le bastion en état.
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-Pero es probable -dijo el caballo-ligero- que esta mañana envíen avanzadillas para poner las cosas en su sitio en el bastión.
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— Oui, c′est probable, dit d′Artagnan.
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-Sí, es probable -dijo D′Artagnan.
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— Messieurs, dit Athos, un pari!
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-Señores -dijo Athos-, una apuesta.
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— Ah! woui! un bari! dit le Suisse.
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-¡Ah! Sí, una apuesta -dijo el suizo.
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— Lequel? demanda le chevau-léger.
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- Cuál? -preguntó el caballo-ligero.
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— Attendez, dit le dragon en posant son sabre comme une broche sur les deux grands chenets de fer qui soutenaient le feu de la cheminée, j′en suis. Hôtelier de malheur! une lèchefrite tout de suite, que je ne perde pas une goutte de la graisse de cette estimable volaille.
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-Esperad -dijo el dragón poniendo su sable, como un asador, sobre los dos grandes morillos que sostenían el fuego de la chimenea-, estoy con vosotros. Hostelero maldito, una grasera en seguida, para que no pierda ni una sola gota de la grasa de esta estimable ave.
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— Il avre raison, dit le Suisse, la graisse t′oie, il est très ponne avec des gonfitures.
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-Tiene razón -dijo el suizo-, la grasa zuya, es muy fuena gon gonfituras.
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— Là! dit le dragon. Maintenant, voyons le pari! Nous écoutons, monsieur Athos!
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-Ahí -dijo el dragón-. Ahora, veamos la apuesta. ¡Escuchamos, señor Athos!
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— Oui, le pari! dit le chevau-léger.
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-¡Sí, la apuesta! -dijo el caballo- ligero.
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— Eh bien, monsieur de Busigny, je parie avec vous, dit Athos, que mes trois compagnons, MM. Porthos, Aramis, d′Artagnan et moi, nous allons déjeuner dans le bastion Saint-Gervais et que nous y tenons une heure, montre à la main, quelque chose que l′ennemi fasse pour nous déloger.»
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-Pues bien, señor de Busigny, apuesto con vosotros -dijo Athosa que mis tres compañeros, los señores Porthos, Aramis y D Artagnan y yo nos vamos a desayunar al bastión Saint-Gervais y que estaremos allí una hora, reloj en mano, haga lo que haga el enemigo para desalojarnos.
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Porthos et Aramis se regardèrent, ils commençaient à comprendre.
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Porthos y Aramis se miraron; comenzaban a comprender.
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«Mais, dit d′Artagnan en se penchant à l′oreille d′Athos, tu vas nous faire tuer sans miséricorde.
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-Pero -dijo D′Artagnan inclinándose al oído de Athos- vas a hacernos matar sin misericordia.
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— Nous sommes bien plus tués, répondit Athos, si nous n′y allons pas.
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-Estamos mucho más muertos -respondió Athos- si no vamos.
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— Ah! ma foi! messieurs, dit Porthos en se renversant sur sa chaise et frisant sa moustache, voici un beau pari, j′espère.
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-¡Ah! A fe que es una hermosa apuesta -dijo Porthos retrepándose en su silla y retorciéndose el mostacho.
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— Aussi je l′accepte, dit M. de Busigny; maintenant il s′agit de fixer l′enjeu.
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-Acepto -dijo el señor de Busigny-; ahora se trata de fijar la puesta.
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— Mais vous êtes quatre, messieurs, dit Athos, nous sommes quatre; un dîner à discrétion pour huit, cela vous va-t-il?
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-Vosotros sois cuatro, señores -dijo Athos-; nosotros somos cuatro; una cena a discreción para ocho, ¿:os parece?
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— À merveille, reprit M. de Busigny.
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-De acuerdo -replicó el señor de Busigny.
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— Parfaitement, dit le dragon.
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-Perfectamente -dijo el dragón.
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—
Ça me fa», dit le Suisse.
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-Me fa -dijo el suizo.
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Le quatrième auditeur, qui, dans toute cette conversation, avait joué un rôle muet, fit un signe de la tête en signe qu′il acquiesçait à la proposition.
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El cuarto auditor, que en toda esta conversación había jugado un papel mudo, hizo con la cabeza una señal de que aceptaba la proposición.
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«Le déjeuner de ces messieurs est prêt, dit l′hôte.
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-El desayuno de estos señores está dispuesto -dijo el hostelero.
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— Eh bien, apportez-le», dit Athos.
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-Pues bien, traedlo -dijo Athos.
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L′hôte obéit. Athos appela Grimaud, lui montra un grand panier qui gisait dans un coin et fit le geste d′envelopper dans les serviettes les viandes apportées.
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El hostelero obedeció. Athos llamó a Grimaud, le mostró una gran cesta que yacía en un rincón y le hizo el gesto de envolver en las servilletas las viandas traídas.
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Grimaud comprit à l′instant même qu′il s′agissait d′un déjeuner sur l′herbe, prit le panier, empaqueta les viandes, y joignit les bouteilles et prit le panier à son bras.
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Grimaud comprendió al instante que se trataba de desayunar en el campo, cogió la cesta, empaquetó las viandas, unió a ello botellas y cogió la cesta al brazo.
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«Mais où allez-vous manger mon déjeuner? dit l′hôte.
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-Pero ¿:dónde se van a tomar mi desayuno? -dijo el hostelero.
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— Que vous importe, dit Athos, pourvu qu′on vous le paie?»
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-¿:Qué os importa -dijo Athos-, con tal de que os paguen?
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Et il jeta majestueusement deux pistoles sur la table.
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Y majestuosamente tiró dos pistolas sobre la mesa.
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«Faut-il vous rendre, mon officier? dit l′hôte.
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-¿:Hay que devolveros algo mi oficial? -dijo el hostelero.
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— Non; ajoute seulement deux bouteilles de vin de Champagne et la différence sera pour les serviettes.»
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-No, añade solamente dos botellas de Champagne y la diferencia será por las servilletas.
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L′hôte ne faisait pas une aussi bonne affaire qu′il l′avait cru d′abord, mais il se rattrapa en glissant aux quatre convives deux bouteilles de vin d′Anjou au lieu de deux bouteilles de vin de Champagne.
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El hostelero no hacía tan buen negocio como había creído al principio pero se recuperó deslizando a los comensales dos botellas de vino de Anjou en lugar de dos botellas de vino de Champagne.
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«Monsieur de Busigny, dit Athos, voulez-vous bien régler votre montre sur la mienne, ou me permettre de régler la mienne sur la vôtre?
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-Señor de Busigny -dijo Athos-, ¿:tenéis a bien poner vuestro reloj con el mío, o me permitís poner el mío con el vuestro?
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— À merveille, monsieur! dit le chevau-léger en tirant de son gousset une fort belle montre entourée de diamants; sept heures et demie, dit-il.
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-De acuerdo, señor -dijo el caballo-ligero sacando del bolsillo del chaleco un hermoso reloj rodeado de diamantes-; las siete y media -dijo.
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— Sept heures trente-cinq minutes, dit Athos; nous saurons que j′avance de cinq minutes sur vous, monsieur.»
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-Siete y treinta y cinco minutos -dijo Athos-; ya sabemos que el mío se adelanta cinco minutos sobre vos, señor.
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Et, saluant les assistants ébahis, les quatre jeunes gens prirent le chemin du bastion Saint-Gervais, suivis de Grimaud, qui portait le panier, ignorant où il allait, mais, dans l′obéissance passive dont il avait pris l′habitude avec Athos, ne songeait pas même à le demander.
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Y saludando a los asistentes boquiabiertos, los cuatro jóvenes tomaron el camino del bastión Saint-Gervais, seguidos de Grimaud, que llevaba la cesta, ignorando dónde iba, pero en la obediencia pasiva a que se había habituado con Athos no pensaba siquiera en preguntarlo.
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Tant qu′ils furent dans l′enceinte du camp, les quatre amis n′échangèrent pas une parole; d′ailleurs ils étaient suivis par les curieux, qui, connaissant le pari engagé, voulaient savoir comment ils s′en tireraient.
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Mientras estuvieron en el recinto del campamento, los cuatro amigos no intercambiaron una palabra; además eran seguidos por los curiosos que, conociendo la apuesta hecha, querían saber cómo saldrían de ella.
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Mais une fois qu′ils eurent franchi la ligne de circonvallation et qu′ils se trouvèrent en plein air, d′Artagnan, qui ignorait complètement ce dont il s′agissait, crut qu′il était temps de demander une explication.
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Pero una vez hubieron franqueado la línea de circunvalación y se encontraron en pleno campo, D′Artagnan, que ignoraba por completo de qué se trataba, creyó que había llegado el momento de pedir una explicación.
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«Et maintenant, mon cher Athos, dit-il, faites-moi l′amitié de m′apprendre où nous allons?
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-Y ahora, mi querido Athos -dijo-, tened la amabilidad de decirme adónde vamos.
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— Vous le voyez bien, dit Athos, nous allons au bastion.
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-Ya lo veis -dijo Athos-, vamos al bastión.
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— Mais qu′y allons-nous faire?
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-Sí, pero ¿:qué vamos a hacer all?
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— Vous le savez bien, nous y allons déjeuner.
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-Ya lo sabéis, vamos a desayunar.
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— Mais pourquoi n′avons-nous pas déjeuné au Parpaillat?
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-Pero ¿:por qué no hemos desayunado en el Parpaillot?
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Parce que nous avons des choses fort importantes à nous dire, et qu′il était impossible de causer cinq minutes dans cette auberge avec tous ces importuns qui vont, qui viennent, qui saluent, qui accostent; ici, du moins, continua Athos en montrant le bastion, on ne viendra pas nous déranger.
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-Porque tenemos cosas muy importantes que decirnos, y porque era imposible hablar cinco minutos en ese albergue, con todos esos importunos que van, que vienen, que saludan, que se pegan a la mesa; ahí por lo menos -prosiguió Athos señalando el bastión- no vendrán a molestarnos.
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— Il me semble, dit d′Artagnan avec cette prudence qui s′alliait si bien et si naturellement chez lui à une excessive bravoure, il me semble que nous aurions pu trouver quelque endroit écarté dans les dunes, au bord de la mer.
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-Me parece -dijo D′Artagnan con esa prudencia que tan bien y tan naturalmente se aliaba en él a una bravura excesiva-, me parece que habríamos podido encontrar algún lugar apartado en las dunas, a orillas del mar.
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— Où l′on nous aurait vus conférer tous les quatre ensemble, de sorte qu′au bout d′un quart d′heure le cardinal eût été prévenu par ses espions que nous tenions conseil.
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-Donde se nos habría visto conferenciar a los cuatro juntos, de suerte que al cabo de un cuarto de hora el cardenal habría sido avisado por sus espías de que teníamos consejo.
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Oui, dit Aramis, Athos a raison: Animadvertuntur in desertis.
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-Sí -dijo Aramis-, Athos tiene razón: Animadvertuntur in desertis.
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Un désert n′aurait pas été mal, dit Porthos, mais il s′agissait de le trouver.
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-Un desierto no habría estado mal -dijo Porthos-, pero se trataba de encontrarlo.
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— Il n′y a pas de désert où un oiseau ne puisse passer au-dessus de la tête, où un poisson ne puisse sauter au-dessus de l′eau, où un lapin ne puisse partir de son gîte, et je crois qu′oiseau, poisson, lapin, tout s′est fait espion du cardinal. Mieux vaut donc poursuivre notre entreprise, devant laquelle d′ailleurs nous ne pouvons plus reculer sans honte; nous avons fait un pari, un pari qui ne pouvait être prévu, et dont je défie qui que ce soit de deviner la véritable cause: nous allons, pour le gagner, tenir une heure dans le bastion. Ou nous serons attaqués, ou nous ne le serons pas. Si nous ne le sommes pas, nous aurons tout le temps de causer et personne ne nous entendra, car je réponds que les murs de ce bastion n′ont pas d′oreilles; si nous le sommes, nous causerons de nos affaires tout de même, et de plus, tout en nous défendant, nous nous couvrons de gloire. Vous voyez bien que tout est bénéfice.
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-No hay desierto en el que un pájaro no pueda pasar por encima de la cabeza, donde un pez no pueda saltar por encima del agua, donde un conejo no pueda salir de su madriguera, y creo que pájaro, pez, conejo todo es espía del cardenal. Más vale, pues, seguir nuestra empresa, ante la cual por otra parte ya no podemos retroceder sin vergüenza; hemos hecho una apuesta, una apuesta que no podía preverse, y sobre cuya verdadera causa desafío a quien sea a que la adivine: para ganarla vamos a permanecer una hora en el bastión. Seremos atacados o no lo seremos. Si no lo somos, tendremos todo el tiempo para hablar, y nadie nos oirá, porque respondo de que los muros de este bastión no tienen orejas; si lo somos, hablaremos de nuestros asuntos al mismo tiempo, y además, al defendernos, nos cubrimos de gloria. Ya veis que todo es beneficio.
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— Oui, dit d′Artagnan, mais nous attraperons indubitablement une balle.
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-Sí -dijo D′Artagnan-, pero indudablemente pescaremos alguna bala.
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— Eh! mon cher, dit Athos, vous savez bien que les balles les plus à craindre ne sont pas celles de l′ennemi.
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-Vaya, querido -dijo Athos-, ya sabéis vos que las balas más de temer no son las del enemigo.
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— Mais il me semble que pour une pareille expédition, nous aurions dû au moins emporter nos mousquets.
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-Pero me parece que para semejante expedición habríamos debido al menos traer nuestros mosquetes.
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— Vous êtes un niais, ami Porthos; pourquoi nous charger d′un fardeau inutile?
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-Sois un necio, amigo Porthos; ¿:para qué cargar con un peso inútil?
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— Je ne trouve pas inutile en face de l′ennemi un bon mousquet de calibre, douze cartouches et une poire à poudre.
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-No me parece inútil frente al enemigo un buen mosquete de calibre, doce cartuchos y un cebador.
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— Oh! bien, dit Athos, n′avez-vous pas entendu ce qu′a dit d′Artagnan?
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-Pero bueno -dijo Athos-, ¿:no habéis oído lo que ha dicho D′Artagnan?
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— Qu′a dit d′Artagnan? demanda Porthos.
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-¿:Qué ha dicho D′Artagnan? -preguntó Porthos.
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— D′Artagnan a dit que dans l′attaque de cette nuit il y avait eu huit ou dix Français de tués et autant de Rochelois.
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-D′Artagnan ha dicho que en el ataque de esta noche había ocho o diez franceses muertos, y otros tantos rochelleses.
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— Après?
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-¿:Y qué?
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— On n′a pas eu le temps de les dépouiller, n′est-ce pas? attendu qu′on avait autre chose pour le moment de plus pressé à faire.
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-No ha habido tiempo de despojarlos, ¿:no es así? Dado que, por el momento, había otras cosas más urgentes.
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— Eh bien?
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-Y ¿:qué?
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— Eh bien, nous allons trouver leurs mousquets, leurs poires à poudre et leurs cartouches, et au lieu de quatre mousquetons et de douze balles, nous allons avoir une quinzaine de fusils et une centaine de coups à tirer.
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-¡Y qué! Vamos a buscar sus mosquetes sus cebadores y sus cartuchos, y en vez de cuatro mosquetes y de doce balas vamos a tener una quincena de fusiles y un centenar de disparos.
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— O Athos! dit Aramis, tu es véritablement un grand homme!»
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-¡Oh, Athos! -dijo Aramis-. Eres realmente un gran hombre.
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Porthos inclina la tête en signe d′adhésion.
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Porthos inclinó la cabeza en señal de asentimiento.
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D′Artagnan seul ne paraissait pas convaincu.
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Sólo D′Artagnan no parecía convencido.
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Sans doute Grimaud partageait les doutes du jeune homme; car, voyant que l′on continuait de marcher vers le bastion, chose dont il avait douté jusqu′alors, il tira son maître par le pan de son habit.
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Indudablemente Grimaud compartía las dudas del joven; porque al ver que se continuaba caminando hacia el bastión, cosa que había dudado hasta entonces, tiró a su amo por el faldón de su traje.
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«Où allons-nous?» demanda-t-il par geste.
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-¿:Dónde vamos? -preguntó por gestos.
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Athos lui montra le bastion.
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Athos le sañaló el bastión.
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«Mais, dit toujours dans le même dialecte le silencieux Grimaud, nous y laisserons notre peau.»
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-Pero -dijo en el mismo dialecto el silencioso Grimaud- dejaremos ahí nuestra piel.
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Athos leva les yeux et le doigt vers le ciel.
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Athos alzó los ojos y el dedo hacia el cielo.
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Grimaud posa son panier à terre et s′assit en secouant la tête.
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Grimaud puso su cesta en el suelo y se sentó moviendo la cabeza.
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Athos prit à sa ceinture un pistolet, regarda s′il était bien amorcé, l′arma et approcha le canon de l′oreille de Grimaud.
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Athos cogió de su cintura una pistola, miró si estaba bien cargada, la armó y acercó el cañón a la oreja de Grimaud.
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Grimaud se retrouva sur ses jambes comme par un ressort.
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Grimaud volvió a ponerse en pie como por un resorte.
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Athos alors lui fit signe de prendre le panier et de marcher devant.
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Athos le hizo seña de coger la cesta y de caminar delante.
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Grimaud obéit.
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Grimaud obedeció.
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Tout ce qu′avait gagné le pauvre garçon à cette pantomime d′un instant, c′est qu′il était passé de l′arrière-garde à l′avant- garde.
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Todo cuanto había ganado el pobre muchacho con aquella pantomima de un instante es que había pasado de la retaguardia a la vanguardia.
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Arrivés au bastion, les quatre amis se retournèrent.
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Llegados al bastión, los cuatro se volvieron.
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Plus de trois cents soldats de toutes armes étaient assemblés à la porte du camp, et dans un groupe séparé on pouvait distinguer M. de Busigny, le dragon, le Suisse et le quatrième parieur.
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Más de trescientos soldados de todas las armas estaban reunidos a la puerta del campamento, y en un grupo separado se podía distinguir al señor de Busigny, al dragón, al suizo y al cuarto apostante.
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Athos ôta son chapeau, le mit au bout de son épée et l′agita en l′air.
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Athos se quitó el sombrero, lo puso en la punta de su espada y lo agitó en el aire.
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Tous les spectateurs lui rendirent son salut, accompagnant cette politesse d′un grand hourra qui arriva jusqu′à eux.
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Todos los espectadores le devolvieron el saludo, acompañando esta cortesía con un gran hurra que llegó hasta ellos.
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Après quoi, ils disparurent tous quatre dans le bastion, où les avait déjà précédés Grimaud.
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Tras lo cual, los cuatro desaparecieron en el bastión donde ya los había precedido Grimaud.
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CHAPITRE XLVII -- LE CONSEIL DES MOUSQUETAIRES
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Capítulo XLVII -- El consejo de los mosqueteros
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Comme l′avait prévu Athos, le bastion n′était occupé que par une douzaine de morts tant Français que Rochelois.
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Como Athos había previsto, el bastión sólo estaba ocupado por una docena de muertos tanto franceses como rochelleses.
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«Messieurs, dit Athos, qui avait pris le commandement de l′expédition, tandis que Grimaud va mettre la table, commençons par recueillir les fusils et les cartouches; nous pouvons d′ailleurs causer tout en accomplissant cette besogne. Ces messieurs, ajouta-t-il en montrant les morts, ne nous écoutent pas.
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-Señores -dijo Athos, que había tomado el mando de la expedición-, mientras Grimaud pone la mesa, comencemos a recoger los fusiles y los cartuchos; además podemos hablar al cumplir esa tarea. Estos señores -añadió él señalando a los muertos- no nos oyen.
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— Mais nous pourrions toujours les jeter dans le fossé, dit Porthos, après toutefois nous être assurés qu′ils n′ont rien dans leurs poches.
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-Podríamos de todos modos echarlos en el foso -dijo Porthos-, después de habernos asegurado que no tienen nada en sus bolsillos.
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— Oui, dit Aramis, c′est l′affaire de Grimaud.
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-Sí -dijo Aramis-, eso es asunto de Grimaud.
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— Ah! bien alors, dit d′Artagnan, que Grimaud les fouille et les jette par-dessus les murailles.
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-Bueno -dijo D′Artagnan-, entonces que Grimaud los registre y los arroje por encima de las murallas.
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— Gardons-nous-en bien, dit Athos, ils peuvent nous servir.
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-Guardémonos de hacerlo -dijo Athos-, pueden servirnos.
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— Ces morts peuvent nous servir? dit Porthos. Ah çà, vous devenez fou, cher ami.
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-¿:Esos muertos pueden servirnos? -dijo Porthos-. ¡Vaya, os estáis volviendo loco, amigo mío!
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— Ne jugez pas témérairement, disent l′évangile et M. le cardinal, répondit Athos; combien de fusils, messieurs?
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-¡"No juzguéis temerariamente", dice el Evangelio el señor cardenal! -respondió Athos-. ¿:Cuántos fusiles, señores.
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— Douze, répondit Aramis.
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-Doce -respondió Aramis.
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— Combien de coups à tirer?
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-¿:Cuántos disparos?
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— Une centaine.
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-Un centenar.
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— C′est tout autant qu′il nous en faut; chargeons les armes.»
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-Es todo cuanto necesitamos; carguemos las armas.
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Les quatre mousquetaires se mirent à la besogne. Comme ils achevaient de charger le dernier fusil, Grimaud fit signe que le déjeuner était servi.
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Los cuatro mosqueteros se pusieron a la tarea. Cuando acababan de cargar el último fusil, Grimaud hizo señas de que el desayuno estaba servido.
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Athos répondit, toujours par geste, que c′était bien, et indiqua à Grimaud une espèce de poivrière où celui-ci comprit qu′il se devait tenir en sentinelle. Seulement, pour adoucir l′ennui de la faction, Athos lui permit d′emporter un pain, deux côtelettes et une bouteille de vin.
|
Athos respondió, siempre por gestos, que estaba bien a indicó a Grimaud una especie de atalaya donde éste comprendió que debía quedarse de centinela. Sólo que para suavizar el aburrimiento de la guardia, Athos le permitió llevar un pan, dos chuletas y una botella de vino.
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«Et maintenant, à table», dit Athos.
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-Y ahora, a la mesa -dijo Athos.
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Les quatre amis s′assirent à terre, les jambes croisées, comme les
Turcs ou comme les tailleurs.
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Los cuatro amigos se sentaron en el suelo, con las piernas cruzadas, como los turcos o los canteros.
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«Ah! maintenant, dit d′Artagnan, que tu n′as plus la crainte d′être entendu, j′espère que tu vas nous faire part de ton secret, Athos.
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-¡Ah! -dijo D′Artagnan-. Ahora que ya no tienes miedo de ser oído, espero que vayas a hacernos participe de tu secreto, Athos.
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— J′espère que je vous procure à la fois de l′agrément et de la gloire, messieurs, dit Athos. Je vous ai fait faire une promenade charmante; voici un déjeuner des plus succulents, et cinq cents personnes là-bas, comme vous pouvez les voir à travers les meurtrières, qui nous prennent pour des fous ou pour des héros, deux classes d′imbéciles qui se ressemblent assez.
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-Espero que os procure a un tiempo agrado y gloria, señores -dijo Athos-. Os he hecho dar un paseo encantador; aquí tenemos un desayuno de los más suculentos, y quinientas personas allá abajo, como podéis verles a través de las troneras, que nos toman por locos o por héroes, dos clases de imbéciles que se parecen bastante.
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— Mais ce secret? demanda d′Artagnan.
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-Pero ¿:y ese secreto? -preguntó D′Artagnan.
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— Le secret, dit Athos, c′est que j′ai vu Milady hier soir.»
|
-El secreto -dijo Athos- es que ayer por la noche vi a Milady.
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D′Artagnan portait son verre à ses lèvres; mais à ce nom de Milady, la main lui trembla si fort, qu′il le posa à terre pour ne pas en répandre le contenu.
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D′Artagnan llevaba su vaso a los labios; pero al nombre de Milady la mano le tembló tan fuerte que lo dejó en el suelo para no derramar el contenido...
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«Tu as vu ta fem…
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-¿:Has visto a tu mu...?
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— Chut donc! interrompit Athos: vous oubliez, mon cher, que ces messieurs ne sont pas initiés comme vous dans le secret de mes affaires de ménage; j′ai vu Milady.
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-¡Chis! -interrumpió Athos-. Olvidáis, querido, que estos señores no están iniciados como vos en el secreto de mis asuntos domésticos; he visto a Milady.
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— Et où cela? demanda d′Artagnan.
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-¿:Y dónde? -preguntó D′Artagnan.
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— À deux lieues d′ici à peu près, à l′auberge du Colombier-Rouge.
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-A dos leguas más o menos de aquí, en el albergue del Colombier-Rouge.
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— En ce cas je suis perdu, dit d′Artagnan.
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-En tal caso estoy perdido -dijo D′Artagnan.
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— Non, pas tout à fait encore, reprit Athos; car, à cette heure, elle doit avoir quitté les côtes de France.»
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-No, no del todo aún -prosiguió Athos-, porque a esta hora debe haber abandonado las costas de Francia.
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D′Artagnan respira.
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D′Artagnan respiró.
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«Mais au bout du compte, demanda Porthos, qu′est-ce donc que cette
Milady?
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-Pero, a fin de cuentas -prosiguió Porthos-, ¿:quién es esa Milady?
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— Une femme charmante, dit Athos en dégustant un verre de vin mousseux. Canaille d′hôtelier! s′écria-t-il, qui nous donne du vin d′Anjou pour du vin de Champagne, et qui croit que nous nous y laisserons prendre! Oui, continua-t-il, une femme charmante qui a eu des bontés pour notre ami d′Artagnan, qui lui a fait je ne sais quelle noirceur dont elle a essayé de se venger, il y a un mois en voulant le faire tuer à coups de mousquet, il y a huit jours en essayant de l′empoisonner, et hier en demandant sa tête au cardinal.
|
-Una mujer encantadora -dijo Athos degustando un vaso de vino espumoso-. ¡Canalla de hostelero -exclamó-, que nos da vino de Anjou por vino de Champagne y que cree que nos vamos a dejar coger! Sí -continuó-, una mujer encantadora que ha tenido bondades con nuestro amigo D′Artagnan, que le ha hecho no sé qué perfidia que ella ha tratado de vengar, hace un mes tratando de hacerlo matar a disparos de mosquete, hace ocho días tratando de envenenarlo, y ayer pidiendo su cabeza al cardenal.
|
— Comment! en demandant ma tête au cardinal? s′écria d′Artagnan, pâle de terreur.
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-¿:Cómo? ¿:Pidiendo mi cabeza al cardenal? -exclamó D′Artagnan, pálido de terror.
|
—
Ça, dit Porthos, c′est vrai comme l′évangile; je l′ai entendu de mes deux oreilles.
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-Eso es tan cierto -dijo Porthos- como el Evangelio; lo he oído con mis dos orejas.
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— Moi aussi, dit Aramis.
|
-Y yo también -dijo Aramis.
|
— Alors, dit d′Artagnan en laissant tomber son bras avec découragement, il est inutile de lutter plus longtemps; autant que je me brûle la cervelle et que tout soit fini!
|
-Entonces -dijo D′Artagnan dejando caer su brazo con desaliento- es inútil seguir luchando más tiempo; da igual que me salte la tapa de los sesos, todo está terminado.
|
— C′est la dernière sottise qu′il faut faire, dit Athos, attendu que c′est la seule à laquelle il n′y ait pas de remède.
|
-Es la última tontería que hay que hacer -dijo Athos-, dado que es la única que no tiene remedio.
|
— Mais je n′en réchapperai jamais, dit d′Artagnan, avec des ennemis pareils. D′abord mon inconnu de Meung; ensuite de Wardes, à qui j′ai donné trois coups d′épée; puis Milady, dont j′ai surpris le secret; enfin, le cardinal, dont j′ai fait échouer la vengeance.
|
-Pero no escaparé nunca -dijo D′Artagnan- con semejantes enemigos. Primero, mi desconocido de Meung; luego de Wardes, a quien he dado tres estocadas; luego Milady, cuyo secreto he sorprendido; por fin el cardenal, cuya venganza he hecho fracasar.
|
— Eh bien, dit Athos, tout cela ne fait que quatre, et nous sommes quatre, un contre un. Pardieu! si nous en croyons les signes que nous fait Grimaud, nous allons avoir affaire à un bien plus grand nombre de gens. Qu′y a-t-il, Grimaud? Considérant la gravité de la circonstance, je vous permets de parler, mon ami, mais soyez laconique je vous prie. Que voyez-vous?
|
-¡Pues bien! -dijo Athos-. Todo eso no hace más que cuatro, y nosotros somos cuatro, uno contra uno. Diantre, si hemos de creer las señas que nos hace Grimaud, vamos a tener que vérnoslas con un número de personas mucho mayor. ¿:Qué pasa, Grimaud? Considerando la gravedad de las circunstancias, amigo mío, os permito hablar, pero sed lacónico, por favor. ¿:Qué veis?
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— Une troupe.
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-Una tropa.
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— De combien de personnes?
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-¿:De cuántas personas?
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— De vingt hommes.
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-De veinte hombres.
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— Quels hommes?
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-¿:Qué hombres?
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— Seize pionniers, quatre soldats.
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-Dieciséis zapadores, cuatro soldados.
|
— À combien de pas sont-ils?
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-¿:A cuántos pasos están?
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— À cinq cents pas.
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-A quinientos pasos.
|
— Bon, nous avons encore le temps d′achever cette volaille et de boire un verre de vin à ta santé, d′Artagnan!
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-Bueno, aún tenemos tiempo de acabar estas aves y beber un vaso de vino a tu salud, D′Artagnan.
|
— À ta santé! répétèrent Porthos et Aramis.
|
-¡A tu salud! -repitieron Porthos y Aramis.
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— Eh bien donc, à ma santé! quoique je ne croie pas que vos souhaits me servent à grand-chose.
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-Pues bien, ¡a mi salud! Aunque no creo que vuestros deseos me sirvan de gran cosa.
|
— Bah! dit Athos, Dieu est grand, comme disent les sectateurs de
Mahomet, et l′avenir est dans ses mains.»
|
-¡Bah! -dijo Athos-. Dios es grande, como dicen los sectarios de Mahoma y el porvenir está en sus manos.
|
Puis, avalant le contenu de son verre, qu′il posa près de lui, Athos se leva nonchalamment, prit le premier fusil venu et s′approcha d′une meurtrière.
|
Luego, tragando el contenido de su vaso, que dejó junto a sí, Athos se levantó indolentemente, cogió el primer fusil que había a mano y se acercó a una tronera.
|
Porthos, Aramis et d′Artagnan en firent autant. Quant à Grimaud, il reçut l′ordre de se placer derrière les quatre amis afin de recharger les armes.
|
Porthos, Aramis y D′Artagnan hicieron otro tanto. En cuanto a Grimaud, recibió la orden de colocarse detrás de los cuatro a fin de volver a cargar las armas.
|
Au bout d′un instant on vit paraître la troupe; elle suivait une espèce de boyau de tranchée qui établissait une communication entre le bastion et la ville.
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Al cabo de un instante vieron aparecer la tropa; seguía una especie de ramal de trinchera que establecía comunicación entre el bastión y la ciudad.
|
«Pardieu! dit Athos, c′est bien la peine de nous déranger pour une vingtaine de drôles armés de pioches, de hoyaux et de pelles! Grimaud n′aurait eu qu′à leur faire signe de s′en aller, et je suis convaincu qu′ils nous eussent laissés tranquilles.
|
-¡Diantre! -dijo Athos-. ¿:Merecía la pena molestarnos por una veintena de bribones armados de piquetas, de azadones y de palas? Grimaud no hubiera debido hacer otra cosa que hacerles señas de que se fueran y estoy convencido de que nos habrían dejado tranquilos.
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— J′en doute, observa d′Artagnan, car ils avancent fort résolument de ce côté. D′ailleurs, il y a avec les travailleurs quatre soldats et un brigadier armés de mousquets.
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-Lo dudo -observó D′Artagnan-, porque avanzan muy decididos por ese lado. Por otra parte, con los trabajadores hay cuatro soldados y un brigadier armados de mosquetes.
|
— C′est qu′ils ne nous ont pas vus, reprit Athos.
|
-Eso es que no nos han visto -replicó Athos.
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— Ma foi! dit Aramis, j′avoue que j′ai répugnance à tirer sur ces pauvres diables de bourgeois.
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-¡A fe -dijo Aramis- confieso que me da repugnancia disparar sobre esos pobres diablos de burgueses!
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— Mauvais prêtre, répondit Porthos, qui a pitié des hérétiques!
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-¡Mal cura -respondió Porthos- el que tiene piedad de los heréticos!
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— En vérité, dit Athos, Aramis a raison, je vais les prévenir.
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-Realmente -dijo Athos-, Aramis tiene razón, voy a avisarlos.
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— Que diable faites-vous donc? s′écria d′Artagnan, vous allez vous faire fusiller, mon cher.»
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-¿:Qué diablos hacéis? -exclamó D′Artagnan-. Vais a haceros fusilar, querido.
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Mais Athos ne tint aucun compte de l′avis, et, montant sur la brèche, son fusil d′une main et son chapeau de l′autre:
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Pero Athos no hizo caso alguno del aviso, y subiéndose a la brecha con el fusil en una mano y el sombrero en la otra:
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«Messieurs, dit-il en s′adressant aux soldats et aux travailleurs, qui, étonnés de son apparition, s′arrêtaient à cinquante pas environ du bastion, et en les saluant courtoisement, messieurs, nous sommes, quelques amis et moi, en train de déjeuner dans ce bastion. Or, vous savez que rien n′est désagréable comme d′être dérangé quand on déjeune; nous vous prions donc, si vous avez absolument affaire ici, d′attendre que nous ayons fini notre repas, ou de repasser plus tard, à moins qu′il ne vous prenne la salutaire envie de quitter le parti de la rébellion et de venir boire avec nous à la santé du roi de France.
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-Señores -dijo dirigiéndose a los soldados y a los trabajadores, que, asombrados por su aparición se detenían a cincuenta pasos aproximadamente del bastión, y saludándolos cortésmente-, señores, algunos amigos y yo estamos a punto de desayunar en este bastión. Y ya sabéis que nada es tan desagradable como ser molestado cuando uno desayuna; por tanto, os rogamos que, si tenéis algo que hacer inexorablemente aquí, esperéis a que hayamos terminado nuestra comida, o que volváis más tarde; a menos que tengáis el saludable deseo de dejar el partido de la rebelión y de venir a beber con nosotros a la salud del rey de Francia.
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— Prends garde, Athos! s′écria d′Artagnan; ne vois-tu pas qu′ils te mettent en joue?
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-¡Ten cuidado, Athos! -exclamó D′Artagnan-. ¿:No ves que lo están apuntando?
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— Si fait, si fait, dit Athos, mais ce sont des bourgeois qui tirent fort mal, et qui n′ont garde de me toucher.»
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-Ya lo veo, lo veo -dijo Athos-, pero son burgueses que disparan muy mal, y que se libren de tocarme.
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En effet, au même instant quatre coups de fusil partirent, et les balles vinrent s′aplatir autour d′Athos, mais sans qu′une seule le touchât.
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En efecto, en aquel mismo instante cuatro disparos de fusil salieron y las balas vinieron a estrellarse junto a Athos, pero sin que una sola lo tocase.
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Quatre coups de fusil leur répondirent presque en même temps, mais ils étaient mieux dirigés que ceux des agresseurs, trois soldats tombèrent tués raide, et un des travailleurs fut blessé.
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Cuatro disparos de fusil los respondieron casi al mismo tiempo, pero éstos estaban mejor dirigidos que los de los agresores: tres soldados cayeron en el sitio, y uno de los trabajadores fue herido.
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«Grimaud, un autre mousquet!» dit Athos toujours sur la brèche.
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-¡Grimaud, otro mosquete! -dijo Athos, que seguía en la brecha.
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Grimaud obéit aussitôt. De leur côté, les trois amis avaient chargé leurs armes; une seconde décharge suivit la première: le brigadier et deux pionniers tombèrent morts, le reste de la troupe prit la fuite.
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Grimaud obedeció inmediatamente. Por su parte, los tres amigos habían cargado sus armas; una segunda descarga siguió a la primera: el brigadier y dos zapadores cayeron muertos, el resto de la tropa huyó.
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«Allons, messieurs, une sortie», dit Athos.
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-Vamos, señores, una salida -dijo Athos.
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Et les quatre amis, s′élançant hors du fort, parvinrent jusqu′au champ de bataille, ramassèrent les quatre mousquets des soldats et la demi-pique du brigadier; et, convaincus que les fuyards ne s′arrêteraient qu′à la ville, reprirent le chemin du bastion, rapportant les trophées de leur victoire.
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Y los cuatro amigos, lanzándose fuera del fuerte, llegaron hasta el campo de batalla, recogieron los cuatro mosquetes y el espontón del brigadier; y convencidos de que los huidos no se detendrían hasta la ciudad, tomaron de nuevo el camino del bastión, trayendo los trofeos de la victoria.
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«Rechargez les armes, Grimaud, dit Athos, et nous, messieurs, reprenons notre déjeuner et continuons notre conversation. Où en étions-nous?
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-Volved a cargar las armas, Grimaud -dijo Athos-, y nosotros, señores, volvamos a nuestro desayuno y sigamos. ¿:Dónde estábamos?
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— Je me le rappelle, dit d′Artagnan; vous disiez qu′après avoir demandé ma tête au cardinal, milady avait quitté les côtes de France.
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-Yo lo recuerdo -dijo D′Artagnan, …
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— C′est vrai.
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— Et où va-t-elle? ajouta d′Artagnan, qui se préoccupait fort de l′itinéraire que devrait suivre milady.
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… que se preocupaba mucho del itinerario que debía seguir Milady.
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— Elle va en Angleterre, répondit Athos.
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-Va a Inglaterra -respondió Athos.
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— Et dans quel but?
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-¿:Con qué fin?
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— Dans le but d′assassiner ou de faire assassiner Buckingham.»
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-Con el fin de asesinar o hacer asesinar a Buckingham.
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D′Artagnan poussa une exclamation de surprise et d′indignation.
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D′Artagnan lanzó una exclamación de sorpresa y de indignación.
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«Mais c′est infâme! s′écria-t-il.
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-¡Pero eso es infame! -exclamó.
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— Oh! quant à cela, dit Athos, je vous prie de croire que je m′en inquiète fort peu. Maintenant que vous avez fini, Grimaud, continua Athos, prenez la demi-pique de notre brigadier, attachez- y une serviette et plantez-la au haut de notre bastion, afin que ces rebelles de Rochelois voient qu′ils ont affaire à de braves et loyaux soldats du roi.»
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-¡Oh, en cuanto a eso -dijo Athos-, os ruego que creáis que me inquieto muy poco! Ahora que habéis terminado, Grimaud -continuó Athos-, tomad el espontón de nuestro brigadier, atadle una servilleta y plantadlo en lo alto de nuestro bastión, a fin de que esos rebeldes de los rochelleses vean que tienen que vérselas con valientes y leales soldados del rey.
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Grimaud obéit sans répondre. Un instant après le drapeau blanc flottait au-dessus de la tête des quatre amis; un tonnerre d′applaudissements salua son apparition; la moitié du camp était aux barrières.
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Grimaud obedeció sin responder. Un instante después la bandera blanca flotaba por encima de los cuatro amigos; un trueno de aplausos saludó su aparición; la mitad del campamento estaba en las barreras.
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«Comment! reprit d′Artagnan, tu t′inquiètes fort peu qu′elle tue ou qu′elle fasse tuer Buckingham? Mais le duc est notre ami.
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-¿:Cómo? -replicó D′Artagnan-. ¿:Te inquietas poco de que mate o haga matar a Buckingham? Pero el duque es nuestro amigo.
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— Le duc est Anglais, le duc combat contre nous; qu′elle fasse du duc ce qu′elle voudra, je m′en soucie comme d′une bouteille vide.»
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-El duque es inglés, el duque combate contra nosotros; que haga del duque lo que quiera, me preocupo tanto por ello como por una botella vacía.
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Et Athos envoya à quinze pas de lui une bouteille qu′il tenait, et dont il venait de transvaser jusqu′à la dernière goutte dans son verre.
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Y Athos lanzó a quince pasos de él una botella que tenía en la mano y de la que acababa de trasvasar hasta la última gota a su vaso.
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«Un instant, dit d′Artagnan, je n′abandonne pas Buckingham ainsi; il nous avait donné de fort beaux chevaux.
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-Un momento -dijo D′Artagnan-, yo no abandono a Buckingham así; nos dio caballos muy buenos.
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— Et surtout de fort belles selles, ajouta Porthos, qui, à ce moment même, portait à son manteau le galon de la sienne.
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-Y sobre todo unas buenas sillas -añadió Porthos, que en aquel momento mismo llevaba en su capa el galón de la suya.
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— Puis, observa Aramis, Dieu veut la conversion et non la mort du pécheur.
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-Además -observó Aramis-, Dios quiere la conversión y no la muerte del pecador.
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— Amen, dit Athos, et nous reviendrons là-dessus plus tard, si tel est votre plaisir; mais ce qui, pour le moment, me préoccupait le plus, et je suis sûr que tu me comprendras, d′Artagnan, c′était de reprendre à cette femme une espèce de blanc-seing qu′elle avait extorqué au cardinal, et à l′aide duquel elle devait impunément se débarrasser de toi et peut-être de nous.
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-Amén -dijo Athos-, y ya volveremos sobre eso más tarde, si es ese vuestro gusto; pero por el momento lo que más me preocupaba, y estoy seguro de que tú, D′Artagnan, me comprenderás, era recuperar de aquella mujer una especie de firma en blanco que había arrancado al cardenal, y con cuya ayuda ella debía desembarazarse de ti y quizá de nosotros impunemente.
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— Mais c′est donc un démon que cette créature? dit Porthos en tendant son assiette à Aramis, qui découpait une volaille.
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-Pero esa criatura es un demonio -dijo Porthos tendiendo su plato a Aramis, que trinchaba un ave.
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— Et ce blanc-seing, dit d′Artagnan, ce blanc-seing est-il resté entre ses mains?
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-Y esa firma en blanco -dijo D′Artagnan-, esa firma en blanco, ¿:ha quedado entre sus manos?
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— Non, il est passé dans les miennes; je ne dirai pas que ce fut sans peine, par exemple, car je mentirais.
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-No, ha pasado a las mías; no diré que haya sido sin esfuerzo, porque mentiría.
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— Mon cher Athos, dit d′Artagnan, je ne compte plus les fois que je vous dois la vie.
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-Querido Athos -dijo D′Artagnan-, ya no seguiré contando las veces que os debo la vida.
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— Alors c′était donc pour venir près d′elle que vous nous avez quittés? demanda Aramis.
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-Entonces, ¿:nos dejasteis para volver junto a ella? -preguntó Aramis.
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— Justement. Et tu as cette lettre du cardinal? dit d′Artagnan.
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-Exacto. -¿:Y tienes esa carta del cardenal? -dijo D′Artagnan.
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— La voici», dit Athos.
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-Aquí está -dijo Athos.
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Et il tira le précieux papier de la poche de sa casaque.
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Y sacó el precioso papel del bolsillo de su casaca.
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D′Artagnan le déplia d′une main dont il n′essayait pas même de dissimuler le tremblement et lut:
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D′Artagnan lo desplegó con una mano cuyo temblor no trataba siquiera de disimular y leyó:
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«C′est par mon ordre et pour le bien de l′État que le porteur du présent a fait ce qu′il a fait.
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"El portador de la presente ha "hecho lo que ha hecho" por orden mía y para bien del Estado.
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«5 décembre 1627
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5 de diciembre de 1627.
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«Richelieu»
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Richelieu"
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«En effet, dit Aramis, c′est une absolution dans toutes les règles.
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-En efecto -dijo Aramis-, es una absolución en toda regla.
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— Il faut déchirer ce papier, s′écria d′Artagnan, qui semblait lire sa sentence de mort.
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-Hay que romper ese papel -exclamó D′Artagnan, que parecía leer su sentencia de muerte.
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— Bien au contraire, dit Athos, il faut le conserver précieusement, et je ne donnerais pas ce papier quand on le couvrirait de pièces d′or.
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-Muy al contrario -dijo Athos-, hay que conservarlo por encima de todo, y yo no daría este papel aunque lo cubrieran de piezas de oro.
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— Et que va-t-elle faire maintenant? demanda le jeune homme.
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-¿:Y qué va a hacer ahora ella? -preguntó el joven.
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— Mais, dit négligemment Athos, elle va probablement écrire au cardinal qu′un damné mousquetaire, nommé Athos, lui a arraché son sauf-conduit; elle lui donnera dans la même lettre le conseil de se débarrasser, en même temps que de lui, de ses deux amis, Porthos et Aramis; le cardinal se rappellera que ce sont les mêmes hommes qu′il rencontre toujours sur son chemin; alors, un beau matin il fera arrêter d′Artagnan, et, pour qu′il ne s′ennuie pas tout seul, il nous enverra lui tenir compagnie à la Bastille.
|
-Pues probablemente -dijo despreocupado Athos- va a escribir al cardenal que un maldito mosquetero, llamado Athos, le ha arrancado por la fuerza su salvoconducto; en la misma carta le dará consejo de desembarazarse al mismo tiempo que de él de sus dos amigos, Porthos y Aramis; el cardenal recordará que son los mismos hombres que encontró en su camino entonces, una buena mañana hará detener a D′Artagnan y para que no se aburra solo, nos enviará a hacerle compañía a la Bastilla.
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— Ah çà, mais, dit Porthos, il me semble que vous faites là de tristes plaisanteries, mon cher.
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-¡Vaya! -dijo Porthos-. Me parece que estáis haciendo bromas de mal gusto, querido.
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— Je ne plaisante pas, répondit Athos.
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-No bromeo -respondió Athos.
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— Savez-vous, dit Porthos, que tordre le cou à cette damnée Milady serait un péché moins grand que de le tordre à ces pauvres diables de huguenots, qui n′ont jamais commis d′autres crimes que de chanter en français des psaumes que nous chantons en latin?
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-¿:Sabéis -dijo Porthos- que retorcerle el cuello a esa maldita Milady sería un pecado menor que retorcérselo a estos pobres diablos de hugonotes, que nunca han cometido más crímenes que cantar en francés salmos que nosotros cantamos en latín?
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— Qu′en dit l′abbé? demanda tranquillement Athos.
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-¿:Qué dice el abate a esto? -preguntó tranquilamente Athos.
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— Je dis que je suis de l′avis de Porthos, répondit Aramis.
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-Digo que soy de la opinión de Porthos -respondió Aramis.
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— Et moi donc! fit d′Artagnan.
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-¡Y yo también! -dijo D′Artagnan.
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— Heureusement qu′elle est loin, observa Porthos; car j′avoue qu′elle me gênerait fort ici.
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-Suerte que ella está lejos -observó Porthos-; porque confieso que me molestaría mucho aquí.
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— Elle me gêne en Angleterre aussi bien qu′en France, dit Athos.
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-Me molesta en Inglaterra tanto como en Francia -dijo Athos.
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— Elle me gêne partout, continua d′Artagnan.
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-A mí me molesta en todas partes -continuó D′Artagnan.
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— Mais puisque vous la teniez, dit Porthos, que ne l′avez-vous noyée, étranglée, pendue? il n′y a que les morts qui ne reviennent pas.
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-Pero puesto que la teníais -dijo Porthos-, ¿:por qué no la habéis ahogado, estrangulado, colgado? Sólo los muertos no vuelven.
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— Vous croyez cela, Porthos? répondit le mousquetaire avec un sombre sourire que d′Artagnan comprit seul.
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-¿:Eso creéis, Porthos? -respondió el mosquetero con una sonrisa sombría que sólo D′Artagnan comprendió.
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— J′ai une idée, dit d′Artagnan.
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-Tengo una idea -dijo D′Artagnan.
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— Voyons, dirent les mousquetaires.
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-Veamos -dijeron los mosqueteros.
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— Aux armes!» cria Grimaud.
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-¡A las armas! -gritó Grimaud.
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Les jeunes gens se levèrent vivement et coururent aux fusils.
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Los jóvenes se levantaron con presteza a los fusiles.
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Cette fois, une petite troupe s′avançait composée de vingt ou vingt-cinq hommes; mais ce n′étaient plus des travailleurs, c′étaient des soldats de la garnison.
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Aquella vez avanzaba una pequeña tropa compuesta de veinte o veinticinco hombres; pero ya no eran trabajadores, eran soldados de la guarnición.
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«Si nous retournions au camp? dit Porthos, il me semble que la partie n′est pas égale.
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-¿:Y si volviéramos al campamento? -dijo Porthos-. Me parece que la partida no es igual.
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— Impossible pour trois raisons, répondit Athos: la première, c′est que nous n′avons pas fini de déjeuner; la seconde, c′est que nous avons encore des choses d′importance à dire; la troisième, c′est qu′il s′en manque encore de dix minutes que l′heure ne soit écoulée.
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-Imposible por tres razones -respondió Athos-; la primera es que no hemos terminado de almorzar; la segunda es que aún tenemos cosas importantes que decir, la tercera es que todavía faltan diez minutos para que pase la hora.
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— Voyons, dit Aramis, il faut cependant arrêter un plan de bataille.
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-Bueno -dijo Aramis-, sin embargo hay que preparar un plan de batalla.
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— Il est bien simple, répondit Athos: aussitôt que l′ennemi est à portée de mousquet, nous faisons feu; s′il continue d′avancer, nous faisons feu encore, nous faisons feu tant que nous avons des fusils chargés; si ce qui reste de la troupe veut encore monter à l′assaut, nous laissons les assiégeants descendre jusque dans le fossé, et alors nous leur poussons sur la tête ce pan de mur qui ne tient plus que par un miracle d′équilibre.
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-Es muy simple -respondió Athos-:tan pronto como el enemigo esté al alcance del mosquete, nosotros hacemos fuego; si continúa avanzando, nosotros volvemos a hacer fuego; hacemos fuego mientras tengamos los fusiles cargados; si lo que quede de la tropa quiere todavía subir al asalto, dejamos a los asaltantes bajar hasta el foso, y entonces les echamos encima de la cabeza ese lienzo de muralla que sólo está en pie por un milagro de equilibrio.
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— Bravo! s′écria Porthos; décidément, Athos, vous étiez né pour être général, et le cardinal, qui se croit un grand homme de guerre, est bien peu de chose auprès de vous.
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-¡Bravo! -exclamó Porthos-. Decididamente, Athos, habéis nacido para general, y el cardenal, que se cree un gran hombre de guerra, es bien poca cosa a vuestro lado.
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— Messieurs, dit Athos, pas de double emploi, je vous prie; visez bien chacun votre homme.
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-Señores -dijo Athos-, nada de repeticiones inútiles, por favor; que cada uno apunte bien a su hombre.
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— Je tiens le mien, dit d′Artagnan.
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-Yo tengo el mío -dijo D′Artagnan.
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— Et moi le mien dit Porthos.
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-Y yo el mío -dijo Porthos.
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— Et moi idem, dit Aramis.
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-Y yo ídem -dijo Aramis.
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— Alors feu!» dit Athos.
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-¡Entonces fuego! -dijo Athos.
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Les quatre coups de fusil ne firent qu′une détonation, et quatre hommes tombèrent.
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Los cuatro disparos de fusil no hicieron más que una detonación. y cuatro hombres cayeron.
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Aussitôt le tambour battit, et la petite troupe s′avança au pas de charge.
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Entonces batió el tambor, y la pequeña tropa avanzó a paso de carga.
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Alors les coups de fusil se succédèrent sans régularité, mais toujours envoyés avec la même justesse. Cependant, comme s′ils eussent connu la faiblesse numérique des amis, les Rochelois continuaient d′avancer au pas de course.
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Entonces los disparos de fusil se sucedieron sin regularidad, pero siempre enviados con igual precisión. Sin embargo, como si hubieran conocido la debilidad numérica de los amigos, los rochelleses continuaban avanzando a paso de carrera.
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Sur trois autres coups de fusil, deux hommes tombèrent; mais cependant la marche de ceux qui restaient debout ne se ralentissait pas.
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Con los otros tres disparos de fusil cayeron dos hombres; sin embargo, el paso de los que quedaban en pie no aminoraba.
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Arrivés au bas du bastion, les ennemis étaient encore douze ou quinze; une dernière décharge les accueillit, mais ne les arrêta point: ils sautèrent dans le fossé et s′apprêtèrent à escalader la brèche.
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Llegados al pie del bastión, los enemigos eran todavía doce o quince; una última descarga los acogió, pero no los detuvo: saltaron al foso y se aprestaron a escalar la brecha.
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«Allons, mes amis, dit Athos, finissons-en d′un coup: à la muraille! à la muraille!»
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-¡Vamos; amigos míos! -dijo Athos-. Terminemos de un golpe: ¡a la muralla, a la muralla!
|
Et les quatre amis, secondés par Grimaud, se mirent à pousser avec le canon de leurs fusils un énorme pan de mur, qui s′inclina comme si le vent le poussait, et, se détachant de sa base, tomba avec un bruit horrible dans le fossé: puis on entendit un grand cri, un nuage de poussière monta vers le ciel, et tout fut dit.
|
Y los cuatro amigos, secundados por Grimaud, se pusieron a empujar con el cañón de sus fusiles un enorme lienzo de muro que se inclinó como si el viento lo arrastrase, y desprendiéndose de su base cayó con horrible estruendo en el foso; luego se oyó un gran grito, una nube de polvo subió hacia el cielo, y eso fue todo.
|
«Les aurions-nous écrasés depuis le premier jusqu′au dernier? demanda Athos.
|
-¿:Los habremos aplastado desde el primero hasta el último? -preguntó Athos.
|
— Ma foi, cela m′en a l′air, dit d′Artagnan.
|
-A fe que eso me parece -dijo D′Artagnan.
|
— Non, dit Porthos, en voilà deux ou trois qui se sauvent tout éclopés.»
|
-No -dijo Porthos-, ahí hay dos o tres que escapan cojeando.
|
En effet, trois ou quatre de ces malheureux, couverts de boue et de sang, fuyaient dans le chemin creux et regagnaient la ville: c′était tout ce qui restait de la petite troupe.
|
En efecto, tres o cuatro de aquellos desgraciados, cubiertos de barro y de sangre, huían por el camino encajonado y ganaban de nuevo la ciudad: era todo lo que quedaba de la tropilla.
|
Athos regarda à sa montre.
|
Athos miró su reloj.
|
«Messieurs, dit-il, il y a une heure que nous sommes ici, et maintenant le pari est gagné, mais il faut être beaux joueurs: d′ailleurs d′Artagnan ne nous a pas dit son idée.»
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-Señores -dijo-, hace una hora que estamos aquí y ahora la partida está ganada; pero hay que ser buenos jugadores, y además D′Artagnan no nos ha dicho su idea.
|
Et le mousquetaire, avec son sang-froid habituel, alla s′asseoir devant les restes du déjeuner.
|
Y el mosquetero, con su sangre fría habitual, fue a sentarse ante los restos del desayuno.
|
«Mon idée? dit d′Artagnan.
|
-¿:Mi idea? -dijo D′Artagnan.
|
— Oui, vous disiez que vous aviez une idée, répliqua Athos.
|
-Sí, decíais que teníais una idea -replicó Athos.
|
— Ah! j′y suis, reprit d′Artagnan: je passe en Angleterre une seconde fois, je vais trouver M. de Buckingham et je l′avertis du complot tramé contre sa vie.
|
-¡Ah, ya recuerdo! -contestó D′Artagnan-. Yo paso a Inglaterra por segunda vez, voy en busca del señor de Buckingham y le advierto del compló tramado contra su vida.
|
— Vous ne ferez pas cela, d′Artagnan, dit froidement Athos.
|
-Vos no haréis eso, D′Artagnan -dijo fríamente Athos.
|
— Et pourquoi cela? ne l′ai-je pas fait déjà?
|
-¿:Y por qué no? ¿:No lo he hecho ya?
|
— Oui, mais à cette époque nous n′étions pas en guerre; à cette époque, M. de Buckingham était un allié et non un ennemi: ce que vous voulez faire serait taxé de trahison.»
|
-Sí, pero en esa época no estábamos en guerra; en esa época, el señor de Buckingham era un aliado y no un enemigo: lo que queréis hacer sería tachado de traición.
|
D′Artagnan comprit la force de ce raisonnement et se tut.
|
D′Artagnan comprendió la fuerza de este razonamiento y se calló.
|
«Mais, dit Porthos, il me semble que j′ai une idée à mon tour.
|
-Pues me parece -dijo Porthos- que también yo tengo una idea.
|
— Silence pour l′idée de M. Porthos! dit Aramis.
|
-¡Silencio para la idea de Porthos! -dijo Aramis.
|
— Je demande un congé à M. de Tréville, sous un prétexte quelconque que vous trouverez: je ne suis pas fort sur les prétextes, moi. Milady ne me connaît pas, je m′approche d′elle sans qu′elle me redoute, et lorsque je trouve ma belle, je l′étrangle.
|
-Yo le pido permiso al señor de Tréville, bajo algún pretexto que vos encontraréis: yo no soy fuerte en eso de los pretextos, Milady no me conoce, me acerco a ell a sin que sospeche de mí y, cuando encuetre una ocasión, la estrangulo.
|
— Eh bien, dit Athos, je ne suis pas très éloigné d′adopter l′idée de Porthos.
|
-¡Bueno -dijo Athos-, no estoy muy lejos de adoptar la idea de Porthos!
|
— Fi donc! dit Aramis, tuer une femme! Non, tenez, moi, j′ai la véritable idée.
|
-¡Qué va! -dijo Aramis-. ¡Matar a una mujer! No, mirad, yo tengo la idea buena.
|
— Voyons votre idée, Aramis! demanda Athos, qui avait beaucoup de déférence pour le jeune mousquetaire.
|
-¡Veamos vuestra idea, Aramis! -pidió Athos, que sentía mucha deferencia por el joven mosquetero.
|
— Il faut prévenir la reine.
|
-Hay que prevenir a la reina.
|
— Ah! ma foi, oui, s′écrièrent ensemble Porthos et d′Artagnan; je crois que nous touchons au moyen.
|
-¡A fe que sí! -exclamaron juntos Porthos y D′Artagnan-. Creo que estamos dando en el blanco.
|
— Prévenir la reine! dit Athos, et comment cela? Avons-nous des relations à la cour? Pouvons-nous envoyer quelqu′un à Paris sans qu′on le sache au camp? D′ici à Paris il y a cent quarante lieues; notre lettre ne sera pas à Angers que nous serons au cachot, nous.
|
-¿:Prevenir a la reina? -dijo Athos-. ¿:Y cómo? ¿:Tenemos relaciones en la corte? ¿:Podemos enviar a alguien a Paris sin que se sepa en el campamento? De aquí a Paris hay ciento cuarenta leguas: la carta no habrá llegado a Angers cuando estemos ya en el calabozo.
|
— Quant à ce qui est de faire remettre sûrement une lettre à Sa Majesté, proposa Aramis en rougissant, moi, je m′en charge; je connais à Tours une personne adroite…»
|
-En cuanto a enviar con seguridad una carta a Su Majestad -propuso Aramis ruborizándose-, yo me encargo de ello; conozco en Tours una persona hábil...
|
Aramis s′arrêta en voyant sourire Athos.
|
Aramis se detuvo viendo sonreír a Athos.
|
«Eh bien, vous n′adoptez pas ce moyen, Athos? dit d′Artagnan.
|
-¡Bueno! ¿:No adoptáis ese medio, Athos? -dijo D′Artagnan.
|
— Je ne le repousse pas tout à fait, dit Athos, mais je voulais seulement faire observer à Aramis qu′il ne peut quitter le camp; que tout autre qu′un de nous n′est pas sûr; que, deux heures après que le messager sera parti, tous les capucins, tous les alguazils, tous les bonnets noirs du cardinal sauront votre lettre par coeur, et qu′on arrêtera vous et votre adroite personne.
|
-No lo rechazo del todo -dijo Athos-, pero sólo quiero hacer observar a Aramis que él no puede abandonar el campamento; que cualquier otro de nosotros no es seguro; que dos horas después de que el mensajero haya partido, todos los capuchinos, todos los alguaciles, todos los bonetes negros del cardenal sabrán vuestra carta de memoria, y que vos y vuestra hábil persona seréis detenidos.
|
— Sans compter, objecta Porthos, que la reine sauvera
M. de Buckingham, mais ne nous sauvera pas du tout, nous autres.
|
-Sin contar -objetó Porthos- que la reina salvará al señor de Buckingham, pero que en modo alguno nos salvará a nosotros.
|
— Messieurs, dit d′Artagnan, ce qu′objecte Porthos est plein de sens.
|
-Señores -dijo D′Artagnan-, lo que Porthos objeta está lleno de sentido.
|
— Ah! ah! que se passe-t-il donc dans la ville? dit Athos.
|
-¡Ah, ah! ¿:Qué pasa en la ciudad? -dijo Athos.
|
— On bat la générale.»
|
-Tocan a generala.
|
Les quatre amis écoutèrent, et le bruit du tambour parvint effectivement jusqu′à eux.
|
Los cuatro amigos escucharon, y el ruido del tambor llegó efectivamente hasta ellos.
|
«Vous allez voir qu′ils vont nous envoyer un régiment tout entier, dit Athos.
|
|
— Vous ne comptez pas tenir contre un régiment tout entier? dit
Porthos.
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-Vais a ver cómo nos mandan un regimiento entero -dijo Porthos.
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— Pourquoi pas? dit le mousquetaire, je me sens en train; et je tiendrais devant une armée, si nous avions seulement eu la précaution de prendre une douzaine de bouteilles en plus.
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-¿:Por qué no? -dijo el mosquetero-. Me siento en vena, y resistiría ante un ejército con tal de que hubiera tenido la preocupación de coger una docena más de botellas.
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— Sur ma parole, le tambour se rapproche, dit d′Artagnan.
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-Palabra de honor que el tambor se acerca -dijo D′Artagnan.
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— Laissez-le se rapprocher, dit Athos; il y a pour un quart d′heure de chemin d′ici à la ville, et par conséquent de la ville ici. C′est plus de temps qu′il ne nous en faut pour arrêter notre plan; si nous nous en allons d′ici, nous ne retrouverons jamais un endroit aussi convenable. Et tenez, justement, messieurs, voilà la vraie idée qui me vient.
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-Dejadlo que se acerque -dijo Athos-, hay un cuarto de hora de camino de aquí a la ciudad, y por tanto de la ciudad aquí. Es más tiempo del que necesitamos para preparar nuestro plan; si nos vamos de aquí nunca encontraremos un lugar tan conveniente. Y mirad, precisamente, señores, acaba de ocurrírseme la idea buena.
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— Dites alors.
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-Decid, pues.
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— Permettez que je donne à Grimaud quelques ordres indispensables.»
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-Permitid que dé a Grimaud algunas órdenes indispensables.
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Athos fit signe à son valet d′approcher.
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Athos hizo a su criado señal de acercarse.
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«Grimaud, dit Athos, en montrant les morts qui gisaient dans le bastion, vous allez prendre ces messieurs, vous allez les dresser contre la muraille, vous leur mettrez leur chapeau sur la tête et leur fusil à la main.
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-Grimaud -dijo Athos señalando a los muertos que yacían en el bastión-, vais a coger a estos señores, vais a enderezarlos contra la muralla, vais a ponerles su sombrero en la cabeza y su fusil en la mano.
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— O grand homme! s′écria d′Artagnan, je te comprends.
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-¡Oh gran hombre -exclamó D′Artagnan-, lo comprendo!
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— Vous comprenez? dit Porthos.
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-¿:Comprendéis? -dijo Porthos.
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— Et toi, comprends-tu, Grimaud?» demanda Aramis.
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-Y tú, Grimaud, ¿:comprendes? -preguntó Aramis.
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Grimaud fit signe que oui.
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Grimaud hizo seña de que sí.
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«C′est tout ce qu′il faut, dit Athos, revenons à mon idée.
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-Sin embargo, yo quisiera comprender -observó Porthos.
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— Je voudrais pourtant bien comprendre, observa Porthos.
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-Es todo lo que se necesita -dijo Athos-, volvamos a mi idea.
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— C′est inutile.
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-Es inútil.
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— Oui, oui, l′idée d′Athos, dirent en même temps d′Artagnan et
Aramis.
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-Sí, sí, la idea de Athos -dijeron al mismo tiempo D′Artagnan y Aramis.
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— Cette Milady, cette femme, cette créature, ce démon, a un beau- frère, à ce que vous m′avez dit, je crois, d′Artagnan.
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-Esa Milady, esa mujer esa criatura ese demonio tiene un cuñado, según creo que me habéis dicho D′Artagnan.
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— Oui, je le connais beaucoup même, et je crois aussi qu′il n′a pas une grande sympathie pour sa belle-soeur.
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-Sí, yo lo conozco incluso mucho, y creo además que no tiene grandes simpatías por su cuñada.
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— Il n′y a pas de mal à cela, répondit Athos, et il la détesterait que cela n′en vaudrait que mieux.
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-No hay mal en ello -respondió Athos-, a incluso sería mejor que la detestara.
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— En ce cas nous sommes servis à souhait.
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-En tal caso estamos servidos a placer.
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— Cependant, dit Porthos, je voudrais bien comprendre ce que fait
Grimaud.
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-Sin embargo -dijo Potthos-, me gustaría comprender lo que Grimaud hace.
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— Silence, Porthos! dit Aramis.
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-¡Silencio, Porthos! -dijo Aramis.
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— Comment se nomme ce beau-frère?
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-¿:Cómo se llama ese cuñado?
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— Lord de Winter.
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-Lord de Winter.
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— Où est-il maintenant?
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-¿:Dónde está ahora?
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— Il est retourné à Londres au premier bruit de guerre.
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-Volvió a Londres al primer rumor de guerra.
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— Eh bien, voilà justement l′homme qu′il nous faut, dit Athos, c′est celui qu′il nous convient de prévenir; nous lui ferons savoir que sa belle-soeur est sur le point d′assassiner quelqu′un, et nous le prierons de ne pas la perdre de vue. Il y a bien à Londres, je l′espère, quelque établissement dans le genre des Madelonnettes ou des Filles repenties; il y fait mettre sa belle- soeur, et nous sommes tranquilles.
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-¡Pues bien ése es precisamente el hombre que necesitamos! -dijo Athos-. Ese es al que nos conviene avisar; le haremos saber que su cuñada está a punto de asesinar a alguien, y le rogaremos no perderla de vista. Espero que en Londres haya algún establecimiento del género de las Madelonetas, o Muchachas arrepentidas; hace meter allá a su cuñada, y nosotros tranquilos.
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— Oui, dit d′Artagnan, jusqu′à ce qu′elle en sorte.
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-Sí -dijo D′Artagnan-, hasta que salga.
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— Ah! ma foi, reprit Athos, vous en demandez trop, d′Artagnan, je vous ai donné tout ce que j′avais et je vous préviens que c′est le fond de mon sac.
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-A fe -replicó Athos- que pedís demasiado, D′Artagnan, os he dado lo que tenía y os prevengo que es el fondo de mi bolso.
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— Moi, je trouve que c′est ce qu′il y a de mieux, dit Aramis; nous prévenons à la fois la reine et Lord de Winter.
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-A mí me parece que es lo mejor -dijo Aramis-; prevenimos a la vez a la reina y a lord de Winter.
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— Oui, mais par qui ferons-nous porter la lettre à Tours et la lettre à Londres?
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-Sí, pero ¿:a quién enviaremos con la carta a Tours y con la carta a Londres?
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— Je réponds de Bazin, dit Aramis.
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-Yo respondo de Bazin -dijo Aramis.
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— Et moi de Planchet, continua d′Artagnan.
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-Y yo de Planchet -continuó D′Artagnan.
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— En effet, dit Porthos, si nous ne pouvons nous absenter du camp, nos laquais peuvent le quitter.
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-En efecto -dijo Porthos-, si nosotros no podemos ausentarnos del campamento, nuestros lacayos pueden dejarlo.
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— Sans doute, dit Aramis, et dès aujourd′hui nous écrivons les lettres, nous leur donnons de l′argent, et ils partent.
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-Por supuesto -dijo Aramis-, y hoy mismo escribimos las cartas, les damos dinero y parten.
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— Nous leur donnons de l′argent? reprit Athos, vous en avez donc, de l′argent?»
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-¿:Les damos dinero? -replicó Athos-. ¿:Tenéis, pues, dinero?
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Les quatre amis se regardèrent, et un nuage passa sur les fronts qui s′étaient un instant éclaircis.
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Los cuatro amigos se miraron, y una nube pasó por las frentes que un instante antes estaban despejadas.
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«Alerte! cria d′Artagnan, je vois des points noirs et des points rouges qui s′agitent là-bas; que disiez-vous donc d′un régiment, Athos? c′est une véritable armée.
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-¡Alerta! -gritó D′Artagnan-. Veo puntos negros y puntos rojos que se agitan allá. ¿:Qué decíais de un regimiento, Athos? Es un verdadero ejército.
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— Ma foi, oui, dit Athos, les voilà. Voyez-vous les sournois qui venaient sans tambours ni trompettes. Ah! ah! tu as fini, Grimaud?»
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-A fe que sí -dijo Athos-, ahí están. ¡Vaya con los hipócritas que venían sin tambor ni trompeta. ¡Ah, ah! ¿:Has terminado Grimaud?
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Grimaud fit signe que oui, et montra une douzaine de morts qu′il avait placés dans les attitudes les plus pittoresques: les uns au port d′armes, les autres ayant l′air de mettre en joue, les autres l′épée à la main.
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Grimaud hizo seña de que sí, y mostró una docena de muertos que había colocado en las actitudes más pintorescas: los unos sosteniendo las armas, los otros con pinta de echárselas a la cara, los otros con la espada en la mano.
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«Bravo! reprit Athos, voilà qui fait honneur à ton imagination.
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-¡Bravo! -repitió Athos-. Eso honra tu imaginación.
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— C′est égal, dit Porthos, je voudrais cependant bien comprendre.
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-Es igual -dijo Porthos-. Me gustaría sin embargo comprender.
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— Décampons d′abord, interrompit d′Artagnan, tu comprendras après.
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-Levantemos el campo primero -lo interrumpió D′Artagnan-, luego comprenderás.
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— Un instant, messieurs, un instant! donnons le temps à Grimaud de desservir.
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-¡Un instante, señores, un instante! Demos a Grimaud tiempo de quitar la mesa.
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— Ah! dit Aramis, voici les points noirs et les points rouges qui grandissent fort visiblement et je suis de l′avis de d′Artagnan; je crois que nous n′avons pas de temps à perdre pour regagner notre camp.
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-¡Ah! -dijo Aramis-. Mirad cómo los puntos negros y los puntos rojos crecen visiblemente, y yo soy de la opinión de D′Artagnan: creo que no tenemos tiempo que perder para ganar nuestro campamento.
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— Ma foi, dit Athos, je n′ai plus rien contre la retraite: nous avions parié pour une heure, nous sommes restés une heure et demie; il n′y a rien à dire; partons, messieurs, partons.»
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-A fe -dijo Athos- que no tengo nada contra la retirada; habíamos apostado por una hora, y nos hemos quedado hora y media; no hay nada que decir; partamos, señores, partamos.
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Grimaud avait déjà pris les devants avec le panier et la desserte.
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Grimaud había tomado ya la delantera con la cesta y el servicio.
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Les quatre amis sortirent derrière lui et firent une dizaine de pas.
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Los cuatro amigos salieron tras él y dieron una decena de pasos.
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«Eh! s′écria Athos, que diable faisons-nous, messieurs?
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-¡Eh! -exclamó Athos-. ¿:Qué diablos hacemos, señores?
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— Avez-vous oublié quelque chose? demanda Aramis.
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-¿:Nos hemos olvidado algo? -preguntó Aramis.
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— Et le drapeau, morbleu! Il ne faut pas laisser un drapeau aux mains de l′ennemi, même quand ce drapeau ne serait qu′une serviette.»
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-La bandera, pardiez. ¡No hay que dejar una bandera en manos del enemigo, aunque esa bandera no sea más que una servilleta!
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Et Athos s′élança dans le bastion, monta sur la plate-forme, et enleva le drapeau; seulement comme les Rochelois étaient arrivés à portée de mousquet, ils firent un feu terrible sur cet homme, qui, comme par plaisir, allait s′exposer aux coups.
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Y Athos se precipitó al bastión, subió a la plataforma y quitó la bandera; sólo que como los rochellese habían llegado a tiro de mosquete, hicieron un fuego terrible sobre aquel hombre que, como por placer, iba a exponerse a los disparos.
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Mais on eût dit qu′Athos avait un charme attaché à sa personne, les balles passèrent en sifflant tout autour de lui, pas une ne le toucha.
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Pero se habría dicho que Athos tenía un encanto pegado a su persona: las balas pasaron silbando a su alrededor y ninguna lo tocó.
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Athos agita son étendard en tournant le dos aux gens de la ville et en saluant ceux du camp. Des deux côtés de grands cris retentirent, d′un côté des cris de colère, de l′autre des cris d′enthousiasme.
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Athos agitó su estandarte volviéndoles la espalda a las gentes de la ciudad y saludando a las del campamento. De las dos partes resonaron grandes gritos, de la una gritos de cólera, de la otra gritos de entusiasmo.
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Une seconde décharge suivit la première, et trois balles, en la trouant, firent réellement de la serviette un drapeau. On entendit les clameurs de tout le camp qui criait:
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Una segunda descarga hizo realmente de la servilleta una bandera. Se oyeron los clamores de todo el campamento que gritaba:
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— Descendez, descendez!»
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-¡Bajad, bajad!
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Athos descendit; ses camarades, qui l′attendaient avec anxiété, le virent paraître avec joie.
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Athos bajó; sus camaradas, que lo esperaban con ansiedad, lo vieron aparecer con alegría.
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— Allons, Athos, allons, dit d′Artagnan, allongeons, allongeons; maintenant que nous avons tout trouvé, excepté l′argent, il serait stupide d′être tués.»
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-Vamos, Athos, vamos -dijo D′Artagnan-, larguémonos; ahora que hemos encontrado todo, menos el dinero, sería estúpido ser muertos.
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Mais Athos continua de marcher majestueusement, quelque observation que pussent lui faire ses compagnons, qui, voyant toute observation inutile, réglèrent leur pas sur le sien.
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Pero Athos continuó caminando majestuosamente por más observaciones que le hicieran sus compañeros, los cuales, viendo que era inútil, regularon sus pasos por el suyo.
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Grimaud et son panier avaient pris les devants et se trouvaient tous deux hors d′atteinte.
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Grimaud y su cesta habían tomado la delantera y se hallaban los dos fuera de alcance.
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Au bout d′un instant on entendit le bruit d′une fusillade enragée.
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Al cabo de un instante se oyó el ruido de una descarga de fusilería colérica.
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«Qu′est-ce que cela? demanda Porthos, et sur quoi tirent-ils? je n′entends pas siffler les balles et je ne vois personne.
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-¿:Qué es eso? -preguntó Porthos-. ¿:Y sobre quién disparan? No oigo silbar las balas y no veo a nadie.
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— Ils tirent sur nos morts, répondit Athos.
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-Disparan sobre nuestros muertos -respondió Athos.
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— Mais nos morts ne répondront pas.
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-Pero nuestros muertos no responderán.
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— Justement; alors ils croiront à une embuscade, ils délibéreront; ils enverront un parlementaire, et quand ils s′apercevront de la plaisanterie, nous serons hors de la portée des balles. Voilà pourquoi il est inutile de gagner une pleurésie en nous pressant.
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-Precisamente: entonces creerán en una emboscada, deliberarán; enviarán un parlamentario, y cuando se den cuenta de la burla, estaremos fuera del alcance de las balas. He ahí por qué es inútil coger una pleuresía dándonos prisa.
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— Oh! je comprends, s′écria Porthos émerveillé.
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-¡Oh, comprendo! -exclamó Porthos maravillado.
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— C′est bien heureux!» dit Athos en haussant les épaules.
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-¡Es una suerte! -dijo Athos encogiéndose de hombros.
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De leur côté, les Français, en voyant revenir les quatre amis au pas, poussaient des cris d′enthousiasme.
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Por su parte, los franceses, al ver volver a los cuatro amigos, lanzaban gritos de entusiasmo.
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Enfin une nouvelle mousquetade se fit entendre, et cette fois les balles vinrent s′aplatir sur les cailloux autour des quatre amis et siffler lugubrement à leurs oreilles. Les Rochelois venaient enfin de s′emparer du bastion.
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Finalmente una nueva descarga de mosquetes se dejó oír, y esta vez las balas vinieron a estrellarse sobre los guijarros alrededor de los cuatro amigos y a silbar lúgubremente en sus orejas. Los rochelleses acababan por fin de apoderarse del bastión.
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«Voici des gens bien maladroits, dit Athos; combien en avons-nous tué? douze?
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-¡Vaya gentes tan torpes! -dijo Athos-. ¿:Cuántos hemos matado? ¿:Doce?
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— Ou quinze.
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-O quince.
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— Combien en avons-nous écrasé?
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-¿:Cuántos hemos aplastado?
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— Huit ou dix.
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-Ocho o diez.
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— Et en échange de tout cela pas une égratignure? Ah! si fait!
Qu′avez-vous donc là à la main, d′Artagnan? du sang, ce me semble?
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-¿:Y a cambio de todo esto ni un arañazo? ¡Ah, sí! ¿:Qué tenéis en la mano, D Artagnan? Sangre, me parece.
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— Ce n′est rien, dit d′Artagnan.
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-No es nada -dijo D′Artagnan.
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— Une balle perdue?
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-¿:Una bala perdida?
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— Pas même.
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-Ni siquiera.
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— Qu′est-ce donc alors?»
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-¿:Qué, entonces?
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Nous l′avons dit, Athos aimait d′Artagnan comme son enfant, et ce caractère sombre et inflexible avait parfois pour le jeune homme des sollicitudes de père.
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Ya lo hemos dicho, Athos amaba a D′Artagnan como a su hijo, y aquel carácter sombrío a inflexible tenía a veces por el joven solicitudes de padre.
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«Une écorchure, reprit d′Artagnan; mes doigts ont été pris entre deux pierres, celle du mur et celle de ma bague; alors la peau s′est ouverte.
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-Un rasguño -repuso D′Artagnan-; me he pillado los dedos entre dos piedras, la del muro y la de mi anillo; y la piel se ha abierto.
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— Voilà ce que c′est que d′avoir des diamants, mon maître, dit dédaigneusement Athos.
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-Eso pasa por tener diamantes, amigo mío -dijo desdeñosamente Athos.
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— Ah çà, mais, s′écria Porthos, il y a un diamant en effet, et pourquoi diable alors, puisqu′il y a un diamant, nous plaignons- nous de ne pas avoir d′argent?
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-¡Ah, claro! -exclamó Porthos-. En efecto, hay un diamante. ¿:Y por qué diablos, puesto que hay un diamante, nos quejamos de no tener dinero?
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— Tiens, au fait! dit Aramis.
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-¡Claro, es cierto! -dijo Aramis.
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— À la bonne heure, Porthos; cette fois-ci voilà une idée.
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-Enhorabuena Porthos; esta vez es una idea.
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— Sans doute, dit Porthos, en se rengorgeant sur le compliment d′Athos, puisqu′il y a un diamant, vendons-le.
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-Sin duda -dijo Porthos engallándose ante el cumplido de Athos-, puesto que hay un diamante, vendámoslo.
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— Mais, dit d′Artagnan, c′est le diamant de la reine.
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-Pero es el diamante de la reina -dijo D′Artagnan.
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— Raison de plus, reprit Athos, la reine sauvant M. de Buckingham son amant, rien de plus juste; la reine nous sauvant, nous ses amis, rien de plus moral: vendons le diamant. Qu′en pense monsieur l′abbé? Je ne demande pas l′avis de Porthos, il est donné.
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-Razón de más -repuso Athos-, la reina salvando al señor de Buckingham su amante, nada más justo; la reina salvándonos a nosotros, que somos sus amigos, nada más moral. Vendamos el diamante. ¿:Qué piensa el señor abate? No pido la opinión de Porthos, ya la ha dado.
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— Mais je pense, dit Aramis en rougissant, que sa bague ne venant pas d′une maîtresse, et par conséquent n′étant pas un gage d′amour, d′Artagnan peut la vendre.
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-Pues yo pienso -dijo Aramis ruborizándose- que, al no venir su anillo de una amante, y por consiguiente al no ser una prenda de amor, D′Artagnan puede venderlo.
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— Mon cher, vous parlez comme la théologie en personne. Ainsi votre avis est?…
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-Querido, habláis como la teología en persona. ¿:O sea que vuestra opinión es...?
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— De vendre le diamant, répondit Aramis.
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-Vender el diamante -respondió Aramis.
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— Eh bien, dit gaiement d′Artagnan, vendons le diamant et n′en parlons plus.»
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-Pues bien -dijo alegremente D′Artagnan-, vendamos él diamante y no hablemos más.
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La fusillade continuait, mais les amis étaient hors de portée, et les Rochelois ne tiraient plus que pour l′acquit de leur conscience.
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La descarga de fusilería continuaba, pero los amigos estaban fuera del alcance, y los rochelleses no disparaban más que por descargo de conciencia.
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«Ma foi, dit Athos, il était temps que cette idée vînt à Porthos; nous voici au camp. Ainsi, messieurs, pas un mot de plus sur cette affaire. On nous observe, on vient à notre rencontre, nous allons être portés en triomphe.»
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-A fe -dijo Athos-, a tiempo le ha venido esa idea a Porthos: ya estamos en el campamento. Señores, ni una palabra sobre este asunto. Nos observan, vienen a nuestro encuentro, vamos a ser llevados en triunfo.
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En effet, comme nous l′avons dit, tout le camp était en émoi; plus de deux mille personnes avaient assisté, comme à un spectacle, à l′heureuse forfanterie des quatre amis, forfanterie dont on était bien loin de soupçonner le véritable motif. On n′entendait que le cri de: Vivent les gardes! Vivent les mousquetaires! M. de Busigny était venu le premier serrer la main à Athos et reconnaître que le pari était perdu. Le dragon et le Suisse l′avaient suivi, tous les camarades avaient suivi le dragon et le Suisse. C′étaient des félicitations, des poignées de main, des embrassades à n′en plus finir, des rires inextinguibles à l′endroit des Rochelois; enfin, un tumulte si grand, que M. le cardinal crut qu′il y avait émeute et envoya La Houdinière, son capitaine des gardes, s′informer de ce qui se passait.
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En efecto, como hemos dicho, todo el campamento estaba emocionado; más de dos mil personas habían asistido, como a un espectáculo a la feliz fanfarronada de los cuatro amigos fanfarronada cuyo verdadero motivo estaban muy lejos de sospechar. No se oían más que los gritos de ¡Vivan los guardias! ¡Vivan los mosqueteros! El señor de Busigny había venido el primero a estrechar la mano de Athos y a reconocer que la apuesta estaba perdida. El dragón y el suizo lo habían seguido, todos los compañeros habían seguido al dragón y al suizo. Aquello eran felicitaciones, apretones de manos, abrazos que no terminaban, risas inextinguibles a propósito de los rochelleses; finalmente, un tumulto tan grande que el señor cardenal creyó que había motín y envió a La Houdinière, su capitán de los guardias, a informarse de o que pasaba.
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La chose fut racontée au messager avec toute l′efflorescence de l′enthousiasme.
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La cosa le fue contada al mensajero con todo el efluvio del entusiasmo.
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«Eh bien? demanda le cardinal en voyant La Houdinière.
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-Y bien -preguntó el cardenal al ver a La Houdinière.
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— Eh bien, Monseigneur, dit celui-ci, ce sont trois mousquetaires et un garde qui ont fait le pari avec M. de Busigny d′aller déjeuner au bastion Saint-Gervais, et qui, tout en déjeunant, ont tenu là deux heures contre l′ennemi, et ont tué je ne sais combien de Rochelois.
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-Y bien, Monseñor -dijo éste-,son tres mosqueteros y un guardia que han apostado con el señor de Busigny a que iban a desayunar al bastión Saint-Gervais, y mientras desayunaban han resistido allí al enemigo, y han matado no sé cuántos rochelleses.
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— Vous êtes-vous informé du nom de ces trois mousquetaires?
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-¿:Estáis informado del nombre de esos tres mosqueteros?
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— Oui, Monseigneur.
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-Sí, Monseñor.
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— Comment les appelle-t-on?
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-¿:Cómo se llaman?
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— Ce sont MM. Athos, Porthos et Aramis.
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-Son los señores Athos, Porthos y Aramis.
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— Toujours mes trois braves! murmura le cardinal. Et le garde?
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-¡Siempre mis tres valientes! -murmuró el cardenal-. ¿:Y el guardia?
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— M. d′Artagnan.
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-El señor D′Artagnan.
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— Toujours mon jeune drôle! Décidément il faut que ces quatre hommes soient à moi.»
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-¡Siempre mi bribón! Decididamente es preciso que estos hombres sean míos.
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Le soir même, le cardinal parla à M. de Tréville de l′exploit du matin, qui faisait la conversation de tout le camp. M. de Tréville, qui tenait le récit de l′aventure de la bouche même de ceux qui en étaient les héros, la raconta dans tous ses détails à Son Éminence, sans oublier l′épisode de la serviette.
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Aquella noche misma, el cardenal habló al señor de Tréville de la hazaña de la mañana, que era la comidilla de todo el campamento. El señor de Tréville, que conocía el relato de la aventura de la boca misma de los héroes, la volvió a contar con todos sus detalles a Su Eminencia, sin olvidar el episodio de la servilleta.
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«C′est bien, monsieur de Tréville, dit le cardinal, faites-moi tenir cette serviette, je vous prie. J′y ferai broder trois fleurs de lis d′or, et je la donnerai pour guidon à votre compagnie.
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-Está bien, señor de Tréville -dijo el cardenal-, hacedme llegar esa servilleta, os lo ruego. Haré bordar en ella tres flores de lis de oro, y la daré por guión de vuestra compañía.
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— Monseigneur, dit M. de Tréville, il y aura injustice pour les gardes: M. d′Artagnan n′est pas à moi, mais à M. des Essarts.
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-Monseñor -dijo el señor de Tréville-, será injusto para los guardian: el señor D′Artagnan no es mío, sino del señor Des Essarts.
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— Eh bien, prenez-le, dit le cardinal; il n′est pas juste que, puisque ces quatre braves militaires s′aiment tant, ils ne servent pas dans la même compagnie.»
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-Pues bien, lleváoslo -dijo el cardenal-; no es justo que, dado que esos cuatro valientes militares se quieren tanto, no sirvan en la misma compañía.
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Le même soir, M. de Tréville annonça cette bonne nouvelle aux trois mousquetaires et à d′Artagnan, en les invitant tous les quatre à déjeuner le lendemain.
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Aquella misma noche, el señor de Tréville anunció esta buena noticia a los tres mosqueteros y a D′Artagnan, invitando a los cuatro a almorzar al día siguiente.
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D′Artagnan ne se possédait pas de joie. On le sait, le rêve de toute sa vie avait été d′être mousquetaire.
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D′Artagnan no cabía en sí de alegría. Ya lo sabemos, el sueño de toda su vida había sido ser mosquetero.
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Les trois amis étaient fort joyeux.
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Los tres amigos estaban muy contentos.
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«Ma foi! dit d′Artagnan à Athos, tu as eu une triomphante idée, et, comme tu l′as dit, nous y avons acquis de la gloire, et nous avons pu lier une conversation de la plus haute importance.
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-¡A fe -dijo D′Artagnan a Athos- que has tenido una idea victoriosa y que, como dijiste, hemos conseguido con ella gloria y hemos podido trabar una conversación de la mayor importancia!
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— Que nous pourrons reprendre maintenant, sans que personne nous soupçonne; car, avec l′aide de Dieu, nous allons passer désormais pour des cardinalistes.»
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-Que podemos proseguir ahora sin que nadie sospeche, porque, con la ayuda de Dios, en adelante vamos a pasar por cardenalistas.
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Le même soir, d′Artagnan alla présenter ses hommages à M. des
Essarts, et lui faire part de l′avancement qu′il avait obtenu.
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Aquella misma noche D′Artagnan fue a presentar sun respetos al señor Des Essarts y a participarle el ascenso que había obtenido.
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M. des Essarts, qui aimait beaucoup d′Artagnan, lui fit alors ses offres de service: ce changement de corps amenant des dépenses d′équipement.
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El señor den Essarts, que quería mucho a D′Artagnan, le ofreció entonces sun servicios: aquel cambio de cuerpo traía consign gastos de equipamiento.
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D′Artagnan refusa; mais, trouvant l′occasion bonne, il le pria de faire estimer le diamant qu′il lui remit, et dont il désirait faire de l′argent.
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D′Artagnan rehusó; pero, pareciéndole buena la ocasión, le rogó hacer estimar el diamante, que le entregó y que deseaba convertir en dinero.
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Le lendemain à huit heures du matin, le valet de M. des Essarts entra chez d′Artagnan, et lui remit un sac d′or contenant sept mille livres.
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Al día siguiente, a las ocho de la mañana, el criado del señor Des Essarts entró en el alojamiento de D′Artagnan y le entregó una bolsa de oro conteniendo siete mil libras.
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C′était le prix du diamant de la reine.
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Era el precio del diamante de la reina.
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CHAPITRE XLVIII -- AFFAIRE DE FAMILLE
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Capítulo XLVIII -- Asunto de familia
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Athos avait trouvé le mot: affaire de famille. Une affaire de famille n′était point soumise à l′investigation du cardinal; une affaire de famille ne regardait personne; on pouvait s′occuper devant tout le monde d′une affaire de famille.
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Athos había encontrado la palabra: asunto de familia. Un asunto de familia no estaba sometido a la investigación del cardenal; un asunto de familia no afectaba a nadie; uno podía ocuparse ante todo el mundo de un asunto de familia.
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Ainsi, Athos avait trouvé le mot: affaire de famille.
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Desde luego, Athos había dado con la palabra: asunto de familia.
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Aramis avait trouvé l′idée: les laquais.
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Aramis había dado con la idea: los lacayos.
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Porthos avait trouvé le moyen: le diamant.
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Porthos había dado con el medio: el diamante.
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D′Artagnan seul n′avait rien trouvé, lui ordinairement le plus inventif des quatre; mais il faut dire aussi que le nom seul de Milady le paralysait.
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Unicamente D′Artagnan no había dado con nada, él que solía ser el más inventivo de los cuatro; pero también hay que decir que el solo nombre de Milady lo paralizaba.
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Ah! si; nous nous trompons: il avait trouvé un acheteur pour le diamant.
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Ah, sí, nos equivocamos: había dado con comprador para el diamante.
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Le déjeuner chez M. de Tréville fut d′une gaieté charmante. D′Artagnan avait déjà son uniforme; comme il était à peu près de la même taille qu′Aramis, et qu′Aramis, largement payé, comme on se le rappelle, par le libraire qui lui avait acheté son poème, avait fait tout en double, il avait cédé à son ami un équipement complet.
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El almuerzo en casa del señor de Tréville fue de una alegría encantadora. D′Artagnan tenía ya su uniforme; como era poco más o menos de la misma talla que Aramis, y como Aramis, pagado con largueza, como se recordará, por el librero que le había comprado su poema, había hecho el doble de todo, había cedido a su amigo un equipo completo.
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D′Artagnan eût été au comble de ses voeux, s′il n′eût point vu pointer Milady, comme un nuage sombre à l′horizon.
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D′Artagnan habría estado en el colmo de todos sus deseos si no hubiera visto despuntar a Milady como una nube sombría en el horizonte.
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Après déjeuner, on convint qu′on se réunirait le soir au logis d′Athos, et que là on terminerait l′affaire.
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Después de almorzar, convinieron en reunirse por la noche en el alojamiento de Athos, y allí terminarían el asunto.
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D′Artagnan passa la journée à montrer son habit de mousquetaire dans toutes les rues du camp.
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D′Artagnan pasó el día enseñando su traje de mosquetero por todas las calles del campamento.
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Le soir, à l′heure dite, les quatre amis se réunirent: il ne restait plus que trois choses à décider:
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Por la noche, a la hora fijada, los cuatro amigos se reunieron; sólo quedaban tres cosas que decidir:
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Ce qu′on écrirait au frère de Milady;
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Lo que había que escribir al hermano de Milady.
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Ce qu′on écrirait à la personne adroite de Tours;
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Lo que había que escribir a la persona hábil de Tours.
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Et quels seraient les laquais qui porteraient les lettres.
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Y qué lacayos serían los que llevarían las camas.
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Chacun offrait le sien: Athos parlait de la discrétion de Grimaud, qui ne parlait que lorsque son maître lui décousait la bouche; Porthos vantait la force de Mousqueton, qui était de taille à rosser quatre hommes de complexion ordinaire; Aramis, confiant dans l′adresse de Bazin, faisait un éloge pompeux de son candidat; enfin, d′Artagnan avait foi entière dans la bravoure de Planchet, et rappelait de quelle façon il s′était conduit dans l′affaire épineuse de Boulogne.
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Cada cual ofreció el suyo: Athos hablaba de la discreción de Grimaud, que sólo hablaba cuando su amo le descosía la boca; Porthos ponderaba la fuerza de Mosquetón, que era de corpulencia capaz de dar una tunda a cuatro hombres de complexión ordinaria; Aramis, confiando en la destreza de Bazin, hacía un elogio pomposo de su candidato; finalmente, D′Artagnan tenía fe completa en la bravura de Planchet, y recordaba la forma en que se había comportado en el espinoso asunto de Boulogne.
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Ces quatre vertus disputèrent longtemps le prix, et donnèrent lieu à de magnifiques discours, que nous ne rapporterons pas ici, de peur qu′ils ne fassent longueur.
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Estas cuatro virtudes disputaron largo tiempo el premio, y dieron lugar a magníficos discursos, que no referiremos aquí por miedo a que resulten largos.
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«Malheureusement, dit Athos, il faudrait que celui qu′on enverra possédât en lui seul les quatre qualités réunies.
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-Por desgracia -dijo Athos-, será preciso que aquel a quien se envíe posea por sí solo las cuatro cualidades juntas.
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— Mais où rencontrer un pareil laquais?
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-Pero ¿:dónde encontrar un lacayo semejante?
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— Introuvable! dit Athos; je le sais bien: prenez donc Grimaud.
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-¡Inencontrable! -dijo Athos-. Lo sé bien: tomad, pues, a Grimaud.
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— Prenez Mousqueton.
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-Tomad a Mosquetón.
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— Prenez Bazin.
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-Tomad a Bazin.
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— Prenez Planchet; Planchet est brave et adroit: c′est déjà deux qualités sur quatre.
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-Tomad a Planchet; Planchet es bravo y diestro; ahí tenéis ya dos de las cuatro cualidades.
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— Messieurs, dit Aramis, le principal n′est pas de savoir lequel de nos quatre laquais est le plus discret, le plus fort, le plus adroit ou le plus brave; le principal est de savoir lequel aime le plus l′argent.
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-Señores -dijo Aramis-, lo principal no es saber cuál de nuestros cuatro lacayos es el más discreto, el rnás fuerte, el más diestro o el más bravo; lo principal es saber cuál ama más el dinero.
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— Ce que dit Aramis est plein de sens, reprit Athos; il faut spéculer sur les défauts des gens et non sur leurs vertus: Monsieur l′abbé, vous êtes un grand moraliste!
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-Lo que Aramis dice está lleno de sensatez -prosiguió Athos-; hay que especular sobre los defectos de las personas y no sobre sus virtudes; señor abate, ¡sois un gran móralista!
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— Sans doute, répliqua Aramis; car non seulement nous avons besoin d′être bien servis pour réussir, mais encore pour ne pas échouer; car, en cas d′échec, il y va de la tête, non pas pour les laquais…
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-Indudablemente -replicó Aramis-; porque no sólo necesitamos estar bien servidos para triunfar, sino incluso para no fracasar; porque en caso de fracaso, está en juego la cabeza, no de los lacayos...
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— Plus bas, Aramis! dit Athos.
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-¡Más bajo, Aramis! -dijo Athos.
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— C′est juste, non pas pour les laquais, reprit Aramis, mais pour le maître, et même pour les maîtres! Nos valets nous sont-ils assez dévoués pour risquer leur vie pour nous? Non.
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-Exacto, no de los lacayos -prosiguió Aramis-, sino del amo, e incluso de los amos. ¿:Nos son bastante adictos nuestros lacayos para arriesgar su vida por nosotros? No.
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— Ma foi, dit d′Artagnan, je répondrais presque de Planchet, moi.
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-¡A fe -dijo D′Artagnan- que respondería casi de Planchet!
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— Eh bien, mon cher ami, ajoutez à son dévouement naturel une bonne somme qui lui donne quelque aisance, et alors, au lieu d′en répondre une fois, répondez-en deux.
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-¡Pues bien, querido amigo! Añadid a su adhesión natural una buena suma que le proporcione algún desahogo, y entonces, en lugar de responder por él una vez, responderéis dos.
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— Eh! bon Dieu! vous serez trompés tout de même, dit Athos, qui était optimiste quand il s′agissait des choses, et pessimiste quand il s′agissait des hommes. Ils promettront tout pour avoir de l′argent, et en chemin la peur les empêchera d′agir. Une fois pris, on les serrera; serrés, ils avoueront. Que diable! nous ne sommes pas des enfants! Pour aller en Angleterre (Athos baissa la voix), il faut traverser toute la France, semée d′espions et de créatures du cardinal; il faut une passe pour s′embarquer; il faut savoir l′anglais pour demander son chemin à Londres. Tenez, je vois la chose bien difficile.
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-¡Buen Dios! Os equivocaréis de todos modos -dijo Athos, que era optimista cuando se trataba de las cosas, y pesimista cuando se trataba de los hombres-. Prometerán todo para tener el dinero, y en camino el miedo los impedirá actuar. Una vez cogidos, los encerrarán; y encerrados confesarán. ¡Qué diablo! ¡No somos niños! Para ir a Inglaterra -Athos bajó la voz-, hay que atravesar toda Francia, sembrada de espías y de criaturas del cardenal; se necesita un pase para embarcarse; hay que saber inglés para preguntar el camino a Londres. Ya véis que la cosa me parece muy difícil.
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— Mais point du tout, dit d′Artagnan, qui tenait fort à ce que la chose s′accomplît; je la vois facile, au contraire, moi. Il va sans dire, parbleu! que si l′on écrit à Lord de Winter des choses par-dessus les maisons, des horreurs du cardinal…
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-Nada de eso -dijo D′Artagnan que estaba empeñado en que la cosa se realizase-; yo, por el contrario, la veo fácil. ¡No hay ni que decir, por supuesto, que si se escribe a lord de Winter los horrores del cardenal...!
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— Plus bas! dit Athos.
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-¡Más bajo! -dijo Athos.
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— Des intrigues et des secrets d′état, continua d′Artagnan en se conformant à la recommandation, il va sans dire que nous serons tous roués vifs; mais, pour Dieu, n′oubliez pas, comme vous l′avez dit vous-même, Athos, que nous lui écrivons pour affaire de famille; que nous lui écrivons à cette seule fin qu′il mette Milady, dès son arrivée à Londres, hors d′état de nous nuire. Je lui écrirai donc une lettre à peu près en ces termes:
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-Las intrigas y los secretos de Estado -continuó D′Artagnan haciendo caso a la recomendación- no hay ni que decir que ¡todos nosotros seremos enrodados vivos!; pero, por Dios, no olvidéis, como vos mismo habéis dicho, Athos, que le escribimos por un asunto de familia; que le escribimos con el único fin de que ponga a Milady, desde su llegada a Londres, en la imposibilidad de perjudicarnos. Le escribiré, por tanto, una carta poco más o menos en estos términos:
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— Voyons, dit Aramis, en prenant par avance un visage de critique.
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-Veamos -dijo Aramis, adoptando de antemano un semblante de crítico.
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—»Monsieur et cher ami…»
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-"Señor y querido amigo...
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— Ah! oui; cher ami, à un Anglais, interrompit Athos; bien commencé! bravo, d′Artagnan! Rien qu′avec ce mot-là vous serez écartelé, au lieu d′être roué vif.
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-Vaya, pues sí; querido amigo a un inglés -interrumpió Athos-; buen comienzo, ¡bravo!, D′Artagnan. Sólo que con esa palabra seréis descuartizado en lugar de enrodado vivo.
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— Eh bien, soit; je dirai donc, monsieur, tout court.
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-Bueno, de acuerdo, entonces diré señor a secas.
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— Vous pouvez même dire, Milord, reprit Athos, qui tenait fort aux convenances.
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-Podéis decir incluso milord -prosiguió Athos, que se empeñaba en las conveniencias.
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—»Milord, vous souvient-il du petit enclos aux chèvres du
Luxembourg?»
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-"Milord, ¿:os acordáis del pequeño cercado de cabras del Luxemburgo?"
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— Bon! le Luxembourg à présent! On croira que c′est une allusion à la reine mère! Voilà qui est ingénieux, dit Athos.
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-¡Vaya! ¡Ahora el Luxemburgo! Creerá que es una alusión a la reina madre. ¡Eso sí que es ingenioso! -dijo Athos.
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— Eh bien, nous mettrons tout simplement: «Milord, vous souvient- il de certain petit enclos où l′on vous sauva la vie?»
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-Pues entonces pondremos simplemente: "Milord, ¿:os acordáis de un pequeño cercado en el que se os salvó la vida?"
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— Mon cher d′Artagnan, dit Athos, vous ne serez jamais qu′un fort mauvais rédacteur: «Où l′on vous sauva la vie!» Fi donc! ce n′est pas digne. On ne rappelle pas ces services-là à un galant homme. Bienfait reproché, offense faite.
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-Mi querido D′Artagnan -dijo Athos-, no seréis nunca otra cosa que un mal redactor: "¡En que se os salvó la vida!H ¡Quita de ahli Eso no es digno. A un hombre galante no se le recuerdan esos servicios. Beneficio reprochado, ofensa hecha.
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— Ah! mon cher, dit d′Artagnan, vous êtes insupportable, et s′il faut écrire sous votre censure, ma foi, j′y renonce.
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-¡Ah amigo mío! -dijo D′Artagnan-. Sois insoportable, y si hay que escribir bajo vuestra censura, a fe que renuncio.
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— Et vous faites bien. Maniez le mousquet et l′épée, mon cher, vous vous tirez galamment des deux exercices; mais passez la plume à M. l′abbé, cela le regarde.
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-Y hacéis bien. Manejad el mosquete y la espada, querido, practicáis hábilmente los dos ejercicios, pero pasad la pluma al señor abate, esto le concierne.
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— Ah! oui, au fait, dit Porthos, passez la plume à Aramis, qui écrit des thèses en latin, lui.
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-¡Ah sí por cierto -dijo Porthos-, pasad la pluma a Aramis, que escribe tesis en latín!
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— Eh bien, soit dit d′Artagnan, rédigez-nous cette note, Aramis; mais, de par notre Saint-Père le pape! tenez-vous serré, car je vous épluche à mon tour, je vous en préviens.
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-Pues bien, sea -dijo D′Artagnan-, redactadnos esa nota, Aramis, pero, ¡por San Pedro!, hacedlo con cautela, porque os aviso que yo también os espulgaré.
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— Je ne demande pas mieux, dit Aramis avec cette naïve confiance que tout poète a en lui-même; mais qu′on me mette au courant: j′ai bien ouï dire, de-ci de-là, que cette belle-soeur était une coquine, j′en ai même acquis la preuve en écoutant sa conversation avec le cardinal.
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-No pido otra cosa -dijo Aramis con esa ingenua confianza que todo poeta tiene en sí mismo-; pero que me pongan al corriente; por aquí y por allá he oído decir que esa cuñada era una bribona, yo mismo he tenido pruebas de ello al escuchar su conversación con el cardenal.
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— Plus bas donc, sacrebleu! dit Athos.
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-¡Más bajo, pardiez! -dijo Athos.
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— Mais, continua Aramis, le détail m′échappe.
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-Mas se me escapan los detalles -continuó Aramis.
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— Et à moi aussi», dit Porthos.
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-Y a mí también -dijo Porthos.
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D′Artagnan et Athos se regardèrent quelque temps en silence. Enfin Athos, après s′être recueilli, et en devenant plus pâle encore qu′il n′était de coutume, fit un signe d′adhésion, d′Artagnan comprit qu′il pouvait parler.
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D′Artagnan y Athos se miraron algún tiempo en silencio. Por fin Athos, tras haberse recogido y poniéndose aún más pálido de lo que era por costumbre, hizo un signo de asentimiento; D′Artagnan comprendió que podía hablar.
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«Eh bien, voici ce qu′il y a à dire, reprit d′Artagnan: Milord, votre belle-soeur est une scélérate, qui a voulu vous faire tuer pour hériter de vous. Mais elle ne pouvait épouser votre frère, étant déjà mariée en France, et ayant été…»
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-¡Pues bien! Esto es lo que tengo que decir -prosiguió D′Artagnan-: "Milord, vuestra cuñada es una criminal, que quiso haceros matar para heredaros. Además, no podía desposar a vuestro hermano, por estar ya casada en Francia y por haber sido..."
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D′Artagnan s′arrêta comme s′il cherchait le mot, en regardant
Athos.
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D′Artagnan se detuvo como si buscase la palabra, mirando a Athos.
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«Chassée par son mari, dit Athos.
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-Arro′ada por su marido -dijo Athos.
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— Parce qu′elle avait été marquée, continua d′Artagnan.
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-Por haber sido marcada -continuó D′Artagnan.
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— Bah! s′écria Porthos, impossible! elle a voulu faire tuer son beau-frère?
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-¡Bah! -exclamó Porthos-. ¡Imposible! ¿:Ha querido hacer matar a su cuñado?
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— Oui.
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-Sí.
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— Elle était mariée? demanda Aramis.
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-¿:Estaba casada? -preguntó Aramis.
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— Oui.
|
-Sí.
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— Et son mari s′est aperçu qu′elle avait une fleur de lis sur l′épaule? s′écria Porthos.
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-¿:Y su marido se dio cuenta de que tenía una flor de lis en el hombro? -exclamó Porthos.
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— Oui.»
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-Sí.
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Ces trois oui avaient été dits par Athos, chacun avec une intonation plus sombre.
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Estos tres síes fueron dichos por Athos con una entonación más sombría cada vez.
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«Et qui l′a vue, cette fleur de lis? demanda Aramis.
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-¿:Y quién ha visto esa flor de lis? -preguntó Aramis.
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— D′Artagnan et moi, ou plutôt, pour observer l′ordre chronologique, moi et d′Artagnan, répondit Athos.
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-D′Artagnan y yo, o mejor, para observar el orden cronológico, yo y D′Artagnan -respondió Athos.
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— Et le mari de cette affreuse créature vit encore? dit Aramis.
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-¿:Y el marido de esa horrible criatura vive aún?- dijo Aramis.
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— Il vit encore.
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-Aún vive.
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— Vous en êtes sûr?
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-¿:Estáis seguro?
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— J′en suis sûr.»
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-Lo estoy.
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Il y eut un instant de froid silence, pendant lequel chacun se sentit impressionné selon sa nature.
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Hubo un instante de frío silencio durante el que cada cual se sintió impresionado según su naturaleza.
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«Cette fois, reprit Athos, interrompant le premier le silence, d′Artagnan nous a donné un excellent programme, et c′est cela qu′il faut écrire d′abord.
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-Esta vez -prosiguió Athos interrumpiendo el primero el silencio D′Artagnan nos ha dado un programa excelente, y eso es lo primero que hay que escribir.
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— Diable! vous avez raison, Athos, reprit Aramis, et la rédaction est épineuse. M. le chancelier lui-même serait embarrassé pour rédiger une épître de cette force, et cependant M. le chancelier rédige très agréablement un procès-verbal. N′importe! taisez-vous, j′écris.»
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-¡Diablos! Tenéis razón, Athos -prosiguió Aramis-, y la redacción es espinosa. El mismo señor canciller se vería en apuros para redactar una epístola de esa fuerza, y sin embargo, el señor canciller redacta muy tranquilamente un atestado. ¡No importa, callaos, escribo!
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Aramis en effet prit la plume, réfléchit quelques instants, se mit à écrire huit ou dix lignes d′une charmante petite écriture de femme, puis, d′une voix douce et lente, comme si chaque mot eût été scrupuleusement pesé, il lut ce qui suit:
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En efecto, Aramis cogió la pluma, reflexionó algunos instantes, se puso a escribir ocho o diez líneas de una encantadora y diminuta escritura de mujer, y luego, con voz dulce y lenta, como si cada palabre hubiera sido sopesada escrupulosamente, leyó lo que sigue:
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«Milord,
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"Milord:
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«La personne qui vous écrit ces quelques lignes a eu l′honneur de croiser l′épée avec vous dans un petit enclos de la rue d′Enfer. Comme vous avez bien voulu, depuis, vous dire plusieurs fois l′ami de cette personne, elle vous doit de reconnaître cette amitié par un bon avis. Deux fois vous avez failli être victime d′une proche parente que vous croyez votre héritière, parce que vous ignorez qu′avant de contracter mariage en Angleterre, elle était déjà mariée en France. Mais, la troisième fois, qui est celle-ci, vous pouvez y succomber. Votre parente est partie de La Rochelle pour l′Angleterre pendant la nuit. Surveillez son arrivée car elle a de grands et terribles projets. Si vous tenez absolument à savoir ce dont elle est capable, lisez son passé sur son épaule gauche.»
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La persona que os escribe estas pocas líneas ha tenido el honor de cruzar la espada con vos en un pequeño cercado de la calle d′Enfer. Como luego tuvisteis a bien declararos varias veces amigo de esta persona, ésta os debe agradecer esa amistad con un buen aviso. Dos veces habéis estado a punto de ser víctima de un pariente próximo a quien creéis vuestro heredero, porque ignoráis que antes de contraer matrimonio en Inglaterra estaba ya casada en Francia. Pero la tercera vez que es ésta, podéis sucumbir a ella. Vuestro pariente ha partido de La Rochelle para Inglaterra durante la noche. Vigilad su llegada, porque tiene grandes y terribles proyectos. Si queréis saber absolutamente de lo que es capaz, leed su pasado en su hombro izquierdo."
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«Eh bien, voilà qui est à merveille, dit Athos, et vous avez une plume de secrétaire d′état, mon cher Aramis. Lord de Winter fera bonne garde maintenant, si toutefois l′avis lui arrive; et tombât- il aux mains de Son Éminence elle-même, nous ne saurions être compromis. Mais comme le valet qui partira pourrait nous faire accroire qu′il a été à Londres et s′arrêter à Châtelleraut, ne lui donnons avec la lettre que la moitié de la somme en lui promettant l′autre moitié en échange de la réponse. Avez-vous le diamant? continua Athos.
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-¡Bien! A las mil maravillas -dijo Athos-, y tenéis pluma de secretario de Estado, mi querido Aramis. Ahora lord de Winter estará ojo avizor, si el aviso le llega; y aunque caiga en manos de Su Eminencia misma, no podríamos quedar comprometidos. Mas como el criado que partirá podría hacernos creer que ha estado en Londres y detenerse en Chátellerault, démosle sólo con la carta la mitad de la suma, prometiéndole la otra mitad a cambio de la respuesta. ¿:Tenéis el diamante? -continuó Athos.
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«J′ai mieux que cela, j′ai la somme.»
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-Tengo algo mejor que eso, tengo el dinero.
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Et d′Artagnan jeta le sac sur la table: au son de l′or, Aramis leva les yeux. Porthos tressaillit; quant à Athos, il resta impassible.
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Y D′Artagnan arrojó la bolsa sobre la mesa: al sonido del oro, Aramis alzó los ojos. Porthos se estremeció; en cuanto a Athos, permaneció impasible.
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«Combien dans ce petit sac? dit-il.
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-¿:Cuánto hay en esa pequeña bolsa? -dijo.
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— Sept mille livres en louis de douze francs.
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-Siete mil libras en luises de doce francos.
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— Sept mille livres! s′écria Porthos, ce mauvais petit diamant valait sept mille livres?
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-¡Siete mil libras! -exclamó Porthos-. ¿:Ese mal diamantucho valía siete mil libras?
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— Il paraît, dit Athos, puisque les voilà; je ne présume pas que notre ami d′Artagnan y ait mis du sien.
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-Eso parece -dijo Athos-, porque aquí están; no creo que nuestro amigo D′Artagnan haya puesto de lo suyo.
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— Mais, messieurs, dans tout cela, dit d′Artagnan, nous ne pensons pas à la reine. Soignons un peu la santé de son cher Buckingham. C′est le moins que nous lui devions.
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-Pero señores -dijo D′Artagnan-, en todo esto no pensamos en la reina. Cuidemos algo la salud de su querido Buckingham. Es lo menos que le debemos.
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— C′est juste, dit Athos, mais ceci regarde Aramis.
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-Es justo -dijo Athos-, pero eso concierne a Aramis.
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— Eh bien, répondit celui-ci en rougissant, que faut-il que je fasse?
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-¡Bien! -respondió éste ruborizándose-. ¿:Qué tengo que hacer?
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— Mais, répliqua Athos, c′est tout simple: rédiger une seconde lettre pour cette adroite personne qui habite Tours.»
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-Es muy sencillo -replicó Athos-, redactar una segunda carta para esa persona hábil que vive en Tours.
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Aramis reprit la plume, se mit à réfléchir de nouveau, et écrivit les lignes suivantes, qu′il soumit à l′instant même à l′approbation de ses amis:
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Aramis volvió a tomar la pluma, se puso a reflexionar de nuevo y escribió las siguientes líneas, que sometió al instante mismo a la aprobación de sus amigos:
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«Ma chère cousine…»
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"Mi querida prima..."
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«Ah! dit Athos, cette personne adroite est votre parente!
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-Vaya -dijo Athos-, ¿:esa persona hábil es pariente vuestra?
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— Cousine germaine, dit Aramis.
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-Prima hermana -dijo Aramis.
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— Va donc pour cousine!»
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-¡Vaya entonces por prima!
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Aramis continua:
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Aramis continuó:
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«Ma chère cousine, Son Éminence le cardinal, que Dieu conserve pour le bonheur de la France et la confusion des ennemis du royaume, est sur le point d′en finir avec les rebelles hérétiques de La Rochelle: il est probable que le secours de la flotte anglaise n′arrivera pas même en vue de la place; j′oserai même dire que je suis certain que M. de Buckingham sera empêché de partir par quelque grand événement. Son Éminence est le plus illustre politique des temps passés, du temps présent et probablement des temps à venir. Il éteindrait le soleil si le soleil le gênait. Donnez ces heureuses nouvelles à votre soeur, ma chère cousine. J′ai rêvé que cet Anglais maudit était mort. Je ne puis me rappeler si c′était par le fer ou par le poison; seulement ce dont je suis sûr, c′est que j′ai rêvé qu′il était mort, et, vous le savez, mes rêves ne me trompent jamais. Assurez-vous donc de me voir revenir bientôt.»
|
"Mi querida prima, Su Eminencia el cardenal, a quien Dios conserve para felicidad de Francia y confusión de los enemigos del reino, está a punto de acabar con los rebeldes heréticos de La Rochelle: es probable que el socorro de la flota inglesa no llegue siquiera a la vista de la plaza; me atrevería a decir incluso que estoy seguro de que el señor de Buckingham se verá impedido de partir por algún gran acontecimiento. Su Eminencia es el politico más ilustre de los tiempos pasados, del tiempo presente y probablemente de los tiempos futuros. Apagaría el sol si el sol le molestara. Dad estas felices nuevas a vuestra hermana, querida prima. He soñado que ese maldito inglés era matado. No puedo recordar si lo era por el hierro o por el veneno; sólo estoy segura de que he soñado que era matado, y, ya lo sabéis, mis sueños no me engañan jamás. Estad segura, por tanto, de que pronto me veréis volver."
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«À merveille! s′écria Athos, vous êtes le roi des poètes; mon cher Aramis, vous parlez comme l′Apocalypse et vous êtes vrai comme l′évangile. Il ne vous reste maintenant que l′adresse à mettre sur cette lettre.
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-¡De maravilla! -exclamó Athos-. Sois el rey de los poetas; mi querido Aramis, habláis como el Apocalipsis y sois verdadero como el Evangelio. Ahora no os queda mas que poner las señas en esa carta.
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— C′est bien facile», dit Aramis.
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-Es muy fácil -dijo Aramis.
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Il plia coquettement la lettre, la reprit et écrivit:
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Y plegó coquetamente la carta, la volvió y escribió:
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«À Mademoiselle Marie Michon, lingère à Tours.
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"A mademoiselle Marie Michon, costurera de Tours."
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Les trois amis se regardèrent en riant: ils étaient pris.
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Los tres amigos se miraron riendo: estaban prendados.
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«Maintenant, dit Aramis, vous comprenez, messieurs, que Bazin seul peut porter cette lettre à Tours; ma cousine ne connaît que Bazin et n′a confiance qu′en lui: tout autre ferait échouer l′affaire. D′ailleurs Bazin est ambitieux et savant; Bazin a lu l′histoire, messieurs, il sait que Sixte Quint est devenu pape après avoir gardé les pourceaux; eh bien, comme il compte se mettre d′église en même temps que moi, il ne désespère pas à son tour de devenir pape ou tout au moins cardinal: vous comprenez qu′un homme qui a de pareilles visées ne se laissera pas prendre, ou, s′il est pris, subira le martyre plutôt que de parler.
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-Ahora -dijo Aramis- comprenderéis, señores, que sólo Bazin puede llevar esta carta a Tours; mi prima sólo conoce a Bazin y no tiene confianza más que en él: cualquier otro haría fracasar el asunto. Además, Bazin es ambicioso y sabio; Bazin ha leído la historia, señores, sabe que Sixto V se convirtió en Papa tras haber guardado puercos. Pues bien, como cuenta con entrar en la iglesia al tiempo que yo, no desespera convertirse él también en Papa o al menos en cardenal: comprenderéis que un hombre que tiene semejantes miras no se dejará prender o, si es prendido, sufrirá el martirio antes que hablar.
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— Bien, bien, dit d′Artagnan, je vous passe de grand coeur Bazin; mais passez-moi Planchet: Milady l′a fait jeter à la porte, certain jour, avec force coups de bâton; or Planchet a bonne mémoire, et, je vous en réponds, s′il peut supposer une vengeance possible, il se fera plutôt échiner que d′y renoncer. Si vos affaires de Tours sont vos affaires, Aramis, celles de Londres sont les miennes. Je prie donc qu′on choisisse Planchet, lequel d′ailleurs a déjà été à Londres avec moi et sait dire très correctement: London, sir, if you please et my master lord d′Artagnan; avec cela soyez tranquilles, il fera son chemin en allant et en revenant.
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-Bien, bien -dijo D′Artagnan-, os concedo de buena gana a Bazin; pero concededme a mí a Planchet: Milady lo hizo poner en la calle cierto día a fuerza de bastonazos; ahora bien, Planchet tiene buena memoria y, os respondo de ello, si puede suponer una venganza posible, antes se dejará romper la crisma que renunciar a ella. Si vuestros asuntos en Tours son vuestros asuntos, Aramis, los de Londres son los míos. Ruego por tanto que se escoja a Planchet, quien además ya ha estado en Londres conmigo y sabe decir muy correctamente: London, sir, if you please y my master lord D′Artagnan; con esto, estad traquilos, hará su camino de ida y vuelta.
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— En ce cas, dit Athos, il faut que Planchet reçoive sept cents livres pour aller et sept cents livres pour revenir, et Bazin, trois cents livres pour aller et trois cents livres pour revenir; cela réduira la somme à cinq mille livres; nous prendrons mille livres chacun pour les employer comme bon nous semblera, et nous laisserons un fond de mille livres que gardera l′abbé pour les cas extraordinaires ou les besoins communs. Cela vous va-t-il?
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-En ese caso -dijo Athos-, es preciso que Planchet reciba setecientas libras para ir y setecientas libras para volver, y Bazin, trescientas libras para ir y trescientas para volver; esto reducirá la suma a cinco mil libras; nosotros cogeremos mil libras cada uno para emplearlas como bien nos parezca, y dejaremos un fondo de mil libras que guardará el abate para los casos extraordinarios o para las necesidades comunes. ¿:Estáis de acuerdo?
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— Mon cher Athos, dit Aramis, vous parlez comme Nestor, qui était, comme chacun sait, le plus sage des Grecs.
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-Mi querido Athos -dijo Aramis-, habláis como Néstor, que era, como todos sabemos, el más sabio de los griegos.
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— Eh bien, c′est dit, reprit Athos, Planchet et Bazin partiront; à tout prendre, je ne suis pas fâché de conserver Grimaud: il est accoutumé à mes façons et j′y tiens; la journée d′hier a déjà dû l′ébranler, ce voyage le perdrait.»
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-Pues bien, todo resuelto -prosiguió Athos-: Planchet y Bazin partirán; en última instancia, no me molesta conservar a Grimaud; está acostumbrado a mis modales, y me quedo con él, el día de ayer ha debido baldarle, y ese viaje lo perdería.
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On fit venir Planchet, et on lui donna des instructions; il avait été prévenu déjà par d′Artagnan, qui, du premier coup, lui avait annoncé la gloire, ensuite l′argent, puis le danger.
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Se hizo venir a Planchet y se le dieron las instrucciones; ya había sido prevenido por D′Artagnan, que de primeras le había anunciado la gloria, luego el dinero, después el peligro.
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«Je porterai la lettre dans le parement de mon habit, dit
Planchet, et je l′avalerai si l′on me prend.
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-Llevaré la carta en la bocamanga de mi traje -dijo Planchet-, y la tragaré si me prenden.
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— Mais alors tu ne pourras pas faire la commission, dit d′Artagnan.
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-Pero entonces no podrás hacer el encargo -dijo D′Artagnan.
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— Vous m′en donnerez ce soir une copie que je saurai par coeur demain.»
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-Esta noche me daréis una copia, que mañana sabré de memoria.
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D′Artagnan regarda ses amis comme pour leur dire:
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«Eh bien, que vous avais-je promis?»
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-¡Y bien! ¿:Qué os había dicho?
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«Maintenant, continua-t-il en s′adressant à Planchet, tu as huit jours pour arriver près de Lord de Winter, tu as huit autres jours pour revenir ici, en tout seize jours; si le seizième jour de ton départ, à huit heures du soir, tu n′es pas arrivé, pas d′argent, fût-il huit heures cinq minutes.
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-Ahora -continuó dirigiéndose a Planchet- tienes ocho días para llegar junto a lord de Winter, tienes otros ocho para volver aquí; en total, dieciséis días; si al dieciseisavo día de tu partida, a las ocho de la tarde, no has llegado, nada de dinero, aunque sean las ocho y cinco minutos.
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Alors, monsieur, dit Planchet, achetez-moi une montre.
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-Entonces, señor -dijo Planchet-, compradme un reloj.
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Prends celle-ci, dit Athos, en lui donnant la sienne avec une insouciante générosité, et sois brave garçon. Songe que, si tu parles, si tu bavardes, si tu flânes, tu fais couper le cou à ton maître, qui a si grande confiance dans ta fidélité qu′il nous a répondu de toi. Mais songe aussi que s′il arrive, par ta faute, malheur à d′Artagnan, je te retrouverai partout, et ce sera pour t′ouvrir le ventre.
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-Toma éste -dijo Athos, dándole el suyo con una generosidad despreocupada- y sé un valiente muchacho. Piensa que si hablas, te vas de la lengua y callejeas haces cortar el cuello a tu amo, que tiene tanta confianza en tu fidelidad que nos ha respondido de ti. Pero piensa también que si por tu culpa le ocurre alguna desgracia a D′Artagnan, te encontraré donde sea y será para abrirte el vientre.
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— Oh! monsieur! dit Planchet, humilié du soupçon et surtout effrayé de l′air calme du mousquetaire.
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-¡Oh señor! -dijo Planchet, humillado por la sospecha y asustado sobre todo por el aire tranquilo del mosquetero.
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— Et moi, dit Porthos en roulant ses gros yeux, songe que je t′écorche vif.
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-Y yo -dijo Porthos haciendo girar sus grandes ojos-, piensa que te desuello vivo.
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— Ah! monsieur!
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-¡Ay, señor!
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— Et moi, continua Aramis de sa voix douce et mélodieuse, songe que je te brûle à petit feu comme un sauvage.
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-Y yo -continuó Aramis con su voz dulce y melodiosa-, piensa que te quemo a fuego lento como un salvaje.
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— Ah! monsieur!»
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-¡Ah, señor!
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Et Planchet se mit à pleurer; nous n′oserions dire si ce fut de terreur, à cause des menaces qui lui étaient faites, ou d′attendrissement de voir quatre amis si étroitement unis.
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Y Planchet se puso a llorar; no nos atreveríamos a decir si fue de terror, debido a las amenanzas que le hacían o de ternura al ver a los cuatro amigos tan estrechamente unidos.
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D′Artagnan lui prit la main, et l′embrassa.
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D′Artagnan le cogió la mano y lo abrazó.
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«Vois-tu, Planchet, lui dit-il, ces messieurs te disent tout cela par tendresse pour moi, mais au fond ils t′aiment.
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-¿:Ves, Planchet? -le dijo-. Estos señores lo dicen todo eso por ternura hacia mí, pero en el fondo lo quieren.
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— Ah! monsieur! dit Planchet, ou je réussirai, ou l′on me coupera en quatre; me coupât-on en quatre, soyez convaincu qu′il n′y a pas un morceau qui parlera.»
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-¡Ay, señor! -dijo Planchet-. O triunfo o me cortan en cuatro; aunque me descuarticen, estad convencido de que ni un solo trozo hablará.
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Il fut décidé que Planchet partirait le lendemain à huit heures du matin, afin, comme il l′avait dit, qu′il pût, pendant la nuit, apprendre la lettre par coeur. Il gagna juste douze heures à cet arrangement; il devait être revenu le seizième jour, à huit heures du soir.
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Quedó decidido que Planchet partiría al día siguiente a las ocho de la mañana a fin de que, como había dicho, pudiera durante la noche aprenderse la carta de memoria. Justo a las doce se llegó a este acuerdo; debía estar de vuelta al decimosexto día, a las ocho de la tarde.
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Le matin, au moment où il allait monter à cheval, d′Artagnan, qui se sentait au fond du coeur un faible pour le duc, prit Planchet à part.
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Por la mañana, en el momento en que iba a montar a caballo, D′Artagnan, que en el fondo sentía debilidad por el duque, tomó aparte a Planchet.
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«Écoute, lui dit-il, quand tu auras remis la lettre à Lord de Winter et qu′il l′aura lue, tu lui diras encore: "Veillez sur Sa Grâce Lord Buckingham, car on veut l′assassiner." Mais ceci, Planchet, vois-tu, c′est si grave et si important, que je n′ai pas même voulu avouer à mes amis que je te confierais ce secret, et que pour une commission de capitaine je ne voudrais pas te l′écrire.
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-Escucha -le dijo-, cuando hayas entregado la carta a lord de Winter y la haya leido, le dirás: "Velad por Su Gracia lord Buckingham, porque lo quieren asesinar." Pero esto, Planchet, es tan grave y tan importante que ni siquiera he querido confesar a mis amigos que te confiaría este secreto, y ni por un despacho de capitán querría escribírtelo.
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— Soyez tranquille, monsieur, dit Planchet, vous verrez si l′on peut compter sur moi.
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-Estad tranquilo, señor -dijo Planchet-, ya veréis si se puede contar conmigo.
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Et monté sur un excellent cheval, qu′il devait quitter à vingt lieues de là pour prendre la poste, Planchet partit au galop, le coeur un peu serré par la triple promesse que lui avaient faite les mousquetaires, mais du reste dans les meilleures dispositions du monde.
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Y montando sobre un excelente caballo, que debía dejar a veinte leguas de allí para tomar la posta, Planchet partió al galope, el corazón algo encogido por la triple promesa que le habían hecho los mosqueteros, pero por lo demás en las mejores disposiciones del mundo.
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Bazin partit le lendemain matin pour Tours, et eut huit jours pour faire sa commission.
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Bazin partió al día siguiente por la mañana para Tours, y tuvo ocho días para hacer su comisión.
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Les quatre amis, pendant toute la durée de ces deux absences, avaient, comme on le comprend bien, plus que jamais l′oeil au guet, le nez au vent et l′oreille aux écoutes. Leurs journées se passaient à essayer de surprendre ce qu′on disait, à guetter les allures du cardinal et à flairer les courriers qui arrivaient. Plus d′une fois un tremblement insurmontable les prit, lorsqu′on les appela pour quelque service inattendu. Ils avaient d′ailleurs à se garder pour leur propre sûreté; Milady était un fantôme qui, lorsqu′il était apparu une fois aux gens, ne les laissait pas dormir tranquillement.
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Los cuatro amigos, durante toda la duración de estas dos ausencias, tenían, como fácilmente se comprenderá, el ojo en acecho más que nunca, la nariz al viento y los oídos a la escucha. Sus jornadas se pasaban tratando de sorprender lo que se decía de acechar los pasos del cardenal y de olfatear los correos que llegaban. Más de una vez un estremecimiento insuperable se apoderó de ellos cuando se los llamó para algún servicio inesperado. Por otra parte, tenían que guardarse de su propia seguridad, Milady era un fantasma que cuando se había aparecido una vez a las personas, no las dejaba ya dormir tranquilas.
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Le matin du huitième jour, Bazin, frais comme toujours et souriant selon son habitude, entra dans le cabaret de Parpaillot, comme les quatre amis étaient en train de déjeuner, en disant, selon la convention arrêtée:
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La mañana del octavo día, Bazin, fresco como siempre y sonriendo según su costumbre, entró en la taberna de Parpaillot cuando los cuatro amigos estaban a punto de almorzar, diciendo según el acuerdo fijado:
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«Monsieur Aramis, voici la réponse de votre cousine.»
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-Señor Aramis, aquí está la respuesta de vuestra prima.
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Les quatre amis échangèrent un coup d′oeil joyeux: la moitié de la besogne était faite; il est vrai que c′était la plus courte et la plus facile.
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Los cuatro amigos intercambiaron una mirada alegre: la mitad de la tarea estaba hecha; cierto que era la más corta y la más fácil.
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Aramis prit, en rougissant malgré lui, la lettre, qui était d′une écriture grossière et sans orthographe.
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Aramis, ruborizándose a pesar suyo, tomó la carta, que era de una escritura grosera y sin ortografía.
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«Bon Dieu! s′écria-t-il en riant, décidément j′en désespère; jamais cette pauvre Michon n′écrira comme M. de Voiture.
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-¡Buen Dios! -exclamó riendo-. Decididamente no lo conseguirá; nunca esa pobre Michon escribirá como el señor de Voiture.
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— Qu′est-ce que cela feut dire, cette baufre Migeon? demanda le Suisse, qui était en train de causer avec les quatre amis quand la lettre était arrivée.
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-¿:Qué es lo que quiere tezir esa probe Mijon? -preguntó el suizo, que estaba a punto de hablar con los cuatro amigos cuando la carta había llegado.
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— Oh! mon Dieu! moins que rien, dit Aramis, une petite lingère charmante que j′aimais fort et à qui j′ai demandé quelques lignes de sa main en manière de souvenir.
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-¡Oh, Dios mío! Nada de nada -dijo Aramis-, una costurerita encantadora a la que amaba mucho y a la que le he pedido algunas líneas de su puño y letra a manera de recuerdo.
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— Dutieu! dit le Suisse; zi zella il être auzi grante tame que son l′égridure, fous l′être en ponne fordune, mon gamarate!
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-¡Diozez! -dijo el suizo-. Zi ella ser tan glante como zu ezcritura, tendrez muja fortuna gamarata.
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Aramis lut la lettre et la passa à Athos.
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Aramis leyó la carta y la pasó a Athos.
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«Voyez donc ce qu′elle m′écrit, Athos», dit-il.
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-Ved, pues, lo que me escribe, Athos -dijo.
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Athos jeta un coup d′oeil sur l′épître, et, pour faire évanouir tous les soupçons qui auraient pu naître, lut tout haut:
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Athos lanzó una mirada sobre la epístola, y para hacer desvanecerse todas las sospechas que hubieran podido nacer, leyó en alta voz:
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«Mon cousin, ma soeur et moi devinons très bien les rêves, et nous en avons même une peur affreuse; mais du vôtre, on pourra dire, je l′espère, tout songe est mensonge. Adieu! portez-vous bien, et faites que de temps en temps nous entendions parler de vous.
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"Prima mía, mi hermana y yo adivinamos muy bien los sueños, y tenemos incluso un miedo horroroso por ellos; pero espero que del vuestro pueda decir que todo sueño es mentira. ¡Adiós! Portaos bien, y haced que de vez en cuando oigamos hablar de voz.
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«Aglé Michon.
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Aglae Michon
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«Et de quel rêve parle-t-elle? demanda le dragon, qui s′était approché pendant la lecture.
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¿:Y de qué sueño habla ella? -preguntó el dragón que se había a cercado durante la lectura.
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— Foui, te quel rêfe? dit le Suisse.
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-Zí, ¿:de qué zueño? -dijo el suizo.
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— Eh! pardieu! dit Aramis, c′est tout simple, d′un rêve que j′ai fait et que je lui ai raconté.
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-¡Diantre! -dijo Aramis-. Es muy sencillo: de un sueño que tuve y le conté.
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— Oh! foui, par Tieu! c′être tout simple de ragonter son rêfe; mais moi je ne rêfe jamais.
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-¡Oh!, zí, por Tios; ez muy sencijo de gontar zu zueño; pero yo no zueño jamás.
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— Vous êtes fort heureux, dit Athos en se levant, et je voudrais bien pouvoir en dire autant que vous!
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-Sois muy dichoso -dijo Athos levantándose-. ¡Y me gustaría poder decir lo mismo que vos!
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— Chamais! reprit le Suisse, enchanté qu′un homme comme Athos lui enviât quelque chose, chamais! chamais!»
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-¡Jamás! -exclamó el suizo, encantado de que un hombre como Athos le envidiase algo-. ¡Jamás! ¡Jamás!
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D′Artagnan, voyant qu′Athos se levait, en fit autant, prit son bras, et sortit.
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D′Artagnan, viendo que Athos se levantaba, hizo otro tanto, tomó su brazo y salió.
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Porthos et Aramis restèrent pour faire face aux quolibets du dragon et du Suisse.
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Porthos y Aramis se quedaron para hacer frente a las chirigotas del dragón y del suizo.
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Quant à Bazin, il s′alla coucher sur une botte de paille; et comme il avait plus d′imagination que le Suisse, il rêva que M. Aramis, devenu pape, le coiffait d′un chapeau de cardinal.
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En cuanto a Bazin, se fue a acostar sobre un haz de paja; y como tenía más imaginación que el suizo, soñó que el señor Aramis, vuelto Papa, le tocaba con un capelo de cardenal.
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Mais, comme nous l′avons dit, Bazin n′avait, par son heureux retour, enlevé qu′une partie de l′inquiétude qui aiguillonnait les quatre amis. Les jours de l′attente sont longs, et d′Artagnan surtout aurait parié que les jours avaient maintenant quarante- huit heures. Il oubliait les lenteurs obligées de la navigation, il s′exagérait la puissance de Milady. Il prêtait à cette femme, qui lui apparaissait pareille à un démon, des auxiliaires surnaturels comme elle; il s′imaginait, au moindre bruit, qu′on venait l′arrêter, et qu′on ramenait Planchet pour le confronter avec lui et ses amis. Il y a plus: sa confiance autrefois si grande dans le digne Picard, diminuait de jour en jour. Cette inquiétude était si grande, qu′elle gagnait Porthos et Aramis. Il n′y avait qu′Athos qui demeurât impassible, comme si aucun danger ne s′agitait autour de lui, et qu′il respirât son atmosphère quotidienne.
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Pero como hemos dicho, Bazin con su feliz retorno no había quitado más que una parte de la inquietud que aguijoneaba a los cuatro ami gos. Los días de la espera son largos, y D′Artagnan sobre todo hubieri apostado que ahora los días tenían cuarenta y ocho horas. Olvidaba las lentitudes obligadas de la navegación, exageraba el poder de Milady. Prestaba a aquella mujer, que le parecía semejante a un demonio, auxiliares sobrenaturales como ella; al menor ruido se imaginaba que venían a detenerle y que traían a Planchet para carearlo con él y con sus amigos. Hay más: su confianza de antaño tan grande en el digno picardo disminuía de día en día. Esta inquietud era tan grande que ganaba a Porthos y a Aramis. Sólo Athos permanecía impasible como si ningún peligro se agitara en torno suyo, y como si respirase su atmósfera cotidiana.
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Le seizième jour surtout, ces signes d′agitation étaient si visibles chez d′Artagnan et ses deux amis, qu′ils ne pouvaient rester en place, et qu′ils erraient comme des ombres sur le chemin par lequel devait revenir Planchet.
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El decimosexto día sobre todo estos signos de agitación eran tar visibles en D′Artagnan y sus dos amigos que no podían quedarse er su sitio, y vagaban como sombras por el camino por el que debía volver Planchet.
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«Vraiment, leur disait Athos, vous n′êtes pas des hommes, mais des enfants, pour qu′une femme vous fasse si grand-peur! Et de quoi s′agit-il, après tout? D′être emprisonnés! Eh bien, mais on nous tirera de prison: on en a bien retiré Mme Bonacieux. D′être décapités? Mais tous les jours, dans la tranchée, nous allons joyeusement nous exposer à pis que cela, car un boulet peut nous casser la jambe, et je suis convaincu qu′un chirurgien nous fait plus souffrir en nous coupant la cuisse qu′un bourreau en nous coupant la tête. Demeurez donc tranquilles; dans deux heures, dans quatre, dans six heures, au plus tard, Planchet sera ici: il a promis d′y être, et moi j′ai très grande foi aux promesses de Planchet, qui m′a l′air d′un fort brave garçon.
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-Realmente -les decía Athos- no sois hombres, sino niños, para que una mujer os cause tan gran miedo. Después de todo, ¿:de qué se trata? ¡De ser encarcelados! De acuerdo, pero nos sacarán de prisión: de ella ha sido sacada la señora Bonacieux. ¿:De sér decapitados: Pero si todos los días, en la trinchera, vamos alegremente a exponernos a algo peor que eso, porque una bala puede partirnos una pierna, y estoy convencido de que un cirujano nos hace sufrir más cortándonos el muslo que un verdugo al cortarnos la cabeza. Estad, por tanto, tranquilos; dentro de dos horas, de cuatro, de seis a más tardar, Planchet estará aquí: ha prometido estar aquí, y yo tengo grandísima fe ear las promesas de Planchet, que me parece un muchacho muy valiente.
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— Mais s′il n′arrive pas? dit d′Artagnan.
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-Pero ¿:si no llega? -dijo D′Artagnan.
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— Eh bien, s′il n′arrive pas, c′est qu′il aura été retardé, voilà tout. Il peut être tombé de cheval, il peut avoir fait une cabriole par-dessus le pont, il peut avoir couru si vite qu′il en ait attrapé une fluxion de poitrine. Eh! messieurs! faisons donc la part des événements. La vie est un chapelet de petites misères que le philosophe égrène en riant. Soyez philosophes comme moi, messieurs, mettez-vous à table et buvons; rien ne fait paraître l′avenir couleur de rose comme de le regarder à travers un verre de chambertin.
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-Pues bien, si no llega es que se habrá retrasado, eso es todo. Puede haberse caído del caballo, puede haber hecho una cabriola por encima del puente, puede haber corrido tan deprisa que haya cogido una fluxión de pecho. Vamos, señores, tengamos en cuenta los acontecimientos. La vida es un rosario de pequeñas miserias que el filósofo desgrana riendo. Sed filósofos como yo, señores sentaos a la mesa y bebamos; nada hace parecer el porvenir color de rosa como mirarlo a través de un vaso de chambertin.
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— C′est fort bien, répondit d′Artagnan; mais je suis las d′avoir à craindre, en buvant frais, que le vin ne sorte de la cave de Milady.
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-Eso está muy bien -respondió D′Artagnan-; pero estoy harto de tener que temer, cuando bebo bebidas frías, que el vino salga de la bodega de Milady.
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— Vous êtes bien difficile, dit Athos, une si belle femme!
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-¡Qué difícil sois! -dijo Athos-. ¡Una mujer tan bella!
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— Une femme de marque!» dit Porthos avec son gros rire.
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-¡Una mujer de marca! -dijo Porthos con su gruesa risa.
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Athos tressaillit, passa la main sur son front pour en essuyer la sueur, et se leva à son tour avec un mouvement nerveux qu′il ne put réprimer.
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Athos se estremeció, pasó la mano por su frente para enjugarse él sudor y se levantó a su vez con un movimiento nervioso que no pudo reprimir.
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Le jour s′écoula cependant, et le soir vint plus lentement, mais enfin il vint; les buvettes s′emplirent de chalands; Athos, qui avait empoché sa part du diamant, ne quittait plus le Parpaillot. Il avait trouvé dans M. de Busigny, qui, au reste, leur avait donné un dîner magnifique, un partner digne de lui. Ils jouaient donc ensemble, comme d′habitude, quand sept heures sonnèrent: on entendit passer les patrouilles qui allaient doubler les postes; à sept heures et demie la retraite sonna.
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Sin embargo, el día pasó y la noche llegó más lentamente, pero al fin llegó; las cantinas se llenaron de parroquianos; Athos, que se había embolsado su parte del diamante, no dejaba el Parpaillot. Había encontrado en el señor de Busigny, que por lo demás le había dado una cena magnífica, un partner digno de él. Jugaban, pues, juntos, como de costumbre, cuando las siete sonaron: se oyó pasar las patrullas que iban a doblar los puestos; a las siete y media sonó la retreta.
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«Nous sommes perdus, dit d′Artagnan à l′oreille d′Athos.
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-Estamos perdidos -dijo D′Artagnan al oído de Athos.
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— Vous voulez dire que nous avons perdu, dit tranquillement Athos en tirant quatre pistoles de sa poche et en les jetant sur la table. Allons, messieurs, continua-t-il, on bat la retraite, allons nous coucher.»
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-Queréis decir que hemos perdido -dijo tranquilamente Athos sacando cuatro pistolas de su bolsillo y arrojándolas sobre la mesa-. Vamos, señores -continuó-, tocan a retreta, vamos a acostarnos.-
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Et Athos sortit du Parpaillot suivi de d′Artagnan. Aramis venait derrière donnant le bras à Porthos. Aramis mâchonnait des vers, et Porthos s′arrachait de temps en temps quelques poils de moustache en signe de désespoir.
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Y Athos salió del Parpaillot seguido de D′Artagnan. Aramis venía detras dando el brazo a Porthos. Aramis mascullaba versos y Portos se arrancaba de vez en cuando algunos pelos del mostacho en señal de desesperación.
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Mais voilà que tout à coup, dans l′obscurité, une ombre se dessine, dont la forme est familière à d′Artagnan, et qu′une voix bien connue lui dit:
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Pero he aquí que, de pronto en la oscuridad, se dibuja una sombra, cuya forma es familiar a D′Artagnan, y que una voz muy conocida le dice:
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«Monsieur, je vous apporte votre manteau, car il fait frais ce soir.
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-Señor os traigo vuestra capa, porque hace fresco esta noche.
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— Planchet! s′écria d′Artagnan, ivre de joie.
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-¡Planchet! -exclamó D′Artagnan ebrio de alegría.
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— Planchet! répétèrent Porthos et Aramis.
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-¡Planchet! -repitieron Porthos y Aramis.
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— Eh bien, oui, Planchet, dit Athos, qu′y a-t-il d′étonnant à cela? Il avait promis d′être de retour à huit heures, et voilà les huit heures qui sonnent. Bravo! Planchet, vous êtes un garçon de parole, et si jamais vous quittez votre maître, je vous garde une place à mon service.
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-Pues claro, Planchet -dijo Athos-. ¿:Qué hay de sorprendente en ello? Había prometido estar de regreso a las ocho, y están dando las ocho. ¡Bravo! Planchet, sois un muchacho de palabra, y si alguna vez dejáis a vuestro amo, os guardo un puesto a mi servicio.
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— Oh! non, jamais, dit Planchet, jamais je ne quitterai
M. d′Artagnan.»
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-¡Oh, no, nunca! -dijo Planchet-. Nunca dejaré al señor D′Artagnan!
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En même temps d′Artagnan sentit que Planchet lui glissait un billet dans la main.
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Al mismo tiempo D′Artagnan sintió que Planchet le deslizaba un billete en la mano.
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D′Artagnan avait grande envie d′embrasser Planchet au retour comme il l′avait embrassé au départ; mais il eut peur que cette marque d′effusion, donnée à son laquais en pleine rue, ne parût extraordinaire à quelque passant, et il se contint.
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D′Artagnan tenía grandes deseos de abrazar a Planchet al regreso como lo había abrazado a la partida; pero tuvo miedo de que esta señal de efusión, dada a su lacayo en plena calle, pareciese extraordinaria a algún transeúnte, y se contuvo.
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«J′ai le billet, dit-il à Athos et à ses amis.
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-Tengo el billete -dijo a Athos y a sus amigos.
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— C′est bien, dit Athos, entrons chez nous, et nous le lirons.
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-Está bien -dijo Athos-, entremos en casa y lo leeremos.
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Le billet brûlait la main de d′Artagnan: il voulait hâter le pas; mais Athos lui prit le bras et le passa sous le sien, et force fut au jeune homme de régler sa course sur celle de son ami.
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El billete ardía en la mano de D′Artagnan; quería acelerar el paso; pero Athos le cogió el brazo y lo pasó bajo el suyo; y así, el joven tuvo que acompasar su camera a la de su amigo.
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Enfin on entra dans la tente, on alluma une lampe, et tandis que Planchet se tenait sur la porte pour que les quatre amis ne fussent pas surpris, d′Artagnan, d′une main tremblante, brisa le cachet et ouvrit la lettre tant attendue.
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Por fin entraron en la tienda, encendieron una lámpara, y mientras Planchet se mantenía en la puerta para que los cuatro amigos no fueran sorprendidos, D′Artagnan, con una mano temblorosa, rompió el sello y abrió la carta tan esperada.
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Elle contenait une demi-ligne, d′une écriture toute britannique et d′une concision toute spartiate:
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Contenía media línea de una escritura completamente británica y de una concisión completamente espartana:
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«Thank you, be easy.»
|
"Thank you, be easy."
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Ce qui voulait dire:
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Lo cual quería decir:
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«Merci, soyez tranquille.»
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"¡Gracias, estad tranquilo!"
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Athos prit la lettre des mains de d′Artagnan, l′approcha de la lampe, y mit le feu, et ne la lâcha point qu′elle ne fût réduite en cendres.
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Athos tomó la carta de manos de D′Artagnan, la aproximó a la lámpara, la prendió fuego y no la soltó hasta que no quedó reducida a cenizas.
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Puis appelant Planchet:
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Luego, llamando a Planchet:
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«Maintenant, mon garçon, lui dit-il, tu peux réclamer tes sept cents livres, mais tu ne risquais pas grand-chose avec un billet comme celui-là.
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-Ahora, muchacho, puedes reclamar tus setecientas libras, mas no arriesgabas gran cosa con un billete como éste.
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— Ce n′est pas faute que j′aie inventé bien des moyens de le serrer, dit Planchet.
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-No será por falta de haber inventado muchos medios para guardarlo -dijo Planchet.
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— Eh bien, dit d′Artagnan, conte-nous cela.
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-Y bien -dijo D′Artagnan- cuéntanos eso.
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— Dame! c′est bien long, monsieur.
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-Maldición, es muy largo, señor.
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— Tu as raison, Planchet, dit Athos; d′ailleurs la retraite est battue, et nous serions remarqués en gardant de la lumière plus longtemps que les autres.
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-Tienes razón, Planchet -dijo Athos-; además la retreta ha sonado, y nos haríamos notar conservando la luz más tiempo que los demás.
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— Soit, dit d′Artagnan, couchons-nous. Dors bien, Planchet!
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-Sea -dijo D′Artagnan-, acostémonos. Duerme bien, Planchet.
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— Ma foi, monsieur! ce sera la première fois depuis seize jours.
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-A fe, señor, que será la primera vez en dieciséis días.
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— Et moi aussi! dit d′Artagnan.
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-¡También para mí! -dijo D′Artagnan.
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— Et moi aussi! répéta Porthos.
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-¡También para mí! -replicó Porthos.
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— Et moi aussi! répéta Aramis.
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-¡Y para mí también! -repitió Aramis.
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— Eh bien, voulez-vous que je vous avoue la vérité? et moi aussi!» dit Athos.
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-Pues bien, si queréis que os confiese la verdad, ¡para mí también! -dijo Athos.
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CHAPITRE XLIX -- FATALITÉ
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Capítulo XLIX -- Fatalidad
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Cependant Milady, ivre de colère, rugissant sur le pont du bâtiment comme une lionne qu′on embarque, avait été tentée de se jeter à la mer pour regagner la côte, car elle ne pouvait se faire à l′idée qu′elle avait été insultée par d′Artagnan, menacée par Athos, et qu′elle quittait la France sans se venger d′eux. Bientôt, cette idée était devenue pour elle tellement insupportable, qu′au risque de ce qui pouvait arriver de terrible pour elle-même, elle avait supplié le capitaine de la jeter sur la côte; mais le capitaine, pressé d′échapper à sa fausse position, placé entre les croiseurs français et anglais, comme la chauve- souris entre les rats et les oiseaux, avait grande hâte de regagner l′Angleterre, et refusa obstinément d′obéir à ce qu′il prenait pour un caprice de femme, promettant à sa passagère, qui au reste lui était particulièrement recommandée par le cardinal, de la jeter, si la mer et les Français le permettaient, dans un des ports de la Bretagne, soit à Lorient, soit à Brest; mais en attendant, le vent était contraire, la mer mauvaise, on louvoyait et l′on courait des bordées. Neuf jours après la sortie de la Charente, Milady, toute pâle de ses chagrins et de sa rage, voyait apparaître seulement les côtes bleuâtres du Finistère.
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Entretanto Milady, ebria de cólera, rugiendo sobre el puente del navío como una leona a la que embarcan, había estado tentada de arrojarse al mar para ganar la costa, porque no podía hacerse a la idea de que había sido insultada por D′Artagnan amenazada por Athos y que abandonaba Francia sin vengarse de ellos. Pronto esta idea se había vuelto tan insoportable para ella que, con riesgo de lo que de terrible podía ocurrir para ella misma, había suplicado al capitán arrojarla junto a la costa; mas el capitán, apremiado para escapar a su falsa posición, colocado entre los cruceros franceses a ingleses como el murciélago entre las ratas y los pájaros, tenía mucha prisa en volver a ganar Inglaterra, y rehusó obstinadamente obedecer a lo que tomaba por un capricho de mujer, prometiendo a su pasajera, que además le había sido recomendada particularmente por el cardenal, dejarla, si el mar y los franceses lo permitían, en uno de los puertos de Bretaña, bien en Lorient, bien en Brest; pero, entretanto el viento era contrario, la mar mala, voltejeaban y daban bordadas. Nueve días después de la salida de Charente, Milady, completamente pálida por sus penas y su cólera, vela aparecer sólo las costas azules del Finisterre.
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Elle calcula que pour traverser ce coin de la France et revenir près du cardinal il lui fallait au moins trois jours; ajoutez un jour pour le débarquement et cela faisait quatre; ajoutez ces quatre jours aux neuf autres, c′était treize jours de perdus, treize jours pendant lesquels tant d′événements importants se pouvaient passer à Londres. Elle songea que sans aucun doute le cardinal serait furieux de son retour, et que par conséquent il serait plus disposé à écouter les plaintes qu′on porterait contre elle que les accusations qu′elle porterait contre les autres. Elle laissa donc passer Lorient et Brest sans insister près du capitaine, qui, de son côté, se garda bien de lui donner l′éveil. Milady continua donc sa route, et le jour même où Planchet s′embarquait de Portsmouth pour la France, la messagère de son Éminence entrait triomphante dans le port.
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Calculó que para atravesar aquel rincón de Francia y volver junto al cardenal necesitaba por lo menos tres días; añadid un día para desembarco, y eran cuatro; añadid esos cuatro días a los otros nueve, y eran trece días perdidos, trece días durante los que tantos acontecimientos importantes podían pasar en Londres. Pen"dudablemente que el cardenal estaría furioso por su regreso y que por consiguiente estaría más dispuesto a escuchar las quejas que se lanzarían contra ella que las acusaciones que ella lanzarfa contra los otros. Dejó, por tanto, pasar Lorient y Brest sin insistirle al capitán que, por su parte, se guardó mucho de dar aviso. Milady continuo, pues, su ruta, y el mismo día en que Planchet se embarcaba de Portsmouth para Francia, la mensajera de su Eminencia entraba triunfante en el puerto.
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Toute la ville était agitée d′un mouvement extraordinaire: — quatre grands vaisseaux récemment achevés venaient d′être lancés à la mer; — debout sur la jetée, chamarré d′or, éblouissant, selon son habitude de diamants et de pierreries, le feutre orné d′une plume blanche qui retombait sur son épaule, on voyait Buckingham entouré d′un état-major presque aussi brillant que lui.
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Toda la ciudad estaba agitada por un movimiento extraordinario: cuatro grandes bajeles recientemente terminados acababan de ser lanzados al mar; de pie sobre la escollera engalanado de oro, deslumbrante, según su costumbre, de diamantes y pedrerías, el sombrero de fieltro adornado con una pluma blanca que volvía a caer sobre su hombro, se vela a Buckingham rodeado de un estado mayor casi tan brillante como él.
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C′était une de ces belles et rares journées d′hiver où l′Angleterre se souvient qu′il y a un soleil. L′astre pâli, mais cependant splendide encore, se couchait à l′horizon, empourprant à la fois le ciel et la mer de bandes de feu et jetant sur les tours et les vieilles maisons de la ville un dernier rayon d′or qui faisait étinceler les vitres comme le reflet d′un incendie. Milady, en respirant cet air de l′Océan plus vif et plus balsamique à l′approche de la terre, en contemplant toute la puissance de ces préparatifs qu′elle était chargée de détruire, toute la puissance de cette armée qu′elle devait combattre à elle seule — elle femme — avec quelques sacs d′or, se compara mentalement à Judith, la terrible Juive, lorsqu′elle pénétra dans le camp des Assyriens et qu′elle vit la masse énorme de chars, de chevaux, d′hommes et d′armes qu′un geste de sa main devait dissiper comme un nuage de fumée.
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Era una de esas bellas y raras jornadas de invierno en que Inglaterra se acuerda de que hay sol. El astro pálido, pero sin embargo aún espléndido, se ponía en el horizonte empurpurando a la vez el cielo y el mar con bandas de fuego y arrojando sobre las tomes y las viejas casas de la ciudad un último rayo de oro que hacía centellear los cristales como el reflejo de un incendio. Milady, al respirar aquel aire del océano más vivo y más balsámico a la proximidad de la tierra, al contemplar todo el poder de aquellos preparativos que ella estaba encargada de destruir, todo el poderío de aquel ejército que ella debía combatir sola -ella mujer- con algunas bolsas de oro, se comparó mentalmente a Judith, la terrible judía, cuando penetró en el campamento de los Asirios y cuando vio la masa enorme de carros, de caballos, de hombres y de armas que un gesto de su mano debía disipar como una nube de humo.
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On entra dans la rade; mais comme on s′apprêtait à y jeter l′ancre, un petit cutter formidablement armé s′approcha du bâtiment marchand, se donnant comme garde-côte, et fit mettre à la mer son canot, qui se dirigea vers l′échelle. Ce canot renfermait un officier, un contremaître et huit rameurs; l′officier seul monta à bord, où il fut reçu avec toute la déférence qu′inspire l′uniforme.
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Entraron en la rada pero cuando se aprestaban a echar el ancla, un pequeño cúter formidablemente armado se aproximó al navío mercante declarándose guardacostas, a hizo echar al mar su bote, que se dirigió hacia la escala. Aquel bote llevaba un oficial, un contramaestre y ocho remadores; sólo el oficial subió a bordo, donde fue recibido con toda la deferencia que inspira un uniforme.
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L′officier s′entretint quelques instants avec le patron, lui fit lire un papier dont il était porteur, et, sur l′ordre du capitaine marchand, tout l′équipage du bâtiment, matelots et passagers, fut appelé sur le pont.
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El oficial se entretuvo algunos instantes con el patron, le hizo leer un papel de que era portador y, por orden del capitán mercante, toda la tripulación del navío, marineros y pasajeros, fue llevada al puente.
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Lorsque cette espèce d′appel fut fait, l′officier s′enquit tout haut du point de départ du brik, de sa route, de ses atterrissements, et à toutes les questions le capitaine satisfit sans hésitation et sans difficulté. Alors l′officier commença de passer la revue de toutes les personnes les unes après les autres, et, s′arrêtant à Milady, la considéra avec un grand soin, mais sans lui adresser une seule parole.
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Cuando concluyó aquella especie de pase de lista, el official preguntó en voz alta del punto de partida de la bricbarca, de su ruta, de sus puntos de tierra tocados, y a todas las preguntas el capitán satisfizo sin duda, y sin dificultad. Entonces el official comenzó a pasar revista de todas las personas una tras otra y, deteniéndose en Milady, la consideró con gran cuidado, pero sin dirigirle una sola palabra.
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Puis il revint au capitaine, lui dit encore quelques mots; et, comme si c′eût été à lui désormais que le bâtiment dût obéir, il commanda une manoeuvre que l′équipage exécuta aussitôt. Alors le bâtiment se remit en route, toujours escorté du petit cutter, qui voguait bord à bord avec lui, menaçant son flanc de la bouche de ses six canons tandis que la barque suivait dans le sillage du navire, faible point près de l′énorme masse.
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Luego volvió al capitán, le dijo aún unas palabras; y como si fuera a él a quien en adelante el navío debiera obedecer, ordenó una maniobra que la tripulación ejecutó al punto. Entonces el navío se puso en marcha, siempre escoltado por el pequeño cúter, que bogaba borda con borda -a su lado, amenazando su flanco con la boca de sus seis cañones; mientras, la barca seguía la estela del navío, débil punto junto a la enorme masa.
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Pendant l′examen que l′officier avait fait de Milady, Milady, comme on le pense bien, l′avait de son côté dévoré du regard. Mais, quelque habitude que cette femme aux yeux de flamme eût de lire dans le coeur de ceux dont elle avait besoin de deviner les secrets, elle trouva cette fois un visage d′une impassibilité telle qu′aucune découverte ne suivit son investigation. L′officier qui s′était arrêté devant elle et qui l′avait silencieusement étudiée avec tant de soin pouvait être âgé de vingt-cinq à vingt- six ans, était blanc de visage avec des yeux bleu clair un peu enfoncés; sa bouche, fine et bien dessinée, demeurait immobile dans ses lignes correctes; son menton, vigoureusement accusé, dénotait cette force de volonté qui, dans le type vulgaire britannique, n′est ordinairement que de l′entêtement; un front un peu fuyant, comme il convient aux poètes, aux enthousiastes et aux soldats, était à peine ombragé d′une chevelure courte et clairsemée, qui, comme la barbe qui couvrait le bas de son visage, était d′une belle couleur châtain foncé.
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Durante el examen que el oficial había hecho de Milady, Milady, como se supondrá, lo había devorado por su parte con la mirada. Mas, sea el que fuere el hábito que esta mujer de ojos de llama tuviera de leer en el corazón de aquellos cuyos secretos necesitaba adivinar, esta vez encontró un rostro de una impasibilidad tal que ningún descubrimiento siguió a su investigación. El official, que se había detenido ante ella y que sigilosamente la había estudiado con tanto cuidado, podía tener entre veinticinco y ventiséis años; era blanco de rostro, con ojos ; azul claro algo sumidos; su boca, fina y bien dibujada, permanecía inmóvil en sus líneas correctas; su mentón, vigorosamente acusado, de notaba esa fuerza de voluntad que en el tipo vulgar británico no es ordinariamente más que cabezonería; una frente algo huidiza, como conviene a los poetas, a los entusiastas y a los soldados, estaba apenas sombreada por una cabellera corta y rala que, como la barba que cubría la parte baja de su rostro, era de un hermoso color castaño oscuro.
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Lorsqu′on entra dans le port, il faisait déjà nuit. La brume épaississait encore l′obscurité et formait autour des fanaux et des lanternes des jetées un cercle pareil à celui qui entoure la lune quand le temps menace de devenir pluvieux. L′air qu′on respirait était triste, humide et froid.
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Cuando entraron en el puerto era ya de noche. La bruma espesaba aún más la oscuridad y formaba en torno de los fanales y de las linternas de las escolleras un círculo semejante al que rodea la luna cuando el tiempo amenaza con volverse lluvioso. El aire que se respiraba era triste, húmedo y frío.
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Milady, cette femme si forte, se sentait frissonner malgré elle.
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Milady, aquella mujer tan fuerte, se sentía tiritar a pesar suyo.
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L′officier se fit indiquer les paquets de Milady, fit porter son bagage dans le canot; et lorsque cette opération fut faite, il l′invita à y descendre elle-même en lui tendant sa main.
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El official se hizo indicar los bultos de Milady, hizo llevar su equipaje al bote, y una vez que estuvo hecha esta operación, la invitó a ella misma tendiéndole su mano.
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Milady regarda cet homme et hésita.
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«Qui êtes-vous, monsieur, demanda-t-elle, qui avez la bonté de vous occuper si particulièrement de moi?
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-¿:Quién sois, señor -preguntó ella-, que habéis tenido la bondad de ocuparos tan particularmente de mí?
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— Vous devez le voir, madame, à mon uniforme; je suis officier de la marine anglaise, répondit le jeune homme.
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-Debéis saberlo, señora, por mi uniforme; soy oficial de la marina inglesa -respondió el joven.
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— Mais enfin, est-ce l′habitude que les officiers de la marine anglaise se mettent aux ordres de leurs compatriotes lorsqu′ils abordent dans un port de la Grande-Bretagne, et poussent la galanterie jusqu′à les conduire à terre?
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-Pero ¿:es costumbre que los oficiales de la marina inglesa se pongan a las órdenes de sus compatriotas cuando llegan a un puerto de Gran Bretaña y lleven la galantería hasta conduciros a tierra?
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— Oui, Milady, c′est l′habitude, non point par galanterie, mais par prudence, qu′en temps de guerre les étrangers soient conduits à une hôtellerie désignée, afin que jusqu′à parfaite information sur eux ils restent sous la surveillance du gouvernement.»
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-Sí, Milady, es costumbre, no por galantería sino por prudencia, que en tiempo de guerra los extranjeros sean conducidos a una hostería designada a fin de que queden bajo la vigilancia del gobierno hasta una perfecta información sobre ellos.
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Ces mots furent prononcés avec la politesse la plus exacte et le calme le plus parfait. Cependant ils n′eurent point le don de convaincre Milady.
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Estas palabras fueron pronunciadas con la cortesía más puntual y la calma más perfecta. Sin embargo, no tuvieron el don de convencer a Milady.
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«Mais je ne suis pas étrangère, monsieur, dit-elle avec l′accent le plus pur qui ait jamais retenti de Portsmouth à Manchester, je me nomme Lady Clarick, et cette mesure…
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-Pero yo no soy extranjera, señor -dijo ella con el acento más puro que jamás haya sonado de Porstmouth a Manchester-, me llamo lady Clarick, y esta medida...
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— Cette mesure est générale, Milady, et vous tenteriez inutilement de vous y soustraire.
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-Esta medida es general, Milady, y trataríais en vano de sustraeros a ella.
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— Je vous suivrai donc, monsieur.»
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-Entonces os seguiré, señor.
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Et acceptant la main de l′officier, elle commença de descendre l′échelle au bas de laquelle l′attendait le canot. L′officier la suivit; un grand manteau était étendu à la poupe, l′officier la fit asseoir sur le manteau et s′assit près d′elle.
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Y aceptando la mano del official, comenzó a descender la escala, a cuyo extremo le esperaba el bote. El oficial la siguió: una gran capa estaba extendida a popa, el official la hizo sentar sobre la capa y se sentó junto a ella.
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«Nagez», dit-il aux matelots.
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-Remad -dijo a los marineros.
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Les huit rames retombèrent dans la mer, ne formant qu′un seul bruit, ne frappant qu′un seul coup, et le canot sembla voler sur la surface de l′eau.
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Los ocho remos cayeron en el mar, haciendo un solo ruido, golpeando con un solo golpe, y el bote pareció volar sobre la superficie del agua.
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Au bout de cinq minutes on touchait à terre.
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Al cabo de cinco minutos tocaban tierra.
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L′officier sauta sur le quai et offrit la main à Milady.
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El oficial saltó al muelle y ofreció la mano a Milady.
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Une voiture attendait.
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Un coche esperaba.
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«Cette voiture est-elle pour nous? demanda Milady.
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- Es para nosotros este coche? -preguntó Milady.
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— Oui, madame, répondit l′officier.
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-Sí, señora -respondió el official.
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— L′hôtellerie est donc bien loin?
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-La hostería debe estar entonces muy lejos.
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— À l′autre bout de la ville.
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-Al otro extremo de la ciudad.
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— Allons», dit Milady.
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-Vamos -dijo Milady.
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Et elle monta résolument dans la voiture.
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Y subió resueltamente al coche.
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L′officier veilla à ce que les paquets fussent soigneusement attachés derrière la caisse, et cette opération terminée, prit sa place près de Milady et referma la portière.
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El oficial veló porque los bultos fueran cuidadosamente atados detrás de la caja, y, concluida esta operación, ocupó su sitio junto a Milady y cerró la portezuela.
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Aussitôt, sans qu′aucun ordre fût donné et sans qu′on eût besoin de lui indiquer sa destination, le cocher partit au galop et s′enfonça dans les rues de la ville.
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Al punto, sin que se diese ninguna orden y sin que hubiera necesidad de indicarle su destino, el cochero partió al galope y se metió por las calles de la ciudad.
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Une réception si étrange devait être pour Milady une ample matière à réflexion; aussi, voyant que le jeune officier ne paraissait nullement disposé à lier conversation, elle s′accouda dans un angle de la voiture et passa les unes après les autres en revue toutes les suppositions qui se présentaient à son esprit.
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Una recepción tan extraña debía ser para Milady amplia materia de reflexión; por eso, al ver que el joven oficial no parecía dispuesto en modo alguno a trabar conversación, se acodó en un ángulo del coche pasó revista una tras otra a todas las suposiciones que se presentaan a su espíritu.
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Cependant, au bout d′un quart d′heure, étonnée de la longueur du chemin, elle se pencha vers la portière pour voir où on la conduisait. On n′apercevait plus de maisons; des arbres apparaissaient dans les ténèbres comme de grands fantômes noirs courant les uns après les autres.
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Sin embargo, al cabo de un cuarto de hora, extrañada de la largura del camino, se inclinó hacia la portezuela para ver adónde se la conducía. No se percibían ya casas; en las tinieblas, aparecían los árboles como grandes fantasmas negros recorriendo uno tras otro.
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Milady frissonna.
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Milady se estremeció.
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«Mais nous ne sommes plus dans la ville, monsieur», dit-elle.
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-Pero ya no estamos en la ciudad, señor -dijo.
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Le jeune officier garda le silence.
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El joven guardó silencio.
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«Je n′irai pas plus loin, si vous ne me dites pas où vous me conduisez; je vous en préviens, monsieur!»
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-No seguiré más lejos si no me decís adónde me conducís; ¡os lo prevengo, señor!
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Cette menace n′obtint aucune réponse.
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Esta amenaza no obtuvo ninguna respuesta.
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«Oh! c′est trop fort! s′écria Milady, au secours! au secours!»
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-¡Oh, esto es demasiado! -exclamó Milady-. ¡Socorro! ¡Socorro!
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Pas une voix ne répondit à la sienne, la voiture continua de rouler avec rapidité; l′officier semblait une statue.
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Ninguna voz respondió a la suya, el coche continuo rodando con rapidez; el oficial parecía una estatua.
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Milady regarda l′officier avec une de ces expressions terribles, particulières à son visage et qui manquaient si rarement leur effet; la colère faisait étinceler ses yeux dans l′ombre.
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Milady miró al oficial con una de esas expresiones terribles, peculiares de su rostro y que raramente dejaban de causar su efecto; la colera hacía centellear sus ojos en la sombra.
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Le jeune homme resta impassible.
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El joven permaneció impasible.
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Milady voulut ouvrir la portière et se précipiter.
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Milady quiso ábrir la portezuela y tirarse.
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«Prenez garde, madame, dit froidement le jeune homme, vous vous tuerez en sautant.»
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-Tened cuidado, señora -dijo fríamente el joven-; si saltáis os mataréis.
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Milady se rassit écumante; l′officier se pencha, la regarda à son tour et parut surpris de voir cette figure, si belle naguère, bouleversée par la rage et devenue presque hideuse. L′astucieuse créature comprit qu′elle se perdait en laissant voir ainsi dans son âme; elle rasséréna ses traits, et d′une voix gémissante:
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Milady volvió a sentarse echando espuma; el oficial se inclinó, la miró a su vez y pareció sorprendido al ver aquel rostro, tan bello no hacía mucho, trastornado por la rabia y vuelto casi repelente. La astuta criatura comprendió que se perdía al dejar ver así en su alma; volvió a serenar sus rasgos, y con una voz gimente dijo:
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«Au nom du Ciel, monsieur! dites-moi si c′est à vous, si c′est à votre gouvernement, si c′est à un ennemi que je dois attribuer la violence que l′on me fait?
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-En nombre del cielo, señor, decidme si es a vos, a vuestro gobierno, o a un enemigo al que debo atribuir la violencia que se me hace.
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— On ne vous fait aucune violence, madame, et ce qui vous arrive est le résultat d′une mesure toute simple que nous sommes forcés de prendre avec tous ceux qui débarquent en Angleterre.
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-No se os hace ninguna violencia, señora, y lo que os sucede es el resultado de una medida totalmente simple que estamos obligados a tomar con todos aquellos que desembarcan en Inglaterra.
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— Alors vous ne me connaissez pas, monsieur?
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-Entonces, ¿:vos no me conocéis, señor?
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— C′est la première fois que j′ai l′honneur de vous voir.
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-Es la primera vez que tengo el honor de veros.
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— Et, sur votre honneur, vous n′avez aucun sujet de haine contre moi?
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-Y, por vuestro honor, ¿:no tenéis ningún motivo de odio contra mí?
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— Aucun, je vous le jure.»
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-Ninguno, os lo juro.
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II y avait tant de sérénité, de sang-froid, de douceur même dans la voix du jeune homme, que Milady fut rassurée.
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Había tanta serenidad, tanta sangre fría, dulzura incluso en la voz del joven, que Milady quedó tranquilizada.
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Enfin, après une heure de marche à peu près, la voiture s′arrêta devant une grille de fer qui fermait un chemin creux conduisant à un château sévère de forme, massif et isolé. Alors, comme les roues tournaient sur un sable fin, Milady entendit un vaste mugissement, qu′elle reconnut pour le bruit de la mer qui vient se briser sur une côte escarpée.
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Finalmente, tras una hora de marcha aproximadamente, el coche se detuvo ante una verja de hierro que cerraba un camino encajonado que conducía a un castillo severo de forma, macizo y aislado. Entonces, como las ruedas rodaban sobre arena fina, Milady oyó un vasto mugido que reconoció por el ruido del mar que viene a romper sobre una costa escarpada.
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La voiture passa sous deux voûtes, et enfin s′arrêta dans une cour sombre et carrée; presque aussitôt la portière de la voiture s′ouvrit, le jeune homme sauta légèrement à terre et présenta sa main à Milady, qui s′appuya dessus, et descendit à son tour avec assez de calme.
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El coche pasó bajo dos bóvedas, y finalmente se detuvo en un patio sombrío y cuadrado; casi al punto la portezuela del coche se abrió, el joven saltó ágilmente a tierra y presentó su mano a Milady, que se apoyó en ella y descendió a su vez con bastante calma.
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«Toujours est-il, dit Milady en regardant autour d′elle et en ramenant ses yeux sur le jeune officier avec le plus gracieux sourire, que je suis prisonnière; mais ce ne sera pas pour longtemps, j′en suis sûre, ajouta-t-elle, ma conscience et votre politesse, monsieur, m′en sont garants.»
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-Lo cierto es -dijo Milady mirando en torno suyo y volviendo sus ojos sobre el joven oficial con la más graciosa sonrisa- que estoy prisionera; pero no será por mucho tiempo, estoy segura -añadió-; mi conciencia y vuestra cortesía, señor, son garantías de ello.
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Si flatteur que fût le compliment, l′officier ne répondit rien; mais, tirant de sa ceinture un petit sifflet d′argent pareil à celui dont se servent les contremaîtres sur les bâtiments de guerre, il siffla trois fois, sur trois modulations différentes: alors plusieurs hommes parurent, dételèrent les chevaux fumants et emmenèrent la voiture sous une remise.
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Por halagador que fuese el cumplido, el ficial no respondió nada; pero sacando de su cintura un pequeño silbato de plata semejante a aquel de que se sirven los contramaestres en los navíos de guerra, silbó tres veces, con tres modulaciones diferentes; entonces aparecieron varios hombres, desengancharon los caballos humeantes y llevaron el coche bajo el cobertizo.
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Puis l′officier, toujours avec la même politesse calme, invita sa prisonnière à entrer dans la maison. Celle-ci, toujours avec son même visage souriant, lui prit le bras, et entra avec lui sous une porte basse et cintrée qui, par une voûte éclairée seulement au fond, conduisait à un escalier de pierre tournant autour d′une arête de pierre; puis on s′arrêta devant une porte massive qui, après l′introduction dans la serrure d′une clef que le jeune homme portait sur lui, roula lourdement sur ses gonds et donna ouverture à la chambre destinée à Milady.
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Luego, el oficial, siempre con la misma cortesía calma, invitó a su prisionera a entrar en la casa. Esta, siempre con su mismo rostro sonriente, le tomó el brazo y entró con él bajo una puerta baja y cimbrada que por una bóveda sólo iluminada al fondo conducía a una escalera de piedra que giraba en torno de una arista de piedra; luego se detuvieron ante una puerta maciza que, tras la introducción en la cerradura de una llave que el joven llevaba consigo, giró pesadamente sobre sus goznes y dio entrada a la habitación destinada a Milady.
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D′un seul regard, la prisonnière embrassa l′appartement dans ses moindres détails.
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De una sola mirada la prisionera abarcó la habitación en sus menores detalles.
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C′était une chambre dont l′ameublement était à la fois bien propre pour une prison et bien sévère pour une habitation d′homme libre; cependant, des barreaux aux fenêtres et des verrous extérieurs à la porte décidaient le procès en faveur de la prison.
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Era una habitación cuyo moblaje era al mismo tiempo muy limpio para una prisión y muy severo para una habitación de hombre libre; sin embargo, los barrotes en las ventanas y los cerrojos exteriores de la puerta decidían la causa en favor de la prisión.
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Un instant toute la force d′âme de cette créature, trempée cependant aux sources les plus vigoureuses, l′abandonna; elle tomba sur un fauteuil, croisant les bras, baissant la tête, et s′attendant à chaque instant à voir entrer un juge pour l′interroger.
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Por un instante, toda la fuerza de ánimo de esta criatura, templada sin embargo en las fuentes más vigorosas, la abandonó; cayó en un sillón, cruzando los brazos, bajando la cabeza y esperando a cada instante ver entrar a un juez para interrogarla.
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Mais personne n′entra, que deux ou trois soldats de marine qui apportèrent les malles et les caisses, les déposèrent dans un coin et se retirèrent sans rien dire.
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Pero nadie entró, sino dos o tres soldados de marina que trajeron los baúles y las cajas, los depositaron en un rincón y se retiraron sin decir nada.
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L′officier présidait à tous ces détails avec le même calme que Milady lui avait constamment vu, ne prononçant pas une parole lui- même, et se faisant obéir d′un geste de sa main ou d′un coup de son sifflet.
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El oficial presidía todos estos detalles con la misma calma que constantemente le había visto Milady, sin pronunciar una palabra y haciéndose obedecer con un gesto de su mano o a un toque de silbato.
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On eût dit qu′entre cet homme et ses inférieurs la langue parlée n′existait pas ou devenait inutile.
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Se hubiera dicho que entre este hombre y sus inferiores la lengua hablada no existía o resultaba inútil.
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Enfin Milady n′y put tenir plus longtemps, elle rompit le silence:
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Finalmente Milady no se pudo contener por más tiempo y rompió el silencio.
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«Au nom du Ciel, monsieur! s′écria-t-elle, que veut dire tout ce qui se passe? Fixez mes irrésolutions; j′ai du courage pour tout danger que je prévois, pour tout malheur que je comprends. Où suis-je et que suis-je ici? suis-je libre, pourquoi ces barreaux et ces portes? suis-je prisonnière, quel crime ai-je commis?
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-En nombre del cielo, señor -exclamó-, ¿:qué quiere decir todo cuanto pasa? Aclarad mis irresoluciones; tengo valor para cualquier peligro que preveo, para cualquier desgracia que comprendo. ¿:Dónde estoy y qué soy aqu? Si estoy libre, ¿:por qué esos barrotes y esas puertas? Si estoy prisionera, ¿:qué crimen he cometido?
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— Vous êtes ici dans l′appartement qui vous est destiné, madame. J′ai reçu l′ordre d′aller vous prendre en mer et de vous conduire en ce château: cet ordre, je l′ai accompli, je crois, avec toute la rigidité d′un soldat, mais aussi avec toute la courtoisie d′un gentilhomme. Là se termine, du moins jusqu′à présent, la charge que j′avais à remplir près de vous, le reste regarde une autre personne.
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-Estáis aquí en la habitación que se os ha destinado, señora. He recibido la orden de ir a recogeros en el mar y conduciros a este castillo; creo haber cumplido esta orden con toda la rigidez de un soldado, pero también con toda la cortesía de un gentilhombre. Ahí termina, al menos hasta el presente, la carga que tenía que cumplir junto a vos, lo demás concierne a otra persona.
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— Et cette autre personne, quelle est-elle? demanda Milady; ne pouvez-vous me dire son nom?…»
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-Y esa otra persona, ¿:quién es? -preguntó Milady-. ¿:No podéis decirme su nombre?...
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En ce moment on entendit par les escaliers un grand bruit d′éperons; quelques voix passèrent et s′éteignirent, et le bruit d′un pas isolé se rapprocha de la porte.
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En aquel momento se oyó por las escaleras un gran rumor de espuelas; algunas voces pasaron y se apagaron, y el ruido de un paso aislado se acercó a la puerta.
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«Cette personne, la voici, madame», dit l′officier en démasquant le passage, et en se rangeant dans l′attitude du respect et de la soumission.
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-Esa persona, hela aquí, señora -dijo el oficial descubriendo el pasaje y colocándose en actitud de respeto y sumisión.
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En même temps, la porte s′ouvrit; un homme parut sur le seuil.
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Al mismo tiempo se abrió la puerta: un hombre apareció en el umbral...
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Il était sans chapeau, portait l′épée au côté, et froissait un mouchoir entre ses doigts.
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Estaba sin sombrero, llevaba la espada al costado y estrujaba un pañuelo entre sus dedos.
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Milady crut reconnaître cette ombre dans l′ombre, elle s′appuya d′une main sur le bras de son fauteuil, et avança la tête comme pour aller au-devant d′une certitude.
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Milady creyó reconocer a aquella sombra en la sombra; se apoyó con una mano en el brazo de su sillón y adelantó la cabeza como para ir por delante de una certidumbre.
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Alors l′étranger s′avança lentement; et, à mesure qu′il s′avançait en entrant dans le cercle de lumière projeté par la lampe, Milady se reculait involontairement.
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Entonces el extraño avanzó lentamente; y a medida que avanzaba al entrar en el círculo de luz proyectado por la lámpara, Milady retrocedía involuntariamente.
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Puis, lorsqu′elle n′eut plus aucun doute:
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Luego, cuando ya no tuvo ninguna duda:
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«Eh quoi! mon frère! s′écria-t-elle au comble de la stupeur, c′est vous?
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-¡Cómo! ¡Mi hermano! -exclamó en el colmo del estupor-. ¿:Sois vos?
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— Oui, belle dame! répondit Lord de Winter en faisant un salut moitié courtois, moitié ironique, moi-même.
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-Sí, hermosa dama -respondió lord de Winter haciendo un saludo mitad cortés, mitad irónico-, yo mismo.
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— Mais alors, ce château?
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-Pero, entonces, ¿:este castillo?
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— Est à moi.
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-Es mío.
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— Cette chambre?
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-¿:Esta habitación?
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— C′est la vôtre.
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-Es la vuestra.
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— Je suis donc votre prisonnière?
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-¿:Soy, pues, vuestra prisionera?
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— À peu près.
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-Más o menos.
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— Mais c′est un affreux abus de la force!
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-¡Pero esto es un horrendo abuso de fuerza!
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— Pas de grands mots; asseyons-nous, et causons tranquillement, comme il convient de faire entre un frère et une soeur.»
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-Nada de grandes palabras; sentémonos y hablemos tranquilamente, como conviene hacer entre un hermano y una hermana.
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Puis, se retournant vers la porte, et voyant que le jeune officier attendait ses derniers ordres:
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Luego, volviéndose hacia la puerta, y viendo que el joven oficial esperaba sus últimas órdenes:
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«C′est bien, dit-il, je vous remercie; maintenant, laissez-nous, monsieur Felton.»
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-Está bien -dijo-, gracias; ahora, dejadnos, señor Felton.
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CHAPITRE L -- CAUSERIE D′UN FRèRE AVEC SA SOEUR
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Capítulo L -- Charla de un hermano con su hermana
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Pendant le temps que Lord de Winter mit à fermer la porte, à pousser un volet et à approcher un siège du fauteuil de sa belle- soeur, Milady, rêveuse, plongea son regard dans les profondeurs de la possibilité, et découvrit toute la trame qu′elle n′avait pas même pu entrevoir, tant qu′elle ignorait en quelles mains elle était tombée. Elle connaissait son beau-frère pour un bon gentilhomme, franc-chasseur, joueur intrépide, entreprenant près des femmes, mais d′une force inférieure à la sienne à l′endroit de l′intrigue. Comment avait-il pu découvrir son arrivée? la faire saisir? Pourquoi la retenait-il?
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Durante el tiempo que lord de Winter tardó en cerrar la puerta, en echar un cerrojo y acercar un asiento al sillón de su cuñada Milady, pensativa, hundió su mirada en las profundidades de la posibilidad, y descubrió toda la trama que ni siquiera había podido entrever mientras ignoró en qué manos había caído. Tenía a su cuñado por un buen gentilhombre, cabal cazador, jugador intrépido, emprendedor con las mujeres, pero de fuerza inferior a la suya tratándose de intriga. ¿:Cómo había podido descubrir su llegada? ¿:Cómo hacerla prender? ¿:Por qué la retenía?
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Athos lui avait bien dit quelques mots qui prouvaient que la conversation qu′elle avait eue avec le cardinal était tombée dans des oreilles étrangères; mais elle ne pouvait admettre qu′il eût pu creuser une contre-mine si prompte et si hardie.
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Athos le había dicho algunas palabras que probaban que la conversación que había mantenido con el cardenal había caído en oídos extraños; pero no podía admitir que él hubiera podido cavar una contramina tan pronta y tan audaz.
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Elle craignit bien plutôt que ses précédentes opérations en Angleterre n′eussent été découvertes. Buckingham pouvait avoir deviné que c′était elle qui avait coupé les deux ferrets, et se venger de cette petite trahison; mais Buckingham était incapable de se porter à aucun excès contre une femme, surtout si cette femme était censée avoir agi par un sentiment de jalousie.
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Temió más bien que sus precedentes operaciones en Inglaterra hubieran sido descubiertas. Buckingham podia haber adivinado que era ella quien había cortado los dos herretes, y vengarse de aquella pequeña traición; pero Buckingham era incapaz de entregarse a ningún exceso contra una mujer, sobre todo si suponía que aquella mujer había actuado movida por un sentimiento de celos.
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Cette supposition lui parut la plus probable; il lui sembla qu′on voulait se venger du passé, et non aller au-devant de l′avenir. Toutefois, et en tout cas, elle s′applaudit d′être tombée entre les mains de son beau-frère, dont elle comptait avoir bon marché, plutôt qu′entre celles d′un ennemi direct et intelligent.
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Esta suposición le pareció la más probable; creyó que querían vengarse del pasado y no ir al encuentro del futuro. Sin embargo, y en cualquier caso, se congratuló de haber caído en manos de su cuñado, de quien contaba sacar provecho, antes que entre las de un enemigo directo a inteligente.
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«Oui, causons, mon frère, dit-elle avec une espèce d′enjouement, décidée qu′elle était à tirer de la conversation, malgré toute la dissimulation que pourrait y apporter Lord de Winter, les éclaircissements dont elle avait besoin pour régler sa conduite à venir.
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-Sí, hablemos, hermano mío -dijo ella con una especie de jovialidad, decidida como estaba a sacar de la conversación, pese al disimulo que pudiera aportar a ella lord de Winter, las aclaraciones que necesitaba para regular su conducta futura.
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— Vous vous êtes donc décidée à revenir en Angleterre, dit Lord de Winter, malgré la résolution que vous m′aviez si souvent manifestée à Paris de ne jamais remettre les pieds sur le territoire de la Grande-Bretagne?»
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-¿:Os habéis, pues, decidido a volver a Inglaterra -dijo lord de Winter-, a pesar de la resolución que tan a menudo me manifestasteis en Paris de no volver a poner los pies sobre territorio de Gran Bretaña?
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Milady répondit à une question par une autre question.
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Milady respondió a una pregunta con otra pregunta.
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«Avant tout, dit-elle, apprenez-moi donc comment vous m′avez fait guetter assez sévèrement pour être d′avance prévenu non seulement de mon arrivée, mais encore du jour, de l′heure et du port où j′arrivais.»
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-Ante todo -dijo ella-, decidme cómo me habéis hecho espiar tan severamente para estar prevenidos de antemano no sólo de mi llegada, sino aun del día, de la hora y del puerto al que llegaba.
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Lord de Winter adopta la même tactique que Milady, pensant que, puisque sa belle-soeur l′employait, ce devait être la bonne.
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Lord de Winter adoptó la misma táctica que Milady, pensando que, puesto que su cuñada la empleaba, ésa debía ser la buena.
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«Mais, dites-moi vous-même, ma chère soeur, reprit-il, ce que vous venez faire en Angleterre.
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-Mas, decidme vos, mi querida hermana -prosiguió-, qué venís a hacer en Inglaterra.
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— Mais je viens vous voir, reprit Milady, sans savoir combien elle aggravait, par cette réponse, les soupçons qu′avait fait naître dans l′esprit de son beau-frère la lettre de d′Artagnan, et voulant seulement capter la bienveillance de son auditeur par un mensonge.
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-Pero si vengo a veros -prosiguió Milady, sin saber cuánto agravaba, con esta respuesta, las sospechas que había hecho nacer en el espíritu de su cuñado la carta de D′Artagnan, y queriendo sólo captar la benevolencia de su oyente con una mentira.
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— Ah! me voir? dit sournoisement Lord de Winter.
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-¡Ah! ¿:Verme? -dijo tímidamente lord de Winter.
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— Sans doute, vous voir. Qu′y a-t-il d′étonnant à cela?
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-Claro, veros. ¿:Qué hay de sorprendente en ello?
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— Et vous n′avez pas, en venant en Angleterre, d′autre but que de me voir?
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-Y al venir a Inglaterra, ¿:no habéis tenido otro objetivo que verme?
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— Non.
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-No.
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— Ainsi, c′est pour moi seul que vous vous êtes donné la peine de traverser la Manche?
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-¿:O sea, que sólo por mí os habéis tomado la molestia de atravesar la Mancha?
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— Pour vous seul.
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-Sólo por vos.
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— Peste! quelle tendresse, ma soeur!
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-¡Vaya! ¡Cuánta ternura, hermana mía!
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— Mais ne suis-je pas votre plus proche parente? demanda Milady du ton de la plus touchante naïveté.
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-¿:No soy acaso vuestro pariente más próximo? -preguntó Milady con el tono de ingenuidad más conmovedora.
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— Et même ma seule héritière, n′est-ce pas?» dit à son tour Lord de Winter, en fixant ses yeux sur ceux de Milady.
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-E incluso mi única heredera, ¿:no es eso? -dijo a su vez lord de Winter, fijando sus ojos sobre los de Milady.
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Quelque puissance qu′elle eût sur elle-même, Milady ne put s′empêcher de tressaillir, et comme, en prononçant les dernières paroles qu′il avait dites, Lord de Winter avait posé la main sur le bras de sa soeur, ce tressaillement ne lui échappa point.
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Por mucho que fuera el poder que tuviera sobre sí misma, Milady no pudo impedir estremecerse, y como al pronunciar las últimas palabras que había dicho, lord de Winter había puesto la mano en el brazo de su hermana, ese estremecimiento no se le escapó.
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En effet, le coup était direct et profond. La première idée qui vint à l′esprit de Milady fut qu′elle avait été trahie par Ketty, et que celle-ci avait raconté au baron cette aversion intéressée dont elle avait imprudemment laissé échapper des marques devant sa suivante; elle se rappela aussi la sortie furieuse et imprudente qu′elle avait faite contre d′Artagnan, lorsqu′il avait sauvé la vie de son beau-frère.
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En efecto, el golpe era directo y profundo. La primera idea que vino al espíritu de Milady fue que había sido traicionada por Ketty, y que ésta le había contado al barón esa aversión interesada cuya señal había dejado escapar imprudentemente ante su criada; recordó también la salida furiosa a imprudente que había hecho contra D′Artagnan cuando había salvado la vida de su cuñado.
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«Je ne comprends pas, Milord, dit-elle pour gagner du temps et faire parler son adversaire. Que voulez-vous dire? et y a-t-il quelque sens inconnu caché sous vos paroles?
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-No comprendo, milord -dijo ella para ganar tiempo y hacer hablar a su adversario-. ¿:Qué queréis decir? ¿:Y hay algún sentido desconocido oculto en vuestras palabras?
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— Oh! mon Dieu, non, dit Lord de Winter avec une apparente bonhomie; vous avez le désir de me voir, et vous venez en Angleterre. J′apprends ce désir, ou plutôt je me doute que vous l′éprouvez, et afin de vous épargner tous les ennuis d′une arrivée nocturne dans un port, toutes les fatigues d′un débarquement, j′envoie un de mes officiers au-devant de vous; je mets une voiture à ses ordres, et il vous amène ici dans ce château, dont je suis gouverneur, où je viens tous les jours, et où, pour que notre double désir de nous voir soit satisfait, je vous fais préparer une chambre. Qu′y a-t-il dans tout ce que je dis là de plus étonnant que dans ce que vous m′avez dit?
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-¡Oh, Dios mío! No -dijo lord de Winter con aparente bondad-. Vos tenéis el deseo de verme, y venís a Inglaterra. Yo me entero de ese deseo, o mejor, sospecho que lo sentís, y a fin de ahorraros todas las molestias de una llegada nocturna a un puerto, todas las fatigas de un desembarco, envío a uno de mis oficiales a vuestro encuentro; pongo un coche a sus órdenes y él os trae aquí, a este castillo, del que soy gobernador, al que vengo todos los días, y en el que, para que nuestro doble deseo de veros quede satisfecho, os hago preparar una habitación. ¿:Hay algo en cuanto digo más sorprenderte de lo que hay en cuanto vos me habéis dicho?
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— Non, ce que je trouve d′étonnant, c′est que vous ayez été prévenu de mon arrivée.
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-No, lo que encuentro sorprendente es que vos hayáis sido prevenido de mi llegada.
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— C′est cependant la chose la plus simple, ma chère soeur: n′avez-vous pas vu que le capitaine de votre petit bâtiment avait, en entrant dans la rade, envoyé en avant et afin d′obtenir son entrée dans le port, un petit canot porteur de son livre de loch et de son registre d′équipage? Je suis commandant du port, on m′a apporté ce livre, j′y ai reconnu votre nom. Mon coeur m′a dit ce que vient de me confier votre bouche, c′est-à-dire dans quel but vous vous exposiez aux dangers d′une mer si périlleuse ou tout au moins si fatigante en ce moment, et j′ai envoyé mon cutter au- devant de vous. Vous savez le reste.»
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-Sin embargo es la cosa más simple, querida hermana: ¿:no habéis visto que el capitán de vuestro pequeño navío había enviado por delante, al entrar en la rada, para obtener su entrada al puerto, un pequeño bote portador de su libro de corredera y de su registro de tripulación? Yo soy comandante del puerto, me han traído ese libro, he reconocido en él vuestro nombre. Mi corazón me ha dicho lo que acababa de confiarme vuestra boca, es decir, el motivo por el que os exponíais a los peligros de un mar tan peligroso o al menos tan fatigante en este momento, y he enviado mi cúter a vuestro encuentro. El resto ya lo sabéis.
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Milady comprit que Lord de Winter mentait et n′en fut que plus effrayée.
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Milady comprendió que lord de Winter mentía y quedó más asustada aún.
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«Mon frère, continua-t-elle, n′est-ce pas Milord Buckingham que je vis sur la jetée, le soir, en arrivant?
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-Hermano mío -continuó ella-. ¿:No es milord Buckingham a quien vi sobre la escollera, por la noche, al llegar?
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— Lui-même. Ah! je comprends que sa vue vous ait frappée, reprit Lord de Winter: vous venez d′un pays où l′on doit beaucoup s′occuper de lui, et je sais que ses armements contre la France préoccupent fort votre ami le cardinal.
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-El mismo. ¡Ah! Comprendo que su vista os haya sorprendido -prosiguió lord de Winter-. Vos venís de un país donde deben ocuparse mucho de él, y sé que su armamento contra Francia preocupa mucho a vuestro amigo el cardenal.
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— Mon ami le cardinal! s′écria Milady, voyant que, sur ce point comme sur l′autre, Lord de Winter paraissait instruit de tout.
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-¡Mi amigo el cardenal! -exclamó Milady, viendo que tanto sobre este punto como sobre el otro lord de Winter parecía enterado de todo.
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— N′est-il donc point votre ami? reprit négligemment le baron; ah! pardon, je le croyais; mais nous reviendrons à Milord duc plus tard, ne nous écartons point du tour sentimental que la conversation avait pris: vous veniez, disiez-vous, pour me voir?
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-¿:No es, pues, amigo vuestro? -prosiguió negligentemente el barón-. ¡Ah!, perdón, eso creía; pero ya volveremos a milord duque más tarde, no nos apartemos del giro sentimental que la conversación había tomado. ¿:Venís, a lo que decís, para verme?
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— Oui.
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-Sí.
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— Eh bien, je vous ai répondu que vous seriez servie à souhait et que nous nous verrions tous les jours.
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-Pues bien, yo os he respondido que seríais servida a placer, y que nos veríamos todos los días.
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— Dois-je donc demeurer éternellement ici? demanda Milady avec un certain effroi.
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-¿:Debo, por tanto, permanecer eternamente aquí? -preguntó Milady con cierto terror.
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— Vous trouveriez-vous mal logée, ma soeur? demandez ce qui vous manque, et je m′empresserai de vous le faire donner.
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-¿:Os encontráis mal alojada, hermana mía? Pedid lo que os falte, yo me apresuraré a hacer que os lo den.
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— Mais je n′ai ni mes femmes ni mes gens…
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-Pero no tengo ni mis mujeres ni mis criados...
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— Vous aurez tout cela, madame; dites-moi sur quel pied votre premier mari avait monté votre maison; quoique je ne sois que votre beau-frère, je vous la monterai sur un pied pareil.
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-Tendréis todo eso, señora; decidme en qué tren había montado vuestro primer marido vuestra casa; aunque yo no sea más que vuestro cuñado, la montaré en un tren parecido.
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— Mon premier mari! s′écria Milady en regardant Lord de Winter avec des yeux effarés.
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-¿:Mi primer marido? -exclamó Milady mirando a lord de Winter con los ojos pasmados.
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— Oui, votre mari français; je ne parle pas de mon frère. Au reste, si vous l′avez oublié, comme il vit encore, je pourrais lui écrire et il me ferait passer des renseignements à ce sujet.»
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-Sí, vuestro marido francés; no hablo de mi hermano. Por lo demás, si lo habéis olvidado, como aún vive podría escribirle y él me haría llegar informes a este respecto.
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Une sueur froide perla sur le front de Milady.
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Un sudor frío perló la frente de Milady.
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«Vous raillez, dit-elle d′une voix sourde.
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-Vos bromeáis -dijo ella con una voz sorda.
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— En ai-je l′air? demanda le baron en se relevant et en faisant un pas en arrière.
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-¿:Tengo aire de hacerlo? -preguntó el barón levantándose y dando un paso hacia atrás.
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— Ou plutôt vous m′insultez, continua-t-elle en pressant de ses mains crispées les deux bras du fauteuil et en se soulevant sur ses poignets.
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-O mejor, me insultáis -continuó ella apretando con sus manos crispadas los dos brazos del sillón y alzándose sobre sus muñecas.
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— Vous insulter, moi! dit Lord de Winter avec mépris; en vérité, madame, croyez-vous que ce soit possible?
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-¿:Yo insultaros? -dijo lord de Winter con desprecio-. En verdad, señora, ¿:creéis que es posible?
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— En vérité, monsieur, dit Milady, vous êtes ou ivre ou insensé; sortez et envoyez-moi une femme.
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-En verdad, señor -dijo Milady-, o estáis ebrio o sois un insensato; salid y enviadme una mujer.
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— Des femmes sont bien indiscrètes, ma soeur! ne pourrais-je pas vous servir de suivante? de cette façon tous nos secrets resteraient en famille.
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-Las mujeres son muy indiscretas, hermana; ¿:no podría yo serviros de doncella? De esta forma todos nuestros secretos quedarían en familia.
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— Insolent! s′écria Milady, et, comme mue par un ressort, elle bondit sur le baron, qui l′attendait avec impassibilité, mais une main cependant sur la garde de son épée.
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-¡Insolente! -exclamó Milady, y, como movida por un resorte, saltó sobre el barón, que la esperó impasible, pero, sin embargo, con una mano sobre la guarda de su espada.
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— Eh! eh! dit-il, je sais que vous avez l′habitude d′assassiner les gens, mais je me défendrai, moi, je vous en préviens, fût-ce contre vous.
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-¡Eh, eh! -dijo él-. Sé que tenéis costumbre de asesinar a las personas, pero yo me defenderé, os lo prevengo, aunque sea contra vos.
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— Oh! vous avez raison, dit Milady, et vous me faites l′effet d′être assez lâche pour porter la main sur une femme.
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-¡Oh, tenéis razón! -dijo Milady-. ¡Y me dais la impresión de ser lo bastante cobarde como para poner la mano sobre una mujer!
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— Peut-être que oui, d′ailleurs j′aurais mon excuse: ma main ne serait pas la première main d′homme qui se serait posée sur vous, j′imagine.»
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-Quizá sí; además tendría mi excusa: mi mano no sería la primers mano de hombre que sería puesta sobre vos, según imagino.
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Et le baron indiqua d′un geste lent et accusateur l′épaule gauche de Milady, qu′il toucha presque du doigt.
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Y el barón indicó con un gesto lento y acusador el hombro izquierdo de Milady, que casi tocó con el dedo.
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Milady poussa un rugissement sourd, et se recula jusque dans l′angle de la chambre, comme une panthère qui veut s′acculer pour s′élancer.
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Milady lanzó un rugido sordo y retrocedió hasta el ángulo de la habitación como una pantera que quiere acularse para abalanzarse.
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«Oh! rugissez tant que vous voudrez, s′écria Lord de Winter, mais n′essayez pas de mordre, car, je vous en préviens, la chose tournerait à votre préjudice: il n′y a pas ici de procureurs qui règlent d′avance les successions, il n′y a pas de chevalier errant qui vienne me chercher querelle pour la belle dame que je retiens prisonnière; mais je tiens tout prêts des juges qui disposeront d′une femme assez éhontée pour venir se glisser, bigame, dans le lit de Lord de Winter, mon frère aîné, et ces juges, je vous en préviens, vous enverront à un bourreau qui vous fera les deux épaules pareilles.»
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-¡Oh, rugid cuanto queráis! -exclamó lord de Winter-. Pero no tratéis de morderme porque, os lo advierto, se volvería en perjuicio vuestro; aquí no hay procuradores que arreglen de antemano las sucesiones, no hay caballero errante que venga a buscarme pelea por la hermosa dama que retengo prisionera, sino que tengo completamente dispuestos jueces que dispondrán de una mujer lo bastante desvergonzada para venir a deslizarse, bígama, en el lecho de lord de Winter, mi hermano mayor, y estos jueces, os lo advierto, os enviarán a un verdugo que os pondrán los dos hombros parejos.
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Les yeux de Milady lançaient de tels éclairs, que quoiqu′il fût homme et armé devant une femme désarmée il sentit le froid de la peur se glisser jusqu′au fond de son âme; il n′en continua pas moins, mais avec une fureur croissante:
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Los ojos de Milady lanzaban tales destellos que, aunque él fuera hombre y armado ante una mujer desarmada, sintió el frío del miedo deslizarse hasta el fondo de su alma; no por ello dejó de continuar, con un furor creciente:
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«Oui, je comprends, après avoir hérité de mon frère, il vous eût été doux d′hériter de moi; mais, sachez-le d′avance, vous pouvez me tuer ou me faire tuer, mes précautions sont prises, pas un penny de ce que je possède ne passera dans vos mains. N′êtes-vous pas déjà assez riche, vous qui possédez près d′un million, et ne pouviez-vous vous arrêter dans votre route fatale, si vous ne faisiez le mal que pour la jouissance infinie et suprême de le faire? Oh! tenez, je vous le dis, si la mémoire de mon frère ne m′était sacrée, vous iriez pourrir dans un cachot d′État ou rassasier à Tyburn la curiosité des matelots; je me tairai, mais vous, supportez tranquillement votre captivité; dans quinze ou vingt jours je pars pour La Rochelle avec l′armée; mais la veille de mon départ, un vaisseau viendra vous prendre, que je verrai partir et qui vous conduira dans nos colonies du Sud; et, soyez tranquille, je vous adjoindrai un compagnon qui vous brûlera la cervelle à la première tentative que vous risquerez pour revenir en Angleterre ou sur le continent.»
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-Sí, comprendo, después de haber heredado de mi hermano, os habría sido dulce heredar de mí; pero, sabedlo de antemano, podéis matarme o hacerme matar, mis precauciones están tomadas, ni un penique de cuanto poseo pasará a vuestras manos. ¿:No sois lo bastante rica, vos, que poseéis cerca de un millón, y no podéis deteneros en vuestro camino fatal si no hacéis el mal más que por el goce infinito y supremo de hacerlo? Mirad: os aseguro que si la memoria de mi hermano no fuera sagrada iríais a pudriros en un calabozo del Estado o a saciar en Tyburn la curiosidad de los marineros; me callaré, pero vos soportaréis tranquilamente vuestra cautividad; dentro de quince o veinte días parto para La Rochelle con el ejército; pero la víspera de mi partida vendrá a recogeros un bajel, que yo veré partir y que os conducirá a nuestras colonias del Sur; y estad tranquila, os uniré un compañero que os levantará la tapa de los sesos a la primera tentativa que arriesguéis por volver a Inglaterra, o al continente.
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Milady écoutait avec une attention qui dilatait ses yeux enflammés.
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Milady escuchaba con una atención que dilataba sus ojos llenos de llamas.
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«Oui, mais à cette heure, continua Lord de Winter, vous demeurerez dans ce château: les murailles en sont épaisses, les portes en sont fortes, les barreaux en sont solides; d′ailleurs votre fenêtre donne à pic sur la mer: les hommes de mon équipage, qui me sont dévoués à la vie et à la mort, montent la garde autour de cet appartement, et surveillent tous les passages qui conduisent à la cour; puis arrivée à la cour, il vous resterait encore trois grilles à traverser. La consigne est précise: un pas, un geste, un mot qui simule une évasion, et l′on fait feu sur vous; si l′on vous tue, la justice anglaise m′aura, je l′espère, quelque obligation de lui avoir épargné de la besogne. Ah! vos traits reprennent leur calme, votre visage retrouve son assurance: Quinze jours, vingt jours dites-vous, bah! d′ici là, j′ai l′esprit inventif, il me viendra quelque idée; j′ai l′esprit infernal, et je trouverai quelque victime. D′ici à quinze jours, vous dites- vous, je serai hors d′ici. Ah! ah! essayez!»
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-Sí, pero hasta entonces -continuó lord de Winter- permaneceréis en este castillo: los muros son espesos, las puertas son fuertes, los barrotes son sólidos; además, vuestra ventana da a pico sobre el mar; los hombres de mi séquito, que me son fieles en la vida y en la muerte, montan guardia en torno a esta habitación, y vigilan todos los pasajes que conducen al patio; y llegada al patio, os quedarían aún tres verjas que atravesar. La consigna es precisa: un paso, un gesto, una palabra que simule una evasión, y dispararán sobre vos; si os matan, la justicia inglesa tendrá, como espero, alguna obligación conmigo por haberle ahorrado la tarea. ¡Ah! Vuestros trazos recuperan la calma, vuestro rostro reencuentra su seguridad. Quince días, veinte días, decís, ¡bah!; de aquí a entonces, tengo el genio inventivo, me vendrá alguna idea; tengo el espíritu infernal y encontraré alguna víctima. De aquí a quince días, os decís, estaré fuera de aquí. ¡Ah, ah! Intentadio.
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Milady se voyant devinée s′enfonça les ongles dans la chair pour dompter tout mouvement qui eût pu donner à sa physionomie une signification quelconque, autre que celle de l′angoisse.
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Viéndose adivinada, Milady se hundió las uñas en la carne para domar todo movimiento que pudiera dar a su fisonomía una significación cualquiera distinta a la de la angustia.
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Lord de Winter continua:
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Lord de Winter continuó:
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«L′officier qui commande seul ici en mon absence, vous l′avez vu, donc vous le connaissez déjà, sait, comme vous voyez, observer une consigne, car vous n′êtes pas, je vous connais, venue de Portsmouth ici sans avoir essayé de le faire parler. Qu′en dites- vous? une statue de marbre eût-elle été plus impassible et plus muette? Vous avez déjà essayé le pouvoir de vos séductions sur bien des hommes, et malheureusement vous avez toujours réussi; mais essayez sur celui-là, pardieu! si vous en venez à bout, je vous déclare le démon lui-même.»
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-El oficial que manda aquí en mi ausencia -ya lo habéis visto y lo conocéis- sabe, como veis, observar una consigna, porque, os conozco, vos no habéis venido desde Portsmouth aquí sin haber tratado de hablarle. ¿:Qué decís a eso? ¿:Habría sido más impasible y muda una estatua de mármol? Habéis ensayado ya el poder de vuestras seducciones sobre muchos hombres, y desgraciadamente habéis triunfado siempre; pero ensayadlo con éste, diantre; si lo conseguís, os declaro el mismo demonio.
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Il alla vers la porte et l′ouvrit brusquement.
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Fue hacia la puerta y la abrió bruscamente.
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«Qu′on appelle M. Felton, dit-il. Attendez encore un instant, et je vais vous recommander à lui.»
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-¡Qué llamen al señor Felton! -dijo-. Esperad un instante, voy a recomendaros a él.
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Il se fit entre ces deux personnages un silence étrange, pendant lequel on entendit le bruit d′un pas lent et régulier qui se rapprochait; bientôt, dans l′ombre du corridor, on vit se dessiner une forme humaine, et le jeune lieutenant avec lequel nous avons déjà fait connaissance s′arrêta sur le seuil, attendant les ordres du baron.
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Entre los dos personajes se hizo un silencio extraño, durante el cual se oyó el ruido de un paso lento y regular que se acercaba; al punto, en la sombra del corredor se vio dibujarse una forma humana, y el joven teniente con el que ya hemos trabado conocimiento se detuvo en el umbral, esperando las órdenes del barón.
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«Entrez, mon cher John, dit Lord de Winter, entrez et fermez la porte.»
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-Entrad, mi querido John -dijo lord de Winter-, entrad y cerrad la puerta.
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Le jeune officier entra.
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El joven oficial entró.
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«Maintenant, dit le baron, regardez cette femme: elle est jeune, elle est belle, elle a toutes les séductions de la terre, eh bien, c′est un monstre qui, à vingt-cinq ans, s′est rendu coupable d′autant de crimes que vous pouvez en lire en un an dans les archives de nos tribunaux; sa voix prévient en sa faveur, sa beauté sert d′appât aux victimes, son corps même paye ce qu′elle a promis, c′est une justice à lui rendre; elle essayera de vous séduire, peut-être même essayera-t-elle de vous tuer. Je vous ai tiré de la misère, Felton, je vous ai fait nommer lieutenant, je vous ai sauvé la vie une fois, vous savez à quelle occasion; je suis pour vous non seulement un protecteur, mais un ami; non seulement un bienfaiteur, mais un père; cette femme est revenue en Angleterre afin de conspirer contre ma vie; je tiens ce serpent entre mes mains; eh bien, je vous fais appeler et vous dis: Ami Felton, John, mon enfant, garde-moi et surtout garde-toi de cette femme; jure sur ton salut de la conserver pour le châtiment qu′elle a mérité. John Felton, je me fie à ta parole; John Felton, je crois à ta loyauté.
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-Ahora -dijo el barón-, mirad a esta mujer: es joven, es bella, tiene todas las seducciones de la tierra; pues bien, es un monstruo que a sus veinticinco años se ha hecho culpable de tantos crímenes como podáis leer en un año en los archivos de nuestros tribunales; su voz habla en su favor, su belleza sirve de cebo a las víctimas, su cuerpo mismo paga lo que ha prometido, es justicia que hay que hacerle; tratará de seduciros, quizá intente incluso mataros. Yo os he sacado de la miseria, Felton, os he hecho nombrar teniente, os he salvado la vida una vez, ya sabéis en qué ocasión; soy para vos no sólo un protector, sino un amigo; no sólo un bienhechor, sino un padre; esta mujer ha vuelto a Inglaterra a fin de conspirar contra mi vida; tengo a esta serpiente entre mis manos; pues bien, os hago llamar y os digo: amigo Felton, John, hijo mío, guárdame y sobre todo guárdate de esta mujer; jura por tu salvación que la conservarás para el castigo que ha merecido. John Felton, me fío de tu palabra; John Felton, creo en tu lealtad.
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— Milord, dit le jeune officier en chargeant son regard pur de toute la haine qu′il put trouver dans son coeur, Milord, je vous jure qu′il sera fait comme vous désirez.»
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-Milord -dijo el joven oficial, cargando su mirada pura de todo el odio que pudo encontrar en su corazón-, milord, os juro que se hará como deseáis.
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Milady reçut ce regard en victime résignée: il était impossible de voir une expression plus soumise et plus douce que celle qui régnait alors sur son beau visage. À peine si Lord de Winter lui- même reconnut la tigresse qu′un instant auparavant il s′apprêtait à combattre.
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Milady recibió aquella mirada como víctima resignada: era imposible ver una expresión más sumisa y más dulce de la que reinaba entonces sobre su hermoso rostro. Apenas si el propio lord de Winter reconoció a la tigresa que un momento antes él se aprestaba a combatir.
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«Elle ne sortira jamais de cette chambre, entendez-vous, John, continua le baron; elle ne correspondra avec personne, elle ne parlera qu′à vous, si toutefois vous voulez bien lui faire l′honneur de lui adresser la parole.
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-No saldrá jamás de esta habitación, ¿:entendéis, John? -continuó el barón-. No se carteará con nadie, no hablará más que con vos, si es que tenéis a bien hacerle el honor de dirigirle la palabra.
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— Il suffit, Milord, j′ai juré.
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-Basta, milord, he jurado.
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— Et maintenant, madame, tâchez de faire la paix avec Dieu, car vous êtes jugée par les hommes.»
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-Y ahora, señora, tratad de hacer la paz con Dios, porque estáis juzgada por los hombres.
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Milady laissa tomber sa tête comme si elle se fût sentie écrasée par ce jugement. Lord de Winter sortit en faisant un geste à Felton, qui sortit derrière lui et ferma la porte.
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Milady dejó caer su cabeza como si se hubiera sentido aplastada por este juicio. Lord de Winter salió haciendo un gesto a Felton, que salió tras él y cerró la puerta.
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Un instant après on entendait dans le corridor le pas pesant d′un soldat de marine qui faisait sentinelle, sa hache à la ceinture et son mousquet à la main.
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Un instante después se oía en el corredor el paso pesado de un soldado de marina que hacía de centinela, el hacha a la cintura y el mosquete en la mano.
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Milady demeura pendant quelques minutes dans la même position, car elle songea qu′on l′examinait peut-être par la serrure; puis lentement elle releva sa tête, qui avait repris une expression formidable de menace et de défi, courut écouter à la porte, regarda par la fenêtre, et revenant s′enterrer dans un vaste fauteuil, elle songea.
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Milady permaneció durante algunos minutos en la misma posición, porque pensó que se la vigilaba por la cerradura; luego, lentamente, alzó su cabeza, que había recuperado una expresión formidable de amenaza y desafío, corrió a escuchar a la puerta, miró por la ventana y volviendo a enterrarse en un amplio sillón, pensó.
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CHAPITRE LI – OFFICIER
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Capítulo LI -- Oficial
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Cependant le cardinal attendait des nouvelles d′Angleterre, mais aucune nouvelle n′arrivait, si ce n′est fâcheuse et menaçante.
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Entre tanto, el cardenal esperaba nuevas de Inglaterra, pero ninguna nueva llegaba, ni siquiera enfadosa y amenazadora.
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Si bien que La Rochelle fût investie, si certain que pût paraître le succès, grâce aux précautions prises et surtout à la digue qui ne laissait plus pénétrer aucune barque dans la ville assiégée, cependant le blocus pouvait durer longtemps encore; et c′était un grand affront pour les armes du roi et une grande gêne pour M. le cardinal, qui n′avait plus, il est vrai, à brouiller Louis XIII avec Anne d′Autriche, la chose était faite, mais à raccommoder M. de Bassompierre, qui était brouillé avec le duc d′Angoulême.
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Aunque La Rochelle estuviera bloqueada, por cierto que pudiera parecer el éxito gracias a las precauciones tomadas y sobre todo al dique que no dejaba ya penetrar ningún barco en la ciudad asediada, sin embargo el bloqueo podia durar mucho tiempo todavía; y era una gran afrenta para las armas del rey y una gran molestia para el señor cardenal, que ya no tenía, por cierto, que malquistar a Luis XIII con Ana de Austria, ya estaba hecho, sino conciliar al señor de Bassompierre, que estaba malquistado con el duque de Angulema.
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Quant à Monsieur, qui avait commencé le siège, il laissait au cardinal le soin de l′achever.
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En cuanto a Monsieur, que había comenzado el asedio, dejaba al cardenal el cuidado de acabarlo.
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La ville, malgré l′incroyable persévérance de son maire, avait tenté une espèce de mutinerie pour se rendre; le maire avait fait pendre les émeutiers. Cette exécution calma les plus mauvaises têtes, qui se décidèrent alors à se laisser mourir de faim. Cette mort leur paraissait toujours plus lente et moins sûre que le trépas par strangulation.
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La ciudad, pese a la increíble perseverancia de su alcalde, había intentado una especie de motín para rendirse; el alcalde había hecho colgar a los amotinados. Esta ejecución calmó a las peores cabezas, que entonces se decidieron a dejarse morir de hambre. Esta muerte les parecía siempre más lenta y menos segura que morir por estrangulamiento.
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De leur côté, de temps en temps, les assiégeants prenaient des messagers que les Rochelois envoyaient à Buckingham ou des espions que Buckingham envoyait aux Rochelois. Dans l′un et l′autre cas le procès était vite fait. M. le cardinal disait ce seul mot: Pendu! On invitait le roi à venir voir la pendaison. Le roi venait languissamment, se mettait en bonne place pour voir l′opération dans tous ses détails: cela le distrayait toujours un peu et lui faisait prendre le siège en patience, mais cela ne l′empêchait pas de s′ennuyer fort, de parler à tout moment de retourner à Paris; de sorte que si les messagers et les espions eussent fait défaut, Son Éminence, malgré toute son imagination, se fût trouvée fort embarrassée.
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Por su parte, de vez en cuando, los sitiadores cogían mensajeros que los rochelleses enviaban a Buckingham, o espías que Buckingham enviaba a los rochelleses. En uno y otro caso el proceso se hacía deprisa. El señor cardenal decía esta sola palabra: ¡Colgadlo! Se invitaba al rey a ver el ahorcamiento. El rey venía lánguidamente, se ponía en primera fila para ver la operación en todos sus detalles: esto le distraía siempre algo y le hacía tomar el asedio con paciencia, pero no le impedía aburrirse mucho ni hablar en todo momento de volver a Paris, de suerte que, si hubieran faltado mensajeros y espías, Su Eminencia, a pesar de toda su imaginación, se habría encontrado en muchos apuros.
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Néanmoins le temps passait, les Rochelois ne se rendaient pas: le dernier espion que l′on avait pris était porteur d′une lettre. Cette lettre disait bien à Buckingham que la ville était à toute extrémité; mais, au lieu d′ajouter: «Si votre secours n′arrive pas avant quinze jours, nous nous rendrons», elle ajoutait tout simplement: «Si votre secours n′arrive pas avant quinze jours, nous serons tous morts de faim quand il arrivera.»
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No obstante el paso del tiempo, los rochelleses no se rendían: el último espía que se había cogido era portador de una carta. Esta carta decía a Buckingham que la ciudad estaba en las últimas; pero en lugar de añadir: "Si vuestro socorro no llega antes de quince días, nos rendiremos", añadía siempre: "Si vuestro socorro no llega antes de quince días, habremos muerto todos de hambre cuando llegue".
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Les Rochelois n′avaient donc espoir qu′en Buckingham. Buckingham était leur Messie. Il était évident que si un jour ils apprenaient d′une manière certaine qu′il ne fallait plus compter sur Buckingham, avec l′espoir leur courage tomberait.
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Los rochelleses no tenían, pues, esperanza más que en Buckingham. Buckingham era su Mesías. Era evidente que si un día se enteraban con certeza de que no había que contar ya con Buckingham, con la esperanza caería su valor.
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Le cardinal attendait donc avec grande impatience des nouvelles d′Angleterre qui devaient annoncer que Buckingham ne viendrait pas.
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El cardenal esperaba, por tanto, con gran impaciencia las nuevas de Inglaterra que debían anunciar que Buckingham no vendría.
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La question d′emporter la ville de vive force, débattue souvent dans le conseil du roi, avait toujours été écartée; d′abord La Rochelle semblait imprenable, puis le cardinal, quoi qu′il eût dit, savait bien que l′horreur du sang répandu en cette rencontre, où Français devaient combattre contre Français, était un mouvement rétrograde de soixante ans imprimé à la politique, et le cardinal était, à cette époque, ce qu′on appelle aujourd′hui un homme de progrès. En effet, le sac de La Rochelle, l′assassinat de trois ou quatre mille huguenots qui se fussent fait tuer ressemblaient trop, en 1628, au massacre de la Saint-Barthélémy, en 1572; et puis, par-dessus tout cela, ce moyen extrême, auquel le roi, bon catholique, ne répugnait aucunement, venait toujours échouer contre cet argument des généraux assiégeants: La Rochelle est imprenable autrement que par la famine.
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El tema de apoderarse de la ciudad a viva fuerza, debatido con frecuencia en el consejo real, había sido descartado siempre; en primer lugar, La Rochelle parecía inconquistable, pues el cardenal, dijera lo que dijera, sabía de sobra que el horror de la sangre derramada en este encuentro, en que franceses debían combatir contra franceses, era un movimiento retrógrado de sesenta años impreso en la política, y el cardenal era en aquella época lo que hoy se denomina un hombre de progreso. En efecto, el saco de La Rochelle, el asesinato de tres mil o cuatro mil hugonotes que se habrían hecho matar se parecía demasiado, en 1628, a la matanza de San Bartolomé en 1572; y, además, por encima de todo esto, este medio extremo, que nada repugnaba al rey, buen católico, venía a estrellarse siempre contra este argumento de los generales sitiadores: La Rochelle era inconquistable de otro modo que por el hambre.
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Le cardinal ne pouvait écarter de son esprit la crainte où le jetait sa terrible émissaire, car il avait compris, lui aussi, les proportions étranges de cette femme, tantôt serpent, tantôt lion. L′avait-elle trahi? était-elle morte? Il la connaissait assez, en tout cas, pour savoir qu′en agissant pour lui ou contre lui, amie ou ennemie, elle ne demeurait pas immobile sans de grands empêchements. C′était ce qu′il ne pouvait savoir.
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El cardenal no podia apartar de su espíritu el temor en que le arrojaba su terrible emisaria, porque también él había comprendido las proposiciones extrañas de esta mujer, tan pronto serpiente como león. ¿:Lo había traicionado? ¿:Estaba muerta? En cualquier caso la conocía lo bastante como para saber que actuando a su favor o contra él, amiga o enemiga, ella no permanecía inmóvil sin grandes impedimentos. Esto era lo que no podía saber.
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Au reste, il comptait, et avec raison, sur Milady: il avait deviné dans le passé de cette femme de ces choses terribles que son manteau rouge pouvait seul couvrir; et il sentait que, pour une cause ou pour une autre, cette femme lui était acquise, ne pouvant trouver qu′en lui un appui supérieur au danger qui la menaçait.
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Por lo demás, contaba, y con razón, con Milady: había adivinado en el pasado de esta mujer esas cosas terribles que sólo su capa roja podía cubrir; y sentía que por una causa o por otra, esta mujer le era adicta, al no poder encontrar sino en él un apoyo superior al peligro que la amenazaba.
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Il résolut donc de faire la guerre tout seul et de n′attendre tout succès étranger que comme on attend une chance heureuse. Il continua de faire élever la fameuse digue qui devait affamer La Rochelle; en attendant, il jeta les yeux sur cette malheureuse ville, qui renfermait tant de misère profonde et tant d′héroïques vertus, et, se rappelant le mot de Louis XI, son prédécesseur politique, comme lui-même était le prédécesseur de Robespierre, il murmura cette maxime du compère de Tristan: «Diviser pour régner.»
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Resolvió, por tanto, hacer la guerra completamente solo y no esperar cualquier éxito extraño más que como se espera una suerte afortunada. Continuó haciendo elevar el famoso dique que debía hacer padecer hambre a La Rochelle; mientras tanto, puso los ojos sobre aquella desgraciada ciudad que encerraba tanta miseria profunda y tantas virtudes heroicas y, acordándose de la frase de Luis XI, su predecesor politico como él era predecesor de Robespierre, murmuró esta máxima del compadre de Tristán: "Dividir para reinar."
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Henri IV, assiégeant Paris, faisait jeter par-dessus les murailles du pain et des vivres; le cardinal fit jeter des petits billets par lesquels il représentait aux Rochelois combien la conduite de leurs chefs était injuste, égoïste et barbare; ces chefs avaient du blé en abondance, et ne le partageaient pas; ils adoptaient cette maxime, car eux aussi avaient des maximes, que peu importait que les femmes, les enfants et les vieillards mourussent, pourvu que les hommes qui devaient défendre leurs murailles restassent forts et bien portants. Jusque-là, soit dévouement, soit impuissance de réagir contre elle, cette maxime, sans être généralement adoptée, était cependant passée de la théorie à la pratique; mais les billets vinrent y porter atteinte. Les billets rappelaient aux hommes que ces enfants, ces femmes, ces vieillards qu′on laissait mourir étaient leurs fils, leurs épouses et leurs pères; qu′il serait plus juste que chacun fût réduit à la misère commune, afin qu′une même position fit prendre des résolutions unanimes.
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Enrique IV, al asediar Paris, hacía arrojar por encima de las murallas pan y víveres; el cardenal hizo arrojar pequeños billetes en los que manifestaba a los rochelleses cuán injusta, egoísta y bárbara era la conducta de sus jefes; estos jefes tenían trigo en abundancia, y no lo compartían; adoptaban la máxima, porque también ellos tenían máximas, de que poco importaba que las mujeres, los niños y los viejos muriesen, con tal que los hombres que debían defender sus murallas siguiesen fuertes y con buena salud. Hasta entonces, bien por adhesión, bien por impotencia para reaccionar contra ella, esta máxima, sin ser generalmene adoptada, pasaba, sin embargo, de la teoría a la práctica; pero los billetes vinieron a atentar contra ella. Los billetes recordaban a los hombres que aquellos hijos, aquellas mujeres, aquellos viejos a los que se dejaba morir eran sus hijos, sus esposas y sus padres; que sería más justo que todos fueran reducidos a la miseria común, a fin de que una misma posición hiciera adoptar resoluciones unánimes.
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Ces billets firent tout l′effet qu′en pouvait attendre celui qui les avait écrits, en ce qu′ils déterminèrent un grand nombre d′habitants à ouvrir des négociations particulières avec l′armée royale.
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Estos billetes causaron todo el efecto que podia esperar quien los había escrito, dado que decidieron a un gran número de habitantes a iniciar negociaciones particulares con el ejército real.
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Mais au moment où le cardinal voyait déjà fructifier son moyen et s′applaudissait de l′avoir mis en usage, un habitant de La Rochelle, qui avait pu passer à travers les lignes royales, Dieu sait comment, tant était grande la surveillance de Bassompierre, de Schomberg et du duc d′Angoulême, surveillés eux-mêmes par le cardinal, un habitant de La Rochelle, disons-nous, entra dans la ville, venant de Portsmouth et disant qu′il avait vu une flotte magnifique prête à mettre à la voile avant huit jours. De plus, Buckingham annonçait au maire qu′enfin la grande ligue contre la France allait se déclarer, et que le royaume allait être envahi à la fois par les armées anglaises, impériales et espagnoles. Cette lettre fut lue publiquement sur toutes les places, on en afficha des copies aux angles des rues, et ceux-là mêmes qui avaient commencé d′ouvrir des négociations les interrompirent, résolus d′attendre ce secours si pompeusement annoncé.
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Pero en el momento en que el cardenal veía fructificar ya su medio y se aplaudía por haberlo puesto en práctica, un habitante de La Rochelle, que había podido pasar a través de las líneas reales, Dios sabe cómo, pues tanta era la vigilancia de Bossompierre, de Schomberg y del duque de Angulema, vigilados ellos mismos por el cardenal, un habitante de La Rochelle, decíamos, entró en la ciudad procedente de Porstmouth y diciendo que había visto una flota magnífica dispuesta a hacerse a la vela antes de ocho días. Además, Buckingham anunciaba al alcalde que por fin iba a declararse la gran lucha contra Francia, y que el reino iba a ser invadido a la vez por los ejércitos ingleses, imperiales y españoles. Esta carta fue leída públicamente en todas las plazas, se pegaron copias en las esquinas de las calles y los mismos que habían comenzado a iniciar las negociaciones las interrumpieron, resueltos a esperar este socorro tan pomposamente anunciado.
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Cette circonstance inattendue rendit à Richelieu ses inquiétudes premières, et le força malgré lui à tourner de nouveau les yeux de l′autre côté de la mer.
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Esta circunstancia inesperada devolvió a Richelieu sus inquietudes primeras, y lo forzó a pesar suyo a volver nuevamente los ojos hacia el otro lado del mar.
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Pendant ce temps, exempte des inquiétudes de son seul et véritable chef, l′armée royale menait joyeuse vie; les vivres ne manquaient pas au camp, ni l′argent non plus; tous les corps rivalisaient d′audace et de gaieté. Prendre des espions et les pendre, faire des expéditions hasardeuses sur la digue ou sur la mer, imaginer des folies, les exécuter froidement, tel était le passe-temps qui faisait trouver courts à l′armée ces jours si longs, non seulement pour les Rochelois, rongés par la famine et l′anxiété, mais encore pour le cardinal qui les bloquait si vivement.
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Durante este tiempo, libre de las inquietudes de su único y verdadero jefe, el ejército real llevaba una existencia alegre; los víveres no faltaban en el campamento, ni tampoco el dinero; todos los cuerpos rivalizaban en audacia y alegría. Coger espías y colgarlos, hacer expediciones audaces sobre el dique o por el mar, imaginar locuras, ponerlas en práctica, tal era el pasatiempo que hacía encontrar cortos al ejército aquellos días tan largos no sólo para los rochelleses roídos por el hambre y la ansiedad, sino incluso por el cardenal que los bloqueaba con tanto ardor.
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Quelquefois, quand le cardinal, toujours chevauchant comme le dernier gendarme de l′armée, promenait son regard pensif sur ces ouvrages, si lents au gré de son désir, qu′élevaient sous son ordre les ingénieurs qu′il faisait venir de tous les coins du royaume de France, s′il rencontrait un mousquetaire de la compagnie de Tréville, il s′approchait de lui, le regardait d′une façon singulière, et ne le reconnaissant pas pour un de nos quatre compagnons, il laissait aller ailleurs son regard profond et sa vaste pensée.
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A veces, cuando el cardenal, siempre cabalgando como el último gendarme del ejército, paseaba su mirada pensativa sobre las obras, tan lentas a gusto de su deseo, que alzaban por orden suya los ingenieros que había hecho venir de todos los rincones de Francia, encontraba algún mosquetero de la compañía de Tréville, se acercaba a él, lo miraba de forma singular y al no reconocerlo por uno de nuestros compañeros, dejaba it hacia otra parte su mirada profunda y su vasto pensamiento.
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Un jour où, rongé d′un mortel ennui, sans espérance dans les négociations avec la ville, sans nouvelles d′Angleterre, le cardinal était sorti sans autre but que de sortir, accompagné seulement de Cahusac et de La Houdinière, longeant les grèves et mêlant l′immensité de ses rêves à l′immensité de l′océan, il arriva au petit pas de son cheval sur une colline du haut de laquelle il aperçut derrière une haie, couchés sur le sable et prenant au passage un de ces rayons de soleil si rares à cette époque de l′année, sept hommes entourés de bouteilles vides. Quatre de ces hommes étaient nos mousquetaires s′apprêtant à écouter la lecture d′une lettre que l′un d′eux venait de recevoir. Cette lettre était si importante, qu′elle avait fait abandonner sur un tambour des cartes et des dés.
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Cierto día en que, roído por un hastío mortal, sin esperanza en las negociaciones con la ciudad, sin nuevas de Inglaterra, el cardenal había salido sin más objeto que salir, acompañado solamente de Cahusac y de La Houdinière, costeando las playas arenosas y mezclando la inmensidad de sus sueños a la inmensidad del océano, llegó al paso de su caballo a una colina desde cuya altura percibió detrás de un seto, tumbados sobre la arena y tomando de paso uno de esos rayos de sol tan raros en esa época del año, a siete hombres rodeados de botellas vacías. Cuatro de esos hombres eran nuestros mosqueteros disponiéndose a escuchar la lectura de una carta que uno de ellos acababa de recibir. Esta carta era tan importante que había hecho abandonar sobre un tambor cartas y dados.
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Les trois autres s′occupaient à décoiffer une énorme dame-jeanne de vin de Collioure; c′étaient les laquais de ces messieurs.
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Los otros tres se ocupaban en destapar una damajuana de vino de Collioure; eran los lacayos de aquellos señores.
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Le cardinal, comme nous l′avons dit, était de sombre humeur, et rien, quand il était dans cette situation d′esprit, ne redoublait sa maussaderie comme la gaieté des autres. D′ailleurs, il avait une préoccupation étrange, c′était de croire toujours que les causes mêmes de sa tristesse excitaient la gaieté des étrangers. Faisant signe à La Houdinière et à Cahusac de s′arrêter, il descendit de cheval et s′approcha de ces rieurs suspects, espérant qu′à l′aide du sable qui assourdissait ses pas, et de la haie qui voilait sa marche, il pourrait entendre quelques mots de cette conversation qui lui paraissait si intéressante; à dix pas de la haie seulement il reconnut le babil gascon de d′Artagnan, et comme il savait déjà que ces hommes étaient des mousquetaires, il ne douta pas que les trois autres ne fussent ceux qu′on appelait les inséparables, c′est-à-dire Athos, Porthos et Aramis.
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Como hemos dicho, el cardenal estaba de sombrío humor, y nada, cuando se encontraba en esa situación de espíritu, redoblaba tanto su desabrimiento como la alegría de los demás. Por otro lado, tenía una preocupación extraña: era creer que las causas mismas de su tristeza excitaban la alegría de los extraños. Haciendo seña a La Houdinière y a Cahusac de detenerse, descendió de su caballo y se aproximó a aquellos reidores sospechosos, esperando que con la ayuda de la arena que apagaba sus pasos, y del seto que ocultaba su marcha, podría oír algunas palabras de aquella conversación que tan interesante parecía; a diez pasos del seto solamente reconoció el parloteo gascón de D′Artagnan, y como ya sabía que aquellos hombres eran mosqueteros, no dudó que los otros tres fueran aquellos que llamaban los inseparables, es decir, Athos, Porthos y Aramis.
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On juge si son désir d′entendre la conversation s′augmenta de cette découverte; ses yeux prirent une expression étrange, et d′un pas de chat-tigre il s′avança vers la haie; mais il n′avait pu saisir encore que des syllabes vagues et sans aucun sens positif, lorsqu′un cri sonore et bref le fit tressaillir et attira l′attention des mousquetaires.
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Júzguese si su deseo de oír la conversación aumentó con este descubrimiento; sus ojos adoptaron una expresión extraña, y con paso de ocelote avanzó hacia el seto; pero aún no había podido coger más que sílabas vagas y sin ningún sentido positivo cuando un grito sonoro y breve lo hizo estremecerse y atrajo la atención de los mosqueteros.
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«Officier! cria Grimaud.
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-¡Oficial! -gritó Grimaud.
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— Vous parlez, je crois, drôle», dit Athos se soulevant sur un coude et fascinant Grimaud de son regard flamboyant.
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-Habláis en mi opinión de forma rara -dijo Athos alzándose sobre un codo y fascinando a Grimaud con su mirada resplandeciente.
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Aussi Grimaud n′ajouta-t-il point une parole, se contentant de tendre le doigt indicateur dans la direction de la haie et dénonçant par ce geste le cardinal et son escorte.
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Por eso Grimaud no añadió ni una palabra, contentándose con tener el dedo índice en la dirección del seto y denunciando con este gesto al cardenal y a su escolta.
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D′un seul bond les quatre mousquetaires furent sur pied et saluèrent avec respect.
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De un solo salto los cuatro mosqueteros estuvieron en pie y saludaron con respeto.
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Le cardinal semblait furieux.
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El cardenal parecía furioso.
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«Il paraît qu′on se fait garder chez messieurs les mousquetaires! dit-il. Est-ce que l′Anglais vient par terre, ou serait-ce que les mousquetaires se regardent comme des officiers supérieurs?
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-Parece que los señores mosqueteros se hacen cuidar -dijo-. ¿:Acaso vienen los ingleses por tierra? ¿:O no será que los mosqueteros se consideran oficiales superiores?
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— Monseigneur, répondit Athos, car au milieu de l′effroi général lui seul avait conservé ce calme et ce sang-froid de grand seigneur qui ne le quittaient jamais, Monseigneur, les mousquetaires, lorsqu′ils ne sont pas de service, ou que leur service est fini, boivent et jouent aux dés, et ils sont des officiers très supérieurs pour leurs laquais.
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-Monseñor -respondió Athos, porque en medio del terror general sólo él había conservado aquella calma y aquella sangre fría de gran señor que no lo abandonaban nunca-, Monseñor, los mosqueteros, cuando no están de servicio o cuando su servicio ha terminado, beben y juegan a los dados, y son oficiales muy superiores para sus lacayos.
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— Des laquais! grommela le cardinal, des laquais qui ont la consigne d′avertir leurs maîtres quand passe quelqu′un, ce ne sont point des laquais, ce sont des sentinelles.
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-¡Lacayos! -masculló el cardenal-. Lacayos que tienen la orden de advertir a sus amos cuando pasa alguien no son lacayos, son centinelas.
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— Son Éminence voit bien cependant que si nous n′avions point pris cette précaution, nous étions exposés à la laisser passer sans lui présenter nos respects et lui offrir nos remerciements pour la grâce qu′elle nous a faite de nous réunir. D′Artagnan, continua Athos, vous qui tout à l′heure demandiez cette occasion d′exprimer votre reconnaissance à Monseigneur, la voici venue, profitez-en.
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-Su Eminencia ve, sin embargo, que si no hubiéramos tomado esta precaución, nos habríamos expuesto a dejarle pasar sin presentarle nuestros respetos y ofrecerle nuestra gratitud por la gracia que nos ha hecho de reunirnos. D′Artagnan -continuó Athos-, vos que hace un momento pedíais esta ocasión de expresar vuestra gratitud a Monseñor, hela aquí, aprovechadla.
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Ces mots furent prononcés avec ce flegme imperturbable qui distinguait Athos dans les heures du danger, et cette excessive politesse qui faisait de lui dans certains moments un roi plus majestueux que les rois de naissance.
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Estas palabras fueron pronunciadas con aquella flema imperturbable que distinguía a Athos en las horas de peligro, y con aquella excesiva cortesía que hacía de él en ciertos momentos un rey más majestuoso que los reyes de nacimiento.
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D′Artagnan s′approcha et balbutia quelques paroles de remerciements, qui bientôt expirèrent sous le regard assombri du cardinal.
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D′Artagnan se acercó y balbuceó algunas palabras de gratitud, que pronto expiraron bajo la mirada ensombrecida del cardenal.
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«N′importe, messieurs, continua le cardinal sans paraître le moins du monde détourné de son intention première par l′incident qu′Athos avait soulevé; n′importe, messieurs, je n′aime pas que de simples soldats, parce qu′ils ont l′avantage de servir dans un corps privilégié, fassent ainsi les grands seigneurs, et la discipline est la même pour eux que pour tout le monde.»
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-No importa, señores -continuó el cardenal, al parecer por nada del mundo apartado de su intención primera por el incidente que Athos había suscitado-; no importa, señores, no me gusta que simples soldados, porque tienen la ventaja de servir en un cuerpo privilegiado, hagan de esta forma los grandes señores, y la disciplina es la misma para ellos que para todo el mundo.
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Athos laissa le cardinal achever parfaitement sa phrase et, s′inclinant en signe d′assentiment, il reprit à son tour:
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Athos dejó al cardenal acabar completamente su frase e, inclinándose en señal de asentimiento, replicó a su vez:
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«La discipline, Monseigneur, n′a en aucune façon, je l′espère, été oubliée par nous. Nous ne sommes pas de service, et nous avons cru que, n′étant pas de service, nous pouvions disposer de notre temps comme bon nous semblait. Si nous sommes assez heureux pour que Son Éminence ait quelque ordre particulier à nous donner, nous sommes prêts à lui obéir. Monseigneur voit, continua Athos en fronçant le sourcil, car cette espèce d′interrogatoire commençait à l′impatienter, que, pour être prêts à la moindre alerte, nous sommes sortis avec nos armes.»
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-La disciplina, Monseñor, no ha sido olvidada por nosotros de ninguna manera, eso espero al menos. No estamos de servicio y hemos creído que al no estar de servicio podíamos disponer de nuestro tiempo como bien nos pareciera. Si somos lo bastante afortunados para que Su Eminencia tenga alguna orden particular que darnos, estamos dispuestos a obedecerle. Monseñor ve -continuó Athos frunciendo el ceño porque aquella especie de interrogatorio comenzaba a impacientarlo- que, para estar dispuestos a la menor alerta, hemos salido con nuestras armas.
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Et il montra du doigt au cardinal les quatre mousquets en faisceau près du tambour sur lequel étaient les cartes et les dés.
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Y señaló con el dedo al cardenal los cuatro mosquetes en haz junto al tambor sobre el que estaban las camas y los dados.
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«Que Votre Éminence veuille croire, ajouta d′Artagnan, que nous nous serions portés au-devant d′elle si nous eussions pu supposer que c′était elle qui venait vers nous en si petite compagnie.»
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-Tenga a bien Vuestra Eminencia creer -añadió D′Amagnan- que nos habríamos dirigido a su encuentro si hubiéramos podido suponer que era ella la que venía hacia nosotros con tan pequeña compañía.
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Le cardinal se mordait les moustaches et un peu les lèvres.
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El cardenal se mordió los mostachos y un poco los labios.
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«Savez-vous de quoi vous avez l′air, toujours ensemble, comme vous voilà, armés comme vous êtes, et gardés par vos laquais? dit le cardinal, vous avez l′air de quatre conspirateurs.
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-¿:Sabéis de qué tenéis aire, siempre juntos, como aquí ahora, armados como estáis, y guardados por vuestros lacayos? -dijo el cardenal-. Tenéis aire de cuatro conspiradores.
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— Oh! quant à ceci, Monseigneur, c′est vrai, dit Athos, et nous conspirons, comme Votre Éminence a pu le voir l′autre matin, seulement c′est contre les Rochelois.
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-¡Oh! En cuanto a eso, Monseñor, es cierto -dijo Athos-, y nosotros conspiramos, como Vuestra Eminencia pudo ver la otra mañana, sólo que contra los rochelleses.
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— Eh! messieurs les politiques, reprit le cardinal en fronçant le sourcil à son tour, on trouverait peut-être dans vos cervelles le secret de bien des choses qui sont ignorées, si on pouvait y lire comme vous lisiez dans cette lettre que vous avez cachée quand vous m′avez vu venir.»
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-¡Vaya con los señores politicos! -prosiguió el cardenal frunciendo a su vez el ceño-. Quizá se encontraría en vuestros cerebros el secreto de muchas cosas que son ignoradas si se pudiera leer en ellos como leéis en esa cama que habéis ocultado cuando me habéis visto venir.
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Le rouge monta à la figure d′Athos, il fit un pas vers Son Éminence.
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El rubor subió al rostro de Athos, que dio un paso hacia Su Eminencia.
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«On dirait que vous nous soupçonnez réellement, Monseigneur, et que nous subissons un véritable interrogatoire; s′il en est ainsi, que Votre Éminence daigne s′expliquer, et nous saurons du moins à quoi nous en tenir.
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-Se diría que sospecháis de nosotros verdaderamente, Monseñor, y que estamos sufriendo un auténtico interrogatorio; si es así, dígnese Vuestra Eminencia explicarse, y por lo menos sabremos a qué atenernos.
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— Et quand cela serait un interrogatoire, reprit le cardinal, d′autres que vous en ont subi, monsieur Athos, et y ont répondu.
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-Y aunque esto fuera un interrogatorio -repücó el cardenal-, otros distintos a vosotros los han sufrido, señor Athos, y han respondido.
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— Aussi, Monseigneur, ai-je dit à Votre Éminence qu′elle n′avait qu′à questionner, et que nous étions prêts à répondre.
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-Por eso, Monseñor, he dicho a Vuestra Eminencia que no tenía más que preguntar, y que nosotros estábamos prestos para responder.
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— Quelle était cette lettre que vous alliez lire, monsieur
Aramis, et que vous avez cachée?
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-¿:De quién era esa carta que íbais a leer, señor Aramis, y que vos habéis ocultado?
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— Une lettre de femme, Monseigneur.
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-Una carta de mujer, Monseñor.
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— Oh! je conçois, dit le cardinal, il faut être discret pour ces sortes de lettres; mais cependant on peut les montrer à un confesseur, et, vous le savez, j′ai reçu les ordres.
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-¡Oh! Lo supongo -dijo el cardenal-; hay que ser discreto para esa clase de cartas; sin embargo, se pueden mostrar a un confesor; como sabéis, he recibido las órdenes.
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— Monseigneur, dit Athos avec un calme d′autant plus terrible qu′il jouait sa tête en faisant cette réponse, la lettre est d′une femme, mais elle n′est signée ni Marion de Lorme, ni Mme d′Aiguillon.»
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-Monseñor -dijo Athos con una calma tanto más terrible cuanto que se jugaba la cabeza al dar esta respuesta-, la carta es de una mujer, pero no está firmada ni Marion de Lorme, ni señorita D′Aiguillon.
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Le cardinal devint pâle comme la mort, un éclair fauve sortit de ses yeux; il se retourna comme pour donner un ordre à Cahusac et à La Houdinière. Athos vit le mouvement; il fit un pas vers les mousquetons, sur lesquels les trois amis avaient les yeux fixés en hommes mal disposés à se laisser arrêter. Le cardinal était, lui, troisième; les mousquetaires, y compris les laquais, étaient sept: il jugea que la partie serait d′autant moins égale, qu′Athos et ses compagnons conspiraient réellement; et, par un de ces retours rapides qu′il tenait toujours à sa disposition, toute sa colère se fondit dans un sourire.
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El cardenal se volvió pálido como la muerte, un destello leonado salió de sus ojos; se volvió como para dar una orden a Cahusac y a La Houdiniére. Athos vio el movimiento: dio un páso hacia los mosqueteros, sobre los que los tres amigos tenían fijos los ojos como hombres poco dispuestos a dejarse detener. Con el cardenal eran tres; los mosqueteros, comprendidos los lacayos, eran siete; juzgó que la pamida sería muy desigual, que Athos y sus compañeros conspiraban realmente; y mediante uno de esos giros rápidos que siempre tenía a su disposición, toda su cólera se fundió en una sonrisa.
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«Allons, allons! dit-il, vous êtes de braves jeunes gens, fiers au soleil, fidèles dans l′obscurité; il n′y a pas de mal à veiller sur soi quand on veille si bien sur les autres; messieurs, je n′ai point oublié la nuit où vous m′avez servi d′escorte pour aller au Colombier-Rouge; s′il y avait quelque danger à craindre sur la route que je vais suivre, je vous prierais de m′accompagner; mais, comme il n′y en a pas, restez où vous êtes, achevez vos bouteilles, votre partie et votre lettre. Adieu, messieurs.»
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-¡Vamos, vamos! -dijo-. Sois jóvenes valientes, orgullosos a plena luz, fieles en la oscuridad; no hay mal alguno en vigilar sobre uno mismo cuando se vigila tan bien sobre los demás; señores, no he olvidado la noche en que me servisteis de escolta para it al Colombier-Rouge; si hubiera algún peligro que temer en la ruta que voy a seguir os rogaría que me acompañaseis; pero como no lo hay, permaneced donde estáis, acabad vuestras botellas, vuestra partida y vuestra carta. Adiós, señores.
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Et, remontant sur son cheval, que Cahusac lui avait amené, il les salua de la main et s′éloigna.
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Y volviendo a montar en su caballo, que Cahusac le había traído, los saludó con la mano y se alejó.
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Les quatre jeunes gens, debout et immobiles, le suivirent des yeux sans dire un seul mot jusqu′à ce qu′il eût disparu.
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Los cuatro jóvenes, de pie a inmóviles, lo siguieron con los ojos sin decir una sola palabra hasta que hubo desaparecido.
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Puis ils se regardèrent.
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Luego se miraron.
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Tous avaient la figure consternée, car malgré l′adieu amical de Son Éminence, ils comprenaient que le cardinal s′en allait la rage dans le coeur.
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Todos tenían el rostro consternado, porque pese al adiós amistoso de Su Eminencia comprendían que el cardenal se iba con la rabia en el corazón.
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Athos seul souriait d′un sourire puissant et dédaigneux. Quand le cardinal fut hors de la portée de la voix et de la vue:
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Sólo Athos sonreía con sonrisa potente y desdeñosa. Cuando el cardenal estuvo fuera del alcance de la voz y de la vista:
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«Ce Grimaud a crié bien tard!» dit Porthos, qui avait grande envie de faire tomber sa mauvaise humeur sur quelqu′un.
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-¡Ese Grimaud ha gritado muy tarde! -dijo Porthos, que tenia muchas ganas de hacer caer su mal humor sobre alguien.
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Grimaud allait répondre pour s′excuser. Athos leva le doigt et
Grimaud se tut.
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Grimaud iba a responder para excusarse. Athos alzó el dedo y Grimaud se calló.
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«Auriez-vous rendu la lettre, Aramis? dit d′Artagnan.
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-¿:Habrías entregado la carta, Aramis? -dijo D′Artagnan.
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— Moi, dit Aramis de sa voix la plus flûtée, j′étais décidé: s′il avait exigé que la lettre lui fût remise, je lui présentais la lettre d′une main, et de l′autre je lui passais mon épée au travers du corps.
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-Estaba totalmente resuelto -dijo Aramis con su voz más aflautada-: si hubiera exigido que le fuera entregada la carta, le habría presentado la carta con una mano, y con la otra le habría pasado mi espada a través del cuerpo.
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— Je m′y attendais bien, dit Athos; voilà pourquoi je me suis jeté entre vous et lui. En vérité, cet homme est bien imprudent de parler ainsi à d′autres hommes; on dirait qu′il n′a jamais eu affaire qu′à des femmes et à des enfants.
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-Eso me esperaba -dijo Athos-; por eso me he lanzado entre vos y él. En verdad, ese hombre es muy imprudente al hablar así a otros hombres; se diría que no se las ha visto más que con mujeres y niños.
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— Mon cher Athos, dit d′Artagnan, je vous admire, mais cependant nous étions dans notre tort, après tout.
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-Mi querido Athos -dijo D′Artagnan-, os admiro, pero después de todo estábamos en culpa.
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— Comment, dans notre tort! reprit Athos. À qui donc cet air que nous respirons? à qui cet océan sur lequel s′étendent nos regards? à qui ce sable sur lequel nous étions couchés? à qui cette lettre de votre maîtresse? Est-ce au cardinal? Sur mon honneur, cet homme se figure que le monde lui appartient: vous étiez là, balbutiant, stupéfait, anéanti; on eût dit que la Bastille se dressait devant vous et que la gigantesque Méduse vous changeait en pierre. Est-ce que c′est conspirer, voyons, que d′être amoureux? Vous êtes amoureux d′une femme que le cardinal a fait enfermer, vous voulez la tirer des mains du cardinal; c′est une partie que vous jouez avec Son Éminence: cette lettre c′est votre jeu; pourquoi montreriez-vous votre jeu à votre adversaire? cela ne se fait pas. Qu′il le devine, à la bonne heure! nous devinons bien le sien, nous!
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-¿:Cómo en culpa? -prosiguió Athos-. ¿:De quién es este aire que respiramos? ¿:De quién este océano sobre el que se extiende nuestras miradas? ¿:De quién esta arena sobre la que estamos tumbados? ¿:De quién esta carta de vuestra amante? ¿:Son del cardenal? A fe mía que ese hombre se figura que el mundo le pertenece; estáis ahí, balbuceante, estupefacto, aniquilado; se hubiera dicho que la Bastilla se alzaba ante vos y que la gigantesca Medusa os convertía en piedra. Veamos, ¿:es que acaso es conspirar estar enamorado? Vois estáis enamorado de una mujer a la que el cardenal ha hecho encerrar, queréis apartarla de las manos del cardenal; es una partida que jugáis con Su Eminencia: esa carta es vuestro juego; ¿:por qué ibais a mostrar vuestro juego a vuestro adversario? Eso no se hace. ¿:Que él lo adivina? En buena hora. Nosotros adivinamos el suyo de sobra.
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— Au fait, dit d′Artagnan, c′est plein de sens, ce que vous dites là, Athos.
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-De hecho -dijo D′Artagnan-, lo que vos decís, Athos, está lleno de sentido.
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— En ce cas, qu′il ne soit plus question de ce qui vient de se passer, et qu′Aramis reprenne la lettre de sa cousine où M. le cardinal l′a interrompue.»
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-En tal caso, que no vuelva a tratarse de lo que acaba de ocurrir, y que Aramis prosiga la carta de su prima donde el señor cardenal le ha interrumpido.
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Aramis tira la lettre de sa poche, les trois amis se rapprochèrent de lui, et les trois laquais se groupèrent de nouveau auprès de la dame-jeanne.
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Aramis sacó la carta de su bolso, los tres amigos se acercaron a él y los tres lacayos se reunieron de nuevo junto a la damajuana.
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«Vous n′aviez lu qu′une ligne ou deux, dit d′Artagnan, reprenez donc la lettre à partir du commencement.
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-No habíais leido más que una o dos líneas -dijo D′Artagnan-; empezad, pues, la carta desde el principio.
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«Volontiers», dit Aramis.
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-Encantado -dijo Aramis.
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«Mon cher cousin, je crois bien que je me déciderai à partir pour Stenay, où ma soeur a fait entrer notre petite servante dans le couvent des Carmélites; cette pauvre enfant s′est résignée, elle sait qu′elle ne peut vivre autre part sans que le salut de son âme soit en danger. Cependant, si les affaires de notre famille s′arrangent comme nous le désirons, je crois qu′elle courra le risque de se damner, et qu′elle reviendra près de ceux qu′elle regrette, d′autant plus qu′elle sait qu′on pense toujours à elle. En attendant, elle n′est pas trop malheureuse: tout ce qu′elle désire c′est une lettre de son prétendu. Je sais bien que ces sortes de denrées passent difficilement par les grilles; mais, après tout, comme je vous en ai donné des preuves, mon cher cousin, je ne suis pas trop maladroite et je me chargerai de cette commission. Ma soeur vous remercie de votre bon et éternel souvenir. Elle a eu un instant de grande inquiétude; mais enfin elle est quelque peu rassurée maintenant, ayant envoyé son commis là-bas afin qu′il ne s′y passe rien d′imprévu.
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"Querido primo, creo que me decidiré a partir para Stenay, donde mi hermana ha hecho entrar a nuestra pequeña criada en el convento de las Carmelitas; esa pobre muchacha está resignada, sabe que no se puede vivir en ninguna otra parte sin que esté en peligro la salvación de su alma. Sin embargo, si los asuntos de nuestra familia se arreglan como nosotros deseamos, creo que ella correrá el riesgo de condenarse, y que volverá junto a aquellos a los que echa de menos, tanto más cuanto que sabe que se piensa siempre en ella. Mientras tanto, no es damasiado desdichada: todo cuanto desea es una carta de su pretendiente. Sé de sobra que esa clase de géneros pasa difícilmente por entre las verjas; mas, después de todo, como ya os he dado pruebas de ello, querido primo, no soy demasiado torpe y me haré cargo de esa comisión. Mi hermana os agradece vuestro recuerdo fiel y eterno. Ha sentido por un instante una gran inquietud; mas, finalmente, se ha tranquilizado algo ahora, tras haber enviado a su agente allá a fin de que nada imprevisto ocurra.
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«Adieu, mon cher cousin, donnez-nous de vos nouvelles le plus souvent que vous pourrez, c′est-à-dire toutes les fois que vous croirez pouvoir le faire sûrement. Je vous embrasse.
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Adiós, mi querido primo, dadnos nuevas de vos con la mayor frecuencia que podáis, es decir, cuantas veces creáis poder hacerlo con seguridad. Recibid un abrazo.
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«Marie Michon.»
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Marie Michon."
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«Oh! que ne vous dois-je pas, Aramis? s′écria d′Artagnan. Chère
Constance! j′ai donc enfin de ses nouvelles; elle vit, elle est en
sûreté dans un couvent, elle est à Stenay! Où prenez-vous Stenay,
Athos?
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-¡Cuánto os debo, Aramis! -exclamó D′Artagnan-. ¡Querida Costance! ¡Por fin tengo nuevas suyas! ¡Vive, está a buen seguro en un convento, está en Stenay! ¿:Dónde pensáis que está Stenay, Athos?
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— Mais à quelques lieues des frontières; une fois le siège levé, nous pourrons aller faire un tour de ce côté.
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-A algunas leguas de las fronteras; una vez levantado el asedio, podremos it a dar una vuelta por ese lado.
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— Et ce ne sera pas long, il faut l′espérer, dit Porthos, car on a, ce matin, pendu un espion, lequel a déclaré que les Rochelois en étaient aux cuirs de leurs souliers. En supposant qu′après avoir mangé le cuir ils mangent la semelle, je ne vois pas trop ce qui leur restera après, à moins de se manger les uns les autres.
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-Y esperemos que no sea muy tarde -dijo Porthos-; esta mañana han colgado a un espía que ha declarado que los rochelleses estaban con los cueros de sus zapatos. Suponiendo que tras haber comido el cuero se coman la suela, no sé qué les quedará para después, a menos que se coman unos a otros.
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— Pauvres sots! dit Athos en vidant un verre d′excellent vin de Bordeaux, qui, sans avoir à cette époque la réputation qu′il a aujourd′hui, ne la méritait pas moins; pauvres sots! comme si la religion catholique n′était pas la plus avantageuse et la plus agréable des religions! C′est égal, reprit-il après avoir fait claquer sa langue contre son palais, ce sont de braves gens. Mais que diable faites-vous donc, Aramis? continua Athos; vous serrez cette lettre dans votre poche?
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-¡Pobres imbéciles! -dijo Athos vaciando un vaso de excelente vino de Burdeos, que sin tener en aquella época la reputación que tiene hoy, no por eso la merecía menos-. ¡Pobres imbéciles! ¡Como si la religión católica no fuera la más ventajosa y agradable de las religiones! Da igual -prosiguió tras haber hecho chascar su lengua contra el paladar-, son gentes valientes. Mas ¿:qué diablos hacéis, Aramis? -continuó Athos-. ¿:Guardáis esa carta en vuestro bolsillo?
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— Oui, dit d′Artagnan, Athos a raison, il faut la brûler; encore, qui sait si M. le cardinal n′a pas un secret pour interroger les cendres?
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-Sí -dijo D′Artagnan-, Athos tiene razón, hay que quemarla. Quién sabe si el señor cardenal no tiene un secreto para interrogar a las cenizas...
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— Il doit en avoir un, dit Athos.
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-Debe tener uno -dijo Athos.
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— Mais que voulez-vous faire de cette lettre? demanda Porthos.
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-Pero ¿:qué queréis hacer con esa carta? -preguntó Porthos.
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— Venez ici, Grimaud», dit Athos.
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-Venid aquí, Grimaud -dijo Athos.
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Grimaud se leva et obéit.
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Grimaud se levantó y obedeció.
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«Pour vous punir d′avoir parlé sans permission, mon ami, vous allez manger ce morceau de papier, puis, pour vous récompenser du service que vous nous aurez rendu, vous boirez ensuite ce verre de vin; voici la lettre d′abord, mâchez avec énergie.»
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-Para castigaros por haber hablado sin permiso, amigo mío, vais a comer este trozo de papel; luego, para recompensar el servicio que nos habéis hecho, beberéis este vaso de vino; aquí tenéis la carta primero, masticad con energía.
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Grimaud sourit, et, les yeux fixés sur le verre qu′Athos venait de remplir bord à bord, il broya le papier et l′avala.
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Grimaud sonrió y con los ojos fijos sobre el vaso que Athos acababa de llenar hasta el borde, trituró el papel y lo tragó.
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«Bravo, maître Grimaud! dit Athos, et maintenant prenez ceci; bien, je vous dispense de dire merci.»
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-¡Bravo, maese Grimaud! -dijo Athos-. Y ahora tomad esto; bien, os dispenso de dar las gracias.
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Grimaud avala silencieusement le verre de vin de Bordeaux, mais ses yeux levés au ciel parlaient, pendant tout le temps que dura cette douce occupation, un langage qui, pour être muet, n′en était pas moins expressif.
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Grimaud tragó silenciosamente el vaso de vino de Burdeos, pero sus ojos alzados al cielo hablaban durante todo el tiempo que duró esta dulce ocupación un lenguaje que no por ser mudo era menos expresivo.
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«Et maintenant, dit Athos, à moins que M. le cardinal n′ait l′ingénieuse idée de faire ouvrir le ventre à Grimaud, je crois que nous pouvons être à peu près tranquilles.»
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-Y ahora -dijo Athos-, a menos que el señor cardenal tenga la ingeniosa idea de hacer abrir el vientre de Grimaud, creo que podemos estar casi tranquilos.
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Pendant ce temps, Son Éminence continuait sa promenade mélancolique en murmurant entre ses moustaches:
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Durante este tiempo Su Eminencia continuaba su paseo melancólico murmurando entre sus mostachos.
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«Décidément, il faut que ces quatre hommes soient à moi.»
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-¡Decididamente es preciso que estos cuatro hombres sean míos!
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CHAPITRE LII -- PREMIERE JOURNÉE DE CAPTIVITÉ
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Capítulo LII -- Primera jornada de cautividad
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Revenons à Milady, qu′un regard jeté sur les côtes de France nous a fait perdre de vue un instant.
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Volvamos a Milady, a la que una mirada lanzada sobre las costas de Francia nos ha hecho perder la vista un instante.
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Nous la retrouverons dans la position désespérée où nous l′avons laissée, se creusant un abîme de sombres réflexions, sombre enfer à la porte duquel elle a presque laissé l′espérance: car pour la première fois elle doute, pour la première fois elle craint.
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La volvemos a encontrar en la posición desesperada en que lo hemos dejado, ahondando un abismo de sombrías reflexiones, sombrío infierno a cuya puerta ha dejado casi la esperanza; porque por primera vez duda, porque por vez primera siente miedo.
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Dans deux occasions sa fortune lui a manqué, dans deux occasions elle s′est vue découverte et trahie, et dans ces deux occasions, c′est contre le génie fatal envoyé sans doute par le Seigneur pour la combattre qu′elle a échoué: d′Artagnan l′a vaincue, elle, cette invincible puissance du mal.
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En dos ocasiones le ha fallado su fortuna, en dos ocasiones se ha visto descubierta y traicionada, y en estas dos ocasiones ha sido contra el genio fatal enviado sin duda por el Señor para combatirla contra lo que ha fracasado: D′Artagnan la ha vencido a ella, esa invencible potencia del mal.
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Il l′a abusée dans son amour, humiliée dans son orgueil, trompée dans son ambition, et maintenant voilà qu′il la perd dans sa fortune, qu′il l′atteint dans sa liberté, qu′il la menace même dans sa vie. Bien plus, il a levé un coin de son masque, cette égide dont elle se couvre et qui la rend si forte.
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El la ha engañado en su amor, humillado en su orgullo, hecho fracasar en su ambición, y ahora la pierde en su fortuna, la golpea en su libertad, la amenaza incluso en su vida. Es más, ha alzado una punta de su mascara, esa égida con que ella se cubre y que la vuelve tan fuerte.
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D′Artagnan a détourné de Buckingham, qu′elle hait, comme elle hait tout ce qu′elle a aimé, la tempête dont le menaçait Richelieu dans la personne de la reine. D′Artagnan s′est fait passer pour de Wardes, pour lequel elle avait une de ces fantaisies de tigresse, indomptables comme en ont les femmes de ce caractère. D′Artagnan connaît ce terrible secret qu′elle a juré que nul ne connaîtrait sans mourir. Enfin, au moment où elle vient d′obtenir un blanc-seing à l′aide duquel elle va se venger de son ennemi, le blanc-seing lui est arraché des mains, et c′est d′Artagnan qui la tient prisonnière et qui va l′envoyer dans quelque immonde Botany- Bay, dans quelque Tyburn infâme de l′océan Indien.
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D′Artagnan ha alejado de Buckingham, a quien ella odia como odia a todo cuanto ha amado, la tempestad con que lo amenazaba Richelieu en la persona de la reina. D′Artagnan se ha hecho pasar por de Wardes, hacia quien ella sentía una de esas fantasias de tigresa, indomables como las tienen las mujeres de ese carácter. D′Artagnan conocía ese terrible secreto que ella juró que nadie conocería sin morir. Finalmente, en el momento en que acaba de obtener una firma en blanco con cuya ayuda iba a vengarse de su enemigo, esa firma en blanco le es arrancada de las manos, y es D′Artagnan quien la tiene prisionera y quien va a enviarla a algún inmundo Botany-Bay, a algún Tyburn infame del océano Indico.
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Car tout cela lui vient de d′Artagnan sans doute; de qui viendraient tant de hontes amassées sur sa tête, sinon de lui? Lui seul a pu transmettre à Lord de Winter tous ces affreux secrets, qu′il a découverts les uns après les autres par une sorte de fatalité. Il connaît son beau-frère, il lui aura écrit.
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Porque indudablemente todo esto le viene de D′Artagnan; ¿:de quién procederían tantas vergüenzas amontonadas sobre su cabeza si no es de él? Sólo él ha podido transmitir a lord de Winter todos esos horrendos secretos, que él ha descubierto uno tras otro por una especie de fatalidad. Conoce a su cuñado, le habrá escrito.
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Que de haine elle distille! Là, immobile, et les yeux ardents et fixes dans son appartement désert, comme les éclats de ses rugissements sourds, qui parfois s′échappent avec sa respiration du fond de sa poitrine, accompagnent bien le bruit de la houle qui monte, gronde, mugit et vient se briser, comme un désespoir éternel et impuissant, contre les rochers sur lesquels est bâti ce château sombre et orgueilleux! Comme, à la lueur des éclairs que sa colère orageuse fait briller dans son esprit, elle conçoit contre Mme Bonacieux, contre Buckingham, et surtout contre d′Artagnan, de magnifiques projets de vengeance, perdus dans les lointains de l′avenir!
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¡Cuánto odio destila! Allí inmóvil, con los ojos ardientes y fijos en su cuarto desierto, ¡cómo los destellos de sus rugidos sordos, que a veces escapan con su respiración del fondo de su pecho, acompañan perfectamente el ruido del oleaje que asciende, gruñe, muge y viene a romperse, como una desesperación eterna a impotente, contra las rocas sobre las cuales está construido ese castillo sombrío y orgulloso! ¡Cómo concibe, a la luz de los rayos que su cólera tormentosa hace brillar en su espíritu, contra la señorita Bonacieux, contra Buckingham y, sobre todo, contra D′Artagnan, magníficos proyectos de venganza, perdidos en las lejanías del futuro!
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Oui, mais pour se venger il faut être libre, et pour être libre, quand on est prisonnier, il faut percer un mur, desceller des barreaux, trouer un plancher; toutes entreprises que peut mener à bout un homme patient et fort mais devant lesquelles doivent échouer les irritations fébriles d′une femme. D′ailleurs, pour faire tout cela il faut avoir le temps, des mois, des années, et elle… elle a dix ou douze jours, à ce que lui a dit Lord de Winter, son fraternel et terrible geôlier.
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Sí, pero para vengarse hay que ser libre, y para ser libre, cuando se está prisionero, hay que horadar un muro, desempotrar los barrotes, agujerear el suelo; empresas todas estas que puede llevar a cabo un hombre paciente y fuerte, pero ante las cuales deben fracasar las irritaciones febriles de una mujer. Por otra parte, para hacer todo esto hay que tener tiempo, meses, años, y ella..., ella tiene diez o doce días, según lo dicho por lord de Winter, su fraterno y terrible carcelero.
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Et cependant, si elle était un homme, elle tenterait tout cela, et peut-être réussirait-elle: pourquoi donc le Ciel s′est-il ainsi trompé, en mettant cette âme virile dans ce corps frêle et délicat!
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Y, sin embargo, si fuera hombre intentaría todo esto, y quizá triunfaría. ¿:Por qué, pues, el cielo se ha equivocado de esta forma, poniendo esta alma viril en ese cuerpo endeble y delicado?
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Aussi les premiers moments de la captivité ont été terribles: quelques convulsions de rage qu′elle n′a pu vaincre ont payé sa dette de faiblesse féminine à la nature. Mais peu à peu elle a surmonté les éclats de sa folle colère, les frémissements nerveux qui ont agité son corps ont disparu, et maintenant elle s′est repliée sur elle-même comme un serpent fatigué qui se repose.
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Por eso han sido terribles los primeros momentos de cautividad: algunas convulsiones de rabia que no ha podido vencer han pagado su deuda de debilidad femenina a la naturaleza. Pero poco a poco ha superado los relámpagos de su loca cólera, los estremecimientos nerviosos que han agitado su cuerpo han desaparecido, y ahora está replegada sobre sí misma como una serpiente fatigada que reposa.
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«Allons, allons; j′étais folle de m′emporter ainsi, dit-elle en plongeant dans la glace, qui reflète dans ses yeux son regard brûlant, par lequel elle semble s′interroger elle-même. Pas de violence, la violence est une preuve de faiblesse. D′abord je n′ai jamais réussi par ce moyen: peut-être, si j′usais de ma force contre des femmes, aurais-je chance de les trouver plus faibles encore que moi, et par conséquent de les vaincre; mais c′est contre des hommes que je lutte, et je ne suis qu′une femme pour eux. Luttons en femme, ma force est dans ma faiblesse.»
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-Vamos, vamos; estaba loca al dejarme llevar así -dice hundiendo en el espejo, que refleja en sus ojos su mirada brillante, por la que parece interrogarse a sí misma-. Nada de violencia, la violencia es una prueba de debilidad. En primer lugar, nunca he triunfado por ese medio; quizá si usara mi fuerza contra las mujeres, tendría oportunidad de encontralas más débiles aún que yo, y por consiguiente vencerlas, pero es contra hombres contra los que yo lucho, y no soy para ellos más que una mujer. Luchemos como mujer, mi fuerza está en mi debilidad
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Alors, comme pour se rendre compte à elle-même des changements qu′elle pouvait imposer à sa physionomie si expressive et si mobile, elle lui fit prendre à la fois toutes les expressions, depuis celle de la colère qui crispait ses traits, jusqu′à celle du plus doux, du plus affectueux et du plus séduisant sourire. Puis ses cheveux prirent successivement sous ses mains savantes les ondulations qu′elle crut pouvoir aider aux charmes de son visage. Enfin elle murmura, satisfaite d′elle-même:
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Entonces, como para rendirse a sí misma cuenta de los cambios que podía imponer a su fisonomía tan expresiva y tan móvil, la hizo adoptar a la vez todas las expresiones, desde la de la cólera que crispaba sus rasgos hasta la de la más dulce, afectuosa y seductora sonrisa. Luego sus cabellos adoptaron sucesivamente bajo sus manos sabias las ondulaciones que creyó que podían ayudar a los encantos de su rostro. Finalmente, satisfecha de sí misma, murmuró:
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«Allons, rien n′est perdu. Je suis toujours belle.»
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-Vamos, nada está perdido. Sigo siendo hermosa.
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Il était huit heures du soir à peu près. Milady aperçut un lit; elle pensa qu′un repos de quelques heures rafraîchirait non seulement sa tête et ses idées, mais encore son teint. Cependant, avant de se coucher, une idée meilleure lui vint. Elle avait entendu parler de souper. Déjà elle était depuis une heure dans cette chambre, on ne pouvait tarder à lui apporter son repas. La prisonnière ne voulut pas perdre de temps, et elle résolut de faire, dès cette même soirée, quelque tentative pour sonder le terrain, en étudiant le caractère des gens auxquels sa garde était confiée.
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Eran, aproximadamente, las ocho de la noche; Milady vio una cama; pensó que un descanso de algunas horas refrescaria no sólo su cabeza y sus ideas, sino también su tez. Sin embargo, antes de acostarse, le vino una idea mejor. Había oído hablar de cena. Estaba ya desde hacía una hora en aquella habitación, no podían tardar en traerle su comida. La prisionera no quiso perder tiempo, y resolvió hacer, desde aquella misma noche, alguna tentativa para sondear el terreno estudiando el carácter de las personas a las que su custodia estaba confiada.
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Une lumière apparut sous la porte; cette lumière annonçait le retour de ses geôliers. Milady, qui s′était levée, se rejeta vivement sur son fauteuil, la tête renversée en arrière, ses beaux cheveux dénoués et épars, sa gorge demi-nue sous ses dentelles froissées, une main sur son coeur et l′autre pendante.
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Una luz apareció por debajo de la puerta; aquella luz anunciaba el regreso de sus carceleros. Milady, que se había levantado, se lanzó vivamente sobre su sillón, la cabeza echada hacia atrás, sus hermosos cabellos sueltos y esparcidos, su pecho medio desnudo bajo sus encajes chafados, una mano sobre el corazón y la otra colgando.
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On ouvrit les verrous, la porte grinça sur ses gonds, des pas retentirent dans la chambre et s′approchèrent.
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Descorrieron los cerrojos, la puerta chirrió sobre sus goznes, y en la habitación resonaron unos pasos que se aproximaron.
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«Posez là cette table», dit une voix que la prisonnière reconnut pour celle de Felton.
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-Poned ahí esa mesa -dijo una voz que la prisionera reconoció como la de Felton.
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L′ordre fut exécuté.
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La orden fue ejecutada.
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«Vous apporterez des flambeaux et ferez relever la sentinelle», continua Felton.
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-Traeréis antorchas y haréis el relevo del centinela -continuó Felton.
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Ce double ordre que donna aux mêmes individus le jeune lieutenant prouva à Milady que ses serviteurs étaient les mêmes hommes que ses gardiens, c′est-à-dire des soldats.
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Esta doble orden que dio a los mismos individuos el joven teniente probó a Milady que sus servidores eran los mismos hombres que sus guardianes, es decir soldados.
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Les ordres de Felton étaient, au reste, exécutés avec une silencieuse rapidité qui donnait une bonne idée de l′état florissant dans lequel il maintenait la discipline.
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Las órdenes de Felton eran ejecutadas por los demás con una silenciosa rapidez que daba buena idea del floreciente estado en que mantenía la disciplina.
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Enfin, Felton, qui n′avait pas encore regardé Milady, se retourna vers elle.
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Finalmente, Felton, que aún no había mirado a Milady, se volvió hacia ella.
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«Ah! ah! dit-il, elle dort, c′est bien: à son réveil elle soupera.»
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-¡Ah, ah! -dijo-. Duerme, está bien; cuando se despierte cenará.
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Et il fit quelques pas pour sortir.
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Y dio algunos pasos para salir.
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«Mais, mon lieutenant, dit un soldat moins stoïque que son chef, et qui s′était approché de Milady, cette femme ne dort pas.
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-Pero, mi teniente -dijo un soldado menos estoico que su jefe, y que se había acercado a Milady-, esta mujer no duerme.
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— Comment, elle ne dort pas? dit Felton, que fait-elle donc, alors?
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-¿:Cómo que no duerme? -dijo Felton-. ¿:Entonces, qué hace?
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— Elle est évanouie; son visage est très pâle, et j′ai beau écouter, je n′entends pas sa respiration.
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-Está desvanecida; su rostro está muy pálido, y por más que escucho no oigo su respiración.
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— Vous avez raison, dit Felton après avoir regardé Milady de la place où il se trouvait, sans faire un pas vers elle, allez prévenir Lord de Winter que sa prisonnière est évanouie, car je ne sais que faire, le cas n′ayant pas été prévu.»
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-Tenéis razón -dijo Felton tras haber mirado a Milady desde el lugar en que se encontraba, sin dar un paso hacia ella-; id a avisar a lord de Winter que su prisionera está desvanecida porque no sé qué hacer: el caso no estaba previsto.
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Le soldat sortit pour obéir aux ordres de son officier; Felton s′assit sur un fauteuil qui se trouvait par hasard près de la porte et attendit sans dire une parole, sans faire un geste. Milady possédait ce grand art, tant étudié par les femmes, de voir à travers ses longs cils sans avoir l′air d′ouvrir les paupières: elle aperçut Felton qui lui tournait le dos, elle continua de le regarder pendant dix minutes à peu près, et pendant ces dix minutes, l′impassible gardien ne se retourna pas une seule fois.
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El soldado salió para cumplir las órdenes de su oficial: Felton se sentó en un sillón que por azar se encontraba junto a la puerta y esperó sin decir una palabra, sin hacer un gesto. Milady poseía ese gran arte, tan estudiado por las mujeres, de ver a través de sus largas pestañas sin dar la impresión de abrir los párpados: vislumbró a Felton que le daba la espalda, continuó mirándolo durante diez minutos aproximadamente, y durante esos diez minutos el impasible guardián no se volvió ni una sola vez.
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Elle songea alors que Lord de Winter allait venir et rendre, par sa présence, une nouvelle force à son geôlier: sa première épreuve était perdue, elle en prit son parti en femme qui compte sur ses ressources; en conséquence elle leva la tête, ouvrit les yeux et soupira faiblement.
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Pensó entonces que lord de Winter iba a venir a dar, con su presencia, nueva fuerza a su carcelero: su primera prueba estaba perdida, adoptó su partido como mujer que cuenta con sus recursos; en consecuencia, alzó la cabeza, abrió los ojos y suspiró débilmente.
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À ce soupir, Felton se retourna enfin.
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A este suspiro Felton se volvió por fin.
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«Ah! vous voici réveillée, madame! dit-il, je n′ai donc plus affaire ici! Si vous avez besoin de quelque chose, vous appellerez.
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-¡Ah! Ya habéis despertado señora -dijo-; nada tengo que hacer ya aquí. Si necesitáis algo, llamad.
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— Oh! mon Dieu, mon Dieu! que j′ai souffert!» murmura Milady avec cette voix harmonieuse qui, pareille à celle des enchanteresses antiques, charmait tous ceux qu′elle voulait perdre.
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-¡Oh, Dios mío, Dios mío! ¡Cuánto he sufrido! -murmuró con aquella voz armoniosa que, semejante a la de las encantadoras antiguas, encantaba a todos a quienes quería perder.
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Et elle prit en se redressant sur son fauteuil une position plus gracieuse et plus abandonnée encore que celle qu′elle avait lorsqu′elle était couchée.
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Y al enderezarse en su sillón adoptó una posición más graciosa y más abandonada aún que la que tenía cuando estaba tumbada.
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Felton se leva.
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Felton se levantó.
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«Vous serez servie ainsi trois fois par jour, madame, dit-il: le matin à neuf heures, dans la journée à une heure, et le soir à huit heures. Si cela ne vous convient pas, vous pouvez indiquer vos heures au lieu de celles que je vous propose, et, sur ce point, on se conformera à vos désirs.
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-Seréis servida de este modo tres veces al día, señora -dijo-: por la mañana, a las nueve; durante el día, a la una, y por la noche, a las ocho. Si no os va bien, podéis indicar vuestras horas en lugar de las que os propongo, y en este punto obraremos conforme a vuestros deseos.
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— Mais vais-je donc rester toujours seule dans cette grande et triste chambre? demanda Milady.
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-Pero ¿:voy a quedarme siempre sola en esta habitación grande y triste? -preguntó Milady.
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— Une femme des environs a été prévenue, elle sera demain au château, et viendra toutes les fois que vous désirerez sa présence.
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-Se ha avisado a una mujer de los alrededores, mañana estará en el castillo, y vendrá siempre que deseéis su presencia.
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— Je vous rends grâce, monsieur», répondit humblement la prisonnière.
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-Os lo agradezco, señor -respondió humildemente la prisionera.
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Felton fit un léger salut et se dirigea vers la porte. Au moment où il allait en franchir le seuil, Lord de Winter parut dans le corridor, suivi du soldat qui était allé lui porter la nouvelle de l′évanouissement de Milady. Il tenait à la main un flacon de sels. «Eh bien! qu′est-ce? et que se passe-t-il donc ici? dit-il d′une voix railleuse en voyant sa prisonnière debout et Felton prêt à sortir. Cette morte est-elle donc déjà ressuscitée? Pardieu, Felton, mon enfant, tu n′as donc pas vu qu′on te prenait pour un novice et qu′on te jouait le premier acte d′une comédie dont nous aurons sans doute le plaisir de suivre tous les développements?
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Felton hizo un leve saludo y se dirigió hacia la puerta. En el momento en que iba a franquear el umbral lord de Winter apareció en el corredor, seguido del soldado que había ido a llavarle la nueva del desvanecimiento de Milady. Traía en la mano un frasco de sales. -¿:Y bien? ¿:Qué es? ¿:Qué es lo que pasa aquî? -dijo con una voz burlona viendo a su prisionera de pie y a Felton dispuesto a salir-. ¿:Esta muerta ha resucitado ya? Demonios, Felton, hijo mío, ¿:no has visto que te tomaba por un novicio y que representaba para ti el primer acto de una comedia cuyos desarrollos tendremos sin duda el placer de seguir?
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— Je l′ai bien pensé, Milord, dit Felton; mais, enfin, comme la prisonnière est femme, après tout, j′ai voulu avoir les égards que tout homme bien né doit à une femme, sinon pour elle, du moins pour lui-même.»
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-Lo he pensado, milord -dijo Felton-; pero como la prisionera es mujer después de todo, he querido tener los miramientos que todo hombre bien nacido debe a una mujer, si no por ella, al menos por uno mismo.
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Milady frissonna par tout son corps. Ces paroles de Felton passaient comme une glace par toutes ses veines.
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Milady sintió un estremecimiento por todo su cuerpo. Estas palabras de Felton pasaban como hielo por todas sus venas.
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«Ainsi, reprit de Winter en riant, ces beaux cheveux savamment étalés, cette peau blanche et ce langoureux regard ne t′ont pas encore séduit, coeur de pierre?
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-O sea -prosiguió de Winter riendo-, esos hermosos cabellos sabiamente esparcidos, esa piel blanca y esa lánguida mirada, ¿:no te han seducido aún, corazón de piedra?
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— Non, Milord, répondit l′impassible jeune homme, et croyez-moi bien, il faut plus que des manèges et des coquetteries de femme pour me corrompre.
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-No, milord -respondió el impasible joven-, y creedme, se necesita algo más que tejemanejes y coqueterías de mujer para corromperme.
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— En ce cas, mon brave lieutenant, laissons Milady chercher autre chose et allons souper; ah! sois tranquille, elle a l′imagination féconde et le second acte de la comédie ne tardera pas à suivre le premier.»
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-En tal caso, mi bravo teniente, dejemos a Milady buscar otra cosa y vayamos a cenar. ¡Ah!, tranquilízate, tiene la imaginación fecunda, y el segundo acto de la comedia no tardará en seguir al primero.
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Et à ces mots Lord de Winter passa son bras sous celui de Felton et l′emmena en riant.
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Y a estas palabras lord de Winter pasó su brazo bajo el de Felton y se lo llevó riendo.
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«Oh! je trouverai bien ce qu′il te faut, murmura Milady entre ses dents; sois tranquille, pauvre moine manqué, pauvre soldat converti qui t′es taillé ton uniforme dans un froc.»
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-¡Oh! Ya encontraré lo que necesitas -murmuró Milady entre dientes-; estáte tranquilo pobre monje frustrado, pobre soldado convertido, que te has cortado el uniforme de un hábito.
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«À propos, reprit de Winter en s′arrêtant sur le seuil de la porte, il ne faut pas, Milady, que cet échec vous ôte l′appétit. Tâtez de ce poulet et de ces poissons que je n′ai pas fait empoisonner, sur l′honneur. Je m′accommode assez de mon cuisinier, et comme il ne doit pas hériter de moi, j′ai en lui pleine et entière confiance. Faites comme moi. Adieu, chère soeur! à votre prochain évanouissement.»
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-A propósito -prosiguió de Winter deteniéndose en el umbral de la puerta-, no es preciso, Milady, que este fracaso os quite el apetito. Catad ese pollo y ese pescado que no he hecho envenenar, palabra de honor. Me llevo bastante bien con mi cocinero, y como no tiene que heredar de mí, tengo en él plena y total confianza. Haced como yo. ¡Adiós, querida hermana! Hasta vuestro próximo desvanecimiento.
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C′était tout ce que pouvait supporter Milady: ses mains se crispèrent sur son fauteuil, ses dents grincèrent sourdement, ses yeux suivirent le mouvement de la porte qui se fermait derrière Lord de Winter et Felton; et, lorsqu′elle se vit seule, une nouvelle crise de désespoir la prit; elle jeta les yeux sur la table, vit briller un couteau, s′élança et le saisit; mais son désappointement fut cruel: la lame en était ronde et d′argent flexible.
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Era cuanto Milady podía soportar: sus manos se crisparon sobre su sillón, sus dientes rechinaron sordamente, sus ojos siguieron el movimiento de la puerta que se cerró tras lord de Winter y Felton; y cuando se vio sola, una nueva crisis de desesperación se apoderó de ella; lanzó los ojos sobre la mesa, vio brillar un cuchillo, se abalanzó y lo cogió; pero su desengaño fue cruel: la hoja era redonda y de plata flexible.
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Un éclat de rire retentit derrière la porte mal fermée, et la porte se rouvrit.
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Una carcajada resonó tras la puerta mal cerrada, y la puerta volvió a abrirse.
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«Ah! ah! s′écria Lord de Winter; ah! ah! vois-tu bien, mon brave Felton, vois-tu ce que je t′avais dit: ce couteau, c′était pour toi; mon enfant, elle t′aurait tué; vois-tu, c′est un de ses travers, de se débarrasser ainsi, d′une façon ou de l′autre, des gens qui la gênent. Si je t′eusse écouté, le couteau eût été pointu et d′acier: alors plus de Felton, elle t′aurait égorgé et, après toi, tout le monde. Vois donc, John, comme elle sait bien tenir son couteau.»
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-¡Ja, ja! -exclamó lord de Winter-. ¡Ja, ja, ja! ¿:Ves, mi valiente Felton, ves lo que te había dicho? Ese cuchillo era para ti; hijo mío, te habría matado. ¿:Ves? Es uno de sus defectos, desembarazarse así, de una forma o de otra, de las personas que la molestan. Si te hubiera escuchado, el cuchillo habría sido puntiagudo y de acero: entonces se acabó Felton, te habría degollado y después de ti a todo el mundo. Mira, además, John, qué bien sabe empuñar su cuchillo.
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En effet, Milady tenait encore l′arme offensive dans sa main crispée, mais ces derniers mots, cette suprême insulte, détendirent ses mains, ses forces et jusqu′à sa volonté.
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En efecto, Milady empuñaba aún el arma ofensiva en su mano crispada, pero estas últimas palabras, este supremo insulto, destensaron sus manos, sus fuerzas y hasta su voluntad.
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Le couteau tomba par terre.
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El cuchillo cayó a tierra.
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«Vous avez raison, Milord, dit Felton avec un accent de profond dégoût qui retentit jusqu′au fond du coeur de Milady, vous avez raison et c′est moi qui avais tort.»
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-Tenéis razón, milord -dijo Felton con un acento de profundo disgusto que resonó hasta en el fondo del corazón de Milady-, tenéis razón y soy yo el que estaba equivocado.
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Et tous deux sortirent de nouveau.
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Y los os salieron de nuevo.
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Mais cette fois, Milady prêta une oreille plus attentive que la première fois, et elle entendit leurs pas s′éloigner et s′éteindre dans le fond du corridor.
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Pero esta vez Milady prestó oído más atento que la primera vez, y oyó alejarse sus pasos y apagarse en el fondo del corredor.
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«Je suis perdue, murmura-t-elle, me voilà au pouvoir de gens sur lesquels je n′aurai pas plus de prise que sur des statues de bronze ou de granit; ils me savent par coeur et sont cuirassés contre toutes mes armes.
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-Estoy perdida -murmuró-, heme aquí en poder de gentes sobre las que no tendré más ascendiente que sobre estatuas de bronce o granito; me conocen de memoria y están acorazados contra todas mis armas.
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«Il est cependant impossible que cela finisse comme ils l′ont décidé.»
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Es, sin embargo, imposible que esto termine como ellos han decidido.
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En effet, comme l′indiquait cette dernière réflexion, ce retour instinctif à l′espérance, dans cette âme profonde la crainte et les sentiments faibles ne surnageaient pas longtemps. Milady se mit à table, mangea de plusieurs mets, but un peu de vin d′Espagne, et sentit revenir toute sa résolution.
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En efecto, como indicaba esta última reflexión, ese retorno instintivo a la esperanza, en aquella alma profunda el temor y los sentimientos débiles no flotaban demasiado tiempo. Milady se sentó a la mesa, comió de varios platos, bebió un poco de vino español, y sintió que le volvía toda su resolución.
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Avant de se coucher elle avait déjà commenté, analysé, retourné sur toutes leurs faces, examiné sous tous les points, les paroles, les pas, les gestes, les signes et jusqu′au silence de ses geôliers, et de cette étude profonde, habile et savante, il était résulté que Felton était, à tout prendre, le plus vulnérable de ses deux persécuteurs.
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Antes de acostarse ya había comentado, analizado, mirado por todas su facetas, examinado desde todos los puntos de vista las palabras, los pasos, los gestos, los signos y hasta el silencio de sus carceleros, y de este estudio profundo, hábil y sabio, había resultado que Felton era, en conjunto, el más vulnerable de sus dos perseguidores.
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Un mot surtout revenait à l′esprit de la prisonnière:
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Una frase sobre todo volvía a la mente prisionera:
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«Si je t′eusse écouté», avait dit Lord de Winter à Felton.
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-Si te hubiera escuchado -había dicho lord de Winter a Felton.
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Donc Felton avait parlé en sa faveur, puisque Lord de Winter n′avait pas voulu écouter Felton.
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Por tanto, Felton había hablado en su favor, puesto que lord de Winter no había querido escuchar a Felton.
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«Faible ou forte, répétait Milady, cet homme a donc une lueur de pitié dans son âme; de cette lueur je ferai un incendie qui le dévorera.
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-Débil o fuerte -repetía Milady-, ese hombre tiene un destello de piedad en su alma; de ese destelló haré yo un incendio que lo devovará.
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«Quant à l′autre, il me connaît, il me craint et sait ce qu′il a à attendre de moi si jamais je m′échappe de ses mains, il est donc inutile de rien tenter sur lui. Mais Felton, c′est autre chose; c′est un jeune homme naïf, pur et qui semble vertueux; celui-là, il y a moyen de le perdre.»
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En cuanto al otro, me conoce, me teme y sabe lo que tiene que esperar de mí si alguna vez me escapo de sus manos; es, pues, inútil intentar nada sobre él. Pero Felton es otra cosa: es un joven ingenuo, puro y que parece virtuoso; a éste hay un medio de perderlo.
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Et Milady se coucha et s′endormit le sourire sur les lèvres; quelqu′un qui l′eût vue dormant eût dit une jeune fille rêvant à la couronne de fleurs qu′elle devait mettre sur son front à la prochaine fête.
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Y Milady se acostó y se durmió con la sonrisa en los labios; quien la hubiera visto durmiendo la habría supuesto una muchacha soñando con la corona de flores que debía poner sobre su frente en la próxima fiesta.
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CHAPITRE LIII -- DEUXIèME JOURNÉE DE CAPTIVITÉ
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Capitulo LIII -- Segunda jornada de cautividad
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Milady rêvait qu′elle tenait enfin d′Artagnan, qu′elle assistait à son supplice, et c′était la vue de son sang odieux, coulant sous la hache du bourreau, qui dessinait ce charmant sourire sur les lèvres.
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Milady soñaba que por fin tenía a D′Artagnan, que asistía a su suplicio, y era la vista de su sangre odiosa corriendo bajo el hacha del verdugo lo que dibujaba aquella encantadora sonrisa sobre sus labios.
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Elle dormait comme dort un prisonnier bercé par sa première espérance.
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Dormía como duerme un prisionero acunado por su primera esperanza.
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Le lendemain, lorsqu′on entra dans sa chambre, elle était encore au lit. Felton était dans le corridor: il amenait la femme dont il avait parlé la veille, et qui venait d′arriver; cette femme entra et s′approcha du lit de Milady en lui offrant ses services.
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Al día siguiente, cuando entraron en su cuarto, estaba todavía en su cama. Felton estaba en el corredor: traía la mujer de que había hablado la víspera y que acababa de llegar; esta mujer entró y se aproximó a la cama de Milady ofreciéndole sus servicios.
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Milady était habituellement pâle; son teint pouvait donc tromper une personne qui la voyait pour la première fois.
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Milady era habitualmente pálida; su tez podia, pues, equivocar a una persona que la viera por primera vez.
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«J′ai la fièvre, dit-elle; je n′ai pas dormi un seul instant pendant toute cette longue nuit, je souffre horriblement: serez- vous plus humaine qu′on ne l′a été hier avec moi? Tout ce que je demande, au reste, c′est la permission de rester couchée.
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-Tengo fiebre -dijo ella-; no he dormido un solo instante durante toda esta larga noche, sufro horriblemente; ¿:seréis vos más humana de lo que fueron ayer conmigo?
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— Voulez-vous qu′on appelle un médecin?» dit la femme.
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-¿:Queréis que llame a un médico? -dijo la mujer.
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Felton écoutait ce dialogue sans dire une parole.
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Felton escuchaba este diálogo sin decir una palabra.
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Milady réfléchissait que plus on l′entourerait de monde, plus elle aurait de monde à apitoyer, et plus la surveillance de Lord de Winter redoublerait; d′ailleurs le médecin pourrait déclarer que la maladie était feinte, et Milady après avoir perdu la première partie ne voulait pas perdre la seconde.
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Milady reflexionaba que cuanta más gente la rodease más gente tendría que apiadar y más se redoblaría la vigilancia de lord de Winter; además, el médico podría declarar que la enfermedad era fingida, y Milady, tras haber perdido la primera parte, no quería perder la segunda.
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«Aller chercher un médecin, dit-elle, à quoi bon? ces messieurs ont déclaré hier que mon mal était une comédie, il en serait sans doute de même aujourd′hui; car depuis hier soir, on a eu le temps de prévenir le docteur.
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-Ir a buscar a un médico -dijo-, ¿:para qué? Esos señores declararon ayer que mi mal era una comedia; sin duda ocurriría lo mismo hoy; porque desde ayer noche han tenido tiempo de avisar al doctor.
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— Alors, dit Felton impatienté, dites vous-même, madame, quel traitement vous voulez suivre.
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-Entonces -dijo Felton impacientado-, decid vos misma, señora, qué tratamiento queréis seguir.
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— Eh! le sais-je, moi? mon Dieu! je sens que je souffre, voilà tout, que l′on me donne ce que l′on voudra, peu m′importe.
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-¿:Lo sé yo acaso? ¡Dios mío! Siento que sufro, eso es todo; me den lo que me den, poco me importa.
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— Allez chercher Lord de Winter, dit Felton fatigué de ces plaintes éternelles.
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-Id a buscar a lord de Winter -dijo Felton cansado de aquellas quejas eternas.
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— Oh! non, non! s′écria Milady, non, monsieur, ne l′appelez pas, je vous en conjure, je suis bien, je n′ai besoin de rien, ne l′appelez pas.»
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-¡Oh, no, no! -exclamó Milady-. No señor, no lo llaméis, os lo ruego; estoy bien, no necesito nada, no lo llaméis.
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Elle mit une véhémence si prodigieuse, une éloquence si entraînante dans cette exclamation, que Felton, entraîné, fit quelques pas dans la chambre.
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Puso una vehemencia tan prodigiosa, una elocuencia tan arrebatadora en esta exclamación, que Felton, arrobado, dio algunos pasos dentro de la habitación.
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«Il est ému», pensa Milady.
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"Está emocionado", pensó Milady.
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«Cependant, madame, dit Felton, si vous souffrez réellement, on enverra chercher un médecin, et si vous nous trompez, eh bien, ce sera tant pis pour vous, mais du moins, de notre côté, nous n′aurons rien à nous reprocher.»
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-Sin embargo, señora -dijo Felton-, si sufrís realmente se enviará a buscar un médico, y si nos engañáis, pues bien, entonces tanto peor para vos, pero al menos por nuestra parte no tendremos nada que reprocharnos.
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Milady ne répondit point; mais renversant sa belle tête sur son oreiller, elle fondit en larmes et éclata en sanglots.
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Milady no respondió; pero echando hacia atrás su hermosa cabeza sobre la almohada, se fundió en lágrimas y estalló en sollozos.
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Felton la regarda un instant avec son impassibilité ordinaire; puis voyant que la crise menaçait de se prolonger, il sortit; la femme le suivit. Lord de Winter ne parut pas.
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Felton la miró un instante con su impasibilidad ordinaria; luego, como la crisis amenazaba con prolongarse, salió; la mujer lo siguió. Lord de Winter no apereció.
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«Je crois que je commence à voir clair», murmura Milady avec une joie sauvage, en s′ensevelissant sous les draps pour cacher à tous ceux qui pourraient l′épier cet élan de satisfaction intérieure.
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-Creo que empiezo a verlo claro -murmuró Milady con una alegría salvaje, sepultándose bajo las sábanas para ocultar a cuantos pudieran espiarle este arrebato de satisfacción interior.
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Deux heures s′écoulèrent.
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Transcurrieron dos horas.
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«Maintenant il est temps que la maladie cesse, dit-elle: levons- nous et obtenons quelque succès dès aujourd′hui; je n′ai que dix jours, et ce soir il y en aura deux d′écoulés.
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-Ahora es tiempo de que la enfermedad cese -dijo-; levantémonos y obtengamos algunos éxitos desde hoy; no tengo más que diez días, y esta noche se habrán pasado dos.
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En entrant, le matin, dans la chambre de Milady, on lui avait apporté son déjeuner; or elle avait pensé qu′on ne tarderait pas à venir enlever la table, et qu′en ce moment elle reverrait Felton.
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Al entrar por la mañana en la habitación de Milady, le habían traído su desayuno; y ella había pensado que no tardarían en venir a levantar la mesa, y que en ese momento volvería a ver a Felton.
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Milady ne se trompait pas. Felton reparut, et, sans faire attention si Milady avait ou non touché au repas, fit un signe pour qu′on emportât hors de la chambre la table, que l′on apportait ordinairement toute servie.
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Milady no se equivocaba. Felton reapareció y, sin prestar atención a si Milady había tocado o no la comida, hizo una señal para que se llevasen fuera de la habitación la mesa, que ordinariamente traían completamente servida.
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Felton resta le dernier, il tenait un livre à la main.
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Felton se quedó el último, tenía un libro en la mano.
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Milady, couchée dans un fauteuil près de la cheminée, belle, pâle et résignée, ressemblait à une vierge sainte attendant le martyre.
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Milady, tumbada en un sillón junto a la chimenea, hermosa, pálida y resignada, parecía una virgen santa esperando el martirio.
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Felton s′approcha d′elle et dit:
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Felton se aproximó a ella y dijo:
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«Lord de Winter, qui est catholique comme vous, madame, a pensé que la privation des rites et des cérémonies de votre religion peut vous être pénible: il consent donc à ce que vous lisiez chaque jour l′ordinaire de votre messe, et voici un livre qui en contient le rituel.»
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-Lord de Winter, que es católico como vos, señora, ha pensado que la privación de los ritos y de las ceremonias de vuestra religión puede seros penosa: consiente, pues, en que leáis cada día el ordinario de vuestra misa, y este es un libro que contiene el ritual.
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À l′air dont Felton déposa ce livre sur la petite table près de laquelle était Milady, au ton dont il prononça ces deux mots, votre messe, au sourire dédaigneux dont il les accompagna, Milady leva la tête et regarda plus attentivement l′officier.
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Ante la forma en que Felton depositó aquel libro sobre la mesita junto a la que estaba Milady, ante el tono con que pronunció estas dos palabras: vuestra misa, ante la sonrisa desdeñosa con que las acompañó, Milady alzó la cabeza y miró más atentamente al oficial.
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Alors, à cette coiffure sévère, à ce costume d′une simplicité exagérée, à ce front poli comme le marbre, mais dur et impénétrable comme lui, elle reconnut un de ces sombres puritains qu′elle avait rencontrés si souvent tant à la cour du roi Jacques qu′à celle du roi de France, où, malgré le souvenir de la Saint- Barthélémy, ils venaient parfois chercher un refuge.
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Entonces, en aquel peinado severo, en aquel traje de una sencillez exagerada, en aquella frente pulida como el mármol, pero dura a impenetrable como él, reconoció a uno de esos sombríos puritanos que con tanta frecuencia había encontrado tanto en la corte del rey Jacobo como en la del rey de Francia, donde, pese al recuerdo de San Bartolomé, venían a veces a buscar refugio.
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Elle eut donc une de ces inspirations subites comme les gens de génie seuls en reçoivent dans les grandes crises, dans les moments suprêmes qui doivent décider de leur fortune ou de leur vie.
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Tuvo, pues, una de esas inspiraciones súbitas como sólo las gentes de genio las reciben en las grandes crisis, en los momentos supremos que deben decidir su fortuna o su vida.
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Ces deux mots, votre messe, et un simple coup d′oeil jeté sur Felton, lui avaient en effet révélé toute l′importance de la réponse qu′elle allait faire.
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Estas dos palabras: vuestra misa, y una simple ojeada sobre Felton le habían revelado, en efecto, toda la importancia de la respuesta que iba a dar.
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Mais avec cette rapidité d′intelligence qui lui était particulière, cette réponse toute formulée se présenta sur ses lèvres:
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Pero con esa rapidez de inteligencia que le era peculiar, aquella respuesta se presentó completamente formulada a sus labios:
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«Moi! dit-elle avec un accent de dédain monté à l′unisson de celui qu′elle avait remarqué dans la voix du jeune officier, moi, monsieur, ma messe! Lord de Winter, le catholique corrompu, sait bien que je ne suis pas de sa religion, et c′est un piège qu′il veut me tendre!
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-¡Yo! -dijo con un acento de desdén, puesto al unísono con aquel que había observado en la voz del joven oficial-, yo, señor, ¿:mi misa? Lord de Winter, el católico corrompido, sabe bien que yo no soy de su religión, y que es una trampa que quiere tenderme.
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— Et de quelle religion êtes-vous donc, madame? demanda Felton avec un étonnement que, malgré son empire sur lui-même, il ne put cacher entièrement.
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-¿:Y de qué religión sois entonces, señora? -preguntó Felton con una sorpresa que, pese al dominio que sobre sí mismo tenía, no pudo ocultar por completo.
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— Je le dirai, s′écria Milady avec une exaltation feinte, le jour où j′aurai assez souffert pour ma foi.»
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-Lo diré -exclamó Milady con exaltación fingida- el día en que haya sufrido lo suficiente por mi fe.
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Le regard de Felton découvrit à Milady toute l′étendue de l′espace qu′elle venait de s′ouvrir par cette seule parole.
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La mirada de Felton descubrió a Milady toda la extensión del espacio que acababa de abrirse con esta sola frase.
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Cependant le jeune officier demeura muet et immobile, son regard seul avait parlé.
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Sin embargo, el joven oficial permaneció mudo a inmóvil: sólo su mirada había hablado.
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«Je suis aux mains de mes ennemis, continua-t-elle avec ce ton d′enthousiasme qu′elle savait familier aux puritains; eh bien, que mon Dieu me sauve ou que je périsse pour mon Dieu! voilà la réponse que je vous prie de faire à Lord de Winter. Et quant à ce livre, ajouta-t-elle en montrant le rituel du bout du doigt, mais sans le toucher, comme si elle eût dû être souillée par cet attouchement, vous pouvez le remporter et vous en servir pour vous-même, car sans doute vous êtes doublement complice de Lord de Winter, complice dans sa persécution, complice dans son hérésie.»
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-Estoy en manos de mis enemigos -prosiguió ella con ese tono de entusiasmo que sabía familiar a los puritanos-. Pues bien, ¡que mi Dios me salve o perezca yo por mi Dios! He ahí la respuesta que os suplico deis por mí a lord de Winter. Y en cuanto a ese libro -añadió ella señalando el ritual con la punta del dedo, pero sin tocarlo como si temiera mancillarse a tal contacto-, podéis llevároslo y serviros de él vos mismo, porque sin duda sois doblemente cómplice de lord de Winter, cómplice en su persecución, cómplice en su herejía.
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Felton ne répondit rien, prit le livre avec le même sentiment de répugnance qu′il avait déjà manifesté et se retira pensif. Lord de Winter vint vers les cinq heures du soir; Milady avait eu le temps pendant toute la journée de se tracer son plan de conduite; elle le reçut en femme qui a déjà repris tous ses avantages.
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Felton no respondió, tomó el libro con el mismo sentimiento de repugnancia que ya había manifestado y se retiró pensativo. Lord de Winter vino hacia las cinco de la tarde; Milady había tenido tiempo durante todo el día de trazarse su plan de conducta; lo recibió como mujer que ya ha recuperado todas sus ventajas.
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«Il paraît, dit le baron en s′asseyant dans un fauteuil en face de celui qu′occupait Milady et en étendant nonchalamment ses pieds sur le foyer, il paraît que nous avons fait une petite apostasie!
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-Parece - dijo el barón sentándose en un sillón frente al que ocupaba Milady y extendiendo indolentemente sus pies sobre el hogar-, parece que hemos cometido una pequeña apostasía.
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— Que voulez-vous dire, monsieur?
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-¿:Qué queréis decir, señor?
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— Je veux dire que depuis la dernière fois que nous nous sommes vus, nous avons changé de religion; auriez-vous épousé un troisième mari protestant, par hasard?
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-Quiero decir que desde la última vez que nos vimos hemos cambiado de religión; ¿:os habréis casado por casualidad con un tercer marido protestante?
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— Expliquez-vous, Milord, reprit la prisonnière avec majesté, car je vous déclare que j′entends vos paroles, mais que je ne les comprends pas.
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-Explicaos, milord -prosiguió la prisionera con majestad-, porque os declaro que oigo vuestras palabras pero que no las comprendo.
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— Alors, c′est que vous n′avez pas de religion du tout; j′aime mieux cela, reprit en ricanant Lord de Winter.
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-Entonces es que no tenéis religión de ningún tipo; prefiero esto -prosiguió riéndose burlonamente lord de Winter.
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— Il est certain que cela est plus selon vos principes, reprit froidement Milady.
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-Es cierto que eso va mejor con vuestros principios -replicó fríamente Milady.
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— Oh! je vous avoue que cela m′est parfaitement égal.
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-¡Oh! Os confieso que me da completamente igual.
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— Oh! vous n′avoueriez pas cette indifférence religieuse, Milord, que vos débauches et vos crimes en feraient foi.
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-Aunque no confesarais esa indiferencia religiosa, milord, vuestros excesos y vuestros crímenes darían fe de ella.
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— Hein! vous parlez de débauches, madame Messaline, vous parlez de crimes, Lady Macbeth! Ou j′ai mal entendu, ou vous êtes, pardieu, bien impudente.
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-¡Vaya! Habláis de excesos, señora Mesalina; habláis de crímenes, lady Macbeth. O yo he oído mal o, diantre, sois bien impúdica.
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— Vous parlez ainsi parce que vous savez qu′on nous écoute, monsieur, répondit froidement Milady, et que vous voulez intéresser vos geôliers et vos bourreaux contre moi.
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-Habláis así porque sabéis que nos escuchan, señor -respondió fríamente Milady-, y porque queréis interesar a vuestros carceleros y a vuestros verdugos contra mí.
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— Mes geôliers! mes bourreaux! Ouais, madame, vous le prenez sur un ton poétique, et la comédie d′hier tourne ce soir à la tragédie. Au reste, dans huit jours vous serez où vous devez être et ma tâche sera achevée.
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-¡Mis carceleros! ¡Mis verdugos! Bueno, señora, lo tomáis en un tono poético y la comedia de ayer se vuelve esta noche tragedia. Por lo demás, dentro de ocho días estaréis donde debéis estar, y mi tarea habrá acabado.
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— Tâche infâme! tâche impie! reprit Milady avec l′exaltation de la victime qui provoque son juge.
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-¡Tarea infame! ¡Tarea impía! -replicó Milady con la exaltación de la víctima que provoca a su juez.
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— Je crois, ma parole d′honneur, dit de Winter en se levant, que la drôlesse devient folle. Allons, allons, calmez-vous, madame la puritaine, ou je vous fais mettre au cachot. Pardieu! c′est mon vin d′Espagne qui vous monte à la tête, n′est-ce pas? mais, soyez tranquille, cette ivresse-là n′est pas dangereuse et n′aura pas de suites.»
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-Palabra de honor que creo -dijo de Winter levantándose- que la bribona se vuelve loca. Vamos, vamos, calmaos, señora puritana, u os hago meter en el calabozo. Diantre, es mi vino español el que se os sube a la cabeza, ¿:no es así? Estad tranquila, esa embriaguez no es peligrosa y no tendrá consecuencias.
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Et Lord de Winter se retira en jurant, ce qui à cette époque était une habitude toute cavalière.
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Y lord de Winter se retiró jurando, cosa que en aquella época era un hábito completamente caballeresco.
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Felton était en effet derrière la porte et n′avait pas perdu un mot de toute cette scène.
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Felton estaba en efecto detrás de la puerta y no había perdido ni palabra de toda esta escena.
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Milady avait deviné juste.
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Milady había adivinado bien.
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«Oui, va! va! dit-elle à son frère, les suites approchent, au contraire, mais tu ne les verras, imbécile, que lorsqu′il ne sera plus temps de les éviter.»
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-¡Sí! ¡Vete, vete! -le dijo a su hermano-. Por el contrario, las consecuencias se acercan, pero tú no las verás, imbécil, sino cuando sea tarde para evitarlas.
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Le silence se rétablit, deux heures s′écoulèrent; on apporta le souper, et l′on trouva Milady occupée à faire tout haut ses prières, prières qu′elle avait apprises d′un vieux serviteur de son second mari, puritain des plus austères. Elle semblait en extase et ne parut pas même faire attention à ce qui se passait autour d′elle. Felton fit signe qu′on ne la dérangeât point, et lorsque tout fut en état il sortit sans bruit avec les soldats.
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Se restableció el silencio, transcurrieron dos horas; trajeron la cena y encontraron a Milady ocupada en hacer sus oraciones, oraciones que había aprendido de un viejo servidor de su segundo marido, un puritano de los más austeros. Parecía en éxtasis y no pareció prestar atención siquiera a lo que pasaba en torno suyo. Felton hizo señal de que no se la molestara, y cuando todo quedó preparado él salió sin ruido con los soldados.
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Milady savait qu′elle pouvait être épiée, elle continua donc ses prières jusqu′à la fin, et il lui sembla que le soldat qui était de sentinelle à sa porte ne marchait plus du même pas et paraissait écouter.
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Milady sabía que podia ser espiada; continuó, pues, sus oraciones hasta el final, y le pareció que el soldado que estaba de centinela a su puerta no caminaba con el mismo paso y que parecía escuchar.
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Pour le moment, elle n′en voulait pas davantage, elle se releva, se mit à table, mangea peu et ne but que de l′eau.
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Por el momento no pretendía más, se levantó, se sentó a la mesa, comió poco y no bebió más que agua.
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Une heure après on vint enlever la table, mais Milady remarqua que cette fois Felton n′accompagnait point les soldats.
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Una hora después vihieron a levantar la mesa, pero Milady observó que esta vez Felton no acompañaba a los soldados.
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Il craignait donc de la voir trop souvent.
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Temía, por tanto, verla con demasiada frecuencia.
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Elle se retourna vers le mur pour sourire, car il y avait dans ce sourire une telle expression de triomphe que ce seul sourire l′eût dénoncée.
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Se volvió hacia la pared para sonreír, porque en esa sonrisa había tal expresión de triunfo que esa sola sonrisa la habría denunciado.
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Elle laissa encore s′écouler une demi-heure, et comme en ce moment tout faisait silence dans le vieux château, comme on n′entendait que l′éternel murmure de la houle, cette respiration immense de l′océan, de sa voix pure, harmonieuse et vibrante, elle commença le premier couplet de ce psaume alors en entière faveur près des puritains:
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Aún dejó transcurrir media hora, y como en aquel momento todo estaba en silencio en el viejo castillo, como no se oía más que el eterno murmullo del oleaje, esa respiración inmensa del océano, con su voz pura, armoniosa y vibrante comenzó la primera estrofa de este salmo que gozaba entonces de gran favor entre los puritanos:
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Seigneur, si tu nous abandonnes,
C′est pour voir si nous sommes forts;
Mais ensuite c′est toi qui donnes
De ta céleste main la palme à nos efforts.
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Señor, si nos abandonas
es para uer si somos fuertes,
mas luego eres tú quien das
con tu celeste mano la palma a nuestros esfuerzos.
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Ces vers n′étaient pas excellents, il s′en fallait même de beaucoup; mais, comme on le sait, les protestants ne se piquaient pas de poésie.
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Estos versos no eran excelentes, les faltaba incluso mucho para serlo; mas como todos saben, los protestantes no se las daban de poetas.
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Tout en chantant, Milady écoutait: le soldat de garde à sa porte s′était arrêté comme s′il eût été changé en pierre. Milady put donc juger de l′effet qu′elle avait produit.
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Al cantar, Milady escuchaba: el soldado de guardia a su puerta se había detenido como si se hubiera convertido en piedra. Milady pudo por tanto juzgar el efecto que había producido.
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Alors elle continua son chant avec une ferveur et un sentiment inexprimables; il lui sembla que les sons se répandaient au loin sous les voûtes et allaient comme un charme magique adoucir le coeur de ses geôliers. Cependant il paraît que le soldat en sentinelle, zélé catholique sans doute, secoua le charme, car à travers la porte:
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Entonces ella continuó su canto con un fervor y un sentimiento inexpresables; le pareció que los sonidos se desparramaban a lo lejos bajo las bóvedas a iban como un encanto mágico a dulcificar el corazón de sus carceleros. Sin embargo, parece que el soldado de centinela, celoso católico sin duda, agitó el encanto, porque a través de la puerta dijo:
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«Taisez-vous donc madame, dit-il, votre chanson est triste comme un De profondis, et si, outre l′agrément d′être en garnison ici, il faut encore y entendre de pareilles choses, ce sera à n′y point tenir.
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-¡Callaos, señora! Vuestra canción es triste como un De profundis, y si además de estar de guardia aquí hay que oír cosas semejantes, no habrá quien aguante.
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— Silence! dit alors une voix grave, que Milady reconnut pour celle de Felton; de quoi vous mêlez-vous, drôle? Vous a-t-on ordonné d′empêcher cette femme de chanter? Non. On vous a dit de la garder, de tirer sur elle si elle essayait de fuir. Gardez-la; si elle fuit, tuez-la, mais ne changez rien à la consigne.»
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-¡Silencio! -dijo una voz grave que Milady reconoció como la de Felton-. ¿:A qué os mezcláis, gracioso? ¿:Os ha ordenado alguien impedir cantar a esta mujer? No. Se os ha ordenado custodiarla, disparar sobre ella si intenta huir. Custodiadla; si huye, matadla; pero no alteréis en nada las órdenes.
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Une expression de joie indicible illumina le visage de Milady, mais cette expression fut fugitive comme le reflet d′un éclair, et, sans paraître avoir entendu le dialogue dont elle n′avait pas perdu un mot, elle reprit en donnant à sa voix tout le charme, toute l′étendue et toute la séduction que le démon y avait mis:
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Una expresión de alegría indecible iluminó el rostro de Milady, mas esta expresión fue fugitiva como el reflejo de un rayo, y sin dar la impresión de haber oído el diálogo del que no se había perdido ni una palabra, siguió dando a su voz todo el encanto, toda la amplitud y toda la seducción que el demonio había puesto en ella:
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Pour tant de pleurs et de misère,
Pour mon exil et pour mes fers,
J′ai ma jeunesse, ma prière,
Et Dieu, qui comptera les maux que j′ai soufferts.
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Para tantos lloros y miseria,
para mi exilio y para mis cadenas,
tengo mi juuentud, mi plegaria,
y Dios, que tendrá en cuenta los males que he sufrido
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Cette voix, d′une étendue inouïe et d′une passion sublime, donnait à la poésie rude et inculte de ces psaumes une magie et une expression que les puritains les plus exaltés trouvaient rarement dans les chants de leurs frères et qu′ils étaient forcés d′orner de toutes les ressources de leur imagination: Felton crut entendre chanter l′ange qui consolait les trois Hébreux dans la fournaise.
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Aquella voz, de una amplitud nunca oída y de una pasión sublime, daba a la poesía ruda a inculta de estos salmos una magia y una expresión que los puritanos más exaltados raramente encontraban en los cantos de sus hermanos, que ellos se veían obligados a adornar con todos los recursos de su imaginación: Felton creyó oír cantar al ángel que consolaba a los tres hebreos en el horno:
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Milady continua:
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Milady continuó:
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Mais le jour de la délivrance
Viendra pour nous, Dieu juste et fort;
Et s′il trompe notre espérance,
Il nous reste toujours le martyre et la mort.
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Mas para nosotros llegará el día
de la liberación, Dios justo y fuerte;
y si nuestra esperanza es engañado
siempre nos queda el martirio y la muerte.
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Ce couplet, dans lequel la terrible enchanteresse s′efforça de mettre toute son âme, acheva de porter le désordre dans le coeur du jeune officier: il ouvrit brusquement la porte, et Milady le vit apparaître pâle comme toujours, mais les yeux ardents et presque égarés.
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Esta estrofa, en la que la terrible encantadora se esforzó por poner toda su alma acabó de sembrar el desorden en el corazón del joven oficial; abrió bruscamente la puerta y Milady lo vio aparecer pálido como siempre, pero con los ojos ardientes y casi extraviados.
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«Pourquoi chantez-vous ainsi, dit-il, et avec une pareille voix?
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-¿:Por qué cantáis así -dijo- y con semejante voz?
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— Pardon, monsieur, dit Milady avec douceur, j′oubliais que mes chants ne sont pas de mise dans cette maison. Je vous ai sans doute offensé dans vos croyances; mais c′était sans le vouloir, je vous jure; pardonnez-moi donc une faute qui est peut-être grande, mais qui certainement est involontaire.»
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-Perdón, señor -dijo Milady con dulzura-, olvidaba que mis cantos no son de recibo en esta casa. Sin duda os he ofendido en vuestras creencias; pero ha sido sin querer, os lo juro, perdonadme, pues, una falta que quizá es grande, pero que desde luego es involuntaria.
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Milady était si belle dans ce moment, l′extase religieuse dans laquelle elle semblait plongée donnait une telle expression à sa physionomie, que Felton, ébloui, crut voir l′ange que tout à l′heure il croyait seulement entendre.
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Milady estaba tan bella en aquel momento, el éxtasis religioso en que parecía sumida daba tal expresión a su semblante que Felton, deslumbrado, creyó ver al ángel que hacía un instante sólo creía oír.
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«Oui, oui, répondit-il, oui: vous troublez, vous agitez les gens qui habitent ce château.»
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-Sí, sí -respondió-, sí: perturbáis, agitáis a las personas que viven en este castillo.
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Et le pauvre insensé ne s′apercevait pas lui-même de l′incohérence de ses discours, tandis que Milady plongeait son oeil de lynx au plus profond de son coeur.
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Y el pobre insensato no se daba cuenta de la incoherencia de sus frases, mientras Milady hundía su ojo de lince en lo más profundo de su corazón.
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«Je me tairai, dit Milady en baissant les yeux avec toute la douceur qu′elle put donner à sa voix, avec toute la résignation qu′elle put imprimer à son maintien.
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-Me callaré -dijo Milady bajando los ojos con toda la dulzara que pudo dar a su voz, con toda la resignación que pudo impnmir a su porte.
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— Non, non, madame, dit Felton; seulement, chantez moins haut, la nuit surtout.»
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-No, no, señora -dijo Felton-; sólo que cantad menos alto, sobre todo por la noche.
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Et à ces mots, Felton, sentant qu′il ne pourrait pas conserver longtemps sa sévérité à l′égard de la prisonnière, s′élança hors de son appartement.
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Y a estas palabras, Felton, sintiendo que no podría conservar mucho tiempo su severidad para con la prisionera, se precipitó fuera de su habitación.
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«Vous avez bien fait, lieutenant, dit le soldat; ces chants bouleversent l′âme; cependant on finit par s′y accoutumer: sa voix est si belle!»
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-Habéis hecho bien, teniente -dijo el soldado-; esos cantos perturban el alma; sin embargo, uno termina por acostumbrarse. ¡Es tan hermosa su voz!
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CHAPITRE LIV -- TROISIèME JOURNÉE DE CAPTIVITÉ
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Capítulo LIV -- Tercera jornada de cautividad
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Felton était venu; mais il y avait encore un pas à faire: il fallait le retenir, ou plutôt il fallait qu′il restât tout seul; et Milady ne voyait encore qu′obscurément le moyen qui devait la conduire à ce résultat.
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Felton había venido, pero todavía tenía que dar un paso. Había que retenerlo, o mejor, era preciso que se quedase solo, y Milady sólo oscuramente veía aún el medio que debía conducirla a este resultado.
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Il fallait plus encore: il fallait le faire parler, afin de lui parler aussi: car, Milady le savait bien, sa plus grande séduction était dans sa voix, qui parcourait si habilement toute la gamme des tons, depuis la parole humaine jusqu′au langage céleste.
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Se necesitaba más aún: había que hacerlo hablar, a fin de hablarle también. Porque Milady lo sabía de sobra, su mayor seducción estaba en su voz, que recorría con tanta habilidad toda la gama de tonos, desde la palabra humana hasta el lenguaje celeste.
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Et cependant, malgré toute cette séduction, Milady pouvait échouer, car Felton était prévenu, et cela contre le moindre hasard. Dès lors, elle surveilla toutes ses actions, toutes ses paroles, jusqu′au plus simple regard de ses yeux, jusqu′à son geste, jusqu′à sa respiration, qu′on pouvait interpréter comme un soupir. Enfin, elle étudia tout comme fait un habile comédien à qui l′on vient de donner un rôle nouveau dans un emploi qu′il n′a pas l′habitude de tenir.
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Y, sin embargo, pese a toda su seducción, Milady podría fracasar porque Felton estaba prevenido, y esto contra el menor azar. Desde ese momento, vigiló todas sus acciones, todas sus palabras, hasta la más simple mirada de sus ojos, hasta su gesto, hasta su respiración, que se podía interpretar como un suspiro. En fin ella estudió todo, como hace un hábil cómico a quien se acaba de dar un papel nuevo en un puesto que no tiene la costumbre de ocupar.
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Vis-à-vis de Lord de Winter sa conduite était plus facile; aussi avait-elle été arrêtée dès la veille. Rester muette et digne en sa présence, de temps en temps l′irriter par un dédain affecté, par un mot méprisant, le pousser à des menaces et à des violences qui faisaient un contraste avec sa résignation à elle, tel était son projet. Felton verrait: peut-être ne dirait-il rien; mais il verrait.
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Respecto a lord de Winter su conducta era más fácil: también estaba decidida desde la víspera. Permanecer muda y digna en su presencia, irritarlo de vez en cuando por medio de un desdén afectado, por medio de una palabra despectiva, empujarlo a amenazas y a violencias que hicieran contraste con su resignación, tal era su proyecto. Felton vería: quizá no dijera nada; pero vería.
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Le matin, Felton vint comme d′habitude; mais Milady le laissa présider à tous les apprêts du déjeuner sans lui adresser la parole. Aussi, au moment où il allait se retirer, eut-elle une lueur d′espoir; car elle crut que c′était lui qui allait parler; mais ses lèvres remuèrent sans qu′aucun son sortît de sa bouche, et, faisant un effort sur lui-même, il renferma dans son coeur les paroles qui allaient s′échapper de ses lèvres, et sortit.
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Por la mañana Felton vino como de costumbre; pero Milady le dejó presidir todos los preparativos del desayuno sin dirigirle la palabra. Por eso, en el momento en que iba él a retirarse, ella tuvo un rayo de esperanza; porque creyó que era él quien iba a hablar; pero sus labios se movieron sin que ningún sonido saliera de su boca, y haciendo un esfuerzo sobre sí mismo, encerró en su corazón las palabras que iban a escapar de sus labios, y salió.
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Vers midi, Lord de Winter entra.
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Hacia mediodía, entró lord de Winter.
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Il faisait une assez belle journée d′hiver, et un rayon de ce pâle soleil d′Angleterre qui éclaire, mais qui n′échauffe pas, passait à travers les barreaux de la prison.
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Hacía un hermoso día de invierno, y un rayo de ese pálido sol de Inglaterra que ilumina pero no calienta, pasaba a través de los barrotes de la prisión.
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Milady regardait par la fenêtre, et fit semblant de ne pas entendre la porte qui s′ouvrait.
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Milady miraba por la ventana, y fingió no oír la puerta que se abría.
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«Ah! ah! dit Lord de Winter, après avoir fait de la comédie, après avoir fait de la tragédie, voilà que nous faisons de la mélancolie.»
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-¡Vaya vaya! -dijo lord de Winter-. Tras haber hecho comedia, tras haber hecho tragedia, ahora hacemos melancolía.
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La prisonnière ne répondit pas.
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La prisionera no respondió.
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«Oui, oui, continua Lord de Winter, je comprends; vous voudriez bien être en liberté sur ce rivage; vous voudriez bien, sur un bon navire, fendre les flots de cette mer verte comme de l′émeraude; vous voudriez bien, soit sur terre, soit sur l′océan, me dresser une de ces bonnes petites embuscades comme vous savez si bien les combiner. Patience! patience! Dans quatre jours, le rivage vous sera permis, la mer vous sera ouverte, plus ouverte que vous ne le voudrez, car dans quatre jours l′Angleterre sera débarrassée de vous.»
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-Sí, sí -continuó lord de Winter-, comprendo; de buena gana quisierais estar en libertad en esa orilla; de buena gana querríais, sobre un buen navío, hender las olas de ese mar verde como la esmeralda; querríais de buena gana, bien en tierra, bien sobre el océano, tenderme una de esas buenas emboscadas que tan bien sabéis combinar. ¡Paciencia, paciencia! Dentro de cuatro días os será permitida la orilla, os será abierto el mar, más abierto de lo que quisierais, porque dentro de cuatro días Inglaterra será desembarazada de vos.
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Milady joignit les mains, et levant ses beaux yeux vers le ciel:
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Milady unió las manos, y alzando sus hermosos ojos al cielo:
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«Seigneur! Seigneur! dit-elle avec une angélique suavité de geste et d′intonation, pardonnez à cet homme, comme je lui pardonne moi- même.
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-¡Señor, Señor! -dijo con una angélica suavidad de gesto y de entonación-. Perdonad a este hombre como yo lo perdono.
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— Oui, prie, maudite, s′écria le baron, ta prière est d′autant plus généreuse que tu es, je te le jure, au pouvoir d′un homme qui ne pardonnera pas.»
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-Sí, reza, maldita -exclamó el barón-. Tu oración es tanto más generosa cuanto que, te lo juro, estás en poder de un hombre que no perdonará.
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Et il sortit.
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Y salió.
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Au moment où il sortait, un regard perçant glissa par la porte entrebâillée, et elle aperçut Felton qui se rangeait rapidement pour n′être pas vu d′elle.
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En el momento en que salía, una mirada penetrante se coló por la puerta entreabierta, y ella vislumbró a Felton que volvía a su sitio rápidamente para no ser visto por ella.
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Alors elle se jeta à genoux et se mit à prier.
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Entonces se arrojó de rodillas y se puso a rezar.
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«Mon Dieu! mon Dieu! dit-elle, vous savez pour quelle sainte cause je souffre, donnez-moi donc la force de souffrir.»
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-¡Dios mío, Dios mío! -dijo-. Vos sabéis por qué santa causa sufro; dadme, pues, la fuerza de sufrir.
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La porte s′ouvrit doucement; la belle suppliante fit semblant de n′avoir pas entendu, et d′une voix pleine de larmes, elle continua:
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La puerta se abrió suavemente; la hermosa suplicante fingió no haber oído, y con una voz llena de lágrimas continuó:
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«Dieu vengeur! Dieu de bonté! laisserez-vous s′accomplir les affreux projets de cet homme!»
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-¡Dios vengador, Dios de bondad! ¿:Dejaréis que se cumplan los horribles proyectos de este hombre?
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Alors, seulement, elle feignit d′entendre le bruit des pas de Felton et, se relevant rapide comme la pensée, elle rougit comme si elle eût été honteuse d′avoir été surprise à genoux.
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Sólo entonces fingió ella oír el ruido de los pasos de Felton y, alzándose rápida como el pensamiento, se ruborizó como si tuviera vergüenza de haber sido sorprendida de rodillas.
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«Je n′aime point à déranger ceux qui prient, madame, dit gravement
Felton; ne vous dérangez donc pas pour moi, je vous en conjure.
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-No me gusta molestar a los que rezan, señora -dijo gravemente Felton-; no os molestéis, pues, por mí, os lo suplico.
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— Comment savez-vous que je priais, monsieur? dit Milady d′une voix suffoquée par les sanglots; vous vous trompiez, monsieur, je ne priais pas.
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-¿:Cómo sabéis que rezaba? Señor -dijo Milady, con una voz ahogada por los sollozos-, os equivocáis; señor, yo no rezaba.
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— Pensez-vous donc, madame, répondit Felton de sa même voix grave, quoique avec un accent plus doux, que je me croie le droit d′empêcher une créature de se prosterner devant son Créateur? À Dieu ne plaise! D′ailleurs le repentir sied bien aux coupables; quelque crime qu′il ait commis, un coupable m′est sacré aux pieds de Dieu.
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-¿:Pensáis acaso, señora -respondió Felton con su misma voz grave, aunque con un acento más dulce- que me creo con derecho de impedir a una criatura prosternarse ante su Creador? ¡No lo permita Dios! Por otra parte, el arrepentimiento sienta bien a los culpables; sea el que fuere el crimen que haya cometido, un culpable a los pies de Dios me parece sagrado.
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— Coupable, moi! dit Milady avec un sourire qui eût désarmé l′ange du jugement dernier. Coupable! mon Dieu, tu sais si je le suis! Dites que je suis condamnée, monsieur, à la bonne heure; mais vous le savez, Dieu qui aime les martyrs, permet que l′on condamne quelquefois les innocents.
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-¡Culpable yo! -dijo Milady con una sonrisa que habría desarmado al angel del juicio final-. ¡Culpable! ¡Dios mío, tú sabes bien si lo soy! Si decís que estoy condenada, señor, sea en buena hora; pero ya lo sabéis Dios, que ama a los mártires, permite que, a veces, se condene a los inocentes.
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— Fussiez-vous condamnée, fussiez-vous martyre, répondit Felton, raison de plus pour prier, et moi-même je vous aiderai de mes prières.
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-Si estuvierais condenada, si fuerais mártir -respondió Felton-, razón de más para rezar, y yo mismo os ayudaría con mis plegarias.
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— Oh! vous êtes un juste, vous, s′écria Milady en se précipitant à ses pieds; tenez, je n′y puis tenir plus longtemps, car je crains de manquer de force au moment où il me faudra soutenir la lutte et confesser ma foi, écoutez donc la supplication d′une femme au désespoir. On vous abuse, monsieur, mais il n′est pas question de cela, je ne vous demande qu′une grâce, et, si vous me l′accordez, je vous bénirai dans ce monde et dans l′autre.
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-¡Oh! Vos sois justo -exclamó Milady, precipitándose a sus pies-; mirad, no puedo resistir por más tiempo, porque temo que me falten las fuerzas en el momento en que tenga que sostener la lucha y confesar mi fe; escuchad, pues, la súplica de una mujer desesperada. Os engañan, señor, pero no se trata de esto, no os pido más que una gracia, y si me la concedéis, os bendeciré en este mundo y en el otro.
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— Parlez au maître, madame, dit Felton; je ne suis heureusement chargé, moi, ni de pardonner ni de punir, et c′est à plus haut que moi que Dieu a remis cette responsabilité.
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-Hablad con el señor, señora -dijo Felton-; afortunadamente no estoy encargado ni de perdonar ni de castigar; y es alguien más alto que yo a quien Dios ha confiado esa responsabilidad.
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— À vous, non, à vous seul. Écoutez-moi, plutôt que de contribuer à ma perte, plutôt que de contribuer à mon ignominie.
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-A vos, no, sólo a vos. Escuchadme, antes de contribuir a mi perdición, antes de contribuir a mi ignominia.
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— Si vous avez mérité cette honte, madame, si vous avez encouru cette ignominie, il faut la subir en l′offrant à Dieu.
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-Si habéis merecido esa vergüenza, señora, si habéis incurrido en esa ignominia, hay que sufrirla ofreciéndola a Dios.
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— Que dites-vous? Oh! vous ne me comprenez pas! Quand je parle d′ignominie, vous croyez que je parle d′un châtiment quelconque, de la prison ou de la mort! Plût au Ciel! que m′importent, à moi, la mort ou la prison!
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-¡Qué decís! ¡Oh, no me comprendéis! Cuando yo hablo de ignominia, creéis que hablo de un castigo cualquiera, de la prisión o de la muerte. ¡Ojalá plazca al cielo! ¿:Qué me importan a mí la muerte o la prisión?
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— C′est moi qui ne vous comprends plus, madame.
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-Soy yo quien ahora no os comprende, señora.
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— Ou qui faites semblant de ne plus me comprendre, monsieur, répondit la prisonnière avec un sourire de doute.
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-O quien finge no comprenderme, señor -respondió la prisionera con una sonrisa de duda.
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— Non, madame, sur l′honneur d′un soldat, sur la foi d′un chrétien!
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-¡No, señora, por el honor de un soldado, por la fe de un cristiano!
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— Comment! vous ignorez les desseins de Lord de Winter sur moi.
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-¡Cómo! ¿:Ignoráis los designios de lord de Winter sobre mí?
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— Je les ignore.
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-Los ignoro.
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— Impossible, vous son confident!
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-Imposible, sois su confidente.
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— Je ne mens jamais, madame.
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-Yo no miento nunca, señora.
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— Oh! il se cache trop peu cependant pour qu′on ne les devine pas.
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-¡Oh! Se esconde demasiado poco para que no se le adivine.
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— Je ne cherche à rien deviner, madame; j′attends qu′on me confie, et à part ce qu′il m′a dit devant vous, Lord de Winter ne m′a rien confié.
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-Yo no trato de adivinar nada, señora; yo espero que se confíe a mí; y aparte de lo que ante vos me ha dicho, lord de Winter nada me ha confiado.
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— Mais, s′écria Milady avec un incroyable accent de vérité, vous n′êtes donc pas son complice, vous ne savez donc pas qu′il me destine à une honte que tous les châtiments de la terre ne sauraient égaler en horreur?
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-Mas -exclamó Milady con un increíble acento de verdad-, ¿:no sois, pues, su cómplice, no sabéis, pues, que él me destina a una vergüenza que todos los castigos de la tierra no podrían igualar en horror?
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— Vous vous trompez, madame, dit Felton en rougissant, Lord de
Winter n′est pas capable d′un tel crime.»
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-Os equivocáis, señora -dijo Felton enrojecido-; lord de Winter no es capaz de semejante crimen.
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«Bon, dit Milady en elle-même, sans savoir ce que c′est, il appelle cela un crime!»
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"Bueno -dijo Milady para sus adentros-, ¡sin saber lo que es, lo llama crimen!"
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Puis tout haut:
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Y luego, en voz alta:
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«L′ami de l′infâme est capable de tout.
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-El amigo del infame es capaz de todo.
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— Qui appelez-vous l′infâme? demanda Felton.
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-¿:A quién llamáis infame? -preguntó Felton.
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— Y a-t-il donc en Angleterre deux hommes à qui un semblable nom puisse convenir?
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-¿:Hay en Inglaterra dos hombres a quien un nombre semejante pueda convenir?
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— Vous voulez parler de Georges Villiers? dit Felton, dont les regards s′enflammèrent.
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-¿:Os referís a Georges Villiers? -dijo Felton, cuyas miradas se inflamaron.
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— Que les païens, les gentils et les infidèles appellent duc de Buckingham, reprit Milady; je n′aurais pas cru qu′il y aurait eu un Anglais dans toute l′Angleterre qui eût eu besoin d′une si longue explication pour reconnaître celui dont je voulais parler!
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-A quien los paganos, los gentiles y los infieles llaman duque de Buckingham -prosiguió Milady-. ¡No habría creído que hubiera un inglés en toda Inglaterra que necesitara una explicación tan larga para reconocer a aquel al que me refería!
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— La main du Seigneur est étendue sur lui, dit Felton, il n′échappera pas au châtiment qu′il mérite.»
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-La mano del Señor está extendida sobre él -dijo Felton-, no escapará al castigo que merece.
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Felton ne faisait qu′exprimer à l′égard du duc le sentiment d′exécration que tous les Anglais avaient voué à celui que les catholiques eux-mêmes appelaient l′exacteur, le concussionnaire, le débauché, et que les puritains appelaient tout simplement Satan.
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Felton no hacía sino expresar respecto al duque el sentimiento de execración que todos los ingleses habían consagrado a aquel a quien los mismos católicos llamaban el exactor, el concusionario, el disoluto, y a quien los puritanos llamaban simplemente Satán.
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«Oh! mon Dieu! mon Dieu! s′écria Milady, quand je vous supplie d′envoyer à cet homme le châtiment qui lui est dû, vous savez que ce n′est pas ma propre vengeance que je poursuis, mais la délivrance de tout un peuple que j′implore.
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-¡Oh, Dios mío, Dios mío! -exclamó Milady-. Cuando os suplico enviar a ese hombre el castigo que le es debido, sabéis que no es por venganza propia por lo que lo persigo, sino que es la liberación de todo un pueblo lo que imploro.
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— Le connaissez-vous donc?» demanda Felton.
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-¿:Lo conocéis entonces? -preguntó Felton.
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«Enfin, il m′interroge», se dit en elle-même Milady au comble de la joie d′en être arrivée si vite à un si grand résultat.
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"Por fin me pregunta", se dijo a sí misma Milady en el colmo de la alegría por haber llegado tan pronto a tan gran resultado.
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«Oh! si je le connais! oh, oui! pour mon malheur, pour mon malheur éternel.»
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-¡Oh! ¿:Si lo conozco? ¡Claro que sí! ¡Para mi desgracia, para mi desgracia eterna!
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Et Milady se tordit les bras comme arrivée au paroxysme de la douleur. Felton sentit sans doute en lui-même que sa force l′abandonnait, et il fit quelques pas vers la porte; la prisonnière, qui ne le perdait pas de vue, bondit à sa poursuite et l′arrêta.
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Y Milady se torció los brazos como llegada al paroxismo del dolor. Felton sintió sin duda en sí mismo que su fuerza lo abandonaba, y dio algunos pasos hacia la puerta; la prisionera, que no lo perdía de vista, saltó en su persecución y lo detuvo.
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«Monsieur! s′écria-t-elle, soyez bon, soyez clément, écoutez ma prière: ce couteau que la fatale prudence du baron m′a enlevé, parce qu′il sait l′usage que j′en veux faire; oh! écoutez-moi jusqu′au bout! ce couteau, rendez-le moi une minute seulement, par grâce, par pitié! J′embrasse vos genoux; voyez, vous fermerez la porte, ce n′est pas à vous que j′en veux: Dieu! vous en vouloir, à vous, le seul être juste, bon et compatissant que j′aie rencontré! à vous, mon sauveur peut-être! une minute, ce couteau, une minute, une seule, et je vous le rends par le guichet de la porte; rien qu′une minute, monsieur Felton, et vous m′aurez sauvé l′honneur!
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-¡Señor! -exclamó-. Sed bueno, sed clemente, escuchad mi ruego: ese cuchillo que la fatal prudencia del barón me ha quitado, porque sabe el uso que quiero hacer de él. ¡Oh, escuchadme hasta el final! ¡Ese cuchillo dejádmelo un mimuto solamente, por gracia, por piedad! Abrazo vuestras rodillas; mirad, cerraréis la puerta, no es en vos en quien quiero usarlo. ¡Dios!, en vos, el único ser justo, bueno y compasivo que he encontrado; en vos, mi salvador quizá; un minuto, ese cuchillo, un minuto, uno sólo, y os lo devuelvo por el postigo de la puerta; nada más que un minuto, señor Felton, ¡y habréis salvado mi honor!
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— Vous tuer! s′écria Felton avec terreur, oubliant de retirer ses mains des mains de la prisonnière; vous tuer!
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-¡Mataros! -exclamó Felton con terror, olvidando retirar sus manos de las manos de la prisionera-. ¡Mataros!
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— J′ai dit, monsieur, murmura Milady en baissant la voix et en se laissant tomber affaissée sur le parquet, j′ai dit mon secret! il sait tout! mon Dieu, je suis perdue!»
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-¡He dicho señor -murmuró Milady bajando la voz y dejándose caer abatida sobre el suelo-, he dicho mi secreto! Lo sabe todo, Dios mío, estoy perdida.
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Felton demeurait debout, immobile et indécis.
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Felton permanecía de pie, inmóvil e indeciso.
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«Il doute encore, pensa Milady, je n′ai pas été assez vraie.»
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"Aún duda -pensó Milady-, no he sido suficientemente verdadera."
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On entendit marcher dans le corridor; Milady reconnut le pas de Lord de Winter. Felton le reconnut aussi et s′avança vers la porte.
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Se oyó caminar en el corredor; Milady reconoció el paso de lord de Winter. Felton lo reconoció también y se adelantó hacia la puerta.
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Milady s′élança.
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Milady se abalanzó.
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«Oh! pas un mot, dit-elle d′une voix concentrée, pas un mot de tout ce que je vous ai dit à cet homme, ou je suis perdue, et c′est vous, vous…»
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-¡Oh!, ni una palabra -dijo con voz concentrada-, ni una palabra de cuanto os he dicho a ese hombre, o estoy perdida, y seréis vos, vos...
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Puis, comme les pas se rapprochaient, elle se tut de peur qu′on n′entendit sa voix, appuyant avec un geste de terreur infinie sa belle main sur la bouche de Felton. Felton repoussa doucement Milady, qui alla tomber sur une chaise longue.
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Luego, como los pasos se acercaban, ella se calló por miedo a que su voz fuera oída, apoyando con un gesto de terror infinito su hermosa mano sobre la boca de Felton. Felton rechazó suavemente a Milady, que fue a caer sobre una tumbona.
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Lord de Winter passa devant la porte sans s′arrêter, et l′on entendit le bruit des pas qui s′éloignaient.
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Lord de Winter pasó ante la puerta sin detenerse, y se oyó el ruido de los pasos que se alejaban.
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Felton, pâle comme la mort, resta quelques instants l′oreille tendue et écoutant, puis quand le bruit se fut éteint tout à fait, il respira comme un homme qui sort d′un songe, et s′élança hors de l′appartement.
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Felton, pálido como la muerte, permaneció algunos instantes con el oído tenso y escuchando; luego, cuando el ruido se hubo apagado por completo, respiró como un hombre que sale de un sueño, y se precipitó fuera de la habitación.
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«Ah! dit Milady en écoutant à son tour le bruit des pas de Felton, qui s′éloignaient dans la direction opposée à ceux de Lord de Winter, enfin tu es donc à moi!»
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-¡Ah! -dijo Milady escuchando a su vez el ruido de los pasos de Felton, que se alejaban en dirección opuesta a los de lord de Winter-. ¡Por fin eres mío!
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Puis son front se rembrunit.
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Luego su frente se ensombreció.
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«S′il parle au baron, dit-elle, je suis perdue, car le baron, qui sait bien que je ne me tuerai pas, me mettra devant lui un couteau entre les mains, et il verra bien que tout ce grand désespoir n′était qu′un jeu.»
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-Si le habla al barón -dijo-, estoy perdida, porque el barón, que sabe de sobra que no me mataré, me pondrá delante de él un cuchillo en las manos, y él verá que toda esta gran desesperación no era más que un juego.
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Elle alla se placer devant sa glace et se regarda; jamais elle n′avait été si belle.
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Fue a situarse ante el espejo y se miró: jamás había estado tan bella.
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«Oh! oui! dit-elle en souriant, mais il ne lui parlera pas.»
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-¡Oh, sí -dijo sonriendo-, pero él no hablará!
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Le soir, Lord de Winter accompagna le souper.
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Por la noche, lord de Winter vino con la cena.
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— Monsieur, lui dit Milady, votre présence est-elle un accessoire obligé de ma captivité, et ne pourriez-vous pas m′épargner ce surcroît de tortures que me causent vos visites?
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-Señor -le dijo Milady-, ¿:vuestra presencia es un accesorio obligado de mi cautividad, o podríais ahorrarme ese aumento de torturas que causan vuestras visitas?
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— Comment donc, chère soeur! dit de Winter, ne m′avez-vous pas sentimentalement annoncé, de cette jolie bouche si cruelle pour moi aujourd′hui, que vous veniez en Angleterre à cette seule fin de me voir tout à votre aise, jouissance dont, me disiez-vous, vous ressentiez si vivement la privation, que vous avez tout risqué pour cela, mal de mer, tempête, captivité! eh bien, me voilà, soyez satisfaite; d′ailleurs, cette fois ma visite a un motif.»
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-¡Cómo, querida hermana! -dijo de Winter-. ¿:No me anunciasteis sentimentalmente, con esa linda boca tan cruel hoy para mí, que veníais a Inglaterra con el único fin de verme a vuestro gusto, goce cuya privación, según decíais, sentíais tanto que lo arriesgasteis todo por eso: mareo, tempestad, cautividad? Pues bien, aquí me tenéis, quedad satisfecha; además, esta vez mi visita tiene un motivo.
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Milady frissonna, elle crut que Felton avait parlé; jamais de sa vie, peut-être, cette femme, qui avait éprouvé tant d′émotions puissantes et opposées, n′avait senti battre son coeur si violemment.
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Milady se estremeció, creyó que Felton había hablado; nunca en toda su vida quizá aquella mujer, que había experimentado tantas emociones potentes y opuestas, había sentido latir su corazón tan violentamente.
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Elle était assise; Lord de Winter prit un fauteuil, le tira à son côté et s′assit auprès d′elle, puis prenant dans sa poche un papier qu′il déploya lentement:
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Estaba sentada; lord de Winter cogió un sillón, lo acercó a su lado y se sentó junto a ella; luego, sacando de su bolso un papel que desplegó lentamente:
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«Tenez, lui dit-il, je voulais vous montrer cette espèce de passeport que j′ai rédigé moi-même et qui vous servira désormais de numéro d′ordre dans la vie que je consens à vous laisser.»
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-Mirad -le dijo-, quería mostraros esta especie de pasaporte que yo mismo he redactado y que en adelante os servirá de número de orden en la vida que consiento en dejaros.
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Puis ramenant ses yeux de Milady sur le papier, il lut:
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Luego, volviendo sus ojos de Milady al papel, leyó:
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«Ordre de conduire à…» Le nom est en blanc, interrompit de Winter: si vous avez quelque préférence, vous me l′indiquerez; et pour peu que ce soit à un millier de lieues de Londres, il sera fait droit à votre requête. Je reprends donc: «Ordre de conduire à… la nommée Charlotte Backson, flétrie par la justice du royaume de France, mais libérée après châtiment; elle demeurera dans cette résidence, sans jamais s′en écarter de plus de trois lieues. En cas de tentative d′évasion, la peine de mort lui sera appliquée. Elle touchera cinq shillings par jour pour son logement et sa nourriture.»
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"Orden de conducir a..." -El nombre está en blanco -interrumpió lord de Winter-. Si tenéis alguna preferencia, indicádmela; y con tal que sea a un millar de leguas de Londres, se hará a vuestro gusto. Prosigo: "Orden de conducir a... la citada Charlotte Backson, marcada por la justicia del reino de Francia, mas liberada por el castigo; permanecerá en esa residencia, sin apartarse nunca de ella más de tres leguas. En caso de tentativa de evasión, le será aplicada la pena de muerte. Recibirá cinco chelines diarios para su alojamiento y alimentación."
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«Cet ordre ne me concerne pas, répondit froidement Milady, puisqu′un autre nom que le mien y est porté.
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-Esa orden no me concierne a mí -respondió fríamente Milady-, porque lleva un nombre distinto al mío.
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— Un nom! Est-ce que vous en avez un?
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-¡Un nombre! Pero ¿:es que tenéis uno?
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— J′ai celui de votre frère.
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-Tengo el de vuestro hermano.
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— Vous vous trompez, mon frère n′est que votre second mari, et le premier vit encore. Dites-moi son nom et je le mettrai en place du nom de Charlotte Backson. Non?… vous ne voulez pas?… vous gardez le silence? C′est bien! vous serez écrouée sous le nom de Charlotte Backson.»
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-Os equivocáis, mi hermano sólo es vuestro segundo marido, y el primero todavía vive. Decidme su nombre y lo pondré en vez del nombre de Charlotte Backson. ¿:No? ¿:No queréis?... ¿:Guardáis silencio? ¡Está bien! Seréis inscrita bajo el nombre de Charlotte Backson.
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Milady demeura silencieuse; seulement, cette fois ce n′était plus par affectation, mais par terreur: elle crut l′ordre prêt à être exécuté: elle pensa que Lord de Winter avait avancé son départ; elle crut qu′elle était condamnée à partir le soir même. Tout dans son esprit fut donc perdu pendant un instant, quand tout à coup elle s′aperçut que l′ordre n′était revêtu d′aucune signature.
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Milady permaneció silenciosa; sólo que en esta ocasión no era ya por su afectación, sino por terror; creyó que la orden estaba dispuesta a ser ejecutada: pensó que lord de Winter había adelantado su partida; creyó que estaba condenada a partir aquella misma noche. En su mente todo lo vio, pues, perdido durante un instante cuando de pronto se dio cuenta de que la orden no estaba adornada con ninguna firma.
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La joie qu′elle ressentit de cette découverte fut si grande, qu′elle ne put la cacher.
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La alegría que sintió ante este descubrimiento fue tan grande que no la pudo ocultar.
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«Oui, oui, dit Lord de Winter, qui s′aperçut de ce qui se passait en elle, oui, vous cherchez la signature, et vous vous dites: tout n′est pas perdu, puisque cet acte n′est pas signé; on me le montre pour m′effrayer, voilà tout. Vous vous trompez: demain cet ordre sera envoyé à Lord Buckingham; après-demain il reviendra signé de sa main et revêtu de son sceau, et vingt-quatre heures après, c′est moi qui vous en réponds, il recevra son commencement d′exécution. Adieu, madame, voilà tout ce que j′avais à vous dire.
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-Sí, sí -dijo lord de Winter, que se dio cuenta de lo que ella pensaba-. Sí, buscáis la firma y os decís: no todo está perdido, porque ese acta no está firmada; me lo enseñan para asustarme, eso es todò. Os equivocáis: mañana esta orden será enviada a lord de Buckingham; pasado mañana volverá firmada por su puño y adornada con su sello, y veinticuatro horas después, y de eso yo soy quien os responde, recibirá su principio de ejecución. Adiós, señora, eso es todo lo que tenía que deciros.
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— Et moi je vous répondrai, monsieur, que cet abus de pouvoir, que cet exil sous un nom supposé sont une infamie.
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-Y yo os responderé, señor, que ese abuso de poder y ese exilio bajo nombre supuesto son una infamia.
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— Aimez-vous mieux être pendue sous votre vrai nom, Milady? Vous le savez, les lois anglaises sont inexorables sur l′abus que l′on fait du mariage; expliquez-vous franchement: quoique mon nom ou plutôt le nom de mon frère se trouve mêlé dans tout cela, je risquerai le scandale d′un procès public pour être sûr que du coup je serai débarrassé de vous.»
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-¿:Preferís ser colgada bajo vuestro verdadero nombre, Milady? Ya lo sabéis, las leyes inglesas son inexorables cuando se abusa del matrimonio; explicaos con franqueza: aunque mi nombre, o mejor el nombre de mi hermano, se halle mezclado en todo esto, correré el riesgo del escándalo en un proceso público con tal de estar seguro de que al mismo tiempo me veré libre de vos.
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Milady ne répondit pas, mais devint pâle comme un cadavre.
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Milady no respondió, pero se tornó pálida como un cadáver.
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«Oh! je vois que vous aimez mieux la pérégrination. À merveille, madame, et il y a un vieux proverbe qui dit que les voyages forment la jeunesse. Ma foi! vous n′avez pas tort, après tout, et la vie est bonne. C′est pour cela que je ne me soucie pas que vous me l′ôtiez. Reste donc à régler l′affaire des cinq shillings; je me montre un peu parcimonieux, n′est-ce pas? cela tient à ce que je ne me soucie pas que vous corrompiez vos gardiens. D′ailleurs il vous restera toujours vos charmes pour les séduire. Usez-en si votre échec avec Felton ne vous a pas dégoûtée des tentatives de ce genre.»
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-¡Ah, ya veo que preferís la peregrinación! Divinamente, señora, y hay un viejo proverbio que dice que los viajes forman a la juventud. ¡A fe que no estáis equivocada después de todo: la vida es buena! Por eso no me preocupa que vos me la quitéis. Todavía queda por arreglar el asunto de los cinco chelines; me muestro algo parsimonioso, ¿:no es as? Se debe a que no me preocupa que corrompáis a vuestros guardianes. Además, siempre os quedarán vuestros encantos para seducirlos. Usadlos si vuestro fracaso con Felton no os ha asqueado de las tentativas de ese género.
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«Felton n′a point parlé, se dit Milady à elle-même, rien n′est perdu alors.»
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"Felton no ha hablado -se dijo Milady-, nada está perdido aún."
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«Et maintenant, madame, à vous revoir. Demain je viendrai vous annoncer le départ de mon messager.»
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-Y ahora, señora, hasta luego. Mañana vendré para anunciaros la partida de mi mensajero.
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Lord de Winter se leva, salua ironiquement Milady et sortit.
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Lord de Winter se levantó, saludó irónicamente a Milady y salió.
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Milady respira: elle avait encore quatre jours devant elle; quatre jours lui suffiraient pour achever de séduire Felton.
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Milady respiró: todavía tenía cuatro días por delante; cuatro días le bastaban para terminar de seducir a Felton.
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Une idée terrible lui vint alors, c′est que Lord de Winter enverrait peut-être Felton lui-même pour faire signer l′ordre à Buckingham; de cette façon Felton lui échappait, et pour que la prisonnière réussît il fallait la magie d′une séduction continue.
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Una idea terrible se le ocurrió entonces: que lord de Winter enviaría quizá al propio Felton a hacer firmar la orden a Buckingham; de esa suerte Felton se le escapaba, y para que la prisionera triunfase se necesitaba la magia de una seducción continua.
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Cependant, comme nous l′avons dit, une chose la rassurait: Felton n′avait pas parlé.
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Sin embargo, como hemos dicho, una cosa la tranquilizaba: Felton no había hablado.
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Elle ne voulut point paraître émue par les menaces de Lord de
Winter, elle se mit à table et mangea.
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No quiso parecer conmocionada por las amenazas de lord de Winter, se sentó a la mesa y comió.
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Puis, comme elle avait fait la veille, elle se mit à genoux, et répéta tout haut ses prières. Comme la veille, le soldat cessa de marcher et s′arrêta pour l′écouter.
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Luego, como había hecho la víspera, se puso de rodillas y repitió en voz alta sus oraciones. Como la víspera, el soldado dejó de caminar y se detuvo para escucharla.
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Bientôt elle entendit des pas plus légers que ceux de la sentinelle qui venaient du fond du corridor et qui s′arrêtaient devant sa porte.
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Al punto oyó pasos más ligeros que los del centinela que venían del fondo del corredor y que se detenían ante su puerta.
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«C′est lui», dit-elle.
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-Es él -dijo.
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Et elle commença le même chant religieux qui la veille avait si violemment exalté Felton.
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Y comenzó el mismo canto religioso que la víspera había exaltado tan violentamente a Felton.
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Mais, quoique sa voix douce, pleine et sonore eût vibré plus harmonieuse et plus déchirante que jamais, la porte resta close. Il parut bien à Milady, dans un des regards furtifs qu′elle lançait sur le petit guichet, apercevoir à travers le grillage serré les yeux ardents du jeune homme mais, que ce fût une réalité ou une vision, cette fois il eut sur lui-même la puissance de ne pas entrer.
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Mas, aunque su voz dulce, plena y sonora vibró más armoniosa y más desgarradora que nunca, la puerta permaneció cerrada. En una de las miradas furtivas que lanzaba sobre un pequeño postigo, le pareció a Milady vislumbrar a través de la reja cerrada los ojos ardientes del joven; pero fuera realidad o visión, esta vez él tuvo sobre sí mismo el poder de no entrar.
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Seulement, quelques instants après qu′elle eût fini son chant religieux, Milady crut entendre un profond soupir; puis les mêmes pas qu′elle avait entendus s′approcher s′éloignèrent lentement et comme à regret.
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Sólo que instantes después de que ella terminara su canto religioso, Milady creyó oír un profundo suspiro; luego los mismos pasos que había oído acercarse se alejaron lentamente y como con pesar.
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CHAPITRE LV -- QUATRIèME JOURNÉE DE CAPTIVITÉ
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Capítulo LV -- Cuarta jornada de cautividad
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Le lendemain, lorsque Felton entra chez Milady, il la trouva debout, montée sur un fauteuil, tenant entre ses mains une corde tissée à l′aide de quelques mouchoirs de batiste déchirés en lanières tressées les unes avec les autres et attachées bout à bout; au bruit que fit Felton en ouvrant la porte, Milady sauta légèrement à bas de son fauteuil, et essaya de cacher derrière elle cette corde improvisée, qu′elle tenait à la main.
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Al día siguiente, cuando Felton entró en la habitación de Milady, la encontró de pie, subida sobre un sillón, teniendo entre sus manos una cuerda tejida con la ayuda de algunos pañuelos de batista desgarrados en tiras trenzadas unas con otras atadas cabo con cabo; al ruido que Felton hizo al abrir la puerta, lady saltó con presteza al pie de su sillón, y trató de ocultar tras ella aquella cuerda improvisada que sostenía en la mano.
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Le jeune homme était plus pâle encore que d′habitude, et ses yeux rougis par l′insomnie indiquaient qu′il avait passé une nuit fiévreuse.
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El joven estaba aún más pálido que de costumbre, y sus ojos enrojecidos por el insomnio indicaban que había pasado una noche febril.
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Cependant son front était armé d′une sérénité plus austère que jamais.
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Sin embargo, su frente estaba armada de una serenidad más austera que nunca.
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Il s′avança lentement vers Milady, qui s′était assise, et prenant un bout de la tresse meurtrière que par mégarde ou à dessein peut- être elle avait laissée passer:
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Avanzó lantamente hacia Milady, que se había sentado, y cogiendo un cabo de la trenza asesina que por descuido, o adrede quizá, ella había dejado ver:
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«Qu′est-ce que cela, madame? demanda-t-il froidement.
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-¿:Qué es esto, señora? -preguntó fríamente.
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— Cela, rien, dit Milady en souriant avec cette expression douloureuse qu′elle savait si bien donner à son sourire, l′ennui est l′ennemi mortel des prisonniers, je m′ennuyais et je me suis amusée à tresser cette corde.»
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-¿:Esto? Nada -dijo Milady sonriendo con esa expresión dolorosa que tan bien sabía dar ella a su sonrisa-. El hastío es el enemigo mortal de los prisioneros, me aburría y me he divertido trenzando esta cuerda.
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Felton porta les yeux vers le point du mur de l′appartement devant lequel il avait trouvé Milady debout sur le fauteuil où elle était assise maintenant, et au-dessus de sa tête il aperçut un crampon doré, scellé dans le mur, et qui servait à accrocher soit des hardes, soit des armes.
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Felton dirigió los ojos hacia el punto del muro de la habitación ante el que había encontrado a Milady de pie sobre el sillón en que ahora estaba sentada, y por encima de su cabeza divisó un gancho dorado, empotrado en el muro, y que servía para colgar bien los uniformes, bien las armas.
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Il tressaillit, et la prisonnière vit ce tressaillement; car, quoiqu′elle eût les yeux baissés, rien ne lui échappait.
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Temblaba, y la prisionera vio aquel temblor; porque aunque tuviera los ojos bajos, nada se le escapaba.
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«Et que faisiez-vous, debout sur ce fauteuil? demanda-t-il.
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-¿:Y qué hacéis de pie sobre ese sillón? -preguntó.
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— Que vous importe? répondit Milady.
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-¿:Qué os importa? -respondió Milady.
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— Mais, reprit Felton, je désire le savoir.
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-Deseo saberlo -contestó Felton.
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— Ne m′interrogez pas, dit la prisonnière, vous savez bien qu′à nous autres, véritables chrétiens, il nous est défendu de mentir.
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-No me preguntéis -dijo la prisionera-; vos sabéis de sobra que a nosotros, los verdaderos cristianos, nos está prohibido mentir.
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— Eh bien, dit Felton, je vais vous le dire, ce que vous faisiez, ou plutôt ce que vous alliez faire, vous alliez achever l′oeuvre fatale que vous nourrissez dans votre esprit: songez-y, madame, si notre Dieu défend le mensonge, il défend bien plus sévèrement encore le suicide.
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-Pues bien -dijo Felton-; voy a deciros lo que hacíais, o mejor, lo que ibais a hacer: ibais a acabar la obra fatal que alimentáis en vuestro espíritu; pensad, señora, que si nuestro Dios prohíbe la mentira, prohíbe mucho más severamente aún el suicidio.
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— Quand Dieu voit une de ses créatures persécutée injustement, placée entre le suicide et le déshonneur, croyez-moi, monsieur, répondit Milady d′un ton de profonde conviction, Dieu lui pardonne le suicide: car, alors, le suicide c′est le martyre.
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-Cuando Dios ve a una de esas criaturas injustamente perseguida, colocada entre el suicidio y el deshonor, creedme, señor, -respondió Milady con un tono de profunda convicción-, Dios le perdona el suicidio; porque entonces el suicidio es el martirio.
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— Vous en dites trop ou trop peu; parlez, madame, au nom du Ciel, expliquez-vous.
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-Decís demasiado o demasiado poco; hablad, señora, en nombre del cielo, explicaos.
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— Que je vous raconte mes malheurs, pour que vous les traitiez de fables; que je vous dise mes projets, pour que vous alliez les dénoncer à mon persécuteur: non, monsieur; d′ailleurs, que vous importe la vie ou la mort d′une malheureuse condamnée? vous ne répondez que de mon corps, n′est-ce pas? et pourvu que vous représentiez un cadavre, qu′il soit reconnu pour le mien, on ne vous en demandera pas davantage, et peut-être, même, aurez-vous double récompense.
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-¿:Que os cuente mis desgracias para que las tratéis de fábulas? ¿:Que os diga mis proyectos para que vayáis a denunciarlos a mi perseguidor? No, señor. Además, ¿:qué os importa la vida o la muerte de una infeliz condenada? Vos no responderéis más que de mi cuerpo, ¿:no es as? Y con tal que presentéis un cadáver que sea reconocido por el mío, no se os exigirá más y quizá incluso tengáis recompensa doble.
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— Moi, madame, moi! s′écria Felton, supposer que j′accepterais jamais le prix de votre vie; oh! vous ne pensez pas ce que vous dites.
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-¡Yo, señora, yo! -exclamó Felton-. ¿:Suponer que aceptaré el premio de vuestra vida? ¡Oh, no pensáis en lo que decís!
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— Laissez-moi faire, Felton, laissez-moi faire, dit Milady en s′exaltant, tout soldat doit être ambitieux, n′est-ce pas? vous êtes lieutenant, eh bien, vous suivrez mon convoi avec le grade de capitaine.
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-Dejadme hacer, Felton, dejadme hacer -dijo Milady exaltándose-; todo soldado debe ser ambicioso, ¿:no es as? Vos sois teniente; pues bien, seguiréis mi cortejo con el grado de capitán.
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— Mais que vous ai-je donc fait, dit Felton ébranlé, pour que vous me chargiez d′une pareille responsabilité devant les hommes et devant Dieu? Dans quelques jours vous allez être loin d′ici, madame, votre vie ne sera plus sous ma garde, et, ajouta-t-il avec un soupir, alors vous en ferez ce que vous voudrez.
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-Pero ¿:qué os he hecho yo -dijo Felton trastornado- para que me carguéis con semejante responsabilidad ante los hombres y ante Dios? Dentro de algunos días os marcharéis muy lejos de aquí, señora, vuestra vida no estará ya bajo mi custodia, y entonces -añadió él con un suspiro- haréis lo que queráis.
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— Ainsi, s′écria Milady comme si elle ne pouvait résister à une sainte indignation, vous, un homme pieux, vous que l′on appelle un juste, vous ne demandez qu′une chose: c′est de n′être point inculpé, inquiété pour ma mort!
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-O sea -exclamó Milady como si no pudiera resistir a una santa indignación-, vos, un hombre piadoso, vos a quien se llama un justo, no pedís otra cosa: no ser inculpado, no ser inquietado por mi muerte.
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— Je dois veiller sur votre vie, madame, et j′y veillerai.
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-Yo debo velar por vuestra vida, señora, y velaré por ella.
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— Mais comprenez-vous la mission que vous remplissez? cruelle déjà si j′étais coupable, quel nom lui donnerez-vous, quel nom le Seigneur lui donnera-t-il, si je suis innocente?
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-Mas ¿:comprendéis la misión que cumplís? Cruel ya, si yo fuera culpable, ¿:qué nombre le daríais, qué nombre le dará el Señor si soy inocente?
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— Je suis soldat, madame, et j′accomplis les ordres que j′ai reçus.
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-Yo soy soldado, señora, y cumplo las órdenes que he recibido.
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— Croyez-vous qu′au jour du jugement dernier Dieu séparera les bourreaux aveugles des juges iniques? vous ne voulez pas que je tue mon corps, et vous vous faites l′agent de celui qui veut tuer mon âme!
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-¿:Creéis que el día del jucio final Dios separará los verdugos ciegos de los jueces inicuos? Vos no queréis que yo mate mi cuerpo, y os hacéis el agente de quien quiere matar mi alma.
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— Mais, je vous le répète, reprit Felton ébranlé, aucun danger ne vous menace, et je réponds de Lord de Winter comme de moi-même.
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-Pero, os lo repito -prosiguió Felton transtornado-, ningún peligro os amenaza, y yo respondo por lord de Winter como de mí mismo.
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— Insensé! s′écria Milady, pauvre insensé, qui ose répondre d′un autre homme quand les plus sages, quand les plus grands selon Dieu hésitent à répondre d′eux-mêmes, et qui se range du parti le plus fort et le plus heureux, pour accabler la plus faible et la plus malheureuse!
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-¡Insensato! -exclamó Milady- Pobre insensato que se atreve a responder de otro hombre cuando los más sabios, cuando los más grandes, según Dios, dudan en responder de ellos mismos, y que se coloca en el partido más fuerte y más feliz para abrumar a la más débil y más desdichada.
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— Impossible, madame, impossible, murmura Felton, qui sentait au fond du coeur la justesse de cet argument: prisonnière, vous ne recouvrerez pas par moi la liberté, vivante, vous ne perdrez pas par moi la vie.
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-Imposible, señora, imposible -murmuró Felton, que en el fondo de su corazón sentía la justicia de este argumento-; prisionera, no recuperaréis por mí la libertad; viva, no perderéis por mí la vida.
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— Oui, s′écria Milady, mais je perdrai ce qui m′est bien plus cher que la vie, je perdrai l′honneur, Felton; et c′est vous, vous que je ferai responsable devant Dieu et devant les hommes de ma honte et de mon infamie.»
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-Sí -exclamó Milady-, pero perderé lo que es mucho más caro que la vida, perderé el honor, Felton, y seréis vos, vos, a quien yo haré responsable ante Dios y ante los hombres de mi vergüenza y de mi infamia.
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Cette fois Felton, tout impassible qu′il était ou qu′il faisait semblant d′être, ne put résister à l′influence secrète qui s′était déjà emparée de lui: voir cette femme si belle, blanche comme la plus candide vision, la voir tour à tour éplorée et menaçante, subir à la fois l′ascendant de la douleur et de la beauté, c′était trop pour un visionnaire, c′était trop pour un cerveau miné par les rêves ardents de la foi extatique, c′était trop pour un coeur corrodé à la fois par l′amour du Ciel qui brûle, par la haine des hommes qui dévore.
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Esta vez Felton, por más impasible que fuera o que fingiera ser, no pudo resistir a la influencia secreta que ya se había apoderado de él: ver a aquella mujer tan hermosa, blanca como la más cándida visión, verla alternativamente desconsolada y amenazadora, sufrir a la vez el ascendiente del dolor y de la belleza, era demasiado para un visionario, era demasiado para un cerebro minado por los sueños ardientes de la fe extática, era demasiado para un corazón corroído a la vez por el amor del cielo que abrasa, por el odio de los hombres que devora.
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Milady vit le trouble, elle sentait par intuition la flamme des passions opposées qui brûlaient avec le sang dans les veines du jeune fanatique; et, pareille à un général habile qui, voyant l′ennemi prêt à reculer, marche sur lui en poussant un cri de victoire, elle se leva, belle comme une prêtresse antique, inspirée comme une vierge chrétienne et, le bras étendu, le col découvert, les cheveux épars retenant d′une main sa robe pudiquement ramenée sur sa poitrine, le regard illuminé de ce feu qui avait déjà porté le désordre dans les sens du jeune puritain, elle marcha vers lui, s′écriant sur un air véhément, de sa voix si douce, à laquelle, dans l′occasion, elle donnait un accent terrible:
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Milady vio la turbación, sentía por intuición la llama de las pasiones opuestas que ardían con la sangre en las venas del joven fanático; y como un general hábil que, viendo al enemigo dispuesto a retroceder, marcha sobre él lanzando el grito de victoria, ella se levantó, bella como una sacerdotisa antigua, inspirada como una virgen cristiana, y con el brazo extendido, el cuello al descubierto, los cabellos esparcidos, reteniendo con una mano su vestido púdicamente recogido sobre su pecho, la mirada iluminada por ese fuego que ya había llevado el desorden a los sentidos del joven puritano, caminó hacia él, exclamando con un aire vehemente de su voz tan dulce, a la que, en aquella ocasión, prestaba un acento terrible:
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Livre à Baal sa victime. !...
Jette aux lions le martyr: !...
Dieu te fera repentir!… !...
Je crie à lui de l′abîme. !...
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Entrega a Baal su víctima, !...
arroja a los leones el mártir: !...
¡Dios hará que te arrepientas!...
A él clamo desde el abismo.
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Felton s′arrêta sous cette étrange apostrophe, et comme pétrifié.
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Felton se detuvo ante este extraño apóstrofe, como petrificado.
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«Qui êtes-vous, qui êtes-vous? s′écria-t-il en joignant les mains; êtes-vous une envoyée de Dieu, êtes-vous un ministre des enfers, êtes-vous ange ou démon, vous appelez-vous Eloa ou Astarté?
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-¿:Quién sois vos, quién sois vos? -exclamó él juntando las manos-. ¿:Sois una enviada de Dios, sois un ministro de los infiernos, sois ángel o demonio, os llamáis Eloah o Astarté?
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— Ne m′as-tu pas reconnue, Felton? Je ne suis ni un ange, ni un démon, je suis une fille de la terre, je suis une soeur de ta croyance, voilà tout.
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-¿:No me has reconocido, Felton? Yo no soy ni un ángel ni un demonio, soy una hija de la tierra, soy una hermana de tu creencia, eso es todo.
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— Oui! oui! dit Felton, je doutais encore, mais maintenant je crois.
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-¡Sí, sil -dijo Felton-. Aún dudaba, pero ahora creo.
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— Tu crois, et cependant tu es le complice de cet enfant de Bélial qu′on appelle Lord de Winter! Tu crois, et cependant tu me laisses aux mains de mes ennemis, de l′ennemi de l′Angleterre, de l′ennemi de Dieu? Tu crois, et cependant tu me livres à celui qui remplit et souille le monde de ses hérésies et de ses débauches, à cet infâme Sardanapale que les aveugles nomment le duc de Buckingham et que les croyants appellent l′Antéchrist.
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-¡Crees y, sin embargo, eres el cómplice de ese hijo de Belial que se llama lord de Winter! ¡Crees y, sin embargo, me dejas en manos de mis enemigos, del enemigo de Inglaterra, del enemigo de Dios! ¡Crees y, sin embargo, me entregas a quien llena y mancilla el mundo con sus herejías y sus desenfrenos, a ese infame Sardanápalo a quien los ciegos llaman duque de Buckingham y a quien los creyentes llaman el anticristo!
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— Moi, vous livrer à Buckingham! moi! que dites-vous là?
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-¿:Yo entregaros a Buckingham? ¿:Yo? ¿:Qué decís?
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— Ils ont des yeux, s′écria Milady, et ils ne verront pas; ils ont des oreilles, et ils n′entendront point.
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-Tienen ojos -exclamó Milady- y no verán; tienen oídos y no oirán.
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— Oui, oui, dit Felton en passant ses mains sur son front couvert de sueur, comme pour en arracher son dernier doute; oui, je reconnais la voix qui me parle dans mes rêves; oui, je reconnais les traits de l′ange qui m′apparaît chaque nuit, criant à mon âme qui ne peut dormir: "Frappe, sauve l′Angleterre, sauve-toi, car tu mourras sans avoir désarmé Dieu!" Parlez, parlez! s′écria Felton, je puis vous comprendre à présent.»
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-Sí, sí -dijo Felton pasándose las manos por la frente cubierta de sudor como para arrancar de ella su última duda-; sí, reconozco la voz que me habla en mis sueños: sí, reconozco los rasgos del ángel que se me aparece cada noche, gritando a mi alma que no puede dormir: "¡Golpea, salva a Inglaterra, sálvate a ti mismo, porque morirás sin haber calmado a Dios!" ¡Hablad, hablad! -exclamó Felton-. Ahora puedo comprenderos.
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Un éclair de joie terrible, mais rapide comme la pensée, jaillit des yeux de Milady.
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Un destello de alegría terrible, pero rápido como el pensamiento, brotó de los ojos de Milady.
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Si fugitive qu′eût été cette lueur homicide, Felton la vit et tressaillit comme si cette lueur eût éclairé les abîmes du coeur de cette femme.
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Por fugitiva que hubiera sido aquella luz homicida, Felton la vio y se estremeció como si aquella luz hubiera iluminado los abismos del corazón de aquella mujer.
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Felton se rappela tout à coup les avertissements de Lord de Winter, les séductions de Milady, ses premières tentatives lors de son arrivée; il recula d′un pas et baissa la tête, mais sans cesser de la regarder: comme si, fasciné par cette étrange créature, ses yeux ne pouvaient se détacher de ses yeux.
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Felton se acordó de pronto de las advertencias de lord de Winter, de las seducciones de Milady, de sus primeras tentativas desde su llegada; retrocedió un paso y bajó la cabeza, pero sin cesar de mirarla; como si, fascinado por aquella extraña criatura, sus ojos no pudieran desprenderse de sus ojos.
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Milady n′était point femme à se méprendre au sens de cette hésitation. Sous ses émotions apparentes, son sang-froid glacé ne l′abandonnait point. Avant que Felton lui eût répondu et qu′elle fût forcée de reprendre cette conversation si difficile à soutenir sur le même accent d′exaltation, elle laissa retomber ses mains, et, comme si la faiblesse de la femme reprenait le dessus sur l′enthousiasme de l′inspirée:
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Milady no era mujer capaz de equivocarse en cuanto al sentido de aquella duda. Bajo sus aparentes emociones su sangre fría no la abandonaba. Antes de que Felton le hubiera respondido y de que ella se viera obligada a proseguir aquella conversación tan difícil de sostener en el mismo acento de exaltación, dejó caer sus manos y, como si la debilidad de la mujer se superpusiese al entusiamo del instante:
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«Mais, non, dit-elle, ce n′est pas à moi d′être la Judith qui délivrera Béthulie de cet Holopherne. Le glaive de l′éternel est trop lourd pour mon bras. Laissez-moi donc fuir le déshonneur par la mort, laissez-moi me réfugier dans le martyre. Je ne vous demande ni la liberté, comme ferait une coupable, ni la vengeance, comme ferait une païenne. Laissez-moi mourir, voilà tout. Je vous supplie, je vous implore à genoux; laissez-moi mourir, et mon dernier soupir sera une bénédiction pour mon sauveur.»
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-Mas no -dijo-, no me toca a mí ser la Judith que libró a Betulia de este Holofernes. La espada del Eterno es demasiado pesada para mi brazo. Dejadme, pues, rehuir el deshonor de la muerte, dejadme refugiarme en el martirio. No os pido ni la libertad, como haría un culpable, ni la venganza, como haría una pagana. Dejadme rríorir, eso es todo. Os suplico, os imploro de rodillas: dejadme morir, y mi último suspiro será una bendición para mi salvador.
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À cette voix douce et suppliante, à ce regard timide et abattu, Felton se rapprocha. Peu à peu l′enchanteresse avait revêtu cette parure magique qu′elle reprenait et quittait à volonté, c′est-à- dire la beauté, la douceur, les larmes et surtout l′irrésistible attrait de la volupté mystique, la plus dévorante des voluptés.
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Ante esta voz dulce y suplicante, ante esta mirada tímida y abatida, Felton se acercó. Poco a poco la encantadora se había revestido de aquellos adornos mágicos que se ponía y quitaba a voluntad, es decir, la belleza, la dulzura, las lágrimas y, sobre todo, el irresistible atractivo de la voluptuosidad mística, la más devoradora de las voluptosidades.
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«Hélas! dit Felton, je ne puis qu′une chose, vous plaindre si vous me prouvez que vous êtes une victime! Mais Lord de Winter a de cruels griefs contre vous. Vous êtes chrétienne, vous êtes ma soeur en religion; je me sens entraîné vers vous, moi qui n′ai aimé que mon bienfaiteur, moi qui n′ai trouvé dans la vie que des traîtres et des impies. Mais vous, madame, vous si belle en réalité, vous si pure en apparence, pour que Lord de Winter vous poursuive ainsi, vous avez donc commis des iniquités?
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-¡Ay! -dijo Felton-. No puedo más que una cosa, compadeceros si me probáis que sois una víctima. Mas lord de Winter tiene crueles quejas contra vos. Vos sois cristiana, sois mi hermana en religión; me siento arrastrado hacia vos, yo que no he amado más que a mi bienhechor, yo, que no he encontrado en la vida más que traidores e impíos. Pero vos, señora, tan bella en realidad, tan pura en apariencia, para que lord de Winter os persiga, habréis cometido iniquidades.
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— Ils ont des yeux, répéta Milady avec un accent d′indicible douleur, et ils ne verront pas; ils ont des oreilles, et ils n′entendront point.
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-Tienen ojos -repitió Milady con un acento indecible de dolor- y no verán; tienen oídos y no oirán.
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— Mais, alors, s′écria le jeune officier, parlez, parlez donc!
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-Entonces -exclamó el joven oficial- hablad, hablad, pues.
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— Vous confier ma honte! s′écria Milady avec le rouge de la pudeur au visage, car souvent le crime de l′un est la honte de l′autre; vous confier ma honte, à vous homme, moi femme! Oh! continua-t-elle en ramenant pudiquement sa main sur ses beaux yeux, oh! jamais, jamais je ne pourrai!
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-¡Confiaros mi vergüenza! -exclamó Milady con el rubor del pudor en el rostro-. Porque a menudo el crimen de uno es la vergüenza del otro. ¡Confiaros mi vergüenza a vos, un hombre; yo, una mujer! ¡Oh! -continuo ella llevando púdicamente su mano sobre sus hermosos ojos-. ¡Oh, jamás, jamás podré!
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— À moi, à un frère!» s′écria Felton.
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-¡A mí, a un hermano! -exclamó Felton.
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Milady le regarda longtemps avec une expression que le jeune officier prit pour du doute, et qui cependant n′était que de l′observation et surtout la volonté de fasciner.
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Milady lo miró largo tiempo con una expresión que el joven oficial tomó por duda, y que, sin embargo, no era más que una observación y, sobre todo, voluntad de fascinar.
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Felton, à son tour suppliant, joignit les mains.
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Felton, suplicante a su vez, juntó las manos.
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«Eh bien, dit Milady, je me fie à mon frère, j′oserai!»
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-Pues bien -dijo Milady-, me fío de mi hermano, me atrevo.
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En ce moment, on entendit le pas de Lord de Winter; mais, cette fois le terrible beau-frère de Milady ne se contenta point, comme il avait fait la veille, de passer devant la porte et de s′éloigner, il s′arrêta, échangea deux mots avec la sentinelle, puis la porte s′ouvrit et il parut.
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En ese momento se oyó el paso de lord de Winter; pero esta vez el terrible cuñado de Milady no se contentó, como había hecho la víspera, con pasar delante de la puerta y alejarse: se detuvo, cambió dos palabras con el centinela, luego la puerta se abrió y apareció él.
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Pendant ces deux mots échangés, Felton s′était reculé vivement, et lorsque Lord de Winter entra, il était à quelques pas de la prisonnière.
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Mientras se habían cambiado esas dos palabras, Felton había retrocedido vivamente, y cuando lord de Winter entró, él estaba a algunos pasos de la prisionera.
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Le baron entra lentement, et porta son regard scrutateur de la prisonnière au jeune officier:
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El barón entró lentamente y dirigió su mirada escrutadora de la prisionera al joven oficial.
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«Voilà bien longtemps, John, dit-il, que vous êtes ici; cette femme vous a-t-elle raconté ses crimes? alors je comprends la durée de l′entretien.»
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-Hace mucho tiempo, John -dijo-, que estáis aquí. ¿:Os ha contado esa mujer sus crímenes? Entonces comprendo la duración de la entrevista.
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Felton tressaillit, et Milady sentit qu′elle était perdue si elle ne venait au secours du puritain décontenancé.
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Felton temblaba, y Milady sintió que estaba perdida si no acudía en ayuda del puritano desconcertado.
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«Ah! vous craignez que votre prisonnière ne vous échappe! dit- elle, eh bien, demandez à votre digne geôlier quelle grâce, à l′instant même, je sollicitais de lui.
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-¡Ah! ¡Teméis que vuestra prisionera se os escape! -dijo ella-. Pues bien, preguntad a vuestro digno carcelero qué gracia solicitaba de él hace un instante.
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— Vous demandiez une grâce? dit le baron soupçonneux.
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-¿:Pedíais una gracia? -dijo el baron suspicaz.
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— Oui, Milord, reprit le jeune homme confus.
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-Sí, milord -replicó el joven confuso.
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— Et quelle grâce, voyons? demanda Lord de Winter.
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-Y veamos, ¿:qué gracia? -preguntó lord de Winter.
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— Un couteau qu′elle me rendra par le guichet, une minute après l′avoir reçu, répondit Felton.
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-Un cuchillo que ella me devolverá por el postigo un mimuto después de haberlo recibido -respondió Felton.
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— Il y a donc quelqu′un de caché ici que cette gracieuse personne veuille égorger? reprit Lord de Winter de sa voix railleuse et méprisante.
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-¿:Hay aquí alguien escondido a quien esta graciosa persona quiera degollar? -prosiguió lord de Winter con su voz burlona y despreciativa.
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— Il y a moi, répondit Milady.
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-Estoy yo -respondió Milady.
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— Je vous ai donné le choix entre l′Amérique et Tyburn, reprit Lord de Winter, choisissez Tyburn, Milady: la corde est, croyez- moi, encore plus sûre que le couteau.»
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-Os he dado a elegir entre América y Tyburn -replicó lord de Winter-; escoged Tyburn, Milady: la cuerda es todavía más segura que el cuchillo creedme.
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Felton pâlit et fit un pas en avant, en songeant qu′au moment où il était entré, Milady tenait une corde.
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Felton palideció y dio un paso adelante pensando que, en el momento en que él había entrado, Milady tenía una cuerda.
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«Vous avez raison, dit celle-ci, et j′y avais déjà pensé; puis elle ajouta d′une voix sourde: j′y penserai encore.»
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-Tenéis razón -dijo ésta-, y ya había pensado en ello -luego añadió con una voz sorda-: lo volveré a pensar.
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Felton sentit courir un frisson jusque dans la moelle de ses os; probablement Lord de Winter aperçut ce mouvement.
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Felton sintió correr un estremecimiento hasta en la médula de sus huesos; probablemente lord de Winter percibió este movimiento.
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«Méfie-toi, John, dit-il, John, mon ami, je me suis reposé sur toi, prends garde! Je t′ai prévenu! D′ailleurs, aie bon courage, mon enfant, dans trois jours nous serons délivrés de cette créature, et où je l′envoie, elle ne nuira plus à personne.
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-Desconfía, John -dijo-. John, amigo mío, me he apoyado en ti, ten cuidado. ¡Te he prevenido! Además, ten valor, hijo mío, dentro de tres días nos veremos libres de esta criatura, y donde la envíen no perjudicará a nadie.
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— Vous l′entendez!» s′écria Milady avec éclat, de façon que le baron crût qu′elle s′adressait au Ciel et que Felton comprît que c′était à lui.
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-¡Ya lo oís! -exclamó Milady con escándalo de tal forma que el barón creyó que ella se dirigía al cielo y que Felton comprendió que era para él.
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Felton baissa la tête et rêva.
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Felton bajó la cabeza y meditó.
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Le baron prit l′officier par le bras en tournant la tête sur son épaule, afin de ne pas perdre Milady de vue jusqu′à ce qu′il fût sorti.
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El barón tomó al oficial por el brazo volviendo la cabeza sobre su hombro, a fin de no perder de vista a Milady hasta haber salido.
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«Allons, allons, dit la prisonnière lorsque la porte se fut refermée, je ne suis pas encore si avancée que je le croyais. Winter a changé sa sottise ordinaire en une prudence inconnue; ce que c′est que le désir de la vengeance, et comme ce désir forme l′homme! Quant à Felton, il hésite. Ah! ce n′est pas un homme comme ce d′Artagnan maudit. Un puritain n′adore que les vierges, et il les adore en joignant les mains. Un mousquetaire aime les femmes, et il les aime en joignant les bras.»
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-Vamos, vamos -dijo la prisionera cuando la puerta se hubo cerrado-, no estoy tan adelantada como creía. Winter ha cambiado su estupidez ordinaria por una prudencia desconocida. ¡Lo que es el deseo de venganza, y cuánto forma al hombre ese deseo! En cuanto a Felton, duda. ¡Ay, no es un hombre como ese maldito D′Artagnan! Un puritano no adora más que a las vírgenes, y las adora juntando las manos. Un mosquetero ama a las mujeres, y las ama juntado los brazos.
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Cependant Milady attendit avec impatience, car elle se doutait bien que la journée ne se passerait pas sans qu′elle revit Felton. Enfin, une heure après la scène que nous venons de raconter, elle entendit que l′on parlait bas à la porte, puis bientôt la porte s′ouvrit, et elle reconnut Felton.
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Sin embargo, Milady esperó con impaciencia, porque sospechaba que la jornada no pasaría sin volver a ver a Felton. Por fin una hora después de la escena que acabamos de contar, oyó que se hablaba en voz baja junto a la puerta, luego al punto la puerta se abrió y reconoció a Felton.
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Le jeune homme s′avança rapidement dans la chambre en laissant la porte ouverte derrière lui et en faisant signe à Milady de se taire; il avait le visage bouleversé.
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El joven avanzó rápidamente por el cuarto, dejando la puerta abierta tras él y haciendo señal a Milady de callarse; tenía el rostro alterado.
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«Que me voulez-vous? dit-elle.
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-¿:Qué me queréis? -dijo ella.
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— Écoutez, répondit Felton à voix basse, je viens d′éloigner la sentinelle pour pouvoir rester ici sans qu′on sache que je suis venu, pour vous parler sans qu′on puisse entendre ce que je vous dis. Le baron vient de me raconter une histoire effroyable.»
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-Escuchad -respondió Felton en voz baja-, acabo de alejar al centinela para poder permanecer aquí sin que se sepa que he venido, para hablaros sin que se pueda oír lo que os digo. El barón acaba de contarme una historia espantosa.
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Milady prit son sourire de victime résignée, et secoua la tête.
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Milady adoptó una sonrisa de víctima resignada y sacudió la cabeza.
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«Ou vous êtes un démon, continua Felton, ou le baron, mon bienfaiteur, mon père, est un monstre. Je vous connais depuis quatre jours, je l′aime depuis dix ans, lui; je puis donc hésiter entre vous deux: ne vous effrayez pas de ce que je vous dis, j′ai besoin d′être convaincu. Cette nuit, après minuit, je viendrai vous voir, vous me convaincrez.
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-O vos sois un demonio -continuó Felton-, o el barón, mi bienhechor, mi padre, es un monstruo. Os conozco desde hace cuatro días, le amo a él desde hace diez años; puedo, pues, dudar entre los dos; no os asustéis de lo que os digo, necesito estar convencido. Esta noche, después de las doce, vendré a veros, vos me convenceréis.
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— Non, Felton, non, mon frère, dit-elle, le sacrifice est trop grand, et je sens qu′il vous coûte. Non, je suis perdue, ne vous perdez pas avec moi. Ma mort sera bien plus éloquente que ma vie, et le silence du cadavre vous convaincra bien mieux que les paroles de la prisonnière.
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-No, Felton, no, hermano mío -dijo ella-, el sacrificio es demasiado grande, y siento cuánto os cuesta. No, estoy perdida, no os perdáis conmigo. Mi muerte será mucho más elocuente que mi vida, y el silencio del cadáver os convencerá mucho mejor que las palabras de la prisionera.
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— Taisez-vous, madame, s′écria Felton, et ne me parlez pas ainsi; je suis venu pour que vous me promettiez sur l′honneur, pour que vous me juriez sur ce que vous avez de plus sacré, que vous n′attenterez pas à votre vie.
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-Callaos, señora -exclamó Felton-, y no me habléis así; he venido para que me prometáis bajo palabra de honor, para que me juréis por lo más sagrado para vos que no atentaréis contra vuestra vida.
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— Je ne veux pas promettre, dit Milady, car personne plus que moi n′a le respect du serment, et, si je promettais, il me faudrait tenir.
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-No quiero prometer -dijo Milady- porque nadie más que yo respeta el juramento y, si prometiera, tendría que cumplirlo.
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— Eh bien, dit Felton, engagez-vous seulement jusqu′au moment où vous m′aurez revu. Si, lorsque vous m′aurez revu, vous persistez encore, eh bien, alors, vous serez libre, et moi-même je vous donnerai l′arme que vous m′avez demandée.
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-¡Pues bien! -dijo Felton-. Comprometeos sólo hasta el momento en que me volváis a ver. Si cuando me hayáis vuelto a ver persistís aún, ¡pues bien!, entonces seréis libre, y yo mismo os daré el arma que me habéis pedido.
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— Eh bien, dit Milady, pour vous j′attendrai.
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-¡De acuerdo! -dijo Milady-. Esperaré por vos.
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— Jurez-le.
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-Juradlo.
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— Je le jure par notre Dieu. Êtes-vous content?
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-Lo juro por nuestro Dios. ¿:Estáis contento?
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— Bien, dit Felton, à cette nuit!»
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-Bien -dijo Felton-; hasta esta noche.
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Et il s′élança hors de l′appartement, referma la porte, et attendit en dehors, la demi-pique du soldat à la main, comme s′il eût monté la garde à sa place.
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Y se precipitó fuera del cuarto, volvió a cerrar la puerta y esperó fuera, con el espontón del soldado en la mano, como si hubiera montado la guardia en su lugar.
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Le soldat revenu, Felton lui rendit son arme.
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Una vez vuelto el soldado, Felton le devolvió el arma.
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Alors, à travers le guichet dont elle s′était rapprochée, Milady vit le jeune homme se signer avec une ferveur délirante et s′en aller par le corridor avec un transport de joie.
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Entonces, a través del postigo al que se había acercado, Milady vio al joven persignarse con un fervor delirante a irse por el corredor con un transporte de alegría.
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Quant à elle, elle revint à sa place, un sourire de sauvage mépris sur les lèvres, et elle répéta en blasphémant ce nom terrible de Dieu, par lequel elle avait juré sans jamais avoir appris à le connaître.
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En cuanto a ella, volvió a su puesto con una sonrisa de salvaje desprecio en sus labios, y repitió blasfemando ese nombre terrible de Dios por el que había jurado sin haber aprendido nunca a conocerlo.
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«Mon Dieu! dit-elle, fanatique insensé! mon Dieu! c′est moi, moi et celui qui m′aidera à me venger.»
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-¡Mi Dios! -dijo ella-. ¡Fanático insensato! ¡Mi Dios soy yo, yo, y él quien me ayudará a vengarme!
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CHAPITRE LVI -- CINQUIèME JOURNÉE DE CAPTIVITÉ
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Capítulo LVI -- Quinta jornada de cautividad
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Cependant Milady en était arrivée à un demi-triomphe, et le succès obtenu doublait ses forces.
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Milady había llegado a la mitad del triunfo y el éxito obtenido redoblaba sus fuerzas.
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Il n′était pas difficile de vaincre, ainsi qu′elle l′avait fait jusque-là, des hommes prompts à se laisser séduire, et que l′éducation galante de la cour entraînait vite dans le piège; Milady était assez belle pour ne pas trouver de résistance de la part de la chair, et elle était assez adroite pour l′emporter sur tous les obstacles de l′esprit.
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No era difícil vencer, como lo había hecho hasta entonces, a hombres prontos a dejarse seducir y a quienes la educación galante de la corte arrastraba pronto a la trampa; Milady era bastante hermosa para no encontrar resistencia de parte de la carne, y era bastante hábil para pasar por encima de todos los obstáculos del espíritu.
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Mais, cette fois, elle avait à lutter contre une nature sauvage, concentrée, insensible à force d′austérité; la religion et la pénitence avaient fait de Felton un homme inaccessible aux séductions ordinaires. Il roulait dans cette tête exaltée des plans tellement vastes, des projets tellement tumultueux, qu′il n′y restait plus de place pour aucun amour, de caprice ou de matière, ce sentiment qui se nourrit de loisir et grandit par la corruption. Milady avait donc fait brèche, avec sa fausse vertu, dans l′opinion d′un homme prévenu horriblement contre elle, et par sa beauté, dans le coeur et les sens d′un homme chaste et pur. Enfin, elle s′était donné la mesure de ses moyens, inconnus d′elle-même jusqu′alors, par cette expérience faite sur le sujet le plus rebelle que la nature et la religion pussent soumettre à son étude.
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Mas esta vez tenía que luchar contra una naturaleza salvaje, concentrada, insensible a fuerza de austeridad; la religión y la penitencia habían hecho de Felton un hombre inaccesible a las seducciones corrientes. Daba vueltas en aquella cabeza exaltada a planes tan vastos, a proyectos tan tumultuosos, que no quedaba en ella sitio para ningún amor, de capricho o de materia, ese sentimiento que se nutre de ocio y crece con la corrupción. Milady había abierto por tanto brecha, con su falsa virtud, en la opinión de un hombre horriblemente prevenido contra ella, y con su belleza en el corazón y los sentidos de un hombre casto y puro. Finalmente, se había mostrado a sí misma la medida de sus medios, desconocidos para ella misma hasta entonces, mediante esta experiencia hecha sobre el sujeto más rebelde que la naturaleza y la religión podían someter a su estudio.
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Bien des fois néanmoins pendant la soirée elle avait désespéré du sort et d′elle-même; elle n′invoquait pas Dieu, nous le savons, mais elle avait foi dans le génie du mal, cette immense souveraineté qui règne dans tous les détails de la vie humaine, et à laquelle, comme dans la fable arabe, un grain de grenade suffit pour reconstruire un monde perdu.
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Sin embargo, durante la velada muchas veces había desesperado ella del destino y de sí misma; no invocaba a Dios, ya lo sabemos, pero tenía fe en el genio del mal, esa inmensa soberanía que reina en todos los detalles de la vida humana, y a la que, como en la fábula árabe, un grano de granada le basta para reconstruir un mundo perdido.
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Milady, bien préparée à recevoir Felton, put dresser ses batteries pour le lendemain. Elle savait qu′il ne lui restait plus que deux jours, qu′une fois l′ordre signé par Buckingham (et Buckingham le signerait d′autant plus facilement, que cet ordre portait un faux nom, et qu′il ne pourrait reconnaître la femme dont il était question), une fois cet ordre signé, disons-nous, le baron la faisait embarquer sur-le-champ, et elle savait aussi que les femmes condamnées à la déportation usent d′armes bien moins puissantes dans leurs séductions que les prétendues femmes vertueuses dont le soleil du monde éclaire la beauté, dont la voix de la mode vante l′esprit et qu′un reflet d′aristocratie dore de ses lueurs enchantées. Être une femme condamnée à une peine misérable et infamante n′est pas un empêchement à être belle, mais c′est un obstacle à jamais redevenir puissante. Comme tous les gens d′un mérite réel, Milady connaissait le milieu qui convenait à sa nature, à ses moyens. La pauvreté lui répugnait, l′abjection la diminuait des deux tiers de sa grandeur. Milady n′était reine que parmi les reines; il fallait à sa domination le plaisir de l′orgueil satisfait. Commander aux êtres inférieurs était plutôt une humiliation qu′un plaisir pour elle.
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Milady, bien preparada para recibir a Felton, pudo montar sus baterías para el día siguiente. Sabía que no le quedaban más que dos días, que una vez firmada la orden por Buckingham (y Buckingham la firmaría tanto más fácilmente cuanto que la orden llevaba un nombre falso, y que no podría él reconocer a la mujer de que se trataba), una vez firmada aquella orden, decíamos, el barón la haría embarcar inmediatamente, y sabía también que las mujeres condenadas a la deportación usan armas mucho menos poderosas en sus seducciones que las pretendidas mujeres virtuosas cuya belleza ilumina el sol del mundo, cuyo espíritu alaba la voz de la moda y un reflejo de aristocracia adora con sus luces encantadas. Ser una mujer condenada a una pena miserable a infamante no es impedimento para ser bella, pero es un obstáculo para volverse alguna vez poderosa. Como todas las gentes de mérito real, Milady conocía el medio que convenía a su naturaleza, a sus recursos. La pobreza le repugnaba, la abyección disminuía dos tercios de su grandeza. Milady no era reina sino entre las reinas; su dominación necesitaba el placer del orgullo satisfecho. Mandar a seres inferiores era para ella más una humillación que un placer.
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Certes, elle fût revenue de son exil, elle n′en doutait pas un seul instant; mais combien de temps cet exil pouvait-il durer? Pour une nature agissante et ambitieuse comme celle de Milady, les jours qu′on n′occupe point à monter sont des jours néfastes; qu′on trouve donc le mot dont on doive nommer les jours qu′on emploie à descendre! Perdre un an, deux ans, trois ans, c′est-à-dire une éternité; revenir quand d′Artagnan, heureux et triomphant, aurait, lui et ses amis, reçu de la reine la récompense qui leur était bien acquise pour les services qu′ils lui avaient rendus, c′étaient là de ces idées dévorantes qu′une femme comme Milady ne pouvait supporter. Au reste, l′orage qui grondait en elle doublait sa force, et elle eût fait éclater les murs de sa prison, si son corps eût pu prendre un seul instant les proportions de son esprit.
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Desde luego, habría vuelto de su exilio, eso no lo dudaba ni un instante; pero ¿:cuánto tiempo podría durar ese exilio? Para una naturaleza activa y ambiciosa como la de Milady, los días que uno no se ocupa en subir son días nefastos. ¡Piénsese, pues, cuál es la palabra con que deben denominarse los días que uno emplea en descender! Perder un año, dos años, tres años; es decir, una eternidad, volver cuando D′Artagnan, feliz y triunfante, hubiera recibido de la reina, junto con sus amigos, la recompensa que se habían granjeado de sobra con los servicios que habían prestado: era ésta una de esas ideas devoradoras que una mujer como Milady no podía soportar. Por lo demás, la tormenta que bramaba en ella duplicaba su fuerza, y habría hecho estallar los muros de su prisión si su cuerpo hubiera podido tomar por un solo instante las proporciones de su espíritu.
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Puis ce qui l′aiguillonnait encore au milieu de tout cela, c′était le souvenir du cardinal. Que devait penser, que devait dire de son silence le cardinal défiant, inquiet, soupçonneux, le cardinal, non seulement son seul appui, son seul soutien, son seul protecteur dans le présent, mais encore le principal instrument de sa fortune et de sa vengeance à venir? Elle le connaissait, elle savait qu′à son retour, après un voyage inutile, elle aurait beau arguer de la prison, elle aurait beau exalter les souffrances subies, le cardinal répondrait avec ce calme railleur du sceptique puissant à la fois par la force et par le génie: «Il ne fallait pas vous laisser prendre!»
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Luego, lo que en medio de todo esto la aguijoneaba era el recuerdo del cardenal. ¿:Qué debía pensar, qué debía decir de su silencio el cardenal, desconfiado, inquieto, suspicaz; el cardenal, no sólo su único apoyo, su único sostén, su único protector en el presente, sino además el principal instrumento de su fortuna y de su venganza futura? Ella lo conocía, ella sabía que a su retraso tras un viaje inútil, por más que arguyese la prisión, por más que exaltase los sufrimientos soportados, el cardenal respondería con aquella calma burlona del escéptico potente a la vez por la fuerza y por el genio: "¡No teníais que haberos dejado coger!"
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Alors Milady réunissait toute son énergie, murmurant au fond de sa pensée le nom de Felton, la seule lueur de jour qui pénétrât jusqu′à elle au fond de l′enfer où elle était tombée; et comme un serpent qui roule et déroule ses anneaux pour se rendre compte à lui-même de sa force, elle enveloppait d′avance Felton dans les mille replis de son inventive imagination.
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Entonces Milady reunía toda su energía, murmurando en el fondo de su pensamiento el nombre de Felton, el único destello de luz que penetraba hasta ella en el fondo del infierno en que había caído; y como una serpiente que enrolla y desenrolla sus anillos para darse ella misma cuenta de su fuerza, envolvía de antemano a Felton en los mil repliegues de su imaginación inventiva.
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Cependant le temps s′écoulait, les heures les unes après les autres semblaient réveiller la cloche en passant, et chaque coup du battant d′airain retentissait sur le coeur de la prisonnière. À neuf heures, Lord de Winter fit sa visite accoutumée, regarda la fenêtre et les barreaux, sonda le parquet et les murs, visita la cheminée et les portes, sans que, pendant cette longue et minutieuse visite, ni lui ni Milady prononçassent une seule parole.
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Sin embargo el tiempo transcurría, las horas, unas tras otras, parecían despertar la campana al pasar, y cada golpe del badajo de bronce repercutía en el corazón de la prisionera. A las nueve, lord de Winter hizo su visita acostumbrada, miró la ventana y los barrotes, sondeó el suelo y los muros, inspeccionó la chimenea y las puertas sin que durante esta larga y minuciosa inspección ni él ni Milady pronunciasen una sola palabra.
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Sans doute que tous deux comprenaient que la situation était devenue trop grave pour perdre le temps en mots inutiles et en colère sans effet.
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Indudablemente los dos comprendían que la situación se había vuelto demasiado grave para perder el tiempo en palabras inútiles y en cóleras sin efecto.
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«Allons, allons, dit le baron en la quittant, vous ne vous sauverez pas encore cette nuit!»
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-Vamos, vamos -dijo el barón al dejarla-, ¡esta noche todavía no escaparéis!
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À dix heures, Felton vint placer une sentinelle; Milady reconnut son pas. Elle le devinait maintenant comme une maîtresse devine celui de l′amant de son coeur, et cependant Milady détestait et méprisait à la fois ce faible fanatique.
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A las diez vino Felton a colocar un centinela; Milady reconoció su paso. Ahora lo adivinaba ella como una amante adivina el del amado de su corazón, y, sin embargo, Milady detestaba y despreciaba a la vez a aquel débil fanático.
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Ce n′était point l′heure convenue, Felton n′entra point.
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No era la hora convenida, Felton no entró.
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Deux heures après et comme minuit sonnait, la sentinelle fut relevée.
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Dos horas después, y cuando daban las doce, el centinela fue relevado.
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Cette fois c′était l′heure: aussi, à partir de ce moment, Milady attendit-elle avec impatience.
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Esta vez sí era la hora; por eso, a partir de ese momento Milady esperó con impaciencia.
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La nouvelle sentinelle commença à se promener dans le corridor.
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El nuevo centinela comenzó a pasearse por el corredor.
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Au bout de dix minutes Felton vint.
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Al cabo de diez minutos llegó Felton.
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Milady prêta l′oreille.
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Milady prestó oído.
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«Écoutez, dit le jeune homme à la sentinelle, sous aucun prétexte ne t′éloigne de cette porte, car tu sais que la nuit dernière un soldat a été puni par Milord pour avoir quitté son poste un instant, et cependant c′est moi qui, pendant sa courte absence, avais veillé à sa place.
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-Escucha -dijo el joven al centinela- no te alejes de este puesto bajo ningún pretexto, porque sabes que la noche pasada un soldado fue castigado por milord por haber dejado su puesto un instante, aunque fui yo quien, durante su corta ausencia, vigiló en su puesto.
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— Oui, je le sais, dit le soldat.
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-Sí, lo sé -dijo el soldado.
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— Je te recommande donc la plus exacte surveillance. Moi, ajouta- t-il, je vais rentrer pour visiter une seconde fois la chambre de cette femme, qui a, j′en ai peur, de sinistres projets sur elle- même et que j′ai reçu l′ordre de surveiller.»
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-Te recomiendo, por tanto, la más exacta vigilancia. Yo -añadió- voy a entrar para inspeccionar por segunda vez la habitación de esta mujer, que según temo tiene siniestros proyectos contra sí misma y a la cual he recibido orden de cuidar.
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«Bon, murmura Milady, voilà l′austère puritain qui ment!»
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-Bueno -murmuró Milady-, ¡ya tenemos al austero puritano mintiendo!
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Quant au soldat, il se contenta de sourire.
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En cuanto al soldado, se contentó con sonreír.
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«Peste! mon lieutenant, dit-il, vous n′êtes pas malheureux d′être chargé de commissions pareilles, surtout si Milord vous a autorisé à regarder jusque dans son lit.»
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-¡Diantre! Mi teniente -dijo-, no sois tan desgraciado por estar encargado de semejantes comisiones, sobre todo si milord os autoriza a mirar hasta en su cama.
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Felton rougit; dans toute autre circonstance il eut réprimandé le soldat qui se permettait une pareille plaisanterie; mais sa conscience murmurait trop haut pour que sa bouche osât parler.
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Felton se ruborizó; en cualquier otra circunstancia hubiera reprendido al soldado que se permitía semejante broma; pero su conciencia murmuraba demasiado alto para que su boca osase hablar.
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«Si j′appelle, dit-il, viens; de même que si l′on vient, appelle- moi.
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-Si llamo -dijo-, ven; igual que si alguien viene, llámame.
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— Oui, mon lieutenant», dit le soldat.
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-Sí, mi teniente -dijo el soldado.
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Felton entra chez Milady. Milady se leva.
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Felton entró en la habitación de Milady. Milady se levantó.
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«Vous voilà? dit-elle.
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-¿:Ya estáis aquî? -dijo ella.
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— Je vous avais promis de venir, dit Felton, et je suis venu.
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-Os había prometido venir -dijo Felton- y he venido.
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— Vous m′avez promis autre chose encore.
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-Me habíais prometido otra cosa además.
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— Quoi donc? mon Dieu! dit le jeune homme, qui malgré son empire sur lui-même, sentait ses genoux trembler et la sueur poindre sur son front.
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-¿:Qué? ¡Dios mío! -dijo el joven que, pese a su dominio sobre sí mismo, sentía sus rodillas temblar y comenzar a brotar el sudor en su frente.
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— Vous avez promis de m′apporter un couteau, et de me le laisser après notre entretien.
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-Habíais prometido traerme un cuchillo y dejármelo tras nuestra conversación.
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— Ne parlez pas de cela, madame, dit Felton, il n′y a pas de situation, si terrible qu′elle soit, qui autorise une créature de Dieu à se donner la mort. J′ai réfléchi que jamais je ne devais me rendre coupable d′un pareil péché.
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-No habléis de eso, señora -dijo Felton- no hay situación por terrible que sea que autorice a una criatura de Dios a darse la muerte. He reflexionado que no debo hacerme nunca culpable de semejante pecado.
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— Ah! vous avez réfléchi! dit la prisonnière en s′asseyant sur son fauteuil avec un sourire de dédain; et moi aussi j′ai réfléchi.
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-¡Ah, habéis reflexionado! -dijo la prisionera sentándose en su sillón con una sonrisa de desdén-. También yo he reflexionado.
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— À quoi?
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-¿:En qué?
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— Que je n′avais rien à dire à un homme qui ne tenait pas sa parole.
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-En que yo no tenía nada que decir a un hombre que no mantenía su palabra.
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— O mon Dieu! murmura Felton.
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-¡Dios mío! -murmuró Felton.
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— Vous pouvez vous retirer, dit Milady, je ne parlerai pas.
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-Podéis retiraros -dijo Milady-, no hablaré.
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— Voilà le couteau! dit Felton tirant de sa poche l′arme que, selon sa promesse, il avait apportée, mais qu′il hésitait à remettre à sa prisonnière.
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-¡Aquí está el cuchillo! -dijo Felton sacando de su bolsillo el arma que según su promesa había traído, pero que dudaba en entregar a su prisionera.
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— Voyons-le, dit Milady.
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-Veámoslo -dijo Milady.
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— Pour quoi faire?
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-¿:Qué vais a hacer?
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— Sur l′honneur, je vous le rends à l′instant même; vous le poserez sur cette table; et vous resterez entre lui et moi.
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-Palabra de honor, os lo devuelvo al momento; lo pondré sobre la mesa y vos quedaréis entre él y yo.
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Felton tendit l′arme à Milady, qui en examina attentivement la trempe, et qui en essaya la pointe sur le bout de son doigt.
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Felton tendió el arma a Milady, que examinó atentamente su temple y probó la punta en el extremo de su dedo.
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«Bien, dit-elle en rendant le couteau au jeune officier, celui-ci est en bel et bon acier; vous êtes un fidèle ami, Felton.»
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-Bien -dijo ella devolviendo el cuchillo al joven oficial-, es un buen acero; sois un fiel amigo, Felton.
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Felton reprit l′arme et la posa sur la table comme il venait d′être convenu avec sa prisonnière.
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Felton cogió el arma y la puso sobre la mesa como acababa de ser acordado con su prisionera.
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Milady le suivit des yeux et fit un geste de satisfaction.
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Milady lo siguió con los ojos e hizo un gesto de satisfacción.
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«Maintenant, dit-elle, écoutez-moi.»
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-Ahora -dijo ella-, escuchadme.
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La recommandation était inutile: le jeune officier se tenait debout devant elle, attendant ses paroles pour les dévorer.
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La recomendación era inútil: el joven oficial estaba de pie ante ella esperando sus palabras para devorarlas.
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«Felton, dit Milady avec une solennité pleine de mélancolie, Felton, si votre soeur, la fille de votre père, vous disait: «Jeune encore, assez belle par malheur, on m′a fait tomber dans un piège, j′ai résisté; on a multiplié autour de moi les embûches, les violences, j′ai résisté; on a blasphémé la religion que je sers, le Dieu que j′adore, parce que j′appelais à mon secours ce Dieu et cette religion, j′ai résisté; alors on m′a prodigué les outrages, et comme on ne pouvait perdre mon âme, on a voulu à tout jamais flétrir mon corps; enfin…»
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-Felton -dijo Milady con una severidad llena de melancolía-, Felton, si vuestra hermana, la hija de vuestro padre, os dijera: "Joven aún, bastante hermosa por desgracia, me hicieron caer en una trampa, resistí; se multiplicaron en torno mío las emboscadas, resistí; se blasfemó la religión a la que sirvo, al Dios que adoro, porque llamaba en mi ayuda a ese Dios y a esa religión, resistí; entonces se me prodigaron los ultrajes, y como no podían perder mi alma, quisieron mancillar mi cuerpo para siempre; finalmente..."
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Milady s′arrêta, et un sourire amer passa sur ses lèvres.
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Milady se detuvo, y una sonrisa amarga pasó por sus labios.
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«Enfin, dit Felton, enfin qu′a-t-on fait?
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-Finalmente -dijo Felton-, finalmente, ¿:qué han hecho?
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— Enfin, un soir, on résolut de paralyser cette résistance qu′on ne pouvait vaincre: un soir, on mêla à mon eau un narcotique puissant; à peine eus-je achevé mon repas, que je me sentis tomber peu à peu dans une torpeur inconnue. Quoique je fusse sans défiance, une crainte vague me saisit et j′essayai de lutter contre le sommeil; je me levai, je voulus courir à la fenêtre, appeler au secours, mais mes jambes refusèrent de me porter; il me semblait que le plafond s′abaissait sur ma tête et m′écrasait de son poids; je tendis les bras, j′essayai de parler, je ne pus que pousser des sons inarticulés; un engourdissement irrésistible s′emparait de moi, je me retins à un fauteuil, sentant que j′allais tomber, mais bientôt cet appui fut insuffisant pour mes bras débiles, je tombai sur un genou, puis sur les deux; je voulus crier, ma langue était glacée; Dieu ne me vit ni ne m′entendit sans doute, et je glissai sur le parquet, en proie à un sommeil qui ressemblait à la mort.
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-Finalmente, una noche decidieron paralizar esa resistencia que no se podía vencer: una noche mezclaron en mi agua un poderoso narcótico; apenas hube acabado mi cena, me sentí caer poco a poco en un entumecimiento desconocido. Aunque no sintiese desconfianza, un temor vago se apoderó de mí y traté de luchar contra el sueño; me levanté, quise correr a la ventana, pedir socorro, pero mis piernas se negaron a llevarme; me parecía que el techo bajaba contra mi cabeza y me aplastaba con su peso; tendí los brazos, traté de hablar, no pude más que lanzar sonidos inarticulados; un embotamiento irresistible se apoderaba de mí, me agarré a un sillón, sintiendo que iba a caer, mas pronto aquel apoyo fue insuficiente para mi brazos débiles, caí sobre una rodilla, luego sobre las dos; quise gritar, mi lengua estaba helada; Dios no me vio ni me oyó sin duda, y me deslizé por el suelo, presa de un sueño que se parecía a la muerte.
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«De tout ce qui se passa dans ce sommeil et du temps qui s′écoula pendant sa durée, je n′eus aucun souvenir; la seule chose que je me rappelle, c′est que je me réveillai couchée dans une chambre ronde, dont l′ameublement était somptueux, et dans laquelle le jour ne pénétrait que par une ouverture au plafond. Du reste, aucune porte ne semblait y donner entrée: on eût dit une magnifique prison.
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De todo cuanto pasó en este sueño y del tiempo que transcurrió durante su duración, ningún recuerdo tengo; la única cosa que recuerdo es que me desperté acostada en una habitación redonda cuyo moblaje era suntuoso, y en la que la luz sólo penetraba por una abertura del techo. Por lo demás, ninguna puerta parecía dar entrada a ella: se hubiera dicho una prisión magnífica.
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«Je fus longtemps à pouvoir me rendre compte du lieu où je me trouvais et de tous les détails que je rapporte, mon esprit semblait lutter inutilement pour secouer les pesantes ténèbres de ce sommeil auquel je ne pouvais m′arracher; j′avais des perceptions vagues d′un espace parcouru, du roulement d′une voiture, d′un rêve horrible dans lequel mes forces se seraient épuisées; mais tout cela était si sombre et si indistinct dans ma pensée, que ces événements semblaient appartenir à une autre vie que la mienne et cependant mêlée à la mienne par une fantastique dualité.
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Pasé mucho tiempo hasta que pude darme cuenta del lugar en que me encontraba y de todos los detalles que cuento, mi espíritu parecía luchar inútilmente para sacudir las pesadas tinieblas de aquel sueño al que no podía arrancarme; tenía percepciones vagas de un espacio recorrido, de la rodadura de un coche, de un sueño horrible en el que mis fuerzas se agotarían; pero todo aquello era tan sombrío y tan indistinto en mi pensamiento, que estos sucesos parecían pertenecer a otra vida distinta a la mía y, sin embargo, mezclada a la mía por una fantástica dualidad.
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«Quelque temps, l′état dans lequel je me trouvais me sembla si étrange, que je crus que je faisais un rêve. Je me levai chancelante, mes habits étaient près de moi, sur une chaise: je ne me rappelai ni m′être dévêtue, ni m′être couchée. Alors peu à peu la réalité se présenta à moi pleine de pudiques terreurs: je n′étais plus dans la maison que j′habitais; autant que j′en pouvais juger par la lumière du soleil, le jour était déjà aux deux tiers écoulé! c′était la veille au soir que je m′étais endormie; mon sommeil avait donc déjà duré près de vingt-quatre heures. Que s′était-il passé pendant ce long sommeil?
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A veces, el estado en que me encontraba me pareció tan extraño, que creí que era un sueño. Me levanté vacilante, mis vestidos estaban junto a mí, sobre una silla: no recordaba ni haberme desnudado ni haberme acostado. Entonces poco a poco la realidad se presentó a mí llena de púdicos terrores: yo no estaba ya en la casa en que vivía; por lo que podía juzgar por la luz del sol, habían transcurrido ya dos tercios del día; había dormido desde la vigilia hasta la noche; mi sueño había durado, pues, casi veinticuatro horas. ¿:Qué había pasado durante aquel largo sueño?
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«Je m′habillai aussi rapidement qu′il me fut possible. Tous mes mouvements lents et engourdis attestaient que l′influence du narcotique n′était point encore entièrement dissipée. Au reste, cette chambre était meublée pour recevoir une femme; et la coquette la plus achevée n′eût pas eu un souhait à former, qu′en promenant son regard autour de l′appartement elle n′eût vu son souhait accompli.
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Me vestí tan rápidamente como me fue posible. Todos mis movimientos lentos y embotados atestiguaban que la influencia del narcótico no se había disipado aún por completo. Por lo demás, aquel cuarto estaba amueblado para recibir a una mujer; y la coqueta más acabada no habría tenido un solo deseo que formular que, paseando su mirada por el cuarto, no hubiera visto completamente cumplido.
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«Certes, je n′étais pas la première captive qui s′était vue enfermée dans cette splendide prison; mais, vous le comprenez, Felton, plus la prison était belle, plus je m′épouvantais.
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Desde luego no era yo la primera cautiva que se había visto encerrada en aquella espléndida prisión; pero como comprenderéis, Felton, cuanto más bella era la prisión, más miedo me daba.
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«Oui, c′était une prison, car j′essayai vainement d′en sortir. Je sondai tous les murs afin de découvrir une porte, partout les murs rendirent un son plein et mat.
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Sí, era una prisión porque traté en vano de salir de ella. Tanteé todos los muros con objeto de descubrir una puerta: en todas las partes los muros devolvieron un sonido plano y sordo.
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«Je fis peut-être vingt fois le tour de cette chambre, cherchant une issue quelconque; il n′y en avait pas: je tombai écrasée de fatigue et de terreur sur un fauteuil.
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Quizá quince veces di la vuelta a aquella habitación, buscando una salida cualquiera: no la había; caí agotada de fatiga y de terror en un sillón.
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«Pendant ce temps, la nuit venait rapidement, et avec la nuit mes terreurs augmentaient: je ne savais si je devais rester où j′étais assise; il me semblait que j′étais entourée de dangers inconnus, dans lesquels j′allais tomber à chaque pas. Quoique je n′eusse rien mangé depuis la veille, mes craintes m′empêchaient de ressentir la faim.
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Durante este tiempo, la noche se acercaba rápidamente y con la noche aumentaban mis terrores: no sabía si debía quedarme donde estaba sentada; me parecía que estaba rodeada de peligros deconocidos en los que iba a caer a cada Paso. Aunque no hubiese comido nada desde la víspera, mis temores me impedían sentir hambre.
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«Aucun bruit du dehors, qui me permît de mesurer le temps, ne venait jusqu′à moi; je présumai seulement qu′il pouvait être sept ou huit heures du soir; car nous étions au mois d′octobre, et il faisait nuit entière.
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Ningún ruido de fuera, que me permitiese medir el tiempo, llegaba hasta mí; presumía sólo que podían ser de las siete a las ocho de la noche; porque estábamos en el mes de octubre, y la oscuridad era total.
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«Tout à coup, le cri d′une porte qui tourne sur ses gonds me fit tressaillir; un globe de feu apparut au-dessus de l′ouverture vitrée du plafond, jetant une vive lumière dans ma chambre, et je m′aperçus avec terreur qu′un homme était debout à quelques pas de moi.
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De pronto, el chirrido de una puerta que gira sobre sus goznes me hizo temblar; un globo de fuego apareció encima de la abertura guarnecida de vidrios del techo arrojando una viva luz en mi habitación y vislumbré con terror que un hombre estaba de pie a algunos pasos de mí.
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«Une table à deux couverts, supportant un souper tout préparé, s′était dressée comme par magie au milieu de l′appartement.
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Una mesa con dos cubiertos, con una cena totalmente preparada, se había alzado como por magia en medio del cuarto.
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«Cet homme était celui qui me poursuivait depuis un an, qui avait juré mon déshonneur, et qui, aux premiers mots qui sortirent de sa bouche, me fit comprendre qu′il l′avait accompli la nuit précédente.
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Aquel hombre era el que me perseguía desde hacía un año, el que había jurado mi deshonor y el que, a las primeras palabras que salieron de su boca, me hizo comprender que lo había cumplido la noche anterior.
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— L′infâme! murmura Felton.
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-¡Infame! -murmuró Felton.
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— Oh! oui, l′infâme! s′écria Milady, voyant l′intérêt que le jeune officier, dont l′âme semblait suspendue à ses lèvres, prenait à cet étrange récit; oh! oui, l′infâme! il avait cru qu′il lui suffisait d′avoir triomphé de moi dans mon sommeil, pour que tout fût dit; il venait, espérant que j′accepterais ma honte, puisque ma honte était consommée; il venait m′offrir sa fortune en échange de mon amour.
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-¡Oh, sí, infame! -exclamó Milady viendo el interés que el joven oficial, cuya alma parecía suspendida de sus labios, se tomaba en este extraño relato-. ¡Oh, sí, infame! Había creído que le bastaba con haber triunfado de mí en mi sueño para que todo estuviese dicho; venía esperando que yo aceptaría mi vergüenza, puesto que mi vergüenza estaba consumada; venía a ofrecerme su fortuna a cambio de mi amor.
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«Tout ce que le coeur d′une femme peut contenir de superbe mépris et de paroles dédaigneuses, je le versai sur cet homme; sans doute, il était habitué à de pareils reproches; car il m′écouta calme, souriant, et les bras croisés sur la poitrine; puis, lorsqu′il crut que j′avais tout dit, il s′avança vers moi; je bondis vers la table, je saisis un couteau, je l′appuyai sur ma poitrine.
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Todo cuanto el corazón de una mujer puede contener de soberbio desprecio y de palabras desdeñosas lo arrojé sobre aquel hombre; sin duda estaba habituado a reproches semejantes porque me escuchó tranquilo, sonriente y con los brazos cruzados sobre el pecho; luego, cuando creyó que yo había dicho todo, se adelantó hacia mí: yo salté hacia la mesa, cogí un cuchillo y lo apoyé sobre mi pecho.
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«Faites un pas de plus, lui dis-je, et outre mon déshonneur, vous aurez encore ma mort à vous reprocher.»
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"Dad un paso más -le dije- y además de mi deshonor tendréis también mi muerte que reprocharos."
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«Sans doute, il y avait dans mon regard, dans ma voix, dans toute ma personne, cette vérité de geste, de pose et d′accent, qui porte la conviction dans les âmes les plus perverses, car il s′arrêta.
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Sin duda, en mi mirada, en mi voz, en toda mi persona había esa verdad de gesto, de ademán y de acento que lleva la convicción a las almas más perversas, porque se detuvo.
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«Votre mort! me dit-il; oh! non, vous êtes une trop charmante maîtresse pour que je consente à vous perdre ainsi, après avoir eu le bonheur de vous posséder une seule fois seulement. Adieu, ma toute belle! j′attendrai, pour revenir vous faire ma visite, que vous soyez dans de meilleures dispositions.»
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"¡Vuestro amor! -me dijo-. ¡Oh, no! Sois una amante encantadora para que consienta en perderos así, después de haber tenido la dicha de poseeros, una sola vez solamente. ¡Adiós, hermosa! Esperaré para volver a visitaros a que estéis en mejores disposiciones."
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«À ces mots, il donna un coup de sifflet; le globe de flamme qui éclairait ma chambre remonta et disparut; je me retrouvai dans l′obscurité. Le même bruit d′une porte qui s′ouvre et se referme se reproduisit un instant après, le globe flamboyant descendit de nouveau, et je me retrouvai seule.
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Tras estas palabras, silbó; el globo de llama que iluminaba mi habitación subió y desapareció; volví a encontrarme en la oscuridad. El mismo ruido de una puerta que se abre y se cierra se reprodujo un instante después, el globo resplandeciente descendió de nuevo y volví a encontrarme sola.
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«Ce moment fut affreux; si j′avais encore quelques doutes sur mon malheur, ces doutes s′étaient évanouis dans une désespérante réalité: j′étais au pouvoir d′un homme que non seulement je détestais, mais que je méprisais; d′un homme capable de tout, et qui m′avait déjà donné une preuve fatale de ce qu′il pouvait oser.
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Aquel momento fue horrible; si aún tenía algunas dudas sobre mi desdicha, esas dudas se habían desvanecido en una desesperante realidad: estaba en poder de un hombre al que no sólo detestaba sino al que despreciaba; un hombre capaz de todo y que ya me había dado una prueba fatal de a lo que podía atreverse
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— Mais quel était donc cet homme? demanda Felton.
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-Mas ¿:quién era ese hombre? -preguntó Felton.
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— Je passai la nuit sur une chaise, tressaillant au moindre bruit, car à minuit à peu près, la lampe s′était éteinte, et je m′étais retrouvée dans l′obscurité. Mais la nuit se passa sans nouvelle tentative de mon persécuteur; le jour vint: la table avait disparu; seulement, j′avais encore le couteau à la main.
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-Pasé la noche en una silla, estremeciéndome al menor ruido; porque a media noche más o menos, la lámpara se había apagado, y yo ya me había vuelto a encontrar en la oscuridad. Mas la noche pasó sin nuevas tentativas de mi perseguidor. Llegó el día, la mesa había desaparecido; sólo que yo tenía aún el cuchillo en la mano.
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«Ce couteau c′était tout mon espoir.
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Aquel cuchillo era toda mi esperanza.
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«J′étais écrasée de fatigue; l′insomnie brûlait mes yeux; je n′avais pas osé dormir un seul instant: le jour me rassura, j′allai me jeter sur mon lit sans quitter le couteau libérateur que je cachai sous mon oreiller.
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Yo estaba rota de fatiga; el insomnio quemaba mis ojos; no me había atrevido a dormir ni un solo instante: el día me tranquilizó, fui a echarme sobre mi cama sin abandonar el cuchillo liberador que oculté bajo mi almohada.
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«Quand je me réveillai, une nouvelle table était servie.
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Cuando me desperté, una nueva mesa estaba servida.
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«Cette fois, malgré mes terreurs, en dépit de mes angoisses, une faim dévorante se faisait sentir; il y avait quarante-huit heures que je n′avais pris aucune nourriture: je mangeai du pain et quelques fruits; puis, me rappelant le narcotique mêlé à l′eau que j′avais bue, je ne touchai point à celle qui était sur la table, et j′allai remplir mon verre à une fontaine de marbre scellée dans le mur, au-dessus de ma toilette.
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Esta vez, pese a mis terrores, a pesar de mis angustias, se hizo sentir un hambre devoradora; hacía cuarenta y ocho horas que no había tomado ningún alimento: comí pan y algunas frutas; luego, acordándome del narcótico mezclado al agua que había bebido, no toqué la que estaba en la mesa y fui a llenar mi vaso en una fuente de mármol adosada al muro, encima de mi lavabo.
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«Cependant, malgré cette précaution, je ne demeurai pas moins quelque temps encore dans une affreuse angoisse; mais mes craintes, cette fois, n′étaient pas fondées: je passai la journée sans rien éprouver qui ressemblât à ce que je redoutais.
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Sin embargo, pese a esta precaución, no permanecí menos tiempo en una angustia horrorosa; pero mis temores no estaban fundados esta vez: pasé la jornada sin experimentar nada que se pareciese a lo que temía.
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«J′avais eu la précaution de vider à demi la carafe, pour qu′on ne s′aperçût point de ma défiance.
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Había tenido la precaución de vaciar a medias la jarra para que no se dieran cuenta de mi desconfianza.
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«Le soir vint, et avec lui l′obscurité; cependant, si profonde qu′elle fût, mes yeux commençaient à s′y habituer; je vis, au milieu des ténèbres, la table s′enfoncer dans le plancher; un quart d′heure après, elle reparut portant mon souper; un instant après, grâce à la même lampe, ma chambre s′éclaira de nouveau.
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Llegó la noche, y′con ella la oscuridad; sin embargo, por profunda que fuese, mis ojos comenzaban a habituarse a ella; vi en medio de las tinieblas hundirse la mesa en el suelo; un cuarto de hora después reapareció con mi cena; un instante después, gracias a la misma lámpara, mi habitación se iluminó de nuevo.
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«J′étais résolue à ne manger que des objets auxquels il était impossible de mêler aucun somnifère: deux oeufs et quelques fruits composèrent mon repas; puis, j′allai puiser un verre d′eau à ma fontaine protectrice, et je le bus.
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Estaba resuelta a no comer más que objetos a los que fuera imposible mezclar ningún somnífero: dos huevos y algunas frutas compusieron mi comida; luego fui a tomar un vaso de agua de mi fuente protectora y lo bebí.
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«Aux premières gorgées, il me sembla qu′elle n′avait plus le même goût que le matin: un soupçon rapide me prit, je m′arrêtai; mais j′en avais déjà avalé un demi-verre.
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A los primeros sorbos, me pareció que no tenía el mismo gusto que por la mañana: una sospecha rápida se apoderó de mí, me detuve, pero ya había tragado medio vaso.
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«Je jetai le reste avec horreur, et j′attendis, la sueur de l′épouvante au front.
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Tiré el resto con horror, y esperé, con el sudor del espanto en la frente.
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«Sans doute quelque invisible témoin m′avait vue prendre de l′eau à cette fontaine, et avait profité de ma confiance même pour mieux assurer ma perte si froidement résolue, si cruellement poursuivie.
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Sin duda, algún invisible testigo me había visto tomar el agua de aquella fuente, y había aprovechado mi confianza para asegurar mejor mi pérdida tan fríamente resuelta, tan cruelmente perseguida.
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«Une demi-heure ne s′était pas écoulée, que les mêmes symptômes se produisirent; seulement, comme cette fois je n′avais bu qu′un demi-verre d′eau, je luttai plus longtemps, et, au lieu de m′endormir tout à fait, je tombai dans un état de somnolence qui me laissait le sentiment de ce qui se passait autour de moi, tout en m′ôtant la force ou de me défendre ou de fuir.
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No había transcurrido media hora cuando se produjeron los mismos síntomas; sólo que como aquella vez no había bebido más que medio vaso de agua, luché más tiempo, y en lugar de dormirme completamente, caí en un estado de somnolencia que me dejaba sentir lo que pasaba en torno mío, a la vez que me quitaba la fuerza de defenderme o de huir.
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«Je me traînai vers mon lit, pour y chercher la seule défense qui me restât, mon couteau sauveur; mais je ne pus arriver jusqu′au chevet: je tombai à genoux, les mains cramponnées à l′une des colonnes du pied; alors, je compris que j′étais perdue.»
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Me arrastré hacia mi cama, para buscar allí la única defensa que me quedaba, mi cuchillo salvador; pero no pude llegar hasta la cabecera: caí de rodillas, con las manos aferradas a una de las columnas del pie; entonces comprendí que estaba perdida.
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Felton pâlit affreusement, et un frisson convulsif courut par tout son corps.
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Felton palideció horrorosamente, y un estremecimiento convulsivo corrió por todo su cuerpo.
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«Et ce qu′il y avait de plus affreux, continua Milady, la voix altérée comme si elle eût encore éprouvé la même angoisse qu′en ce moment terrible, c′est que, cette fois, j′avais la conscience du danger qui me menaçait; c′est que mon âme, je puis le dire, veillait dans mon corps endormi; c′est que je voyais, c′est que j′entendais: il est vrai que tout cela était comme dans un rêve; mais ce n′en était que plus effrayant.
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-Y lo que era más horroroso -continuó Milady con la voz alterada como si hubiera experimentado aún la misma angustia que en aquel momento terrible- es que aquella vez yo tenía conciencia del peligro que me amenazaba; es que mi alma, puedo decirlo, velaba en mi cuerpo adormecido; es que yo veía, es que oía; es cierto que todo aquello era como un sueño, pero no por ello menos espantoso.
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«Je vis la lampe qui remontait et qui peu à peu me laissait dans l′obscurité; puis j′entendis le cri si bien connu de cette porte, quoique cette porte ne se fût ouverte que deux fois.
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Vi la lámpara que ascendía y que poco a poco me dejaba en la oscuridad; luego oí el chirrido tan bien conocido de aquella puerta, aunque aquella puerta sólo se hubiera abierto dos veces.
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«Je sentis instinctivement qu′on s′approchait de moi: on dit que le malheureux perdu dans les déserts de l′Amérique sent ainsi l′approche du serpent.
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Sentí instintivamente que alguien se acercaba a mí; dicen que el desgraciado perdido en los desiertos de América siente de este modo la cercanía de la serpiente.
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«Je voulais faire un effort, je tentai de crier; par une incroyable énergie de volonté je me relevai même, mais pour retomber aussitôt… et retomber dans les bras de mon persécuteur.
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Quería hacer un esfuerzo, trataba de gritar; gracias a una increíble energía de voluntad me levanté, para volver a caer al punto... y volver a caer en los brazos de mi perseguidor.
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— Dites-moi donc quel était cet homme?» s′écria le jeune officier.
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-Decidme, pues, ¿:quién era ese hombre? -exclamó el joven oficial.
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Milady vit d′un seul regard tout ce qu′elle inspirait de souffrance à Felton, en pesant sur chaque détail de son récit; mais elle ne voulait lui faire grâce d′aucune torture. Plus profondément elle lui briserait le coeur, plus sûrement il la vengerait. Elle continua donc comme si elle n′eût point entendu son exclamation, ou comme si elle eût pensé que le moment n′était pas encore venu d′y répondre.
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Milady vio de una sola mirada todo el sufrimiento que inspiraba a Felton, sopesándolo en cada detalle de su relato; pero no quería hacerle gracia de ninguna tortura. Con mayor profundidad le rompería el corazón, con mayor seguridad la vengaría. Ella continuó, pues, como si no hubiera oído su exclamación, o como si hubiera pensado que no había llegado aún el momento de responder a ella.
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«Seulement, cette fois, ce n′était plus à une espèce de cadavre inerte, sans aucun sentiment, que l′infâme avait affaire. Je vous l′ai dit: sans pouvoir parvenir à retrouver l′exercice complet de mes facultés, il me restait le sentiment de mon danger: je luttai donc de toutes mes forces et sans doute j′opposai, tout affaiblie que j′étais, une longue résistance, car je l′entendis s′écrier:
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-Sólo que aquella vez el infame tenía que habérselas no ya con una especie de cadáver inerte, sin ningún sentimiento. Ya os lo he dicho: aunque no conseguía recuperar el ejercicio completo de mis facultades, me quedaba el sentimiento de mi peligro: luchaba, pues, con todas mis fuerzas, y, sin duda, pese a lo debilitada que estaba, oponía una larga resistencia, porque lo oí exclamar: "
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«Ces misérables puritaines! je savais bien qu′elles lassaient leurs bourreaux, mais je les croyais moins fortes contre leurs séducteurs.«
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¡Estas miserables puritanas! Saba que cansan a sus verdugos, pero las creía menos fuertes contra sus seductores."
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«Hélas! cette résistance désespérée ne pouvait durer longtemps, je sentis mes forces qui s′épuisaient, et cette fois ce ne fut pas de mon sommeil que le lâche profita, ce fut de mon évanouissement.»
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¡Ay! Aquella resistencia desesperada no podía durar mucho tiempo, sentí que mis fuerzas se agotaban; y esta vez no fue de mi sueño de lo que el cobarde se aprovechó, fue de mi desvanecimiento.
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Felton écoutait sans faire entendre autre chose qu′une espèce de rugissement sourd; seulement la sueur ruisselait sur son front de marbre, et sa main cachée sous son habit déchirait sa poitrine.
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Felton escuchaba sin hacer oír otra cosa que una especie de rugido sordo; sólo el sudor corría sobre su frente de mármol, y su mano oculta bajo su uniforme desgarraba su pecho.
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«Mon premier mouvement, en revenant à moi, fui de chercher sous mon oreiller ce couteau que je n′avais pu atteindre; s′il n′avait point servi à la défense, il pouvait au moins servir à l′expiation.
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-Mi primer movimiento al volver en mí fue buscar bajo mi almohada aquel cuchillo que no había podido alcanzar; si no había servido para la defensa podía servir al menos para la expiación.
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«Mais en prenant ce couteau, Felton, une idée terrible me vint. J′ai juré de tout vous dire et je vous dirai tout; je vous ai promis la vérité, je la dirai, dût-elle me perdre.
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Pero al coger aquel cuchillo, Felton, me vino una idea terrible. He jurado decíroslo todo y os lo diré todo; os he prometido la verdad, la diré aunque me pierda.
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— L′idée vous vint de vous venger de cet homme, n′est-ce pas? s′écria Felton.
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-Os vino la idea de vengaros de aquel hombre, ¿:no es eso? -exclamó Felton.
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— Eh bien, oui! dit Milady: cette idée n′était pas d′une chrétienne, je le sais; sans doute cet éternel ennemi de notre âme, ce lion rugissant sans cesse autour de nous la soufflait à mon esprit. Enfin, que vous dirai-je, Felton? continua Milady du ton d′une femme qui s′accuse d′un crime, cette idée me vint et ne me quitta plus sans doute. C′est de cette pensée homicide que je porte aujourd′hui la punition.
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-¡Pues, sí! -dijo Milady-. Aquella idea no era de cristiana, lo sé; sin duda ese eterno enemigo de nuestra alma, ese león que ruge sin cesar en torno de nosotros la soplaba a mi espíritu. En fin, ¿:qué puedo deciros Felton? -continuó Milady con el tono de una mujer que se acusa de un crimen-. Me vino esa idea y sin duda ya no me dejó. Hoy llevo el castigo de ese pensamiento homicida.
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— Continuez, continuez, dit Felton, j′ai hâte de vous voir arriver à la vengeance.
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-Continuad, continuad -dijo Felton-, tengo prisa por veros llegar a la venganza.
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— Oh! je résolus qu′elle aurait lieu le plus tôt possible, je ne doutais pas qu′il ne revînt la nuit suivante. Dans le jour je n′avais rien à craindre.
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-¡Oh! Resolví que tenía que llegar lo antes posible, no dudaba de que él volvería a la noche siguiente Por el día no tenía nada que temer.
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«Aussi, quand vint l′heure du déjeuner, je n′hésitai pas à manger et à boire: j′étais résolue à faire semblant de souper, mais à ne rien prendre: je devais donc par la nourriture du matin combattre le jeûne du soir.
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Por eso, cuando vino la hora del almuerzo, no dudé en comer y beber: estaba resuelta a fingir que cenaba, pero no tomaría nada; debía por tanto, combatir mediante la nutrición de la mañana el ayuno de ìa noche.
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«Seulement je cachai un verre d′eau soustraite à mon déjeuner, la soif ayant été ce qui m′avait le plus fait souffrir quand j′étais demeurée quarante-huit heures sans boire ni manger.
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Sólo que oculté un vaso de agua sustraída a mi desayuno, dado que había sido la sed la que más me había hecho sufrir cuando había permanecido cuarenta y ocho horas sin beber ni comer.
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«La journée s′écoula sans avoir d′autre influence sur moi que de m′affermir dans la résolution prise: seulement j′eus soin que mon visage ne trahît en rien la pensée de mon coeur, car je ne doutais pas que je ne fusse observée; plusieurs fois même je sentis un sourire sur mes lèvres. Felton, je n′ose pas vous dire à quelle idée je souriais, vous me prendriez en horreur…
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El día transcurrió sin tener otra influencia sobre mí que afirmarme en la resolución tomada: sólo que tuve cuidado de que mi rostro no traicionase en nada el pensamiento de mi corazón, porque no dudaba de que era observada; varias veces incluso sentí una sonrisa en mis labios. Felton, no me atrevo a deciros ante qué idea sonreía, sentiríais horror de mí...
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— Continuez, continuez, dit Felton, vous voyez bien que j′écoute et que j′ai hâte d′arriver.
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-Continuad, continuad -dijo Felton-, ya veis que escucho y que tengo prisa por llegar.
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— Le soir vint, les événements ordinaires s′accomplirent; pendant l′obscurité, comme d′habitude, mon souper fut servi, puis la lampe s′alluma, et je me mis à table.
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-Llegó la noche, los acontecimientos habituales se produjeron; en la oscuridad, como de costumbre, fue servida mi cena, luego la lámpara se iluminó, y me senté a la mesa.
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«Je mangeai quelques fruits seulement: je fis semblant de me verser de l′eau de la carafe, mais je ne bus que celle que j′avais conservée dans mon verre, la substitution, au reste, fut faite assez adroitement pour que mes espions, si j′en avais, ne conçussent aucun soupçon.
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Comí sólo algunas frutas: fingí que me servía agua de la jarra, pero sólo bebí de la que había conservado en mi vaso; la sustitución, por lo demás, fue hecha con la maña suficiente para que mis espías, si los tenía, no concibiesen sospecha alguna.
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«Après le souper, je donnai les mêmes marques d′engourdissement que la veille; mais cette fois, comme si je succombais à la fatigue ou comme si je me familiarisais avec le danger, je me traînai vers mon lit, et je fis semblant de m′endormir.
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Tras la cena, ofrecí las mismas señales de embotamiento que la víspera; pero esta vez, como si sucumbiese a la fatiga o como si me familiarizase con el peligro, me arrastré hacia la cama a hice semblante de adormecerme.
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«Cette fois, j′avais retrouvé mon couteau sous l′oreiller, et tout en feignant de dormir, ma main serrait convulsivement la poignée.
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En esta ocasión había encontrado mi cuchillo bajo la almohada y, al tiempo que fingía dormir, mi mano apretaba convulsivamente la empuñadura.
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«Deux heures s′écoulèrent sans qu′il se passât rien de nouveau: cette fois, ô mon Dieu! qui m′eût dit cela la veille? je commençais à craindre qu′il ne vînt pas.
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Transcurrieron dos horas sin que ocurriese nada nuevo. ¡Aquella vez, Dios mío! ¡Quién me hubiera dicho esto la víspera: comenzaba a temer que no viniese!
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«Enfin, je vis la lampe s′élever doucement et disparaître dans les profondeurs du plafond; ma chambre s′emplit de ténèbres, mais je fis un effort pour percer du regard l′obscurité.
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Por fin, vi la lámpara elevarse suavemente y desaparecer en las profundidades del techo; mi habitación se llenó de tinieblas, pero hice un esfuerzo por horadar con la mirada la oscuridad.
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«Dix minutes à peu près se passèrent. Je n′entendais d′autre bruit que celui du battement de mon coeur.
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Aproximadamente pasaron diez minutos. No oía yo otro ruido que el del latido de mi corazón.
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«J′implorais le Ciel pour qu′il vînt.
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Yo imploraba al cielo para que viniese.
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«Enfin j′entendis le bruit si connu de la porte qui s′ouvrait et se refermait; j′entendis, malgré l′épaisseur du tapis, un pas qui faisait crier le parquet; je vis, malgré l′obscurité, une ombre qui approchait de mon lit.
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Por fin oí el ruido tan conocido de la puerta que se abría y volvía a cerrarse; oí, pese al espesor de la alfombra, un paso que hacía chirriar el suelo; vi, pese a la oscuridad, una sombra que se acercaba a mi cama.
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— Hâtez-vous, hâtez-vous! dit Felton, ne voyez-vous pas que chacune de vos paroles me brûle comme du plomb fondu!
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-¡Daos prisa daos prisa! -dijo Felton-. ¿:No veis que cada una de vuestras palabras me quema como plomo derretido?
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— Alors, continua Milady, alors je réunis toutes mes forces, je me rappelai que le moment de la vengeance ou plutôt de la justice avait sonné; je me regardai comme une autre Judith; je me ramassai sur moi-même, mon couteau à la main, et quand je le vis près de moi, étendant les bras pour chercher sa victime, alors, avec le dernier cri de la douleur et du désespoir, je le frappai au milieu de la poitrine.
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-Entonces -continuó Milady- entonces reuní todas mis fuerzas, me acordé de que el momento de la venganza, o, mejor dicho, de la justicia había sonado; me consideraba otra Judith; me recogí sobre mí misma, con mi cuchillo en la mano, y cuando lo vi junto a mí tendiendo los brazos para buscar a su víctima, entonces, con el último grito del dolor y de la desesperación, le golpeé en medio del pecho.
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«Le misérable! il avait tout prévu: sa poitrine était couverte d′une cotte de mailles; le couteau s′émoussa.
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¡Miserable! ¡Lo había previsto todo: su pecho estaba cubierto de una cota de malla! El cuchillo se embotó.
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«Ah! ah! s′écria-t-il en me saisissant le bras et en m′arrachant l′arme qui m′avait si mal servie, vous en voulez à ma vie, ma belle puritaine! mais c′est plus que de la haine, cela, c′est de l′ingratitude! Allons, allons, calmez-vous, ma belle enfant! j′avais cru que vous étiez adoucie. Je ne suis pas de ces tyrans qui gardent les femmes de force: vous ne m′aimez pas, j′en doutais avec ma fatuité ordinaire; maintenant j′en suis convaincu. Demain, vous serez libre.»
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"¡Ay, ay! -exclamó cogiéndome el brazo y arrancándome el arma que tan mal me había servido-. ¡Queréis mi vida, hermosa puritana! Mas esto es más que odio, esto es ingratitud. ¡Vamos, vamos, calmaos, calmaos, niña mía! Había creído que os habíais dulcificado. No soy de esos tiranos que conservan las mujeres por la fuerza: no me amáis, dudaba de ello con mi fatuidad ordinaria; ahora estoy convencido. Mañana seréis libre."
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«Je n′avais qu′un désir, c′était qu′il me tuât.
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Yo no tenía más que un deseo: era que me matase.
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«Prenez garde! lui dis-je, car ma liberté c′est votre déshonneur. Oui, car, à peine sortie d′ici, je dirai tout, je dirai la violence dont vous avez usé envers moi, je dirai ma captivité. Je dénoncerai ce palais d′infamie; vous êtes bien haut placé, Milord, mais tremblez! Au-dessus de vous il y a le roi, au-dessus du roi il y a Dieu.»
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"¡Tened cuidado! -le dije-. Mi libertad es vuestro deshonor. Sí, porque apenas salga de aquí diré todo, diré la violencia que habéis usado contra mí, diré mi cautividad. Denunciaré este palacio de infamia; estáis colocado muy alto, milord, mas temblad. Por encima de vos está el rey, por encima del rey está Dios."
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«Si maître qu′il parût de lui, mon persécuteur laissa échapper un mouvement de colère. Je ne pouvais voir l′expression de son visage, mais j′avais senti frémir son bras sur lequel était posée ma main.
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Por dueño que pareciese de sí mismo, mi perseguidor dejó traslucir un movimiento de cólera. Yo no podía ver la expresión de su rostro, pero había sentido estremecerse su brazo sobre el que estaba puesta mi mano.
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«— Alors, vous ne sortirez pas d′ici, dit-il.
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"Entonces, no saldréis de aquí", dijo.
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«— Bien, bien! m′écriai-je, alors le lieu de mon supplice sera aussi celui de mon tombeau. Bien! je mourrai ici et vous verrez si un fantôme qui accuse n′est pas plus terrible encore qu′un vivant qui menace!
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"¡Bien, bien! -exclamé yo. Entonces el lugar de mi suplicio será también el de mi tumba. Yo moriré aquí y ya veréis si un fantasma que acusa no es más terrible aún que un vivo que amenaza."
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«— On ne vous laissera aucune arme.
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"No se os dejará ningún arma."
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«— Il y en a une que le désespoir a mise à la portée de toute créature qui a le courage de s′en servir. Je me laisserai mourir de faim.
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"Hay una que la desesperación ha puesto al alcance de toda criatura que tenga el valor de servirse de ella. Me dejaré morir de hambre."
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«— Voyons, dit le misérable, la paix ne vaut-elle pas mieux qu′une pareille guerre? Je vous rends la liberté à l′instant même, je vous proclame une vertu, je vous surnomme la Lucrèce de l′Angleterre.
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"Veamos -dijo el miserable-, ¿:no vale más la paz que una guerra como ésta? Os devuelvo la libertad ahora mismo, os proclamo una virtud, os denomino la Lucrecia de Inglaterra. "
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«— Et moi je dis que vous en êtes le Sextus, moi je vous dénonce aux hommes comme je vous ai déjà dénoncé à Dieu; et s′il faut que, comme Lucrèce, je signe mon accusation de mon sang, je la signerai.
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"Y yo, yo digo que vos sois Sextus, yo os denuncio a los hombres como os he denunciado ya a Dios; y si hace falta que, como Lucrecia, firme mi acusación con mi sangre, la firmaré."
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«— Ah! ah! dit mon ennemi d′un ton railleur, alors c′est autre chose. Ma foi, au bout du compte, vous êtes bien ici, rien ne vous manquera, et si vous vous laissez mourir de faim ce sera de votre faute.»
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"¡Ah, ah! -dijo mi enemigo en un tono burlón-. Entonces es distinto. A fe que a fin de cuentas estáis bien aquí: nada os faltará, y si os dejáis morir de hambre, será culpa vuestra."
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«À ces mots, il se retira, j′entendis s′ouvrir et se refermer la porte, et je restai abîmée, moins encore, je l′avoue, dans ma douleur, que dans la honte de ne m′être pas vengée.
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Tras estas palabras se retiró, oí abrirse y volverse a cerrar la puerta y permanecí abismada, menos aún, lo confieso, en mi dolor que en la vergüenza de no haberme vengado. Mantuvo su palabra.
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«Il me tint parole. Toute la journée, toute la nuit du lendemain s′écoulèrent sans que je le revisse. Mais moi aussi je lui tins parole, et je ne mangeai ni ne bus; j′étais, comme je le lui avais dit, résolue à me laisser mourir de faim.
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Todo el día, toda la noche transcurrieron sin que volviese a verlo. Pero yo también mantuve mi palabra, y no comí ni bebí; como le había dicho, estaba resuelta a dejarme morir de hambre.
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«Je passai le jour et la nuit en prière, car j′espérais que Dieu me pardonnerait mon suicide.
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Pasé el día y la noche rezando, porque esperaba que Dios me perdonase mi suicidio.
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«La seconde nuit la porte s′ouvrit; j′étais couchée à terre sur le parquet, les forces commençaient à m′abandonner.
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La segunda noche la puerta se abrió; estaba tumbada en el suelo, las fuerzas comenzaban a abandonarme.
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«Au bruit je me relevai sur une main.
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Ante el ruido, me levanté sobre una mano.
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«Eh bien, me dit une voix qui vibrait d′une façon trop terrible à mon oreille pour que je ne la reconnusse pas, eh bien! sommes-nous un peu adoucie et paierons nous notre liberté d′une seule promesse de silence?
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"Y bien -me dijo una voz que vibraba de una forma demasiado terrible a mi oído para que no la reconociese-; y bien, nos hemos dulcificado un poco, y pagaremos nuestra libertad con la sofa promesa del silencio.
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«Tenez, moi, je suis bon prince, ajouta-t-il, et, quoique je n′aime pas les puritains, je leur rends justice, ainsi qu′aux puritaines, quand elles sont jolies. Allons, faites-moi un petit serment sur la croix, je ne vous en demande pas davantage.
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Mirad, soy buen príncipe -añadió-, y aunque no me gustan los puritanos, les hago justicia, así como a las puritanas, cuando son hermosas. Vamos, hacedme un pequeño juramento sobre la cruz, no os pido más."
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«— Sur la croix! m′écriai-je en me relevant, car à cette voix abhorrée j′avais retrouvé toutes mes forces; sur la croix! je jure que nulle promesse, nulle menace, nulle torture ne me fermera la bouche; sur la croix! je jure de vous dénoncer partout comme un meurtrier, comme un larron d′honneur, comme un lâche; sur la croix! je jure, si jamais je parviens à sortir d′ici, de demander vengeance contre vous au genre humain entier.
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"¡Sobre la cruz! -exclamé yo levantándome, porque al oír aquella voz aborrecida había vuelto a encontrar todas mis fuerzas-. ¡Sobre la cruz! Juro que ninguna promesa, ninguna amenaza, ninguna tortura me cerrará la boca. ¡Sobre la cruz! Juro denunciaros por todas panes como asesino, como ladrón del honor, como cobarde. ¡Sobre la cruz! Juro, si alguna vez consigo salir de aquí, pedir venganza contra vos al género humano entero."
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«— Prenez garde! dit la voix avec un accent de menace que je n′avais pas encore entendu, j′ai un moyen suprême, que je n′emploierai qu′à la dernière extrémité, de vous fermer la bouche ou du moins d′empêcher qu′on ne croie à un seul mot de ce que vous direz.»
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"¡Tened cuidado! -dijo la voz con un acento de amenaza que yo no había oído todavía-. Tengo un recurso supremo, que no emplearé más que en último extremo, de cerraros la boca o al menos de impedir que alguien crea una sola palabra de lo que digáis."
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«Je rassemblai toutes mes forces pour répondre par un éclat de rire.
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Reuní todas mis fuerzas para responder con una carcajada.
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«Il vit que c′était entre nous désormais une guerre éternelle, une guerre à mort.
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El vio que entre nosotros había adelante una guerra eterna, una guerra a muerte.
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«Écoutez, dit-il, je vous donne encore le reste de cette nuit et la journée de demain; réfléchissez: promettez de vous taire, la richesse, la considération, les honneurs mêmes vous entoureront; menacez de parler, et je vous condamne à l′infamie.
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"Escuchad -dijo-, os doy aún el resto de esta noche y el día de mañana; reflexionad: si prometéis callaros, la riqueza, la consideración, los honores incluso os rodearán; si amenazáis con hablar, os condeno a la infamia."
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«— Vous! m′écriai-je, vous!
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"¡Vos! -exclamé yo-. ¡Vos!"
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«— À l′infamie éternelle, ineffaçable!
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"¡A la infamia eterna, indeleble!"
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«— Vous!» répétai-je. Oh! je vous le dis, Felton, je le croyais insensé!
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"¡Vos!", repetí yo. ¡Oh, os lo digo, Felton, le creía insensato!
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«Oui, moi! reprit-il.
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"Sí, yo", contestó él.
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«— Ah! laissez-moi, lui dis-je, sortez, si vous ne voulez pas qu′à vos yeux je me brise la tête contre la muraille!
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"¡Ah, dejadme! -le dije-. Salid si no queréis que ante vuestros ojos me rompa la cabeza contra la pared."
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«— C′est bien, reprit-il, vous le voulez, à demain soir!
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"Está bien -replicó él-, vos lo habéis querido, hasta mañana por la noche."
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«— À demain soir, répondis-je en me laissant tomber et en mordant le tapis de rage…»
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"Hasta mañana por la noche", respondí yo dejándome caer y mordiendo la alfombra de rabia...
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Felton s′appuyait sur un meuble, et Milady voyait avec une joie de démon que la force lui manquerait peut-être avant la fin du récit.
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Felton se apoyaba sobre un mueble y Milady vela con alegría de demonio que quizá le faltara la fuerza antes del fin del relato.
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CHAPITRE LVII -- UN MOYEN DE TRAGÉDIE CLASSIQUE
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Capítulo LVII -- Un recurso de tragedia clásica
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Après un moment de silence employé par Milady à observer le jeune homme qui l′écoutait, elle continua son récit:
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Tras un momento de silencio, empleado por Milady en observar al joven que la escuchaba, continuó su relato:
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«Il y avait près de trois jours que je n′avais ni bu ni mangé, je souffrais des tortures atroces: parfois il me passait comme des nuages qui me serraient le front, qui me voilaient les yeux: c′était le délire.
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-Hacía casi tres días que no había comido ni bebido, sufría torturas atroces: a veces pasaban por mí como nubes que me apretaban la frente, que me tapaban los ojos: era el delirio.
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«Le soir vint; j′étais si faible, qu′à chaque instant je m′évanouissais et à chaque fois que je m′évanouissais je remerciais Dieu, car je croyais que j′allais mourir.
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. Llegó la noche; estaba tan débil que a cada instante me desvanecía y cada vez que me desvanecía daba gracias a Dios, porque creía que iba a morir.
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«Au milieu de l′un de ces évanouissements, j′entendis la porte s′ouvrir; la terreur me rappela à moi.
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En medio de unos de estos desvanecimientos, oí abrirse la puerta; el terror me volvió en mí.
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«Mon persécuteur entra suivi d′un homme masqué, il était masqué lui-même; mais je reconnus son pas, je reconnus cet air imposant que l′enfer a donné à sa personne pour le malheur de l′humanité.
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Mi perseguidor entró seguido de un hombre enmascarado: él también estaba enmascarado; pero yo reconí su paso, yo reconocí aquel aire imponente que el infierno ha dado a su persona para desgracia de la humanidad.
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«Eh bien, me dit-il, êtes-vous décidée à me faire le serment que je vous ai demandé?
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"Y bien -me dijo-, ¿:estáis decidida a hacerme el juramento que os he pedido?"
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«Vous l′avez dit, les puritains n′ont qu′une parole: la mienne, vous l′avez entendue, c′est de vous poursuivre sur la terre au tribunal des hommes, dans le ciel au tribunal de Dieu!
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"Vos lo habéis dicho, los puritanos no tienen más que una palabra: la mía ya la habéis oído, ¡y es llevaros en la tierra ante el tribunal de los hombres; en el cielo, ante el tribunal de Dios!"
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«Ainsi, vous persistez?
"¿:Así que persistís?"
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«Je le jure devant ce Dieu qui m′entend: je prendrai le monde entier à témoin de votre crime, et cela jusqu′à ce que j′aie trouvé un vengeur.
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"Juro ante Dios que me oye: tomaré el mundo entero por testigo de vuestro crimen, y esto hasta que encuentre un vengador."
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«Vous êtes une prostituée, dit-il d′une voix tonnante, et vous subirez le supplice des prostituées! Flétrie aux yeux du monde que vous invoquerez, tâchez de prouver à ce monde que vous n′êtes ni coupable ni folle!»
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"Sois una prostituta -dijo con voz tonante-, y sufriréis el suplicio de las prostitutas. Marcada a los ojos del mundo que invocaréis, ¡tratad de probar a ese mundo que no so¡s culpable ni loca!"
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«Puis s′adressant à l′homme qui l′accompagnait:
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Luego, dirigiéndose al hombre que le acompañaba: "Verdugo -dijo-, cumple tu deber."
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«Bourreau, dit-il, fais ton devoir.»
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-¡Oh, su nombre, su nombre! -exclamó Felton-. ¡Su nombre, decídmelo!
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— Oh! son nom, son nom! s′écria Felton; son nom, dites-le-moi!
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— Alors, malgré mes cris, malgré ma résistance, car je commençais à comprendre qu′il s′agissait pour moi de quelque chose de pire que la mort, le bourreau me saisit, me renversa sur le parquet, me meurtrit de ses étreintes, et suffoquée par les sanglots, presque sans connaissance invoquant Dieu, qui ne m′écoutait pas, je poussai tout à coup un effroyable cri de douleur et de honte; un fer brûlant, un fer rouge, le fer du bourreau, s′était imprimé sur mon épaule.»
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-Entonces, pese a mis gritos, pese a mi resistencia, porque yo comenzaba a comprender que para mí se trataba de algo peor que la muerte, el verdugo me cogió, me volcó sobre el suelo, me magulló con sus agarrones y, ahogada por los sollozos, casi sin conocimiento, invocando a Dios que no me escuchaba, lancé de pronto un espantoso grito de dolor y de vergüenza: un hierro ardiendo, un hierro candente, el hiero del verdugo, se había impreso en mi hombro.
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Felton poussa un rugissement.
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Felton lanzó un rugido.
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«Tenez, dit Milady, en se levant alors avec une majesté de reine, — tenez, Felton, voyez comment on a inventé un nouveau martyre pour la jeune fille pure et cependant victime de la brutalité d′un scélérat. Apprenez à connaître le coeur des hommes, et désormais faites-vous moins facilement l′instrument de leurs injustes vengeances.»
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-Mirad -dijo Milady, levantándose entonces con una majestad de reina-, mirad, Felton, ved cómo han inventado un nuevo martirio para la doncella pura y, sin embargo, víctima de la brutalidad de un malvado. Aprended a conocer el corazón de los hombres, y en adelante haceos con menos facilidad instrumento de sus injustas venganzas.
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Milady d′un geste rapide ouvrit sa robe, déchira la batiste qui couvrait son sein, et, rouge d′une feinte colère et d′une honte jouée, montra au jeune homme l′empreinte ineffaçable qui déshonorait cette épaule si belle.
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Con rápido gesto, Milady abrió su vestido, desgarró la batista que cubría su seno y, ruborizada por una fingida cólera y una vergüenza teatral, mostró al joven la huella indeleble que deshonraba aquel hombro tan bello.
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«Mais, s′écria Felton, c′est une fleur de lis que je vois là!
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-Pero -exclamó Felton- es una flor de lis lo que ahí veo.
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— Et voilà justement où est l′infamie, répondit Milady. La flétrissure d′Angleterre!… il fallait prouver quel tribunal me l′avait imposée, et j′aurais fait un appel public à tous les tribunaux du royaume; mais la flétrissure de France… oh! par elle, j′étais bien réellement flétrie.»
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-Precisamente ahí es donde está la infamia -respondió Milady-. La marca de Inglaterra... había que probar qué tribunal me la había impuesto, yo habría hecho una apelación pública a todos los tribunales del reino; mas la marca de Francia..., ¡oh!, con ella estaba bien marcada.
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C′en était trop pour Felton.
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Aquello era demasiado para Felton.
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Pâle, immobile, écrasé par cette révélation effroyable, ébloui par la beauté surhumaine de cette femme qui se dévoilait à lui avec une impudeur qu′il trouva sublime, il finit par tomber à genoux devant elle comme faisaient les premiers chrétiens devant ces pures et saintes martyres que la persécution des empereurs livrait dans le cirque à la sanguinaire lubricité des populaces. La flétrissure disparut, la beauté seule resta.
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Pálido, inmóvil, aplastado por esta revelación espantosa, deslumbrado por la belleza sobrehumana de aquella mujer que se desnudaba ante él con un impudor que le pareció sublime, terminó cayendo de rodillas ante ella como hacían los primeros cristianos ante aquellas puras y santas mártires que la persecución de los emperadores libraba en el circo a la sanguinaria lubricidad del populacho. La marca desapareció, sólo quedó la belleza.
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«Pardon, pardon! s′écria Felton, oh! pardon!»
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-¡Perdón, perdón! -exclamó Felton-. ¡Oh, perdón!
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Milady lut dans ses yeux: Amour, amour.
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Milady leyó en sus ojos: amor, amor.
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«Pardon de quoi? demanda-t-elle.
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-¿:Perdón de qué? -preguntó ella.
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— Pardon de m′être joint à vos persécuteurs.»
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-Perdón por haberme unido a vuestros perseguidores.
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Milady lui tendit la main.
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Milady le tendió la mano.
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«Si belle, si jeune!» s′écria Felton en couvrant cette main de baisers.
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-¡Tan bella, tan joven! -exclamó Felton cubriendo aquella mano de besos.
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Milady laissa tomber sur lui un de ces regards qui d′un esclave font un roi.
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Milady dejó caer sobre él una de esas miradas que de un esclavo hacen un rey.
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Felton était puritain: il quitta la main de cette femme pour baiser ses pieds.
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Felton era puritano: dejó la mano de esta mujer para besar sus pies.
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Il ne l′aimait déjà plus, il l′adorait.
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El ya no la amaba más, la adoraba.
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Quand cette crise fut passée, quand Milady parut avoir recouvré son sang-froid, qu′elle n′avait jamais perdu; lorsque Felton eut vu se refermer sous le voile de la chasteté ces trésors d′amour qu′on ne lui cachait si bien que pour les lui faire désirer plus ardemment:
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Cuando aquella crisis hubo pasado, cuando Milady pareció haber recobrado su sangre fría, que no había perdido nunca; cuando Felton hubo visto volverse a cerrar bajo el velo de la castidad aquellos tesoros de amor que no se le ocultaban sino para hacérselos desear más ardientemente:
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«Ah! maintenant, dit-il, je n′ai plus qu′une chose à vous demander, c′est le nom de votre véritable bourreau; car pour moi il n′y en a qu′un; l′autre était l′instrument, voilà tout.
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-¡Ah! Ahora -dijo- no tengo más que una cosa que pediros, es el nombre de vuestro verdadero verdugo; porque para mí no hay más que uno; el otro era el instrumento nada más.
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— Eh quoi, frère! s′écria Milady, il faut encore que je te le nomme, et tu ne l′as pas deviné?
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-¿:Cómo, hermano? -exclamó Milady-. ¿:Es preciso que todavía te lo nombre, no lo has adivinado?
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— Quoi! reprit Felton, lui!… encore lui!… toujours lui!…
Quoi! le vrai coupable…
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-¿:Qué? -contestó Felton-. ¡El..., también él..., siempre él! ¿:Qué? El verdadero culpable...
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— Le vrai coupable, dit Milady, c′est le ravageur de l′Angleterre, le persécuteur des vrais croyants, le lâche ravisseur de l′honneur de tant de femmes, celui qui pour un caprice de son coeur corrompu va faire verser tant de sang à deux royaumes, qui protège les protestants aujourd′hui et qui les trahira demain…
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-El verdadero culpable -dijo Milady- es el estragador de Inglaterra, el perseguidor de los verdaderos creyentes, el cobarde rapaz del honor de tantas mujeres, el que por un capricho de su corazón corrompido va a hacer derramar tanta sangre a dos reinos, el que protege a los prostestantes hoy y que mañana los traicionará...
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— Buckingham! c′est donc Buckingham!» s′écria Felton exaspéré.
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-¡Buckingham! ¡Entonces es Buckingham! -exclamó Felton exasperado.
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Milady cacha son visage dans ses mains, comme si elle n′eût pu supporter la honte que lui rappelait ce nom.
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Milady ocultó su rostro en sus manos, como si no hubiera podido soportar la vergüenza que este hombre le recordaba.
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«Buckingham, le bourreau de cette angélique créature! s′écria Felton. Et tu ne l′as pas foudroyé, mon Dieu! et tu l′as laissé noble, honoré, puissant pour notre perte à tous!
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-¡Buckingham el verdugo de esta angélica criatura! -exclamó Felton-. Y tú, Dios mío, no lo has fulminado, y tú lo has dejado noble, honrado, poderoso para la perdición de todos nosotros.
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— Dieu abandonne qui s′abandonne lui-même, dit Milady.
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-Dios abandona a quien se abandona a sí mismo -dijo Milady.
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— Mais il veut donc attirer sur sa tête le châtiment réservé aux maudits! continua Felton avec une exaltation croissante, il veut donc que la vengeance humaine prévienne la justice céleste!
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-Pero, entonces, ¡quiere atraer sobre su cabeza el castigo reservado a los malditos! -continuó Felton con exaltación creciente-. ¡Quiere que la venganza humana anticipe la justicia celeste!
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— Les hommes le craignent et l′épargnent.
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-Los hombres lo temen y lo protegen.
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— Oh! moi, dit Felton, je ne le crains pas et je ne l′épargnerai pas!…»
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-¡Oh, yo -dijo Felton-, yo no lo temo y no lo protegeré!...
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Milady sentit son âme baignée d′une joie infernale.
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Milady sintió su alma bañada por una alegría infernal.
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«Mais comment Lord de Winter, mon protecteur, mon père, demanda
Felton, se trouve-t-il mêlé à tout cela?
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-Pero ¿:cómo lord de Winter, mi protector, mi padre -preguntó Felton-, está mezclado en todo esto?
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— Écoutez, Felton, reprit Milady, car à côté des hommes lâches et méprisables, il est encore des natures grandes et généreuses. J′avais un fiancé, un homme que j′aimais et qui m′aimait; un coeur comme le vôtre, Felton, un homme comme vous. Je vins à lui et je lui racontai tout, il me connaissait, celui-là, et ne douta point un instant. C′était un grand seigneur, c′était un homme en tout point l′égal de Buckingham. Il ne dit rien, il ceignit seulement son épée, s′enveloppa de son manteau et se rendit à Buckingham Palace.
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-Escuchad, Felton -prosiguió Milady-, porque al lado de hombres cobardes y despreciables todavía hay naturalezas grandes y generosas. Yo tenía un prometido, un hombre al que yo amaba y que me amaba; un corazón como el vuestro, Felton, un hombre como vos. Fui a él y le conté todo; me conocía y no dudó ni un solo instante. Era un gran señor, era un hombre en todo el igual de Buckingham. No me dijo nada, se ciñó solamente su espada, se envolvió en su capa y se dirigió a Buckingham Palace.
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— Oui, oui, dit Felton, je comprends; quoique avec de pareils hommes ce ne soit pas l′épée qu′il faille employer, mais le poignard.
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-Sí, sí -dijo Felton-, comprendo; aunque con semejantes hombres no sea la espada lo que hay que emplear, sino el puñal.
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— Buckingham était parti depuis la veille, envoyé comme ambassadeur en Espagne, où il allait demander la main de l′infante pour le roi Charles Ier, qui n′était alors que prince de Galles. Mon fiancé revint.
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-Buckingham se había ido la víspera, enviado como embajador a España, donde iba a pedir la mano de la infanta para el rey Carlos I, que no era entonces más que príncipe de Gales. Mi prometido volvió.
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«Écoutez, me dit-il, cet homme est parti, et pour le moment, par conséquent, il échappe à ma vengeance; mais en attendant soyons unis, comme nous devions l′être, puis rapportez-vous-en à Lord de Winter pour soutenir son honneur et celui de sa femme.»
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"Escuchad -me dijo-, ese hombre ha partido y, por consiguiente, por ahora, escapa a mi venganza; pero, mientras tanto, unánomos, como debíamos estarlo; luego, confiad en lord de Winter para sostener su honor y el de su mujer."
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— Lord de Winter! s′écria Felton.
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-¡Lord de Winter! -exclamó Felton.
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— Oui, dit Milady, Lord de Winter, et maintenant vous devez tout comprendre, n′est-ce pas? Buckingham resta plus d′un an absent. Huit jours avant son arrivée, Lord de Winter mourut subitement, me laissant sa seule héritière. D′où venait le coup? Dieu, qui sait tout, le sait sans doute, moi je n′accuse personne…
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-Sí -dijo Milady- lord de Winter, y ahora debéis comprenderlo todo, ¿:no es así?: Buckingham permaneció ausente más de un año. Ocho días antes de su llegada lord de Winter murió súbitamente, dejándome única heredera. ¿:De dónde venía el golpe? Dios, que todo lo sabe, lo sabe sin duda, yo a nadie acuso...
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— Oh! quel abîme, quel abîme! s′écria Felton.
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-¡Oh, qué abismo, qué abismo! -exclamó Felton.
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— Lord de Winter était mort sans rien dire à son frère. Le secret terrible devait être caché à tous, jusqu′à ce qu′il éclatât comme la foudre sur la tête du coupable. Votre protecteur avait vu avec peine ce mariage de son frère aîné avec une jeune fille sans fortune. Je sentis que je ne pouvais attendre d′un homme trompé dans ses espérances d′héritage aucun appui. Je passai en France résolue à y demeurer pendant tout le reste de ma vie. Mais toute ma fortune est en Angleterre; les communications fermées par la guerre, tout me manqua: force fut alors d′y revenir; il y a six jours j′abordais à Portsmouth.
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-Lord de Winter había muerto sin decir nada a su hermano. El secreto terrible debía quedar oculto a todos hasta que estallase como el rayo sobre la cabeza del culpable. Vuestro protector había visto con pesar este matrimonio de su hermano mayor con una joven sin fortuna. Sentí que no podía esperar de un hombre engañado en sus esperanzas de herencia apoyo alguno. Pasé a Francia resuelta a permanecer allí durante todo el resto de mi vida. Pero toda mi fortuna está en Inglaterra; cerradas las comunicaciones por la guerra, todo me faltó: me vi obligada entonces a volver; hace seis días arribé a Portsmouth.
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— Eh bien? dit Felton.
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-¿:Y bien? -dijo Felton.
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— Eh bien, Buckingham apprit sans doute mon retour, il en parla à Lord de Winter, déjà prévenu contre moi, et lui dit que sa belle- soeur était une prostituée, une femme flétrie. La voix pure et noble de mon mari n′était plus là pour me défendre. Lord de Winter crut tout ce qu′on lui dit, avec d′autant plus de facilité qu′il avait intérêt à le croire. Il me fit arrêter, me conduisit ici, me remit sous votre garde. Vous savez le reste: après-demain il me bannit, il me déporte; après-demain il me relègue parmi les infâmes. Oh! la trame est bien ourdie, allez! le complot est habile et mon honneur n′y survivra pas. Vous voyez bien qu′il faut que je meure, Felton; Felton, donnez-moi ce couteau!»
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-Y bien. Buckingham se enteró sin duda de mi regreso, habló de él a lord de Winter, ya prevenido contra mí, y le dijo que su cuñada era una prostituida, una mujer marcada. La voz pura y noble de mi marido no estaba allí para defenderme. Lord de Winter creyó todo cuanto se le dijo, con tanta mayor facilidad cuanto que tenía interés en creerlo. Me hizo detener, me condujo aquí, me puso bajo vuestra custodia. El resto vos lo sabéis: pasado mañana me destierra, me deporta; pasado mañana me relega entre los infames. ¡Oh!, la trampa está bien urdida, la conspiración es hábil y mi honor no sobrevivirá a ella. De sobra veis que es preciso que yo muera, Felton; ¡Felton, dadme ese cuchillo!
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Et à ces mots, comme si toutes ses forces étaient épuisées, Milady se laissa aller débile et languissante entre les bras du jeune officier, qui, ivre d′amour, de colère et de voluptés inconnues, la reçut avec transport, la serra contre son coeur, tout frissonnant à l′haleine de cette bouche si belle, tout éperdu au contact de ce sein si palpitant.
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Y tras estas palabras, como si todas sus fuerzasa estuvieran agotadas, Milady se dejó ir débil y lánguida entre los brazos del joven oficial que, ebrio de amor, de cólera y de voluptuosidades desconocidas, la recibió con transporte, la apretó contra su corazón, todo tembloroso ante el aliento de aquella boca tan bella, todo extraviado al contacto de aquel seno tan palpitante.
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«Non, non, dit-il; non, tu vivras honorée et pure, tu vivras pour triompher de tes ennemis.»
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-No, no -dijo-; no, tú vivirás honrada y pura, vivirás para triunfar de tus enemigos.
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Milady le repoussa lentement de la main en l′attirant du regard; mais Felton, à son tour, s′empara d′elle, l′implorant comme une Divinité.
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Milady lo rechazó lentamente con la mano atrayéndolo con la mirada; mas Felton, a su vez, se apoderó de ella, implorándola como a una divinidad.
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«Oh! la mort, la mort! dit-elle en voilant sa voix et ses paupières, oh! la mort plutôt que la honte; Felton, mon frère, mon ami, je t′en conjure!
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-¡Oh! ¡La muerte, la muerte! -dijo ella, velando su voz y sus párpados-. ¡Oh, la muerte antes que la vergüenza! Felton, hermano mío, amigo mío, te lo ruego.
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— Non, s′écria Felton, non, tu vivras, et tu seras vengée!
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-No -exclamó Felton-, no, ¡tú vivirás y serás vengada!
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— Felton, je porte malheur à tout ce qui m′entoure! Felton, abandonne-moi! Felton, laisse-moi mourir!
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-Felton, llevo la desgracia a todo lo que me rodea. ¡Felton, abandóname! ¡Felton, déjame morir!
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— Eh bien, nous mourrons donc ensemble!» s′écria-t-il en appuyant ses lèvres sur celles de la prisonnière.
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-Pues bien, muramos entonces juntos -exclamó él apoyando sus labios sobre los de la prisionera.
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Plusieurs coups retentirent à la porte; cette fois, Milady le repoussa réellement.
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Varios golpes sonaron en la puerta; esta vez, Milady lo rechazó realmente.
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«Écoutez, dit-elle, on nous a entendus, on vient! c′en est fait, nous sommes perdus!
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-Escucha -dijo-, nos han oído; alguien viene. ¡Se acabó, estamos perdidos!
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— Non, dit Felton, c′est la sentinelle qui me prévient seulement qu′une ronde arrive.
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-No -dijo Felton-, es el centinela que me previene sólo de que llega una ronda.
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— Alors, courez à la porte et ouvrez vous-même.»
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-Entonces, corred a la puerta y abrid vos mismo.
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Felton obéit; cette femme était déjà toute sa pensée, toute son âme.
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Felton obedeció: aquella mujer era ya todo su pensamiento, toda su alma.
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Il se trouva en face d′un sergent commandant une patrouille de surveillance.
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Se encontró frente a un sargento que mandaba una patrulla de vigilancia.
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«Eh bien, qu′y a-t-il? demanda le jeune lieutenant.
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-¡Y bien! ¿:Qué ocurre? -preguntó el joven teniente.
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— Vous m′aviez dit d′ouvrir la porte si j′entendais crier au secours, dit le soldat, mais vous aviez oublié de me laisser la clef; je vous ai entendu crier sans comprendre ce que vous disiez, j′ai voulu ouvrir la porte, elle était fermée en dedans, alors j′ai appelé le sergent.
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-Me habíais dicho que abriese la puerta si oía pedir ayuda -dijo el soldado-, pero habéis olvidado dejarme la llave; os he oído gritar sin comprender lo que decíais, he querido abrir la puerta, estaba cerrada por dentro y entonces he llamado al sargento.
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— Et me voilà», dit le sergent.
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-Y aquí estoy -dijo el sargento.
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Felton, égaré, presque fou, demeurait sans voix.
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Felton, extraviado, casi loco, permanecía sin voz.
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Milady comprit que c′était à elle de s′emparer de la situation, elle courut à la table et prit le couteau qu′y avait déposé Felton:
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Milady comprendió que le correspondía coger las riendas de la situación; corrió a la mesa y cogió el cuchillo que había depositado Felton:
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«Et de quel droit voulez-vous m′empêcher de mourir? dit-elle.
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-¿:Y con qué derecho queréis impedirme morir? -dijo ella.
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— Grand Dieu!» s′écria Felton en voyant le couteau luire à sa main.
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-¡Gran Dios! -exclamó Felton viendo brillar el cuchillo en su mano.
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En ce moment, un éclat de rire ironique retentit dans le corridor.
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En aquel momento, una carcajada irónica resonó en el corredor.
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Le baron, attiré par le bruit, en robe de chambre, son épée sous le bras, se tenait debout sur le seuil de la porte.
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El barón, atraído por el ruido, en bata, con la espada bajo el brazo, estaba de pie en el umbral de la puerta.
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«Ah! ah! dit-il, nous voici au dernier acte de la tragédie; vous le voyez, Felton, le drame a suivi toutes les phases que j′avais indiquées; mais soyez tranquille, le sang ne coulera pas.»
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-¡Ah, ah! -dijo-. Ya estamos ante el último acto de la tragedia; ya lo veis, Felton el drama ha seguido todas las fases que yo había indicado; pero estad tranquilo, la sangre no correrá.
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Milady comprit qu′elle était perdue si elle ne donnait pas à
Felton une preuve immédiate et terrible de son courage.
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Milady comprendió que estaba perdida si no daba a Felton una prueba inmediata y terrible de su valor.
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«Vous vous trompez, Milord, le sang coulera, et puisse ce sang retomber sur ceux qui le font couler!»
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-Os equivocáis, milord, la sangre correrá. ¡Ojalá esa sangre caiga sobre los que la hacen correr!
|
Felton jeta un cri et se précipita vers elle; il était trop tard: Milady s′était frappée. Mais le couteau avait rencontré, heureusement, nous devrions dire adroitement, le busc de fer qui, à cette époque, défendait comme une cuirasse la poitrine des femmes; il avait glissé en déchirant la robe, et avait pénétré de biais entre la chair et les côtes.
|
Felton lanzó un grito y se precipitó hacia ella; era demasiado tarde: Milady se había golpeado. Pero el cuchillo había encontrado, afortunadamente, deberíamos decir que hábilmente, la ballena de hierro que en esa época defendía como una coraza el pecho de las mujeres; se había deslizado desgarrando el vestido y había penetrado al bies entre la carne y las costillas.
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La robe de Milady n′en fut pas moins tachée de sang en une seconde.
|
El vestido de Milady no por ello quedó menos manchado de sangre en un segundo.
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Milady était tombée à la renverse et semblait évanouie.
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Milady había caído de espaldas y parecía desvanecida.
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Felton arracha le couteau.
|
Felton arrancó el cuchillo.
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«Voyez, Milord, dit-il d′un air sombre, voici une femme qui était sous ma garde et qui s′est tuée!
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-Ved, milord -dijo con aire sombrío-. ¡Ahí tenéis una mujer que estaba bajo mi custodia y que se ha matado!
|
— Soyez tranquille, Felton, dit Lord de Winter, elle n′est pas morte, les démons ne meurent pas si facilement, soyez tranquille et allez m′attendre chez moi.
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-Estad tranquilo, Felton -dijo lord de Winter-, no está muerta, los demonios no mueren tan fácilmente, tranquilizaos a id a esperarme en mi cuarto.
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— Mais, Milord…
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-Pero, milord.
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— Allez, je vous l′ordonne.»
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-Id, os lo ordeno.
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À cette injonction de son supérieur, Felton obéit; mais, en sortant, il mit le couteau dans sa poitrine.
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A esta conminación de su superior, Felton obedeció; pero, al salir, puso el cuchillo en su pecho.
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Quant à Lord de Winter, il se contenta d′appeler la femme qui servait Milady et, lorsqu′elle fut venue, lui recommandant la prisonnière toujours évanouie, il la laissa seule avec elle.
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En cuanto a lord de Winter, se contentó con llamar a la mujer que servía a Milady, y cuando hubo venido le recomendó a la prisionera que seguía desvanecida, y la dejó sola con ella.
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Cependant, comme à tout prendre, malgré ses soupçons, la blessure pouvait être grave, il envoya, à l′instant même, un homme à cheval chercher un médecin.
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Sin embargo, como en conjunto, pese a sus sospechas, la herida podía ser grave, envió al instante un hombre a caballo a buscar un médico.
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CHAPITRE LVIII – ÉVASION
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Capítulo LVIII -- Evasión
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Comme l′avait pensé Lord de Winter, la blessure de Milady n′était pas dangereuse; aussi dès qu′elle se trouva seule avec la femme que le baron avait fait appeler et qui se hâtait de la déshabiller, rouvrit-elle les yeux.
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Como había pensado lord de Winter, la herida de Milady no era peligrosa; por eso, cuando se encontró sola con la mujer que el barón se había hecho llamar y que se afanaba en desnudarla, volvió a abrir los ojos.
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Cependant, il fallait jouer la faiblesse et la douleur; ce n′étaient pas choses difficiles pour une comédienne comme Milady; aussi la pauvre femme fut-elle si complètement dupe de sa prisonnière, que, malgré ses instances, elle s′obstina à la veiller toute la nuit.
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Sin embargo, había que jugar a la debilidad y al dolor; no eran cosas difíciles para una comedianta como Milady; por eso la pobre mujer fue víctima completa de su prisionera a la que, pese a sus protestas, se obstinó en velar toda la noche.
|
Mais la présence de cette femme n′empêchait pas Milady de songer.
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Pero la presencia de aquella mujer no le impedía a Milady pensar.
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Il n′y avait plus de doute, Felton était convaincu, Felton était à elle: un ange apparût-il au jeune homme pour accuser Milady, il le prendrait certainement, dans la disposition d′esprit où il se trouvait, pour un envoyé du démon.
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No había ninguna duda, Felton estaba convencido, Felton era suyo: si un ángel se apareciese al joven para acusar a Milady, desde luego lo tomaría, en la disposición de espíritu en que se encontraba, por un enviado del demonio.
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Milady souriait à cette pensée, car Felton, c′était désormais sa seule espérance, son seul moyen de salut.
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Milady sonreía a este pensamiento porque Felton era en lo sucesivo su única esperanza, su único medio de salvación.
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Mais Lord de Winter pouvait l′avoir soupçonné, mais Felton maintenant pouvait être surveillé lui-même.
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Pero lord de Winter podía sospechar, y Felton podía ser ahora vigilado.
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Vers les quatre heures du matin, le médecin arriva; mais depuis le temps où Milady s′était frappée, la blessure s′était déjà refermée: le médecin ne put donc en mesurer ni la direction, ni la profondeur; il reconnut seulement au pouls de la malade que le cas n′était point grave.
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Hacia las cuatro de la mañana llegó el médico; pero desde que Milady se había apuñalado la herida estaba ya cerrada: el médico no pudo, por tanto medir ni la dirección ni la profundidad; reconoció sólo por el pulso de la enferma que el caso no era grave.
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Le matin, Milady, sous prétexte qu′elle n′avait pas dormi de la nuit et qu′elle avait besoin de repos, renvoya la femme qui veillait près d′elle.
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Por la mañana, Milady, so pretexto de que no había dormido por la noche y que necesitaba descanso, despidió a la mujer que velaba a su lado.
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Elle avait une espérance, c′est que Felton arriverait à l′heure du déjeuner, mais Felton ne vint pas.
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Tenía una esperanza, y es que Felton llegara a la hora del desayuno; pero Felton no vino.
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Ses craintes s′étaient-elles réalisées? Felton, soupçonné par le baron, allait-il lui manquer au moment décisif? Elle n′avait plus qu′un jour: Lord de Winter lui avait annoncé son embarquement pour le 23 et l′on était arrivé au matin du 22.
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¿:Sus temores se habían vuelto realidad? Felton, sospechoso del barón, ¿:iba a fallarle en el momento decisivo? No tenía más que un día: lord de Winter le había anunciado su embarque para el 23 y estaba en la mañana del 22.
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Néanmoins, elle attendit encore assez patiemment jusqu′à l′heure du dîner.
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No obstante, esperó aún con bastante paciencia hasta la hora de la cena.
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Quoiqu′elle n′eût pas mangé le matin, le dîner fut apporté à l′heure habituelle; Milady s′aperçut alors avec effroi que l′uniforme des soldats qui la gardaient était changé.
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Aunque no comió por la mañana la cena le fue traída a la hora habitual; Milady se dio entonces cuenta con terror que el uniforme de los soldados que la custodiaban había cambiado.
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Alors elle se hasarda à demander ce qu′était devenu Felton. On lui répondit que Felton était monté à cheval il y avait une heure, et était parti.
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Entonces se aventuró a preguntar qué había sido de Felton. Le respondieron que Felton había montado a caballo hacía una hora y había partido.
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Elle s′informa si le baron était toujours au château; le soldat répondit que oui, et qu′il avait ordre de le prévenir si la prisonnière désirait lui parler.
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Se informó de si el barón seguía en el castillo; el soldado respondió que sí, y que tenía la orden de avisarlo en caso de que la prisionera deseara hablarle.
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Milady répondit qu′elle était trop faible pour le moment, et que son seul désir était de demeurer seule.
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Milady respondió que estaba demasiado débil por el momento, y que su único deseo era permanecer sola.
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Le soldat sortit, laissant le dîner servi.
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El soldado salió dejando la cena servida.
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Felton était écarté, les soldats de marine étaient changés, on se défiait donc de Felton.
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Felton había sido alejado, los soldados de marina habían sido cambiados; desconfiaba, por tanto, de Felton.
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C′était le dernier coup porté à la prisonnière.
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Era el ultimo golpe dado a la prisionera.
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Restée seule, elle se leva; ce lit où elle se tenait par prudence et pour qu′on la crût gravement blessée, la brûlait comme un brasier ardent. Elle jeta un coup d′oeil sur la porte: le baron avait fait clouer une planche sur le guichet; il craignait sans doute que, par cette ouverture, elle ne parvint encore, par quelque moyen diabolique, à séduire les gardes.
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Al quedar sola, se levantó; aquella cama, en la que estaba por prudencia y para que se la creyese gravemente enferma, le quemaba como un brasero ardiente. Lanzó una mirada a la puerta: el barón había hechó clavar una plancha sobre el postigo; temía sin duda que por aquella abertura consiguiese, mediante algún recurso diabólico, seducir a los guardias.
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Milady sourit de joie; elle pouvait donc se livrer à ses transports sans être observée: elle parcourait la chambre avec l′exaltation d′une folle furieuse ou d′une tigresse enfermée dans une cage de fer. Certes, si le couteau lui fût resté, elle eût songé, non plus à se tuer elle-même, mais, cette fois, à tuer le baron.
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Milady sonrió de alegría; podría, pues, entregarse a sus transportes sin ser observada: recorria la habitación con la exaltación de una loca furiosa o de una tigresa encerrada en una jaula de hierro. Desde luego,si le hubiese quedado el cuchillo, habría pensado no en matarse a sí misma, sino esta vez en matar al barón.
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À six heures, Lord de Winter entra; il était armé jusqu′aux dents. Cet homme, dans lequel, jusque-là, Milady n′avait vu qu′un gentleman assez niais, était devenu un admirable geôlier: il semblait tout prévoir, tout deviner, tout prévenir.
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A las seis, lord de Winter entró; estaba armado hasta los dientes. Aquel hombre, en el que hasta entonces Milady no había visto sino un gentleman bastante necio, se había vuelto un magnífico carcelero: parecía preverlo todo, adivinarlo todo, prevenirlo todo.
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Un seul regard jeté sur Milady lui apprit ce qui se passait dans son âme.
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Una sola mirada lanzada sobre Milady le informó de lo que pasaba en su alma.
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«Soit, dit-il, mais vous ne me tuerez point encore aujourd′hui; vous n′avez plus d′armes, et d′ailleurs je suis sur mes gardes. Vous aviez commencé à pervertir mon pauvre Felton: il subissait déjà votre infernale influence, mais je veux le sauver, il ne vous verra plus, tout est fini. Rassemblez vos hardes, demain vous partirez. J′avais fixé l′embarquement au 24, mais j′ai pensé que plus la chose serait rapprochée, plus elle serait sûre. Demain à midi j′aurai l′ordre de votre exil, signé Buckingham. Si vous dites un seul mot à qui que ce soit avant d′être sur le navire, mon sergent vous fera sauter la cervelle, et il en a l′ordre; si, sur le navire, vous dites un mot à qui que ce soit avant que le capitaine vous le permette, le capitaine vous fait jeter à la mer, c′est convenu. Au revoir, voilà ce que pour aujourd′hui j′avais à vous dire. Demain je vous reverrai pour vous faire mes adieux!»
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-Sea -dijo él-, mas no me mataréis hoy todavía; no tenéis ya armas, y además estoy sobre aviso. Habíais comenzado a pervertir a mi pobre Felton: sufría ya vuestra infernal influencia, mas quiero salvarlo, no os verá más, todo ha terminado. Recoged vuestro vestuario; mañana partiréis. Había fijado el embarque el 24, pero he pensado que cuanto más adelante la cosa, más segura será. Mañana a mediodía tendré la orden de vuestro exilio firmada por Buckingham. Si decís una sola palabra a quien quiera que sea antes de estar en el navío, mi sargento os levantará la tapa de los sesos, tiene esa orden; si ya en el navío decís una palabra a quien quiera que sea antes de que el capitán os to permita, el capitán os hará arrojar al mar, está así acordado. Hasta luego: eso es todo lo que por hoy tenía que deciros. Mañana os volveré a ver para deciros adiós.
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Et sur ces paroles le baron sortit.
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Y con estas palabras el barón salió.
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Milady avait écouté toute cette menaçante tirade le sourire du dédain sur les lèvres, mais la rage dans le coeur.
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Milady había escuchado toda esta amenanzante parrafada con la sonrisa de desdén sobre los labios, pero con la rabia en el corazón.
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On servit le souper; Milady sentit qu′elle avait besoin de forces, elle ne savait pas ce qui pouvait se passer pendant cette nuit qui s′approchait menaçante, car de gros nuages roulaient au ciel, et des éclairs lointains annonçaient un orage.
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Sirvieron la cena; Milady sintió que necesitaba fuerzas, no sabía qué podia pasar durante aquella noche que se aproximaba amenazante, porque gruesas nubes voltejeaban en el cielo y los relámpagos lejanos anunciaban una tormenta.
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L′orage éclata vers les dix heures du soir: Milady sentait une consolation à voir la nature partager le désordre de son coeur; la foudre grondait dans l′air comme la colère dans sa pensée, il lui semblait que la rafale, en passant, échevelait son front comme les arbres dont elle courbait les branches et enlevait les feuilles; elle hurlait comme l′ouragan, et sa voix se perdait dans la grande voix de la nature, qui, elle aussi, semblait gémir et se désespérer.
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La tormenta estalló hacia las diez de la noche: Milady sentía un consuelo al ver a la naturaleza compartir el desorden de su corazón: el trueno bramaba en el aire como la cólera en su pensamiento; le parecía que al pasar la ráfaga desmelenaba su frente como los árboles cuyas ramas curvaba y cuyas hojas se llevaba; ella aullaba como el huracán, y su voz se perdía en el clamor de la naturaleza que parecía, también ella, gemir y desesperarse.
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Tout à coup elle entendit frapper à une vitre, et, à la lueur d′un éclair, elle vit le visage d′un homme apparaître derrière les barreaux.
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De pronto oyó golpear un cristal y a la claridad de un relámpago, vio el rostro de un hombre aparecer tras los barrotes.
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Elle courut à la fenêtre et l′ouvrit.
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Corrió a la ventana y la abrió.
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«Felton! s′écria-t-elle, je suis sauvée!
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-¡Felton! -exclamó-. ¡Estoy salvada!
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— Oui, dit Felton! mais silence, silence! il me faut le temps de scier vos barreaux. Prenez garde seulement qu′ils ne vous voient par le guichet.
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-Sí -dijo Felton-; pero, ¡silencio, silencio! Necesito tiempo para serrar vuestros barrotes. Tened cuidado solamente de que no os vean por el postigo.
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— Oh! c′est une preuve que le Seigneur est pour nous, Felton, reprit Milady, ils ont fermé le guichet avec une planche.
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-¡Oh, es una prueba de que el Señor está con nosotros, Felton! -prosiguió Milady-. Han cerrado el postigo con una plancha.
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— C′est bien, Dieu les a rendus insensés! dit Felton.
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-Está bien, ¡Dios los ha vuelto insensatos! -dijo Felton.
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— Mais que faut-il que je fasse? demanda Milady.
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-Pero ¿:qué tengo que hacer? -preguntó Milady.
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— Rien, rien; refermez la fenêtre seulement. Couchez-vous, ou, du moins, mettez-vous dans votre lit tout habillée; quand j′aurai fini, je frapperai aux carreaux. Mais pourrez-vous me suivre?
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-Nada, nada; volved a cerrar la ventana solamente. Acostaos, o al menos meteos en vuestra cama completamente vestida; cuando haya terminado, golpearé en los cristales. Mas ¿:podréis seguirme?
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— Oh! oui.
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-¡Oh, sí7
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— Votre blessure?
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-¿:Y vuestra herida?
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— Me fait souffrir, mais ne m′empêche pas de marcher.
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-Me hace sufrir, pero no me impide caminar.
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— Tenez-vous donc prête au premier signal.»
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-Estad, pues, preparada a la primera señal.
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Milady referma la fenêtre, éteignit la lampe, et alla, comme le lui avait recommandé Felton, se blottir dans son lit. Au milieu des plaintes de l′orage, elle entendait le grincement de la lime contre les barreaux, et, à la lueur de chaque éclair, elle apercevait l′ombre de Felton derrière les vitres.
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Milady volvió a cerrar la ventana, apagó la lámpara y fue, como le había recomendado Felton, a hacerse un ovillo en su cama. En medio de las quejas de la tormenta, ella oía el chirrido de la lima contra los barrotes, y a la claridad de cada relámpago vislumbraba la sombra de Felton tras los cristales.
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Elle passa une heure sans respirer, haletante, la sueur sur le front, et le coeur serré par une épouvantable angoisse à chaque mouvement qu′elle entendait dans le corridor.
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Pasó una hora sin respirar, jadeante, con el sudor sobre la frénté y el corazón oprimido por una angustia espantosa a cada movimiento que oía en el corredor.
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Il y a des heures qui durent une année.
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Hay horas que duran un año.
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Au bout d′une heure, Felton frappa de nouveau.
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Al cabo de una hora, Felton golpeó de nuevo.
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Milady bondit hors de son lit et alla ouvrir. Deux barreaux de moins formaient une ouverture à passer un homme.
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Milady saltó fuera de su cama y fue a abrir. Dos barrotes de menos formaban una abertura para que un hombre pasase.
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«Êtes-vous prête? demanda Felton.
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-¿:Estáis preparada? -preguntó Felton:
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— Oui. Faut-il que j′emporte quelque chose?
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-Sí. ¿:Tengo que llevar alguna cosa?
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— De l′or, si vous en avez.
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-Oro si tenéis.
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— Oui, heureusement on m′a laissé ce que j′en avais.
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-Sí, por suerte me han dejado el que tenía.
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— Tant mieux, car j′ai usé tout le mien pour fréter une barque.
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-Tanto mejor, porque he gastado todo lo mío en fletar un barco.
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— Prenez», dit Milady en mettant aux mains de Felton un sac plein d′or.
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-Tomad -dijo Milady poniendo en las manos de Felton una bolsa llena de oro.
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Felton prit le sac et le jeta au pied du mur.
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Felton cogió la bolsa y la arrojó al pie del muro.
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«Maintenant, dit-il, voulez-vous venir?
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-Ahora -dijo-, ¿:queréis venir?
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— Me voici.»
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-Aquí estoy.
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Milady monta sur un fauteuil et passa tout le haut de son corps par la fenêtre: elle vit le jeune officier suspendu au-dessus de l′abîme par une échelle de corde.
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Milady se subió a un sillón y pasó la parte superior de su cuerpo por la ventana: vio al joven oficial suspendido sobre el abismo por una escala de cuerda.
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Pour la première fois, un mouvement de terreur lui rappela qu′elle était femme.
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Por primera vez, un movimiento de terror le recordó que era mujer.
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Le vide l′épouvantait.
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El vacío la espantaba.
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«Je m′en étais douté, dit Felton.
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-Me lo temía -dijo Felton.
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— Ce n′est rien, ce n′est rien, dit Milady, je descendrai les yeux fermés.
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-No es nada, no es nada -dijo Milady-, bajaré con los ojos cerrados.
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— Avez-vous confiance en moi? dit Felton.
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-¿:Tenéis confianza en mí? -dijo Felton.
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— Vous le demandez?
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-¿:Y lo preguntáis?
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— Rapprochez vos deux mains; croisez-les, c′est bien.»
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-Juntad vuestras dos manos; cruzadlas, está bien.
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Felton lui lia les deux poignets avec son mouchoir, puis par- dessus le mouchoir, avec une corde.
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Felton le ató las dos muñecas con un pañuelo; luego, por encima del pañuelo, con una cuerda.
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«Que faites-vous? demanda Milady avec surprise.
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-¿:Qué hacéis? -preguntó Milady con sorpresa.
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— Passez vos bras autour de mon cou et ne craignez rien.
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-Pasad vuestros brazos alrededor de mi cuello y no temáis nada.
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— Mais je vous ferai perdre l′équilibre, et nous nous briserons tous les deux.
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-Pero os haré perder el equilibrio y nos estrellaremos los dos.
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— Soyez tranquille, je suis marin.»
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-Tranquilizaos, soy marino.
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Il n′y avait pas une seconde à perdre; Milady passa ses deux bras autour du cou de Felton et se laissa glisser hors de la fenêtre.
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No había un segundo que perder; Milady pasó sus dos brazos en torno al cuello de Felton y se dejó deslizar fuera de la ventana.
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Felton se mit à descendre les échelons lentement et un à un. Malgré la pesanteur des deux corps, le souffle de l′ouragan les balançait dans l′air.
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Felton comenzó a descender los escalones lentamente y uno a uno. Pese al peso de los dos cuerpos, el soplo del huracán los balanceaba en el aire.
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Tout à coup Felton s′arrêta.
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De pronto Felton se detuvo.
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«Qu′y a-t-il? demanda Milady.
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-¿:Qué ocurre? -preguntó Milady.
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— Silence, dit Felton, j′entends des pas.
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-Silencio -dijo Felton-, oigo pasos.
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— Nous sommes découverts!»
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-¡Estamos descubiertos!
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Il se fit un silence de quelques instants.
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Se hizo un silencio de algunos instantes.
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«Non, dit Felton, ce n′est rien.
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-No -dijo Felton-, no es nada.
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— Mais enfin quel est ce bruit?
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-Pero ¿:qué es ese ruido?
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— Celui de la patrouille qui va passer sur le chemin de ronde.
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-El de la patrulla que va a pasar por el camino de ronda.
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— Où est le chemin de ronde?
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-¿:Dónde está ese camino de ronda?
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— Juste au-dessous de nous.
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-Justo debajo de nosotros.
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— Elle va nous découvrir.
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-Nos van a descubrir.
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— Non, s′il ne fait pas d′éclairs.
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-No, si no hay relámpagos.
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— Elle heurtera le bas de l′échelle.
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-Tropezarán con el final de la escala.
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— Heureusement elle est trop courte de six pieds.
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-Por suerte le faltan seis pies para llegar al suelo.
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— Les voilà, mon Dieu!
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-¡Ahí están, Dios mío!
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— Silence!»
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-¡Silencio!
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Tous deux restèrent suspendus, immobiles et sans souffle, à vingt pieds du sol; pendant ce temps les soldats passaient au-dessous riant et causant.
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Los dos permanecieron colgados, inmóviles y sin aliento a veinte pies del suelo; durante este tiempo los soldados pasaban por debajo riendo y hablando.
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Il y eut pour les fugitifs un moment terrible.
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Fue para los fugitivos un momento terrible.
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La patrouille passa; on entendit le bruit des pas qui s′éloignait, et le murmure des voix qui allait s′affaiblissant.
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La patrulla pasó; se oyó el ruido de los pasos que se alejaban y el murmullo de las voces que iba debilitándose.
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«Maintenant, dit Felton, nous sommes sauvés.»
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-Ahora -dijo Felton-, estamos salvados.
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Milady poussa un soupir et s′évanouit.
|
Milady lanzó un suspiro y se desvaneció.
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Felton continua de descendre. Parvenu au bas de l′échelle, et lorsqu′il ne sentit plus d′appui pour ses pieds, il se cramponna avec ses mains; enfin, arrivé au dernier échelon il se laissa pendre à la force des poignets et toucha la terre. Il se baissa, ramassa le sac d′or et le prit entre ses dents.
|
Felton continuó descendiendo. Llegado al final de la escala, y cuando sintió que faltaba apoyo para sus pies, se pegó como una lapa con las manos; llegado por fin al último escalón se dejó colgar en la fuerza de las muñecas y tocó el suelo. Se agachó, recogió la bolsa de oro y lo cogió entre sus dientes.
|
Puis il souleva Milady dans ses bras, et s′éloigna vivement du côté opposé à celui qu′avait pris la patrouille. Bientôt il quitta le chemin de ronde, descendit à travers les rochers, et, arrivé au bord de la mer, fit entendre un coup de sifflet.
|
Luego levantó a Milady en sus brazos y se alejó con presteza por el lado opuesto al que había tomado la patrulla. Pronto dejó el camino de ronda, descendió por entre las rocas y llegado a la orilla del mar, dejó oír un toque de silbato.
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Un signal pareil lui répondit, et, cinq minutes après, il vit apparaître une barque montée par quatre hommes.
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Una señal parecida le respondió y cinco minutos después vio aparecer una barca ocupada por cuatro hombres.
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La barque s′approcha aussi près qu′elle put du rivage, mais il n′y avait pas assez de fond pour qu′elle pût toucher le bord; Felton se mit à l′eau jusqu′à la ceinture, ne voulant confier à personne son précieux fardeau.
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La barca se aproximó tan cerca como pudo a la orilla, pero no había suficiente fondo para que pudiera tocar tierra; Felton se metió en el agua hasta la cintura, porque no quería confiar a nadie su precioso peso.
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Heureusement la tempête commençait à se calmer, et cependant la mer était encore violente; la petite barque bondissait sur les vagues comme une coquille de noix.
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Afortunadamente la tempestad comenzaba a calmarse, y, sin embargo, el mar estaba todavía violento; la barquilla saltaba sobre las olas como una cáscara de nuez.
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«Au sloop, dit Felton, et nagez vivement.»
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-¡A la balandra! -dijo Felton-. Remad con rapidez.
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Les quatre hommes se mirent à la rame; mais la mer était trop grosse pour que les avirons eussent grande prise dessus.
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Los cuatro hombres se pusieron a los remos; pero la mar estaba demasiado gruesa para que los remos hicieran mucha labor.
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Toutefois on s′éloignait du château; c′était le principal. La nuit était profondément ténébreuse, et il était déjà presque impossible de distinguer le rivage de la barque, à plus forte raison n′eût-on pas pu distinguer la barque du rivage.
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Sin embargo, se iban alejando del castillo; era lo principal. La noche era profundamente tenebrosa y resultaba ya casi imposible distinguir la orilla desde la barca; con mayor razón no se habría podido distinguir la barca desde la orilla.
|
Un point noir se balançait sur la mer.
|
Un punto negro se balanceaba en el mar.
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C′était le sloop.
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Era la balandra.
|
Pendant que la barque s′avançait de son côté de toute la force de ses quatre rameurs, Felton déliait la corde, puis le mouchoir qui liait les mains de Milady.
|
Mientras la barca avanzaba por su parte con toda la fuerza de sus cuatro remadores, Felton desataba la cuerda, luego el pañuelo que ataba las manos de Milady.
|
Puis, lorsque ses mains furent déliées, il prit de l′eau de la mer et la lui jeta au visage.
|
Luego, cuando sus manos estuvieron desatadas, cogió agua del mar y se la orrojó al rostro.
|
Milady poussa un soupir et ouvrit les yeux.
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Milady lanzó un suspiro y abrió los ojos.
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«Où suis-je? dit-elle.
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-¿:Dónde estoy? -dijo.
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— Sauvée, répondit le jeune officier.
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-A salvo -respondió el joven oficial.
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— Oh! sauvée! sauvée! s′écria-t-elle. Oui, voici le ciel, voici la mer! Cet air que je respire, c′est celui de la liberté. Ah!… merci, Felton, merci!»
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-¡Oh, a salvo, a salvo! -exclamó ella-. Sí ahí está el cielo, aquí el mar. Este aire que respiro es el de la libertad. ¡Ah..., gracias, Felton, gracias!
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Le jeune homme la pressa contre son coeur.
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El joven la apretó contra su corazón.
|
«Mais qu′ai-je donc aux mains? demanda Milady; il me semble qu′on m′a brisé les poignets dans un étau.»
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-Pero ¿:qué tengo en las manos? -preguntó Milady-. Parece como si me hubieran quebrado las muñecas en un torno.
|
En effet, Milady souleva ses bras: elle avait les poignets meurtris.
|
En efecto, Milady alzó los brazos; tenía las muñecas magulladas.
|
«Hélas! dit Felton en regardant ces belles mains et en secouant doucement la tête.
|
-¡Ay! -dijo Felton mirando aquellas hermosas manos y moviendo suavemente la cabeza.
|
— Oh! ce n′est rien, ce n′est rien! s′écria Milady: maintenant je me rappelle!»
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-¡Oh, no es nada, no es nada! -exclamó Milady-. ¡Ahora me acuerdo!
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Milady chercha des yeux autour d′elle.
|
Milady buscó con los ojos a su alrededor.
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«Il est là», dit Felton en poussant du pied le sac d′or.
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-Está ahí -dijo Felton, empujando con el pie la bolsa de oro.
|
On s′approchait du sloop. Le marin de quart héla la barque, la barque répondit.
|
Se acercaban a la balandra. El marinero de guardia dio una voz a la barca, la barca respondió.
|
«Quel est ce bâtiment? demanda Milady.
|
- Qué barco es ése? -preguntó Milady.
|
— Celui que j′ai frété pour vous.
|
-El que he fletado para vos.
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— Où va-t-il me conduire?
|
-¿:Dónde va a conducirme?
|
— Où vous voudrez, pourvu que, moi, vous me jetiez à Portsmouth.
|
-Donde vos queráis, con tal que a mí me dejéis en Portsmouth.
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— Qu′allez-vous faire à Portsmouth? demanda Milady.
|
-¿:Qué vais a hacer en Portsmouth? -preguntó Milady.
|
— Accomplir les ordres de Lord de Winter, dit Felton avec un sombre sourire.
|
-Cumplir las órdenes de lord de Winter -dijo Felton con una sombría sonrisa.
|
— Quels ordres? demanda Milady.
|
-¿:Qué órdenes? -preguntó Milady.
|
— Vous ne comprenez donc pas? dit Felton.
|
-Entonces, ¿:no comprendéis? -dijo Felton.
|
— Non; expliquez-vous, je vous en prie.
|
-No; explicaos, os lo suplico.
|
— Comme il se défiait de moi, il a voulu vous garder lui-même, et m′a envoyé à sa place faire signer à Buckingham l′ordre de votre déportation.
|
-Como si desconfiase de mí, ha querido custodiaros él mismo y me ha mandado en su lugar a hacer firmar a Buckingham la orden de vuestra deportación.
|
— Mais s′il se défiait de vous, comment vous a-t-il confié cet ordre?
|
-Pero si desconfiaba de vos, ¿:cómo os ha confiado esa orden?
|
— Étais-je censé savoir ce que je portais?
|
-¿:Creía acaso que yo sabía lo que llevaba?
|
— C′est juste. Et vous allez à Portsmouth?
|
-¡Ah, claro! ¿:Y vais a Portsmouth?
|
— Je n′ai pas de temps à perdre: c′est demain le 23, et
Buckingham part demain avec la flotte.
|
-No tengo tiempo que perder: mañana es 23, y Buckingham parte mañana con la flota.
|
— Il part demain, pour où part-il?
|
- Parte mañana para dónde?
|
— Pour La Rochelle.
|
-Para La Rocelle.
|
— Il ne faut pas qu′il parte! s′écria Milady, oubliant sa présence d′esprit accoutumée.
|
-¡Es preciso que no parta! -exclamó Milady, olvidando su presencia de ánimo acostumbrada.
|
— Soyez tranquille, répondit Felton, il ne partira pas.»
|
-Tranquilizaos -respondió Felton-, no partirá.
|
Milady tressaillit de joie; elle venait de lire au plus profond du coeur du jeune homme: la mort de Buckingham y était écrite en toutes lettres.
|
Milady temblaba de alegría. Acababa de leer en lo más profundo del corazón del joven: la muerte de Buckingham estaba escrita en él con todas las letras.
|
«Felton…, dit-elle, vous êtes grand comme Judas Macchabée! Si vous mourez, je meurs avec vous: voilà tout ce que je puis vous dire.
|
-¡Felton... -dijo-, sois grande como Judas Macabeo! Si morís, moriré con vos: he ahí todo lo que puedo deciros.
|
— Silence! dit Felton, nous sommes arrivés.»
|
-¡Silencio! -dijo Felton-. Hemos llegado.
|
En effet, on touchait au sloop.
|
En efecto, tocaban la balandra.
|
Felton monta le premier à l′échelle et donna la main à Milady, tandis que les matelots la soutenaient, car la mer était encore fort agitée.
|
Felton subió el primero a la escala y dio la mano a Milady, mientras los marineros la sostenían porque el mar estaba todavía muy agitado.
|
Un instant après ils étaient sur le pont.
|
Un instante después estaban sobre el puente.
|
«Capitaine, dit Felton, voici la personne dont je vous ai parlé, et qu′il faut conduire saine et sauve en France.
|
-Capitán -dijo Felton-, esta es la persona de quien os he hablado y a quien hay que conducir sana y salva a Francia.
|
— Moyennant mille pistoles, dit le capitaine.
|
-Mediante mil pistolas -dijo el capitán.
|
— Je vous en ai donné cinq cents.
|
-Os he dado ya quinientas. -
|
— C′est juste, dit le capitaine.
|
-Es cierto -dijo el capitán.
|
— Et voilà les cinq cents autres, reprit Milady, en portant la main au sac d′or.
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-Y aquí están las otras quinientas -añadió Milady, llevando la mano a la bolsa de oro.
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— Non, dit le capitaine, je n′ai qu′une parole, et je l′ai donnée à ce jeune homme; les cinq cents autres pistoles ne me sont dues qu′en arrivant à Boulogne.
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-No -dijo el capitán-, yo no tengo más que una palabra y se la he dado a este joven; las otras quinientas pistolas no se me deben hasta llegar a Boulogne.
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— Et nous y arriverons?
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-¿:Y llegaremos?
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— Sains et saufs, dit le capitaine, aussi vrai que je m′appelle
Jack Buttler.
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-Sanos y salvos -dijo el capitán-, tan cierto como que me llamo Jack Buttler.
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— Eh bien, dit Milady, si vous tenez votre parole, ce n′est pas cinq cents, mais mille pistoles que je vous donnerai.
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-Pues bien -dijo Milady-, si mantenéis vuestra palabra, no serán quinientas pistolas, sino mil lo que os daré.
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— Hurrah pour vous alors, ma belle dame, cria le capitaine, et puisse Dieu m′envoyer souvent des pratiques comme Votre Seigneurie!
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-¡Hurra por vos, hermosa dama! -exclamó el capitán-. ¡Y ojalá Dios me envié con frecuencia clientes como Vuestra Señoría!
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— En attendant, dit Felton, conduisez-nous dans la petite baie de Chichester, en avant de Portsmouth; vous savez qu′il est convenu que vous nous conduirez là.»
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-Mientras tanto -dijo Felton-, conducidnos a la pequeña bahía de Chichester, antes de Portsmouth; ya sabéis qué hemos convenido que nos llevaréis allí.
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Le capitaine répondit en commandant la manoeuvre nécessaire, et vers les sept heures du matin le petit bâtiment jetait l′ancre dans la baie désignée.
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El capitán respondió ordenando la maniobra necesaria, y hacia las siete de la mañana el pequeño navío arrojaba el ancla en la bahía designada.
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Pendant cette traversée, Felton avait tout raconté à Milady: comment, au lieu d′aller à Londres, il avait frété le petit bâtiment, comment il était revenu, comment il avait escaladé la muraille en plaçant dans les interstices des pierres, à mesure qu′il montait, des crampons, pour assurer ses pieds, et comment enfin, arrivé aux barreaux, il avait attaché l′échelle, Milady savait le reste.
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Durante esta travesía, Felton había contado todo a Milady: cómo, en lugar de ir a Londres, había fletado el pequeño navío, cómo había vuelto, cómo había escalado la muralla colocando en los intersticios de las piedras, a medida que subía, crampones, para asegurar sus pies, y cómo, finalmente, llegado a los barrotes, había atado la escala. Milady sabía lo demás.
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De son côté, Milady essaya d′encourager Felton dans son projet, mais aux premiers mots qui sortirent de sa bouche, elle vit bien que le jeune fanatique avait plutôt besoin d′être modéré que d′être affermi.
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Por su parte, Milady trató de alentar a Felton en su proyecto; pero a las primeras palabras que salieron de su boca, vio de sobra que el joven fanático tenía más necesidad de ser moderado que reafirmado.
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Il fut convenu que Milady attendrait Felton jusqu′à dix heures; si à dix heures il n′était pas de retour, elle partirait.
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Convinieron que Milady esperaría a Felton hasta las diez; si a las diez no estaba de vuelta, ella partiría.
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Alors, en supposant qu′il fût libre, il la rejoindrait en France, au couvent des Carmélites de Béthune.
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En tal caso, suponiendo que estuviera libre, se reuniría con ella en Francia, en el convento de las Carmelitas de Béthume.
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CHAPITRE LIX -- CE QUI SE PASSAIT À PORTSMOUTH LE 23 AOÛT 1628
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Capítulo LIX -- Lo que pasó en Portsmouth el 23 de agosto de 1628
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Felton prit congé de Milady comme un frère qui va faire une simple promenade prend congé de sa soeur en lui baisant la main.
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Felton se despidió de Milady como un hermano que va a dar un simple paseo se despide de su hermana besándole la mano.
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Toute sa personne paraissait dans son état de calme ordinaire: seulement une lueur inaccoutumée brillait dans ses yeux, pareille à un reflet de fièvre; son front était plus pâle encore que de coutume; ses dents étaient serrées, et sa parole avait un accent bref et saccadé qui indiquait que quelque chose de sombre s′agitait en lui.
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Toda su persona aparecía en un estado de calma ordinaria: sólo un resplandor desacostumbrado brillaba en sus ojos, semejante a un reflejo de fiebre; su frente estaba más pálida aún que de costumbre; sus dientes estaban apretados, y su palabra tenía un acento cortado y convulso que indicaba que algo sombrío se agitaba en él.
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Tant qu′il resta sur la barque qui le conduisait à terre, il demeura le visage tourné du côté de Milady, qui, debout sur le pont, le suivait des yeux. Tous deux étaient assez rassurés sur la crainte d′être poursuivis: on n′entrait jamais dans la chambre de Milady avant neuf heures; et il fallait trois heures pour venir du château à Londres.
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Mientras estuvo sobre la barca que lo conducía a tierra, permaneció con el rostro vuelto hacia Milady que, de pie sobre el puente, lo seguía con los ojos. Los dos estaban bastante tranquilos sobre el temor a ser perseguidos: nunca se entraba en la habitación de Milady antes de las nueve; y se necesitaban tres horas para llegar desde el castillo a Londrés:
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Felton mit pied à terre, gravit la petite crête qui conduisait au haut de la falaise, salua Milady une dernière fois, et prit sa course vers la ville.
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Felton use el pie en tierra, escaló la pequeña cresta que conducía a lo alto del acantilado, saludó a Milady por última vez y tomó su camino hacia la ciudad.
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Au bout de cent pas, comme le terrain allait en descendant, il ne pouvait plus voir que le mât du sloop.
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Al cabo de cien pasos, como él terreno iba descendiendo, no podía ya ver más que el mástil de la balandra.
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Il courut aussitôt dans la direction de Portsmouth, dont il voyait en face de lui, à un demi-mille à peu près, se dessiner dans la brume du matin les tours et les maisons.
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En seguida corrió en dirección de Portsmouth, cuyas torres y casas veía dibujarse frente a él, a media milla aproximadamente, en la bruma de la mañana.
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Au-delà de Portsmouth, la mer était couverte de vaisseaux dont on voyait les mâts, pareils à une forêt de peupliers dépouillés par l′hiver, se balancer sous le souffle du vent.
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Más allá de Portsmouth, el mar estaba cubierto de bajeles, cuyos mástiles se veían, semejantes a un bosque de álamos despojados por el invierno, balancearse bajo el soplo del viento.
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Felton, dans sa marche rapide, repassait ce que dix années de méditations ascétiques et un long séjour au milieu des puritains lui avaient fourni d′accusations vraies ou fausses contre le favori de Jacques VI et de Charles Ier.
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En su marcha rápida, Felton repasaba lo que diez años de meditaciones ascéticas y una larga estancia en medio de los puritanos le habían proporcionado de acusaciones verdaderas o falsas contra el favorito de Jacobo VI y de Carlos I.
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Lorsqu′il comparait les crimes publics de ce ministre, crimes éclatants, crimes européens, si on pouvait le dire, avec les crimes privés et inconnus dont l′avait chargé Milady, Felton trouvait que le plus coupable des deux hommes que renfermait Buckingham était celui dont le public ne connaissait pas la vie. C′est que son amour si étrange, si nouveau, si ardent, lui faisait voir les accusations infâmes et imaginaires de Lady de Winter, comme on voit au travers d′un verre grossissant, à l′état de monstres effroyables, des atomes imperceptibles en réalité auprès d′une fourmi.
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Cuando comparaba los crímenes públicos de este ministro, crímenes brillantes, crímenes europeos, si así se podía decir, con los crímenes privados y desconocidos con que lo había cargado Milady, Felton encontraba que el más culpable de los dos hombres que en sí contenía Buckingham era aquel cuya vida no conocía el público. Es que su amor tan extraño, tan nuevo, tan ardiente, le hacía ver las acusaciones infames a imaginarias de lady de Winter como se ve a través de un cristal de aumento, en el estado de monstruos espantosos, los imperceptibles átomos en realidad comparados con un hormiga.
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La rapidité de sa course allumait encore son sang: l′idée qu′il laissait derrière lui, exposée à une vengeance effroyable, la femme qu′il aimait ou plutôt qu′il adorait comme une sainte, l′émotion passée, sa fatigue présente, tout exaltait encore son âme au-dessus des sentiments humains.
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La rapidez de su carrera encendía aún su sangre: la idea de que detrás de sí dejaba, expuesta a una venganza espantosa, a la mujer que amaba o mejor, la que adoraba como a una santa, la emoción pasada, su fatiga presente, todo exaltaba su alma por encima de los sentimientos humanos.
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Il entra à Portsmouth vers les huit heures du matin; toute la population était sur pied; le tambour battait dans les rues et sur le port; les troupes d′embarquement descendaient vers la mer.
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Entró en Portsmouth hacia las ocho de la mañana; toda la población estaba en pie; el tambor batía en las calles y en el puerto; las tropas de embarque descendían hacia el mar.
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Felton arriva au palais de l′Amirauté, couvert de poussière et ruisselant de sueur; son visage, ordinairement si pâle, était pourpre de chaleur et de colère. La sentinelle voulut le repousser; mais Felton appela le chef du poste, et tirant de sa poche la lettre dont il était porteur:
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Felton llegó al palacio del Almirantazgo cubierto de polvo y chorreando de sudor; su rostro, ordinariamente tan pálido, estaba púrpura de calor y de cólera. El centinela quiso rechazarlo; pero Felton llamó al jefe del puesto y sacó del bolso la carta de que era portador.
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«Message pressé de la part de Lord de Winter», dit-il.
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-Mensaje urgente de parte de lord de Winter -dijo.
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Au nom de Lord de Winter, qu′on savait l′un des plus intimes de Sa Grâce, le chef de poste donna l′ordre de laisser passer Felton, qui, du reste, portait lui-même l′uniforme d′officier de marine.
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Al nombre de lord de Winter, a quien se sabía uno de los íntimos de Su Gracia, el jefe del puesto dio la orden de dejar pasar a Felton, que por lo demás, llevaba el uniforme del oficial de marina.
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Felton s′élança dans le palais.
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Felton se precipitó en el palacio.
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Au moment où il entrait dans le vestibule un homme entrait aussi, poudreux, hors d′haleine, laissant à la porte un cheval de poste qui en arrivant tomba sur les deux genoux.
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En el momento en que entraba en el vestíbulo entraba también un hombre lleno de polvo, sin aliento, dejando a la puerta un caballo de posta que al llegar cayó sobre sus rodillas.
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Felton et lui s′adressèrent en même temps à Patrick, le valet de chambre de confiance du duc. Felton nomma le baron de Winter, l′inconnu ne voulut nommer personne, et prétendit que c′était au duc seul qu′il pouvait se faire connaître. Tous deux insistaient pour passer l′un avant l′autre.
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Felton y él se dirigieron al mismo tiempo a Patrick, el ayuda de cámara de confianza del duque. Felton nombró al barón de Winter, el desconocido no quiso nombrar a nadie, y pretendió que sólo podía darse a conocer al duque. Los dos insistían para pasar uno antes que el otro.
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Patrick, qui savait que Lord de Winter était en affaires de service et en relations d′amitié avec le duc, donna la préférence à celui qui venait en son nom. L′autre fut forcé d′attendre, et il fut facile de voir combien il maudissait ce retard.
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Patrick, que sabía que lord de Winter estaba en tratos de servicio y en relaciones de amistad con el duque, dio preferencia a quien venía en su nombre. El otro fue obligado a esperar, y fue fácil ver cuánto maldecía aquel retraso.
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Le valet de chambre fit traverser à Felton une grande salle dans laquelle attendaient les députés de La Rochelle conduits par le prince de Soubise, et l′introduisit dans un cabinet où Buckingham, sortant du bain, achevait sa toilette, à laquelle, cette fois comme toujours, il accordait une attention extraordinaire.
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El ayuda de cámara hizo atravesar a Felton una gran sala en la que esperaban los diputados de La Rochelle, encabezados por el príncipe de Soubise, y lo introdujo en un gabinete donde Buckingham, que salía del baño, acababa su aseo, al que en esta ocasión como en cualquier otra concedía una atención extraordinaria.
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«Le lieutenant Felton, dit Patrick, de la part de Lord de Winter.
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-El teniente Felton -dijo Patrick-, de parte de lord de Winter.
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— De la part de Lord de Winter! répéta Buckingham, faites entrer.»
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Felton entra. En ce moment Buckingham jetait sur un canapé une riche robe de chambre brochée d′or, pour endosser un pourpoint de velours bleu tout brodé de perles.
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Felton entró. En aquel momento Buckingham arrojaba sobre un canapé una rica bata recamada de oro, para ponerse un jubón de terciopelo azul completamente bordado de perlas.
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«Pourquoi le baron n′est-il pas venu lui-même? demanda Buckingham, je l′attendais ce matin.
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-¿:Por qué no ha venido el propio barón? -preguntó Buckingham-. Lo esperaba esta mañana.
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— Il m′a chargé de dire à Votre Grâce, répondit Felton, qu′il regrettait fort de ne pas avoir cet honneur, mais qu′il en était empêché par la garde qu′il est obligé de faire au château.
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-Me ha encargado decir a Vuestra Gracia -respondió Felton que lamentaba mucho no tener ese honor, pero que se hallaba impedido por la custodia que está obligado a hacer del castillo.
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— Oui, oui, dit Buckingham, je sais cela, il a une prisonnière.
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-Sí, sí -dijo Buckingham-, ya sé eso, hay una prisionera.
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— C′est justement de cette prisonnière que je voulais parler à
Votre Grâce, reprit Felton.
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-Precisamente de esa prisionera quería yo hablar a Vuestra Gracia-prosiguió Felton.
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— Eh bien, parlez.
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-¡Bien, hablad!
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— Ce que j′ai à vous dire ne peut être entendu que de vous,
Milord.
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-Lo que tengo que deciros sólo puede ser oído de vos, milord.
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— Laissez-nous, Patrick, dit Buckingham, mais tenez-vous à portée de la sonnette; je vous appellerai tout à l′heure.»
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-Dejadnos, Patrick -dijo Buckingham-, pero estad cerca de la campanilla; os llamaré en seguida.
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Patrick sortit.
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Patrick salió.
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«Nous sommes seuls, monsieur, dit Buckingham, parlez.
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-Estamos solos, señor -dijo Buckingham-; hablad.
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— Milord, dit Felton, le baron de Winter vous a écrit l′autre jour pour vous prier de signer un ordre d′embarquement relatif à une jeune femme nommée Charlotte Backson.
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-Milord -dijo Felton-, el barón de Winter os ha escrito el otro día para rogaros que firmaseis una orden de embarco relativa a una joven llamada Charlotte Backson.
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— Oui, monsieur, et je lui ai répondu de m′apporter ou de m′envoyer cet ordre et que je le signerais.
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-Sí, señor, y le he contestado que me trajera o me enviara esa orden y que yo la firmaría.
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— Le voici, Milord.
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-Hela aquí, Milord.
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— Donnez», dit le duc.
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-Dadme -dijo el duque.
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Et, le prenant des mains de Felton, il jeta sur le papier un coup d′oeil rapide. Alors, s′apercevant que c′était bien celui qui lui était annoncé, il le posa sur la table, prit une plume et s′apprêta à signer.
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Y tomándola de las manos de Felton, lanzó sobre el papel una ojeada rápida. Entonces, dándose cuenta de que era lo que se le había anunciado, la puso sobre la mesa, cogió una pluma y se dispuso a firmar.
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«Pardon, Milord, dit Felton arrêtant le duc, mais Votre Grâce sait-elle que le nom de Charlotte Backson n′est pas le véritable nom de cette jeune femme?
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-Perdón, milord -dijo Felton deteniendo al duque-, ¿:Vuestra Gracia sabe que el nombre de Charlotte Backson no es el nombre verdadero de esa mujer?
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— Oui, monsieur, je le sais, répondit le duc en trempant la plume dans l′encrier.
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-Sí, señor, lo sé -respondió el duque mojando la pluma en el tintero.
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— Alors, Votre Grâce connaît son véritable nom? demanda Felton d′une voix brève.
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-¿:Entonces Vuestra Gracia conoce su verdadero nombre? -preguntó Felton con voz cortada.
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— Je le connais.»
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-Lo conozco.
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Le duc approcha la plume du papier.
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El duque acercó la pluma al papel.
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«Et, connaissant ce véritable nom, reprit Felton, Monseigneur signera tout de même?
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-Y conociendo ese nombre verdadero -prosiguió Felton-, ¿:monseñor lo firmará?
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— Sans doute, dit Buckingham, et plutôt deux fois qu′une.
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-Claro que sí -dijo Buckingham-, y mejor dos veces que una.
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— Je ne puis croire, continua Felton d′une voix qui devenait de plus en plus brève et saccadée, que Sa Grâce sache qu′il s′agit de Lady de Winter…
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-No puedo creer -continuó Felton con una voz que se hacía cada vez más cortante y brusca- que Su Gracia sepa que se trata de lady de Winter...
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— Je le sais parfaitement, quoique je sois étonné que vous le sachiez, vous!
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-¡Lo sé perfectamente, aunque estoy asombrado de que lo sepáis vos!
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— Et Votre Grâce signera cet ordre sans remords?»
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-¿:Y Vuestra Gracia firmará esa orden sin remordimientos?
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Buckingham regarda le jeune homme avec hauteur.
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Buckingham miró al joven con altivez.
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«Ah çà, monsieur, savez-vous bien, lui dit-il, que vous me faites là d′étranges questions, et que je suis bien simple d′y répondre?
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-Vaya, señor, ¿:sabéis -le dijo- que me estáis haciendo preguntas extrañas y que soy muy tonto por responder a ellas?
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— Répondez-y, Monseigneur, dit Felton, la situation est plus grave que vous ne le croyez peut-être.»
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-Respondedme, monseñor -dijo Felton-, la situación es más grave de lo que quizá penséis.
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Buckingham pensa que le jeune homme, venant de la part de Lord de
Winter, parlait sans doute en son nom et se radoucit.
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Buckingham pensó que el joven, viniendo de parte de lord de Winter, hablaba sin duda en su nombre y se sosegó.
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«Sans remords aucun, dit-il, et le baron sait comme moi que Milady de Winter est une grande coupable, et que c′est presque lui faire grâce que de borner sa peine à l′extradition.»
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-Sin ningún remordimiento -dijo-, y el barón sabe como yo que milady de Winter es una gran culpable y que es casi otorgarle gracia militar su pena al destierro.
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Le duc posa sa plume sur le papier.
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El duque posó su pluma sobre el papel.
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«Vous ne signerez pas cet ordre, Milord! dit Felton en faisant un pas vers le duc.
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-¡No firmaréis esa orden, milord! -dijo Felton dando un paso hacia el duque.
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— Je ne signerai pas cet ordre, dit Buckingham, et pourquoi?
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-¿:Que no firmaré esta orden? -dijo Buckingham-. ¿:Y por qué?
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— Parce que vous descendrez en vous-même, et que vous rendrez justice à Milady.
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-Porque haréis examen de conciencia y haréis justicia a Milady.
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— On lui rendra justice en l′envoyant à Tyburn, dit Buckingham;
Milady est une infâme.
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-Se le hará justicia enviándola a Tyburn -dijo Buckingham-; Milady es una infame.
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— Monseigneur, Milady est un ange, vous le savez bien, et je vous demande sa liberté.
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-Monseñor, Milady es un ángel, vos lo sabéis de sobra, y yo os exijo su libertad.
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— Ah çà, dit Buckingham, êtes-vous fou de me parler ainsi?
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-¡Vaya! -dijo Buckingham-. Estáis loco al hablarme así.
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— Milord, excusez-moi! je parle comme je puis; je me contiens. Cependant, Milord, songez à ce que vous allez faire, et craignez d′outrepasser la mesure!
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-Milord, perdonadme; hablo como puedo; me contengo. Sin embargo, milord, pensad en lo que vais a hacer, ¡y tened cuidado con pasaros de la raya!
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— Plaît-il?… Dieu me pardonne! s′écria Buckingham, mais je crois qu′il me menace!
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-¿:Cómo?... ¡Dios me perdone! -exclamó Buckingham-. ¡Pero creo que me está amenazando!
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— Non, Milord, je prie encore, et je vous dis: une goutte d′eau suffit pour faire déborder le vase plein, une faute légère peut attirer le châtiment sur la tête épargnée malgré tant de crimes.
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-No, milord, aún ruego, y os digo: una gota de agua basta para hacer desbordarse el vaso lleno, una falta ligera puede atraer el castigo sobre la cabeza perdonada a pesar de tantos crímenes.
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— Monsieur Felton, dit Buckingham, vous allez sortir d′ici et vous rendre aux arrêts sur-le-champ.
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-Señor Felton -dijo Buckingham-, vais a salir de aquí y consideraros arrestado inmediatamente.
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— Vous allez m′écouter jusqu′au bout, Milord. Vous avez séduit cette jeune fille, vous l′avez outragée, souillée; réparez vos crimes envers elle, laissez-la partir librement, et je n′exigerai pas autre chose de vous.
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-Vais a escucharme hasta el final, milord. Habéis seducido a esa joven, la habéis ultrajado y mancillado: reparad vuestros crímenes para con ella, dejadla partir libremente; y no exigiré otra cosa de vos.
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— Vous n′exigerez pas? dit Buckingham regardant Felton avec étonnement et appuyant sur chacune des syllabes des trois mots qu′il venait de prononcer.
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-¿:Vos no exigiréis? -dijo Buckingham mirando a Felton con asombro y haciendo hincapié en cada una de las sílabas de las tres palabras que acababa de pronunciar.
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— Milord, continua Felton s′exaltant à mesure qu′il parlait, Milord, prenez garde, toute l′Angleterre est lasse de vos iniquités; Milord, vous avez abusé de la puissance royale que vous avez presque usurpée; Milord, vous êtes en horreur aux hommes et à Dieu; Dieu vous punira plus tard, mais, moi, je vous punirai aujourd′hui.
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-Milord -continuó Felton exaltándose a medida que hablaba-, milord, tened cuidado, toda Inglaterra está harta de vuestras iniquidades; milord, habéis abusado del poder real que casi habéis usurpado; milord, habéis horrorizado a los hombres y a Dios; Dios os castigará más tarde, pero yo, yo os castigaré hoy.
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— Ah! ceci est trop fort!» cria Buckingham en faisant un pas vers la porte.
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-¡Ah! ¡Esto es demasiado fuerte! -grito Buckingham dando un paso hacia la puerta.
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Felton lui barra le passage.
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Felton le cerró el paso.
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«Je vous le demande humblement, dit-il, signez l′ordre de mise en liberté de Lady de Winter; songez que c′est la femme que vous avez déshonorée.
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-Os lo pido humildemente -dijo-, firmad la orden de puesta en libertad de lady de Winter; pensad que es la mujer que habéis deshonrado.
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— Retirez-vous, monsieur, dit Buckingham, ou j′appelle et vous fais mettre aux fers.
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-Retiraos, señor -dijo Buckingham-, o llamo y hago que os pongan cadenas.
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— Vous n′appellerez pas, dit Felton en se jetant entre le duc et la sonnette placée sur un guéridon incrusté d′argent; prenez garde, Milord, vous voilà entre les mains de Dieu.
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-Vos no llamaréis -dijo Felton arrojándose entre el duque y la campanilla colocada sobre un velador inscrustado de plata-; tened cuidado, milord, estáis entre las manos de Dios.
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— Dans les mains du diable, vous voulez dire, s′écria Buckingham en élevant la voix pour attirer du monde, sans cependant appeler directement.
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-En las manos del diablo, querréis decir -exclamó Buckingham alzando la voz para atraer a gente, sin llamar, sin embargo, directamente.
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— Signez, Milord, signez la liberté de Lady de Winter, dit Felton en poussant un papier vers le duc.
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-Firmad, milord, firmad la libertad de lady de Winter -dijo Felton empujando un papel hacia el duque.
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— De force! vous moquez-vous? holà, Patrick!
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-¡A la fuerza! ¿:Os burláis de mí? ¡Eh, Patrick!
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— Signez, Milord!
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-¡Firmad, milord!
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— Jamais!
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-¡Jamás!
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— Jamais!
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-¿:Jamás?
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— À moi», cria le duc, et en même temps il sauta sur son épée.
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-¡A mí! -gritó el duque, y al mismo tiempo saltó sobre su espada.
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Mais Felton ne lui donna pas le temps de la tirer: il tenait tout ouvert et caché dans son pourpoint le couteau dont s′était frappée Milady; d′un bond il fut sur le duc.
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Pero Felton no le dio tiempo de sacarla: tenía abierto y oculto en su jubón el cuchillo con que se había herido Milady; de un salto estuvo sobre el duque.
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En ce moment Patrick entrait dans la salle en criant:
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En ese momento Patrick entraba en la sala gritando:
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«Milord, une lettre de France!
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-¡Milord, una carta de Francia!
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— De France!» s′écria Buckingham, oubliant tout en pensant de qui lui venait cette lettre.
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-¡De Francia! -exclamó Buckingham olvidando todo al pensar de quién le venía aquella carta.
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Felton profita du moment et lui enfonça dans le flanc le couteau jusqu′au manche.
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Felton aprovechó el momento y le hundió en el costado el cuchillo hasta el mango.
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«Ah! traître! cria Buckingham, tu m′as tué…
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-¡Ah, traidor! -gritó Buckingham-. Me has matado...
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— Au meurtre!» hurla Patrick.
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-¡Al asesino! -aulló Patrick.
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Felton jeta les yeux autour de lui pour fuir, et, voyant la porte libre, s′élança dans la chambre voisine, qui était celle où attendaient, comme nous l′avons dit, les députés de La Rochelle, la traversa tout en courant et se précipita vers l′escalier; mais, sur la première marche, il rencontra Lord de Winter, qui, le voyant pâle, égaré, livide, taché de sang à la main et à la figure, lui sauta au cou en s′écriant:
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Felton lanzó los ojos en torno a él para huir, y al ver la puerta libre se precipitó en la habitación vecina que era aquella donde esperaban, como hemos dicho, los diputados de La Rochelle, la atravesó corriendo y se precipitó hacia la escalera; pero en el primer escalón se encontró con lord de Winter, que al verlo pálido, extraviado, lívido, manchado de sangre en la mano y en el rostro, saltó a su cuello exclamando:
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«Je le savais, je l′avais deviné et j′arrive trop tard d′une minute! oh! malheureux que je suis!»
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-¡Lo sabía lo había adivinado y llego un minuto tarde! ¡Oh, desgraciado de mí!
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Felton ne fit aucune résistance; Lord de Winter le remit aux mains des gardes, qui le conduisirent, en attendant de nouveaux ordres, sur une petite terrasse dominant la mer, et il s′élança dans le cabinet de Buckingham.
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Au cri poussé par le duc, à l′appel de Patrick, l′homme que Felton avait rencontré dans l′antichambre se précipita dans le cabinet.
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Al grito lanzado por el duque, a la llamada de Patrick, el hombre al que Felton había encontrado en la antecámara se precipitó en el gabinete.
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Il trouva le duc couché sur un sofa, serrant sa blessure dans sa main crispée.
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Encontró al duque tumbado sobre un sofá, cerrando su herida con su mano crispada.
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«La Porte, dit le duc d′une voix mourante, La Porte, viens-tu de sa part?
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-La Porte -dijo el duque con voz moribunda-, La Porte, ¿:vienes de su parte?
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— Oui, Monseigneur, répondit le fidèle serviteur d′Anne d′Autriche, mais trop tard peut-être.
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-Sí, monseñor -respondió el fiel servidor de Ana de Austria-, pero quizá demasiado tarde.
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— Silence, La Porte! on pourrait vous entendre; Patrick, ne laissez entrer personne: oh! je ne saurai pas ce qu′elle me fait dire! mon Dieu, je me meurs!»
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-¡Silencio, La Porte, podrían oíros! Patrick, no dejéis entrar a nadie. ¡Oh, no llegaré a saber lo que me manda decir! ¡Dios mío, me muero!
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Et le duc s′évanouit.
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Y el duque se desvaneció.
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Cependant, Lord de Winter, les députés, les chefs de l′expédition, les officiers de la maison de Buckingham, avaient fait irruption dans sa chambre; partout des cris de désespoir retentissaient. La nouvelle qui emplissait le palais de plaintes et de gémissements en déborda bientôt partout et se répandit par la ville.
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Sin embargo, lord de Winter, los diputados, los jefes de la expedición, los oficiales de la casa de Buckingham, habían irrumpido en su habitación; por todas partes sonaban gritos de desesperación. La nueva que llenaba el palacio de quejas y gemidos pronto se desparramó por doquier y se esparció por la ciudad.
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Un coup de canon annonça qu′il venait de se passer quelque chose de nouveau et d′inattendu.
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Un cañonazo anunció que acababa de pasar algo nuevo e inesperado.
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Lord de Winter s′arrachait les cheveux.
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Lord de Winter se mesaba los cabellos.
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«Trop tard d′une minute! s′écriait-il, trop tard d′une minute! oh! mon Dieu, mon Dieu, quel malheur!»
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-¡Un minuto tarde! -exclamó-. ¡Un minuto tarde! ¡Oh, Dios mío, Dios mío, qué desgracia!
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En effet, on était venu lui dire à sept heures du matin qu′une échelle de corde flottait à une des fenêtres du château; il avait couru aussitôt à la chambre de Milady, avait trouvé la chambre vide et la fenêtre ouverte, les barreaux sciés, il s′était rappelé la recommandation verbale que lui avait fait transmettre d′Artagnan par son messager, il avait tremblé pour le duc, et, courant à l′écurie, sans prendre le temps de faire seller son cheval, avait sauté sur le premier venu, était accouru ventre à terre, et sautant à bas dans la cour, avait monté précipitamment l′escalier, et, sur le premier degré, avait, comme nous l′avons dit, rencontré Felton.
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En efecto, a las siete de la mañana habían ido a decirle que una escala de cuerda flotaba en una de las ventanas del castillo; había corrido al punto a la habitación de Milady, había encontrado la habitación vacía y la ventana abierta los barrotes serrados, se había acordado de la recomendación verbal que le había hecho transmitir D′Artagnan por su mensajero, había temblado por el duque, y corriendo a la cuadra, sin perder tiempo siquiera de hacer ensillar su caballo, había saltado sobre el primero que encontró, había corrido a galope tendido y, saltando a tierra en el patio, había subido precipitadamente la escalera, y en el primer escalón se había encontrado, como hemos dicho, con Felton.
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Cependant le duc n′était pas mort: il revint à lui, rouvrit les yeux, et l′espoir rentra dans tous les coeurs.
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Sin embargo, el duque no estaba muerto; volvió en sí, abrió los ojos y la esperanza volvió a todos los corazones.
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«Messieurs, dit-il, laissez-moi seul avec Patrick et La Porte.
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-Señores -dijo- dejadme solo con Patrick y La Porte.
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«Ah! c′est vous, de Winter! vous m′avez envoyé ce matin un singulier fou, voyez l′état dans lequel il m′a mis!
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-¡Ah, sois vos, de Winter! Esta mañana me habéis enviado un singular loco, ved el estado en que me ha puesto.
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— Oh! Milord! s′écria le baron, je ne m′en consolerai jamais.
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-¡Oh, milord! -exclamó el barón-. No me consolaré nunca.
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— Et tu aurais tort, mon cher de Winter, dit Buckingham en lui tendant la main, je ne connais pas d′homme qui mérite d′être regretté pendant toute la vie d′un autre homme; mais laisse-nous, je t′en prie.»
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-Y cometerás un error, mi querido de Winter -dijo Buckingham tendiéndole la mano-. No sé de ningún hombre que merezca ser lamentado durante toda la vida por otro hombre; mas déjanos, te lo ruego.
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Le baron sortit en sanglotant.
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El barón salió sollozando.
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Il ne resta dans le cabinet que le duc blessé, La Porte et
Patrick.
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No se quedaron en el gabinete más que el duque herido, La Porte y Patrick.
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On cherchait un médecin, qu′on ne pouvait trouver.
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Se buscaba a un médico, al que no podían encontrar.
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«Vous vivrez, Milord, vous vivrez, répétait, à genoux devant le sofa du duc, le messager d′Anne d′Autriche.
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-Viviréis, milord, viviréis -repetía de rodillas ante el sofá del duque el mensajero de Ana de Austria.
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— Que m′écrivait-elle? dit faiblement Buckingham tout ruisselant de sang et domptant, pour parler de celle qu′il aimait, d′atroces douleurs, que m′écrivait-elle? Lis-moi sa lettre.
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-¿:Qué me escribía ella? -dijo débilmente Buckingham chorreando sangre y dominando, para hablar de aquella a la que amaba, atroces dolores-. ¿:Que me escribía ella? Léeme su carta.
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— Oh! Milord! fit La Porte.
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-¡Oh, milord! -dijo La Porte.
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— Obéis, La Porte; ne vois-tu pas que je n′ai pas de temps à perdre?»
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-Obedece, La Porte; ¿:no ves que no tengo tiempo que perder?
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La Porte rompit le cachet et plaça le parchemin sous les yeux du duc; mais Buckingham essaya vainement de distinguer l′écriture.
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La Porte rompió el sello y puso el pergamino bajo los ojos del duque; mas Buckingham trató en vano de distinguir la escritura.
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«Lis donc, dit-il, lis donc, je n′y vois plus; lis donc! car bientôt peut-être je n′entendrai plus, et je mourrai sans savoir ce qu′elle m′a écrit.»
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-Lee, pues -dijo-,lee, yo no veo ya; lee, porque pronto quizá no oiga y moriré entonces sin saber lo que me ha escrito.
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La Porte ne fit plus de difficulté, et lut:
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La Porte no puso más dificultades, y ieyó:
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«Milord,
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"Milord:
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«Par ce que j′ai, depuis que je vous connais, souffert par vous et pour vous, je vous conjure, si vous avez souci de mon repos, d′interrompre les grands armements que vous faites contre la France et de cesser une guerre dont on dit tout haut que la religion est la cause visible, et tout bas que votre amour pour moi est la cause cachée. Cette guerre peut non seulement amener pour la France et pour l′Angleterre de grandes catastrophes, mais encore pour vous, Milord, des malheurs dont je ne me consolerais pas.
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Por cuanto he sufrido de vos y por vos desde que os conozco, os conjuro, si tenéis alguna preocupación por mi descanso, que interrumpáis el gran armamento que hacéis contra Francia y ceséis una guerra de la que en voz alta se dice que la religión es la causa visible, y en voz baja que vuestro amor por mí es la causa oculta. Esta guerra no sólo puede acarrear a Francia y a Inglaterra grandes catástrofes, sino incluso a vos, milord, desgracias de las que nunca me consolaré.
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«Veillez sur votre vie, que l′on menace et qui me sera chère du moment où je ne serai pas obligée de voir en vous un ennemi.
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Velad por vuestra vida, que amenazan y que me será cara en el momento en que no esté obligada a ver en vos un enemigo.
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«Votre affectionnée,
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Vuestra afectísima,
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«Anne.»
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Ana."
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Buckingham rappela tous les restes de sa vie pour écouter cette lecture; puis, lorsqu′elle fut finie, comme s′il eût trouvé dans cette lettre un amer désappointement:
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Buckingham reunió los restos de su vida para escuchar esta lectura; luego, cuando hubo terminado, como si hubiera encontrado en aquella carta un amargo desencanto:
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«N′avez-vous donc pas autre chose à me dire de vive voix, La
Porte? demanda-t-il.
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-¿:No tenéis otra cosa que decirme de viva voz, La Porte? -preguntó.
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— Si fait, Monseigneur: la reine m′avait chargé de vous dire de veiller sur vous, car elle avait eu avis qu′on voulait vous assassiner.
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-Sí, monseñor: la reins me había encargado deciros que velaseis por vos, porque había recibido el aviso que os querían asesinar.
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— Et c′est tout, c′est tout? reprit Buckingham avec impatience.
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-¿:Y eso es todo, eso es todo? -prosiguió Buckingham con impaciencia.
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— Elle m′avait encore chargé de vous dire qu′elle vous aimait toujours.
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-Tamb¡én me había encargado dec¡ros que os amará siempre.
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— Ah! fit Buckingham, Dieu soit loué! ma mort ne sera donc pas pour elle la mort d′un étranger!…»
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-¡Ah! -d¡jo Buckingham- ¡Dios sea loado! Mi muerte no será para ells la muerte de un extraño...
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La Porte fondit en larmes.
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La Porte se fundió en lágrimas.
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«Patrick, dit le duc, apportez-moi le coffret où étaient les ferrets de diamants.»
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-Patrick -dijo el duque-, traedme el cofre donde estaban los herretes de diamantes.
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Patrick apporta l′objet demandé, que La Porte reconnut pour avoir appartenu à la reine.
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Patrick trajo el objeto pedido, que La Porte reconoció por haber pertenecido a la reina.
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«Maintenant le sachet de satin blanc, où son chiffre est brodé en perles.»
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-Ahora, la bolsita de satén blanco, donde están bordadas en perlas sus iniciales.
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Patrick obéit encore.
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Patrick volvió a obedecer.
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«Tenez, La Porte, dit Buckingham, voici les seuls gages que j′eusse à elle, ce coffret d′argent, et ces deux lettres. Vous les rendrez à Sa Majesté; et pour dernier souvenir… (il chercha autour de lui quelque objet précieux)… vous y joindrez…»
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-M¡rad, La Porte -dijo Buckingham-, estas son las ún¡cas prendas que tengo de ella, este cofre de plata y estas dos cartas. Las devolvéis a Su Majestad; y como último recuerdo... -buscó a su alrededor algún objeto precioso- añadiréis...
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Il chercha encore; mais ses regards obscurcis par la mort ne rencontrèrent que le couteau tombé des mains de Felton, et fumant encore du sang vermeil étendu sur la lame.
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Siguió buscando; pero sus m¡radas oscurecidas por la muerte no encontraron más que el cuchillo caído de las manos de Felton echando aún el vaho de la sangre bermeja extendida en la hoja.
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«Et vous y joindrez ce couteau», dit le duc en serrant la main de
La Porte.
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-Y añadiréis este cuchillo -dijo el duque apretando la mano de La Porte.
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Il put encore mettre le sachet au fond du coffret d′argent, y laissa tomber le couteau en faisant signe à La Porte qu′il ne pouvait plus parler; puis, dans une dernière convulsion, que cette fois il n′avait plus la force de combattre, il glissa du sofa sur le parquet.
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Aún pudo poner la bolsita en el fondo del cofre de plats, dejó caer allí el cuchillo haciendo seña a La Porte de que no podía ya hablar; luego, en la última convulsión, para la cual esta vez no tenía fuerzas ya de combatir, se deslizó del sofá al suelo.
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Patrick poussa un grand cri.
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Patrick lanzó un grito.
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Buckingham voulut sourire une dernière fois; mais la mort arrêta sa pensée, qui resta gravée sur son front comme un dernier baiser d′amour.
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Buckingham quiso sonreír por última vez; pero la muerte detuvo su pensamiento, que quedó grabado sobre su frente como un último beso de amor.
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En ce moment le médecin du duc arriva tout effaré; il était déjà à bord du vaisseau amiral, on avait été obligé d′aller le chercher là.
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En aquel momento el médico del duque llegó completamente espantado; estaba ya a bordo del bajel almirante, habían tenido que ir a buscarlo allí.
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Il s′approcha du duc, prit sa main, la garda un instant dans la sienne, et la laissa retomber.
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Se acercó al duque, cogió su mano, la conservó un instante en la suya y la dejó caer.
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«Tout est inutile, dit-il, il est mort.
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-Todo es inútil -dijo-, está muerto.
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— Mort, mort!» s′écria Patrick.
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-¡Muerto, muerto! -exciamó Patrick.
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À ce cri toute la foule rentra dans la salle, et partout ce ne fut que consternation et que tumulte.
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Ante este grito toda la multitud entró en la sala, y por doquiera no hubo más que consternación y tumulto.
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Aussitôt que Lord de Winter vit Buckingham expiré, il courut à Felton, que les soldats gardaient toujours sur la terrasse du palais.
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Tan pronto como lord de Winter vio a Buckingham muerto, corrió a por Felton, a quien los soldados seguían custodiando en la terraza del palacio.
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«Misérable! dit-il au jeune homme qui, depuis la mort de Buckingham, avait retrouvé ce calme et ce sang-froid qui ne devaient plus l′abandonner; misérable! qu′as-tu fait?
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-¡Miserable! -dijo al joven que desde la muerte de Buckingham había encontrado aquella calma y aquella sangre fría que ya no iban a abandonarlo-. ¡Miserable! ¿:Qué has hecho?
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— Je me suis vengé, dit-il.
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-Me he vengado -dijo.
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— Toi! dit le baron; dis que tu as servi d′instrument à cette femme maudite; mais je te le jure, ce crime sera son dernier crime.
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-¡Tú! -dijo el barón-. Di que has servido de instrumento a esa maldita mujer; pero, te lo juro, este crimen será su último crimen.
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— Je ne sais ce que vous voulez dire, reprit tranquillement
Felton, et j′ignore de qui vous voulez parler, Milord; j′ai tué
M. de Buckingham parce qu′il a refusé deux fois à vous-même de me
nommer capitaine: je l′ai puni de son injustice, voilà tout.»
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-No sé lo que queréis decir -contestó tranquilamente Felton-, e ignoro de quién queréis hablar, milord: he matado al señor de Buckingham porque ha rehusado en dos ocasiones, a vos mismo, nombrarme capitán: lo he castigado por su injusticia, eso es todo.
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De Winter, stupéfait, regardait les gens qui liaient Felton, et ne savait que penser d′une pareille insensibilité.
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De Winter, estupefacto, miraba a las, personas que ataban a Felton y no sabía qué pensar de semejante sensibilidad.
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Une seule chose jetait cependant un nuage sur le front pur de Felton. À chaque bruit qu′il entendait, le naïf puritain croyait reconnaître les pas et la voix de Milady venant se jeter dans ses bras pour s′accuser et se perdre avec lui.
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Una sola cosa ponía, sin embargo, una nube sobre la frente pura de Felton. A cada ruido que oía, el ingenuo puritano creía reconocer los pasos y la voz de Milady viniendo a arrojarse en sus brazos para acusarse y perderse con él.
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Tout à coup il tressaillit, son regard se fixa sur un point de la mer, que de la terrasse où il se trouvait on dominait tout entière; avec ce regard d′aigle du marin, il avait reconnu, là où un autre n′aurait vu qu′un goéland se balançant sur les flots, la voile du sloop qui se dirigeait vers les côtes de France.
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De pronto se estremeció, su mirada se fijó en un punto del mar, que desde la terraza en que se encontraba se dominaba completamente; con aquella mirada de águila de marino había reconocido, allí donde otro no hubiera visto más que una gaviota balanceándose sobre las olas, la vela de la balandra que se dirigía a las costas de Francis.
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Il pâlit, porta la main à son coeur, qui se brisait, et comprit toute la trahison.
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Palideció, se llevó la mano al corazón, que se rompía, y comprendió toda la traición.
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«Une dernière grâce, Milord! dit-il au baron.
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-Una última gracia, milord -le dijo al barón.
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— Laquelle? demanda celui-ci.
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-¿:Cuál? -preguntó éste.
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— Quelle heure est-il?»
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-¿:Qué hora es?
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Le baron tira sa montre.
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El barón sacó su reloj.
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«Neuf heures moins dix minutes», dit-il.
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-Las nueve menos diez -dijo.
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Milady avait avancé son départ d′une heure et demie dès qu′elle avait entendu le coup de canon qui annonçait le fatal événement, elle avait donné l′ordre de lever l′ancre.
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Milady había adelantado su partida una hora y media; desde que oyó el cañonazo que anunciaba el fatal suceso, había dado la orden de levar el ancla.
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La barque voguait sous un ciel bleu à une grande distance de la côte.
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El barco bogaba bajo un cielo azul a gran distancia de la costa.
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«Dieu l′a voulu», dit Felton avec la résignation du fanatique, mais cependant sans pouvoir détacher les yeux de cet esquif à bord duquel il croyait sans doute distinguer le blanc fantôme de celle à qui sa vie allait être sacrifiée.
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-Dios lo ha querido -dijo Felton con la resiganción del fanático, pero sin poder, sin embargo, separar los ojos de aquel esquife a bordo del cual creía sin duda distinguir el blanco fantasma de aquella a quien su vida iba a ser sacrificada.
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De Winter suivit son regard, interrogea sa souffrance et devina tout.
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De Winter siguió su mirada, interrogó su sufrimiento y adivinó todo.
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«Sois puni seul d′abord, misérable, dit Lord de Winter à Felton, qui se laissait entraîner les yeux tournés vers la mer; mais je te jure, sur la mémoire de mon frère que j′aimais tant, que ta complice n′est pas sauvée.»
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-Sé castigado solo primero, miserable -dijo lord de Winter a Felton, que se dejaba arrastrar con los ojos vueltos hacia el mar-; pero lo juro, por la memoria de mi hermano a quien tanto amé, que tu cómplice no se ha salvado.
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Felton baissa la tête sans prononcer une syllabe.
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Felton bajó la cabeza sin pronunciar una palabra.
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Quant à de Winter, il descendit rapidement l′escalier et se rendit au port.
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En cuanto a de Winter, bajó rápidamente la escalera y se dirigió al puerto.
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CHAPITRE LX -- EN FRANCE
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Capítulo LX -- En Francia
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La première crainte du roi d′Angleterre, Charles Ier, en apprenant cette mort, fut qu′une si terrible nouvelle ne décourageât les Rochelois; il essaya, dit Richelieu dans ses Mémoires, de la leur cacher le plus longtemps possible, faisant fermer les ports par tout son royaume, et prenant soigneusement garde qu′aucun vaisseau ne sortit jusqu′à ce que l′armée que Buckingham apprêtait fût partie, se chargeant, à défaut de Buckingham, de surveiller lui- même le départ.
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El primer temor del rey de Inglaterra, Carlos I, al enterarse de esta muerte, fue que una noticia terrible desalentase a los rochelleses; trató, dice Richelieu en sus Memorias, de ocultársela el mayor tiempo posible, haciendo cerrar los puertos por todo su reino y teniendo especial cuidado de que ningún bajel saliese hasta que el ejército que Buckingham aprestaba hubiera partido, encargándose él mismo, a falta de Buckingham, de supervisar la marcha.
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Il poussa même la sévérité de cet ordre jusqu′à retenir en Angleterre l′ambassadeur de Danemark, qui avait pris congé, et l′ambassadeur ordinaire de Hollande, qui devait ramener dans le port de Flessingue les navires des Indes que Charles Ier avait fait restituer aux Provinces-Unies.
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Llevó incluso la severidad de esta orden hasta mantener en Inglaterra al embajador de Dinamarca, que se había despedido, y al embajador ordinario de Holanda, que debía llevar al puerto de Flessingue los navíos de Indias que Carlos I había hecho devolver a las Provincias Unidas.
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Mais comme il ne songea à donner cet ordre que cinq heures après l′événement, c′est-à-dire à deux heures de l′après-midi, deux navires étaient déjà sortis du port: l′un emmenant, comme nous le savons, Milady, laquelle, se doutant déjà de l′événement, fut encore confirmée dans cette croyance en voyant le pavillon noir se déployer au mât du vaisseau amiral.
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Mas como pensó dar esta orden sólo cinco horas después del suceso, es decir, a las dos de la tarde, ya habían salido del puerto dos navíos: el uno llevando, como sabemos, a Milady, la cual, sospechando ya el acontecimiento, fue confirmada en su creencia al ver el pabellón negro desplegarse en el mástil del bajel almirante.
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Quant au second bâtiment, nous dirons plus tard qui il portait et comment il partit.
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En cuanto al segundo navío, más tarde diremos a quién llevaba y cómo partió.
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Pendant ce temps, du reste, rien de nouveau au camp de La Rochelle; seulement le roi, qui s′ennuyait fort, comme toujours, mais peut-être encore un peu plus au camp qu′ailleurs, résolut d′aller incognito passer les fêtes de Saint-Louis à Saint-Germain, et demanda au cardinal de lui faire préparer une escorte de vingt mousquetaires seulement. Le cardinal, que l′ennui du roi gagnait quelquefois, accorda avec grand plaisir ce congé à son royal lieutenant, lequel promit d′être de retour vers le 15 septembre.
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Durante este tiempo, por lo demás, nada nuevo en el campo de La Rochelle; sólo el rey, que se aburría mucho, como siempre, pero quizá aún un poco más en el campamento que en otra parte, resolvió ir de incógnito a pasar las fiestas de San Luis a Saint-Germain, y pidió al cardenal hacerle preparar una escolta de veinte mosqueteros solamente. El cardenal, a quien a veces ganaba el aburrimiento del rey, concedió con gran placer aquel permiso a su real lugarteniente, que prometió estar de regreso hacia el 15 de septiembre.
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M. de Tréville, prévenu par Son Éminence, fit son portemanteau, et comme, sans en savoir la cause, il savait le vif désir et même l′impérieux besoin que ses amis avaient de revenir à Paris, il va sans dire qu′il les désigna pour faire partie de l′escorte.
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El señor de Tréville avisado por Su Eminencia, hizo su maletín de grupa, y como, sin saber el motivo, conocía el vivo deseo a incluso la imperiosa necesidad que sus amigos tenían de volver a Paris, los designó, por supuesto, para formar parte de la escolta.
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Les quatre jeunes gens surent la nouvelle un quart d′heure après M. de Tréville, car ils furent les premiers à qui il la communiqua. Ce fut alors que d′Artagnan apprécia la faveur que lui avait accordée le cardinal en le faisant enfin passer aux mousquetaires; sans cette circonstance, il était forcé de rester au camp tandis que ses compagnons partaient.
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Los cuatro jóvenes supieron la noticia un cuarto de hora después que el señor de Tréville, porque fueron los primeros a quienes se la comunicó. Fue entonces cuando D′Artagnan apreció el favor que le había otorgado el cardenal al hacerle formar parte por fin de los mosqueteros: sin esta circunstancia, se habría visto obligado a permanecer en el campamento mientras sus compañeros partían.
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On verra plus tard que cette impatience de remonter vers Paris avait pour cause le danger que devait courir Mme Bonacieux en se rencontrant au couvent de Béthune avec Milady, son ennemie mortelle. Aussi, comme nous l′avons dit, Aramis avait écrit immédiatement à Marie Michon, cette lingère de Tours qui avait de si belles connaissances, pour qu′elle obtînt que la reine donnât l′autorisation à Mme Bonacieux de sortir du couvent et de se retirer soit en Lorraine, soit en Belgique. La réponse ne s′était pas fait attendre, et, huit ou dix jours après, Aramis avait reçu cette lettre:
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Más tarde se verá que esta impaciencia de dirigirse a Paris tenía por causa el peligro que debía correr la señora Bonacieux al encontrarse en el convento de Béthune con Milady, su enemiga mortal. Por eso, como hemos dicho, Aramis había escrito inmediatamente a Marie Michon, aquella costurera de Tours que tan buenos conocimientos tenía, para que obtuviese que la reina diese autorización a la señora Bonacieux de salir del convento y retirarse bien a Lorraine, bien a Bélgica. La respuesta no se había hecho esperar, y ocho o diez días después, Aramis había recibido esta carta:
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«Mon cher cousin,
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"Mi querido primo:
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«Voici l′autorisation de ma soeur à retirer notre petite servante du couvent de Béthune, dont vous pensez que l′air est mauvais pour elle. Ma soeur vous envoie cette autorisation avec grand plaisir, car elle aime fort cette petite fille, à laquelle elle se réserve d′être utile plus tard.
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Aquí va la autorización de mi hermana para retirar a nuestra pequeña criada del convento de Béthune, cuyo aire vos pensáis que es malo para ella. Mi hermana os envía esta autorización con gran placer, porque quiere mucho a esa muchacha, a la que se reserva serle útil más tarde.
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«Je vous embrasse.
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Os abrazo,
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«Marie Michon.»
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Marie Michon."
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À cette lettre était jointe une autorisation ainsi conçue:
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A esta carta iba unida una autorización así concebida:
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«La supérieure du couvent de Béthune remettra aux mains de la personne qui lui remettra ce billet la novice qui était entrée dans son couvent sous ma recommandation et sous mon patronage.
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"La superiors del convento de Béthune entregará a la persona que le entregue este billete la novicia que entró en su convento bajo mi recomendación y patronazgo.
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«Au Louvre, le 10 août 1628.
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En el Louvre, el 10 de agosto de 1628.
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«Anne.»
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Anne."
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On comprend combien ces relations de parenté entre Aramis et une lingère qui appelait la reine sa soeur avaient égayé la verve des jeunes gens; mais Aramis, après avoir rougi deux ou trois fois jusqu′au blanc des yeux aux grosses plaisanteries de Porthos, avait prié ses amis de ne plus revenir sur ce sujet, déclarant que s′il lui en était dit encore un seul mot, il n′emploierait plus sa cousine comme intermédiaire dans ces sortes d′affaires.
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Como se comprenderá, estas relaciones de parentesco entre Aramis y una costurera que llamaba a la reina hermana suya habían amenizado la cháchara de los jóvenes; pero Aramis, después de haberse ruborizado dos o tres veces hasta el blanco de los ojos ante las gruesas bromas de Porthos, había rogado a sus amigos que no volvieran a tocar el tema, declarando que si se le volvía a decir una sola palabra, no imploraría más a su prima como intermediaria en este tipo de asuntos.
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Il ne fut donc plus question de Marie Michon entre les quatre mousquetaires, qui d′ailleurs avaient ce qu′ils voulaient: l′ordre de tirer Mme Bonacieux du couvent des Carmélites de Béthune. Il est vrai que cet ordre ne leur servirait pas à grand-chose tant qu′ils seraient au camp de La Rochelle, c′est-à-dire à l′autre bout de la France; aussi d′Artagnan allait-il demander un congé à M. de Tréville, en lui confiant tout bonnement l′importance de son départ, lorsque cette nouvelle lui fut transmise, ainsi qu′à ses trois compagnons, que le roi allait partir pour Paris avec une escorte de vingt mousquetaires, et qu′ils faisaient partie de l′escorte.
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No volvió, pues, a tratarse de Marie Michon entre los cuatro mosqueteros, que, por otra parte, teman lo que querían: la orden de sacar a la señora Bonacieux del convento de las Carmelitas de Béthune. Es cierto que esta orden no les serviría de gran cosa mientras estuvieran en el campamento de La Rochelle, es decir, en la otra esquina de Francia; por eso D′Artagnan iba a pedir un permiso al señor de Tréville, confiándole buenamente la importancia de su partida, cuando le fue transmitida esta buena nueva tanto a él como a sus tres compañeros: que el rey iba a partir para Paris con una escolta de veinte mosqueteros, y que ellos formaban parte de la escolta.
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La joie fut grande. On envoya les valets devant avec les bagages, et l′on partit le 16 au matin.
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La alegría fue grande. Enviaron a los criados por delante con los equipajes, y partieron el 16 por la mañana.
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Le cardinal reconduisit Sa Majesté de Surgères à Mauzé, et là, le roi et son ministre prirent congé l′un de l′autre avec de grandes démonstrations d′amitié.
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El cardenal condujo a Su Majestad de Surgères a Mauzé, y allí el rey y su ministro se despidieron uno de otro con grandes demostraciones de amistad.
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Cependant le roi, qui cherchait de la distraction, tout en cheminant le plus vite qu′il lui était possible, car il désirait être arrivé à Paris pour le 23, s′arrêtait de temps en temps pour voler la pie, passe-temps dont le goût lui avait autrefois été inspiré par de Luynes, et pour lequel il avait toujours conservé une grande prédilection. Sur les vingt mousquetaires, seize, lorsque la chose arrivait, se réjouissaient fort de ce bon temps; mais quatre maugréaient de leur mieux. D′Artagnan surtout avait des bourdonnements perpétuels dans les oreilles, ce que Porthos expliquait ainsi:
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Sin embargo, el rey, que buscaba distracción, aunque caminando lo más deprisa que le era posible, porque deseaba llagar a Paris para el 23, se detenía de vez en cuando para cazar la picaza, pasatiempo cuyo gusto le fuera inspirado antaño por De Luynes, y por el que siempre había conservado gran predilección. De los veinte mosqueteros, dieciséis, cuando eso ocurría, se alegraban del descanso; pero otros cuatro maldecían cuanto podían. D′Artagnan, sobre todo, tenía zumbidos perpetuos en las orejas, cosa que Porthos explicaba así:
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«Une très grande dame m′a appris que cela veut dire que l′on parle de vous quelque part.»
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-Una gran dama me enseñó que eso quiere decir que se habla de vos en alguna parte.
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Enfin l′escorte traversa Paris le 23, dans la nuit; le roi remercia M. de Tréville, et lui permit de distribuer des congés pour quatre jours, à la condition que pas un des favorisés ne paraîtrait dans un lieu public, sous peine de la Bastille.
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Finalmente, la escolta cruzó Paris el 23 por la noche; el rey dio las gracias al señor de Tréville, y le permitió distribuir permisos por cuatro días, a condición de que ninguno de los favorecidos apareciese en algún lugar público, so pena de la Bastilla.
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Les quatre premiers congés accordés, comme on le pense bien, furent à nos quatre amis. Il y a plus, Athos obtint de M. de Tréville six jours au lieu de quatre et fit mettre dans ces six jours deux nuits de plus, car ils partirent le 24, à cinq heures du soir, et par complaisance encore, M. de Tréville postdata le congé du 25 au matin.
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Los cuatro primeros permisos otorgados, como se supondrá, fueron para nuestros cuatro amigos. Es más, Athos obtuvo del señor de Tréville seis días en lugar de cuatro a hizo añadir a estos seis días dos noches de más, porque partieron el 24, a las cinco de la mañana, y, por complaciencia aún, el señor de Tréville posdató el permiso hasta el 25 por la mañana.
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«Eh, mon Dieu, disait d′Artagnan, qui, comme on le sait, ne doutait jamais de rien, il me semble que nous faisons bien de l′embarras pour une chose bien simple: en deux jours, et en crevant deux ou trois chevaux (peu m′importe: j′ai de l′argent), je suis à Béthune, je remets la lettre de la reine à la supérieure, et je ramène le cher trésor que je vais chercher, non pas en Lorraine, non pas en Belgique, mais à Paris, où il sera mieux caché, surtout tant que M. le cardinal sera à La Rochelle. Puis, une fois de retour de la campagne, eh bien, moitié par la protection de sa cousine, moitié en faveur de ce que nous avons fait personnellement pour elle, nous obtiendrons de la reine ce que nous voudrons. Restez donc ici, ne vous épuisez pas de fatigue inutilement; moi et Planchet, c′est tout ce qu′il faut pour une expédition aussi simple.»
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-Dios mío -decía D′Artagnan, que como se sabe nunca dudaba de nada-, me parece que ponemos muchas pegas a una cosa bien simple: en dos días, y reventando dos o tres caballos (poco me importa: tengo dinero), estoy en Béthume, entrego la carta de la reina a la superiora, y dejo al querido tesoro que voy a buscar no en Lorraine, tampoco en Bélgica, sino en Paris, donde estará mejor oculto, sobre todo mientras el señor cardenal esté en La Rochelle. Luego, una vez de retorno a la campaña, mitad por la protección de su prima, mitad por el favor de lo que personalmente hemos hecho por ella, obtendremos de la reina cuanto queramos. Quedaos, pues, aquí, no os agotéis de fatiga inútilmente: yo y Planchet, es todo cuanto se necesita para un expedición tan simple.
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À ceci Athos répondit tranquillement:
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A lo cual Athos respondió tranquilamente.
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«Nous aussi, nous avons de l′argent; car je n′ai pas encore bu tout à fait le reste du diamant, et Porthos et Aramis ne l′ont pas tout à fait mangé. Nous crèverons donc aussi bien quatre chevaux qu′un. Mais songez, d′Artagnan, ajouta-t-il d′une voix si sombre que son accent donna le frisson au jeune homme, songez que Béthune est une ville où le cardinal a donné rendez-vous à une femme qui, partout où elle va, mène le malheur après elle. Si vous n′aviez affaire qu′à quatre hommes, d′Artagnan, je vous laisserais aller seul; vous avez affaire à cette femme, allons-y quatre, et plaise à Dieu qu′avec nos quatre valets nous soyons en nombre suffisant!
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-También nosotros tenemos dinero; porque aún no he bebido completamente el resto del diamante, y Porthos y Aramis no se lo han comido todo. Reventaremos, por tanto, cuatro caballos mejor que uno. Mas pensad, D′Artagnan -dijo con una voz tan sombría que su acento dio escalofríos al joven-, pensad que Béthune es una villa donde el cardenal ha citado a una mujer que por doquiera que va lleva la desgracia consigo. Si no tuvierais que habéroslas más que con cuatro hombres, D′Artagnan, os dejaría ir solo; tenéis que habéroslas con esa mujer, vayamos los cuatro, y pliega al cielo que con nuestros cuatro criados seamos en número suficiente.
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— Vous m′épouvantez, Athos, s′écria d′Artagnan; que craignez-vous donc, mon Dieu?
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-Me asustáis, Athos -exclamó D′Artagnan-. ¿:Qué teméis, pues, Dios mío?
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— Tout!» répondit Athos.
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-¡Todo! -respondió Athos.
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D′Artagnan examina les visages de ses compagnons, qui, comme celui d′Athos, portaient l′empreinte d′une inquiétude profonde, et l′on continua la route au plus grand pas des chevaux, mais sans ajouter une seule parole.
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D′Artagnan examinó los rostros de sus compañeros, que, como el de Athos, llevaban la huella de una inquietud profunda, y continuaron camino al mayor trote que podían los caballos, pero sin añadir una sola palabra.
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Le 25 au soir, comme ils entraient à Arras, et comme d′Artagnan venait de mettre pied à terre à l′auberge de la Herse d′Or pour boire un verre de vin, un cavalier sortit de la cour de la poste, où il venait de relayer, prenant au grand galop, et avec un cheval frais, le chemin de Paris. Au moment où il passait de la grande porte dans la rue, le vent entrouvrit le manteau dont il était enveloppé, quoiqu′on fût au mois d′août, et enleva son chapeau, que le voyageur retint de sa main, au moment où il avait déjà quitté sa tête, et l′enfonça vivement sur ses yeux.
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El 25 por la noche, cuando entraban en Arras, y cuando D′Artagnan acababa de echar pie a tierra en el albergue de la Herse d′Or para beber un vaso de vino un caballero salió del patio de la posta, donde acababa de tracer el relevo tomando a todo galope, y con un caballo fresco, el camino de Paris. En el momento en que pasaba del portalón a la calle, el viento entreabrió la capa en que estaba envuelto, aunque fuese el mes de agosto, y se llevó su sombrero, que el viajero retuvo con su mano en el momento en que ya había abandonado su cabeza, y lo hundió rápidamente hasta los ojos.
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D′Artagnan, qui avait les yeux fixés sur cet homme, devint fort pâle et laissa tomber son verre.
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D′Artagnan, que tenía fijos los ojos sobre aquel hombre, palideció y dejó caer su vaso.
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«Qu′avez-vous, monsieur? dit Planchet… Oh! là, accourez, messieurs, voilà mon maître qui se trouve mal!»
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-¿:Qué os ocurre, señor?... -dijo Planchet-. ¡Eh, eh! Acudid, señores, que mi amo se encuentra mal.
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Les trois amis accoururent et trouvèrent d′Artagnan qui, au lieu de se trouver mal, courait à son cheval. Ils l′arrêtèrent sur le seuil de la porte.
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Los tres amigos acudieron y encontraron a D′Artagnan que, en lugar de encontrarse mal, corría hacia su caballo. Lo detuvieron en el umbral.
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«Eh bien, où diable vas-tu donc ainsi? lui cria Athos.
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-¡Eh! ¿:Dónde diablos vas as? -le gritó Athos.
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— C′est lui! s′écria d′Artagnan, pâle de colère et la sueur sur le front, c′est lui! laissez-moi le rejoindre!
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-¡Es él! -exclamó D′Artagnan, pálido de cólera y con el sudor sobre la frente-. ¡Es él! ¡Dejadme que le siga!
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— Mais qui, lui? demanda Athos.
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-Pero él, ¿:quién? -preguntó Athos.
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— Lui, cet homme!
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-El, ese hombre.
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— Quel homme?
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-¿:Qué hombre?
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— Cet homme maudit, mon mauvais génie, que j′ai toujours vu lorsque j′étais menacé de quelque malheur: celui qui accompagnait l′horrible femme lorsque je la rencontrai pour la première fois, celui que je cherchais quand j′ai provoqué Athos, celui que j′ai vu le matin du jour où Mme Bonacieux a été enlevée! l′homme de Meung enfin! je l′ai vu, c′est lui! Je l′ai reconnu quand le vent a entrouvert son manteau.
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-Ese hombre maldito, mi genio malo, a quien he visto siempre cuando estaba amenazado por alguna desgracia; el que acompañaba a la horrible mujer cuando la encontré por primera vez, aquel a quien buscaba cuando provoqué a Athos, aquél a quien vi la mañana del día en que la señora Bonacieux fue raptada. ¡El hombre de Meung! ¡Lo he visto, es él! ¡Lo he reconocido cuando el viento ha entreabierto su capa!
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— Diable! dit Athos rêveur.
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-¡Diablos! -dijo Athos pensativo.
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— En selle, messieurs, en selle; poursuivons-le, et nous le rattraperons.
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-A caballo, señores, a caballo, persigámoslo y lo alcanzaremos.
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— Mon cher, dit Aramis, songez qu′il va du côté opposé à celui où nous allons; qu′il a un cheval frais et que nos chevaux sont fatigués; que par conséquent nous crèverons nos chevaux sans même avoir la chance de le rejoindre. Laissons l′homme, d′Artagnan, sauvons la femme.
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-Querido -dijo Aramis-, pensad que él va hacia el lado opuesto al que nosotros vamos; que tiene un caballo fresco y que nuestros caballos están fatigados; que, por consiguiente, reventaremos nuestros caballos sin tener siquiera la posibilidad de alcanzarlo. Dejemos al hombre, D′Artagnan, salvemos a la mujer.
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— Eh! monsieur! s′écria un garçon d′écurie courant après l′inconnu, eh! monsieur, voilà un papier qui s′est échappé de votre chapeau! Eh! monsieur! eh!
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-¡Eh, señor! -gritó un mozo de cuadra corriendo tras el desconocido-. ¡Eh, señor, se os ha caído del sombrero este papel! ¡Eh, señor, eh!
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— Mon ami, dit d′Artagnan, une demi-pistole pour ce papier!
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-Amigo -dijo D′Artagnan-, media pistola por ese papel.
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— Ma foi, monsieur, avec grand plaisir! le voici!
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-Con mucho gusto, señor; aquí lo tenéis.
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Le garçon d′écurie, enchanté de la bonne journée qu′il avait faite, rentra dans la cour de l′hôtel: d′Artagnan déplia le papier.
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El mozo de cuadra, encantado del buen día que había hecho, regresó al patio del hostal; D′Artagnan desplegó el papel.
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«Eh bien? demandèrent ses amis en l′entourant.
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-¿:Y bien? -preguntaron sus amigos rodeándolo.
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— Rien qu′un mot! dit d′Artagnan.
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-¡Nada más que una palabra! -dijo D′Artagnan.
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— Oui, dit Aramis, mais ce nom est un nom de ville ou de village.
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-Sí -dijo Aramis-, pero ese nombre es un nombre de villa o de aldea.
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—»Armentières», lut Porthos. Armentières, je ne connais pas cela!
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-Armentiéres -leyó Porthos-. Armentières, no conozco eso.
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— Et ce nom de ville ou de village est écrit de sa main! s′écria
Athos.
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-¡Y ese nombre de villa o de aldea está escrito de su mano! -exclamó Athos.
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— Allons, allons, gardons soigneusement ce papier, dit d′Artagnan, peut-être n′ai-je pas perdu ma dernière pistole. À cheval, mes amis, à cheval!»
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-Vamos, vamos, guardemos cuidadosamente este papel -dijo D′Artagnan-, quizá no haya perdido mi última pistola. A caballo, amigos míos, a caballo.
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Et les quatre compagnons s′élancèrent au galop sur la route de
Béthune.
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Y los cuatro compañeros se lanzaron al galope por la ruta de Béthune.
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CHAPITRE LXI -- LE COUVENT DES CARMÉLITES DE BÉTHUNE
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Capítulo LXI -- El convento de las Carmelitas de Béthune
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Les grands criminels portent avec eux une espèce de prédestination qui leur fait surmonter tous les obstacles, qui les fait échapper à tous les dangers, jusqu′au moment que la Providence, lassée, a marqué pour l′écueil de leur fortune impie.
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Los grandes criminales llevan con ellos una especie de predestinación que los hace superar todos los obstáculos, que los hace escapar de todos los peligros, hasta el momento en que la Providencia, cansada, ha marcado por escollo de su fortuna impía.
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Il en était ainsi de Milady: elle passa au travers des croiseurs des deux nations, et arriva à Boulogne sans aucun accident.
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Así ocurría con Milady; pasó a través de los cruceros de las dos naciones, y arribó a Boulogne sin ningún accidente.
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En débarquant à Portsmouth, Milady était une Anglaise que les persécutions de la France chassaient de La Rochelle; débarquée à Boulogne, après deux jours de traversée, elle se fit passer pour une Française que les Anglais inquiétaient à Portsmouth, dans la haine qu′ils avaient conçue contre la France.
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Y si al desembarcar en Portsmouth Milady era una inglesa a quienes las persecuciones de Francia echaban de La Rochelle, al desembarcar en Boulogne, tras dos días de travesía, se hizo pasar por una francesa a quien los ingleses molestaban en Portsmouth, por el odio que habían concebido contra Francia.
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Milady avait d′ailleurs le plus efficace des passeports: sa beauté, sa grande mine et la générosité avec laquelle elle répandait les pistoles. Affranchie des formalités d′usage par le sourire affable et les manières galantes d′un vieux gouverneur du port, qui lui baisa la main, elle ne resta à Boulogne que le temps de mettre à la poste une lettre ainsi conçue:
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Milady tenía por otro lado el más eficaz de los pasaportes: su belleza, su gran aspecto y la generosidad con que repartía las pistolas. Ex¡mida de las formalidades de costumbre por la sonrisa afable y las maneras galantes de un viejo gobernador del puerto que le besó la mano, no se quedó en Boulogne más que el tiempo de poner en la posts una carts concebida en estos términos:
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«À Son Éminence Monseigneur le cardinal de Richelieu, en son camp devant La Rochelle.
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"A Su Eminencia Monseñor el Cardenal de Richelieu, en su campamento ante La Rochelle.
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«Monseigneur, que Votre Éminence se rassure, Sa Grâce le duc de
Buckingham ne partira point pour la France.
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Monseñor que Vuestra Eminencia se tranquilice; Su Gracia el duque de Buckingham no partirá hacia Francia.
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«Boulogne, 25 au soir.
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Boulogne, 25 por la noche.
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«Milady de ***
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Milady ***. "
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«P. -S. — Selon les désirs de Votre Éminence, je me rends au couvent des Carmélites de Béthune où j′attendrai ses ordres.»
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"P. S. Según los deseos de Vuestra Eminencia, me dirijo al convento de las Carmelitas de Béthune, donde esperaré sus órdenes. "
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Effectivement, le même soir, Milady se mit en route; la nuit la prit: elle s′arrêta et coucha dans une auberge; puis, le lendemain, à cinq heures du matin, elle partit, et trois heures après, elle entra à Béthune.
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Efectivamente, aquella misma noche Milady se puso en camino; la cogió la noche: se detuvo y durmió en un albergue; luego, al día siguiente, a las cinco de la mañana, partió, y tres horas después entró en Béthune.
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Elle se fit indiquer le couvent des Carmélites et y entra aussitôt.
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Se hizo indicar el convento de las Carmelitas, y entró en él al punto.
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La supérieure vint au-devant d′elle; Milady lui montra l′ordre du cardinal, l′abbesse lui fit donner une chambre et servir à déjeuner.
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La superiora vino ante ella: Milady le mostró la orden del cardenal, la abadesa le hizo dar la habitación y servir de desayunar.
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Tout le passé s′était déjà effacé aux yeux de cette femme, et, le regard fixé vers l′avenir, elle ne voyait que la haute fortune que lui réservait le cardinal, qu′elle avait si heureusement servi, sans que son nom fût mêlé en rien à toute cette sanglante affaire. Les passions toujours nouvelles qui la consumaient donnaient à sa vie l′apparence de ces nuages qui volent dans le ciel, reflétant tantôt l′azur, tantôt le feu, tantôt le noir opaque de la tempête, et qui ne laissent d′autres traces sur la terre que la dévastation et la mort.
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Todo el pasado se había borrado ya a los ojos de esta mujer, y, con la mirada puesta en el porvenir, no veía más que la alta fortuna que le reservaba el cardenal, a quien tan felizmente había servido, sin que su nombre se hubiera mezclado para nada con aquel sangriento asunto. Las pasiones siempre nuevas que la consumían daban a su vida las apariencias de esas nubes que vuelan en el cielo, reflejando tan pronto el azul, tan pronto el fuego, tan pronto el negro opaco de la tempestad, y que no dejan más rastros sobre la tierra que la devastación y la muerte.
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Après le déjeuner, l′abbesse vint lui faire sa visite; il y a peu de distraction au cloître, et la bonne supérieure avait hâte de faire connaissance avec sa nouvelle pensionnaire.
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Tras el desayuno, la abadesa vino a visitarla: hay pocas distracciones en el claustro, y la buena superiora tenía prisa por trabar conocimiento con su nueva pensionista.
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Milady voulait plaire à l′abbesse; or, c′était chose facile à cette femme si réellement supérieure; elle essaya d′être aimable: elle fut charmante et séduisit la bonne supérieure par sa conversation si variée et par les grâces répandues dans toute sa personne.
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Milady quería agradar a la abadesa; ahora bien, era cosa fácil para aquella mujer tan realmente superior; trató de ser amable: fue encantadora y sedujo a la buena superiora por su conversación tan variada y por las gracias esparcidas en toda su persona.
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L′abbesse, qui était une fille de noblesse, aimait surtout les histoires de cour, qui parviennent si rarement jusqu′aux extrémités du royaume et qui, surtout, ont tant de peine à franchir les murs des couvents, au seuil desquels viennent expirer les bruits du monde.
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A la abadesa, que era una hija de la nobleza, le gustaban sobre todo las historias de corte, que rara vez llegan hasta las extremidades del reino y que, sobre todo, tanto les cuesta franquear los muros de los conventos, a cuyo umbral vienen a expirar los rumores mundanales.
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Milady, au contraire, était fort au courant de toutes les intrigues aristocratiques, au milieu desquelles, depuis cinq ou six ans, elle avait constamment vécu, elle se mit donc à entretenir la bonne abbesse des pratiques mondaines de la cour de France, mêlées aux dévotions outrées du roi, elle lui fit la chronique scandaleuse des seigneurs et des dames de la cour, que l′abbesse connaissait parfaitement de nom, toucha légèrement les amours de la reine et de Buckingham, parlant beaucoup pour qu′on parlât un peu.
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Milady, por el contrario, estaba muy al corriente de todas las intrigas aristocráticas, en medio de las cuales había vivido constantemente desde hacía cinco o seis años; se puso, pues, a entretener a la buena abadesa con las prácticas mundanas de la corte de Francia, mezcladas a las devociones extremadas del rey, le hizo la crónica escandalosa de los señores y las damas de la corte, que la abadesa conocía perfectamente de nombre, tocó de refilón los amores de la reina y de Buckingham, hablando mucho para que se hablase poco.
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Mais l′abbesse se contenta d′écouter et de sourire, le tout sans répondre. Cependant, comme Milady vit que ce genre de récit l′amusait fort, elle continua; seulement, elle fit tomber la conversation sur le cardinal.
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Mas la abadesa se contentó con escuchar todo y sonreír sin responder. Sin embargo, como Milady vio que este género de relato le divertía mucho, continuó; sólo que hizo recaer la conversación sobre el cardenal.
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Mais elle était fort embarrassée; elle ignorait si l′abbesse était royaliste ou cardinaliste: elle se tint dans un milieu prudent; mais l′abbesse, de son côté, se tint dans une réserve plus prudente encore, se contentant de faire une profonde inclination de tête toutes les fois que la voyageuse prononçait le nom de Son Éminence.
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Pero se hallaba en apuros: ignoraba si la abadesa era realista o cardenalista: se mantuvo en un punto medio prudente; pero la abadesa, por su parte, se mantuvo en una reserva más prudente aún, contentándose con hacer una profunda inclinación de cabeza todas las veces que la viajera pronunciaba el nombre de Su Eminencia.
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Milady commença à croire qu′elle s′ennuierait fort dans le couvent; elle résolut donc de risquer quelque chose pour savoir de suite à quoi s′en tenir. Voulant voir jusqu′où irait la discrétion de cette bonne abbesse, elle se mit à dire un mal, très dissimulé d′abord, puis très circonstancié du cardinal, racontant les amours du ministre avec Mme d′Aiguillon, avec Marion de Lorme et avec quelques autres femmes galantes.
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Milady comenzó a creer que se aburriría mucho en el convento; resolvió, pues, arriesgar algo para saber luego a qué atenerse. Queriendo ver hasta dónde iría la discreción de aquella buena abadesa, se puso a hablar mal, muy disimulado primero, luego más circunstanciado, del cardenal, contando los amores del ministro con la señora de D′Aiguillon, con Marion de Lorme y con algunas otras mujeres galantes.
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L′abbesse écouta plus attentivement, s′anima peu à peu et sourit.
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La abadesa escuchó más atentamente, se animó poco a poco y sonrió.
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«Bon, dit Milady, elle prend goût à mon discours; si elle est cardinaliste, elle n′y met pas de fanatisme au moins.»
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-Bueno -se dijo Milady-, le toma gusto a mi discurso; si es cardenalista, no pone mucho fanatismo que digamos.
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Alors elle passa aux persécutions exercées par le cardinal sur ses ennemis. L′abbesse se contenta de se signer, sans approuver ni désapprouver.
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Luego pasó a las persecuciones ejercidas por el cardenal sobre sus enemigos. La abadesa se contentó con persignarse, sin aprobar ni desaprobar.
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Cela confirma Milady dans son opinion que la religieuse était plutôt royaliste que cardinaliste. Milady continua, renchérissant de plus en plus.
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Esto confirmó a Milady en su opinión de que la religiosa era más realista que cardenalista. Milady continuó, ponderando cada vez más.
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«Je suis fort ignorante de toutes ces matières-là, dit enfin l′abbesse, mais tout éloignées que nous sommes de la cour, tout en dehors des intérêts du monde où nous nous trouvons placées, nous avons des exemples fort tristes de ce que vous nous racontez là; et l′une de nos pensionnaires a bien souffert des vengeances et des persécutions de M. le cardinal.
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-Soy muy ignorante en todas estas materias -dijo por fin la abadesa-, pero por alejadas que estemos de la corte, por marginadas y apartadas de los intereses del mundo tenemos ejemplos muy tristes de cuanto nos contáis, y una de nuestras pensionistas ha sufrido muchas venganzas y persecuciones del señor cardenal.
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— Une de vos pensionnaires, dit Milady; oh! mon Dieu! pauvre femme, je la plains alors.
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-Una de vuestras pensionistas -dijo Milady-. ¡Oh, Dios mío, pobre mujer! La compadezco entonces.
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— Et vous avez raison, car elle est bien à plaindre: prison, menaces, mauvais traitements, elle a tout souffert. Mais, après tout, reprit l′abbesse, M. le cardinal avait peut-être des motifs plausibles pour agir ainsi, et quoiqu′elle ait l′air d′un ange, il ne faut pas toujours juger les gens sur la mine.»
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-Y tenéis razón, porque es muy de compadecer: prisión, amenazas, malos tratos, ha sufrido todo. Pero después de todo -prosiguió la abadesa-, quizá el señor cardenal tuviera motivos plausibles para actuar así, y aunque ella tiene el aire de un ángel, no hay que juzgar siempre a las personas por el aspecto.
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«Bon! dit Milady à elle-même, qui sait! je vais peut-être découvrir quelque chose ici, je suis en veine.»
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"Bueno -se dijo Milady-, quién sabe; quizá voy a descubrir algo aquí, estoy en vena. "
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Et elle s′appliqua à donner à son visage une expression de candeur parfaite.
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Y se dedicó a dar a su rostro una expresión de candor perfecta.
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«Hélas! dit Milady, je le sais; on dit cela, qu′il ne faut pas croire aux physionomies; mais à quoi croira-t-on cependant, si ce n′est au plus bel ouvrage du Seigneur? Quant à moi, je serai trompée toute ma vie peut-être; mais je me fierai toujours à une personne dont le visage m′inspirera de la sympathie.
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-¡Ay! -dijo Milady-. Yo lo sé; se dice que no hay que creer en las fisonomías; pero ¿:en qué creer entonces, si no es en la más bella obra del Señor? En cuanto a mí, quizá esté equivocada toda mi vida; pero me fiaré siempre de una persona cuyo rostro me inspire simpatía.
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— Vous seriez donc tentée de croire, dit l′abbesse, que cette jeune femme est innocente?
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-¿:Seríais tentada, pues, de creer que esta joven es inocente? -dijo la abadesa.
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— M. le cardinal ne punit pas que les crimes, dit-elle; il y a certaines vertus qu′il poursuit plus sévèrement que certains forfaits.
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-El señor cardenal no castiga sólo los crímenes -dijo ella-; hay ciertas virtudes que persigue con más severidad que ciertas fechorías.
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— Permettez-moi, madame, de vous exprimer ma surprise, dit l′abbesse.
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-Permitidme, señora, expresaros mi extrañeza -dijo la abadesa.
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— Et sur quoi? demanda Milady avec naïveté.
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-Y ¿:de qué? -preguntó Milady con ingenuidad.
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— Mais sur le langage que vous tenez.
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-Del lenguaje que tenéis.
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— Que trouvez-vous d′étonnant à ce langage? demanda en souriant
Milady.
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-¿:Qué encontráis de sorprendente en este lenguaje? -preguntó Milady sonriendo.
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— Vous êtes l′amie du cardinal, puisqu′il vous envoie ici, et cependant…
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-Vois sois amiga del cardenal, puesto que os envía aquí, y sin embargo...
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— Et cependant j′en dis du mal, reprit Milady, achevant la pensée de la supérieure.
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-Y, sin embargo, hablo mal de él -prosiguió Milady, acabando el pensamiento de la superiora.
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— Au moins n′en dites-vous pas de bien.
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-Al menos no habláis bien.
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— C′est que je ne suis pas son amie, dit-elle en soupirant, mais sa victime.
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-Es que yo no soy su amiga -dijo ella suspirando-, sino su víctima.
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— Mais cependant cette lettre par laquelle il vous recommande à moi?…
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-Pero, sin embargo, ¿:esa carta por la que os recomienda a mí?
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— Est un ordre à moi de me tenir dans une espèce de prison dont il me fera tirer par quelques-uns de ses satellites.
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-Es una orden contra mí de mantenerme en una especie de prisión de la que me hará sacar por algunos de sus satélites.
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— Mais pourquoi n′avez-vous pas fui?
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-Mas ¿:por qué no habéis huido?
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— Où irais-je? croyez-vous qu′il y ait un endroit de la terre où ne puisse atteindre le cardinal, s′il veut se donner la peine de tendre la main? Si j′étais un homme, à la rigueur cela serait possible encore; mais une femme, que voulez-vous que fasse une femme? Cette jeune pensionnaire que vous avez ici a-t-elle essayé de fuir, elle?
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-¿:Dónde iría? ¿:Creéis que hay un lugar en la tierra que no pueda alcanzar el cardenal si quiere molestarme en tender la mano? Si yo fuera hombre, en rigor, todavía sería posible; pero mujer, ¿:qué queréis que haga una mujer? Esa joven pensionista que tenéis aquí, ¿:ha tratado de huir?
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— Non, c′est vrai; mais elle, c′est autre chose, je la crois retenue en France par quelque amour.
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-No, cierto, pero ella es otra cosa, creo que está retenida en Francia por algún amor.
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— Alors, dit Milady avec un soupir, si elle aime, elle n′est pas tout à fait malheureuse.
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-Entonces -dijo Milady con un suspiro-, si ama no es completamente desgraciada.
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— Ainsi, dit l′abbesse en regardant Milady avec un intérêt croissant, c′est encore une pauvre persécutée que je vois?
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-¿:O sea -dijo la abadesa mirando a Milady con interés creciente-, que lo que estoy viendo es también una pobre perseguida?
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— Hélas, oui, dit Milady.
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-¡Ay, sí! -dijo Milady.
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L′abbesse regarda un instant Milady avec inquiétude, comme si une nouvelle pensée surgissait dans son esprit.
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La abadesa miró un instante a Milady con inquietud, como si un nuevo pensamiento surgiese en su mente.
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«Vous n′êtes pas ennemie de notre sainte foi? dit-elle en balbutiant.
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-¿:Vos no sois enemiga de nuestra santa fe? -dijo ella balbuceando.
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— Moi, s′écria Milady, moi, protestante! Oh! non, j′atteste le
Dieu qui nous entend que je suis au contraire fervente catholique.
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-¡Yo! -exclamó Milady-. ¿:Yo protestante? ¡Oh, no, pongo por testigo al Dios que nos oye de que, por el contrario, soy ferviente católica!
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— Alors, madame, dit l′abbesse en souriant, rassurez-vous; la maison où vous êtes ne sera pas une prison bien dure, et nous ferons tout ce qu′il faudra pour vous faire chérir la captivité. Il y a plus, vous trouverez ici cette jeune femme persécutée sans doute par suite de quelque intrigue de cour. Elle est aimable, gracieuse.
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-Entonces -dijo la abadesa sonriendo-, tranquilizaos; la casa en que estáis no será una prisión muy dura, y haremos todo lo necesario para haceros amar la cautividad. Hay más, encontraréis aquí a esa joven perseguida sin duda a consecuencia de alguna intriga cortesana. Es amable, graciosa.
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— Comment la nommez-vous?
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-¿:Cómo la llamáis?
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— Elle m′a été recommandée par quelqu′un de très haut placé, sous le nom de Ketty. Je n′ai pas cherché à savoir son autre nom.
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-Me ha sido recomendada por alguien situado muy arriba, bajo el nombre de Ketty. No he tratado de saber su otro nombre.
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— Ketty! s′écria Milady; quoi! vous êtes sûre?…
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-¡Ketty! -exclamó Milady-. ¿:Cómo? ¿:Estáis segura?
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— Qu′elle se fait appeler ainsi? Oui, madame, la connaîtriez- vous?»
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-¿:Que se hace llamar así? Sí, señora. ¿:La conoceríais?
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Milady sourit à elle-même et à l′idée qui lui était venue que cette jeune femme pouvait être son ancienne camérière. Il se mêlait au souvenir de cette jeune fille un souvenir de colère, et un désir de vengeance avait bouleversé les traits de Milady, qui reprirent au reste presque aussitôt l′expression calme et bienveillante que cette femme aux cent visages leur avait momentanément fait perdre.
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Milady sonrió para sí misma y ante la idea que le había venido de que aquella mujer pudiera ser su antigua doncella. Al recuerdo de esta joven se mezclaba un recuerdo de cólera, y un deseo de venganza había alterado los rasgos de Milady, que, por lo demás, casi al punto adoptaron la expresión calma y benévola que esta mujer de cien rostros les había hecho perder momentáneamente.
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«Et quand pourrai-je voir cette jeune dame, pour laquelle je me sens déjà une si grande sympathie? demanda Milady.
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-¿:Y cuándo podré ver a esa joven dama, por la que siento una simpatía tan grande? -preguntó Milady.
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— Mais, ce soir, dit l′abbesse, dans la journée même. Mais vous voyagez depuis quatre jours, m′avez-vous dit vous-même; ce matin vous vous êtes levée à cinq heures, vous devez avoir besoin de repos. Couchez-vous et dormez, à l′heure du dîner nous vous réveillerons.»
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-Pues esta noche -dijo la abadesa-, hoy mismo. Pero habéis viajado durante cuatro horas, como vos misma me habéis dicho; esta mañana os habéis levantado a las cinco, debéis necesitar descanso. Acostaos y dormid, a la hora de la cena os despertaremos.
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Quoique Milady eût très bien pu se passer de sommeil, soutenue qu′elle était par toutes les excitations qu′une aventure nouvelle faisait éprouver à son coeur avide d′intrigues, elle n′en accepta pas moins l′offre de la supérieure: depuis douze ou quinze jours elle avait passé par tant d′émotions diverses que, si son corps de fer pouvait encore soutenir la fatigue, son âme avait besoin de repos.
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Aunque Milady hubiera podido prescindir muy bien del sueño, sostenida como estaba por todas las excitaciones que una nueva aventura hacía experimentar a su corazón ávido de intrigas, no por eso dejó de aceptar el ofrecimiento de la superiora: desde hacía doce o quince días había pasado por tantas emociones diversas que, aunque su cuerpo de hierro podía aún soportar la fatiga, su alma necesitaba reposo.
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Elle prit donc congé de l′abbesse et se coucha, doucement bercée par les idées de vengeance auxquelles l′avait tout naturellement ramenée le nom de Ketty. Elle se rappelait cette promesse presque illimitée que lui avait faite le cardinal, si elle réussissait dans son entreprise. Elle avait réussi, elle pourrait donc se venger de d′Artagnan.
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Se despidió, pues, de la abadesa y se acostó, dulcemente acunada por las ideas de venganza que naturalmente le había traído el nombre de Ketty. Recordaba aquella promesa casi ilimitada que le había hecho el cardenal si triunfaba en su empresa. Había triunfado; podría, pues, vengarse de D′Artagnan.
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Une seule chose épouvantait Milady, c′était le souvenir de son mari! le comte de La Fère, qu′elle avait cru mort ou du moins expatrié, et qu′elle retrouvait dans Athos, le meilleur ami de d′Artagnan.
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Sólo una cosa espantaba a Milady: era el recuerdo de su marido, el conde de La Fère, a quien había creído muerto o al menos expatriado, y que ahora volvía a encontrar bajo el nombre de Athos, el mejor amigo de D′Artagnan.
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Mais aussi, s′il était l′ami de d′Artagnan, il avait dû lui prêter assistance dans toutes les menées à l′aide desquelles la reine avait déjoué les projets de Son Éminence; s′il était l′ami de d′Artagnan, il était l′ennemi du cardinal; et sans doute elle parviendrait à l′envelopper dans la vengeance aux replis de laquelle elle comptait étouffer le jeune mousquetaire.
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Pero, también, si era amigo de D′Artagnan, había debido prestarle ayuda en todas las intrigas, con ayuda de las cuales la reina había desbaratado los proyectos de Su Eminencia; si era amigo de D′Artagnan, era enemigo del cardenal, y sin duda conseguiría ella envolverlo en la venganza en cuyos pliegues contaba con ahogar al joven mosquetero.
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Toutes ces espérances étaient de douces pensées pour Milady; aussi, bercée par elles, s′endormit-elle bientôt.
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Todas estas esperanzas eran dulces pensamientos para Milady; por eso, acunada por ellos, se durmió al punto. .
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Elle fut réveillée par une voix douce qui retentit au pied de son lit. Elle ouvrit les yeux, et vit l′abbesse accompagnée d′une jeune femme aux cheveux blonds, au teint délicat, qui fixait sur elle un regard plein d′une bienveillante curiosité.
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Fue despertada por una voz dulce que resonó al pie de su cama. Abrió los ojos y vio a la abadesa acompañada de una joven de cabellos rubios, de tez delicada, que fijaba sobre ella una mirada llena de benevolente curiosidad.
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La figure de cette jeune femme lui était complètement inconnue; toutes deux s′examinèrent avec une scrupuleuse attention, tout en échangeant les compliments d′usage: toutes deux étaient fort belles, mais de beautés tout à fait différentes. Cependant Milady sourit en reconnaissant qu′elle l′emportait de beaucoup sur la jeune femme en grand air et en façons aristocratiques. Il est vrai que l′habit de novice que portait la jeune femme n′était pas très avantageux pour soutenir une lutte de ce genre.
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El rostro de aquella joven le era completamente desconocido: las dos se examinaron con una atención escrupulosa, al tiempo que cambiaban los saludos de uso; las dos eran muy bellas, pero de belleza completamente distinta. Sin embargo, Milady sonrió al reconocer que aventajaba con mucho a la joven mujer en clase y modales aristocráticos. Es cieto que el hábito de novicia que llevaba la joven no era muy ventajoso para sostener una lucha de este género.
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L′abbesse les présenta l′une à l′autre; puis, lorsque cette formalité fut remplie, comme ses devoirs l′appelaient à l′église, elle laissa les deux jeunes femmes seules.
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La abadesa las presentó una a otra; luego, cuando fue cumplida esta formalidad, como sus deberes la llamaban a la iglesia, dejó a las dos jóvenes mujeres solas.
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La novice, voyant Milady couchée, voulait suivre la supérieure, mais Milady la retint.
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La novicia, al ver a Milady acostada, quería seguir a la superiora, mas Milady la retuvo.
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«Comment, madame, lui dit-elle, à peine vous ai-je aperçue et vous voulez déjà me priver de votre présence, sur laquelle je comptais cependant un peu, je vous l′avoue, pour le temps que j′ai à passer ici?
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-¿:Cómo señora? -le dijo ella-. ¿:Apenas os he visto y ya queréis privarme de vuestra presencia, con la cual, sin embargo, contaba yo, os lo confieso, para el tiempo que tengo que pasar aquí?
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— Non, madame, répondit la novice, seulement je craignais d′avoir mal choisi mon temps: vous dormiez, vous êtes fatiguée.
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-No, señora -respondió la novicia- sólo que temía haber escogido mal el momento; dormid, estáis fatigada.
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— Eh bien, dit Milady, que peuvent demander les gens qui dorment? un bon réveil. Ce réveil, vous me l′avez donné; laissez-moi en jouir tout à mon aise.»
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-Bueno -dijo Milady-, ¿:qué pueden pedir las personas que duermen? Un buen despertar. Este despertar vos me lo habéis dado; dejadme gozar de él a mi gusto.
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Et lui prenant la main, elle l′attira sur un fauteuil qui était près de son lit.
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Y cogiéndole la mano, la atrajo sobre un sillón que estaba junto a su lecho.
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La novice s′assit.
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La novicia se sentó.
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«Mon Dieu! dit-elle, que je suis malheureuse! voilà six mois que je suis ici, sans l′ombre d′une distraction, vous arrivez, votre présence allait être pour moi une compagnie charmante, et voilà que, selon toute probabilité, d′un moment à l′autre je vais quitter le couvent!
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-¡Dios mío -dijo ella-, qué desgraciada soy! Hace ya seis meses que estoy aquí, sin la sombra de una distracción; llegáis vos, vuestra presencia iba a ser para mí una compañía encantadora, y he aquí que lo más probable es que de un momento a otro vaya a dejar el convento.
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— Comment! dit Milady, vous sortez bientôt?
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-¡Cómo! -dijo Milady-. ¿:Os marcháis en seguida?
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— Du moins je l′espère, dit la novice avec une expression de joie qu′elle ne cherchait pas le moins du monde à déguiser.
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-Al menos eso espero -dijo la novicia con una expresión de alegría que no trataba de disfrazar por nada del mundo.
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— Je crois avoir appris que vous aviez souffert de la part du cardinal, continua Milady; c′eût été un motif de plus de sympathie entre nous.
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-Creo haber entendido que habéis sufrido por parte del cardenal -continuó Milady-; hubiera sido un motivo más de simpatía entre nosotras.
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— Ce que m′a dit notre bonne mère est donc la vérité, que vous étiez aussi une victime de ce méchant cardinal?
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-Ya me lo ha dicho nuestra buena madre. ¿:Es, por tanto, verdad que también vos erais una víctima de ese malvado cardenal?
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— Chut! dit Milady, même ici ne parlons pas ainsi de lui; tous mes malheurs viennent d′avoir dit à peu près ce que vous venez de dire, devant une femme que je croyais mon amie et qui m′a trahie. Et vous êtes aussi, vous, la victime d′une trahison?
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-¡Chiss! -dijo Milady-. Incluso aquí no hablemos así de él; todas mis desgracias proceden de haber dicho más o rlenos lo que vos acabáis de decir, delante de una mujer a quien yo creía amiga mía y que me ha traicionado. Y vos, ¿:sois también vos víctima de una traición?
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— Non, dit la novice, mais de mon dévouement à une femme que j′aimais, pour qui j′eusse donné ma vie, pour qui je la donnerais encore.
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-No -dijo la novicia-, sino de mi desvelo por una mujer a la que yo quería, por quien hubiera dado mi vida, por la que aún la daría.
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— Et qui vous a abandonnée, c′est cela!
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-Y que os ha abandonado, ¿:no es eso?
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— J′ai été assez injuste pour le croire, mais depuis deux ou trois jours j′ai acquis la preuve du contraire, et j′en remercie Dieu; il m′aurait coûté de croire qu′elle m′avait oubliée. Mais vous, madame, continua la novice, il me semble que vous êtes libre, et que si vous vouliez fuir, il ne tiendrait qu′à vous.
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-He sido lo bastante injusta para creerlo, pero desde hace dos o tres días he obtenido prueba de lo contrario, y se lo agradezco a Dios; me habría costado creer que me había olvidado. Pero vos, señora -continuó la novicia- me parece que estáis libre, y que si quisierais huir, no dependería más que de vos.
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— Où voulez-vous que j′aille, sans amis, sans argent, dans une partie de la France que je ne connais pas, où je ne suis jamais venue?…
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-¿:Dónde queréis que vaya sin amigos, sin dinero, en una parte de Francia que no conozco, adonde no he venido nunca?...
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— Oh! s′écria la novice, quant à des amis, vous en aurez partout où vous vous montrerez, vous paraissez si bonne et vous êtes si belle!
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-¡Oh! -exclamó la novicia-. En cuanto a amigos, los tendréis por todas partes donde os mostréis. Parecéis tan buena y sois tan bella...
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— Cela n′empêche pas, reprit Milady en adoucissant son sourire de manière à lui donner une expression angélique, que je suis seule et persécutée.
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-Esto no me impide -prosiguió Milady endulzando su sonrisa de manera que le daba una expresión angelical- que yo esté sola y perseguida.
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— Écoutez, dit la novice, il faut avoir bon espoir dans le Ciel, voyez-vous; il vient toujours un moment où le bien que l′on a fait plaide votre cause devant Dieu, et, tenez, peut-être est-ce un bonheur pour vous, tout humble et sans pouvoir que je suis, que vous m′ayez rencontrée: car, si je sors d′ici, eh bien, j′aurai quelques amis puissants, qui, après s′être mis en campagne pour moi, pourront aussi se mettre en campagne pour vous.
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-Escuchad -dijo la novicia-, hay que tener esperanza en el cielo, como veis; siempre viene en el momento en que el bien que se ha hecho defiende nuestra causa ante Dios, y mirad, quizá sea una suerte para vos, por humilde y sin poder que yo sea, que me hayáis encontrado; porque si yo salgo de aquí, pues bien, tendré algunos amigos poderosos que, después de haberse puesto en campaña por mí, podrán también ponerse en campaña por vos.
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— Oh! quand j′ai dit que j′étais seule, dit Milady, espérant faire parler la novice en parlant d′elle-même, ce n′est pas faute d′avoir aussi quelques connaissances haut placées; mais ces connaissances tremblent elles-mêmes devant le cardinal: la reine elle-même n′ose pas soutenir contre le terrible ministre; j′ai la preuve que Sa Majesté, malgré son excellent coeur, a plus d′une fois été obligée d′abandonner à la colère de Son Éminence les personnes qui l′avaient servie.
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-¡Oh! Cuando he dicho que estaba sola -dijo Milady, esperando hacer hablar a la novicia hablando de ella misma-, no es por falta de tener algunos conocimientos situados arriba; pero estos conocimientos tiemblan ante el cardenal: la reina misma no se atreve a sostener a alguien contra el cardenal; tengo pruebas de que su majestad, pese a su excelente corazón, ha sido obligada más de una vez a abandonar a la cólera de Su Eminencia a personas que la habían servido.
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— Croyez-moi, madame, la reine peut avoir l′air d′avoir abandonné ces personnes-là; mais il ne faut pas en croire l′apparence: plus elles sont persécutées, plus elle pense à elles, et souvent, au moment où elles y pensent le moins, elles ont la preuve d′un bon souvenir.
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-Creedme, señora, la reina puede parecer haber abandonado a esas personas; pero no hay que creer en las apariencias; cuanto más perseguidas son, más piensa en ellas, y con frecuencia, en el momento en que ellas menos lo piensan, tienen pruebas de su buen recuerdo.
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— Hélas! dit Milady, je le crois: la reine est si bonne.
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-¡Ay! -dijo Milady-. Lo creo. Es tan buena la reina...
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— Oh! vous la connaissez donc, cette belle et noble reine, que vous parlez d′elle ainsi! s′écria la novice avec enthousiasme.
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-¡Oh, entonces conocéis a esa bella y noble reina, puesto que habláis así! -exclamó la novicia con entusiasmo.
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— C′est-à-dire, reprit Milady, poussée dans ses retranchements, qu′elle, personnellement, je n′ai pas l′honneur de la connaître; mais je connais bon nombre de ses amis les plus intimes: je connais M. de Putange; j′ai connu en Angleterre M. Dujart; je connais M. de Tréville.
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-Es decir -replicó Milady, acorralada en sus posiciones-, a ella personalmente no tengo el honor de conocerla; pero conozco a buen número de sus amigos más íntimos: conozco al señor de Putange, he conocido en Inglaterra al señor Dujart, conozco al señor de Tréville.
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— M. de Tréville! s′écria la novice, vous connaissez
M. de Tréville?
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-¡El señor de Tréville! -exclamó la novicia-. ¿:Conocéis al señor de Tréville?
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— Oui, parfaitement, beaucoup même.
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-Sí, perfectamente, mucho incluso.
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— Le capitaine des mousquetaires du roi?
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-¿:El capitán de los mosqueteros del rey?
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— Le capitaine des mousquetaires du roi.
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-El capitán de los mosqueteros del rey.
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— Oh! mais vous allez voir, s′écria la novice, que tout à l′heure nous allons être des connaissances achevées, presque des amies; si vous connaissez M. de Tréville, vous avez dû aller chez lui?
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-¡Oh, vais a ver -exclamó la novicia- cómo dentro de un momento vamos a ser muy conocidas, casi amigas! Si conocéis al señor de Tréville habréis debido ir a su casa.
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— Souvent! dit Milady, qui, entrée dans cette voie, et s′apercevant que le mensonge réussissait, voulait le pousser jusqu′au bout.
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-¡Con frecuencia! -dijo Milady, que una vez entrada en esta vía y dándose cuenta de que la mentira triunfaba, quería llevarla hasta el final.
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— Chez lui, vous avez dû voir quelques-uns de ses mousquetaires?
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-En su casa habréis debido ver a algunos de sus mosqueteros...
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— Tous ceux qu′il reçoit habituellement! répondit Milady, pour laquelle cette conversation commençait à prendre un intérêt réel.
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-¡A todos los que habitualmente recibe! -respondió Milady, para quien esta conversación empezaba a tener un interés real.
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— Nommez-moi quelques-uns de ceux que vous connaissez, et vous verrez qu′ils seront de mes amis.
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-Nombradme a algunos de los que vos conozcáis y veréis que estarán entre mis amigos.
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— Mais, dit Milady embarrassée, je connais M. de Louvigny,
M. de Courtivron, M. de Férussac.»
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-Conozco -dijo Milady embarazada- al señor de Louvigny, al señor de Courtivron, al señor de Férussac.
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La novice la laissa dire; puis, voyant qu′elle s′arrêtait:
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La novicia la dejó decir; luego, viendo que se detenía:
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«Vous ne connaissez pas, dit-elle, un gentilhomme nommé Athos?»
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-¿:Y no conocéis -le dijo- a un gentilhombre llamado Athos?
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Milady devint aussi pâle que les draps dans lesquels elle était couchée, et, si maîtresse qu′elle fût d′elle-même, ne put s′empêcher de pousser un cri en saisissant la main de son interlocutrice et en la dévorant du regard.
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Milady se puso tan pálida como las sábanas entre las que se acostaba, y por dueña que fuera de sí misma no pudo impedirse lanzar un grito cogiendo la mano de su interlocutora y devorándola con la mirada.
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«Quoi! qu′avez-vous? Oh! mon Dieu! demanda cette pauvre femme, ai- je donc dit quelque chose qui vous ait blessée?
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-¿:Qué, qué os ocurre? ¡Oh, Dios mío! -preguntó aquella pobre mujer-. ¿:He dicho algo que os haya herido?
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— Non, mais ce nom m′a frappée, parce que, moi aussi j′ai connu ce gentilhomme, et qu′il me paraît étrange de trouver quelqu′un qui le connaisse beaucoup.
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-No, pero ese nombre me ha sorprendido porque también yo he conocido a ese gentilhombre, y porque me parece extraño encontrar a alguien que le conozca mucho.
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— Oh! oui! beaucoup! beaucoup! non seulement lui, mais encore ses amis: MM. Porthos et Aramis!
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-¡Oh, sí, mucho, no solamente a él, sino también a sus amigos, los señores Porthos y Aramis!
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— En vérité! eux aussi je les connais! s′écria Milady, qui sentit le froid pénétrer jusqu′à son coeur.
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-De veras, también a ellos los conozco -exclamó Milady, que sintió el frío penetrar hasta su corazón.
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— Eh bien, si vous les connaissez, vous devez savoir qu′ils sont bons et francs compagnons; que ne vous adressez-vous à eux, si vous avez besoin d′appui?
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-Pues bien, si los conocéis, debéis saber que son buenos y francos compañeros. ¿:Por qué nos os dirigís a ellos si necesitáis apoyo?
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— C′est-à-dire, balbutia Milady, je ne suis liée réellement avec aucun d′eux; je les connais pour en avoir beaucoup entendu parler par un de leurs amis, M. d′Artagnan.
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-Es decir -balbuceó Milady-, yo no estoy vinculada realmente a ninguno de ellos; los conozco por haber oído hablar mucho de ellos a uno de mis amigos, el señor D′Artagnan.
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— Vous connaissez M. d′Artagnan!» s′écria la novice à son tour, en saisissant la main de Milady et en la dévorant des yeux.
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-¡Conocéis al señor D′Artagnan! -exclamó la novicia a su vez, cogiendo la mano de Milady y devorándola con los ojos.
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Puis, remarquant l′étrange expression du regard de Milady:
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Luego notando la extraña expresión de la mirada de Milady:
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«Pardon, madame, dit-elle, vous le connaissez, à quel titre?
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-Perdón, señora -dijo-, ¿:a título de qué lo conocéis?
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— Mais, reprit Milady embarrassée, mais à titre d′ami.
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-Pues -replico Milady en apuros- a título de amigo.
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— Vous me trompez, madame, dit la novice; vous avez été sa maîtresse.
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-Me engañáis, señora -dijo la novicia-; habéis sido su amante.
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— C′est vous qui l′avez été, madame, s′écria Milady à son tour.
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-Sois vos quien lo habéis sido, señora -exclamó Milady a su vez.
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— Moi! dit la novice.
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-¡Yo! -dijo la novicia.
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— Oui, vous; je vous connais maintenant: vous êtes madame
Bonacieux.»
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-Sí, vos; ahora os conozco, vos sois la señora Bonacieux.
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La jeune femme se recula, pleine de surprise et de terreur.
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La joven retrocedió, llena de sorpresa y de terror.
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«Oh! ne niez pas! répondez, reprit Milady.
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-¡Oh, no lo neguéis! Responded -prosiguió Milady.
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— Eh bien, oui, madame! je l′aime, dit la novice; sommes-nous rivales?»
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-Pues bien: sí, señora; yo le amo -dijo la novicia-, ¿:somos rivales?
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La figure de Milady s′illumina d′un feu tellement sauvage que, dans toute autre circonstance, Mme Bonacieux se fût enfuie d′épouvante; mais elle était toute à sa jalousie.
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El rostro de Milady se encendió de un fuego tan salvaje que en cualquier otra circunstancia la señora Bonacieux habría huido de espanto; pero estaba totalmente dominada por los celos.
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«Voyons, dites, madame, reprit Mme Bonacieux avec une énergie dont on l′eût crue incapable, avez-vous été ou êtes-vous sa maîtresse?
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-Veamos: decís, señora -prosiguió la señora Bonacieux con una energía de la que se la hubiera creído incapaz-, qué habéis sido o sois su amante?
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— Oh! non! s′écria Milady avec un accent qui n′admettait pas le doute sur sa vérité, jamais! jamais!
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-¡Oh, oh! -exclamó Milady con un acento que no admitía duda sobre su verdad-. ¡Jamás, jamás!
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— Je vous crois, dit Mme Bonacieux; mais pourquoi donc alors vous êtes-vous écriée ainsi?
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-Os creo -dijo la señora Bonacieux-; mas ¿:por qué entonces habéis gritado así?
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— Comment, vous ne comprenez pas! dit Milady, qui était déjà remise de son trouble, et qui avait retrouvé toute sa présence d′esprit.
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-¿:Cómo, no comprendéis? -dijo Milady, que se había repuesto de su turbación y que había recuperado toda su presencia de ánimo.
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— Comment voulez-vous que je comprenne? je ne sais rien.
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-¡Cómo queréis que comprenda! Yo no sé nada.
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— Vous ne comprenez pas que M. d′Artagnan étant mon ami, il m′avait prise pour confidente?
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-¿:No comprendéis que, por ser mi amigo, D′Artagnan me había tomado por confidente?
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— Vraiment!
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-¿:De veras?
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— Vous ne comprenez pas que je sais tout, votre enlèvement de la petite maison de Saint-Germain, son désespoir, celui de ses amis, leurs recherches inutiles depuis ce moment! Et comment ne voulez- vous pas que je m′en étonne, quand, sans m′en douter, je me trouve en face de vous, de vous dont nous avons parlé si souvent ensemble, de vous qu′il aime de toute la force de son âme, de vous qu′il m′avait fait aimer avant que je vous eusse vue? Ah! chère Constance, je vous trouve donc, je vous vois donc enfin!»
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-¡No comprendéis que lo sé todo: vuestro rapto de la casita de Saint-Germain, su desaparición, la de sus amigos, sus búsquedas inútiles desde ese momento! Y ¿:cómo no queréis que me sorprenda, cuando sin sospechármelo me encuentro con vos, de quien hemos hablado con tanta frecuencia juntos, con vos, a quien él ama con toda la fuerza de su alma, con vos, a quien él me había hecho amar antes de haberos visto? ¡Ay, querida Costance, ahora os encuentro, por fin os veo!
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Et Milady tendit ses bras à Mme Bonacieux, qui, convaincue par ce qu′elle venait de lui dire, ne vit plus dans cette femme, qu′un instant auparavant elle avait crue sa rivale, qu′une amie sincère et dévouée.
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Y Milady tendió sus brazos a la señora Bonacieux, que, convencida por lo que acababa de decirle, no vio ya en esta mujer, en quien un instante antes había creído su rival, más que una amiga sincera y abnegada.
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«Oh! pardonnez-moi! pardonnez-moi! s′écria-t-elle en se laissant aller sur son épaule, je l′aime tant!»
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-¡Oh, perdonadme, perdonadme! -exclamó ella dejándose ir sobre su hombro-. ¡Lo amo tanto!
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Ces deux femmes se tinrent un instant embrassées. Certes, si les forces de Milady eussent été à la hauteur de sa haine, Mme Bonacieux ne fût sortie que morte de cet embrassement. Mais, ne pouvant pas l′étouffer, elle lui sourit.
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Las dos mujeres estuvieron un instante abrazadas. Desde luego, si las fuerzas de Milady hubieran estado a la altura de su odio, la señora Bonacieux sólo hubiera salido muerta de aquel abrazo. Pero no pudiendo ahogarla, le sonrió.
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«O chère belle! chère bonne petite! dit Milady, que je suis heureuse de vous voir! Laissez-moi vous regarder. Et, en disant ces mots, elle la dévorait effectivement du regard. Oui, c′est bien vous. Ah! d′après ce qu′il m′a dit, je vous reconnais à cette heure, je vous reconnais parfaitement.»
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-¡Oh, querida, querida muchacha -dijo Milady-, cuán feliz soy al veros! Dejadme miraros -y diciendo estas palabras la devoraba inquisitivamente con la mirada-. Sí, sois vos. ¡Ah y, por cuanto me ha dicho, os reconozco ahora, os reconozco perfectamente!
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La pauvre jeune femme ne pouvait se douter de ce qui se passait d′affreusement cruel derrière le rempart de ce front pur, derrière ces yeux si brillants où elle ne lisait que de l′intérêt et de la compassion.
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La pobre joven no podía sospechar lo que de horrorosamente cruel pasaba tras la muralla de aquella frente pura, tras aquelos ojos tan brillantes donde no leía otra cosa sino interés y compasión.
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«Alors vous savez ce que j′ai souffert, dit Mme Bonacieux, puisqu′il vous a dit ce qu′il souffrait; mais souffrir pour lui, c′est du bonheur.»
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-Entonces sabéis cuánto he sufrido -dijo la señora Bonacieux-, puesto que os he dicho lo que él sufría; pero sufrir por él es felicidad.
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Milady reprit machinalement:
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Milady replicó maquinalmente.
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«Oui, c′est du bonheur.»
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-Sí, es felicidad.
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Elle pensait à autre chose.
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Ella pensaba en otra cosa.
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«Et puis, continua Mme Bonacieux, mon supplice touche à son terme; demain, ce soir peut-être, je le reverrai, et alors le passé n′existera plus.
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-Y, además -continuó la señora Bonacieux-, mi suplicio toca a su término; mañana, quizá esta noche, lo volveré a ver, y entonces el pasado no existirá.
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— Ce soir? demain? s′écria Milady tirée de sa rêverie par ces paroles, que voulez-vous dire? attendez-vous quelque nouvelle de lui?
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-¿:Esta noche? ¿:Mañana? -exclamó Milady sacada de su ensoñación por aquellas palabras-. ¿:Qué queréis decir? ¿:Esperáis alguna nueva de él?
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— Je l′attends lui-même.
|
-Lo espero a él.
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— Lui-même; d′Artagnan, ici!
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-A él. ¿:D′Artagnan aquí?
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— Lui-même.
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-El mismo.
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— Mais, c′est impossible! il est au siège de La Rochelle avec le cardinal; il ne reviendra à Paris qu′après la prise de la ville.
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-¡Pero es imposible! Está en el sitio de La Rochelle con el cardenal; no volverá a París sino después de la toma de la ciudad.
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— Vous le croyez ainsi, mais est-ce qu′il y a quelque chose d′impossible à mon d′Artagnan, le noble et loyal gentilhomme!
|
-Vos creéis eso, pero ¿:es que hay algo imposible para mi D′Artagnan el noble y leal gentilhombre?
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— Oh! je ne puis vous croire!
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-¡Oh, no puedo creeros!
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— Eh bien, lisez donc!» dit, dans l′excès de son orgueil et de sa joie, la malheureuse jeune femme en présentant une lettre à Milady.
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-¡Buenos entonces leed! -dijo en el exceso de su orgullo y de su alegría la desventurada joven presentando una carta a Milady.
|
«L′écriture de Mme de Chevreuse! se dit en elle-même Milady. Ah! j′étais bien sûre qu′ils avaient des intelligences de ce côté-là!»
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"¡La escritura de la señora Chevreuse! -se dijo para sus adentros Milady-. ¡Ay, estaba segura de que tenía conocimientos por ese lado!"
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Et elle lut avidement ces quelques lignes:
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Y leyó ávidamente estas pocas líneas:
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«Ma chère enfant, tenez-vous prête; notre ami vous verra bientôt, et il ne vous verra que pour vous arracher de la prison où votre sûreté exigeait que vous fussiez cachée: préparez-vous donc au départ et ne désespérez jamais de nous.
|
"Mi querida niña, estad preparada: nuestro amigo os verá muy pronto, y no os verá más que para arrancaros de la prisión en que vuestra seguridad exigía que estuvieseis oculta; preparaos, pues, para la partida y no desesperéis jamás de nosotros.
|
«Notre charmant Gascon vient de se montrer brave et fidèle comme toujours, dites-lui qu′on lui est bien reconnaissant quelque part de l′avis qu′il a donné.»
|
Vuestro encantador gascón acaba de mostrarse valiente y fiel como siempre; decidle que se le agradece en alguna parte el aviso que ha dado."
|
«Oui, oui, dit Milady, oui, la lettre est précise. Savez-vous quel est cet avis?
|
-Sí, sí -dijo Milady-, sí, la carta es precisa. ¿:Sabéis cuál es ese aviso?
|
— Non. Je me doute seulement qu′il aura prévenu la reine de quelque nouvelle machination du cardinal.
|
-No, sospecho solamente que haya prevenido a la reina de alguna nueva maquinación del cardenal.
|
— Oui, c′est cela sans doute!» dit Milady en rendant la lettre à Mme Bonacieux et en laissant retomber sa tête pensive sur sa poitrine.
|
-Sí, eso es sin duda -dijo Milady, devolviendo la carta a la señora Bonacieux y dejando caer su cabeza pensativa sobre su pecho.
|
En ce moment on entendit le galop d′un cheval.
|
En aquel momento se oyó el galope de un caballo.
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«Oh! s′écria Mme Bonacieux en s′élançant à la fenêtre, serait-ce déjà lui?»
|
-¡Oh! -exclamó la señora Bonacieux precipitándose a la ventana-. ¿:Será ya él?
|
Milady était restée dans son lit, pétrifiée par la surprise; tant de choses inattendues lui arrivaient tout à coup, que pour la première fois la tête lui manquait.
|
Milady había permanecido en su cama, petrificada por la sorpresa; tantas cosas inesperadas le llegaban de golpe que por primera vez la cabeza le fallaba.
|
«Lui! lui! murmura-t-elle, serait-ce lui?»
|
-¡EI, él! -murmuró ella-. ¿:Será él?
|
Et elle demeurait dans son lit les yeux fixes.
|
Y permanecía en la cama con los ojos fijos.
|
«Hélas, non! dit Mme Bonacieux, c′est un homme que je ne connais pas, et qui cependant a l′air de venir ici; oui, il ralentit sa course, il s′arrête à la porte, il sonne.
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-¡Ay, no! -dijo la señora Bonacieux-. Es un hombre que no conozco y que, sin embargo, parece que viene hacia aquí; sí, aminora su carrera, se deteniene en la puerta, llama.
|
Milady sauta hors de son lit.
|
Milady saltó fuera de su cama.
|
«Vous êtes bien sûre que ce n′est pas lui? dit-elle.
|
-¿:Estáis completamente segura de que no es él? -dijo ella.
|
— Oh! oui, bien sûre!
|
-¡Oh, sí, completamente segura!
|
— Vous avez peut-être mal vu.
|
-Quizá hayáis visto mal.
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— Oh! je verrais la plume de son feutre, le bout de son manteau, que je le reconnaîtrais, lui!
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-¡Oh! Aunque no viera más que la pluma de su sombrero, la punta de su capa, lo reconocería.
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Milady s′habillait toujours.
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Milady seguía vistiéndose.
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«N′importe! cet homme vient ici, dites-vous?
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-No importa, ¿:decís que ese hombre viene hacia aquî?
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— Oui, il est entré.
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-Sí, ha entrado.
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— C′est ou pour vous ou pour moi.
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-Es para vos o para mí.
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— Oh! mon Dieu, comme vous semblez agitée!
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-¡Oh, Dios mío, qué agitada parecéis!
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— Oui, je l′avoue, je n′ai pas votre confiance, je crains tout du cardinal.
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-Sí, lo confieso, yo no tengo vuestra confianza, temo cualquier cosa del cardenal.
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— Chut! dit Mme Bonacieux, on vient!»
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-¡Chis! -dijo la señora Bonacieux-. Alguien viene.
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Effectivement, la porte s′ouvrit, et la supérieure entra.
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Efectivamente, la puerta se abrió y entró la superiora.
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«Est-ce vous qui arrivez de Boulogne? demanda-t-elle à Milady.
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- Sois vos la que llegáis de Boulogne? -preguntó a Milady.
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— Oui, c′est moi, répondit celle-ci, et, tâchant de ressaisir son sang-froid, qui me demande?
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-Sí, soy yo -respondió ésta tratando de recuperar su sangre fría-. ¿:Quién pregunta por mí?
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— Un homme qui ne veut pas dire son nom, mais qui vient de la part du cardinal.
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-Un hombre que no quiere decir su nombre, pero que viene de parte del cardenal.
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— Et qui veut me parler? demanda Milady.
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-¿:Y qué quiere decirme? -preguntó Milady.
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— Qui veut parler à une dame arrivant de Boulogne.
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-Que quiere hablar con una dama que ha llegado de Boulogne.
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— Alors faites entrer, madame, je vous prie.
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-Entonces hacedlo entrar, señora, os lo ruego.
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— Oh! mon Dieu! mon Dieu! dit Mme Bonacieux, serait-ce quelque mauvaise nouvelle?
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-¡Oh, Dios mío, Dios mío! -dijo la señora Bonacieux-. ¿:Será alguna mala noticia?
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— J′en ai peur.
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-Tengo miedo.
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— Je vous laisse avec cet étranger, mais aussitôt son départ, si vous le permettez, je reviendrai.
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-Os dejo con ese extraño, pero tan pronto como se marche, volveré si me lo permitís.
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— Comment donc! je vous en prie.»
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-¡Cómo no! Os lo suplico.
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La supérieure et Mme Bonacieux sortirent.
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La superiora y la señora Bonacieux salieron.
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Milady resta seule, les yeux fixés sur la porte; un instant après on entendit le bruit d′éperons qui retentissaient sur les escaliers, puis les pas se rapprochèrent, puis la porte s′ouvrit, et un homme parut.
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Milady se quedó sola, fijos los ojos en la puerta; un instante después se oyó el ruido de espuelas que resonaban en las escaleras, luego los pasos se acercaron, luego la puerta se abrió y apareció un hombre.
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Milady jeta un cri de joie: cet homme c′était le comte de
Rochefort, l′âme damnée de Son Éminence.
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Milady lanzó un grito de alegría: aquel hombre era el conde de Rochefort, el instrumento ciego de Su Eminencia.
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CHAPITRE LXII -- DEUX VARIÉTÉS DE DÉMONS
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Capítulo LXII -- Dos variedades de demonios
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«Ah! s′écrièrent ensemble Rochefort et Milady, c′est vous!
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-¡Ah! -exclamaron al mismo tiempo Rochefort y Milady-. ¡Sois vos!
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— Oui, c′est moi.
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-Sí, soy yo.
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— Et vous arrivez…? demanda Milady.
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-¿:Y llegáis?... -preguntó Milady.
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— De La Rochelle, et vous?
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-De La Rochelle. ¿:Y vos?
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— D′Angleterre.
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-De Inglaterra.
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— Buckingham?
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-¿:Buckingham?
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— Mort ou blessé dangereusement; comme je partais sans avoir rien pu obtenir de lui, un fanatique venait de l′assassiner.
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-Muerto o herido peligrosamente; cuando yo partía sin haber podido obtener nada de él, un fanático acababa de asesinarlo.
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— Ah! fit Rochefort avec un sourire, voilà un hasard bien heureux! et qui satisfera Son Éminence! L′avez-vous prévenue?
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-¡Ah! -exclamó Rochefort con una sonrisa-. ¡He ahí un azar muy feliz! Y que satisfará mucho a Su Eminencia. ¿:Le habéis avisado?
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— Je lui ai écrit de Boulogne. Mais comment êtes-vous ici?
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-Le escribí desde Boulogne. Pero ¿:cómo estáis aquí?
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— Son Éminence, inquiète, m′a envoyé à votre recherche.
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-Su Eminencia, inquieto, me ha enviado en vuestra busca.
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— Je suis arrivée d′hier seulement.
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-Llegué ayer.
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— Et qu′avez-vous fait depuis hier?
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-¿:Y qué habéis hecho desde ayer?
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— Je n′ai pas perdu mon temps.
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-No he perdido mi tiempo.
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— Oh! je m′en doute bien!
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-¡Oh! Eso me lo sospecho de sobra.
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— Savez-vous qui j′ai rencontré ici?
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-¿:Sabéis a quién he encontrado aquí?
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— Non.
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-No.
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— Devinez.
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-Adivinad.
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— Comment voulez-vous?…
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-¿:Cómo queréis...?
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— Cette jeune femme que la reine a tirée de prison.
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-A esa joven a quien la reina ha sacado de prisión.
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— La maîtresse du petit d′Artagnan?
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-¿:La amante del pequeño D′Artagnan?
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— Oui, Mme Bonacieux, dont le cardinal ignorait la retraite.
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-Sí, a la señora Bonacieux, cuyo retiro ignoraba el cardenal.
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— Eh bien, dit Rochefort, voilà encore un hasard qui peut aller de pair avec l′autre, M. le cardinal est en vérité un homme privilégié.
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-Bueno -dijo Rochefort-, ahí tenemos un azar que puede igualarse con el otro. El señor cardenal es realmente un hombre privilegiado.
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— Comprenez-vous mon étonnement, continua Milady, quand je me suis trouvée face à face avec cette femme?
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-¿:Comprendéis mi asombro -continuó Milady- cuando me he encontrado cara a cara con esta mujer?
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— Vous connaît-elle?
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-¿:Ella os conoce?
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— Non.
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-No.
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— Alors elle vous regarde comme une étrangère?»
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-Entonces, ¿:os mira como a una extraña?
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Milady sourit.
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Milady sonrió.
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«Je suis sa meilleure amie!
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-¡Soy su mejor amiga!
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— Sur mon honneur, dit Rochefort, il n′y a que vous, ma chère comtesse, pour faire de ces miracles-là.
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-Por mi honor -dijo Rochefort-, no hay como vos, mi querida condesa, para hacer milagros.
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— Et bien m′en a pris, chevalier, dit Milady, car savez-vous ce qui se passe?
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-Y vale la pena, caballero -dijo Milady-, porque ¿:sabéis qué pasa?
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— Non.
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-No.
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— On va la venir chercher demain ou après-demain avec un ordre de la reine.
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-Van a venir a buscarla mañana o pasado mañana con una orden de la reina.
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— Vraiment? et qui cela?
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-¿:De verdad? ¿:Y quién?
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— D′Artagnan et ses amis.
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-D′Artagnan y sus amigos.
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— En vérité ils en feront tant, que nous serons obligés de les envoyer à la Bastille.
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-Realmente harán tanto que nos veremos obligados a enviarlos a la Bastilla.
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— Pourquoi n′est-ce point déjà fait?
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-¿:Por qué no se ha hecho ya?
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— Que voulez-vous! parce que M. le cardinal a pour ces hommes une faiblesse que je ne comprends pas.
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-¡Qué queréis! Porque el señor cardenal tiene por esos hombres una debilidad que yo no comprendo.
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— Vraiment?
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-¿:De veras?
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— Oui.
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-Sí.
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— Eh bien, dites-lui ceci, Rochefort: dites-lui que notre conversation à l′auberge du Colombier-Rouge a été entendue par ces quatre hommes; dites-lui qu′après son départ l′un d′eux est monté et m′a arraché par violence le sauf-conduit qu′il m′avait donné; dites-lui qu′ils avaient fait prévenir Lord de Winter de mon passage en Angleterre; que, cette fois encore, ils ont failli faire échouer ma mission, comme ils ont fait échouer celle des ferrets; dites-lui que parmi ces quatre hommes, deux seulement sont à craindre, d′Artagnan et Athos; dites-lui que le troisième, Aramis, est l′amant de Mme de Chevreuse: il faut laisser vivre celui-là, on sait son secret, il peut être utile; quant au quatrième, Porthos, c′est un sot, un fat et un niais, qu′il ne s′en occupe même pas.
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-Pues bien, decidle esto, Rochefort, decidle que nuestra conversación en el albergue del Colombier-Rouge fue oída por esos cuatro hombres; decidle que después de su partida uno de ellos subió y me arrancó mediante la violencia el salvoconducto que me había dado; decidie que habían hecho avisar a lord de Winter de mi paso a Inglaterra; que también en esta ocasión han estado a punto de hacer fracasar mi misión, como hicieron fracasar la de los herretes; decidle que entre esos cuatro hombres, sólo dos son de temer, D′Artagnan y Athos; decidle que el tercero, Aramis, es el amante de la señora de Chevreuse: hay que dejar vivir a éste, sabemos su secreto, puede ser útil; en cuanto al cuarto, Porthos, es un tonto, un fatuo y un necio: que no se preocupe siquiera.
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— Mais ces quatre hommes doivent être à cette heure au siège de
La Rochelle.
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-Pero esos cuatro hombres deben estar en este momento en el asedio de La Rochelle.
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— Je le croyais comme vous; mais une lettre que Mme Bonacieux a reçue de Mme de Chevreuse, et qu′elle a eu l′imprudence de me communiquer, me porte à croire que ces quatre hommes au contraire sont en campagne pour la venir enlever.
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-Eso creía como vos; pero una carta que la señora Bonacieux ha recibido de la señora de Chevreuse, y que ha cometido la imprudencia de comunicarme, me lleva a creer que por el contrario estos cuatro hombres están de camino y vienen a llevársela.
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— Diable! comment faire?
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-¡Diablos! ¿:Qué hacer?
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— Que vous a dit le cardinal à mon égard?
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-¿:Qué os ha dicho el cardenal a mi respecto?
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— De prendre vos dépêches écrites ou verbales, de revenir en poste, et, quand il saura ce que vous avez fait, il avisera à ce que vous devez faire.
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-Que reciba vuestros partes escritos o verbales, que vuelva al puesto, y cuando él sepa lo que habéis hecho, pensará en lo que debéis hacer.
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— Je dois donc rester ici? demanda Milady.
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-¿:Debo entonces quedarme aquî? -preguntó Milady.
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— Ici ou dans les environs.
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-Aquí o en los alrededores.
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— Vous ne pouvez m′emmener avec vous?
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-¿:No podéis llevarme con vos?
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— Non, l′ordre est formel: aux environs du camp, vous pourriez être reconnue, et votre présence, vous le comprenez, compromettrait Son Éminence, surtout après ce qui vient de se passer là-bas. Seulement, dites-moi d′avance où vous attendrez des nouvelles du cardinal, que je sache toujours où vous retrouver.
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-No, la orden es formal; en los alrededores del campamento podríais ser reconocida, y vuestra presencia, como comprenderéis, comprometería a Su Eminencia, sobre todo después de lo que acaba de pasar allá. Sólo que decidme por adelantado dónde esperaréis noticias del cardenal, que yo sepa siempre dónde encontraros.
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— Écoutez, il est probable que je ne pourrai rester ici.
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-Escuchad, es probable que no pueda permanecer aquí.
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— Pourquoi?
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-¿:Por qué?
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— Vous oubliez que mes ennemis peuvent arriver d′un moment à l′autre.
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-Olvidáis que mis enemigos pueden llegar de un momento a otro.
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— C′est vrai; mais alors cette petite femme va échapper à Son Éminence?
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-Cierto; pero entonces, ¿:esa mujercita va a escapársele a Su Eminencia?
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— Bah! dit Milady avec un sourire qui n′appartenait qu′à elle, vous oubliez que je suis sa meilleure amie.
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-¡Bah! -dijo Milady con una sonrisa que no pertenecía más que a ella-. Olvidáis que yo soy su mejor amiga.
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— Ah! c′est vrai! je puis donc dire au cardinal, à l′endroit de cette femme…
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-¡Ah, es cierto! Puedo, por tanto, decir al cardenal que, respecto a esa mujer...
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— Qu′il soit tranquille.
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-Que esté tranquilo.
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— Voilà tout?
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-¿:Eso es todo?
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— Il saura ce que cela veut dire.
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-El sabrá lo que quiere decir.
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— Il le devinera. Maintenant, voyons, que dois-je faire?
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-Lo adivinará. Ahora, veamos, ¿:qué debo hacer yo?
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— Repartir à l′instant même; il me semble que les nouvelles que vous reportez valent bien la peine que l′on fasse diligence.
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-Salir al instante; me parece que las nuevas que lleváis bien merecen que nos demos prisa.
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— Ma chaise s′est cassée en entrant à Lillers.
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-Mi silla se ha partido al entrar en Lillers.
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— À merveille!
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-¡Estupendo!
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— Comment, à merveille?
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-¿:Cómo estupendo?
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— Oui, j′ai besoin de votre chaise, moi, dit la comtesse.
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-Sí, necesito vuestra silla -dijo la condesa.
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— Et comment partirai-je, alors?
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-¿:Y cómo iré yo entonces?
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— À franc étrier.
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-A todo galope.
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— Vous en parlez bien à votre aise, cent quatre-vingts lieues.
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-Os tienen sin cuidado esas ciento ochenta leguas.
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— Qu′est-ce que cela?
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-¿:Qué es eso?
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— On les fera. Après?
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-Se harán. ¿:Y luego?
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— Après: en passant à Lillers, vous me renvoyez la chaise avec ordre à votre domestique de se mettre à ma disposition.
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-Luego, al pasar por Lillers, me devolvéis la silla con orden a vuestro criado de ponerse a mi disposición.
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— Bien.
|
-Bien.
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— Vous avez sans doute sur vous quelque ordre du cardinal?
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-Indudablemente, tendréis encima de vos alguna orden del cardenal...
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— J′ai mon plein pouvoir.
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-Tengo mi pleno poder.
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— Vous le montrez à l′abbesse, et vous dites qu′on viendra me chercher, soit aujourd′hui, soit demain, et que j′aurai à suivre la personne qui se présentera en votre nom.
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-Lo mostraréis a la abadesa diciendo que vendrán a buscarme, bien hoy, bien mañana, y que yo tendré que seguir a la persona que se presente en vuestro nombre.
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— Très bien!
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-¡Muy bien!
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— N′oubliez pas de me traiter durement en parlant de moi à l′abbesse.
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-No olvidéis tratarme duramente cuando habléis de mí a la abadesa.
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— À quoi bon?
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-¿:Por qué?
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— Je suis une victime du cardinal. Il faut bien que j′inspire de la confiance à cette pauvre petite Mme Bonacieux.
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-Yo soy una víctima del cardenal. Tengo que inspirar confianza a esa pobre señora Bonacieux.
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— C′est juste. Maintenant voulez-vous me faire un rapport de tout ce qui est arrivé?
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-De acuerdo. Ahora, ¿:queréis hacerme un informe de todo lo que ha pasado?
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— Mais je vous ai raconté les événements, vous avez bonne mémoire, répétez les choses comme je vous les ai dites, un papier se perd.
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-Ya os he contado los acontecimientos, tenéis buena memoria, repetid las cosas tal como os las he dicho, un papel se pierde.
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— Vous avez raison; seulement que je sache où vous retrouver, que je n′aille pas courir inutilement dans les environs.
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-Tenéis razón; basta con saber dónde encontraros, para que no vaya a recorrer inútilmente por los alrededores.
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— C′est juste, attendez.
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-Es cierto, esperad.
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— Voulez-vous une carte?
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-¿:Tenéis un mapa?
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— Oh! je connais ce pays à merveille.
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-¡Oh! Conozco esta región de maravilla.
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— Vous? quand donc y êtes-vous venue?
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-¿:Vos? ¿:Cuándo habéis venido aquí?
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— J′y ai été élevée.
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-Fui criada aquí.
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— Vraiment?
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-¿:De verdad?
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— C′est bon à quelque chose, vous le voyez, que d′avoir été élevée quelque part.
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-Siempre sirve de algo, como veis, haber sido criada en alguna parte.
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— Vous m′attendrez donc…?
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-Entonces me esperáis...
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— Laissez-moi réfléchir un instant; eh! tenez, à Armentières.
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-Dejadme pensar un instante; claro, mirad, en Armentières.
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— Qu′est-ce que cela, Armentières?
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-¿:Qué es Armentières?
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— Une petite ville sur la Lys! je n′aurai qu′à traverser la rivière et je suis en pays étranger.
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-Una pequeña aldea junto al Lys; no tendré más que cruzar el río y estoy en un país extranjero.
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— À merveille! mais il est bien entendu que vous ne traverserez la rivière qu′en cas de danger.
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-¡De maravilla! Pero que quede claro que no atravesaréis el río más que en caso de peligro.
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— C′est bien entendu.
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-Por supuesto.
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— Et, dans ce cas, comment saurai-je où vous êtes?
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-Y en ese caso, ¿:cómo sabré dónde estáis?
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— Vous n′avez pas besoin de votre laquais?
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-¿:Necesitáis a vuestro lacayo?
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— Non.
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-No.
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— C′est un homme sûr?
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-¿:Es un hombre seguro?
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— À l′épreuve.
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-A toda prueba.
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— Donnez-le-moi; personne ne le connaît, je le laisse à l′endroit que je quitte, et il vous conduit où je suis.
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-Dádmelo; nadie lo conoce, lo dejo en el lugar del que mé voy y él os lleva adonde estoy.
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— Et vous dites que vous m′attendez à Argentières?
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-¿:Y decís que me esperáis en Armentières?
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— À Armentières, répondit Milady.
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-En Armentières -respondió Milady.
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— Écrivez-moi ce nom-là sur un morceau de papier, de peur que je l′oublie; ce n′est pas compromettant, un nom de ville, n′est-ce pas?
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-Escribidme ese nombre en un trozo de papel, no vaya a ser que lo olvide; un nombre de aldea no es comprometedor, ¿:no es as?
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— Eh, qui sait? N′importe, dit Milady en écrivant le nom sur une demi-feuille de papier, je me compromets.
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-¿:Quién sabe? No imports -dijo Milady escribiendo el nombre en media hoja de papel-, me comprometo.
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— Bien! dit Rochefort en prenant des mains de Milady le papier, qu′il plia et qu′il enfonça dans la coiffe de son feutre; d′ailleurs, soyez tranquille, je vais faire comme les enfants, et, dans le cas où je perdrais ce papier, répéter le nom tout le long de la route. Maintenant est-ce tout?
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-¡Bien! -dijo Rochefort cogiendo de las manos de Milady el papel, que plegó y metió en el forro de su sombrero-. Por otra parte, tranquilizaos; voy a hacer como los niños, y en caso de que pierda ese papel, repetiré el nombre durante todo el camino. Y ahora, ¿:eso es todo?
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— Je le crois.
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-Creo que sí.
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— Cherchons bien: Buckingham mort ou grièvement blessé; votre entretien avec le cardinal entendu des quatre mousquetaires; Lord de Winter prévenu de votre arrivée à Portsmouth; d′Artagnan et Athos à la Bastille; Aramis l′amant de Mme de Chevreuse; Porthos un fat; Mme Bonacieux retrouvée; vous envoyer la chaise le plus tôt possible; mettre mon laquais à votre disposition; faire de vous une victime du cardinal, pour que l′abbesse ne prenne aucun soupçon; Armentières sur les bords de la Lys. Est-ce cela?
|
-Intentaremos recordar: Buckingham, muerto o gravemente herido; vuestra conversación con el cardenal, oída por los cuatro mosqueteros; lord de Winter avisado de vuestra llegada a Portsmouth; D′Artagnan y Athos, a la Bastilla; Aramis, amante de la señora de Chevreuse; Porthos, un fauto; la señora Bonacieux, vuelta a encontrar; enviaros la silla lo antes posible; poner mi lacayo a vuestra disposición; hacer de vos una víctima del cardenal para que la abadesa no sospeche; Armentières, a orillas del Lys. ¿:Es eso?
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— En vérité, mon cher chevalier, vous êtes un miracle de mémoire. À propos, ajoutez une chose…
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-Realmente, mi querido caballero, sois un milagro de memoria. A propósito, añadid una cosa.
|
— Laquelle?
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-¿:Cuál?
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— J′ai vu de très jolis bois qui doivent toucher au jardin du couvent, dites qu′il m′est permis de me promener dans ces bois; qui sait? j′aurai peut-être besoin de sortir par une porte de derrière.
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-He visto bosques muy bonitos que deben lindar con el jardín del convento, decid que me está permitido pasear por esos bosques. ¿:Quién sabe? Quizá tenga necesidad de salir por una puerta de atrás.
|
— Vous pensez à tout.
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-Pensáis en todo.
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— Et vous, vous oubliez une chose…
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-Y vos, vos olvidáis una cosa.
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— Laquelle?
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-¿:Cuál?
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— C′est de me demander si j′ai besoin d′argent.
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-Preguntarme si necesito dinero.
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— C′est juste, combien voulez-vous?
|
-Tenéis razón, ¿:cuánto queréis?
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— Tout ce que vous aurez d′or.
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-Todo el oro que tengáis.
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— J′ai cinq cents pistoles à peu près.
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-Tengo aproximadamente quinientas pistolas.
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— J′en ai autant: avec mille pistoles on fait face à tout; videz vos poches.
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-Yo tengo otro tanto; con mil pistolas se hace frente a todo; vaciad vuestros bolsillos.
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— Voilà, comtesse.
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-Aquí están, condesa.
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— Bien, mon cher comte! et vous partez…?
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-Bien, mi querido conde. ¿:Cuándo partís?
|
— Dans une heure; le temps de manger un morceau, pendant lequel j′enverrai chercher un cheval de poste.
|
-Dentro de una hora: el tiempo de tomar un bocado, durante el cual enviaré a buscar un caballo de posts.
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— À merveille! Adieu, chevalier!
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-¡De maravilla! ¡Adiós, caballero!
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— Adieu, comtesse!
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-Adiós, condesa.
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— Recommandez-moi au cardinal, dit Milady.
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-Recomendadme al cardenal -dijo Milady.
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— Recommandez-moi à Satan», répliqua Rochefort.
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-Recomendadme a Satán -replicó Rochefort.
|
Milady et Rochefort échangèrent un sourire et se séparèrent.
|
Milady y Rochefort cambiaron una sonrisa y se separaron.
|
Une heure après, Rochefort partit au grand galop de son cheval; cinq heures après il passait à Arras.
|
Una hora después, Rochefort partió a galope tendido en su caballo; cinco horas más tarde pasaba por Arras.
|
Nos lecteurs savent déjà comment il avait été reconnu par d′Artagnan, et comment cette reconnaissance, en inspirant des craintes aux quatre mousquetaires, avait donné une nouvelle activité à leur voyage.
|
Nuestros lectores ya saben cómo había sido reconocido por D′Artagnan, y cómo este reconocimiento, inspirando temores a los cuatro mosqueteros, habían dado nueva actividad a su viaje.
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CHAPITRE LXIII -- UNE GOUTTE D′EAU
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Capítulo LXlll -- Gota de agua
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À peine Rochefort fut-il sorti, que Mme Bonacieux rentra. Elle trouva Milady le visage riant.
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Apenas había salido Rochefort, volvió a entrar la señora Bonacieux. Encontró a Milady con el rostro risueño.
|
«Eh bien, dit la jeune femme, ce que vous craigniez est donc arrivé; ce soir ou demain le cardinal vous envoie prendre?
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-Y bien -dijo la joven- lo que vos temíais ha llegado, por tanto; esta noche o mañana el cardenal os envía a recoger.
|
— Qui vous a dit cela, mon enfant? demanda Milady.
|
-¿:Quién os ha dicho eso, niña mía? -preguntó Milady.
|
— Je l′ai entendu de la bouche même du messager.
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-Lo he oído de la boca misma del mensajero.
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— Venez vous asseoir ici près de moi, dit Milady.
|
-Venid a sentaros aquí a mi lado -dijo Milady.
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— Me voici.
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-Ya estoy aquí.
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— Attendez que je m′assure si personne ne nous écoute.
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-Esperad que me asegure de si alguien nos escucha.
|
— Pourquoi toutes ces précautions?
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-¿:Por qué todas estas precauciones?
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— Vous allez le savoir.»
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-Ahora vais a saberlo.
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Milady se leva et alla à la porte, l′ouvrit, regarda dans le corridor, et revint se rasseoir près de Mme Bonacieux.
|
|
«Alors, dit-elle, il a bien joué son rôle.
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-Entonces -dijo ella-, ha interpretado bien su papel.
|
— Qui cela?
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-¿:Quién?
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— Celui qui s′est présenté à l′abbesse comme l′envoyé du cardinal.
|
-El que se ha presentado a la abadesa como enviado del cardenal.
|
— C′était donc un rôle qu′il jouait?
|
-Era entonces un papel que representaba?
|
— Oui, mon enfant.
|
-Sí, niña mía.
|
— Cet homme n′est donc pas…
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-Ese hombre no es entonces...
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— Cet homme, dit Milady en baissant la voix, c′est mon frère.
|
-Ese hombre -dijo Milady bajando la voz- es mi hermano.
|
— Votre frère! s′écria Mme Bonacieux.
|
-¡Vuestro hermano! -exclamó la señora Bonacieux.
|
— Eh bien, il n′y a que vous qui sachiez ce secret, mon enfant; si vous le confiez à qui que ce soit au monde, je serai perdue, et vous aussi peut-être.
|
-Pues sí, sólo vos sabéis este secreto, niña mía; si lo confiáis a alguien, sea el que sea, estaré perdida, y quizá vos también.
|
— Oh! mon Dieu!
|
-¡Oh, Dios mío!
|
— Écoutez, voici ce qui se passe: mon frère, qui venait à mon secours pour m′enlever ici de force, s′il le fallait, a rencontré l′émissaire du cardinal qui venait me chercher; il l′a suivi. Arrivé à un endroit du chemin solitaire et écarté, il a mis l′épée à la main en sommant le messager de lui remettre les papiers dont il était porteur; le messager a voulu se défendre, mon frère l′a tué.
|
-Escuchad, lo que pasa es esto: mi hermano, que venía en mi ayuda para sacarme de aquí a la fuerza si era preciso, se ha encontrado con el emisario del cardenal que venía a buscarme; lo ha seguido. Al llegar a un lugar del camino solitario y apartado, ha sacado la espada conminando al mensajero a entregarle los papeles de que era portador; el mensajero ha querido defenderse, mi hermano lo ha matado.
|
— Oh! fit Mme Bonacieux en frissonnant.
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-¡Oh! -exclamó la señora Bonacieux temblando.
|
— C′était le seul moyen, songez-y. Alors mon frère a résolu de substituer la ruse à la force: il a pris les papiers, il s′est présenté ici comme l′émissaire du cardinal lui-même, et dans une heure ou deux, une voiture doit venir me prendre de la part de Son Éminence.
|
-Era el único medio, pensad en ello. Entonces mi hermano ha resuelto sustituir la fuerza por la astucia: ha cogido los papeles y se ha presentado aquí como el emisario mismo del cardenal, y dentro de una hora o dos, un coche debe venir a recogerme de parte de Su Eminencia.
|
— Je comprends; cette voiture, c′est votre frère qui vous l′envoie.
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-Comprendo; ese coche es vuestro hermano quien os lo envía.
|
— Justement; mais ce n′est pas tout: cette lettre que vous avez reçue, et que vous croyez de Mme Chevreuse…
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-Exacto; pero eso no es todo: esa carta que habéis recibido y que creéis de la señora de Chevreuse...
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— Eh bien?
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-¿:Qué?
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— Elle est fausse.
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-Es falsa.
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— Comment cela?
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-¿:Cómo?
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— Oui, fausse: c′est un piège pour que vous ne fassiez pas de résistance quand on viendra vous chercher.
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-Sí, falsa: es una trampa para que no hagáis resistencia cuando vengan a buscaros.
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— Mais c′est d′Artagnan qui viendra.
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-Pero si vendrá D′Artagnan.
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— Détrompez-vous, d′Artagnan et ses amis sont retenus au siège de
La Rochelle.
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-Desengañaos, D′Artagnan y sus amigos están retenidos en al asedio de La Rochelle.
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— Comment savez-vous cela?
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-¿:Cómo sabéis eso?
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— Mon frère a rencontré des émissaires du cardinal en habits de mousquetaires. On vous aurait appelée à la porte, vous auriez cru avoir affaire à des amis, on vous enlevait et on vous ramenait à Paris.
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-Mi hermano ha encontrado a los emisarios del cardenal con traje de mosqueteros. Os habrían llamado a la puerta, vos habríais creído que se trataba de amigos os raptaban y os llevaban a Paris.
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— Oh! mon Dieu! ma tête se perd au milieu de ce chaos d′iniquités. Je sens que si cela durait, continua Mme Bonacieux en portant ses mains à son front, je deviendrais folle!
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-¡Oh, Dios mío! Mi cabeza se pierde en medio de este caos de iniquidades. Siento que si esto durase -continuó la señora Bonacieux llevando sus manos a su frente- me volvería loca.
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— Attendez…
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-Esperad.
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— Quoi?
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-¿:Qué?
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— J′entends le pas d′un cheval, c′est celui de mon frère qui repart; je veux lui dire un dernier adieu, venez.»
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-Oigo el paso de un caballo, es el de mi hermano que se marcha; quiero decirle el último adiós, venid.
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Milady ouvrit la fenêtre et fit signe à Mme Bonacieux de l′y rejoindre. La jeune femme y alla.
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Milady abrió la ventana a hizo señas a la señora Bonacieux de reunirse con ella. La joven fue allí.
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Rochefort passait au galop.
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Rochefort pasaba al galope.
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«Adieu, frère», s′écria Milady.
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-¡Adiós, hermano! -exclamó Milady.
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Le chevalier leva la tête, vit les deux jeunes femmes, et, tout courant, fit à Milady un signe amical de la main.
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El caballero alzó la cabeza, vio a las dos jóvenes y, rnientras seguía corriendo, hizo a Milady una seña amistosa con la mano.
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«Ce bon Georges!» dit-elle en refermant la fenêtre avec une expression de visage pleine d′affection et de mélancolie.
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-¡Este buen Georges! -dijo ella volviendo a cerrar la ventana con una expresión de rostro llena de afecto y melancolía.
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Et elle revint s′asseoir à sa place, comme si elle eût été plongée dans des réflexions toutes personnelles.
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Y volvió a sentarse en su sitio, como si se sumiera en reflexiones completamente personales.
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«Chère dame! dit Mme Bonacieux, pardon de vous interrompre! mais que me conseillez-vous de faire? mon Dieu! Vous avez plus d′expérience que moi, parlez, je vous écoute.
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-Querida señora -dijo la señora Bonacieux-, perdón por interrumpiros, pero ¿:qué me aconsejáis hacer? ¡Dios mío! Vos tenéis más experiencia que yo; hablad, os escucho.
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— D′abord, dit Milady, il se peut que je me trompe et que d′Artagnan et ses amis viennent véritablement à votre secours.
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-En primer lugar -dijo Milady-, puede que yo me equivoque y que D′Artagnan y sus amigos vengan realmente en vuestra ayuda.
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— Oh! c′eût été trop beau! s′écria Mme Bonacieux, et tant de bonheur n′est pas fait pour moi!
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-¡Oh, hubiera sido demasiado hermoso! -exclamó la señora Bonacieux-. Y tanta felicidad no está hecha para mí.
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— Alors, vous comprenez; ce serait tout simplement une question de temps, une espèce de course à qui arrivera le premier. Si ce sont vos amis qui l′emportent en rapidité, vous êtes sauvée; si ce sont les satellites du cardinal, vous êtes perdue.
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-Entonces, atended; será simplemente una cuestión de tiempo, una especie de carrera para saber quién llegará primero. Si son vuestros amigos los que los aventajan en rapidez, estaréis salvada; si son los satélites del cardenal, estaréis perdida.
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— Oh! oui, oui, perdue sans miséricorde! Que faire donc? que faire?
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-¡Oh sí, perdida sin remisión! ¿:Qué hacer entonces? ¿:Qué hacer?
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— Il y aurait un moyen bien simple, bien naturel…
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-Habría un medio muy simple, muy natural...
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— Lequel, dites?
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-¿:Cuál? Decid.
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— Ce serait d′attendre, cachée dans les environs, et de s′assurer ainsi quels sont les hommes qui viendront vous demander.
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-Sería esperar oculta en los alrededores y aseguraros de quiénes son los hombres que vienen a buscaros.
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— Mais où attendre?
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-Pero ¿:dónde esperar?
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— Oh! ceci n′est point une question: moi-même je m′arrête et je me cache à quelques lieues d′ici en attendant que mon frère vienne me rejoindre; eh bien, je vous emmène avec moi, nous nous cachons et nous attendons ensemble.
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-¡Oh, eso sí que no es un problema! Yo misma me detendré y me ocultaré a algunas leguas de aquí, a la espera de que mi hermano venga a reunirse conmigo; pues bien, os llevo conmigo, nos escondemos y esperamos juntas.
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— Mais on ne me laissera pas partir, je suis ici presque prisonnière.
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-Pero no me dejarán partir, aquí estoy casi prisionera.
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— Comme on croit que je pars sur un ordre du cardinal, on ne vous croira pas très pressée de me suivre.
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-Como creen que yo me marcho por orden del cardenal, no creerán que estéis deseosa de seguirme.
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— Eh bien?
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-¿:Y?
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— Eh bien, la voiture est à la porte, vous me dites adieu, vous montez sur le marchepied pour me serrer dans vos bras une dernière fois; le domestique de mon frère qui vient me prendre est prévenu, il fait un signe au postillon, et nous partons au galop.
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-Pues lo siguiente: el coche está en la puerta, vos me despedís, subís al estribo para estrecharme en vuestros brazos por última vez; el criado de mi hermano que viene a recogerme está avisado, hace una señal al postillón y partimos al galope.
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— Mais d′Artagnan, d′Artagnan, s′il vient?
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-Pero D′Artagnan, D′Artagnan, ¿:si viene?
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— Ne le saurons-nous pas?
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-¿:No hemos de saberlo?
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— Comment?
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-¿:Cómo?
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— Rien de plus facile. Nous renvoyons à Béthune ce domestique de mon frère, à qui, je vous l′ai dit, nous pouvons nous fier; il prend un déguisement et se loge en face du couvent: si ce sont les émissaires du cardinal qui viennent, il ne bouge pas; si c′est M. d′Artagnan et ses amis, il les amène où nous sommes.
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-Nada más fácil. Hacemos regresar a Béthune a ese criado de mi hermano, del cual, ya os lo he dicho, podemos fiarnos; se disfraza y se aloja frente al convento; si son los emisarios del cardenal los que vienen, no se mueve; si es el señor D′Artagnan y sus amigos, los lleva adonde estamos nosotras.
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— Il les connaît donc?
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-Entonces, ¿:los conoce?
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— Sans doute, n′a-t-il pas vu M. d′Artagnan chez moi!
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-Claro, ha visto al señor D′Artagnan en mi casa.
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— Oh! oui, oui, vous avez raison; ainsi, tout va bien, tout est pour le mieux; mais ne nous éloignons pas d′ici.
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-¡Oh, sí, sí, tenéis razón! De esta forma todo va de la mejor manera posible; pero no nos aiejemos de aquí.
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— À sept ou huit lieues tout au plus, nous nous tenons sur la frontière par exemple, et à la première alerte, nous sortons de France.
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-A siete a ocho leguas todo lo más, nos sïtuamos junto a la frontera, por ejemplo, y a la primera alerta, salimos de Francia.
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— Et d′ici là, que faire?
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-Y hasta entonces, ¿:qué hacer?
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— Attendre.
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-Esperar.
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— Mais s′ils arrivent?
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-Pero ¿:y si ilegan?
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— La voiture de mon frère arrivera avant eux.
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-El coche de mi hermano llegará antes que ellos.
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— Si je suis loin de vous quand on viendra vous prendre; à dîner ou à souper, par exemple?
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-¿:Si estoy lejos de vos cuando vengan a recogernos, comiendo o cenando, por ejemplo?
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— Faites une chose.
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-Haced una cosa.
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— Laquelle?
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-¿:Cuál?
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— Dites à votre bonne supérieure que, pour nous quitter le moins possible, vous lui demanderez la permission de partager mon repas.
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-Decid a vuestra buena superiora que para dejarnos lo menos posible le pedís permiso de compartir mi comida.
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— Le permettra-t-elle?
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-¿:Lo permitirá?
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— Quel inconvénient y a-t-il à cela?
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-¿:Qué inconveniente hay en eso?
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— Oh! très bien, de cette façon nous ne nous quitterons pas un instant!
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-¡Oh, muy bien de esta forma no nos dejaremos un instante!
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— Eh bien, descendez chez elle pour lui faire votre demande! je me sens la tête lourde, je vais faire un tour au jardin.
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-Pues bien, bajad a su cuarto para hacerle saber vuestra petición; siento mi cabeza pesada, voy a dar una vuelta por el jardín.
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— Allez, et où vous retrouverai-je?
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-Id, pero ¿:dónde os volveré a encontrar?
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— Ici dans une heure.
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-Aquí, dentro de una hora.
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— Ici dans une heure; oh! vous êtes bonne et je vous remercie.
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-Aquí, dentro de una hora. ¡Oh, cuán buena sois! Os lo agradezco.
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— Comment ne m′intéresserais-je pas à vous? Quand vous ne seriez pas belle et charmante, n′êtes-vous pas l′amie d′un de mes meilleurs amis!
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Cómo no interesarme de vos? Aunque no fuerais hermosa y encanta ora, ¿:no sois la amiga de uno de mis mejores amigos?
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— Cher d′Artagnan, oh! comme il vous remerciera!
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-Querido D′Artagnan. ¡Oh, cómo os lo agradecerá!
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— Je l′espère bien. Allons! tout est convenu, descendons.
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-Eso espero. Vamos, todo está convenido, bajemos.
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— Vous allez au jardin?
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-¿:Vais al jardín?
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— Oui.
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-Sí.
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— Suivez ce corridor, un petit escalier vous y conduit.
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-Seguid este corredor, una escalerita os conduce allí.
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— À merveille! merci.»
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-¡De maravilla! ¡Gracias!
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Et les deux femmes se quittèrent en échangeant un charmant sourire.
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Y las dos mujeres se separaron cambiando una encantadora sonrisa.
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Milady avait dit la vérité, elle avait la tête lourde; car ses projets mal classés s′y heurtaient comme dans un chaos. Elle avait besoin d′être seule pour mettre un peu d′ordre dans ses pensées. Elle voyait vaguement dans l′avenir; mais il lui fallait un peu de silence et de quiétude pour donner à toutes ses idées, encore confuses, une forme distincte, un plan arrêté.
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Milady había dicho la verdad, tenía la cabeza pesada porque sus proyectos mal clasificados entrechocaban como en un caos. Necesitaba estar sola para poner un poco de orden en sus pensamientos. Veía vagamente en el futuro; pero le hacía falta un poco de silencio y de quietud para dar a todas sus ideas, aún confusas, una forma nítida, un plan fijo.
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Ce qu′il y avait de plus pressé, c′était d′enlever Mme Bonacieux, de la mettre en lieu de sûreté, et là, le cas échéant, de s′en faire un otage. Milady commençait à redouter l′issue de ce duel terrible, où ses ennemis mettaient autant de persévérance qu′elle mettait, elle, d′acharnement.
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Lo más acuciante era raptar a la señora Bonacieux, ponerla en lugar seguro y allí, llegado el caso, hacer de ella un rehén. Milady comenzaba a temer el resultado de aquel duelo terrible en que sus enemigos ponían tanta perseverancia como ella encarnizamiento.
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D′ailleurs elle sentait, comme on sent venir un orage, que cette issue était proche et ne pouvait manquer d′être terrible.
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Por otra parte, sentía, como se siente venir una tormenta, que aquel resultado estaba cercano y no podía dejar de ser terrible.
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Le principal pour elle, comme nous l′avons dit, était donc de tenir Mme Bonacieux entre ses mains. Mme Bonacieux, c′était la vie de d′Artagnan; c′était plus que sa vie, c′était celle de la femme qu′il aimait; c′était, en cas de mauvaise fortune, un moyen de traiter et d′obtenir sûrement de bonnes conditions.
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Lo principal para ella, como hemos dicho, era por tanto tener en sus manos a la señora Bonacieux. La señora Bonacieux era la vida de D′Artagnan; era más que su vida, era la de la mujer que él amaba; era, en caso de mala suerte, un medio de tratar y obtener con toda seguridad buenas condiciones.
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Or, ce point était arrêté: Mme Bonacieux, sans défiance, la suivait; une fois cachée avec elle à Armentières, il était facile de lui faire croire que d′Artagnan n′était pas venu à Béthune. Dans quinze jours au plus, Rochefort serait de retour; pendant ces quinze jours, d′ailleurs, elle aviserait à ce qu′elle aurait à faire pour se venger des quatre amis. Elle ne s′ennuierait pas, Dieu merci, car elle aurait le plus doux passe-temps que les événements pussent accorder à une femme de son caractère: une bonne vengeance à perfectionner.
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Ahora bien, este punto estaba fijado: la señora Bonacieux, sin desconfianza, la seguía; una vez oculta con ella en Armentières, era fácil hacerle creer que D′Artagnan no había venido a Béthune. Dentro de quince días como máximo, Rochefort estaría de vuelta; durante esos quince días, por otra parte, pensaría sobre lo que tenía que hacer para vengarse de los cuatro amigos. No se aburriría, gracias a Dios, porque tendría el pasatiempo más dulce que los sucesos pueden conceder a una mujer de su carácter: una buena venganza que perfeccionar.
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Tout en rêvant, elle jetait les yeux autour d′elle et classait dans sa tête la topographie du jardin. Milady était comme un bon général, qui prévoit tout ensemble la victoire et la défaite, et qui est tout près, selon les chances de la bataille, à marcher en avant ou à battre en retraite.
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Al tiempo que pensaba, ponía los ojos a su alrededor y clasificaba en su cabeza la topografía del jardín. Milady era como un general que prevé juntas la victoria y la derrota, y que está preparado, según las alternativas de la batalla, para ir hacia adelante o batirse en retirada.
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Au bout d′une heure, elle entendit une douce voix qui l′appelait; c′était celle de Mme Bonacieux. La bonne abbesse avait naturellement consenti à tout, et, pour commencer, elles allaient souper ensemble.
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Al cabo de una hora oyó una voz dulce que la llamaba: era la señora Bonacieux. La buena abadesa había consentido naturalmente en todo y, para empezar, iban a cenar juntas.
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En arrivant dans la cour, elles entendirent le bruit d′une voiture qui s′arrêtait a la porte.
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-Al llegar al patio, oyeron el ruido de un coche que se detenía en la puerta.
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«Entendez-vous? dit-elle.
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-¿:Oís? -dijo ella.
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— Oui, le roulement d′une voiture.
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-Sí, el rodar de un coche.
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— C′est celle que mon frère nous envoie.
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-Es el que mi hermano nos envía.
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— Oh! mon Dieu!
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-¡Oh, Dios mío!
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— Voyons, du courage!»
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-¡Vamos, valor!
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On sonna à la porte du couvent, Milady ne s′était pas trompée.
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Llamaron a la puerta del convento, Milady no se había engañado.
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«Montez dans votre chambre, dit-elle à Mme Bonacieux, vous avez bien quelques bijoux que vous désirez emporter.
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-Subid a vuestra habitación -le dijo a la señora Bonacieux-, tendréis algunas joyas que desearéis llevaros.
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— J′ai ses lettres, dit-elle.
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-Tengo sus cartas -dijo ella.
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— Eh bien, allez les chercher et venez me rejoindre chez moi, nous souperons à la hâte, peut-être voyagerons-nous une partie de la nuit, il faut prendre des forces.
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-Pues bien, id a buscarlas y venid a reuniros conmigo a mi cuarto, cenaremos de prisa; quizá viajemos una parte de la noche, hay que tomar fuerzas.
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— Grand Dieu! dit Mme Bonacieux en mettant la main sur sa poitrine, le coeur m′étouffe, je ne puis marcher.
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-¡Gran Dios! -dijo la señora Bonacieux llevándose la mano al pecho-. El corazón me ahoga, no puedo caminar.
|
— Du courage, allons, du courage! pensez que dans un quart d′heure vous êtes sauvée, et songez que ce que vous allez faire, c′est pour lui que vous le faites.
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-¡Valor, vamos, valor! Pensad que dentro de un cuarto de hora estaréis salvada, y pensad que lo que vais a hacer, lo hacéis por él.
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— Oh! oui, tout pour lui. Vous m′avez rendu mon courage par un seul mot; allez, je vous rejoins.»
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-¡Oh sí, todo por él! Me habéis devuelto mi valor con una sola palabra; id, yo me reuniré con vos.
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Milady monta vivement chez elle, elle y trouva le laquais de
Rochefort, et lui donna ses instructions.
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Milady subió rápidamente a su cuarto, encontró allí al lacayo de Rochefort y le dio sus instrucciones.
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Il devait attendre à la porte; si par hasard les mousquetaires paraissaient, la voiture partait au galop, faisait le tour du couvent, et allait attendre Milady à un petit village qui était situé de l′autre côté du bois. Dans ce cas, Milady traversait le jardin et gagnait le village à pied; nous l′avons dit déjà, Milady connaissait à merveille cette partie de la France.
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Debía esperar a la puerta; si por casualidad aparecían los mosqueteros, el coche partía al galope, daba la vuelta al convento a iba a esperar a Milady a una pequeña aldea situada al otro lado del bosque. En este caso, Milady cruzaba el jardín y ganaba la aldea a pie; ya lo había dicho, Milady conocía de maravilla esta parte de Francia.
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Si les mousquetaires ne paraissaient pas, les choses allaient comme il était convenu: Mme Bonacieux montait dans la voiture sous prétexte de lui dire adieu et Milady enlevait Mme Bonacieux.
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Si los mosqueteros no aparecían, las cosas marcharían como estaba convenido: la señora Bonacieux subía al coche so protexto de decirle adiós y Milady raptaba a la señora Bonacieux.
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Mme Bonacieux entra, et pour lui ôter tout soupçon si elle en avait, Milady répéta devant elle au laquais toute la dernière partie de ses instructions.
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La señora Bonacieux entró y, para quitarle cualquier sospecha, si es que la tenía, Milady repitió ante ella al lacayo toda la última parte de sus instrucciones.
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Milady fit quelques questions sur la voiture: c′était une chaise attelée de trois chevaux, conduite par un postillon; le laquais de Rochefort devait la précéder en courrier.
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Milady hizo algunas preguntas sobre el coche: era una silla tirada por tres caballos, guiada por un postillón; el lacayo de Rochefort debía precederla como correo.
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C′était à tort que Milady craignait que Mme Bonacieux n′eût des soupçons: la pauvre jeune femme était trop pure pour soupçonner dans une autre femme une telle perfidie; d′ailleurs le nom de la comtesse de Winter, qu′elle avait entendu prononcer par l′abbesse, lui était parfaitement inconnu, et elle ignorait même qu′une femme eût eu une part si grande et si fatale aux malheurs de sa vie.
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Era un error de Milady su temor a que la señora Bonacieux tuviera sospechas: la pobre joven era demasiado pura para sospechar en otra mujer semejante perfidia; además, el nombre de la condesa de Winter, que había oído pronunciar a la abadesa, le era completamente desconocido, a ignoraba incluso que una mujer hubiera tenido parte tan grande y tan fatal en las desgracias de su vida.
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«Vous le voyez, dit Milady, lorsque le laquais fut sorti, tout est prêt. L′abbesse ne se doute de rien et croit qu′on me vient chercher de la part du cardinal. Cet homme va donner les derniers ordres; prenez la moindre chose, buvez un doigt de vin et partons.
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-Ya lo veis -dijo Milady cuando el lacayo hubo salido-, todo está dispuesto. La abadesa no sospecha nada y cree que viene a buscarme de parte del cardenal. Ese hombre va a dar las últimas órdenes: tomad algo, bebed una gota de vino y partamos.
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— Oui, dit machinalement Mme Bonacieux, oui, partons.»
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-Sí -dijo maquinalmente la señora Bonacieux-, sí, partamos.
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Milady lui fit signe de s′asseoir devant elle, lui versa un petit verre de vin d′Espagne et lui servit un blanc de poulet.
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Milady le hizo señas de sentarse ante ella, le puso un vasito de vino español y le sirvió una pechuga.
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«Voyez, lui dit-elle, si tout ne nous seconde pas: voici la nuit qui vient; au point du jour nous serons arrivées dans notre retraite, et nul ne pourra se douter où nous sommes. Voyons, du courage, prenez quelque chose.»
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-Ved -le dijo-, todo nos ayuda: la oscuridad llega; al alba habremos llegado a nuestro refugio y nadie podrá sospechar dónde estamos. Vamos, valor, tomad algo.
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Mme Bonacieux mangea machinalement quelques bouchées et trempa ses lèvres dans son verre.
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La señora Bonacieux comió maquinalmente algunos bocados y templó sus labios en el vaso.
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«Allons donc, allons donc, dit Milady portant le sien à ses lèvres, faites comme moi.»
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-Vamos, vamos -dijo Milady llevando el suyo a sus labios-, haced como yo.
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Mais au moment où elle l′approchait de sa bouche, sa main resta suspendue: elle venait d′entendre sur la route comme le roulement lointain d′un galop qui allait s′approchant; puis, presque en même temps, il lui sembla entendre des hennissements de chevaux.
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Pero en el momento en que lo acercaba a su boca, su mano quedó suspendida: acababa de oír en la ruta como el rodar lejano de un galope que se iba aproximando; luego, casi al mismo tiempo, le pareció oír relinchos de caballos.
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Ce bruit la tira de sa joie comme un bruit d′orage réveille au milieu d′un beau rêve; elle pâlit et courut à la fenêtre, tandis que Mme Bonacieux, se levant toute tremblante, s′appuyait sur sa chaise pour ne point tomber.
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Aquel ruido la sacó de su alegría como un ruido de tormenta despierta en medio de un hermoso sueño; palideció y corrió a la ventana mientras la señora Bonacieux, levantándose toda temblorosa, se apoyaba sobre su silla para no caer.
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On ne voyait rien encore, seulement on entendait le galop qui allait toujours se rapprochant.
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No se veía nada aún, sólo se oía el galope que continuaba acercándose.
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«Oh! mon Dieu, dit Mme Bonacieux, qu′est-ce que ce bruit?
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-¡Oh, Dios mío! -dijo la señora Bonacieux-. ¿:Qué es ese ruido?
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— Celui de nos amis ou de nos ennemis, dit Milady avec son sang- froid terrible; restez où vous êtes, je vais vous le dire.»
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-El de nuestros amigos o de nuestros enemigos -dijo Milady con su terrible sangre fría-; quedaos donde estáis; voy a decíroslo.
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Mme Bonacieux demeura debout, muette, immobile et pâle comme une statue.
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La señora Bonacieux permaneció de pie, muda, inmóvil y pálida como una estatua.
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Le bruit devenait plus fort, les chevaux ne devaient pas être à plus de cent cinquante pas; si on ne les apercevait point encore, c′est que la route faisait un coude. Toutefois, le bruit devenait si distinct qu′on eût pu compter les chevaux par le bruit saccadé de leurs fers.
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El ruido se hacía más fuerte, los caballos no debían estar a más de ciento cincuenta pasos; si no se los divisaba todavía, es porque la ruta formaba un codo. Sin embargo, el ruido se hacía tan nítido que se hubieran podido contar los caballos por el ruido irregular de sus herraduras.
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Milady regardait de toute la puissance de son attention; il faisait juste assez clair pour qu′elle pût reconnaître ceux qui venaient.
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Milady miraba con toda la potencia de su atención. Necesitó poco tiempo para poder reconocer a los que llegaban.
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Tout à coup, au détour du chemin, elle vit reluire des chapeaux galonnés et flotter des plumes; elle compta deux, puis cinq puis huit cavaliers; l′un d′eux précédait tous les autres de deux longueurs de cheval.
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De pronto, en el recodo del camino, vio relucir los sombreros galonados y flotar las plumas; contó dos, después cinco, luego ocho caballeros; uno de ellos precedía a todos los demás en dos cuerpos de caballo.
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Milady poussa un rugissement étouffé. Dans celui qui tenait la tête elle reconnut d′Artagnan.
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Milady lanzó un rugido ahogado. En el que venía a la cabeza reconoció a D′Artagnan.
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«Oh! mon Dieu! mon Dieu! s′écria Mme Bonacieux, qu′y a-t-il donc?
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-¡Oh, Dios mío, Dios mío! -exclamó la señora Bonacieux-. ¿:Qué pasa?
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— C′est l′uniforme des gardes de M. le cardinal; pas un instant à perdre! s′écria Milady. Fuyons, fuyons!
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-Es el uniforme de los guardias del señor cardenal; no hay un momento que perder -exclamó Milady-. ¡Huyamos, huyamos!
|
— Oui, oui, fuyons», répéta Mme Bonacieux, mais sans pouvoir faire un pas, clouée qu′elle était à sa place par la terreur.
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-Sí, sí, huyamos -repitió la señora Bonacieux, pero sin poder dar un paso, clavada como estaba en su sitio por el terror.
|
On entendit les cavaliers qui passaient sous la fenêtre.
|
Se oyó a los caballeros que pasaban bajo la ventana.
|
«Venez donc! mais venez donc! s′écriait Milady en essayant de traîner la jeune femme par le bras. Grâce au jardin, nous pouvons fuir encore, j′ai la clef, mais hâtons-nous, dans cinq minutes il serait trop tard.»
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-¡Venid, pero venid! -exclamaba Milady tratando de arrastrar a la joven por el brazo-. Gracias al jardín, aún podemos huir, tengo la llave; pero démonos prisa, dentro de cinco minutos será demasiado tarde.
|
Mme Bonacieux essaya de marcher, fit deux pas et tomba sur ses genoux.
|
La señora Bonacieux trató de caminar, dio dos pasos y cayó de rodillas.
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Milady essaya de la soulever et de l′emporter, mais elle ne put en venir à bout.
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Milady trató de levantarla y de llevársela, pero no pudo conseguirlo.
|
En ce moment on entendit le roulement de la voiture, qui à la vue des mousquetaires partait au galop. Puis, trois ou quatre coups de feu retentirent.
|
En aquel momento se oyó el rodar de un coche, que, a la vista de los mosqueteros partió al galope. Luego, tres o cuatro disparos sonaron.
|
«Une dernière fois, voulez-vous venir? s′écria Milady.
|
-Por última vez, ¿:queréis venir? -exclamó Milady.
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— Oh! mon Dieu! mon Dieu! vous voyez bien que les forces me manquent; vous voyez bien que je ne puis marcher: fuyez seule.
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-¡Oh, Dios mío, Dios mío! Veis que las fuerzas me faltan, veis que no puedo caminar: huid sola.
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— Fuir seule! vous laisser ici! non, non, jamais», s′écria
Milady.
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-¡Huir sola! ¡Dejaros aquíl No, no nunca -exclamó Milady.
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Tout à coup, un éclair livide jaillit de ses yeux; d′un bond, éperdue, elle courut à la table, versa dans le verre de Mme Bonacieux le contenu d′un chaton de bague qu′elle ouvrit avec une promptitude singulière.
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De pronto, un destello lívido brotó de sus ojos; de un salto, como loca, corrió a la mesa, echó en el vaso de la señora Bonacieux el contenido de un engaste de anillo que abrió con una presteza singular.
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C′était un grain rougeâtre qui se fondit aussitôt.
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Era un grano rojizo que se fundió al punto.
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Puis, prenant le verre d′une main ferme:
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Luego, cogiendo el vaso con una mano firme:
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«Buvez, dit-elle, ce vin vous donnera des forces, buvez.»
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-Bebed -dijo-, este vino os dará fuerzas, bebed.
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Et elle approcha le verre des lèvres de la jeune femme qui but machinalement.
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Y acercó el vaso a los labios de la joven, que bebió maquinalmente.
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«Ah! ce n′est pas ainsi que je voulais me venger, dit Milady en reposant avec un sourire infernal le verre sur la table, mais, ma foi! on fait ce qu′on peut.»
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-¡Ah! No es así como quería vengarme -dijo Milady dejando con una sonrisa infernal el vaso encima de la mesa-, pero a fe que se hace lo que se puede.
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Et elle s′élança hors de l′appartement.
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Y se precipitó fuera de la habitación.
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Mme Bonacieux la regarda fuir, sans pouvoir la suivre; elle était comme ces gens qui rêvent qu′on les poursuit et qui essayent vainement de marcher.
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La señora Bonacieux la vio huir, sin poder seguirla; estaba como esas gentes que sueñan que las persiguen y que tratan en vano de caminar.
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Quelques minutes se passèrent, un bruit affreux retentissait à la porte; à chaque instant Mme Bonacieux s′attendait à voir reparaître Milady, qui ne reparaissait pas.
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Transcurrieron algunos minutos, un ruido horrible resonaba en la puerta; a cada instante la señora Bonacieux esperaba ver reaparecer a Milady, que no reaparecía.
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Plusieurs fois, de terreur sans doute, la sueur monta froide à son front brûlant.
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Varias veces, de terror sin duda, el sudor frío subió a su frente ardiente.
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Enfin elle entendit le grincement des grilles qu′on ouvrait, le bruit des bottes et des éperons retentit par les escaliers; il se faisait un grand murmure de voix qui allaient se rapprochant, et au milieu desquelles il lui semblait entendre prononcer son nom.
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Por fin, oyó el rechinar de las verjas que se abrían, el ruido de las botas y de las espuelas resonó por las escaleras: había un gran murmullo de voces que iban acercándose, en medio de las cuales le parecía oír pronunciar su nombre.
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Tout à coup elle jeta un grand cri de joie et s′élança vers la porte, elle avait reconnu la voix de d′Artagnan.
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De pronto lanzó un gran grito de alegría y se lanzó hacia la puerta, había reconocido la voz de D Artagnan.
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«D′Artagnan! d′Artagnan! s′écria-t-elle, est-ce vous? Par ici, par ici.
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-¡D′Artagnan! ¡D′Artagnan! -exclamó ella-. ¿:Sois vos? Por aquí, por aquí.
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— Constance! Constance! répondit le jeune homme, où êtes-vous? mon Dieu!»
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-¡Constance, Constance! -respondió el joven-. ¿:Dónde estáis? ¡Dios mío!
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Au même moment, la porte de la cellule céda au choc plutôt qu′elle ne s′ouvrit; plusieurs hommes se précipitèrent dans la chambre; Mme Bonacieux était tombée dans un fauteuil sans pouvoir faire un mouvement.
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En el mismo momento, la puerta de la celda cedió al choque más que se abrió; varios hombres se precipitaron en la habitación; la señora Bonacleux había caído en un sïllón sin poder hacer un movimiento.
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D′Artagnan jeta un pistolet encore fumant qu′il tenait à la main, et tomba à genoux devant sa maîtresse, Athos repassa le sien à sa ceinture; Porthos et Aramis, qui tenaient leurs épées nues, les remirent au fourreau.
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D′Artagnan arrojó una pistola aún humeante que tenía en la mano y cayó de rodillas ante su dueña, Athos voivió a poner la suya en su cintura; Porthos y Aramis, que tenían desnudas sus espadas, las envainaron.
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«Oh! d′Artagnan! mon bien-aimé d′Artagnan! tu viens donc enfin, tu ne m′avais pas trompée, c′est bien toi!
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-¡Oh, D′Artagnan! ¡Mi bien amado D′Artagnan! ¡Vienes por fin, no me habían engañado, eres tú!
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— Oui, oui, Constance! réunis!
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-¡Sí, sí, Constance! ¡Juntos!
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— Oh! elle avait beau dire que tu ne viendrais pas, j′espérais sourdement; je n′ai pas voulu fuir; oh! comme j′ai bien fait, comme je suis heureuse!»
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-¡Oh! Por más que ella decía que no vendrías yo esperaba en secreto; no he querido huir. lAy, qué bien he hecho, qué feliz soy!
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À ce mot, elle, Athos, qui s′était assis tranquillement, se leva tout à coup.
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A la palabra de ella, Athos, que estaba sentado tranquilamente, se levantó de un salto.
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«Elle! qui, elle? demanda d′Artagnan.
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-¡E!la! ¿:Quién es ella? -preguntó D′Artagnan.
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— Mais ma compagne; celle qui, par amitié pour moi, voulait me soustraire à mes persécuteurs; celle qui, vous prenant pour des gardes du cardinal, vient de s′enfuir.
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-Mi compañera; la que, por amistad hacia mí, quería sustraerme a mis perseguidores; !a que tomándoos por guardias del cardenal acaba de huir.
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— Votre compagne, s′écria d′Artagnan, devenant plus pâle que le voile blanc de sa maîtresse, de quelle compagne voulez-vous donc parler?
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-Vuestra compañera -exclamó D′Artagnan volviéndose más pálido que el velo blanco de su amante-. ¿:A qué compañera os referís?
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— De celle dont la voiture était à la porte, d′une femme qui se dit votre amie, d′Artagnan; d′une femme à qui vous avez tout raconté.
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-A aquella cuyo coche estaba a la puerta, a una mujer que se dice vuestra amiga, D′Artagnan; a una mujer a quien vos habéis contado todo.
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— Son nom, son nom! s′écria d′Artagnan; mon Dieu! ne savez-vous donc pas son nom?
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-¡Su nombre, su nombre! -exclamó D′Artagnan-. ¡Dios mío! ¿:No sabéis vos su nombre?
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— Si fait, on l′a prononcé devant moi, attendez… mais c′est étrange… oh! mon Dieu! ma tête se trouble, je n′y vois plus.
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-Sí, lo han pronunciado delante de mí; esperad..., pero es extranjero... ¡Oh, Dios mío! Mi cabeza se turba, ya no veo.
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— À moi, mes amis, à moi! ses mains sont glacées, s′écria d′Artagnan, elle se trouve mal; grand Dieu! elle perd connaissance!»
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-¡Ayudadme, amigos ayudadme! Sus manos están heladas -exclamó D′Artagnan-. Se encuentra mal. ¡Gran Dios! ¡Pierde el conocimiento!
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Tandis que Porthos appelait au secours de toute la puissance de sa voix, Aramis courut à la table pour prendre un verre d′eau; mais il s′arrêta en voyant l′horrible altération du visage d′Athos, qui, debout devant la table, les cheveux hérissés, les yeux glacés de stupeur, regardait l′un des verres et semblait en proie au doute le plus horrible.
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Mientras Porthos pedía ayuda con toda la potencia de su voz, Aramis corrió a la mesa para coger un vaso de agua; pero se detuvo al ver la horrible alteración del rostro de Athos que, de pie ante la mesa, con los pelos erizados, los ojos helados de estupor, miraba uno de los vasos y parecía presa de la duda más horrible.
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«Oh! disait Athos, oh! non, c′est impossible! Dieu ne permettrait pas un pareil crime.
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-¡Oh! -decía Athos-. ¡Oh, no, es imposible! ¡Dios no permitiría semejante crimen!
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— De l′eau, de l′eau, criait d′Artagnan, de l′eau!
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-¡Agua, agua! -gritaba D′Artagnan-. ¡Agua!
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«Pauvre femme, pauvre femme!» murmurait Athos d′une voix brisée.
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-¡Oh, pobre mujer, pobre mujer! -murmuraba Athos con la voz quebrada.
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Mme Bonacieux rouvrit les yeux sous les baisers de d′Artagnan.
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La señora Bonacieux volvió a abrir los ojos bajo los besos de D′Artagnan.
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«Elle revient à elle! s′écria le jeune homme. Oh! mon Dieu, mon Dieu! je te remercie!
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-¡Vuelve en sí! -exclamó el joven-. ¡Oh, Dios mío, Dios mío, gracias!
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— Madame, dit Athos, madame, au nom du Ciel! à qui ce verre vide?
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-Señora -dijo Athos-, señora, en nombre del cielo, ¿:de quién es este vaso vacío?
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— À moi, monsieur…, répondit la jeune femme d′une voix mourante.
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-Mío, señor... -respondió la joven- con voz moribunda.
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— Mais qui vous a versé ce vin qui était dans ce verre?
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-Pero ¿:quién os ha echado el vino que estaba en ese vaso?
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— Elle.
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-Ella.
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— Mais, qui donc, elle?
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-Pero ¿:quién es ella?
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— Ah! je me souviens, dit Mme Bonacieux, la comtesse de
Winter…»
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-¡Ah, ya me acuerdo! -dijo la señora Bonacieux-. La condesa de Winter...
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Les quatre amis poussèrent un seul et même cri, mais celui d′Athos domina tous les autres.
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Los cuatro amigos lanzaron un solo y mismo grito, pero el de Athos dominó todos los demás.
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En ce moment, le visage de Mme Bonacieux devint livide, une douleur sourde la terrassa, elle tomba haletante dans les bras de Porthos et d′Aramis.
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En aquel momento, el rostro de la señora Bonacieux se volvió lívido, un dolor sordo la abatió y cayó jadeante en los brazos de Porthos y de Aramis.
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D′Artagnan saisit les mains d′Athos avec une angoisse difficile à décrire.
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D′Artagnan cogió las manos de Athos con una angustia difícil de describir.
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«Et quoi! dit-il, tu crois…»
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-¿:Y qué? -dijo-. Tú crees...
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Sa voix s′éteignit dans un sanglot.
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Su voz se extinguió en un sollozo.
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«Je crois tout, dit Athos en se mordant les lèvres jusqu′au sang.
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-Lo creo todo -dijo Athos mordiéndose los labios hasta hacerse sangre.
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— D′Artagnan, d′Artagnan! s′écria Mme Bonacieux, où es-tu? ne me quitte pas, tu vois bien que je vais mourir.»
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-iD′Artagnan! ¡D′Artagnan! -exclamó la señora Bonacieux-. ¿:Dónde estás? No me dejes, ya ves que voy a morir.
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D′Artagnan lâcha les mains d′Athos, qu′il tenait encore entre ses mains crispées, et courut à elle.
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D′Artagnan soltó las manos de Athos, que tenía aún entre sus manos crispadas, y corrió hacia ella.
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Son visage si beau était tout bouleversé, ses yeux vitreux n′avaient déjà plus de regard, un tremblement convulsif agitait son corps, la sueur coulait sur son front.
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Su rostro tan hermoso estaba todo transtornado, sus ojos vidriosos no teman ya mirada, un estremecimiento convulsivo agitaba su cuerpo, el sudor corría por su frente.
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«Au nom du Ciel! courez appeler Porthos, Aramis; demandez du secours!
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-¡En nombre del cielo! ¡Corred a llamar! Porthos, Aramis, ¡pedid ayuda!
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— Inutile, dit Athos, inutile, au poison qu′elle verse il n′y a pas de contrepoison.
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-Inútil -dijo Athos-, inútil, para el veneno que ella echa no hay contraveneno.
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— Oui, oui, du secours, du secours! murmura Mme Bonacieux; du secours!»
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-¡Sí, sí, socorro, socorro! -murmuró la señora Bonacieux-. ¡Socorro!
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Puis, rassemblant toutes ses forces, elle prit la tête du jeune homme entre ses deux mains, le regarda un instant comme si toute son âme était passée dans son regard, et, avec un cri sanglotant, elle appuya ses lèvres sur les siennes.
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Luego, reuniendo todas su fuerzas, cogió la cabeza del joven entre sus dos manos, lo miró un instante como si toda su alma hubiera pasado a su mirada y, con un grito sollozante, apoyó sus labios sobre los de él.
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«Constance! Constance!» s′écria d′Artagnan.
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-¡Constance! ¡Constance! -exclamó D′Artagnan.
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Un soupir s′échappa de la bouche de Mme Bonacieux, effleurant celle de d′Artagnan; ce soupir, c′était cette âme si chaste et si aimante qui remontait au ciel.
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Un suspiro escapó de la boca de la señora Bonacieux rozando la de D′Artagnan; aquel suspiro era aquella alma tan casta y tan amante que subía al cielo.
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D′Artagnan ne serrait plus qu′un cadavre entre ses bras.
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D′Artagnan no estrechaba más que un cadáver entre sus brazos.
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Le jeune homme poussa un cri et tomba près de sa maîtresse, aussi pâle et aussi glacé qu′elle.
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El joven lanzó un grito y cayó junto a su amante, tan pálido y helado como ella.
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Porthos pleura, Aramis montra le poing au ciel, Athos fit le signe de la croix.
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Porthos lloró, Aramis mostró el puño al cielo, Athos hizo el signo de la cruz.
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En ce moment un homme parut sur la porte, presque aussi pâle que ceux qui étaient dans la chambre, et regarda tout autour de lui, vit Mme Bonacieux morte et d′Artagnan évanoui.
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En aquel momento un hombre apareció en la puerta, casi tan pálido como los que estaban en la habitación, miró todo en torno suyo, vio a la señora Bonacieux muerta y a D′Artagnan desvanecido.
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Il apparaissait juste à cet instant de stupeur qui suit les grandes catastrophes.
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Apareció justo en ese instante de estupor que sigue a las grandes catástrofes.
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«Je ne m′étais pas trompé, dit-il, voilà M. d′Artagnan, et vous êtes ses trois amis, MM. Athos, Porthos et Aramis.»
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-No me había equivocado -dijo-, he ahí al señor D′Artagnan y sus tres amigos, los señores Athos, Porthos y Aramis.
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Ceux dont les noms venaient d′être prononcés regardaient l′étranger avec étonnement, il leur semblait à tous trois le reconnaître.
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Estos cuyos nombres acababan de ser pronunciados miraban al extranjero con asombro, y a los tres les parecía reconocerlo.
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«Messieurs, reprit le nouveau venu, vous êtes comme moi à la recherche d′une femme qui, ajouta-t-il avec un sourire terrible, a dû passer par ici, car j′y vois un cadavre!»
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-Señores -prosiguió el recién llegado-, vos estáis como yo a la búsqueda de una mujer que -añadió con una sonrisa terrible- ha debido pasar por aquí, ¡porque veo un cadáver!
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Les trois amis restèrent muets; seulement la voix comme le visage leur rappelait un homme qu′ils avaient déjà vu; cependant, ils ne pouvaient se souvenir dans quelles circonstances.
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Los tres amigos permanecieron mudos; sólo que tanto la voz como el rostro les recordaba a un hombre que ya habían visto; sin embargo, no podían acordarse de en qué circunstancias.
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«Messieurs, continua l′étranger, puisque vous ne voulez pas reconnaître un homme qui probablement vous doit la vie deux fois, il faut bien que je me nomme; je suis Lord de Winter, le beau- frère de cette femme.»
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-Señores -continuó el extranjero-, puesto que no queréis reconocer a un hombre que probablemente os debe la vida dos veces, tendré que dar mi nombre: soy lord de Winter, el cuñado de esa mujer.
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Les trois amis jetèrent un cri de surprise.
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Los tres amigos lanzaron un grito de sorpresa.
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Athos se leva et lui tendit la main.
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Athos se levantó y le tendió la mano.
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«Soyez le bienvenu, Milord, dit-il, vous êtes des nôtres.
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-Sed bienvenido, milord -dijo-, sois de los nuestros.
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— Je suis parti cinq heures après elle de Portsmouth, dit Lord de Winter, je suis arrivé trois heures après elle à Boulogne, je l′ai manquée de vingt minutes à Saint-Omer; enfin, à Lillers, j′ai perdu sa trace. J′allais au hasard, m′informant à tout le monde, quand je vous ai vus passer au galop; j′ai reconnu M. d′Artagnan. Je vous ai appelés, vous ne m′avez pas répondu; j′ai voulu vous suivre, mais mon cheval était trop fatigué pour aller du même train que les vôtres. Et cependant il paraît que malgré la diligence que vous avez faite, vous êtes encore arrivés trop tard!
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-Salí de Portsmouth cinco horas después que ella -dijo lord de Winter-, llegué a Boulogne tres horas después que ella, no la alcancé por veinte minutos en Saint-Omer; finalmente, en Lillers perdí su rastro. Iba al azar, informándome con todo el mundo, cuando os he visto pasar al galope; he reconocido al señor D′Artagnan. Os he llamado, no me habéis respondido; he querido seguiros, pero mi caballo estaba demasiado cansado para ir a la misma velocidad que los vuestros. Y, sin embargo, parece que pese a la diligencia que habéis puesto, ¡habéis llegado demasiado tarde!
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— Vous voyez, dit Athos en montrant à Lord de Winter Mme Bonacieux morte et d′Artagnan que Porthos et Aramis essayaient de rappeler à la vie.
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-Ya lo veis -dijo Athos señalando a lord de Winter a la señora Bonacieux muerta y a D′Artagnan, al que Porthos y Aramis trataban de que recobrara el conocimiento.
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— Sont-ils donc morts tous deux? demanda froidement Lord de Winter.
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-¿:Están muertos los dos? -preguntó fríamente lord de Winter.
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— Non, heureusement, répondit Athos, M. d′Artagnan n′est qu′évanoui.
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-Afortunadamente no -respondió Athos-; el señor D′Artagnan sólo está desvanecido.
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— Ah! tant mieux!» dit Lord de Winter.
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-¡Ah, tanto mejor! -dijo lord de Winter.
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En effet, en ce moment d′Artagnan rouvrit les yeux.
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En efecto, en aquel momento D′Artagnan volvió a abrir los ojos.
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Il s′arracha des bras de Porthos et d′Aramis et se jeta comme un insensé sur le corps de sa maîtresse.
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Se arrancó de los brazos de Porthos y de Aramis y se precipitó como un insensato sobre el cuerpo de su amante.
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Athos se leva, marcha vers son ami d′un pas lent et solennel, l′embrassa tendrement, et, comme il éclatait en sanglots, il lui dit de sa voix si noble et si persuasive:
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Athos se levantó, se dirigió hacia su amigo con paso lento y solemne, lo abrazó tiernamente y, como él estallaba en sollozos, le dijo con su voz tan notable y tan persuasiva:
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«Ami, sois homme: les femmes pleurent les morts, les hommes les vengent!
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-Amigo, sé hombre: las mujeres lloran los muertos; los hombres los vengan.
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— Oh! oui, dit d′Artagnan, oui! si c′est pour la venger, je suis prêt à te suivre!»
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-¡Oh, sí! -dijo D′Artagnan-. Sí; si es para vengarla estoy dispuesto a seguirte.
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Athos profita de ce moment de force que l′espoir de la vengeance rendait à son malheureux ami pour faire signe à Porthos et à Aramis d′aller chercher la supérieure.
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Athos aprovechó aquel momento de fuerza que la esperanza de la venganza daba a su desdichado amigo para hacer señas a Porthos y Aramis de que fueran a buscar a la superiora.
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Les deux amis la rencontrèrent dans le corridor, encore toute troublée et tout éperdue de tant d′événements; elle appela quelques religieuses, qui, contre toutes les habitudes monastiques, se trouvèrent en présence de cinq hommes.
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Los dos amigos la encontraron en el corredor, completamente impresionada aún y extraviada por tantos acontecimientos; llamó a algunas religiosas que, contra todos los hábitos monásticos, se encontraron en presencia de cinco hombres.
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«Madame, dit Athos en passant le bras de d′Artagnan sous le sien, nous abandonnons à vos soins pieux le corps de cette malheureuse femme. Ce fut un ange sur la terre avant d′être un ange au ciel. Traitez-la comme une de vos soeurs; nous reviendrons un jour prier sur sa tombe.»
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-Señora -dijo Athos pasando el brazo de D′Artagnan bajo el suyo-, abandonamos a vuestros piadosos cuidados el cuerpo de esta desgraciada mujer. Fue un ángel sobre la tierra antes de ser un ángel en el cielo. Tratadla como a una de vuestras hermanas; nosotros volveremos un día a rezar sobre su tumba.
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D′Artagnan cacha sa figure dans la poitrine d′Athos et éclata en sanglots.
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D′Artagnan ocultó su rostro en el pecho de Athos y estalló en sollozos.
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«Pleure, dit Athos, pleure, coeur plein d′amour, de jeunesse et de vie! Hélas! je voudrais bien pouvoir pleurer comme toi!»
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-¡Llora -dijo Athos-. Llora, corazón lleno de amor, de juventud y de vida! ¡Ay, de buena gana quisiera poder llorar como tú!
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Et il entraîna son ami, affectueux comme un père, consolant comme un prêtre, grand comme l′homme qui a beaucoup souffert.
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Y se llevó a su amigo afectuoso como un padre, consolador como un cura, grande como hombre que ha sufrido mucho.
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Tous cinq, suivis de leurs valets, tenant leurs chevaux par la bride, s′avancèrent vers la ville de Béthune, dont on apercevait le faubourg, et ils s′arrêtèrent devant la première auberge qu′ils rencontrèrent.
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Los cinco, seguidos de sus criados, que llevaban sus caballos de la brida, avanzaron hacia la villa de Béthune, cuyo arrabal se divisaba, y se detuvieron ante el primer albergue que encontraron.
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«Mais, dit d′Artagnan, ne poursuivons-nous pas cette femme?
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-Pero ¿:no seguimos a esa mujer? -dijo D′Artagnan.
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— Plus tard, dit Athos, j′ai des mesures à prendre.
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-Más tarde -dijo Athos-, tengo que tomar medidas.
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— Elle nous échappera, reprit le jeune homme, elle nous échappera, Athos, et ce sera ta faute.
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-Se nos escapará -replicó el joven-, se nos escapará, Athos, y será por tu culpa.
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— Je réponds d′elle», dit Athos.
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-Respondo de ella -dijo Athos.
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D′Artagnan avait une telle confiance dans la parole de son ami, qu′il baissa la tête et entra dans l′auberge sans rien répondre.
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D′Artagnan tenía tal confianza en la palabra de su amigo, que bajó la cabeza y entró en el albergue sin responder nada.
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Porthos et Aramis se regardaient, ne comprenant rien à l′assurance d′Athos.
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Pothos y Aramis se miraban sin comprender nada de la seguridad de Athos.
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Lord de Winter croyait qu′il parlait ainsi pour engourdir la douleur de d′Artagnan.
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Lord de Winter creía que hablaba así para adormecer el dolor de D′Artagnan.
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«Maintenant, messieurs, dit Athos lorsqu′il se fut assuré qu′il y avait cinq chambres de libres dans l′hôtel, retirons-nous chacun chez soi; d′Artagnan a besoin d′être seul pour pleurer et vous pour dormir. Je me charge de tout, soyez tranquilles.
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-Ahora, señores -dijo Athos cuando estuvo seguro de que había cinco habitaciones libres en el hotel-, nos retiraremos cada uno a su cuarto; D′Artagnan necesita estar solo para llorar y vos para dormir. Yo me encargo de todo, estad tranquilos.
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— Il me semble cependant, dit Lord de Winter, que s′il y a quelque mesure à prendre contre la comtesse, cela me regarde: c′est ma belle-soeur.
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-Sin embargo, me parece -dijo lord de Winter- que si hay alguna medida que tomar contra la condesa, eso me afecta: es mi cuñada.
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— Et moi, dit Athos, c′est ma femme.
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-Y a mí también -dijo Athos-: es mi mujer.
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D′Artagnan tressaillit, car il comprit qu′Athos était sûr de sa vengeance, puisqu′il révélait un pareil secret; Porthos et Aramis se regardèrent en pâlissant. Lord de Winter pensa qu′Athos était fou.
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D′Artagnan se estremeció porque comprendió que Athos estaba seguro de la venganza, puesto que revelaba semejante secreto; Porthos y Aramis se miraron palideciendo. Lord de Winter pensó que Athos estaba loco.
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«Retirez-vous donc, dit Athos, et laissez-moi faire. Vous voyez bien qu′en ma qualité de mari cela me regarde. Seulement, d′Artagnan, si vous ne l′avez pas perdu, remettez-moi ce papier qui s′est échappé du chapeau de cet homme et sur lequel est écrit le nom de la ville…
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-Retiraos, pues -dijo Athos-, y dejadme hacer. Veis de sobra que en mi calidad de marido me corresponde a mí. Sólo que, D′Artagnan si no lo habéis perdido, entregadme ese papel que se escapó del sombrero de aquel hombre y sobre el que está escrito el nombre de la villa...
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— Ah! dit d′Artagnan, je comprends, ce nom écrit de sa main…
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-¡Ah! -dijo D′Artagnan-. Comprendo, ese nombre escrito por su puño...
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— Tu vois bien, dit Athos, qu′il y a un Dieu dans le ciel!»
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-¡Ya ves -dijo Athos- que hay un Dios en el cielo!
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CHAPITRE LXIV -- L′HOMME AU MANTEAU ROUGE
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Capítulo LXIV -- El hombre de la capa roja
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Le désespoir d′Athos avait fait place à une douleur concentrée, qui rendait plus lucides encore les brillantes facultés d′esprit de cet homme.
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La desesperación de Athos había dejado sitio a un dolor concentrado que hacía más lúcidas aún las brillantes facultades de espíritu de aquel hombre.
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Tout entier à une seule pensée, celle de la promesse qu′il avait faite et de la responsabilité qu′il avait prise, il se retira le dernier dans sa chambre, pria l′hôte de lui procurer une carte de la province, se courba dessus, interrogea les lignes tracées, reconnut que quatre chemins différents se rendaient de Béthune à Armentières, et fit appeler les valets.
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Concentrado por entero en un solo pensamiento, el de la promesa que había hecho y de la responsabilidad que había tomado, se retiró el último a su habitación, pidió al hostelero que le procurase un mapa de la provincia, se inclinó encima, interrogó a las líneas trazadas, advirtió que cuatro caminos diferentes se dirigían de Béthune a Armentières, a hizo llamar a los criados.
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Planchet, Grimaud, Mousqueton et Bazin se présentèrent et reçurent les ordres clairs, ponctuels et graves d′Athos.
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Planchet, Grimaud, Mosquetón y Bazin se presentaron y recibieron las órdenes claras, puntuales y graves de Athos.
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Ils devaient partir au point du jour, le lendemain, et se rendre à Armentières, chacun par une route différente. Planchet, le plus intelligent des quatre, devait suivre celle par laquelle avait disparu la voiture sur laquelle les quatre amis avaient tiré, et qui était accompagnée, on se le rappelle, du domestique de Rochefort.
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Debían partir al alba al día siguiente, y dirigirse a Armentières, cada uno por una ruta diferente. Planchet, el más inteligente de los cuatro, debía seguir aquella por la que había desaparecido el coche contra el que los cuatro amigos habían disparado y que, como se rocordará, iba acompañado por el doméstico de Rochefort.
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Athos mit les valets en campagne d′abord, parce que, depuis que ces hommes étaient à son service et à celui de ses amis, il avait reconnu en chacun d′eux des qualités différentes et essentielles.
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Athos puso en campaña primero a los criados porque desde que estos hombres estaban a su servicio y al de sus amigos había advertido en cada uno de ellos cualidades diferentes y esenciales.
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Puis, des valets qui interrogent inspirent aux passants moins de défiance que leurs maîtres, et trouvent plus de sympathie chez ceux auxquels ils s′adressent.
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En segundo lugar, criados que preguntan inspiran a los transeúntes menos desconfianza que sus amos, y hallan más simpatía en aquellos a quienes se dirigen.
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Enfin, Milady connaissait les maîtres, tandis qu′elle ne connaissait pas les valets; au contraire, les valets connaissaient parfaitement Milady.
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Por último, Milady conocía a los amos, mientras que no conocía a los criados; y, por el contrario, los criados conocían perfectamente a Milady.
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Tous quatre devaient se trouver réunis le lendemain à onze heures
à l′endroit indiqué; s′ils avaient découvert la retraite de
Milady, trois resteraient à la garder, le quatrième reviendrait à
Béthune pour prévenir Athos et servir de guide aux quatre amis.
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Los cuatro debían hallarse al día siguiente, a las once, en el lugar indicado; si habían descubierto el refugio de Milady, tres permanecerían custodiándola, el cuarto regresaría a Béthune para avisar a Athos y servir de guía a los cuatro amigos.
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Ces dispositions prises, les valets se retirèrent à leur tour.
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Tomadas estas disposiciones, los criados se retiraron a su vez.
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Athos alors se leva de sa chaise, ceignit son épée, s′enveloppa dans son manteau et sortit de l′hôtel; il était dix heures à peu près. À dix heures du soir, on le sait, en province les rues sont peu fréquentées. Athos cependant cherchait visiblement quelqu′un à qui il pût adresser une question. Enfin il rencontra un passant attardé, s′approcha de lui, lui dit quelques paroles; l′homme auquel il s′adressait recula avec terreur, cependant il répondit aux paroles du mousquetaire par une indication. Athos offrit à cet homme une demi-pistole pour l′accompagner, mais l′homme refusa.
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Athos se levantó entonces de su silla, se ciñó la espada, se envolvió en su capa y salió de la hostería; eran las diez aproximadamente. A las diez de la noche, como se sabe, en provincias las calles están poco frecuentadas. Athos, sin embargo, buscaba visiblemente a alguien a quien pudiera dirigir una pregunta. Por fin encontró un transeúnte rezagado, se acercó a él, le dijo algunas palabras; el hombre al que se dirigía retrocedió con terror, sin embargo respondió a las palabras del mosquetero con una indicación. Athos ofreció a aquel hombre media pistola por acompañarlo, pero el hombre rehusó.
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Athos s′enfonça dans la rue que l′indicateur avait désignée du doigt; mais, arrivé à un carrefour, il s′arrêta de nouveau, visiblement embarrassé. Cependant, comme, plus qu′aucun autre lieu, le carrefour lui offrait la chance de rencontrer quelqu′un, il s′y arrêta. En effet, au bout d′un instant, un veilleur de nuit passa. Athos lui répéta la même question qu′il avait déjà faite à la première personne qu′il avait rencontrée, le veilleur de nuit laissa apercevoir la même terreur, refusa à son tour d′accompagner Athos, et lui montra de la main le chemin qu′il devait suivre.
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Athos se metió en la calle que el indicador había designado con el dedo; pero, llegado a la encrucijada, se detuvo de nuevo visiblemente apurado. No obstante, como más que cualquier otro lugar la encrucijada le ofrecía la posibilidad de encontrar a alguien, se detuvo. En efecto, al cabo de un instante, pasó un vigilante nocturno. Athos le repitió la misma pregunta que ya había hecho a la primera persona que había encontrado; el vigilante nocturno dejó percibir el mismo tenor, rehusó también acompañar a Athos y le mostró con la mano el camino que debía seguir.
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Athos marcha dans la direction indiquée et atteignit le faubourg situé à l′extrémité de la ville opposée à celle par laquelle lui et ses compagnons étaient entrés. Là il parut de nouveau inquiet et embarrassé, et s′arrêta pour la troisième fois.
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Athos caminó en la dirección indicada y alcanzó el arrabal situado en el extremo opuesto de la villa, aquel por el que él y sus compañeros habían entrado. Allí pareció de nuevo inquieto y embarazado, y se detuvo por tercera vez.
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Heureusement un mendiant passa, qui s′approcha d′Athos pour lui demander l′aumône. Athos lui proposa un écu pour l′accompagner où il allait. Le mendiant hésita un instant, mais à la vue de la pièce d′argent qui brillait dans l′obscurité, il se décida et marcha devant Athos.
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Afortunadamente pasó un mendigo que se acercó a Athos para pedirle limosna. Athos le ofreció un escudo por acompañarlo donde iba. El mendigo dudó un instante pero, a la vista de la moneda de plata que brillaba en la oscuridad, se decidió y caminó delante de Athos.
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Arrivé à l′angle d′une rue, il lui montra de loin une petite maison isolée, solitaire, triste; Athos s′en approcha, tandis que le mendiant, qui avait reçu son salaire, s′en éloignait à toutes jambes.
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Llegado a la esquina de una calle, le mostró de lejos una casita aislada, solitaria, triste; Athos se acercó mientras el mendigo, que había recibido su salario, se alejaba a todo correr.
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Athos en fit le tour, avant de distinguer la porte au milieu de la couleur rougeâtre dont cette maison était peinte; aucune lumière ne paraissait à travers les gerçures des contrevents, aucun bruit ne pouvait faire supposer qu′elle fût habitée, elle était sombre et muette comme un tombeau.
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Athos dio una vuelta a la casa antes de distinguir la puerta en medio del color rojizo con que aquella casa estaba pintada; ninguna luz se colaba por las cortaduras de las contraventanas, ningún ruido dejaba suponer que estuviese habitada, era sombría y muda como una tumba.
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Trois fois Athos frappa sans qu′on lui répondît. Au troisième coup cependant des pas intérieurs se rapprochèrent; enfin la porte s′entrebâilla, et un homme de haute taille, au teint pâle, aux cheveux et à la barbe noire, parut.
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Tres veces llamó Athos sin que le contestasen. A la tercera llamada, sin embargo, pasos interiores se acercaron; finalmente, la puerta se entreabrió, y un hombre de talla alta, tez pálida, pelo y barba negros, apareció.
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Athos et lui échangèrent quelques mots à voix basse, puis l′homme à la haute taille fit signe au mousquetaire qu′il pouvait entrer. Athos profita à l′instant même de la permission, et la porte se referma derrière lui.
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Athos y él cambiaron algunas palabras en voz baja, luego el hombre de talla alta hizo señas al mosquetero de que podía entrar. Athos aprovechó al momento el permiso y la puerta se cerró tras él.
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L′homme qu′Athos était venu chercher si loin et qu′il avait trouvé avec tant de peine, le fit entrer dans son laboratoire, où il était occupé à retenir avec des fils de fer les os cliquetants d′un squelette. Tout le corps était déjà rajusté: la tête seule était posée sur une table.
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El hombre al que Athos había venido a buscar tan lejos y al que había encontrado con tanto esfuerzo, lo hizo entrar en su laboratorio, donde estaba ocupado en sujetar con alambres ruidosos huesos de un esqueleto. Todo el cuerpo estaba ya ajustado: sólo la cabeza estaba puesta sobre un mesa.
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Tout le reste de l′ameublement indiquait que celui chez lequel on se trouvait s′occupait de sciences naturelles: il y avait des bocaux pleins de serpents, étiquetés selon les espèces; des lézards desséchés reluisaient comme des émeraudes taillées dans de grands cadres de bois noir; enfin, des bottes d′herbes sauvages, odoriférantes et sans doute douées de vertus inconnues au vulgaire des hommes, étaient attachées au plafond et descendaient dans les angles de l′appartement.
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El resto del moblaje indicaba que aquél en cuya casa se hallaba se ocupaba en ciencias naturales: había tarros llenos de serpientes, etiquetados según las especies; lagartos disecados relucían como esmeraldas talladas en grandes marcos de madera negra; en fin, botes de hierbas silvestres, odoríferas y sin duda dotadas de virtudes desconocidas al vulgo, estaban pegadas al techo y bajaban por las esquinas del cuarto.
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Du reste, pas de famille, pas de serviteurs; l′homme à la haute taille habitait seul cette maison.
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Athos jeta un coup d′oeil froid et indifférent sur tous les objets que nous venons de décrire, et, sur l′invitation de celui qu′il venait chercher, il s′assit près de lui.
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Athos lanzó una ojeada fría a indiferente sobre todos estos objetos que acabamos de describir y, a invitación de aquel al que venía a buscar, se sentó a su lado.
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Alors il lui expliqua la cause de sa visite et le service qu′il réclamait de lui; mais à peine eut-il exposé sa demande, que l′inconnu, qui était resté debout devant le mousquetaire, recula de terreur et refusa. Alors Athos tira de sa poche un petit papier sur lequel étaient écrites deux lignes accompagnées d′une signature et d′un sceau, et le présenta à celui qui donnait trop prématurément ces signes de répugnance. L′homme à la grande taille eut à peine lu ces deux lignes, vu la signature et reconnu le sceau, qu′il s′inclina en signe qu′il n′avait plus aucune objection à faire, et qu′il était prêt à obéir.
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Entonces le explicó la causa de su visita y el servicio que reclamaba de el; mas apenas hubo expuesto su demanda, el desconocido, que estaba de pie ante el mosquetero, retrocedió con terror y rehusó. Entonces Athos sacó de su bolsillo un breve papel sobre el que había escritas dos líneas acompañadas de una firma y un sello, y lo presentó a aquel que daba demasiado prematuramente aquellas señales de repugnancia. El hombre de alta estatura, apenas hubo leído aquellas dos líneas, visto la firma y reconocido el sello, se inclinó en señal de que no tenía ya ninguna objeción que hacer, y que estaba dispuesto a obedecer.
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Athos n′en demanda pas davantage; il se leva, salua, sortit, reprit en s′en allant le chemin qu′il avait suivi pour venir, rentra dans l′hôtel et s′enferma chez lui.
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Athos no pidió más; se levantó, saludó, salió, tomó al irse el mismo camino que había seguido para venir, volvió a entrar en la hostería y se encerró en su cuarto.
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Au point du jour, d′Artagnan entra dans sa chambre et demanda ce qu′il fallait faire.
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Al alba, D′Artagnan entró en su habitación y preguntó qué iba a hacer.
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«Attendre», répondit Athos.
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-Esperar -respondió Athos.
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Quelques instants après, la supérieure du couvent fit prévenir les mousquetaires que l′enterrement de la victime de Milady aurait lieu à midi. Quant à l′empoisonneuse, on n′en avait pas eu de nouvelles; seulement elle avait dû fuir par le jardin, sur le sable duquel on avait reconnu la trace de ses pas et dont on avait retrouvé la porte fermée; quant à la clé, elle avait disparu.
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Algunos instantes después, la superiora del convento hizo avisar a los mosqueteros de que el entierro de la víctima de Milady tendría lugar a mediodía. En cuanto a la envenenadora, no había habido noticias; sólo que debía haber huido por el jardín, en cuya arena habían reconocido la huella de sus pasos, y cuya puerta habían encontrado cerrada; en cuanto a la llave, había desaparecido.
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À l′heure indiquée, Lord de Winter et les quatre amis se rendirent au couvent: les cloches sonnaient à toute volée, la chapelle était ouverte, la grille du choeur était fermée. Au milieu du choeur, le corps de la victime, revêtue de ses habits de novice, était exposé. De chaque côté du choeur et derrière des grilles s′ouvrant sur le couvent était toute la communauté des Carmélites, qui écoutait de là le service divin et mêlait son chant au chant des prêtres, sans voir les profanes et sans être vue d′eux.
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A la hora indicada, lord de Winter y los cuatro amigos se dirigieron al convento; las campanas tocaban a duelo, la capilla estaba abierta, la verja del coro estaba cerrada. En medio del coro estaba puesto el cuerpo de la víctima, revestida de sus hábitos de novicia. A cada lado del coro, y tras las verjas que se abrían sobre el convento, estaba toda la comunidad de Carmelitas, que escuchaba desde allí el servicio divino y mezclaba su canto al canto de los sacerdotes, sin ver a los profanos ni ser vista por ellos.
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À la porte de la chapelle, d′Artagnan sentit son courage qui fuyait de nouveau; il se retourna pour chercher Athos, mais Athos avait disparu.
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A la puerta de la capilla, D′Artagnan sintió que su valor huía nuevamente; se volvió en busca de Athos, pero Athos había desaparecido.
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Fidèle à sa mission de vengeance, Athos s′était fait conduire au jardin; et là, sur le sable, suivant les pas légers de cette femme qui avait laissé une trace sanglante partout où elle avait passé, il s′avança jusqu′à la porte qui donnait sur le bois, se la fit ouvrir, et s′enfonça dans la forêt.
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Fiel a su misión de venganza, Athos se había hecho conducir al jardín; y allí, sobre la arena, siguiendo los pasos ligeros de aquella mujer que había dejado un rastro ensangrentado por donde había pasado, avanzó hasta la puerta que dabá al bosque, se la hizo abrir y se metió en el bosque.
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Alors tous ses doutes se confirmèrent: le chemin par lequel la voiture avait disparu contournait la forêt. Athos suivit le chemin quelque temps les yeux fixés sur le sol; de légères taches de sang, qui provenaient d′une blessure faite ou à l′homme qui accompagnait la voiture en courrier, ou à l′un des chevaux, piquetaient le chemin. Au bout de trois quarts de lieue à peu près, à cinquante pas de Festubert, une tache de sang plus large apparaissait; le sol était piétiné par les chevaux. Entre la forêt et cet endroit dénonciateur, un peu en arrière de la terre écorchée, on retrouvait la même trace de petits pas que dans le jardin; la voiture s′était arrêtée.
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Entonces todas sus dudas se confirmaron: el camino por el que el coche había desaparecido contorneaba el bosque. Athos siguió el camino algún tiempo con los ojos fijos en el suelo; ligeras manchas de sangre, que provenían de una herida hecha o al hombre que acompañaba el coche como correo o a uno de los caballos, salpicaban el camino. Al cabo de tres cuartos de legua aproximadamente, a cincuenta pasos de Festubert, aparecía una mancha de sagre más amplia; el suelo estaba pisoteado por los caballos. Entre el bosque y aquel lugar desnudo, un poco antes de la tierra lastimada, se encontraba la misma huella de breves pasos que en el jardín; el coche se había detenido.
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En cet endroit, Milady était sortie du bois et était montée dans la voiture.
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En aquel lugar, Milady había salido del bosque y había montado en el coche.
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Satisfait de cette découverte qui confirmait tous ses soupçons, Athos revint à l′hôtel et trouva Planchet qui l′attendait avec impatience.
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Satisfecho por este descubrimiento que confirmaba todas sus sospechas, Athos volvió a la hostería y encontró a Planchet que lo esperaba con impaciencia.
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Tout était comme l′avait prévu Athos.
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Todo era como Athos había previsto.
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Planchet avait suivi la route, avait comme Athos remarqué les taches de sang, comme Athos il avait reconnu l′endroit où les chevaux s′étaient arrêtés; mais il avait poussé plus loin qu′Athos, de sorte qu′au village de Festubert, en buvant dans une auberge, il avait, sans avoir eu besoin de questionner, appris que la veille, à huit heures et demie du soir, un homme blessé, qui accompagnait une dame qui voyageait dans une chaise de poste, avait été obligé de s′arrêter, ne pouvant aller plus loin. L′accident avait été mis sur le compte de voleurs qui auraient arrêté la chaise dans le bois. L′homme était resté dans le village, la femme avait relayé et continué son chemin.
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Planchet había seguido la ruta, había observado, como Athos, las manchas de sangre, como Athos había reconocido el lugar en que los caballos se habían detenido; pero había ido más lejos de Athos, de suerte que en la aldea de Festubert, mientras bebía en un albergue, sin haber tenido necesidad de preguntar, había sabido que la víspera, a las ocho y media de la noche, un hombre herido, que acompañaba a una dama que viajaba en una silla de posta, se había visto obligado a detenerse, sin poder seguir delante. El accidente habría sido cargado en la cuenta de ladrones que habían detenido la silla en el bosque. El hombre había quedado en la aldea, la mujer había hecho el relevo y continuado su camino.
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Planchet se mit en quête du postillon qui avait conduit la chaise, et le retrouva. Il avait conduit la dame jusqu′à Fromelles, et de Fromelles elle était partie pour Armentières. Planchet prit la traverse, et à sept heures du matin il était à Armentières.
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Planchet se puso a buscar al postillón que había conducido la silla, y lo encontró. Había conducido a la señora hasta Fromelles, y de Fromelles ella había partido hacia Armentières. Planchet tomó la trocha, y a las siete de la mañana estaba en Armentières.
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Il n′y avait qu′un seul hôtel, celui de la Poste. Planchet alla s′y présenter comme un laquais sans place qui cherchait une condition. Il n′avait pas causé dix minutes avec les gens de l′auberge, qu′il savait qu′une femme seule était arrivée à onze heures du soir, avait pris une chambre, avait fait venir le maître d′hôtel et lui avait dit qu′elle désirerait demeurer quelque temps dans les environs.
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No había más que una hostería, la de la posta. Planchet fue a presentarse allí como lacayo sin trabajo que buscaba una plaza. No había hablado diez minutos con las gentes del albergue cuando ya sabía que una mujer sola había llegado a las once de la noche, había alquilado una habitación, había hecho venir al dueño de la hostería y le había dicho que deseaba permanecer algún tiempo por aquellos alrededores.
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Planchet n′avait pas besoin d′en savoir davantage. Il courut au rendez-vous, trouva les trois laquais exacts à leur poste, les plaça en sentinelles à toutes les issues de l′hôtel, et vint trouver Athos, qui achevait de recevoir les renseignements de Planchet, lorsque ses amis rentrèrent.
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Planchet no tenía necesidad de saber más. Corrió al lugar de la cita, encontró a los tres lacayos puntuales en su puesto, los colocó como centinelas en todas las salidas de la hostería y volvió en busca de Athos, que acababa de recibir los informes de Planchet cuando sus amigos regresaron.
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Tous les visages étaient sombres et crispés, même le doux visage d′Aramis.
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Todos los rostros estaban sombríos y crispados, incluso el dulce rostro de Aramis.
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«Que faut-il faire? demanda d′Artagnan.
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-¿:Qué hay que hacer? -preguntó D′Artagnan.
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— Attendre», répondit Athos.
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-Esperar -respondió Athos.
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Chacun se retira chez soi.
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Cada uno se retiró a su habitación.
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À huit heures du soir, Athos donna l′ordre de seller les chevaux, et fit prévenir Lord de Winter et ses amis qu′ils eussent à se préparer pour l′expédition.
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A las ocho de la noche, Athos dio la orden de ensillar los caballos e hizo avisar a lord de Winter y a sus amigos de que se preparasen para la expedición.
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En un instant tous cinq furent prêts. Chacun visita ses armes et les mit en état. Athos descendit le premier et trouva d′Artagnan déjà à cheval et s′impatientant.
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En un instante todos estuvieron preparados. Cada uno inspeccionó las armas y las puso a punto. Athos bajó el primero y encontró a D′Artagnan ya a caballo a impacientándose.
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«Patience, dit Athos, il nous manque encore quelqu′un.»
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-Paciencia -dijo Athos-, nos falta todavía uno.
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Les quatre cavaliers regardèrent autour d′eux avec étonnement, car ils cherchaient inutilement dans leur esprit quel était ce quelqu′un qui pouvait leur manquer.
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Los cuatro caballeros miraron en torno suyo con sorpresa, porque buscaban inúltimente en su mente quién era aquel que podía faltarles.
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En ce moment Planchet amena le cheval d′Athos, le mousquetaire sauta légèrement en selle.
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En aquel momento Planchet trajo el caballo de Athos; el mosquetero saltó con ligereza a la silla.
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«Attendez-moi, dit-il, je reviens.»
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-Esperadme -dijo-, vuelvo.
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Et il partit au galop.
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Y partió a galope.
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Un quart d′heure après, il revint effectivement accompagné d′un homme masqué et enveloppé d′un grand manteau rouge.
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Un cuarto de hora después volvió, efectivamente, acompañado de un hombre enmascarado y envuelto en una gran capa roja.
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Lord de Winter et les trois mousquetaires s′interrogèrent du regard. Nul d′entre eux ne put renseigner les autres, car tous ignoraient ce qu′était cet homme. Cependant ils pensèrent que cela devait être ainsi, puisque la chose se faisait par l′ordre d′Athos.
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Lord de Winter y los tres mosqueteros se interrogaron con la mirada. Ninguno de ellos pudo informar a los otros, porque todos ignoraban quién era aquel hombre. Sin embargo, pensaron que aquello debía ser así, puesto que se hacía por orden de Athos.
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À neuf heures, guidée par Planchet, la petite cavalcade se mit en route, prenant le chemin qu′avait suivi la voiture.
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C′était un triste aspect que celui de ces six hommes courant en silence, plongés chacun dans sa pensée, mornes comme le désespoir, sombres comme le châtiment.
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Era triste al aspecto de aquellos seis hombres corriendo en silencio, sumidos cada cual en su pensamiento, taciturnos como la desesperación, sombríos como el castigo.
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CHAPITRE LXV -- LE JUGEMENT
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Capítulo LXV -- El juicio
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C′était une nuit orageuse et sombre, de gros nuages couraient au ciel, voilant la clarté des étoiles; la lune ne devait se lever qu′à minuit.
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Era una noche tormentosa y lúgubre, gruesas nubes corrían por el cielo velando la claridad de las estrellas; la luna no debía aparecer hasta medianoche.
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Parfois, à la lueur d′un éclair qui brillait à l′horizon, on apercevait la route qui se déroulait blanche et solitaire; puis, l′éclair éteint, tout rentrait dans l′obscurité.
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A veces, a la luz de un relámpago que brillaba en el horizonte, se vislumbraba la ruta que se desorrollaba blanca y solitaria; luego, apagado el relámpago, todo volvía a la oscuridad.
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À chaque instant, Athos invitait d′Artagnan, toujours à la tête de la petite troupe, à reprendre son rang qu′au bout d′un instant il abandonnait de nouveau; il n′avait qu′une pensée, c′était d′aller en avant, et il allait.
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A cada momento Athos invitaba a D′Artagnan, siempre a la cabeza de la pequeña tropa, a ocupar su puesto, que al cabo de un instante abandonaba de nuevo; no tenía más que un pensamiento: ir hacia adelante, e iba.
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On traversa en silence le village de Festubert, où était resté le domestique blessé, puis on longea le bois de Richebourg; arrivés à Herlies, Planchet, qui dirigeait toujours la colonne, prit à gauche.
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Cruzaron en silencio la aldea de Festubert, donde se había quedado el doméstico herido, luego bordearon el bosque de Richebourg; llegados a Herlies, Planchet, que seguía dirigiendo la columna, torció a a izquierda.
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Plusieurs fois, Lord de Winter, soit Porthos, soit Aramis, avaient essayé d′adresser la parole à l′homme au manteau rouge; mais à chaque interrogation qui lui avait été faite, il s′était incliné sans répondre. Les voyageurs avaient alors compris qu′il y avait quelque raison pour que l′inconnu gardât le silence, et ils avaient cessé de lui adresser la parole.
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Varias veces, lord de Winter, Porthos o Aramis, habían tratado de dirigir la palabra al hombre de la capa roja; pero a cada pregunta que le había sido hecha, él se había inclinado sin responder. Los viajeros habían comprendido entonces que había una razón para que el desconocido guardase silencio, y habían dejado de dirigirle la palabra.
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D′ailleurs, l′orage grossissait, les éclairs se succédaient rapidement, le tonnerre commençait à gronder, et le vent, précurseur de l′ouragan, sifflait dans la plaine, agitant les plumes des cavaliers.
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Además, la tormenta crecía, los relámpagos se sucedían rápidamente, el trueno comenzaba a gruñir, y el viento, precursor del huracán, silbaba en la llanura, agitando las plumas de los caballeros.
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La cavalcade prit le grand trot.
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La cabalgada se lanzó a galope tendido.
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Un peu au-delà de Fromelles, l′orage éclata; on déploya les manteaux; il restait encore trois lieues à faire: on les fit sous des torrents de pluie.
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Un poco más allá de Fromelles, la tormenta estalló; desplegaron las capas; quedaban aún tres leguas por hacer: las hicieron bajo torrentes de lluvia.
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D′Artagnan avait ôté son feutre et n′avait pas mis son manteau; il trouvait plaisir à laisser ruisseler l′eau sur son front brûlant et sur son corps agité de frissons fiévreux.
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D′Artagnan se había quitado su sombrero de fieltro y no se había puesto la capa; sentía placer en dejar correr el agua sobre su frente ardiente y sobre su cuerpo agitado por escalofríos febriles.
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Au moment où la petite troupe avait dépassé Goskal et allait arriver à la poste, un homme, abrité sous un arbre, se détacha du tronc avec lequel il était resté confondu dans l′obscurité, et s′avança jusqu′au milieu de la route, mettant son doigt sur ses lèvres.
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En el momento que la pequeña tropa hubo pasado Goskal a iba a llegar a la posta, un hombre, refugiado bajo un árbol, se separó del tronco con el que había permanecido confundido en la oscuridad, y avanzó hasta el medio de la ruta, poniendo sus dedos sobre sus labios.
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Athos reconnut Grimaud.
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Athos reconoció a Grimaud.
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«Qu′y a-t-il donc? s′écria d′Artagnan, aurait-elle quitté
Armentières?»
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-¿:Qué pasa? -exclamó D′Artagnan-. ¿:Habrá dejado Armentières?
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Grimaud fit de sa tête un signe affirmatif. D′Artagnan grinça des dents.
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Grimaud hizo con la cabeza un signo afirmativo. D′Artagnan rechinó los dientes.
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«Silence, d′Artagnan! dit Athos, c′est moi qui me suis chargé de tout, c′est donc à moi d′interroger Grimaud.
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-¡Silencio D′Artagnan! -dijo Athos-. Soy yo quien me he encargado de todo, a mí me toca interrogar a Grimaud.
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— Où est-elle?» demanda Athos.
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-¿:Dónde está? -preguntó Athos.
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Grimaud étendit la main dans la direction de la Lys.
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Grimaud tendió la mano en dirección del Lys.
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«Loin d′ici?» demanda Athos.
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-¿:Lejos de aquf? -preguntó Athos.
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Grimaud présenta à son maître son index plié.
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Grimaud hizo señal de que sí.
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«Seule?» demanda Athos.
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Grimaud fit signe que oui.
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«Messieurs, dit Athos, elle est seule à une demi-lieue d′ici, dans la direction de la rivière.
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-Señores -dijo Athos-, está solo a media legua de aquí, en dirección al río.
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— C′est bien, dit d′Artagnan, conduis-nous, Grimaud.»
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-Está bien -dijo D′Artagnan-; llévanos, Grimaud.
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Grimaud prit à travers champs, et servit de guide à la cavalcade.
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Grimaud tomó campo a través y sirvió de guía a la cabalgada.
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Au bout de cinq cents pas à peu près, on trouva un ruisseau, que l′on traversa à gué.
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Al cabo de quinientos pasos aproximadamente, se encontraron un riachuelo que vadearon.
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À la lueur d′un éclair, on aperçut le village d′Erquinghem.
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A la luz de un relámpapo divisaron la aldea de Erquinghem.
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«Est-ce là?» demanda d′Artagnan.
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-¿:Es ahí? -preguntó D Artagnan.
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Grimaud secoua la tête en signe de négation.
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Grimaud movió la cabeza en señal de negación.
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«Silence donc!» dit Athos.
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-¡Silencio, puesl -dijo Athos.
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Et la troupe continua son chemin.
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Y la tropa continuó su camino.
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Un autre éclair brilla; Grimaud étendit le bras, et à la lueur bleuâtre du serpent de feu on distingua une petite maison isolée, au bord de la rivière, à cent pas d′un bac. Une fenêtre était éclairée.
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Otro relámpago brilió; Grimaud extendió el brazo, y a la luz azulada de la serpiente de fuego se distinguió una casita aislada, a orillas del río, a cien pasos de una barcaza. Una ventana estaba iluminada.
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«Nous y sommes», dit Athos.
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-Hemos llegado -dijo Atlios.
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En ce moment, un homme couché dans le fossé se leva, c′était
Mousqueton; il montra du doigt la fenêtre éclairée.
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En aquel momento, un hombre tumbado en el foso se levantó. Era Mosquetón, quien señaló con el dedo la ventana iluminada.
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«Elle est là, dit-il.
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-Está ahí -dijo.
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— Et Bazin? demanda Athos.
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-¿:Y Bazin? -.-preguntó Athos.
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— Tandis que je gardais la fenêtre, il gardait la porte.
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-Mientras que yo vigilaba la ventana, él vigilaba la puerta.
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— Bien, dit Athos, vous êtes tous de fidèles serviteurs.» Athos sauta à bas de son cheval, dont il remit la bride aux mains de Grimaud, et s′avança vers la fenêtre après avoir fait signe au reste de la troupe de tourner du côté de la porte.
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-Bien -dijo Athos-, todos sois fieles servidores. Athos saltó de su caballo, cuya brida puso en manos de Grimaud, y avanzó hacia la ventana tras haber hecho señas al resto de la tropa de virar hacia el lado de la puerta.
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La petite maison était entourée d′une haie vive, de deux ou trois pieds de haut. Athos franchit la haie, parvint jusqu′à la fenêtre privée de contrevents, mais dont les demi-rideaux étaient exactement tirés.
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La casita estaba rodeada por un seto vivo, de dos o tres pies de alto. Athos franqueó el seto, llegó hasta la ventana privada de contraventanas, pero cuyas semicortinas estaban completamente echadas.
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Il monta sur le rebord de pierre, afin que son oeil pût dépasser la hauteur des rideaux.
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Se subió sobre el reborde de piedra, a fin de que su mirada pudiera sobrepasar la altura de las cortinas.
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À la lueur d′une lampe, il vit une femme enveloppée d′une mante de couleur sombre, assise sur un escabeau, près d′un feu mourant: ses coudes étaient posés sur une mauvaise table, et elle appuyait sa tête dans ses deux mains blanches comme l′ivoire.
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A la luz de una lámpara vio a una mujer envuelta en un manto de color oscuro sentada en un escabel, junto a un fuego moribundo: sus codos estaban apoyados sobre una mala mesa, y apoyaba su cabeza en sus dos manos blancas como el marfil.
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On ne pouvait distinguer son visage, mais un sourire sinistre passa sur les lèvres d′Athos, il n′y avait pas à s′y tromper, c′était bien celle qu′il cherchait.
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No se podía distinguir su rostro, pero una sonrisa siniestra pasó por los labios de Athos: no podía equivocarse, era la que buscaba.
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En ce moment un cheval hennit: Milady releva la tête, vit, collé à la vitre, le visage pâle d′Athos, et poussa un cri.
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En aquel momento un caballo relinchó. Milady alzó la cabeza, vio, pegado al cristal, el rostro pálido de Athos y lanzó un grito.
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Athos comprit qu′il était reconnu, poussa la fenêtre du genou et de la main, la fenêtre céda, les carreaux se rompirent.
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Athos comprendió que lo había reconocido, empujó la ventana con la rodilla y con la mano, la ventana cedió, los cristales se rompieron.
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Et Athos, pareil au spectre de la vengeance, sauta dans la chambre.
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Y Athos, como el espectro de la venganza, saltó a la habitación.
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Milady courut à la porte et l′ouvrit; plus pâle et plus menaçant encore qu′Athos, d′Artagnan était sur le seuil.
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Milady corrió a la puerta y la abrió; más pálido y más amenazador aún que Athos, D′Artagnan estaba en el umbral.
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Milady recula en poussant un cri. D′Artagnan, croyant qu′elle avait quelque moyen de fuir et craignant qu′elle ne leur échappât, tira un pistolet de sa ceinture; mais Athos leva la main.
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Milady retrocedió lanzando un grito. D′Artagnan, creyendo que tenía algún medio de huir y temiendo que se le escapase, sacó una pistola de su cintura; pero Athos alzó la mano.
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«Remets cette arme à sa place, d′Artagnan, dit-il, il importe que cette femme soit jugée et non assassinée. Attends encore un instant, d′Artagnan, et tu seras satisfait. Entrez, messieurs.»
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-Devuelve esa arma a su sitio, D′Artagnan -dijo-. Importa que esta mujer sea juzgada y no asesinada. Espera aún un momento, D′Artagnan, y quedarás satisfecho. Entrad, señores.
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D′Artagnan obéit, car Athos avait la voix solennelle et le geste puissant d′un juge envoyé par le Seigneur lui-même. Aussi, derrière d′Artagnan, entrèrent Porthos, Aramis, Lord de Winter et l′homme au manteau rouge.
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D′Artagnan obedeció, porque Athos tenía la voz solemne y el gesto poderoso de un juez enviado por el Señor mismo. Luego, detrás de D′Artagnan entraron Porthos, Aramis, lord de Winter y el hombre de la capa roja.
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Les quatre valets gardaient la porte et la fenêtre.
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Los cuatro criados guardaban la puerta y la ventana.
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Milady était tombée sur sa chaise les mains étendues, comme pour conjurer cette terrible apparition; en apercevant son beau-frère, elle jeta un cri terrible.
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Milady estaba caída sobre su silla con las manos extendidas como para conjurar aquella horrible aparición; al ver a su cuñado, lanzó un grito terrible.
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«Que demandez-vous? s′écria Milady.
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-¿:Qué queréis? -exclamó Milady.
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— Nous demandons, dit Athos, Charlotte Backson, qui s′est appelée d′abord la comtesse de La Fère, puis Lady de Winter, baronne de Sheffield.
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-Queremos -dijo Athos- a Charlotte Backson, que se llamó primero condesa de La Fère, y luego lady Winter, baronesa de Sheffield.
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— C′est moi, c′est moi! murmura-t-elle au comble de la terreur, que me voulez-vous?
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-¡Yo soy, yo soy! -murmuró ella en el colmo del terror-. ¿:Qué me queréis?
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— Nous voulons vous juger selon vos crimes, dit Athos: vous serez libre de vous défendre, justifiez-vous si vous pouvez. Monsieur d′Artagnan, à vous d′accuser le premier.»
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-Queremos juzgaros por vuestros crímenes -dijo Athos-; seréis libre de defenderos, justificaos si podéis. El señor D′Artagnan os va a acusar el primero.
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D′Artagnan s′avança.
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D′Artagnan se adelantó.
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«Devant Dieu et devant les hommes, dit-il, j′accuse cette femme d′avoir empoisonné Constance Bonacieux, morte hier soir.»
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-Ante Dios y ante los hombres -dijo-, acuso a esta mujer de haber envenenado a Constance Bonacieux, muerta ayer tarde.
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Il se retourna vers Porthos et vers Aramis.
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Se volvió hacia Porthos y hacia Aramis.
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«Nous attestons», dirent d′un seul mouvement les deux mousquetaires.
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-Nosotros somos testigos -dijeron con un solo movimiento los dos mosqueteros.
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D′Artagnan continua.
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D′Artagnan continuó:
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«Devant Dieu et devant les hommes, j′accuse cette femme d′avoir voulu m′empoisonner moi-même, dans du vin qu′elle m′avait envoyé de Villeroi, avec une fausse lettre, comme si le vin venait de mes amis; Dieu m′a sauvé; mais un homme est mort à ma place, qui s′appelait Brisemont.
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-Ante Dios y ante los hombres, acuso a esta mujer de haber querido envenenarme a mí mismo, con vino que había enviado de Villeroy, con una falsa carta como si el vino fuera de mis amigos; Dios me salvó, pero un hombre, que se llamaba Brisemont, murió en mi lugar.
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— Nous attestons, dirent de la même voix Porthos et Aramis.
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.-Nosotros somos testigos -dijeron con la misma voz Porthos y Aramis.
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— Devant Dieu et devant les hommes, j′accuse cette femme de m′avoir poussé au meurtre du baron de Wardes; et, comme personne n′est là pour attester la vérité de cette accusation, je l′atteste, moi.
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-Ante Dios y ante los hombres, acuso a esta mujer de haberme empujado a asesinar al barón de Wardes; y como nadie estuvo allí para atestiguar la verdad de esta acusación, lo atestiguo yo mismo.
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«J′ai dit.»
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He dicho.
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Et d′Artagnan passa de l′autre côté de la chambre avec Porthos et
Aramis.
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Y D′Artagnan pasó al otro lado de la habitación con Porthos y Aramis.
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«À vous, Milord!» dit Athos.
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-¡Os toca a vos, milord! -dijo Athos.
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Le baron s′approcha à son tour.
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El barón se acercó a su vez.
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«Devant Dieu et devant les hommes, dit-il, j′accuse cette femme d′avoir fait assassiner le duc de Buckingham.
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-Ante Dios y ante los hombres -dijo-, acuso a esta mujer de haber hecho asesinar al duque de Buckingham.
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— Le duc de Buckingham assassiné? s′écrièrent d′un seul cri tous les assistants.
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-¿:El duque de Buckingham asesinado? -exclamaron a un solo grito todos los asistentes.
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— Oui, dit le baron, assassiné! Sur la lettre d′avis que vous m′aviez écrite, j′avais fait arrêter cette femme, et je l′avais donnée en garde à un loyal serviteur; elle a corrompu cet homme, elle lui a mis le poignard dans la main, elle lui a fait tuer le duc, et dans ce moment peut-être Felton paie de sa tête le crime de cette furie.»
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-Sí -dijo el barón-. ¡Asesinado! Ante la carta de aviso que me escribisteis, hice detener a esta mujer, y la di para guardarla a un leal servidor; ella corrompió a aquel hombre, ella le puso el puñal en la mano, ella le obligó a matar al duque, y quizá en este momento Felton pague con su cabeza el crimen de esta furia.
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Un frémissement courut parmi les juges à la révélation de ces crimes encore inconnus.
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Un estremecimiento corrió entre los jueces ante la revelación de estos crímenes aún desconocidos.
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«Ce n′est pas tout, reprit Lord de Winter, mon frère, qui vous avait faite son héritière, est mort en trois heures d′une étrange maladie qui laisse des taches livides sur tout le corps. Ma soeur, comment votre mari est-il mort?
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-Eso no es todo -prosiguió lord de Winter-; mi hermano, que os había hecho su heredero, murió en tres horas de una extraña enfermedad que deja manchas lívidas en todo el cuerpo. Hermana mía, ¿:cómo murió vuestro marido?
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— Horreur! s′écrièrent Porthos et Aramis.
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-¡Horror! -exclamaron Porthos y Aramis.
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— Assassin de Buckingham, assassin de Felton, assassin de mon frère, je demande justice contre vous, et je déclare que si on ne me la fait pas, je me la ferai.»
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-Asesina de Buckingham, asesina de Felton, asesina de mi hermano, pido justicia contra vos, y declaro que, si no me la hacen, me la haré yo.
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Et Lord de Winter alla se ranger près de d′Artagnan, laissant la place libre à un autre accusateur.
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Y lord de Winter fue a colocarse junto a D′Artagnan dejando el puesto libre a otro acusador.
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Milady laissa tomber son front dans ses deux mains et essaya de rappeler ses idées confondues par un vertige mortel.
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Milady dejó caer su frente en sus dos manos y trató de recordar sus ideas confundidas por un vértigo mortal.
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«À mon tour, dit Athos, tremblant lui-même comme le lion tremble à l′aspect du serpent, à mon tour. J′épousai cette femme quand elle était jeune fille, je l′épousai malgré toute ma famille; je lui donnai mon bien, je lui donnai mon nom; et un jour je m′aperçus que cette femme était flétrie: cette femme était marquée d′une fleur de lis sur l′épaule gauche.
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-Me toca a mí -dijo Athos, temblando como el león tiembla a la vista de la serpiente-, me toca a mí. Yo desposé a esta mujer cuando era joven la desposé a pesar de toda mi familia; yo le di mis bienes, le di mi nombre; un día me di cuenta de que esta mujer estaba marcada; esta mujer estaba marcada con una flor de lis en el hombro izquierdo.
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— Oh! dit Milady en se levant, je défie de retrouver le tribunal qui a prononcé sur moi cette sentence infâme. Je défie de retrouver celui qui l′a exécutée.
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-¡Oh! -dijo Milady levantándose-. Desafío a que al quien encuentre el tribunal que pronunció sobre mí esa sentencia infame. Desafío a que alguien encuentre a quien la ejecutó.
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— Silence, dit une voix.
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-Silencio -dijo una voz-.
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— À ceci, c′est à moi de répondre!»
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A esta me toca a mí responder.
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Et l′homme au manteau rouge s′approcha à son tour.
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Y el hombre de la capa roja se aproximó a su vez.
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«Quel est cet homme, quel est cet homme?» s′écria Milady suffoquée par la terreur et dont les cheveux se dénouèrent et se dressèrent sur sa tête livide comme s′ils eussent été vivants.
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-¿:Quién es este hombre, quién es este hombre? -exclamó Milady sofocada por el terror y cuyos cabellos se soltaron y se erizaron sobre su lívida cabeza como si hubieran estado vivos.
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Tous les yeux se tournèrent sur cet homme, car à tous, excepté à
Athos, il était inconnu.
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Todos los ojos se volvieron hacia aquel hombre, porque para todos, excepto para Athos, era desconocido.
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Encore Athos le regardait-il avec autant de stupéfaction que les autres, car il ignorait comment il pouvait se trouver mêlé en quelque chose à l′horrible drame qui se dénouait en ce moment.
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Incluso Athos lo miraba con tanta estupefacción como los otros, porque ignoraba cómo podía estar él mezclado en algo en el horrible drama que se desarrollaba en aquel momento.
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Après s′être approché de Milady, d′un pas lent et solennel, de manière que la table seule le séparât d′elle, l′inconnu ôta son masque.
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Tras haberse acercado a Milady con paso lento y solemne, de modo que sólo la mesa lo separaba de ella, el desconocido se quitó la máscara.
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Milady regarda quelque temps avec une terreur croissante ce visage pâle encadré de cheveux et de favoris noirs, dont la seule expression était une impassibilité glacée, puis tout à coup:
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Milady miró algún tiempo con un tenor creciente aquel rostro pálido enmarcado entre cabellos y patillas negras, cuya única expresión era una impasibilidad helada. Luego, de pronto:
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«Oh! non, non, dit-elle en se levant et en reculant jusqu′au mur; non, non, c′est une apparition infernale! ce n′est pas lui! à moi! à moi!» s′écria-t-elle d′une voix rauque en se retournant vers la muraille, comme si elle eût pu s′y ouvrir un passage avec ses mains.
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-¡Oh, no, no! -dijo ella levantándose y retrocediendo hasta la pared-. No, no, ¡es una aparición infernal! ¡No es él! ¡Auxilio! ¡Auxilio! -exclamó con una voz ronca y volviéndose hacía el muro, como s¡ hubiera podido abrirse un paso con sus manos.
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«Mais qui êtes-vous donc? s′écrièrent tous les témoins de cette scène.
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-Pero ¿:quién sois vos? -exclamaron todos los testigos de aquella escena.
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— Demandez-le à cette femme, dit l′homme au manteau rouge, car vous voyez bien qu′elle m′a reconnu, elle.
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-Preguntádselo a esa mujer -dijo el hombre de la capa roja-, porque ya habéis visto que me ha reconocido.
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— Le bourreau de Lille, le bourreau de Lille!» s′écria Milady en proie à une terreur insensée et se cramponnant des mains à la muraille pour ne pas tomber.
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-¡El verdugo de Lille, el verdugo de Lille! -exclamó Milady presa de un terror insensato y aferrándose con las manos al muro para no caer.
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Tout le monde s′écarta, et l′homme au manteau rouge resta seul debout au milieu de la salle.
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Todo el mundo se apartó, y el hombre de la capa roja permaneció solo de pie en medio de la sala.
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«Oh! grâce! grâce! pardon!» s′écria la misérable en tombant à genoux.
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-¡Oh, gracia, gracia! ¡Perdón! -exclamó la miserable cayendo de rodillas.
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L′inconnu laissa le silence se rétablir.
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El desconocido dejó que se hiciera el silencio de nuevo.
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«Je vous le disais bien qu′elle m′avait reconnu! reprit-il. Oui, je suis le bourreau de la ville de Lille, et voici mon histoire.»
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-¡Ya os decía yo que me había reconocido! -prosiguió-. Sí, yo soy el verdugo de la ciudad de Lille, y ésta es mi historia.
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Tous les yeux étaient fixés sur cet homme dont on attendait les paroles avec une avide anxiété.
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Todos los ojos estaban fijos en aquel hombre cuyas palabras esperaban con una ávida ansiedad.
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«Cette jeune femme était autrefois une jeune fille aussi belle qu′elle est belle aujourd′hui. Elle était religieuse au couvent des bénédictines de Templemar. Un jeune prêtre au coeur simple et croyant desservait l′église de ce couvent; elle entreprit de le séduire et y réussit, elle eût séduit un saint.
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-Esta joven era en otro tiempo una muchacha tan bella como bella es hoy. Era religiosa en el convento de las Benedictinas de Templemar. Un joven cura, de corazón sencillo y creyente, servía la iglesia de aquel convento; ella emprendió la tarea de seducirlo y triunfó, sedujo a un santo.
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«Leurs voeux à tous deux étaient sacrés, irrévocables; leur liaison ne pouvait durer longtemps sans les perdre tous deux. Elle obtint de lui qu′ils quitteraient le pays; mais pour quitter le pays, pour fuir ensemble, pour gagner une autre partie de la France, où ils pussent vivre tranquilles parce qu′ils seraient inconnus, il fallait de l′argent; ni l′un ni l′autre n′en avait. Le prêtre vola les vases sacrés, les vendit; mais comme ils s′apprêtaient à partir ensemble, ils furent arrêtés tous deux.
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Los votos de los dos eran sagrados, irrevocables; su relación no podía durar mucho tiempo sin perderlos a los dos. Consiguió de él que se marcharan ambos de la region; pero para marcharse de la región, para huir juntos, para alcanzar otra parte de Francia donde pudieran vivir tranquilos porque serían desconocidos, hacía falta dinero; ni el uno ni la otra lo tenían. El cura robó los vasos sagrados, los vendió; pero, cuando se aprestaban a huir juntos, los dos fueron detenidos.
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«Huit jours après, elle avait séduit le fils du geôlier et s′était sauvée. Le jeune prêtre fut condamné à dix ans de fers et à la flétrissure. J′étais le bourreau de la ville de Lille, comme dit cette femme. Je fus obligé de marquer le coupable, et le coupable, messieurs, c′était mon frère!
A2 Ocho días después, ella había seducido al hijo del carcelero y se había escapado. El joven sacerdote fue condenado a diez años de grilletes y a la marca. Yo era el verdugo de la ciudad de Lille, como dijo esta mujer. Fui obligado a marcar al culpable, y el culpable, señores, ¡era mi hermano!
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«Je jurai alors que cette femme qui l′avait perdu, qui était plus que sa complice, puisqu′elle l′avait poussé au crime, partagerait au moins le châtiment. Je me doutai du lieu où elle était cachée, je la poursuivis, je l′atteignis, je la garrottai et lui imprimai la même flétrissure que j′avais imprimée à mon frère.
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Juré entonces que esta mujer que lo había perdido, que era más que su cómplice, puesto que lo había empujado al crimen, compartiría por lo menos el castigo. Sospeché el lugar en que estaba oculta, la perseguí, la alcancé, la agarroté y le imprimí la misma marca que había impreso en mi hermano.
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«Le lendemain de mon retour à Lille, mon frère parvint à s′échapper à son tour, on m′accusa de complicité, et l′on me condamna à rester en prison à sa place tant qu′il ne se serait pas constitué prisonnier. Mon pauvre frère ignorait ce jugement; il avait rejoint cette femme, ils avaient fui ensemble dans le Berry; et là, il avait obtenu une petite cure. Cette femme passait pour sa soeur.
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Al día siguiente de mi regre so a Lille, mi hermano consiguió escaparse, se me acusó de complicidad y se me condenó a permanecer en prisión en su puesto mientras no se constituyera él prisionero. Mi pobre hermano ignoraba aquel juicio; se había reunido con esta mujer, habían huido juntos al Berry; y allí, él había obtenido un pequeño curato. Esta mujer pasaba por hermana suya.
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«Le seigneur de la terre sur laquelle était située l′église du curé vit cette prétendue soeur et en devint amoureux, amoureux au point qu′il lui proposa de l′épouser. Alors elle quitta celui qu′elle avait perdu pour celui qu′elle devait perdre, et devint la comtesse de La Fère…»
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El señor de la tierra en que estaba situada la iglesia del curato vio aquella pretendida hermana y se enamoró de ella, enamorándose hasta el punto de que le propuso desposarla. Entonces ella dejó al que había perdido por aquel al que iba a perder, y se convirtió en condesa de La Fère...
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Tous les yeux se tournèrent vers Athos, dont c′était le véritable nom, et qui fit signe de la tête que tout ce qu′avait dit le bourreau était vrai.
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Todos los ojos se volvieron hacia Athos, cuyo verdadero nombre era aquél, y que hizo señal con la cabeza de que cuanto había dicho el verdugo era cierto.
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«Alors, reprit celui-ci, fou, désespéré, décidé à se débarrasser d′une existence à laquelle elle avait tout enlevé, honneur et bonheur, mon pauvre frère revint à Lille, et apprenant l′arrêt qui m′avait condamné à sa place, se constitua prisonnier et se pendit le même soir au soupirail de son cachot.
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-Entonces -prosiguió aquél-, loco, desesperado, decidido a quitarse su existencia, a quien ella había quitado todo, honor y felicidad, mi hermano regresó a Lille, y, enterándose del juicio que me había condenado en su lugar, se constituyó prisionero y se colgó la misma noche del tragaluz de su calabozo.
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«Au reste, c′est une justice à leur rendre, ceux qui m′avaient condamné me tinrent parole. À peine l′identité du cadavre fut-elle constatée qu′on me rendit ma liberté.
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Por lo demás, debo hacerles justicia, quienes me condenaron mantuvieron su palabra. Apenas fue comprobada la identidad del cadáver me devolvieron mi libertad.
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«Voilà le crime dont je l′accuse, voilà la cause pour laquelle je l′ai marquée.
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Ese es el crimen de que la acuso, era la causa por la que la marqué.
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— Monsieur d′Artagnan, dit Athos, quelle est la peine que vous réclamez contre cette femme?
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Señor D′Artagnan -dijo Athos-, ¿:cuál es la pena que exigís contra esta mujer?
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— La peine de mort, répondit d′Artagnan.
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-La pena de muerte -respondió D′Artagnan.
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— Milord de Winter, continua Athos, quelle est la peine que vous réclamez contre cette femme?
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-Milord de Winter -continuo Athos-, ¿:cuál es la pena que exigís contra esta mujer?
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— La peine de mort, reprit Lord de Winter.
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-La pena de muerte -contestó lord de Winter.
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— Messieurs Porthos et Aramis, reprit Athos, vous qui êtes ses juges, quelle est la peine que vous portez contre cette femme?
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-Señores Porthos y Aramis -continuó Athos-, vosotros que sois sus jueces, ¿:cuál es la pena a que condenáis a esta mujer?
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— La peine de mort», répondirent d′une voix sourde les deux mousquetaires.
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-La pena de muerte -respondieron con voz sorda los dos mosqueteros.
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Milady poussa un hurlement affreux, et fit quelques pas vers ses juges en se traînant sur ses genoux.
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Milady lanzó un aullido horroroso y dio algunos pasos hacia sus jueces arrastrándose de rodillas.
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Athos étendit la main vers elle.
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Athos extendió las manos hacia ella.
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«Anne de Breuil, comtesse de La Fère, Milady de Winter, dit-il, vos crimes ont lassé les hommes sur la terre et Dieu dans le ciel. Si vous savez quelque prière, dites-la, car vous êtes condamnée et vous allez mourir.»
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-Anne de Breuil, condesa de La Fère, milady de Winter -dijo-, vuestros crímenes han cansado a los hombres en la tierra y a Dios en el cielo. Si sabéis alguna oración, decidla, porque estáis condenada y vais a morir.
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À ces paroles, qui ne lui laissaient aucun espoir, Milady se releva de toute sa hauteur et voulut parler, mais les forces lui manquèrent; elle sentit qu′une main puissante et implacable la saisissait par les cheveux et l′entraînait aussi irrévocablement que la fatalité entraîne l′homme: elle ne tenta donc pas même de faire résistance et sortit de la chaumière.
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A estas palabras que no dejaban ninguna esperanza, Milady se alzó en toda su estatura y quiso hablar, pero las fuerzas le faltaron; sintió que una mano potente a implacable la cogía por lo pelos y la arrastraba tan irrevocablemente como la fatalidad arrastra al hombre: no trató siquiera de hacer resistencia y salió de la cabaña.
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Lord de Winter, d′Artagnan, Athos, Porthos et Aramis sortirent derrière elle. Les valets suivirent leurs maîtres et la chambre resta solitaire avec sa fenêtre brisée, sa porte ouverte et sa lampe fumeuse qui brûlait tristement sur la table.
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Lord de Winter, D′Artagnan, Athos, Porthos y Aramis salieron detrás de ella. Los criados siguieron a sus amos y la habitación quedó solitaria con su ventana rota, su puerta abierta y su lámpara humeante que ardía tristemente sobre la mesa.
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CHAPITRE LXVI -- L′EXÉCUTION
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Capítulo LXVI -- La ejecución
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Il était minuit à peu près; la lune, échancrée par sa décroissance et ensanglantée par les dernières traces de l′orage, se levait derrière la petite ville d′Armentières, qui détachait sur sa lueur blafarde la silhouette sombre de ses maisons et le squelette de son haut clocher découpé à jour. En face, la Lys roulait ses eaux pareilles à une rivière d′étain fondu; tandis que sur l′autre rive on voyait la masse noire des arbres se profiler sur un ciel orageux envahi par de gros nuages cuivrés qui faisaient une espèce de crépuscule au milieu de la nuit. À gauche s′élevait un vieux moulin abandonné, aux ailes immobiles, dans les ruines duquel une chouette faisait entendre son cri aigu, périodique et monotone.
Çà et là dans la plaine, à droite et à gauche du chemin que suivait le lugubre cortège, apparaissaient quelques arbres bas et trapus, qui semblaient des nains difformes accroupis pour guetter les hommes à cette heure sinistre.
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Era medianoche aproximadamente; la luna, escoltada por su menguante y ensangrentada por las últimas huellas de la tormenta, se alzaba tras la pequeña aldea de Armentières, que destacaba sobre su claridad macilenta la silueta sombría de sus casas y el esqueleto de su alto campanario recortado a la luz. Enfrente, el Lys hacía rodar sus aguas semejantes a un río de estaño fundido, mientras que en la otra orilla se veía la masa negra de los árboles perfilarse sobre un cielo tormentoso invadido por gruesas nubes de cobre que hacían una especie de crepúsculo en medio de la noche. A la izquierda se alzaba un viejo molino abandonado, de aspas inmóviles, en cuyas ruinas una lechuza dejaba oír su grito agudo, periódico y monótono. Aquí y allá, en la llanura, a izquierda y derecha del camino que seguia el lúgubre cortejo, aparecían algunos árboles bajos y achaparrados que parecían enanos disformes acuclillados para acechar a los hombres en aquella hora siniestra.
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De temps en temps un large éclair ouvrait l′horizon dans toute sa largeur, serpentait au-dessus de la masse noire des arbres et venait comme un effrayant cimeterre couper le ciel et l′eau en deux parties. Pas un souffle de vent ne passait dans l′atmosphère alourdie. Un silence de mort écrasait toute la nature; le sol était humide et glissant de la pluie qui venait de tomber, et les herbes ranimées jetaient leur parfum avec plus d′énergie.
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De vez en cuando un largo relámpago abría el horizonte en toda su amplitud, serpenteaba por encima de la masa negra de árboles y venía como una espantosa cimitarra a cortar el cielo y el agua en dos partes. Ni un soplo de viento pasaba por la pesada atmósfera. Un silencio de muerte aplastaba toda la naturaleza; el suelo estaba húmedo y resbaladizo por la lluvia que acababa de caer, y las hierbas reanimadas despedían su olor con más energía.
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Deux valets traînaient Milady, qu′ils tenaient chacun par un bras; le bourreau marchait derrière, et Lord de Winter, d′Artagnan, Athos, Porthos et Aramis marchaient derrière le bourreau.
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Dos criados arrastraban a Milady, teniéndola cada uno por un brazo; el verdugo caminaba detrás, y lord de Winter, D′Artagnan, Athos, Porthos y Aramis caminaban detrás del verdugo.
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Planchet et Bazin venaient les derniers.
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Planchet y Bazin venían los últimos.
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Les deux valets conduisaient Milady du côté de la rivière. Sa bouche était muette; mais ses yeux parlaient avec leur inexprimable éloquence, suppliant tour à tour chacun de ceux qu′elle regardait.
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Los dos criados conducían a Milady por la orilla del río. Su boca estaba muda; pero sus ojos hablaban con una elocuencia inexpresable, suplicando ya a uno ya a otro de los que ella miraba.
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Comme elle se trouvait de quelques pas en avant, elle dit aux valets:
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Cuando se encontraba a algunos pasos por delante, dijo a los criados:
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«Mille pistoles à chacun de vous si vous protégez ma fuite; mais si vous me livrez à vos maîtres, j′ai ici près des vengeurs qui vous feront payer cher ma mort.»
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-Mil pistolas a cada uno de vosotros si protegéis mi fuga; pero si me entregáis a vuestros amigos, tengo aquí cerca vengadores que os harán pagar cara mi muerte.
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Grimaud hésitait. Mousqueton tremblait de tous ses membres.
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Grimaud dudaba. Mosquetón temblaba con todos sus miembros.
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Athos, qui avait entendu la voix de Milady, s′approcha vivement,
Lord de Winter en fit autant.
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Athos, que había oído la voz de Milady, se acercó rápidamente; lord de Winter hizo otro tanto.
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«Renvoyez ces valets, dit-il, elle leur a parlé, ils ne sont plus sûrs.»
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-Que se vuelvan estos criados -dijo-, les ha hablado, no son ya seguros.
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On appela Planchet et Bazin, qui prirent la place de Grimaud et de
Mousqueton.
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Llamaron a Planchet y Bazin, que ocuparon el sitio de Grimaud y Mosquetón.
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Arrivés au bord de l′eau, le bourreau s′approcha de Milady et lui lia les pieds et les mains.
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Llegados a la orilla del agua, el verdugo se acercó a Milady y le ató los pies y las manos.
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Alors elle rompit le silence pour s′écrier:
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Entonces ella rompió el silencio para exclamar:
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«Vous êtes des lâches, vous êtes des misérables assassins, vous vous mettez à dix pour égorger une femme; prenez garde, si je ne suis point secourue, je serai vengée.
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-Sois unos cobardes, sois unos miserables asesinos, os hacen falta diez para degollar a una mujer; tened cuidado, si no soy socorrida, seré vengada.
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— Vous n′êtes pas une femme, dit froidement Athos, vous n′appartenez pas à l′espèce humaine, vous êtes un démon échappé de l′enfer et que nous allons y faire rentrer.
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-Vois no sois una mujer -dijo fríamente Athos-, no pertenecéis a la especie humana, sois un demonio escapado del infierno y vamos a devolveros a él.
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— Ah! messieurs les hommes vertueux! dit Milady, faites attention que celui qui touchera un cheveu de ma tête est à son tour un assassin.
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-¡Ay, señores virtuosos! -dijo Milady-. Tened cuidado, aquel que toque un pelo de mi cabeza es a su vez un asesino.
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— Le bourreau peut tuer, sans être pour cela un assassin, madame, dit l′homme au manteau rouge en frappant sur sa large épée; c′est le dernier juge, voilà tout: Nachrichter, comme disent nos voisins les Allemands.»
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-El verdugo uede matar sin ser por ello un asesino, señora- dijo el hombre de la capa roja golpeando sobre su larga espada-; él es el último juez, eso es todo: Nachrichter, comodicen nuestros vecinos alemanes.
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Et, comme il la liait en disant ces paroles, Milady poussa deux ou trois cris sauvages, qui firent un effet sombre et étrange en s′envolant dans la nuit et en se perdant dans les profondeurs du bois.
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Y cuando la ataba diciendo estas palabras, Milady lanzó dos o tres gritos salvajes que causaron un efecto sombrío y extraño volando en la noche y perdiéndose en las profundidades del bosque.
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«Mais si je suis coupable, si j′ai commis les crimes dont vous m′accusez, hurlait Milady, conduisez-moi devant un tribunal, vous n′êtes pas des juges, vous, pour me condamner.
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-Pero si soy culpable, si he cometido los crímenes de los que me acusáis -aullaba Milady-, llevadme ante un tribunal; no sois jueces, no lo sois para condenarme.
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— Je vous avais proposé Tyburn, dit Lord de Winter, pourquoi n′avez-vous pas voulu?
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-Os propuse Tyburn -dijo lord de Winter-. ¿:Por qué no quisisteis?
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— Parce que je ne veux pas mourir! s′écria Milady en se débattant, parce que je suis trop jeune pour mourir!
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-¡Porque no quiero morir! -exclamó Milady debatiéndose-. Porque soy demasiado joven para morir.
|
— La femme que vous avez empoisonnée à Béthune était plus jeune encore que vous, madame, et cependant elle est morte, dit d′Artagnan.
|
-La mujer que envenenasteis en Béthune era más joven aún que vos, señora, y, sin embargo, está muerta -dijo D′Artagnan.
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— J′entrerai dans un cloître, je me ferai religieuse, dit Milady.
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-Entraré en un claustro, me haré religiosa -dijo Milady.
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— Vous étiez dans un cloître, dit le bourreau, et vous en êtes sortie pour perdre mon frère.»
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-Estabais en un claustro -dijo el verdugo- y salisteis de él para perder a mi hermano.
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Milady poussa un cri d′effroi, et tomba sur ses genoux.
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Milady lanzó un grito de terror y cayó de rodillas.
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Le bourreau la souleva sous les bras, et voulut l′emporter vers le bateau.
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El verdugo la alzó y quiso llevarla hacia la barca.
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«Oh! mon Dieu! s′écria-t-elle, mon Dieu! allez-vous donc me noyer!»
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-¡Oh, Dios mío! -exclamó-. ¡Dios mío! ¿:Vais a ahogarme?
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Ces cris avaient quelque chose de si déchirant, que d′Artagnan, qui d′abord était le plus acharné à la poursuite de Milady, se laissa aller sur une souche, et pencha la tête, se bouchant les oreilles avec les paumes de ses mains; et cependant, malgré cela, il l′entendait encore menacer et crier.
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Aquellos gritos tenían algo tan desgarrador que D′Artagnan, que al principio era el más encarnizado en la persecución de Milady, se dejó deslizar sobre un tronco a inclinó la cabeza, tapándose las orejas con las palmas de sus manos; sin embargo, pese a todo, todavía oía amenazar y gritar.
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D′Artagnan était le plus jeune de tous ces hommes, le coeur lui manqua.
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D′Artagnan era el más joven de todos aquellos hombres y el corazón le falló.
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«Oh! je ne puis voir cet affreux spectacle! je ne puis consentir à ce que cette femme meure ainsi!»
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-¡Oh, no puedo ver este horrible espectáculo! ¡No puedo consentir que esta mujer muera así!
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Milady avait entendu ces quelques mots, et elle s′était reprise à une lueur d′espérance.
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Milady había oído algunas palabras y se había recuperado a la luz de la esperanza.
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«D′Artagnan! d′Artagnan! cria-t-elle, souviens-toi que je t′ai aimé!»
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-¡D′Artagnan! ¡D′Artagnan! -gritó-. ¡Acuérdate de que te he amado!
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Le jeune homme se leva et fit un pas vers elle.
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El joven se levantó y dio un paso hacia ella.
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Mais Athos, brusquement, tira son épée, se mit sur son chemin.
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Pero Athos, bruscamente, sacó su espada y se interpuso en su camino.
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«Si vous faites un pas de plus, d′Artagnan, dit-il, nous croiserons le fer ensemble.
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-Si dais un paso más, D′Artagnan -dijo-, cruzaremos las espadas.
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D′Artagnan tomba à genoux et pria.
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D′Artagnan cayó de rodillas y rezó.
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«Allons, continua Athos, bourreau, fais ton devoir.
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-Vamos -continuó Athos-, verdugo, cumple tu deber.
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— Volontiers, Monseigneur, dit le bourreau, car aussi vrai que je suis bon catholique, je crois fermement être juste en accomplissant ma fonction sur cette femme.
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-De buena gana, monseñor -dijo el verdugo-, porque, tan cierto como que soy católico, creo firmemente que soy justo al cumplir mi función en esta mujer.
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— C′est bien.»
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-Está bien.
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Athos fit un pas vers Milady.
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Athos dio un paso hacia Milady.
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«Je vous pardonne, dit-il, le mal que vous m′avez fait; je vous pardonne mon avenir brisé, mon honneur perdu, mon amour souillé et mon salut à jamais compromis par le désespoir où vous m′avez jeté. Mourez en paix.»
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-Yo os perdono -dijo- el mal que me habéis hecho; os perdono mi futuro roto, mi honor perdido, mi honor mancillado y mi salvación eterna comprometida por la desesperación a que me habéis arrojado. Morid en paz.
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Lord de Winter s′avança à son tour.
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Lord de Winter se adelantó a su vez.
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«Je vous pardonne, dit-il, l′empoisonnement de mon frère, l′assassinat de Sa Grâce Lord Buckingham; je vous pardonne la mort du pauvre Felton, je vous pardonne vos tentatives sur ma personne. Mourez en paix.
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-Yo os perdono -dijo- el envenenamiento de mi hermano, el asesinato de Su Gracia lord de Buckingham, yo os perdono la muerte del pobre Felton, yo os perdono las tentativas contra mi persona. Morid en paz.
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— Et moi, dit d′Artagnan, pardonnez-moi, madame, d′avoir, par une fourberie indigne d′un gentilhomme, provoqué votre colère; et, en échange, je vous pardonne le meurtre de ma pauvre amie et vos vengeances cruelles pour moi, je vous pardonne et je pleure sur vous. Mourez en paix!
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-Y a mí -dijo D′Artagnan- perdonadme, señora, haber provocado vuestra cólera con un engaño indigno de un gentilhombre; y a cambio, yo os perdono el asesinato de mi pobre amiga y vuestras vene ganzas crueles contra mí, yo os perdono y lloro por vos. Morid en paz:
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— I am lost! murmura en anglais Milady. I must die.»
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-I am lost! -murmuró Milady en inglés-. I must die.
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— Oui, oui, murmura Athos, qui parla l′anglais comme sa langue maternelle; oui, vous êtes perdue, oui, il faut mourir.
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Alors elle se releva d′elle-même, jeta tout autour d′elle un de ces regards clairs qui semblaient jaillir d′un oeil de flamme.
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Entonces se levantó por sí misma y lanzó en torno suyo una de esas miradas claras que parecían brotar de unos ojos de llama.
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Elle ne vit rien.
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No vio nada.
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Elle écouta et n′entendit rien.
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No escuchó ni oyó nada.
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Elle n′avait autour d′elle que des ennemis.
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En torno suyo no tenía más que enemigos.
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«Où vais-je mourir? dit-elle.
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-¿:Dónde voy a morir? -dijo.
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— Sur l′autre rive», répondit le bourreau.
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-En la otra orilla -respondió el verdugo.
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Alors il la fit entrer dans la barque, et, comme il allait y mettre le pied pour la suivre, Athos lui remit une somme d′argent.
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Entonces la hizo subir a la barca, y cuando iba a poner él el pie en ella, Athos le entregó una suma de dinero.
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«Tenez, dit-il, voici le prix de l′exécution; que l′on voie bien que nous agissons en juges.
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-Toma -dijo-, ése es el precio de la ejecución; que se vea bien que actuamos como jueces.
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— C′est bien, dit le bourreau; et que maintenant, à son tour, cette femme sache que je n′accomplis pas mon métier, mais mon devoir.»
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-Está bien -dijo el verdugo-; y ahora, a su vez, que esta mujer sepa que no cumplo con mi oficio, sino con mi deber.
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Et il jeta l′argent dans la rivière.
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Y arrojó el dinero al río.
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— Voyez, dit Athos, cette femme a un enfant, et cependant elle n′a pas dit un mot de son enfant!
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Le bateau s′éloigna vers la rive gauche de la Lys, emportant la coupable et l′exécuteur; tous les autres demeurèrent sur la rive droite, où ils étaient tombés à genoux.
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La barca se alejó hacia la orilla izquierda del Lys, llevando a la culpable y al ejecutor; todos los demás permanecieron en la orilla derecha, donde habían caído de rodillas.
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Le bateau glissait lentement le long de la corde du bac, sous le reflet d′un nuage pâle qui surplombait l′eau en ce moment.
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La barca se deslizaba lentamente a lo largo de la cuerda de la barcaza, bajo el reflejo de una nube pálida que estaba suspendida sobre el agua en aquel momento.
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On le vit aborder sur l′autre rive; les personnages se dessinaient en noir sur l′horizon rougeâtre.
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Se la vio llegar a la otra orilla; los personajes se dibujaban en negro sobre el horizonte rojizo.
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Milady, pendant le trajet, était parvenue à détacher la corde qui liait ses pieds: en arrivant sur le rivage, elle sauta légèrement à terre et prit la fuite.
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Milady, durante el trayecto, había conseguido soltar la cuerda que ataba sus pies; al llegar a la orilla, saltó con ligereza a tierra y tomó la huida.
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Mais le sol était humide; en arrivant au haut du talus, elle glissa et tomba sur ses genoux.
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Pero el suelo estaba húmedo; al llegar a lo alto del talud, resbaló y cayó de rodillas.
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Une idée superstitieuse la frappa sans doute; elle comprit que le Ciel lui refusait son secours et resta dans l′attitude où elle se trouvait, la tête inclinée et les mains jointes.
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Una idea supersticiosa la hirió indudablemente; comprendió que el cielo le negaba su ayuda y permaneció en la actitud en que se encontraba, con la cabeza inclinada y las manos juntas.
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Alors on vit, de l′autre rive, le bourreau lever lentement ses deux bras, un rayon de lune se refléta sur la lame de sa large épée, les deux bras retombèrent; on entendit le sifflement du cimeterre et le cri de la victime, puis une masse tronquée s′affaissa sous le coup.
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Entonces, desde la otra orilla, se vio al verdugo alzar lentamente sus dos brazos; un rayo de luna se reflejó sobre la hoja de su larga espada; los dos brazos cayeron y se oyó el silbido de la cimitarra y el grito de la víctima. Luego, una masa truncada se abatió bajo el golpe.
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Alors le bourreau détacha son manteau rouge, l′étendit à terre, y coucha le corps, y jeta la tête, le noua par les quatre coins, le chargea sur son épaule et remonta dans le bateau.
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Entonces el verdugo se quitó su capa roja, la extendió en tierra, depositó allí el cuerpo, arrojó allí la cabeza, la ató por las cuatro esquinas, se la echó al hombro y volvió a subir a la barca.
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Arrivé au milieu de la Lys, il arrêta la barque, et suspendant son fardeau au-dessus de la rivière:
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Llegado al centro del Lys, detuvo la barca, y, suspendido su fardo sobre el río:
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«Laissez passer la justice de Dieu!» cria-t-il à haute voix.
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-¡Dejad pasar la justicia de Dios! -gritó en voz alta.
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Et il laissa tomber le cadavre au plus profond de l′eau, qui se referma sur lui.
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Y dejó caer el cadáver a lo más profundo del agua, que se cerró sobre él.
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Trois jours après, les quatre mousquetaires rentraient à Paris; ils étaient restés dans les limites de leur congé, et le même soir ils allèrent faire leur visite accoutumée à M. de Tréville.
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Tres días después, los cuatro mosqueteros entraban en Paris; estaban dentro de los límites de su permiso, y la misma noche fueron a hacer su visita acostumbrada al señor de Tréville.
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«Eh bien, messieurs, leur demanda le brave capitaine, vous êtes- vous bien amusés dans votre excursion?
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-Y bien, señores -les preguntó el bravo capitán-, ¿:os habéis divertido en vuestra excursión?
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— Prodigieusement», répondit Athos, les dents serrées.
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-Prodigiosamente -respondió Athos con los dientes apretados.
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CHAPITRE LXVII – CONCLUSION
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Capítulo LXVII -- Conclusión
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Le 6 du mois suivant, le roi, tenant la promesse qu′il avait faite au cardinal de quitter Paris pour revenir à La Rochelle, sortit de sa capitale tout étourdi encore de la nouvelle qui venait de s′y répandre que Buckingham venait d′être assassiné.
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El 6 del mes siguiente, el rey, cumpliendo la promesa que había hecho al cardenal de dejar Paris para volver a La Rochelle, salió de su capital todo aturdido aún por la nueva que acababa de esparcirse de que Buckingham acababa de ser asesinado.
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Quoique prévenue que l′homme qu′elle avait tant aimé courait un danger, la reine, lorsqu′on lui annonça cette mort, ne voulut pas la croire; il lui arriva même de s′écrier imprudemment:
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Aunque prevenida de que el hombre al que tanto había amado corría un peligro, la reina, cuando se le anunció esta muerte, no quiso creerla; ocurrió incluso que exclamó imprudentemente:
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«C′est faux! il vient de m′écrire.»
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-¡Es falso! Acaba de escribirme.
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Mais le lendemain il lui fallut bien croire à cette fatale nouvelle; La Porte, retenu comme tout le monde en Angleterre par les ordres du roi Charles Ier, arriva porteur du dernier et funèbre présent que Buckingham envoyait à la reine.
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Pero al día siguiente tuvo que creer en aquella fatal noticia: La Porte, retenido como todo el mundo en Inglaterra por las órdenes del rey Carlos I, llegó portador del último y fúnebre presente que Buckingham enviaba a la reina.
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La joie du roi avait été très vive; il ne se donna pas la peine de la dissimuler et la fit même éclater avec affectation devant la reine. Louis XIII, comme tous les coeurs faibles, manquait de générosité.
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La alegría del rey había sido muy viva ; no se molestó siquiera en disimularla a incluso la hizo estallar con afectación ante la reina. A Luis XIII, como a todos los corazones débiles, le faltaba generosidad.
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Mais bientôt le roi redevint sombre et mal portant: son front n′était pas de ceux qui s′éclaircissent pour longtemps; il sentait qu′en retournant au camp il allait reprendre son esclavage, et cependant il y retournait.
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Mas pronto el rey se volvió sombrío y con mala salud; su frente no era de aquellas que se aclaran durante mucho tiempo; sentía que al volver al campamento iba a recuperar su esclavitud, y, sin embargo, volvía allí.
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Le cardinal était pour lui le serpent fascinateur et il était, lui, l′oiseau qui voltige de branche en branche sans pouvoir lui échapper.
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El cardenal era para él la serpiente fascinadora; y él, él era el pájaro que revolotea de rama en rama sin poder escapar.
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Aussi le retour vers La Rochelle était-il profondément triste. Nos quatre amis surtout faisaient l′étonnement de leurs camarades; ils voyageaient ensemble, côte à côte, l′oeil sombre et la tête baissée. Athos relevait seul de temps en temps son large front; un éclair brillait dans ses yeux, un sourire amer passait sur ses lèvres, puis, pareil à ses camarades, il se laissait de nouveau aller à ses rêveries.
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En torno suyo no tenía más que enemigos. Por eso el regreso hacia La Rochelle era profundamente triste. Nuestros cuatro amigos causaban el asombro de sus camaradas; viajaban juntos, codo con codo, la mirada sombría, la cabeza baja. Athos alzaba de vez en cuando sólo su amplia frente: un destello brillaba en sus ojos, una sonrisa amarga pasaba por sus labios; luego, semejante a sus camaradas, se dejaba ir de nuevo en sus ensoñaciones.
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Aussitôt l′arrivée de l′escorte dans une ville, dès qu′ils avaient conduit le roi à son logis, les quatre amis se retiraient ou chez eux ou dans quelque cabaret écarté, où ils ne jouaient ni ne buvaient; seulement ils parlaient à voix basse en regardant avec attention si nul ne les écoutait.
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Tan pronto como llegaba la escolta a una villa, cuando habían conducido al rey a su alojamiento, los cuatro amigos se retiraban o a la habitación de uno de ellos o a alguna taberna apartada, donde ni jugaban ni bebían; sólo hablaban en voz baja mirando con cuidado si alguien los escuchaba.
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Un jour que le roi avait fait halte sur la route pour voler la pie, et que les quatre amis, selon leur habitude, au lieu de suivre la chasse, s′étaient arrêtés dans un cabaret sur la grande route, un homme, qui venait de La Rochelle à franc étrier, s′arrêta à la porte pour boire un verre de vin, et plongea son regard dans l′intérieur de la chambre où étaient attablés les quatre mousquetaires.
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Un día en que el rey había hecho un alto en la ruta para cazar la picaza y en que los cuatro amigos, según su costumbre, en vez de seguir la caza, se habían detenido en una taberna sobre la carretera, un hombre que venía de La Rochelle a galope tendido se detuvo a la puerta para beber un vaso de vino y hundió su mirada en el interior de la habitación donde estaban sentados a la mesa los cuatro mosqueteros.
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«Holà! monsieur d′Artagnan! dit-il, n′est-ce point vous que je vois là-bas?»
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-¡Hola! ¡El señor D′Artagnan! -dijo-. ¿:No sois vos quien veo ahí?
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D′Artagnan leva la tête et poussa un cri de joie. Cet homme qu′il appelait son fantôme, c′était son inconnu de Meung, de la rue des Fossoyeurs et d′Arras.
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D′Artagnan alzó la cabeza y soltó un grito de alegría. Aquel hombre que él llamaba su fantasma era su desconocido de Meung, de la calle des Fossoyeurs y de Arras.
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D′Artagnan tira son épée et s′élança vers la porte.
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Mais cette fois, au lieu de fuir, l′inconnu s′élança à bas de son cheval, et s′avança à la rencontre de d′Artagnan.
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«Ah! monsieur, dit le jeune homme, je vous rejoins donc enfin; cette fois vous ne m′échapperez pas.
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-¡Ah, señor! -dijo el joven-. Por fin os encuentro; esta vez no escaparéis.
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— Ce n′est pas mon intention non plus, monsieur, car cette fois je vous cherchais; au nom du roi, je vous arrête et dis que vous ayez à me rendre votre épée, monsieur, et cela sans résistance; il y va de la tête, je vous en avertis.
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-No es esa mi intención tampoco, señor, porque esta vez os buscaba; en nombre del rey os detengo, y digo que tenéis que entregarme vuestra espada, señor, y sin resistencia; os va en ello la cabeza, os lo advierto.
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— Qui êtes-vous donc? demanda d′Artagnan en baissant son épée, mais sans la rendre encore.
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-¿:Quién sois vos? -preguntó D′Artagnan bajando su espada, pero sin entregarla aún.
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— Je suis le chevalier de Rochefort, répondit l′inconnu, l′écuyer de M. le cardinal de Richelieu, et j′ai ordre de vous ramener à Son Éminence.
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-Soy el caballero de Rochefort -respondió el desconocido-, el escudero del señor cardenal de Richelieu, y tengo orden de llevaros junto a Su Eminencia.
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— Nous retournons auprès de Son Éminence, monsieur le chevalier, dit Athos en s′avançant, et vous accepterez bien la parole de M. d′Artagnan, qu′il va se rendre en droite ligne à La Rochelle.
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-Volvemos junto a Su Eminencia, señor caballero -dijo Athos adelantándose- y aceptaréis la palabra del señor D′Artagnan, que va a dirigirse en línea recta a La Rochelle.
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— Je dois le remettre entre les mains des gardes qui le ramèneront au camp.
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-Debo ponerlo en manos de los guardias, que lo llevarán al campamento.
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— Nous lui en servirons, monsieur, sur notre parole de gentilshommes; mais sur notre parole de gentilshommes aussi, ajouta Athos en fronçant le sourcil, M. d′Artagnan ne nous quittera pas.»
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-Nosotros lo llevaremos, señor, por nuestra palabra de gentileshombres; pero por nuestra palabra de gentileshombres también -añadió Athos, frunciendo el ceño-, el señor D′Artagnan no nos abandonará.
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Le chevalier de Rochefort jeta un coup d′oeil en arrière et vit que Porthos et Aramis s′étaient placés entre lui et la porte; il comprit qu′il était complètement à la merci de ces quatre hommes.
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El caballero de Rochefort lanzó una ojeada hacia atrás y vio que Porthos y Aramis se habían situado entre él y la puerta; comprendió que estaba completamente a merced de aquellos cuatro hombres.
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«Messieurs, dit-il, si M. d′Artagnan veut me rendre son épée, et joindre sa parole à la vôtre, je me contenterai de votre promesse de conduire M. d′Artagnan au quartier de Mgr le cardinal.
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-Señores -dijo-, si el señor D′Artagnan quiere entregarme su espada y unir su palabra a la vuestra, me contentaré con vuestra promesa de conducir al señor D′Artagnan al campamento del señor cardenal.
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— Vous avez ma parole, monsieur, dit d′Artagnan, et voici mon épée.
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-Tenéis mi palabra, señor -dijo D′Artagnan-, y aquí está mi espada.
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— Cela me va d′autant mieux, ajouta Rochefort, qu′il faut que je continue mon voyage.
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-Eso está mejor -añadió Rochefort -, porque es preciso que continúe mi viaje.
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— Si c′est pour rejoindre Milady, dit froidement Athos, c′est inutile, vous ne la retrouverez pas.
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-Si es para reuniros con Milady -dijo fríamente Athos-, es inútil, no la encontraréis.
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— Qu′est-elle donc devenue? demanda vivement Rochefort.
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-¿:Qué le ha pasado entonces? -preguntó vivamente Rochefort.
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— Revenez au camp et vous le saurez.»
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-Volved al campamento y lo sabréis.
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Rochefort demeura un instant pensif, puis, comme on n′était plus qu′à une journée de Surgères, jusqu′où le cardinal devait venir au-devant du roi, il résolut de suivre le conseil d′Athos et de revenir avec eux.
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Rochefort se quedó un instante pensativo, luego, como no estaba más que a una jornada de Surgères, hasta donde el cardenal debía ir ante el rey, resolvió seguir el consejo de Athos y volver con ellos.
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D′ailleurs ce retour lui offrait un avantage, c′était de surveiller lui-même son prisonnier.
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Además, aquel retraso le ofrecía una ventaja: vigilar por sí mismo a su prisionero.
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On se remit en route.
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Volvieron a ponerse en ruta.
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Le lendemain, à trois heures de l′après-midi, on arriva à Surgères. Le cardinal y attendait Louis XIII. Le ministre et le roi y échangèrent force caresses, se félicitèrent de l′heureux hasard qui débarrassait la France de l′ennemi acharné qui ameutait l′Europe contre elle. Après quoi, le cardinal, qui avait été prévenu par Rochefort que d′Artagnan était arrêté, et qui avait hâte de le voir, prit congé du roi en l′invitant à venir voir le lendemain les travaux de la digue qui étaient achevés.
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Al día siguiente, a las tres de la tarde, llegaron a Surgères. El cardenal esperaba allí a Luis XIII. El ministro y el rey intercambiaron muchas caricias, se felicitaron por el venturoso azar que desembarazaba a Francia del encarnizado enemigo que amotinaba a Europa contra ella. Tras lo cual, el cardenal, que había sido avisado por Rochefort de que D′Artagnan estaba detenido, y que tenía prisa por verlo, se despidió del rey invitándolo a ver al día siguiente los trabajos del dique que estaban acabados.
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En revenant le soir à son quartier du pont de La Pierre, le cardinal trouva debout, devant la porte de la maison qu′il habitait, d′Artagnan sans épée et les trois mousquetaires armés.
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Al volver aquella noche a su acampada del puente de La Pierre, el cardenal encontró de pie, ante la puerta de la casa que habitaba, a D′Artagnan sin espada y a los tres mosqueteros armados.
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Cette fois, comme il était en force, il les regarda sévèrement, et fit signe de l′oeil et de la main à d′Artagnan de le suivre.
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Aquella vez, como él era más fuerte, los miró con severidad y, con los ojos y con la mano, hizo a D′Artagnan una seña de que lo siguiera.
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D′Artagnan obéit.
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D′Artagnan obedeció.
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«Nous t′attendrons, d′Artagnan», dit Athos assez haut pour que le cardinal l′entendit.
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-Te esperaremos, D′Artagnan -dijo Athos lo suficientemente alto para que el cardenal lo oyese.
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Son Éminence fronça le sourcil, s′arrêta un instant, puis continua son chemin sans prononcer une seule parole.
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Su Eminencia frunció el ceño, se detuvo un instante, luego continuó su camino sin pronunciar una sola palabra.
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D′Artagnan entra derrière le cardinal, et Rochefort derrière d′Artagnan; la porte fut gardée.
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D′Artagnan entró detrás del cardenal, y Rochefort detrás de D′Artagnan; la puerta fue vigilada.
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Son Éminence se rendit dans la chambre qui lui servait de cabinet, et fit signe à Rochefort d′introduire le jeune mousquetaire.
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Su Eminencia se dirigió a la habitación que le servía de gabinete e hizo seña a Rochefort de introducir al joven mosquetero.
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Rochefort obéit et se retira.
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Rochefort obedeció y se retiró.
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D′Artagnan resta seul en face du cardinal; c′était sa seconde entrevue avec Richelieu, et il avoua depuis qu′il avait été bien convaincu que ce serait la dernière.
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D′Artagnan permaneció solo frente al cardenal; era su segunda entrevista con Richelieu, y él confesó después que estaba convencido de que sería la última.
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Richelieu resta debout, appuyé contre la cheminée, une table était dressée entre lui et d′Artagnan.
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Richelieu permaneció de pie, apoyado contra la chimenea, con una mesa entre él y D′Artagnan.
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«Monsieur, dit le cardinal, vous avez été arrêté par mes ordres.
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-Señor -dijo el cardenal-, habéis sido detenido por orden mía.
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— On me l′a dit, Monseigneur.
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-Eso me han dicho, monseñor.
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— Savez-vous pourquoi?
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-¿:Sabéis por qué?
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— Non, Monseigneur; car la seule chose pour laquelle je pourrais être arrêté est encore inconnue de Son Éminence.»
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-No, monseñor; porque la única cosa por la que podría ser detenido es aún desconocida de Su Eminencia.
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Richelieu regarda fixement le jeune homme.
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Richelieu miró fijamente al joven.
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«Oh! Oh! dit-il, que veut dire cela?
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-¡Oh! ¡Oh! -dijo-. ¿:Qué quiere decir eso?
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— Si Monseigneur veut m′apprendre d′abord les crimes qu′on m′impute, je lui dirai ensuite les faits que j′ai accomplis.
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-Si monseñor quiere decirme primero los crímenes que se me imputan, yo le diré luego los hechos que he realizado.
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— On vous impute des crimes qui ont fait choir des têtes plus hautes que la vôtre, monsieur! dit le cardinal.
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-¡Se os imputan crímenes que han hecho caer cabezas más altas que la vuestra, señor! -dijo el cardenal.
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— Lesquels, Monseigneur? demanda d′Artagnan avec un calme qui étonna le cardinal lui-même.
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-¿:Cuáles, monseñor? -preguntó D′Artagnan con una calma que asombró al propio cardenal.
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— On vous impute d′avoir correspondu avec les ennemis du royaume, on vous impute d′avoir surpris les secrets de l′État, on vous impute d′avoir essayé de faire avorter les plans de votre général.
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-Se os imputa haber mantenido correspondencia con los enemigos del reino, se os imputa haber sorprendido los secretos de Estado, se os imputa haber tratado de hacer abortar los planes de vuestro general.
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— Et qui m′impute cela, Monseigneur? dit d′Artagnan, qui se doutait que l′accusation venait de Milady: une femme flétrie par la justice du pays, une femme qui a épousé un homme en France et un autre en Angleterre, une femme qui a empoisonné son second mari et qui a tenté de m′empoisonner moi-même!
|
-¿:Y quién me imputa eso, monseñor? -dijo D′Artagnan, que sospechaba que la acusación venía de Milady-. Una mujer marcada por la justicia del país, una mujer que ha desposado a un hombre en Francia y a otro en Inglaterra, una mujer que ha envenenado a su segundo marido y que ha intentado envenenarme a mí mismo.
|
— Que dites-vous donc là? Monsieur, s′écria le cardinal étonné, et de quelle femme parlez-vous ainsi?
|
-¿:Qué decís, señor? -exclamó el cardenal asombrado-. ¿:Y de qué mujer habláis de ese modo?
|
— De Milady de Winter, répondit d′Artagnan; oui, de Milady de Winter, dont, sans doute, Votre Éminence ignorait tous les crimes lorsqu′elle l′a honorée de sa confiance.
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-De Milady de Winter -respondió D′Artagnan-; sí, de Milady de Winter, de la que sin duda Vuestra Eminencia ignoraba todos los crímenes cuando la ha honrado con su confianza.
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— Monsieur, dit le cardinal, si Milady de Winter a commis les crimes que vous dites, elle sera punie.
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-Señor -dijo el cardenal-, si Milady de Winter ha cometido todos los crímenes que decís, será castigada.
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— Elle l′est, Monseigneur.
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-Ya lo está, monseñor.
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— Et qui l′a punie?
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-Y ¿:quién la ha castigado?
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— Nous.
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-Nosotros.
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— Elle est en prison?
|
-¿:Está en prisión?
|
— Elle est morte.
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-Está muerta.
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— Morte! répéta le cardinal, qui ne pouvait croire à ce qu′il entendait: morte! n′avez-vous pas dit qu′elle était morte?
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-¿:Muerta? -repitió el cardenal, que no podía creer lo que oía-. ¡Muerta! ¿:Habéis dicho que está muerta?
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— Trois fois elle avait essayé de me tuer, et je lui avais pardonné, mais elle a tué la femme que j′aimais. Alors, mes amis et moi, nous l′avons prise, jugée et condamnée.»
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-Tres veces trató de matarme, y la perdoné; pero mató a la mujer que yo amaba. Entonces, mis amigos y yo la hemos cogido, juzgado y condenado.
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D′Artagnan alors raconta l′empoisonnement de Mme Bonacieux dans le couvent des Carmélites de Béthune, le jugement de la maison isolée, l′exécution sur les bords de la Lys.
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D′Artagnan contó entonces el envenenamiento de la señora Bonacieux en el convento de las Carmelitas de Béthune, el juicio de la casa aislada y la ejecución a orillas del Lys.
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Un frisson courut par tout le corps du cardinal, qui cependant ne frissonnait pas facilement.
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Un temblor corrió por todo el cuerpo del cardenal, que, sin embargo, no temblaba fácilmente.
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Mais tout à coup, comme subissant l′influence d′une pensée muette, la physionomie du cardinal, sombre jusqu′alors, s′éclaircit peu à peu et arriva à la plus parfaite sérénité.
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Pero, de pronto como sufriendo la influencia de un pensamiento mudo, la fisonomía del cardenal, sombrío hasta entonces, se aclaró poco a poco y llegó a la más perfecta serenidad.
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«Ainsi, dit-il avec une voix dont la douceur contrastait avec la sévérité de ses paroles, vous vous êtes constitués juges, sans penser que ceux qui n′ont pas mission de punir et qui punissent sont des assassins!
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-Así -dijo con una voz cuya dulzura contrastaba con la severidad de sus palabras-, así que os habéis constituido en jueces, sin pensar que quienes no tienen la misión de castigar y castigan son asesinos.
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— Monseigneur, je vous jure que je n′ai pas eu un instant l′intention de défendre ma tête contre vous. Je subirai le châtiment que Votre Éminence voudra bien m′infliger. Je ne tiens pas assez à la vie pour craindre la mort.
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-Monseñor, os juro que ni por un instante he tenido la intención de defender mi cabeza contra vos. Sufriré el castigo que Vuestra Eminencia quiera infligirme. No amo tanto la vida como para temer la muerte.
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— Oui, je le sais, vous êtes un homme de coeur, monsieur, dit le cardinal avec une voix presque affectueuse; je puis donc vous dire d′avance que vous serez jugé, condamné même.
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-Sí, lo sé, sois un hombre de corazón, señor -dijo el cardenal con una voz casi afectuosa-; puedo deciros, pues, de antemano que seréis juzgado, condenado incluso.
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— Un autre pourrait répondre à Votre Éminence qu′il a sa grâce dans sa poche; moi je me contenterai de vous dire: «Ordonnez, Monseigneur, je suis prêt.»
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-Cualquier otro podría responder a Vuestra Eminencia que tiene su perdón en el bolsillo; yo me contentaré con deciros: Ordenad, monseñor, estoy dispuesto.
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— Votre grâce? dit Richelieu surpris.
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-¿:Vuestro perdón? -dijo Richelieu sorprendido.
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— Oui, Monseigneur, dit d′Artagnan.
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-Sí, monseñor -dijo D′Artagnan.
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— Et signée de qui? du roi?»
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-¿:Y firmado por quién? ¿:Por el rey?
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Et le cardinal prononça ces mots avec une singulière expression de mépris.
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Y el cardenal pronunció estas palabras con una singular expresión de desprecio.
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«Non, de Votre Éminence.
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-No, por Vuestra Eminencia.
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— De moi? vous êtes fou, monsieur?
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-¿:Por mí? Estáis loco, señor.
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— Monseigneur reconnaîtra sans doute son écriture.»
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-Monseñor reconocerá sin duda su escritura.
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Et d′Artagnan présenta au cardinal le précieux papier qu′Athos avait arraché à Milady, et qu′il avait donné à d′Artagnan pour lui servir de sauvegarde.
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Y D′Artagnan presentó al cardenal el preciso papel que Athos había arrancado a Milady, y que había dado a D′Artagnan para que le sirviera de salvaguardia.
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Son Éminence prit le papier et lut d′une voix lente et en appuyant sur chaque syllabe:
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Su Eminencia cogió el papel y leyó con voz lenta apoyándose en cada sílaba:
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«C′est par mon ordre et pour le bien de État que le porteur du présent a fait ce qu′il a fait.
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"El portador de la presente ha "hecho lo que ha hecho" por orden mía y para bien del Estado.
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«Au camp devant La Rochelle, ce 5 août 1628.
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En el campamento de La Rochelle, a 5 de agosto de 1628.
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«Richelieu.»
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Richelieu."
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Le cardinal, après avoir lu ces deux lignes, tomba dans une rêverie profonde, mais il ne rendit pas le papier à d′Artagnan.
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El cardenal, tras haber leído estas dos líneas, cayó en una meditación profunda, pero no devolvió el papel a D′Artagnan.
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«Il médite de quel genre de supplice il me fera mourir, se dit tout bas d′Artagnan; eh bien, ma foi! il verra comment meurt un gentilhomme.»
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"Medita con qué clase de suplicio me hará morir -se dijo en voz baja D′Artagnan-; pues a fe que verá cómo muere un gentilhombre."
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Le jeune mousquetaire était en excellente disposition pour trépasser héroïquement.
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El joven mosquetero estaba en excelente disposición de morir heroicamente.
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Richelieu pensait toujours, roulait et déroulait le papier dans ses mains. Enfin il leva la tête, fixa son regard d′aigle sur cette physionomie loyale, ouverte, intelligente, lut sur ce visage sillonné de larmes toutes les souffrances qu′il avait endurées depuis un mois, et songea pour la troisième ou quatrième fois combien cet enfant de vingt et un ans avait d′avenir, et quelles ressources son activité, son courage et son esprit pouvaient offrir à un bon maître.
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Richelieu seguía pensando, enrollaba y desenrollaba el papel en sus manos. Finalmente, alzó la cabeza, fijó su mirada de águila sobre aquella fisonomía leal, abierta, inteligente, leyó en aquel rostro surcado por las lágrimas todos los sufrimientos que había enjugado desde hacía un mes, y pensó por tercera o cuarta vez cuánto futuro tenía aquel muchacho de veintiún años, y qué recursos podría ofrecer a un buen amo su actividad, su valor y su ingenio.
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D′un autre côté, les crimes, la puissance, le génie infernal de Milady l′avaient plus d′une fois épouvanté. Il sentait comme une joie secrète d′être à jamais débarrassé de ce complice dangereux.
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Por otro lado, los crimenes, el poder, el genio infernal de Milady le habían espantado más de una vez. Sentía como una alegría secreta haberse liberado para siempre de aquella cómplice peligrosa.
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Il déchira lentement le papier que d′Artagnan lui avait si généreusement remis.
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Desgarró lentamente el papel que D′Artagnan tan generosamente le había entregado.
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«Je suis perdu», dit en lui-même d′Artagnan.
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"Estoy perdido", dijo para sí mismo D′Artagnan.
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Et il s′inclina profondément devant le cardinal en homme qui dit:
«Seigneur, que votre volonté soit faite!»
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Y se inclinó profundamente ante el cardenal como hombre que dice: "¡Señor, que se haga vuestra voluntad!"
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Le cardinal s′approcha de la table, et, sans s′asseoir, écrivit quelques lignes sur un parchemin dont les deux tiers étaient déjà remplis et y apposa son sceau.
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El cardenal se acercó a la mesa y, sin sentarse, escribió algunas líneas sobre un pergamino cuyos dos tercios ertaban ya cubiertos y puso su sello.
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«Ceci est ma condamnation, dit d′Artagnan; il m′épargne l′ennui de la Bastille et les lenteurs d′un jugement. C′est encore fort aimable à lui.»
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"Esa es mi condena -dijo D′Artagnan-; me ahorra el aburrimiento de la Bastilla y la lentitud de un juicio. Encima es demasiado amable."
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«Tenez, monsieur, dit le cardinal au jeune homme, je vous ai pris un blanc-seing et je vous en rends un autre. Le nom manque sur ce brevet: vous l′écrirez vous-même.»
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-Tomad, señor -dijo el cardenal al joven-, os he cogido un salvoconducto y os devuelvo otro. El nombre falta en ese despacho: escribidlo vos mismo.
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D′Artagnan prit le papier en hésitant et jeta les yeux dessus.
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D′Artagnan cogió el papel dudando y puso los ojos encima.
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C′était une lieutenance dans les mousquetaires.
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Era un tenientazgo en los mosqueteros.
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D′Artagnan tomba aux pieds du cardinal.
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D′Artagnan cayó a los pies del cardenal.
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«Monseigneur, dit-il, ma vie est à vous; disposez-en désormais; mais cette faveur que vous m′accordez, je ne la mérite pas: j′ai trois amis qui sont plus méritants et plus dignes…
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-Monseñor -dijo-, mi vida es vuestra; disponed de ella en adelante; pero este favor que me otorgáis no lo merezco; tengo tres amigos que son más merecedores y más dignos...
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— Vous êtes un brave garçon, d′Artagnan, interrompit le cardinal en lui frappant familièrement sur l′épaule, charmé qu′il était d′avoir vaincu cette nature rebelle. Faites de ce brevet ce qu′il vous plaira. Seulement rappelez-vous que, quoique le nom soit en blanc, c′est à vous que je le donne.
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-Sois un muchacho valiente, D′Artagnan -interrumpió el cardenal palmeándolo familiarmente en el hombro, encantado por haber vencido a aquella naturaleza rebelde-. Haced de ese despacho lo que os plazca. Sólo que recordad que, aunque el nombre esté en blanco, os lo he dado a vos.
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— Je ne l′oublierai jamais, répondit d′Artagnan. Votre Éminence peut en être certaine.»
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-No lo olvidaré jamás -respondió D′Artagnan-. Vuestra Eminencia puede estar segura de ello.
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Le cardinal se retourna et dit à haute voix:
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El cardenal se volvió y dijo en voz alta:
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«Rochefort!»
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-¡Rochefort!
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Le chevalier, qui sans doute était derrière la porte entra aussitôt.
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El caballero, que sin duda estaba detrás de la puerta, entró al punto.
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«Rochefort, dit le cardinal, vous voyez M. d′Artagnan; je le reçois au nombre de mes amis; ainsi donc que l′on s′embrasse et que l′on soit sage si l′on tient à conserver sa tête.
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-Rochefort -dijo el cardenal-, ahí veis al señor D′Artagnan; lo recibo entre mis amigos; así pues, que se le abrace y que si alguien quiere conservar su cabeza sea prudente.
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Rochefort et d′Artagnan s′embrassèrent du bout des lèvres; mais le cardinal était là, qui les observait de son oeil vigilant.
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Rochefort y D′Artagnan se besaron con la punta de los labios; pero el cardenal estaba allí, observándolos con su ojo vigilante.
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Ils sortirent de la chambre en même temps.
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Salieron de la habitación al mismo tiempo.
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«Nous nous retrouverons, n′est-ce pas, monsieur?
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-Nos encontraremos, ¿:no es cierto, señor?
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— Quand il vous plaira, fit d′Artagnan.
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-Cuando os plazca -contestó D′Artagnan.
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— L′occasion viendra, répondit Rochefort.
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-Ya llegará la ocasión -respondió Rochefort.
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— Hein?» fit Richelieu en ouvrant la porte.
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-¿:Qué? -dijo Richelieu abriendo la puerta.
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Les deux hommes se sourirent, se serrèrent la main et saluèrent
Son Éminence.
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Los dos hombres sonrieron, se estrecharon la mano y saludaron a Su Eminencia.
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«Nous commencions à nous impatienter, dit Athos.
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-Empezábamos a impacientarnos -dijo Athos.
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— Me voilà, mes amis! répondit d′Artagnan, non seulement libre, mais en faveur.
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-¡Ya estoy aquí, amigos míos! -respondió D′Artagnan-. No solamente libre, sino favorecido.
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— Vous nous conterez cela?
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-¿:Nos contaréis eso?
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— Dès ce soir.»
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-Esta noche.
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En effet, dès le soir même d′Artagnan se rendit au logis d′Athos, qu′il trouva en train de vider sa bouteille de vin d′Espagne, occupation qu′il accomplissait religieusement tous les soirs.
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En efecto, aquella misma noche D′Artagnan se dirigió al alojamiento de Athos, a quien encontró a punto de vaciar su botella de vino español, ocupación que realizaba religiosamente todas las noches.
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Il lui raconta ce qui s′était passé entre le cardinal et lui, et tirant le brevet de sa poche:
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Le contó lo que había pasado entre el cardenal y él, y sacando el despacho de su bolso:
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«Tenez, mon cher Athos, voilà, dit-il, qui vous revient tout naturellement.»
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-Tomad, mi querido Athos -dijo-, a vos os corresponde, naturalmente.
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Athos sourit de son doux et charmant sourire.
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Athos sonrió con su dulce y encantadora sonrisa.
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«Amis, dit-il, pour Athos c′est trop; pour le comte de La Fère, c′est trop peu. Gardez ce brevet, il est à vous; hélas, mon Dieu! vous l′avez acheté assez cher.»
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-Amigo -dijo-, para Athos es demasiado; para el conde de La Fère es demasiado poco. Guardad ese despacho, os corresponde. ¡Ay, Dios mío, qué caro lo habréis comprado!
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D′Artagnan sortit de la chambre d′Athos, et entra dans celle de
Porthos.
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D′Artagnan salió de la habitación de Athos y entró en la de Porthos.
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Il le trouva vêtu d′un magnifique habit, couvert de broderies splendides, et se mirant dans une glace.
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Lo encontró vestido con un magnífico traje, cubierto de espléndidos brocados y mirándose a un espejo.
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«Ah! ah! dit Porthos, c′est vous, cher ami! comment trouvez-vous que ce vêtement me va?
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-¡Ah, ah! -dijo Porthos-. ¡Sois vos, querido amigo! ¿:Qué tal me va este traje?
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— À merveille, dit d′Artagnan, mais je viens vous proposer un habit qui vous ira mieux encore.
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-De maravilla -dijo D′Artagnan-, pero vengo a proponeros un traje que aún os iría mejor.
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— Lequel? demanda Porthos.
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-¿:Cuál? -preguntó Porthos.
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— Celui de lieutenant aux mousquetaires.
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-El de teniente de mosqueteros.
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D′Artagnan raconta à Porthos son entrevue avec le cardinal, et tirant le brevet de sa poche:
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D′Artagnan contó a Porthos su entrevista con el cardenal, y sacando el despacho de su bolso:
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«Tenez, mon cher, dit-il, écrivez votre nom là-dessus, et soyez bon chef pour moi.
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-Tomad, querido -dijo-, escribid vuestro nombre ahí, y sed buen jefe para mí.
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Porthos jeta les yeux sur le brevet, et le rendit à d′Artagnan, au grand étonnement du jeune homme.
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Porthos puso los ojos en el despacho y se lo devolvió a D′Artagnan, con gran sorpresa del joven.
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«Oui, dit-il, cela me flatterait beaucoup, mais je n′aurais pas assez longtemps à jouir de cette faveur. Pendant notre expédition de Béthune, le mari de ma duchesse est mort; de sorte que, mon cher, le coffre du défunt me tendant les bras, j′épouse la veuve. Tenez, j′essayais mon habit de noce; gardez la lieutenance, mon cher, gardez.»
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-Sí -dijo-, me halagaría mucho, pero no tendría tiempo para gozar de ese favor. Durante nuestra expedición a Béthune, el marido de mi duquesa ha muerto; de suerte que, querido amigo, dado que el cofre del difunto me tiende los brazos, me caso con la viuda. Mirad, me estoy probando mi traje de boda; guardad el tenientazgo, querido, guardadlo.
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Et il rendit le brevet à d′Artagnan.
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Y entregó el despacho a D′Artagnan.
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Le jeune homme entra chez Aramis.
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El joven entró en la habitación de Aramis.
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Il le trouva agenouillé devant un prie-Dieu, le front appuyé contre son livre d′heures ouvert.
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Lo encontró arrodillado en un reclinatorio, con la frente apoyada contra su libro de horas abierto.
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Il lui raconta son entrevue avec le cardinal, et tirant pour la troisième fois son brevet de sa poche:
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Le contó su entrevista con el cardenal, y sacando por tercera vez el despacho de su bolso:
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«Vous, notre ami, notre lumière, notre protecteur invisible, dit- il, acceptez ce brevet; vous l′avez mérité plus que personne, par votre sagesse et vos conseils toujours suivis de si heureux résultats.
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-Vos, nuestro amigo, nuestra luz, nuestro protector invisible -dijo-, aceptad este despacho; lo habéis merecido más que nadie, por vuestra sabiduría y vuestros consejos siempre seguidos con tan felices resultados.
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— Hélas, cher ami! dit Aramis, nos dernières aventures m′ont dégoûté tout à fait de la vie d′homme d′épée. Cette fois, mon parti est pris irrévocablement, après le siège j′entre chez les lazaristes. Gardez ce brevet, d′Artagnan, le métier des armes vous convient, vous serez un brave et aventureux capitaine.»
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-¡Ay, querido amigo! -dijo Aramis-. Nuestras últimas aventuras me han hecho tomar un disgusto total por la vida del hombre de espada. Esta vez mi decisión está irrevocablemente tomada: tras el asedio, entraré en los Lazaristas. Guardad ese despacho, D′Artagnan: el oficio de las armas os va bien, y seréis un valiente y afortunado capitán.
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D′Artagnan, l′oeil humide de reconnaissance et brillant de joie, revint à Athos, qu′il trouva toujours attablé et mirant son dernier verre de malaga à la lueur de la lampe.
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D′Artagnan, con los ojos húmedos de gratitud y resplandecientes de alegría, volvió a Athos, a quien encontró aún en la mesa y mirando su último vaso de málaga a la luz de la lámpara.
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«Eh bien, dit-il, eux aussi m′ont refusé.
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-¡Y bien! -dijo-. También ellos han rehusado.
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— C′est que personne, cher ami, n′en était plus digne que vous.»
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-Es que nadie, querido amigo, era más digno de él que vos.
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Il prit une plume, écrivit sur le brevet le nom de d′Artagnan, et le lui remit.
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Cogió una pluma, escribió en el despacho el nombre de D′Artagnan y se lo entregó.
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«Je n′aurai donc plus d′amis, dit le jeune homme, hélas! plus rien, que d′amers souvenirs…»
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-Ya no tendré más amigos -dijo el joven-, ¡ay!, ni nada más que amargos recuerdos.
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Et il laissa tomber sa tête entre ses deux mains, tandis que deux larmes roulaient le long de ses joues.
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Y dejó caer su cabeza entre sus dos manos, mientras dos lágrimas corrían a lo largo de sus mejillas.
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«Vous êtes jeune, vous, répondit Athos, et vos souvenirs amers ont le temps de se changer en doux souvenirs!»
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-Sois joven -respondió Athos-, y vuestros amargos recuerdos tienen tiempo de cambiarse en dulces recuerdos.
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ÉPILOGUE
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Epílogo
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La Rochelle, privée du secours de la flotte anglaise et de la division promise par Buckingham, se rendit après un siège d′un an. Le 28 octobre 1628, on signa la capitulation.
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La Rochelle, privada del socorro de la flota inglesa y de la división prometida por Buckingham, se rindió tras el asedio de un año. El 28 de octubre de 1628 se firmó la capitulación.
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Le roi fit son entrée à Paris le 23 décembre de la même année. On lui fit un triomphe comme s′il revenait de vaincre l′ennemi et non des Français. Il entra par le faubourg Saint-Jacques sous des arcs de verdure.
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El rey hizo su entrada en Paris el 23 de diciembre del mismo año. Se le acogió en triunfo como si volviese de vencer al enemigo y no a franceses. Entró por el barrio Saint-Jacques bajo arcos cubiertos de vegetación.
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D′Artagnan prit possession de son grade. Porthos quitta le service et épousa, dans le courant de l′année suivante, Mme Coquenard, le coffre tant convoité contenait huit cent mille livres.
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D′Artagnan tomó posesión de su grado. Porthos abandonó el servicio y desposó, durante el año siguiente, a la señora Coquenard; el cofre tan ambicionado contenía ochocientas mil libras.
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Mousqueton eut une livrée magnifique, et de plus la satisfaction, qu′il avait ambitionnée toute sa vie, de monter derrière un carrosse doré.
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Mosquetón tuvo una librea magnífica y además la satisfacción, que había ambicionado toda su vida, de subir detrás de una carroza dorada.
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Aramis, après un voyage en Lorraine, disparut tout à coup et cessa d′écrire à ses amis. On apprit plus tard, par Mme de Chevreuse, qui le dit à deux ou trois de ses amants, qu′il avait pris l′habit dans un couvent de Nancy.
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Aramis, tras un viaje a Lorraine, desapareció de pronto y dejó de escribir a sus amigos. Más tarde se supo, por la señora Chevreuse, que lo dijo a dos o tres de sus amantes, que había tomado el hábito en un convento de Nancy.
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Bazin devint frère lai.
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Bazin se convirtió en hermano lego.
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Athos resta mousquetaire sous les ordres de d′Artagnan jusqu′en 1633, époque à laquelle, à la suite d′un voyage qu′il fit en Touraine, il quitta aussi le service sous prétexte qu′il venait de recueillir un petit héritage en Roussillon.
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Athos siguió siendo mosquetero a las órdenes de D′Artagnan, hasta 1663, época en la que, tras un viaje que hizo a Touraine, dejó también el servicio so pretexto de que acababa de recoger una pequeña herencia en el Rousillon.
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Grimaud suivit Athos.
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Grimaud siguió a Athos.
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D′Artagnan se battit trois fois avec Rochefort et le blessa trois fois.
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D′Artagnan se batió tres veces con Rochefort y lo hirió tres veces.
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«Je vous tuerai probablement à la quatrième, lui dit-il en lui tendant la main pour le relever.
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-Os mataré probablemente a la cuarta -le dijo tendiéndole la mano para levantarlo.
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— Il vaut donc mieux, pour vous et pour moi, que nous en restions là, répondit le blessé. Corbleu! je suis plus votre ami que vous ne pensez, car dès la première rencontre j′aurais pu, en disant un mot au cardinal, vous faire couper le cou.»
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-Mejor sería, para vos y para mí, que nos quedásemos por aquí -respondió el herido-. ¡Diantre! Soy más amigo vuestro que lo que pensáis, porque desde el primer encuentro habría podido, diciendo una palabra al cardenal, haceros cortar la cabeza.
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Ils s′embrassèrent cette fois, mais de bon coeur et sans arrière- pensée.
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Aquella vez se abrazaron, pero de buen corazón y sin segundas intenciones.
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Planchet obtint de Rochefort le grade de sergent dans les gardes.
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Planchet obtuvo de Rochefort el grado de sargento en los guardias.
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M. Bonacieux vivait fort tranquille, ignorant parfaitement ce qu′était devenue sa femme et ne s′en inquiétant guère. Un jour, il eut l′imprudence de se rappeler au souvenir du cardinal; le cardinal lui fit répondre qu′il allait pourvoir à ce qu′il ne manquât jamais de rien désormais.
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El señor Bonacieux vivía muy tranquilo, ignorando completamente lo que había sido de su mujer y no inquietándose apenas. Un día tuvo la imprudencia de acordarse del cardenal; el cardenal le hizo responder que iba a encargarse de que no le faltara nada en adelante.
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En effet, le lendemain, M. Bonacieux, étant sorti à sept heures du soir de chez lui pour se rendre au Louvre, ne reparut plus rue des Fossoyeurs; l′avis de ceux qui parurent les mieux informés fut qu′il était nourri et logé dans quelque château royal aux frais de sa généreuse Éminence.
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En efecto, al día siguiente, habiendo salido el señor Bonacieux a las siete de la noche de su casa para dirigirse al Louvre, no volvió a aparecer más en la calle des Fossoyeurs; la opinión de quienes parecían mejor informados fue que era alimentado y alojado en algún castillo real a expensas de su generosa Eminencia.
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FIN
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FIN
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